L'existence d'un esclave de pied
Récit érotique écrit par Ant700 [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 30-08-2016 dans la catégorie Dominants et dominés
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L'existence d'un esclave de pied
Sandra rentra assez tard ce soir-là. Lorsqu’elle claqua la porte, son esclave sut qu’elle était de mauvaise humeur, aussi se positionna-t-il immédiatement en face du fauteuil où elle avait l’habitude de s’asseoir lorsqu’elle était fatiguée. La femme, d’une quarantaine d’année bien avancée maintenant, était toujours très belle, d’une beauté mûre et mature. Ses longs cheveux noirs lui tombaient sur les épaules et son visage était d’une douceur éclatante. Elle se dirigea immédiatement vers son fauteuil et s’y laissa tomber avec un soupir rageur.
« Ôte mes bottes, ordonna-t-elle d’un ton qui n’admettait aucune résistance, sans même regarder l’être qui se tenait devant elle.
-Bien Votre Grâce.
-Dépêche-toi ! La journée a été longue et j’ai les pieds à vif ! »
Fox, l’esclave de Sandra, obéit aussi vite qu’il put. Il savait que sa maîtresse ne tolérait pas la lenteur. Elle était excessivement sévère et si elle n’était jamais cruelle gratuitement, ses punitions étaient exemplaires et elle ne faisait aucune différence entre les fautes graves et légères : toutes étaient punies d’une manière très douloureuse. Fox y était habitué. Il avait dix-huit ans et était un jeune garçon d’une très grande beauté. Sa maîtresse l’avait acheté sur un marché d’esclave alors qu’il était bien plus jeune. Il la servait depuis de très nombreuses années et les multiples traces de coup et zébrures sur son dos le prouvaient.
Très vite, les bottes de Sandre reposèrent à côté d’elle. Elle agita ses orteils pour les faire respirer, d’un air soulagé. Elle ne portait ni chaussettes, ni collants, aussi ses pieds avaient tendance à frotter et s’échauffer dans ses chaussures. D’habitude, elle emmenait toujours son esclave avec elle et faisait de nombreuses pauses dans la journée pour que ses coups de langue lui rafraîchisse la plante des pieds, mais aujourd’hui, à cause d’un évènement particulier au travail, elle avait été obligée de le laisser à la maison dans son panier.
« Souhaitez-vous un massage des pieds, Majesté ? demanda Fox. »
Sandra adorait les titres royaux. Juste après son achat de Fox, elle lui avait expliqué que s’il manquait une fois de lui donner un de ces titres en s’adressant à elle, il le paierait cher. Il s’était oublié une seule fois et, effectivement, l’avait payé cher.
« Pas maintenant, répondit Sandra en levant légèrement ses deux pieds nus. »
L’esclave comprit ce que cela signifiait et s’allongea sur le dos, de profil par rapport à sa propriétaire. Celle-ci baissa les jambes et l’esclave reçut sur le visage les deux pieds de Sandra. Le premier pied se posa sur son front et ses yeux, l’obligeant à les fermer et le plongeant dans le noir. L’autre pied se posa sur son nez et sa bouche, le forçant à la maintenir fermée et rendant sa respiration plus difficile. Les deux pieds étaient chauds et moites de transpiration. Sandra soupira une deuxième fois en s’enfonçant dans le fauteuil.
C’était un réel plaisir que de se détendre le soir en laissant sécher la sueur de ses pieds sur le visage de son esclave. Seul bémol : leur odeur. Elle était extrêmement forte et elle pouvait la sentir de là où elle était. Une odeur puissante, lourde et âcre de transpiration, de cuir et de peaux mortes. C’était assez désagréable. Sandra grimaça légèrement et repositionna fermement ses pieds sur la figure de l’esclave afin qu’ils ne glissent pas. Puis, elle saisit un livre posé tout près et l’entama. Au sol, Fox respirait le plus silencieusement possible car sa maîtresse ne supportait pas le bruit. Fox était habitué à ce qu’elle use de lui comme un objet, un repose-pied inerte. Dans ces moments-là, il devait littéralement devenir un objet, c’est-à-dire ne plus émettre un son ni effectuer le moindre mouvement afin de ne pas perturber le repos des pieds recouvrant son visage.
