LA PARABOLE DU COMBINE-GAINE
Récit érotique écrit par Reveevasion [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 27-11-2015 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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LA PARABOLE DU COMBINE-GAINE
LA PARABOLE DU COMBINE-GAINE
Pour les employés des Etablissements Robert et pour les quelques rares personnes qui la croisaient dans sa vie privée, Christine O'Brien était une énigme.
En cette année 1960, où la France finissait de se relever des conséquences d'une guerre pour en vivre une autre, l'ancienne entreprise d'armement transformée en fabricant de machines outils par Paul Robert, un véritable capitaine d'industrie, ancien grand résistant, qui régnait en tyran sur son personnel et sur les marchés, était toujours aussi florissante. Cet homme au passé glorieux ne faisait confiance à personne, sinon à sa secrétaire personnelle, entrée comme employée depuis 15 ans dans la société et qui en connaissait tous les rouages.
Christine était un cas à part dans l'entreprise. A 46 ans, personne ne connaissait ni son âge, ni sa vie familiale. Courtoise et précise dans son travail, elle se refermait sur tout ce qui débordait du cadre professionnel. Le domaine de ses compétences avait largement dépassé celui de la petite sténodactylo qui avait été embauchée en 1945. En fait, les dossiers qui lui étaient confiés n'étaient connus que de son patron. Toutefois, celui-ci ne s'était jamais intéressé à autre chose qu'à l'excellent travail fourni par celle, qui si elle n'en avait pas le titre, était sa collaboratrice privilégiée.
Elle était la seule employée à avoir un bureau personnel et n'avait aucun contact avec quiconque. D'ailleurs, les rares cadres qui l'avaient approchée et avaient tenté de lier une relation avec elle, avaient très vite compris que la démarche était inutile.
Pourtant, Christine était ce que l'on peut appeler une belle femme. Avec ses 1m65 et de hauts talons, elle passait à l'époque pour grande. Son corps, tout en rondeurs harmonieuses, était prisonnier, hélas, d'une sobriété spartiate. Elle ne portait que des tailleurs de couleurs tristes, gris le plus souvent, au mieux bleu marine, sur des corsages immanquablement blancs. Le seul "caprice" qu'elle se permettait concernait ses dessous qui auraient fait s'enthousiasmer aujourd'hui les soixantenaires nostalgiques des bas nylon, dentelles, satin et autres tissus soyeux. Mais comme sa vie privée, ces détails affriolants n'étaient connus que d'elle. Son visage, aux joues rondes et pâles légèrement rehaussées de rose, la rajeunissait de par sa candeur et ce côté prude. Un peu de fantaisie résidait dans un rouge à lèvres rosé et brillant qui venait porter une teinte plus riante sur ce beau visage dont l'apparente tristesse était accentuée par un regard gris bleu. De couleur châtain, ses cheveux étaient coupés en carré atténué par une frange frontale et des pointes qui encadraient ses grosses joues.
une journée harassante
Ce jour-là, le patron l'appela dès son arrivée à 8 heures. Un ingénieur avait rédigé un devis qui était truffé d'erreurs et n'avait aucune chance de passer un appel d'offres délicat qui devait se tenir le lendemain. Sans un regard pour elle, comme à son habitude, il lui confia le dossier qui devait être bouclé avant demain. Il ajouta, compte-tenu de la difficulté du travail, qu'il attendrait jusqu'à minuit pour le récupérer.
Christine se passa de déjeuner et se plongea dans ce qui, pour toute autre, aurait été une corvée inaccessible. Avec l'application et la conscience professionnelle dont elle était capable elle termina son travail dans un temps record. Dès 21 heures elle frappa à la porte directoriale, le dossier terminé en mains, non sans avoir refait son rouge à lèvres et s'être rafraîchie de quelques gouttes de parfum. Ceci n'étant pas une forme de coquetterie superflue mais une marque de respect pour son patron.
Paul Robert ne fut qu'à demi-étonné de voir apparaître aussi vite son employée modèle. Il eut ce petit sourire de satisfaction qui, pour qui le connaissait, était un compliment suprême.
- Voyons voir ce que vous avez fait, dit-il , en indiquant du regard la chaise où Christine sut qu'elle pouvait s'assoir en attendant qu'il ait terminé la lecture de ses travaux.
Les mains sur ses cuisses jointes, le buste droit, elle prit cette posture sévère de femme appliquée. Elle suivait les réactions du visage de son patron où elle lisait, avec une petite pointe d'angoisse, le degré de satisfaction du PDG. Elle vit, avec soulagement, son visage se détendre progressivement. Ses sourcils ne se fronçaient plus. De légers grognements ponctuait les conclusions du rapports. Soudain le patron se redressa sur son fauteuil et posa ses lunettes pour lever enfin les yeux sur sa collaboratrice.
Il était ce que l'on appelle un homme bien conservé. Proche des 70 ans, il était d'une stature imposante et massive. Son crâne, totalement dégarni sur un visage rond et buriné, accentuait la force qui se dégageait de ses petits yeux bleus avec lesquels il pouvait foudroyer toute contradiction. On ignorait tout de sa vie privée, sinon qu'il était veuf et qu'il avait un petit-fils qui faisait ses armes aux Etats-Unis avant de venir prendre sa succession, échéance sans cesse reculée pour des raisons obscures.
Un long silence inhabituel s'instaura dans le bureau directorial. Christine se sentit mal à l'aise, tellement elle était habituée à des réactions rapides suivies d'ordre précis à chacune de ses interventions. Le regard bleu et puissant du patron se fixa sur elle comme s'il cherchait une réponse à une interrogation.
- Madame O'Brien, d'habitude je vous félicite sur votre travail.
En fait, ses soit-disantes félicitations étaient réduites à des "bien! bien!" laconiques.
- Mais aujourd'hui, je suis admiratif !
Christine en rougit, tellement ces propos paraissaient incroyables dans la bouche de son patron.
Et il ajouta en laissant la secrétaire pantoise : - Quand je pense que je paie des ingénieurs stupides quatre fois plus que vous et qu'ils sont incapables d'effectuer un travail d'une telle qualité et, qui plus est, dans un temps record !
Elle ne savait que répondre, se contentant de sourire timidement. Sa stupéfaction atteint le paroxysme quand il ajouta : - Si vous n'êtes pas attendue ce soir, je vous invite à partager mon dîner !
- Euh ! Vous croyez ! Euh ! Non je ne suis pas attendue.
Puis elle se reprit vite en ajoutant : - Mais je ne voudrais pas vous obliger à…D'un revers de main il balayait cette fausse objection : - Donc c'est oui.
Sans attendre de réponse, et là il était plus dans la norme de ses habitudes, il se leva : - Ne perdons pas de temps !
