La maison des douzes portes, chapitre 1- la première porte

Récit érotique écrit par Libellule [→ Accès à sa fiche auteur]
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La maison des douzes portes, chapitre 1- la première porte
Aurélie n'avait rien dit.
Pas un mot, pas une objection, pas même un soupir, lorsque la voiture s'était arrêtée devant les grilles d’un manoir aux pierres noircies, effleurées par la brume d’un matin sans saison. Elle avait suivi les instructions : un manteau noir, une robe longue, pas de bijoux. Un silence, et ses mains croisées sur ses genoux, comme si elle priait. Elle n'était pas croyante.
Ce n’était pas la première fois qu’elle entrait quelque part sans savoir ce qu’elle cherchait. Elle avait l’orgueil des femmes qui n’ont jamais cédé au vulgaire, et la honte d’avoir toujours rêvé de s’y perdre.
La grille s’était ouverte sans bruit. Une femme l’attendait.
Grande. Les cheveux tirés, la peau pâle, un tailleur beige qui n’annonçait rien d’érotique, mais un regard fixe, qui déshabillait sans toucher. Elle ne se présenta pas. Elle se contenta de dire, en désignant la valise qu’Aurélie n’avait pas lâchée :
— Ce que vous portez est inutile ici.
Aurélie la lâcha.
La femme tourna les talons, et Aurélie suivit.
L’entrée du manoir était nue : pas de tableaux, pas de tapis, pas de fleurs. De hauts murs blancs, des portes fermées, et un escalier en colimaçon qui montait trop haut. Tout sentait la cire et le cuir.
On la fit entrer dans une pièce où l’attendait une chaise. Pas de fauteuil, pas de canapé, une chaise simple, au dossier droit. Une lampe suspendue dessinait une tache ovale sur le sol.
— Déshabillez-vous, dit la femme.
Aurélie ne répondit pas. Elle n’avait jamais été nue devant une autre femme. Elle le fit lentement, comme on se pèle de sa peau.
La femme la regarda sans bouger.
— Assieds-toi.
Elle s’exécuta. Ses fesses nues contre le bois, la gorge sèche, le sexe déjà moite. Elle croisa les jambes, mais la femme la reprit.
— Non. Tu ne croisais pas les jambes quand tu es née. Ne commence pas ici.
Aurélie obéit.
Le silence s’épaissit. Un bruit de pas dans le couloir, lent, sûr, lourd.
Un homme entra. Masqué.
Il ne portait que du noir, un col Mao, une ceinture de cuir, des bottes. Il ne dit rien. Il s’approcha. Elle aurait voulu cacher ses seins, mais ne bougea pas. Le regard de la femme la clouait à sa chaise.
Il tendit une main gantée et toucha la joue d’Aurélie.
Elle eut un sursaut infime. Il sourit.
Il fit lentement le tour de la chaise. Toucha ses cheveux. Ses épaules. Il ne déshabillait rien — il constatait. Comme s’il évaluait la matière.
Puis sa voix, enfin :
— Elle sera à la hauteur. Ou elle s'effondrera.
Et la femme répondit :
— Elle est venue. C’est déjà une chute.
Il ne restait plus rien à dire.
Aurélie n’avait pas quitté la chaise.
On l’avait laissée là, nue, seule, les jambes ouvertes comme on laisse un livre entrouvert, à demi lu, sur une table froide.
La pièce était vide. Le silence, lui, restait peuplé. Elle devinait des regards derrière les murs, un souffle parfois, le bruit d’un pas, mais rien ne venait. Le temps coulait avec une lenteur délibérée.
Puis la porte s’ouvrit à nouveau.
La femme revint. Elle tenait une laisse de cuir, fine, élégante, comme un bijou sadique. Elle s’approcha, sans un mot, et lui noua un collier au cou. Aurélie frissonna. La boucle était froide, métallique, cliqueta comme une promesse.
— Tu entres maintenant, dit-elle. Par la Première Porte.
Aurélie suivit. Nue, pieds nus, en laisse. La dignité se vidait en elle comme un sang tiède, et pourtant son ventre se serrait d’un désir fébrile qu’elle ne comprenait pas encore.
On la guida à travers un couloir long, faiblement éclairé. Les murs transpiraient une moiteur ancienne. Il y avait des chiffres romains gravés sur chaque porte. Elle s’arrêta devant la première : I.