Pourtant, Sandra autorisa Fox à aspirer une bouffée d’air frais en décallant très légèrement le pied qui était posé sur la bouche de l’esclave.
« As-tu bien nettoyé la cuisine durant mon absence ?
-Oui, Votre Grâce.
-Et les toilettes ?
-De même.
-Je vérifierais tout à l’heure.
-Bien m… »
Fox n’eut pas le temps d’achever sa phrase. Le pied de Sandra vint retrouver sa place initiale sur la bouche de l’esclave. Ce qu’il avait à dire n’intéressait pas le moins du monde sa propriétaire car, en tant qu’objet, son avis n’avait aucune importance. La bouche écrasée sous la voûte plantaire moite de sa maîtresse, l’esclave dû se résoudre à respirer l’odeur forte des pieds qui séchaient sur sa figure.
Fox était un esclave de pied, un esclave acheté spécialement pour prendre soin des pieds de celle dont il était la propriété. C’était un art délicat et fastidieux que celui de soigner une paire de pieds. Fox ne devait pas seulement les chérir mais les vénérer. Leur adresser un dévouement constant et considérer le moindre orteil de sa maîtresse comme plus important que sa propre vie. C’est pourquoi, chaque matin et chaque soir, il réveillait Sandra et lui souhaitait bonne nuit en embrassant cent fois ses orteils et, entre chaque baiser, en lui expliquant pourquoi servir ses pieds était un honneur dont il n’était pas digne. Sandra y tenait beaucoup et n’avait jamais permis au jeune garçon de se soustraire à ce rituel. L’une des règles fondamentales de la vie de servitude de Fox était qu’il devait vivre à genoux, à quatre pattes ou en position allongée. Pas une fois depuis qu’il avait été acheté par Sandra plusieurs années plus tôt sa tête ne s’était élevée au-dessus du niveau des genoux de sa maîtresse, elle restait toujours extrêmement proche de ses pieds afin de pouvoir, sur un ordre, un geste ou un regard, y coller ses lèvres et les servir selon la volonté du moment de sa propriétaire.
Servir les pieds de Sandra, c’était les masser très souvent, dès qu’elle faisait mine de fatiguer ou d’avoir envie d’un peu de plaisir. Si elle s’asseyait quelque part, Fox, à genoux face à elle, lui présentait ses mains ouvertes et si Sandra désirait qu’il lui masse les pieds, elle les posaient dans ses mains et l’esclave s’empressait de la déchausser. Sentir les pieds de sa maîtresse était aussi une obligation. Non pas que Sandra y prenne particulièrement plaisir mais elle avait l’habitude de dire que l’air frais, pur, l’oxygène ordinaire était réservé aux êtres humains. Les esclaves, étant moins que des animaux, de simples objets, ne bénéficiaient pas du droit de respirer cet air, du moins pas autrement que lors d’occasions exceptionnelles : le seul air qu’ils étaient en autorisation de respirer et d’inhaler à pleins poumons était celui qui était chargé de l’odeur des pieds de leurs maîtresses, cette senteur piquante, salée et chaude de sueur très caractéristique. Aussi, plusieurs heures par jour, Sandra usait de son esclave comme d’un repose-pied. Durant ce temps, elle se faisait plaisir, lisait, regardait un film, mangeait, se prélassait. Le genre de vie qu’une maîtresse méritait, de repos et de bien être. L’esclave, lui, écrasé sous les pieds d’une femme qui ne daignait même pas lui accorder une bribe d’attention, avait pour seule consigne, autre que rester immobile et silencieux, de respirer l’odeur de pied qui inondait ses narines, de s’en imprégner le plus possible et de l’associer à une odeur délectable