Un dîner inattendu
Ils partirent à pieds, car le restaurant était situé dans ce quartier populaire de l'est parisien d'où Paul Robert n'avait jamais voulu déménager son siège. Ils arrivèrent dans une rue étroite où un minuscule établissement, à l'enseigne du Caboulot, semblait un havre de chaleur humaine et de cuisine soignée.
Christine comprit que son patron était un habitué des lieux, vu l'empressement de la serveuse qui paraissait surprise de sa présence et qui renchérit qu'elle allait rajouter une chaise à sa table habituelle. La secrétaire comprit que son directeur ne venait jamais accompagné de femmes ici. Même si cela n'avait aucune importance pour elle, Christine se sentit presque fière de cette révélation.
Elle s'avança vers le fond de la petite salle, ses talons claquaient sur le plancher, suivie par le PDG qui ne put s'empêcher de baisser le regard vers ce fessier majestueux qui tendait la jupe grise. Il regretta de n'avoir jamais remarqué que madame O'Bien avait un cul de poulinière aussi imposant. Il tira la chaise qui venait d'être ajoutée le dos à la salle et il prit un malin plaisir à voir le tissu se tendre quand la secrétaire y posa ses fesses. Chassant ses pensées impures et reprenant son ton paternel, il lui dit en s'asseyant à son tour : - Je crois que nous avons quelque chose à fêter.
Surprise, Christine fixait son patron en écarquillant les yeux face au regard rieur de l'homme.
- Mais je ne vois pas ce que vous voulez dire ?
En commandant du champagne, il ajouta : - Ma chère madame O'Brien, à partir de ce soir vous êtes promue au grade de cadre.
- De cadre ? Mais… Mais… - Surtout épargnez moi des remerciements car je ne vous offre que ce que vous méritez.
- Mais monsieur Robert, je n'ai pas de qualification suffisante pour cette promotion.
- Il ne s'agit pas de qualification mais de compétence. La valeur de votre travail, et vous venez de le confirmer aujourd'hui, nécessite un doublement de votre salaire.
Sur ce fait, la serveuse apporta le champagne.
- A votre promotion ma chère !
Stupéfaite et complètement transportée par cette annonce inattendue, Christine leva sa flûte où pétillaient les bulles d'un bonheur nouveau et inespéré. Elle ferma les yeux en sentant la douce agression du breuvage au fond de sa gorge, une sensation qu'elle avait oubliée depuis si longtemps.
- Les huitres sont fabuleuses ici. Vous m'accompagnez sur ce terrain ?
- Oh je les adore !
Après quelques banalités échangées et plusieurs gorgées de champagne plus tard, le PDG commençait à bien se sentir en compagnie de cette employée qui était en fait la première qu'il ait jamais invitée.
- Et si vous me parliez un peu de vous, Madame O'Brien, je crois que vous êtes mariée avec un britannique, n'est-ce-pas ? D'ailleurs votre anglais est parfait.
Et Christine se lança dans un long monologue où, pour la première fois, elle allait déballer sa vie devant un homme. Fille d'un grand résistant qui mourut en déportation, elle fut engagée à Londres comme secrétaire dans l'armée anglaise. C'est là qu'elle connut le capitaine Harry O'Brien. Ce fut un grand amour immédiat et lorsqu'elle tomba très vite enceinte, il l'épousa avant de périr en mission alors que le bébé n'était pas né.
Depuis, elle a vécu seule avec son fils Harry, qui aujourd'hui est à l'école de Saint-Cyr et a 18 ans.
- C'est une histoire tragique et un parcours très méritant Christine.
Elle rougit, ne sachant pas si c'était à cause du compliment ou du fait que son patron l'avait appelée pour la première fois par son prénom.
Paul Robert regardait différemment son employée qui se révélait être une femme extraordinaire. Une seconde bouteille de champagne les rejoignit. Christine, de son côté, avait le regard brillant et le feu aux joues. Tout cela était si inédit et inattendu pour elle.
Elle apprit ainsi que son patron avait été aussi un grand résistant, qu'il était veuf depuis 10 ans et qu'il avait un petit-fils orphelin, de 22 ans qui étudiait aux Etats-Unis. Ce genre de confidences était rarissime. Jamais il ne s'était penché ainsi sur son passé devant une personne étrangère.
- Bien que mon âge pourrait faire de vous ma fille, nous avons beaucoup de points communs Christine, ajouta-t-il.
- Et nous sommes des bourreaux de travail aussi, osa ajouter la femme qui prenait de plus en plus d'assurance. Jamais elle n'aurait imaginé pouvoir discuter d'égal à égal avec son patron.
Après un délicieux ananas flambé au rhum, la belle dame O'Brien avait abandonné toute retenue. Elle riait souvent. Elle s'agitait sur sa chaise. Elle avait quitté sa veste et laissait sa poitrine généreuse tendre le satin du corsage.
La voix ferme du PDG vint interrompre ces instants de vrai bonheur chez cette femme qui s'était condamnée à la solitude.
- Il va nous falloir partir, Christine, car demain vous m'accompagnez pour défendre notre offre.
Elle ne fut presque pas surprise, ravie de cette nouvelle qui l'enchantait :- Vous croyez que je pourrais ?
- Certainement mieux que cet imbécile d'ingénieur qui a saboté le travail !
En se levant Paul Robert saisit la veste de son tailleur et l'aida à l'enfiler. Il n'e s'était jamais trouvé aussi proche d'elle et il huma avec délectation le délicat parfum féminin tandis que ses doigts effleuraient le satin du corsage.
Christine faillit trébucher en sortant et ne dut qu'à la main ferme de l'homme de ne pas tomber. A cet instant, celui-ci sentit la rondeur molle d'un sein appuyer contre son bras. Un sourire serein trahit sur sa physionomie le passage furtif d'un soupçon de tendresse.
Ils marchèrent côte à côte en silence en remontant la petite rue sombre qui conduisait au siège de l'entreprise.
A quoi pensaient-ils soudain ?
Christine éprouvait un sentiment étrange d'abandon. Ces instants délicieux ne pouvaient s'arrêter ainsi… Elle redoutait de se retrouver seule chez elle. Cela la surprenait, car jamais elle n'avait ainsi été prise d'une telle panique. Son appartement lui semblait soudain inhospitalier, alors que d'habitude il était un refuge.
Paul avait les idées gaies. Un sentiment de très forte empathie envers cette femme, qu'il ne découvrait vraiment qu'après 15 ans d'échanges uniquement professionnels, était entré en lui.
Ces deux êtres solitaires solitaires étaient en train de vivre un instant inédit et incertain.
Hôtel jour et nuit
Ils approchaient d'une enseigne clignotante rouge où était écrit : Hôtel jour et nuit.
Imperceptiblement et inconsciemment leurs pas ralentirent. C'est alors que la main de la femme prit celle de l'homme. La main seulement, car Christine eut l'impression que ce n'était pas elle-même qui commandait mais qu'elle lui obéissait. Sa main fragile et tremblante saisit la grosse main du PDG et leurs pas se bloquèrent devant la porte de l'hôtel.