La femme frappa trois fois.
Un battant s’ouvrit. Aurélie entra.
La salle était ronde, aux murs couverts de miroirs noircis. En son centre, un cercle de douze fauteuils. Douze silhouettes. Hommes et femmes, vêtus de noir, les visages masqués. Leurs yeux seulement. Et devant eux, un piédestal bas, capitonné de cuir.
La femme désigna le piédestal.
— Mets-toi à genoux. Écarte les cuisses. Les bras derrière le dos.
Aurélie obéit. Le sol était froid. Elle sentit les regards la percer. Des regards anciens, immobiles, silencieux, mais plus acérés que des doigts.
Une voix masculine s’éleva :
— Elle est vierge de toute soumission.
Une autre, féminine, grinçante :
— Qu’elle le montre.
La femme s’approcha. Elle ôta lentement le gant de cuir de sa main droite. Puis, sans mot, elle passa derrière Aurélie et appuya sur ses épaules afin qu'elle se baisse.
Ce ne fut ni brutal ni doux. C’était méthodique. Sa main explora, pénétra, éprouva. Les murmures autour s’élevaient à peine, mais chaque soupir résonnait comme un jugement.
Aurélie haletait. Son sexe gonflé, exposé, offert, n’était plus le sien. Sa bouche s’ouvrit pour crier, mais aucun son ne vint.
La voix reprit :
— Elle cède. Marquez-la.
Un homme s’approcha. Il portait une marque à chaud — mais ce n’était pas du feu. C’était un gant de cuir trempé d’encre noire. Il le posa à plat sur la cuisse nue d’Aurélie, y laissa l’empreinte d’un chiffre : I.
Elle hurla. Pas de douleur, mais de honte. L’encre était fraîche. Le chiffre suintait sur sa peau.
Elle fut ensuite relevée, essuyée. On la fit se tenir debout, jambes toujours écartées, les bras en croix. Le cercle des Douze s’approcha.
Ils l’effleurèrent à tour de rôle. Un doigt sur le sein. Une main sur le ventre. Une haleine sur l’oreille. Rien de violent. Tout était lent, clinique, codé. Elle était étudiée comme un animal rare.
Puis la femme reprit la laisse.
— Elle est reçue.
La porte se referma. Le silence revint.
Pas un mot, pas une objection, pas même un soupir, lorsque la voiture s'était arrêtée devant les grilles d’un manoir aux pierres noircies, effleurées par la brume d’un matin sans saison. Elle avait suivi les instructions : un manteau noir, une robe longue, pas de bijoux. Un silence, et ses mains croisées sur ses genoux, comme si elle priait. Elle n'était pas croyante.
Ce n’était pas la première fois qu’elle entrait quelque part sans savoir ce qu’elle cherchait. Elle avait l’orgueil des femmes qui n’ont jamais cédé au vulgaire, et la honte d’avoir toujours rêvé de s’y perdre.
La grille s’était ouverte sans bruit. Une femme l’attendait.
Grande. Les cheveux tirés, la peau pâle, un tailleur beige qui n’annonçait rien d’érotique, mais un regard fixe, qui déshabillait sans toucher. Elle ne se présenta pas. Elle se contenta de dire, en désignant la valise qu’Aurélie n’avait pas lâchée :
— Ce que vous portez est inutile ici.
Aurélie la lâcha.
La femme tourna les talons, et Aurélie suivit.
L’entrée du manoir était nue : pas de tableaux, pas de tapis, pas de fleurs. De hauts murs blancs, des portes fermées, et un escalier en colimaçon qui montait trop haut. Tout sentait la cire et le cuir.
On la fit entrer dans une pièce où l’attendait une chaise. Pas de fauteuil, pas de canapé, une chaise simple, au dossier droit. Une lampe suspendue dessinait une tache ovale sur le sol.
— Déshabillez-vous, dit la femme.
Aurélie ne répondit pas. Elle n’avait jamais été nue devant une autre femme. Elle le fit lentement, comme on se pèle de sa peau.
La femme la regarda sans bouger.
— Assieds-toi.
Elle s’exécuta. Ses fesses nues contre le bois, la gorge sèche, le sexe déjà moite. Elle croisa les jambes, mais la femme la reprit.
— Non. Tu ne croisais pas les jambes quand tu es née. Ne commence pas ici.