qu’il devait vénérer. « Le jour où, chaque nuit, tu rêveras de mes pieds et de leur odeur, disait Sandra à Fox, alors tu seras un bon esclave de pied. »Et puis il y avait ces moments où Fox usait de sa langue, évidemment. Pour nettoyer les pieds de sa propriétaire en fin de journée, notamment, lorsque s’étaient accumulés saleté, poussière, peaux mortes et transpiration, autant d’éléments qui constituaient « le repas d’un esclave de pied idéal » comme répétait souvent en riant Sandra. Parfois, Fox n’avait littéralement le droit de n’avaler que ça, lorsqu’il était puni : la saleté sous les pieds nus de sa maîtresse. Mais Sandra exigeait aussi de Fox qu’il lui lèche les pieds purement et simplement par plaisir de sentir une langue humide et fraîche humecter cette partie très sensible de son anatomie. Elle appréciait tout particulièrement que son esclave s’attarde sur l’espace entre son gros orteil et celui d’à côté. Fox passait parfois des heures, sa langue devenant de plus en plus douloureuse, à polir cette région du pied de Sandra comme on le ferait avec une pierre précieuse.
Ainsi, la vie d’un esclave de pied était entièrement tournée vers les pieds de celle qui le possédait, une vie épuisante faites de souffrance, de peine mais de quelques rares moments de joie intense lorsque sa maîtresse le récompensait et se montrait généreuse avec lui. De l’autre côté, la vie d’une propriétaire d’esclave, à l’opposé de celle de son objet, était une existence épicurienne de plaisirs sans cesse renouvelés, de confort, de luxe… Sandra aimait dire à Fox que « Certaines personnes naissent pour avoir une existence facile et être servies au doigt et à l’œil. D’autres personnes naissent pour souffrir perpétuellement et être au service des premières. Je fais partie de la première catégorie et toi de la seconde. Seuls mes plaisirs et mes désirs comptent. Le seul plaisir que je t’autorise à avoir c’est celui de me servir, de me supplier et d’attendre craintivement que mon fouet s’abatte sur tes fesses si tu me désobéis. Avoir mon pied dans la bouche doit être pour toi le comble de la jouissance. Et si ça ne l’est pas, je n’aurais qu’à te fouetter jusqu’à ce que cela le devienne. »Plusieurs dizaines de minutes s’écoulèrent avant que Sandra ne referme son livre. Ses pieds avaient séchés. L’esclave n’avait pas bougé. Elle lui tapota le front du bout des orteils.
« Je commence à avoir faim. Je vais aller prendre une douche, pendant ce temps-là, mets la table et prépare le dîner.
-Ne souhaiteriez-vous pas que je vous fasse couler un bain, Votre Grandeur ?
-Non, répondit-elle d’un air ennuyé en écrasant négligemment la figure de son objet avec les deux pieds joints. Ce soir, je n’en ressens pas l’envie. »
Elle se leva et se dirigea vers la salle de bain.
Fox exécuta ses ordres instantanément, sans prêter attention à la sueur séchée qui maculait son visage et aux deux traces rouges de pied qui le traversaient de part en part. Vivre avec la forme des pieds de sa maîtresse sur le visage était un grand honneur pour un esclave, une marque d’appartenance physique.
Lorsque Sandra sortit de la douche quelques minutes plus tard, trempée, son esclave l’attendait allongée au sol. Elle se servit de son corps comme d’un tapis de bain, sans lui prêter la moindre attention. Lorsqu’elle fut prête, vêtue d’une petite tenue en dentelle, elle descendit de son perchoir humain et alla s’installer à sa table, dans le salon.