Paul sentit son coeur fondre au contact de la peau de sa secrétaire. Il allait accomplir une chose qu'il s'était toujours refusée dans le cadre de son travail. Mais sans un mot, ils franchirent le palier et durent affronter le regard sournois du veilleur de nuit qui lisait France Soir.
Tandis que Christine, en retrait, s'efforçait, en vain, de ne pas entendre Paul demander une chambre et régler le type, ce dernier la dévisageait et son regard pervers épousait tous ses contours appétissants. Elle n'arrivait pas à se sentir humiliée par cette démarche, dans cet hôtel, sans doute de passe, sordide, et c'est ce qui la mettait très mal à l'aise.
L'escalier était si étroit qu'elle dut monter devant son patron. Ses talons claquaient sur les marches qui craquaient. C'est à cet instant, et seulement à cet instant, que l'homme réalisa qu'il avait envi de baiser sa secrétaire. Ce n'était plus une collaboratrice modèle mais une femme bandante, extraordinairement bandante.
Il entendait les bas crisser à chaque fois que les cuisses se croisaient pour monter les marches. Le tissu tendu révélait les jarretelles sous le tissu de la jupe.
Elle grimpait l'escalier comme si elle montait au bûcher, mais c'était pour s'y consumer d'un feu qui était latent en elle depuis près de 20 ans.
Un long silence accompagnait leurs pas dans le couloir menant à la chambre 7. Le bruit des talons de la femme s'estompèrent sur la bande de moquette qui recouvrait le corridor. On n'entendait plus que le froissement feutré des vêtements.
Le bruit métallique de la clef vint rompre ce calme ainsi qu'un claquement de poulie dans les haubans d'un navire attendant la tempête.
Elle s'écarta, adossée à le cloison revêtue d'une tapisserie aux grosses fleurs vulgaires et fanées par le temps. Figée par les attentes de son corps, elle contempla avec appréhension le lit visiblement fatigué ; le coin toilettes équipé d'un lavabo sommaire associé à l'inévitable bidet, témoin implacable des multiples turpitudes qu'avaient abritées ce lieu.
Après avoir refermé la porte, l'homme la regarda, fragile, tendue, mal à l'aise dans cette chambre pour filles perdues. Un immense élan mêlé de générosité et de désir s'empara de lui, le poussant à faire, de cette secrétaire perdue dans sa solitude, une femme retrouvée.
Elle était superbe. Son visage poupin était tragique de tension ; sa poitrine, en se soulevant à chaque bouffée d'air aspirée, trahissait son émotion ; son regard fuyait les objets complices incertains du forfait qu'elle avait suscité ; la flamme rouge de l'enseigne, s'invitant par la fenêtre sans volets, venait éclairer sa silhouette d'une intermittence régulière et coupable.
Elle baissa ses paupières quand elle sentit les lourdes mains de Paul se poser sur ses épaules. Elles la collèrent au mur. N'ouvrant les yeux que lorsqu'elle sentit sur la peau si sensible de son cou les lèvres humides et épaisses, elle s'abandonna, confiante dans le savoir-faire de son patron.
Fouillant de sa bouche l'épiderme de Christine, il la dégusta jusqu'à ce que sa peau soit luisante de salive et rouge des succions de plus en plus pressantes, de plus en plus ferventes.
Elle remuait son visage de gauche à droite ; la bouche épaisse et gourmande la rendait intenable. Son corps entier était sous l'emprise des agissements de l'homme, lorsque les lèvres se posèrent sur sa bouche. Son cou se tendit pour mieux se prêter à la mâle investigation. Le baiser qu'elle reçut de Paul contrastait, par sa légèreté, de la fougue qu'il avait lâchée sur la parcelle de chair dénudée de son cou. Visiblement, il voulait réapprivoiser cette bouche en jachère ; la cultiver avec soin et délicatesse. Longtemps sa langue se contenta de goûter la saveur artificielle de son rose à lèvres. Il se délectait du sel acidulée de cette bouche qui palpitait dans l'attente d'une fusion promise.
Christine se sentait renaître. Elle appuyait la paume de ses mains contre le mur tandis que son corps réclamait les assauts. Elle ne savait plus si elle devait apprécier l'attente masculine voulue de l'estocade ou la regretter ; et si ce regret concernait plus un désir de précipitation ou une volonté bien improbable de renoncement. Lorsque la bouche du PDG appuya sur la sienne plus fermement, elle en eut la réponse immédiate en s'ouvrant spontanément à cette première pénétration.
Les mains de l'homme appuyèrent alors sur ses épaules, ouvrant plus amplement sa veste et la faisant glisser de ses épaules jusqu'au sol. La fusion des salives scella leur désir. La grosse langue de l'homme imposait une visite intime de la bouche de Christine qu'elle acceptait jusqu'au bout de l'essoufflement qui les unissait. Il sentit la douceur satinée du corsage remplaçant la relative sécheresse du jersey sous ses mains. Il laissait ainsi glisser ses doigts sur les épaules qui ne tremblaient plus. Un instant, ils découvrirent, en épaisseur, deux larges bandes rêches lui indiquant la présence de dessous plus appropriés au maintien qu'à la séduction. Cette trouvaille, qui aurait pu altérer son désir, bien au contraire l'émut. Sans quitter la bouche de la belle, il s'empressa de jouer sur les petits boutons nacrés du corsage pour découvrir un combiné gaine immaculé que l'on qualifierait aujourd'hui d'antique. Il poursuivit immédiatement ses investigations en actionnant la fermeture éclair de la jupe dont le zip troubla malicieusement le silence de leurs corps enfiévrés.
Lorsque Christine fut ainsi dépouillée de ses premières parures, la bouche de Paul se détacha de la sienne. Elle n'osait le regarder et attendait les initiatives qu'elles ne se sentait pas la force de provoquer. Il saisit alors la femme dans ses bras et la bascula, ainsi qu'on le fait d'une jeune mariée pour la porter sur l'autel du plaisir, pour la déposer sur le lit qui l'accueillit dans un grincement de ressorts fatigués des multiples parties de galipettes subies.
La libération de christine
Tandis qu'il se déshabillait, il la regardait en silence. Elle était magnifique avec ses cheveux perturbés par l'agitation effrénée des baisers et son buste rougi par les étreintes. La femme restait immobile, étendue sur le dos. Cherchant à s'épargner les gestes de l'homme se dévêtant, elle cherchait, sur la voûte si peu céleste du plafond, d'impossibles étoiles.
Le spectacle, qu'elle lui offrait bien involontairement, était sublime de sensualité. Si le combiné-gaine, véritable forteresse protectrice, jouait parfaitement son rôle premier de bouclier contre l'expression de rondeurs qu'elle jugeait excessives, il échouaient totalement dans sa fonction seconde, plus subjective, de paravent de chasteté. Sa blancheur, certes, pouvait servir l'illusion d'une séduction involontaire, mais le contraste avec la couleur tabac de l'ourlet des bas, se déclinant après un premier palier plus clair, vers un ton chair bronzée, lissés avec soin sur une peau presque trop claire, formant un ensemble soupçonnable de défaut d'innocence.