Aurélie obéit.
Le silence s’épaissit. Un bruit de pas dans le couloir, lent, sûr, lourd.
Un homme entra. Masqué.
Il ne portait que du noir, un col Mao, une ceinture de cuir, des bottes. Il ne dit rien. Il s’approcha. Elle aurait voulu cacher ses seins, mais ne bougea pas. Le regard de la femme la clouait à sa chaise.
Il tendit une main gantée et toucha la joue d’Aurélie.
Elle eut un sursaut infime. Il sourit.
Il fit lentement le tour de la chaise. Toucha ses cheveux. Ses épaules. Il ne déshabillait rien — il constatait. Comme s’il évaluait la matière.
Puis sa voix, enfin :
— Elle sera à la hauteur. Ou elle s'effondrera.
Et la femme répondit :
— Elle est venue. C’est déjà une chute.
Il ne restait plus rien à dire.
Aurélie n’avait pas quitté la chaise.
On l’avait laissée là, nue, seule, les jambes ouvertes comme on laisse un livre entrouvert, à demi lu, sur une table froide.
La pièce était vide. Le silence, lui, restait peuplé. Elle devinait des regards derrière les murs, un souffle parfois, le bruit d’un pas, mais rien ne venait. Le temps coulait avec une lenteur délibérée.
Puis la porte s’ouvrit à nouveau.
La femme revint. Elle tenait une laisse de cuir, fine, élégante, comme un bijou sadique. Elle s’approcha, sans un mot, et lui noua un collier au cou. Aurélie frissonna. La boucle était froide, métallique, cliqueta comme une promesse.
— Tu entres maintenant, dit-elle. Par la Première Porte.
Aurélie suivit. Nue, pieds nus, en laisse. La dignité se vidait en elle comme un sang tiède, et pourtant son ventre se serrait d’un désir fébrile qu’elle ne comprenait pas encore.
On la guida à travers un couloir long, faiblement éclairé. Les murs transpiraient une moiteur ancienne. Il y avait des chiffres romains gravés sur chaque porte. Elle s’arrêta devant la première : I.
La femme frappa trois fois.
Un battant s’ouvrit. Aurélie entra.
La salle était ronde, aux murs couverts de miroirs noircis. En son centre, un cercle de douze fauteuils. Douze silhouettes. Hommes et femmes, vêtus de noir, les visages masqués. Leurs yeux seulement. Et devant eux, un piédestal bas, capitonné de cuir.
La femme désigna le piédestal.
— Mets-toi à genoux. Écarte les cuisses. Les bras derrière le dos.
Aurélie obéit. Le sol était froid. Elle sentit les regards la percer. Des regards anciens, immobiles, silencieux, mais plus acérés que des doigts.
Une voix masculine s’éleva :
— Elle est vierge de toute soumission.
Une autre, féminine, grinçante :
— Qu’elle le montre.
La femme s’approcha. Elle ôta lentement le gant de cuir de sa main droite. Puis, sans mot, elle passa derrière Aurélie et appuya sur ses épaules afin qu'elle se baisse.
Ce ne fut ni brutal ni doux. C’était méthodique. Sa main explora, pénétra, éprouva. Les murmures autour s’élevaient à peine, mais chaque soupir résonnait comme un jugement.
Aurélie haletait. Son sexe gonflé, exposé, offert, n’était plus le sien. Sa bouche s’ouvrit pour crier, mais aucun son ne vint.
La voix reprit :
— Elle cède. Marquez-la.
Un homme s’approcha. Il portait une marque à chaud — mais ce n’était pas du feu. C’était un gant de cuir trempé d’encre noire. Il le posa à plat sur la cuisse nue d’Aurélie, y laissa l’empreinte d’un chiffre : I.
Elle hurla. Pas de douleur, mais de honte. L’encre était fraîche. Le chiffre suintait sur sa peau.
Elle fut ensuite relevée, essuyée. On la fit se tenir debout, jambes toujours écartées, les bras en croix. Le cercle des Douze s’approcha.
Ils l’effleurèrent à tour de rôle. Un doigt sur le sein. Une main sur le ventre. Une haleine sur l’oreille. Rien de violent. Tout était lent, clinique, codé. Elle était étudiée comme un animal rare.
Puis la femme reprit la laisse.
— Elle est reçue.
La porte se referma. Le silence revint.
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