Fox la suivit, à quatre pattes, et lorsqu’elle fut assise, il alla chercher le repas, un plat fortement apétissant et fumant de poulet et de pommes de terre sautées saupoudrées d’herbes et d’épice, accompagné de divers fromages et d’un vin de grande qualité. Sandra s’en servit un verre et le dégusta lentement face à son esclave qui n’avait rien mangé de la journée –car Fox n’avait le droit de manger de la vraie nourriture uniquement le soir. Le matin, il se contentait de ce qu’il récoltait sur les pieds de sa maîtresse, à coups de langue- et qui contemplait le sol en salivant.
Lorsque Sandra décida d’entamer son plat, elle ouvrit une boite de conserve remplie de raviolis froids et proches de la date de péremption et la vida dans une gamelle en plastique jaune qu’elle jeta sous la table. Elle y enfonça alors ses deux pieds, sous les yeux de l’esclave, et écrasa, broya les raviolis sous ses talons, les pressant entre ses orteils et touillant la nourriture avec ses pieds. Lorsqu’elle en fut satisfaite, sans même jeter un œil à son travail car elle était occupée à entamer son délicieux poulet, elle leva les pieds, les orteils grands écartés, et les présenta à Fox.
« Nettoie, ordonna-t-elle sans même lever le ton. »
Ceci n’était autre que le rituel alimentaire de l’esclave de pied. Tout aliment ingéré par l’esclave devait avoir été en contact avec les pieds de sa maîtresse. La logique de Sandra, que l’esclave ne devait pas seulement vivre pour les pieds de sa propriétaire mais aussi par les pieds de sa propriétaire, était poussée à l’extrême. Le jeune garçon s’avança donc et entreprit, comme chaque soir, de récupérer une partie de sa pitance directement sur les plantes de pied de Sandra. Il y lapait la sauce tomate dégoulinante à la manière d’un chien, suçant chaque orteil l’un après l’autre, autant pour se nourrir que pour nettoyer les pieds de sa maîtresse. Son labeur terminé, il se pencha vers la gamelle et y avala les raviolis glacés qui y restaient. Sandra termina de manger avant lui et attendit la fin du repas le sourire aux lèvres, les pieds appuyés sur son dos.
« Alors ? s’enquit Sandra.
-Je vous remercie humblement pour ce succulent repas, Votre Majesté, dit Fox. »
Ce faisant, il déposa respectueusement un long baiser sur chaque pied, les yeux fermés.
« Ôte mes bottes, ordonna-t-elle d’un ton qui n’admettait aucune résistance, sans même regarder l’être qui se tenait devant elle.
-Bien Votre Grâce.
-Dépêche-toi ! La journée a été longue et j’ai les pieds à vif ! »
Fox, l’esclave de Sandra, obéit aussi vite qu’il put. Il savait que sa maîtresse ne tolérait pas la lenteur. Elle était excessivement sévère et si elle n’était jamais cruelle gratuitement, ses punitions étaient exemplaires et elle ne faisait aucune différence entre les fautes graves et légères : toutes étaient punies d’une manière très douloureuse. Fox y était habitué. Il avait dix-huit ans et était un jeune garçon d’une très grande beauté. Sa maîtresse l’avait acheté sur un marché d’esclave alors qu’il était bien plus jeune. Il la servait depuis de très nombreuses années et les multiples traces de coup et zébrures sur son dos le prouvaient.
Très vite, les bottes de Sandre reposèrent à côté d’elle. Elle agita ses orteils pour les faire respirer, d’un air soulagé. Elle ne portait ni chaussettes, ni collants, aussi ses pieds avaient tendance à frotter et s’échauffer dans ses chaussures. D’habitude, elle emmenait toujours son esclave avec elle et faisait de nombreuses pauses dans la journée pour que ses coups de langue lui rafraîchisse la plante des pieds, mais aujourd’hui, à cause d’un évènement particulier au travail, elle avait été obligée de le laisser à la maison dans son panier.