Lorsqu'il posa son séant sur le bord du lit, celui-ci s'affaissa si bien que le corps de Christine vint s'appuyer contre sa hanche. Le regard de la femme interrogea celui de Paul. Il sut y lire parfaitement son inquiétude. Non pas celle de succomber à l'homme, mais de susciter, par sa tenue, une provocation dont elle n'osait accepter la responsabilité.
Pour toute réponse à cette anxiété silencieuse, il entreprit de visiter du regard le corps ainsi offert. La citadelle voulue rébarbative du combiné-gaine avait quelques faiblesses, accentuées par le fait que la belle dame O'Brien, dans un réflexe de coquetterie bien féminin, avait probablement cédé à la tentation de choisir une taille un peu trop juste. Si cela contribuait à contenir avec succès les bourrelets rebelles, sans interpeller outre mesure un regard perfectionniste, la contrepartie en était une compression intempestive de la poitrine, ce qui, dans les circonstances, n'était en rien fâcheux. Les bonnets, qui offraient la seule concession à un espoir de transparence, était tendus à l'exagération. Les tétons de Christine se dessinaient ainsi parfaitement au croisement des fines bandes d'armatures opaques qui ne réussissaient qu'à rendre plus visibles l'état de trouble habitant les deux globes laiteux.
Le regard masculin, empreint de convoitise, descendit vers le bas de la gaine qui ne découvrait que la pointe du triangle d'une petite culotte immaculée. C'était là que résidait la faille d'une bastille imprenable depuis deux décennies. Longtemps l'oeil de Paul Robert fixa cet endroit fait pour accueillir le cheval de Troie d'une victoire attendue.
Le regard du conquérant ne rencontrait aucune opposition dans ses investigations. Christine l'avait accepté. Elle était maintenant prête à l'immolation de ses démons qui l'avaient contrainte à une si longue abstinence. La patience de Paul accélérait diaboliquement le processus qui la plongeait dans une torpeur brûlante.
Il se pencha sur son visage et posa ses lèvres sur sa bouche dans un effleurement si délicat qu'elle en baissa les paupières pour mieux en percevoir la profondeur. Puis elle sentit le léger souffle se retirer et attendit, les yeux clos. Le grincement des ressorts du vieux sommier lui indiqua qu'il changeait de position et elle eut vite la réponse quand la bouche vint poser le même baiser sur le triangle aussi fragile que prometteur. Il sentit sous ses lèvres la mollesse soyeuse du pubis de Christine, à travers le tissu doublé du bas de la petite culotte. Il s'enivrait de l'odeur complaisante qui se dégageait, tel un philtre irrésistible, des abysses intimes de la femme. Elle souleva son bassin sous l'emprise d'un désir si obsédant qu'elle ne pouvait plus le contenir pour elle seule dans le creuset bouillant de ses chairs intimes. Alors, il saisit la belle en haut des cuisses, où ses doigts épais s'enfoncèrent, pour les tenir serrées l'une contre l'autre, comme s'il craignait qu'on lui vole les effluves dont il se sentait le propriétaire jaloux. Sa bouche et son nez se collèrent au tissus léger. Il s'enivrait de l'odeur forte de sa vulve où une source régulière déversait la cyprine qui coulait sans retenue, accompagnée de petits gémissements saccadés qui l'encourageait à poursuivre cette pression. Les narines de Paul puisaient dans les effluves et appuyaient sur le coussin de poils tandis que sa langue lapait le tissu blanc. Sa salive enduisait le dessus de la culotte tandis que la liqueur intime venait imbiber le dessous dans une confluence complice.
Christine devenait folle de plaisir. Son clitoris bourgeonnait tandis que sa corolle était béante sous l'activité brouillonne et terriblement excitante de la bouche de l'homme. L'affairement animal et désordonné, avec le vibrato de violon désaccordé.
Elle se laissa brouter la chatte, sans la moindre lassitude, à travers sa culotte, par l'ardeur buccale de son patron, sans atteindre le paroxysme salvateur que tout son corps espérait. Sa bouche était asséchée par l'attente ; ses seins hyper gorgés étaient bâillonnés par les armatures ; ses tétons turgescents criaient leur raideur ; ses ongles griffaient la toile du drap ; ses cuisses serrées s'enflammaient, contraintes à la passivité par les mains de l'homme ; tout son ventre bouillonnait, prêt à exploser.
Paul éprouva alors le besoin de pénétrer cette femme en fusion. Il lâcha les cuisses qui s'écartèrent et prit le recul suffisant pour constater le désordre de la vulve qui, encore voilée du tissu blanc, s'offrait béante par transparence aqueuse. Les doigts de l'homme glissèrent sous le tissu élastique et raide de la gaine pour découvrir celui plus soyeux de la petite culotte. Ils agrippèrent ce dernier rempart et le firent descendre jusque sous les jarretelles au bord du revers des bas.
Le visage du mâle vint s'étourdir des fragrances dégagées, aux fumets exacerbés par la privation de la part des anges, retenues depuis trop longtemps dans ce four de frustration.
L'ardeur animale de l'homme s'imposa alors. Négligeant la délicatesse qui avait dirigé jusque-là ses gestes, Paul Robert releva les cuisses de Christine O'Brien et, tel un étalon en rut, il vint plonger son chibre dans l'orifice musqué sans aucune précaution.
Sorti de la bouche de Christine, un long feulement répondit au grognement de Paul, lorsqu'ils réalisèrent qu'ils franchissaient dans cet accouplement trivial le point de non-retour. La queue dure et tendue ouvrait dans le ventre trop longtemps endormi un sillon révélateur de renaissance. Le vagin de Christine était redevenu étroit de privations et le pénis enfiévré imposait sa puissance à la belle assoupie qui s'offrait sans retenue, jusqu'à ce qu'elle sente son corps vibrer à un point tel que le centre de gravité de son existence se concentra entre ses cuisses.
Il l'entendit éclater plus qu'il ne la sentit se rendre. Elle hurla sa demi-inconscience, sombrant dans un abandon aussi total qu'instantané. Paul la regarda ainsi lui échapper. Ses jambes, agitées en l'air, étaient animées de soubresauts transformant ses escarpins en têtes de marionnettes revêtues de nylon plissé de désordre ; sa poitrine était comprimée dans le combiné en cherchant sa délivrance ; son visage rougi exprimait une tension étouffante.
Fenêtre sur corps
Paul sortit du con de Christine le responsable de ce forfait. et s'allongea sur le flanc pour contempler le corps de la femme vaincue par un désir trop fort et trop soudain.