« Souhaitez-vous un massage des pieds, Majesté ? demanda Fox. »
Sandra adorait les titres royaux. Juste après son achat de Fox, elle lui avait expliqué que s’il manquait une fois de lui donner un de ces titres en s’adressant à elle, il le paierait cher. Il s’était oublié une seule fois et, effectivement, l’avait payé cher.
« Pas maintenant, répondit Sandra en levant légèrement ses deux pieds nus. »
L’esclave comprit ce que cela signifiait et s’allongea sur le dos, de profil par rapport à sa propriétaire. Celle-ci baissa les jambes et l’esclave reçut sur le visage les deux pieds de Sandra. Le premier pied se posa sur son front et ses yeux, l’obligeant à les fermer et le plongeant dans le noir. L’autre pied se posa sur son nez et sa bouche, le forçant à la maintenir fermée et rendant sa respiration plus difficile. Les deux pieds étaient chauds et moites de transpiration. Sandra soupira une deuxième fois en s’enfonçant dans le fauteuil.
C’était un réel plaisir que de se détendre le soir en laissant sécher la sueur de ses pieds sur le visage de son esclave. Seul bémol : leur odeur. Elle était extrêmement forte et elle pouvait la sentir de là où elle était. Une odeur puissante, lourde et âcre de transpiration, de cuir et de peaux mortes. C’était assez désagréable. Sandra grimaça légèrement et repositionna fermement ses pieds sur la figure de l’esclave afin qu’ils ne glissent pas. Puis, elle saisit un livre posé tout près et l’entama. Au sol, Fox respirait le plus silencieusement possible car sa maîtresse ne supportait pas le bruit. Fox était habitué à ce qu’elle use de lui comme un objet, un repose-pied inerte. Dans ces moments-là, il devait littéralement devenir un objet, c’est-à-dire ne plus émettre un son ni effectuer le moindre mouvement afin de ne pas perturber le repos des pieds recouvrant son visage.
Pourtant, Sandra autorisa Fox à aspirer une bouffée d’air frais en décallant très légèrement le pied qui était posé sur la bouche de l’esclave.
« As-tu bien nettoyé la cuisine durant mon absence ?
-Oui, Votre Grâce.
-Et les toilettes ?
-De même.
-Je vérifierais tout à l’heure.
-Bien m… »
Fox n’eut pas le temps d’achever sa phrase. Le pied de Sandra vint retrouver sa place initiale sur la bouche de l’esclave. Ce qu’il avait à dire n’intéressait pas le moins du monde sa propriétaire car, en tant qu’objet, son avis n’avait aucune importance. La bouche écrasée sous la voûte plantaire moite de sa maîtresse, l’esclave dû se résoudre à respirer l’odeur forte des pieds qui séchaient sur sa figure.
Fox était un esclave de pied, un esclave acheté spécialement pour prendre soin des pieds de celle dont il était la propriété. C’était un art délicat et fastidieux que celui de soigner une paire de pieds. Fox ne devait pas seulement les chérir mais les vénérer. Leur adresser un dévouement constant et considérer le moindre orteil de sa maîtresse comme plus important que sa propre vie. C’est pourquoi, chaque matin et chaque soir, il réveillait Sandra et lui souhaitait bonne nuit en embrassant cent fois ses orteils et, entre chaque baiser, en lui expliquant pourquoi servir ses pieds était un honneur dont il n’était pas digne. Sandra y tenait beaucoup et n’avait jamais permis au jeune garçon de se soustraire à ce rituel. L’une des règles fondamentales de la vie de servitude de Fox était qu’il devait vivre à genoux, à quatre pattes ou en position allongée. Pas une fois depuis qu’il avait été acheté par Sandra plusieurs années plus tôt sa tête ne s’était élevée au-dessus du niveau des genoux de sa maîtresse, elle restait toujours extrêmement proche de ses pieds afin de pouvoir, sur un ordre, un geste ou un regard, y coller ses lèvres et les servir selon la volonté du moment de sa propriétaire.
Servir les pieds de Sandra, c’était les masser très souvent, dès qu’elle faisait mine de fatiguer ou d’avoir envie d’un peu de plaisir. Si elle s’asseyait quelque part, Fox, à genoux face à elle, lui présentait ses mains ouvertes et si Sandra désirait qu’il lui masse les pieds, elle les posaient dans ses mains et l’esclave s’empressait de la déchausser. Sentir les pieds de sa maîtresse était aussi une obligation. Non pas que Sandra y prenne particulièrement plaisir mais elle avait l’habitude de dire que l’air frais, pur, l’oxygène ordinaire était réservé aux êtres humains. Les esclaves, étant moins que des animaux, de simples objets, ne bénéficiaient pas du droit de respirer cet air, du moins pas autrement que lors d’occasions exceptionnelles : le seul air qu’ils étaient en autorisation de respirer et d’inhaler à pleins poumons était celui qui était chargé de l’odeur des pieds de leurs maîtresses, cette senteur piquante, salée et chaude de sueur très caractéristique. Aussi, plusieurs heures par jour, Sandra usait de son esclave comme d’un repose-pied. Durant ce temps, elle se faisait plaisir, lisait, regardait un film, mangeait, se prélassait. Le genre de vie qu’une maîtresse méritait, de repos et de bien être. L’esclave, lui, écrasé sous les pieds d’une femme qui ne daignait même pas lui accorder une bribe d’attention, avait pour seule consigne, autre que rester immobile et silencieux, de respirer l’odeur de pied qui inondait ses narines, de s’en imprégner le plus possible et de l’associer à une odeur délectable qu’il devait vénérer. « Le jour où, chaque nuit, tu rêveras de mes pieds et de leur odeur, disait Sandra à Fox, alors tu seras un bon esclave de pied. »Et puis il y avait ces moments où Fox usait de sa langue, évidemment. Pour nettoyer les pieds de sa propriétaire en fin de journée, notamment, lorsque s’étaient accumulés saleté, poussière, peaux mortes et transpiration, autant d’éléments qui constituaient « le repas d’un esclave de pied idéal » comme répétait souvent en riant Sandra. Parfois, Fox n’avait littéralement le droit de n’avaler que ça, lorsqu’il était puni : la saleté sous les pieds nus de sa maîtresse. Mais Sandra exigeait aussi de Fox qu’il lui lèche les pieds purement et simplement par plaisir de sentir une langue humide et fraîche humecter cette partie très sensible de son anatomie. Elle appréciait tout particulièrement que son esclave s’attarde sur l’espace entre son gros orteil et celui d’à côté. Fox passait parfois des heures, sa langue devenant de plus en plus douloureuse, à polir cette région du pied de Sandra comme on le ferait avec une pierre précieuse.
Ainsi, la vie d’un esclave de pied était entièrement tournée vers les pieds de celle qui le possédait, une vie épuisante faites de souffrance, de peine mais de quelques rares moments de joie intense lorsque sa maîtresse le récompensait et se montrait généreuse avec lui. De l’autre côté, la vie d’une propriétaire d’esclave, à l’opposé de celle de son objet, était une existence épicurienne de plaisirs sans cesse renouvelés, de confort, de luxe… Sandra aimait dire à Fox que « Certaines personnes naissent pour avoir une existence facile et être servies au doigt et à l’œil. D’autres personnes naissent pour souffrir perpétuellement et être au service des premières. Je fais partie de la première catégorie et toi de la seconde. Seuls mes plaisirs et mes désirs comptent. Le seul plaisir que je t’autorise à avoir c’est celui de me servir, de me supplier et d’attendre craintivement que mon fouet s’abatte sur tes fesses si tu me désobéis. Avoir mon pied dans la bouche doit être pour toi le comble de la jouissance. Et si ça ne l’est pas, je n’aurais qu’à te fouetter jusqu’à ce que cela le devienne. »Plusieurs dizaines de minutes s’écoulèrent avant que Sandra ne referme son livre. Ses pieds avaient séchés. L’esclave n’avait pas bougé. Elle lui tapota le front du bout des orteils.