Elle resta longtemps immobile à ses côtés, sans le moindre mot. Dans les fluctuations de sa respiration résidait son seul moyen de communication. Celle-ci finit par redevenir normal et, sans un regard pour son étalon, Christine quitta leur couche. Elle resta debout quelques secondes, offrant à son patron le spectacle de ses fesses à moitié dénudés sous la gaine, barrées des blanches jarretelles avec la culotte froissée sous elles et ses bas exposant le désordre de leur couture et de leurs plis. Seule, elle serait aller s'asseoir sur le bidet. Mais elle n'osa ce qu'elle considérait comme une humiliation devant son chef.
Lui se délectait de ce spectacle inédit. La lumière rouge clignotante de l'enseigne accentuait l'étrange sensualité de la vue de sa secrétaire dans cet étalage qui aurait pu paraître grotesque sans le côté dramatiquement profond du contexte.
Christine, comme un papillon de nuit attiré par la lumière rouge clignotante de l'enseigne, s'approcha de la fenêtre et resta ainsi immobile, délicieusement indécente face au silence de la rue. Paul se leva et vint se placer debout derrière elle. Il n'avait pas arrêté de bander depuis qu'il avait retiré sa bitte d'entre les cuisses de la belle secrétaire. Le bout de son gland se posa sur les reins et il sentit sur son gland le tissu élastique rêche du bas du combiné. Il la saisit fermement aux hanches ce qui la fit se cambrer instantanément et langoureusement, lui indiquant par là que son corps, un instant épuisé, n'avait pas perdu l'envie de l'oubli des privations. Il remonta ses larges mains sur les flancs pour venir envelopper les seins où il eut la satisfaction de découvrir que les tétons, toujours aussi turgescents, l'attendaient.
Christine se plia sans déplaisir à ses gestes dont la précision imposait sa prééminence à la tendresse. Il tira immédiatement sur l'épaisse fermeture éclair, nichée au creux des globes, dernier vigile d'une poitrine épanouie qui étala sa candeur dans la semi-pénombre de la fenêtre, se laissant baigner par la lumière intermittente de l'enseigne infamante de rouge. La femme frémit en voyant, sur la vitre, le reflet de ses seins qui s'écartaient en poires gonflées de constitution parfaite avec leurs pointes rosées et dardantes. Il lui sembla apercevoir à une fenêtre en face d'elle un rideau s'écarter devant une ombre curieuse. Mais les mains de Paul écartant sur ses épaules le combiné, pour tirer de cette armure élastique son corps brûlant et laiteux, lui fit basculer son visage en arrière de soulagement. Elle cherchait son visage en vain. Habilement il détacha les jarretelles et le dernier obstacle tomba à leurs pieds. Le corps plantureux et nu de Christine voulut se retourner, mais il la maintint ainsi dans cette posture impudique, face à la rue déserte… peut-être…Elle accepta docilement sa volonté. La queue de son patron vint se loger sous ses grosses fesses moelleuses. Elle se surprit à se cambrer pour appeler le gland de sa motte gonflée et luisante encore, tandis que ses seins, majestueusement tendus, éclataient leur majesté face à toutes les fenêtres apparemment aveugles de la rue.
Un gémissement sourd, sorti de la gorge de Christine quand le pieu retrouva son antre gourmande, et se mit à la pilonner sans retenue. Il tenait fermement les hanches de la femme et tripotait avec malice les délicats bourrelets. Elle acceptait la queue en toute symbiose avec son désir maintenant. Ce n'était plus une intrusion masculine revancharde châtiant ses renoncements, mais une complice de plaisir. Lorsque les allées et venues du gros chibre se firent plus rapides, plus brutales, plus choquantes d'acharnement dans son ventre, les mains du mâle s'emparèrent de ses seins pour les presser comme des fruits trop murs et en faire gicler un bien improbable jus. Ce dernier inonda le gourdin maléfique, ce qui eut pour conséquence de rendre plus folle la chevauchée en accélérant la force du piston si dur qui embrasa définitivement le ventre de Christine. Son patron se tendit une dernière fois et lâcha son venin visqueux dans le vagin de la secrétaire trop modèle.
Leur corps durent se faire, dans une étreinte tendre et réparatrice, à la nouvelle situation qui unissait leurs nudités. De petits baisers chastes s'échangèrent dans l'encadrure de la fenêtre.
Christine accepta le regard de son patron lorsqu'elle posa son large séant sur le bidet. Le bruit de l'eau, chargée des purifications vaginales, sur l'émail, coula tel un filet de fraîcheur cristallin qui brisa le silence que s'imposaient les deux heureux profanateurs d'une histoire enfin estompée.
Après un dernier regard à la fenêtre qui sembla trahir le mouvement d'un rideau derrière sa "complice" d'en face, lorsque Christine O'Brien descendit l'escalier au bras de Paul Robert, elle osa regarder dans les yeux le veilleur de nuit libidineux.
Pour les employés des Etablissements Robert et pour les quelques rares personnes qui la croisaient dans sa vie privée, Christine O'Brien était une énigme.
En cette année 1960, où la France finissait de se relever des conséquences d'une guerre pour en vivre une autre, l'ancienne entreprise d'armement transformée en fabricant de machines outils par Paul Robert, un véritable capitaine d'industrie, ancien grand résistant, qui régnait en tyran sur son personnel et sur les marchés, était toujours aussi florissante. Cet homme au passé glorieux ne faisait confiance à personne, sinon à sa secrétaire personnelle, entrée comme employée depuis 15 ans dans la société et qui en connaissait tous les rouages.
Christine était un cas à part dans l'entreprise. A 46 ans, personne ne connaissait ni son âge, ni sa vie familiale. Courtoise et précise dans son travail, elle se refermait sur tout ce qui débordait du cadre professionnel. Le domaine de ses compétences avait largement dépassé celui de la petite sténodactylo qui avait été embauchée en 1945. En fait, les dossiers qui lui étaient confiés n'étaient connus que de son patron. Toutefois, celui-ci ne s'était jamais intéressé à autre chose qu'à l'excellent travail fourni par celle, qui si elle n'en avait pas le titre, était sa collaboratrice privilégiée.
Elle était la seule employée à avoir un bureau personnel et n'avait aucun contact avec quiconque. D'ailleurs, les rares cadres qui l'avaient approchée et avaient tenté de lier une relation avec elle, avaient très vite compris que la démarche était inutile.
Pourtant, Christine était ce que l'on peut appeler une belle femme. Avec ses 1m65 et de hauts talons, elle passait à l'époque pour grande. Son corps, tout en rondeurs harmonieuses, était prisonnier, hélas, d'une sobriété spartiate. Elle ne portait que des tailleurs de couleurs tristes, gris le plus souvent, au mieux bleu marine, sur des corsages immanquablement blancs. Le seul "caprice" qu'elle se permettait concernait ses dessous qui auraient fait s'enthousiasmer aujourd'hui les soixantenaires nostalgiques des bas nylon, dentelles, satin et autres tissus soyeux. Mais comme sa vie privée, ces détails affriolants n'étaient connus que d'elle. Son visage, aux joues rondes et pâles légèrement rehaussées de rose, la rajeunissait de par sa candeur et ce côté prude. Un peu de fantaisie résidait dans un rouge à lèvres rosé et brillant qui venait porter une teinte plus riante sur ce beau visage dont l'apparente tristesse était accentuée par un regard gris bleu. De couleur châtain, ses cheveux étaient coupés en carré atténué par une frange frontale et des pointes qui encadraient ses grosses joues.
une journée harassante
Ce jour-là, le patron l'appela dès son arrivée à 8 heures. Un ingénieur avait rédigé un devis qui était truffé d'erreurs et n'avait aucune chance de passer un appel d'offres délicat qui devait se tenir le lendemain. Sans un regard pour elle, comme à son habitude, il lui confia le dossier qui devait être bouclé avant demain. Il ajouta, compte-tenu de la difficulté du travail, qu'il attendrait jusqu'à minuit pour le récupérer.
Christine se passa de déjeuner et se plongea dans ce qui, pour toute autre, aurait été une corvée inaccessible. Avec l'application et la conscience professionnelle dont elle était capable elle termina son travail dans un temps record. Dès 21 heures elle frappa à la porte directoriale, le dossier terminé en mains, non sans avoir refait son rouge à lèvres et s'être rafraîchie de quelques gouttes de parfum. Ceci n'étant pas une forme de coquetterie superflue mais une marque de respect pour son patron.
Paul Robert ne fut qu'à demi-étonné de voir apparaître aussi vite son employée modèle. Il eut ce petit sourire de satisfaction qui, pour qui le connaissait, était un compliment suprême.
- Voyons voir ce que vous avez fait, dit-il , en indiquant du regard la chaise où Christine sut qu'elle pouvait s'assoir en attendant qu'il ait terminé la lecture de ses travaux.
Les mains sur ses cuisses jointes, le buste droit, elle prit cette posture sévère de femme appliquée. Elle suivait les réactions du visage de son patron où elle lisait, avec une petite pointe d'angoisse, le degré de satisfaction du PDG. Elle vit, avec soulagement, son visage se détendre progressivement. Ses sourcils ne se fronçaient plus. De légers grognements ponctuait les conclusions du rapports. Soudain le patron se redressa sur son fauteuil et posa ses lunettes pour lever enfin les yeux sur sa collaboratrice.
Il était ce que l'on appelle un homme bien conservé. Proche des 70 ans, il était d'une stature imposante et massive. Son crâne, totalement dégarni sur un visage rond et buriné, accentuait la force qui se dégageait de ses petits yeux bleus avec lesquels il pouvait foudroyer toute contradiction. On ignorait tout de sa vie privée, sinon qu'il était veuf et qu'il avait un petit-fils qui faisait ses armes aux Etats-Unis avant de venir prendre sa succession, échéance sans cesse reculée pour des raisons obscures.
Un long silence inhabituel s'instaura dans le bureau directorial. Christine se sentit mal à l'aise, tellement elle était habituée à des réactions rapides suivies d'ordre précis à chacune de ses interventions. Le regard bleu et puissant du patron se fixa sur elle comme s'il cherchait une réponse à une interrogation.
- Madame O'Brien, d'habitude je vous félicite sur votre travail.
En fait, ses soit-disantes félicitations étaient réduites à des "bien! bien!" laconiques.
- Mais aujourd'hui, je suis admiratif !
Christine en rougit, tellement ces propos paraissaient incroyables dans la bouche de son patron.
Et il ajouta en laissant la secrétaire pantoise : - Quand je pense que je paie des ingénieurs stupides quatre fois plus que vous et qu'ils sont incapables d'effectuer un travail d'une telle qualité et, qui plus est, dans un temps record !
Elle ne savait que répondre, se contentant de sourire timidement. Sa stupéfaction atteint le paroxysme quand il ajouta : - Si vous n'êtes pas attendue ce soir, je vous invite à partager mon dîner !
- Euh ! Vous croyez ! Euh ! Non je ne suis pas attendue.
Puis elle se reprit vite en ajoutant : - Mais je ne voudrais pas vous obliger à…D'un revers de main il balayait cette fausse objection : - Donc c'est oui.
Sans attendre de réponse, et là il était plus dans la norme de ses habitudes, il se leva : - Ne perdons pas de temps !
Un dîner inattendu
Ils partirent à pieds, car le restaurant était situé dans ce quartier populaire de l'est parisien d'où Paul Robert n'avait jamais voulu déménager son siège. Ils arrivèrent dans une rue étroite où un minuscule établissement, à l'enseigne du Caboulot, semblait un havre de chaleur humaine et de cuisine soignée.
Christine comprit que son patron était un habitué des lieux, vu l'empressement de la serveuse qui paraissait surprise de sa présence et qui renchérit qu'elle allait rajouter une chaise à sa table habituelle. La secrétaire comprit que son directeur ne venait jamais accompagné de femmes ici. Même si cela n'avait aucune importance pour elle, Christine se sentit presque fière de cette révélation.
Elle s'avança vers le fond de la petite salle, ses talons claquaient sur le plancher, suivie par le PDG qui ne put s'empêcher de baisser le regard vers ce fessier majestueux qui tendait la jupe grise. Il regretta de n'avoir jamais remarqué que madame O'Bien avait un cul de poulinière aussi imposant. Il tira la chaise qui venait d'être ajoutée le dos à la salle et il prit un malin plaisir à voir le tissu se tendre quand la secrétaire y posa ses fesses. Chassant ses pensées impures et reprenant son ton paternel, il lui dit en s'asseyant à son tour : - Je crois que nous avons quelque chose à fêter.
Surprise, Christine fixait son patron en écarquillant les yeux face au regard rieur de l'homme.
- Mais je ne vois pas ce que vous voulez dire ?
En commandant du champagne, il ajouta : - Ma chère madame O'Brien, à partir de ce soir vous êtes promue au grade de cadre.
- De cadre ? Mais… Mais… - Surtout épargnez moi des remerciements car je ne vous offre que ce que vous méritez.
- Mais monsieur Robert, je n'ai pas de qualification suffisante pour cette promotion.
- Il ne s'agit pas de qualification mais de compétence. La valeur de votre travail, et vous venez de le confirmer aujourd'hui, nécessite un doublement de votre salaire.
Sur ce fait, la serveuse apporta le champagne.
- A votre promotion ma chère !
Stupéfaite et complètement transportée par cette annonce inattendue, Christine leva sa flûte où pétillaient les bulles d'un bonheur nouveau et inespéré. Elle ferma les yeux en sentant la douce agression du breuvage au fond de sa gorge, une sensation qu'elle avait oubliée depuis si longtemps.