« Je commence à avoir faim. Je vais aller prendre une douche, pendant ce temps-là, mets la table et prépare le dîner.
-Ne souhaiteriez-vous pas que je vous fasse couler un bain, Votre Grandeur ?
-Non, répondit-elle d’un air ennuyé en écrasant négligemment la figure de son objet avec les deux pieds joints. Ce soir, je n’en ressens pas l’envie. »
Elle se leva et se dirigea vers la salle de bain.
Fox exécuta ses ordres instantanément, sans prêter attention à la sueur séchée qui maculait son visage et aux deux traces rouges de pied qui le traversaient de part en part. Vivre avec la forme des pieds de sa maîtresse sur le visage était un grand honneur pour un esclave, une marque d’appartenance physique.
Lorsque Sandra sortit de la douche quelques minutes plus tard, trempée, son esclave l’attendait allongée au sol. Elle se servit de son corps comme d’un tapis de bain, sans lui prêter la moindre attention. Lorsqu’elle fut prête, vêtue d’une petite tenue en dentelle, elle descendit de son perchoir humain et alla s’installer à sa table, dans le salon.
Fox la suivit, à quatre pattes, et lorsqu’elle fut assise, il alla chercher le repas, un plat fortement apétissant et fumant de poulet et de pommes de terre sautées saupoudrées d’herbes et d’épice, accompagné de divers fromages et d’un vin de grande qualité. Sandra s’en servit un verre et le dégusta lentement face à son esclave qui n’avait rien mangé de la journée –car Fox n’avait le droit de manger de la vraie nourriture uniquement le soir. Le matin, il se contentait de ce qu’il récoltait sur les pieds de sa maîtresse, à coups de langue- et qui contemplait le sol en salivant.
Lorsque Sandra décida d’entamer son plat, elle ouvrit une boite de conserve remplie de raviolis froids et proches de la date de péremption et la vida dans une gamelle en plastique jaune qu’elle jeta sous la table. Elle y enfonça alors ses deux pieds, sous les yeux de l’esclave, et écrasa, broya les raviolis sous ses talons, les pressant entre ses orteils et touillant la nourriture avec ses pieds. Lorsqu’elle en fut satisfaite, sans même jeter un œil à son travail car elle était occupée à entamer son délicieux poulet, elle leva les pieds, les orteils grands écartés, et les présenta à Fox.
« Nettoie, ordonna-t-elle sans même lever le ton. »
Ceci n’était autre que le rituel alimentaire de l’esclave de pied. Tout aliment ingéré par l’esclave devait avoir été en contact avec les pieds de sa maîtresse. La logique de Sandra, que l’esclave ne devait pas seulement vivre pour les pieds de sa propriétaire mais aussi par les pieds de sa propriétaire, était poussée à l’extrême. Le jeune garçon s’avança donc et entreprit, comme chaque soir, de récupérer une partie de sa pitance directement sur les plantes de pied de Sandra. Il y lapait la sauce tomate dégoulinante à la manière d’un chien, suçant chaque orteil l’un après l’autre, autant pour se nourrir que pour nettoyer les pieds de sa maîtresse. Son labeur terminé, il se pencha vers la gamelle et y avala les raviolis glacés qui y restaient. Sandra termina de manger avant lui et attendit la fin du repas le sourire aux lèvres, les pieds appuyés sur son dos.
« Alors ? s’enquit Sandra.
-Je vous remercie humblement pour ce succulent repas, Votre Majesté, dit Fox. »
Ce faisant, il déposa respectueusement un long baiser sur chaque pied, les yeux fermés.
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