- Les huitres sont fabuleuses ici. Vous m'accompagnez sur ce terrain ?
- Oh je les adore !
Après quelques banalités échangées et plusieurs gorgées de champagne plus tard, le PDG commençait à bien se sentir en compagnie de cette employée qui était en fait la première qu'il ait jamais invitée.
- Et si vous me parliez un peu de vous, Madame O'Brien, je crois que vous êtes mariée avec un britannique, n'est-ce-pas ? D'ailleurs votre anglais est parfait.
Et Christine se lança dans un long monologue où, pour la première fois, elle allait déballer sa vie devant un homme. Fille d'un grand résistant qui mourut en déportation, elle fut engagée à Londres comme secrétaire dans l'armée anglaise. C'est là qu'elle connut le capitaine Harry O'Brien. Ce fut un grand amour immédiat et lorsqu'elle tomba très vite enceinte, il l'épousa avant de périr en mission alors que le bébé n'était pas né.
Depuis, elle a vécu seule avec son fils Harry, qui aujourd'hui est à l'école de Saint-Cyr et a 18 ans.
- C'est une histoire tragique et un parcours très méritant Christine.
Elle rougit, ne sachant pas si c'était à cause du compliment ou du fait que son patron l'avait appelée pour la première fois par son prénom.
Paul Robert regardait différemment son employée qui se révélait être une femme extraordinaire. Une seconde bouteille de champagne les rejoignit. Christine, de son côté, avait le regard brillant et le feu aux joues. Tout cela était si inédit et inattendu pour elle.
Elle apprit ainsi que son patron avait été aussi un grand résistant, qu'il était veuf depuis 10 ans et qu'il avait un petit-fils orphelin, de 22 ans qui étudiait aux Etats-Unis. Ce genre de confidences était rarissime. Jamais il ne s'était penché ainsi sur son passé devant une personne étrangère.
- Bien que mon âge pourrait faire de vous ma fille, nous avons beaucoup de points communs Christine, ajouta-t-il.
- Et nous sommes des bourreaux de travail aussi, osa ajouter la femme qui prenait de plus en plus d'assurance. Jamais elle n'aurait imaginé pouvoir discuter d'égal à égal avec son patron.
Après un délicieux ananas flambé au rhum, la belle dame O'Brien avait abandonné toute retenue. Elle riait souvent. Elle s'agitait sur sa chaise. Elle avait quitté sa veste et laissait sa poitrine généreuse tendre le satin du corsage.
La voix ferme du PDG vint interrompre ces instants de vrai bonheur chez cette femme qui s'était condamnée à la solitude.
- Il va nous falloir partir, Christine, car demain vous m'accompagnez pour défendre notre offre.
Elle ne fut presque pas surprise, ravie de cette nouvelle qui l'enchantait :- Vous croyez que je pourrais ?
- Certainement mieux que cet imbécile d'ingénieur qui a saboté le travail !
En se levant Paul Robert saisit la veste de son tailleur et l'aida à l'enfiler. Il n'e s'était jamais trouvé aussi proche d'elle et il huma avec délectation le délicat parfum féminin tandis que ses doigts effleuraient le satin du corsage.
Christine faillit trébucher en sortant et ne dut qu'à la main ferme de l'homme de ne pas tomber. A cet instant, celui-ci sentit la rondeur molle d'un sein appuyer contre son bras. Un sourire serein trahit sur sa physionomie le passage furtif d'un soupçon de tendresse.
Ils marchèrent côte à côte en silence en remontant la petite rue sombre qui conduisait au siège de l'entreprise.
A quoi pensaient-ils soudain ?
Christine éprouvait un sentiment étrange d'abandon. Ces instants délicieux ne pouvaient s'arrêter ainsi… Elle redoutait de se retrouver seule chez elle. Cela la surprenait, car jamais elle n'avait ainsi été prise d'une telle panique. Son appartement lui semblait soudain inhospitalier, alors que d'habitude il était un refuge.
Paul avait les idées gaies. Un sentiment de très forte empathie envers cette femme, qu'il ne découvrait vraiment qu'après 15 ans d'échanges uniquement professionnels, était entré en lui.
Ces deux êtres solitaires solitaires étaient en train de vivre un instant inédit et incertain.
Hôtel jour et nuit
Ils approchaient d'une enseigne clignotante rouge où était écrit : Hôtel jour et nuit.
Imperceptiblement et inconsciemment leurs pas ralentirent. C'est alors que la main de la femme prit celle de l'homme. La main seulement, car Christine eut l'impression que ce n'était pas elle-même qui commandait mais qu'elle lui obéissait. Sa main fragile et tremblante saisit la grosse main du PDG et leurs pas se bloquèrent devant la porte de l'hôtel.
Paul sentit son coeur fondre au contact de la peau de sa secrétaire. Il allait accomplir une chose qu'il s'était toujours refusée dans le cadre de son travail. Mais sans un mot, ils franchirent le palier et durent affronter le regard sournois du veilleur de nuit qui lisait France Soir.
Tandis que Christine, en retrait, s'efforçait, en vain, de ne pas entendre Paul demander une chambre et régler le type, ce dernier la dévisageait et son regard pervers épousait tous ses contours appétissants. Elle n'arrivait pas à se sentir humiliée par cette démarche, dans cet hôtel, sans doute de passe, sordide, et c'est ce qui la mettait très mal à l'aise.
L'escalier était si étroit qu'elle dut monter devant son patron. Ses talons claquaient sur les marches qui craquaient. C'est à cet instant, et seulement à cet instant, que l'homme réalisa qu'il avait envi de baiser sa secrétaire. Ce n'était plus une collaboratrice modèle mais une femme bandante, extraordinairement bandante.
Il entendait les bas crisser à chaque fois que les cuisses se croisaient pour monter les marches. Le tissu tendu révélait les jarretelles sous le tissu de la jupe.
Elle grimpait l'escalier comme si elle montait au bûcher, mais c'était pour s'y consumer d'un feu qui était latent en elle depuis près de 20 ans.
Un long silence accompagnait leurs pas dans le couloir menant à la chambre 7. Le bruit des talons de la femme s'estompèrent sur la bande de moquette qui recouvrait le corridor. On n'entendait plus que le froissement feutré des vêtements.
Le bruit métallique de la clef vint rompre ce calme ainsi qu'un claquement de poulie dans les haubans d'un navire attendant la tempête.
Elle s'écarta, adossée à le cloison revêtue d'une tapisserie aux grosses fleurs vulgaires et fanées par le temps. Figée par les attentes de son corps, elle contempla avec appréhension le lit visiblement fatigué ; le coin toilettes équipé d'un lavabo sommaire associé à l'inévitable bidet, témoin implacable des multiples turpitudes qu'avaient abritées ce lieu.
Après avoir refermé la porte, l'homme la regarda, fragile, tendue, mal à l'aise dans cette chambre pour filles perdues. Un immense élan mêlé de générosité et de désir s'empara de lui, le poussant à faire, de cette secrétaire perdue dans sa solitude, une femme retrouvée.
Elle était superbe. Son visage poupin était tragique de tension ; sa poitrine, en se soulevant à chaque bouffée d'air aspirée, trahissait son émotion ; son regard fuyait les objets complices incertains du forfait qu'elle avait suscité ; la flamme rouge de l'enseigne, s'invitant par la fenêtre sans volets, venait éclairer sa silhouette d'une intermittence régulière et coupable.
Elle baissa ses paupières quand elle sentit les lourdes mains de Paul se poser sur ses épaules. Elles la collèrent au mur. N'ouvrant les yeux que lorsqu'elle sentit sur la peau si sensible de son cou les lèvres humides et épaisses, elle s'abandonna, confiante dans le savoir-faire de son patron.
Fouillant de sa bouche l'épiderme de Christine, il la dégusta jusqu'à ce que sa peau soit luisante de salive et rouge des succions de plus en plus pressantes, de plus en plus ferventes.
Elle remuait son visage de gauche à droite ; la bouche épaisse et gourmande la rendait intenable. Son corps entier était sous l'emprise des agissements de l'homme, lorsque les lèvres se posèrent sur sa bouche. Son cou se tendit pour mieux se prêter à la mâle investigation. Le baiser qu'elle reçut de Paul contrastait, par sa légèreté, de la fougue qu'il avait lâchée sur la parcelle de chair dénudée de son cou. Visiblement, il voulait réapprivoiser cette bouche en jachère ; la cultiver avec soin et délicatesse. Longtemps sa langue se contenta de goûter la saveur artificielle de son rose à lèvres. Il se délectait du sel acidulée de cette bouche qui palpitait dans l'attente d'une fusion promise.
Christine se sentait renaître. Elle appuyait la paume de ses mains contre le mur tandis que son corps réclamait les assauts. Elle ne savait plus si elle devait apprécier l'attente masculine voulue de l'estocade ou la regretter ; et si ce regret concernait plus un désir de précipitation ou une volonté bien improbable de renoncement. Lorsque la bouche du PDG appuya sur la sienne plus fermement, elle en eut la réponse immédiate en s'ouvrant spontanément à cette première pénétration.
Les mains de l'homme appuyèrent alors sur ses épaules, ouvrant plus amplement sa veste et la faisant glisser de ses épaules jusqu'au sol. La fusion des salives scella leur désir. La grosse langue de l'homme imposait une visite intime de la bouche de Christine qu'elle acceptait jusqu'au bout de l'essoufflement qui les unissait. Il sentit la douceur satinée du corsage remplaçant la relative sécheresse du jersey sous ses mains. Il laissait ainsi glisser ses doigts sur les épaules qui ne tremblaient plus. Un instant, ils découvrirent, en épaisseur, deux larges bandes rêches lui indiquant la présence de dessous plus appropriés au maintien qu'à la séduction. Cette trouvaille, qui aurait pu altérer son désir, bien au contraire l'émut. Sans quitter la bouche de la belle, il s'empressa de jouer sur les petits boutons nacrés du corsage pour découvrir un combiné gaine immaculé que l'on qualifierait aujourd'hui d'antique. Il poursuivit immédiatement ses investigations en actionnant la fermeture éclair de la jupe dont le zip troubla malicieusement le silence de leurs corps enfiévrés.
Lorsque Christine fut ainsi dépouillée de ses premières parures, la bouche de Paul se détacha de la sienne. Elle n'osait le regarder et attendait les initiatives qu'elles ne se sentait pas la force de provoquer. Il saisit alors la femme dans ses bras et la bascula, ainsi qu'on le fait d'une jeune mariée pour la porter sur l'autel du plaisir, pour la déposer sur le lit qui l'accueillit dans un grincement de ressorts fatigués des multiples parties de galipettes subies.
La libération de christine
Tandis qu'il se déshabillait, il la regardait en silence. Elle était magnifique avec ses cheveux perturbés par l'agitation effrénée des baisers et son buste rougi par les étreintes. La femme restait immobile, étendue sur le dos. Cherchant à s'épargner les gestes de l'homme se dévêtant, elle cherchait, sur la voûte si peu céleste du plafond, d'impossibles étoiles.
Le spectacle, qu'elle lui offrait bien involontairement, était sublime de sensualité. Si le combiné-gaine, véritable forteresse protectrice, jouait parfaitement son rôle premier de bouclier contre l'expression de rondeurs qu'elle jugeait excessives, il échouaient totalement dans sa fonction seconde, plus subjective, de paravent de chasteté. Sa blancheur, certes, pouvait servir l'illusion d'une séduction involontaire, mais le contraste avec la couleur tabac de l'ourlet des bas, se déclinant après un premier palier plus clair, vers un ton chair bronzée, lissés avec soin sur une peau presque trop claire, formant un ensemble soupçonnable de défaut d'innocence.
Lorsqu'il posa son séant sur le bord du lit, celui-ci s'affaissa si bien que le corps de Christine vint s'appuyer contre sa hanche. Le regard de la femme interrogea celui de Paul. Il sut y lire parfaitement son inquiétude. Non pas celle de succomber à l'homme, mais de susciter, par sa tenue, une provocation dont elle n'osait accepter la responsabilité.
Pour toute réponse à cette anxiété silencieuse, il entreprit de visiter du regard le corps ainsi offert. La citadelle voulue rébarbative du combiné-gaine avait quelques faiblesses, accentuées par le fait que la belle dame O'Brien, dans un réflexe de coquetterie bien féminin, avait probablement cédé à la tentation de choisir une taille un peu trop juste. Si cela contribuait à contenir avec succès les bourrelets rebelles, sans interpeller outre mesure un regard perfectionniste, la contrepartie en était une compression intempestive de la poitrine, ce qui, dans les circonstances, n'était en rien fâcheux. Les bonnets, qui offraient la seule concession à un espoir de transparence, était tendus à l'exagération. Les tétons de Christine se dessinaient ainsi parfaitement au croisement des fines bandes d'armatures opaques qui ne réussissaient qu'à rendre plus visibles l'état de trouble habitant les deux globes laiteux.
Le regard masculin, empreint de convoitise, descendit vers le bas de la gaine qui ne découvrait que la pointe du triangle d'une petite culotte immaculée. C'était là que résidait la faille d'une bastille imprenable depuis deux décennies. Longtemps l'oeil de Paul Robert fixa cet endroit fait pour accueillir le cheval de Troie d'une victoire attendue.
Le regard du conquérant ne rencontrait aucune opposition dans ses investigations. Christine l'avait accepté. Elle était maintenant prête à l'immolation de ses démons qui l'avaient contrainte à une si longue abstinence. La patience de Paul accélérait diaboliquement le processus qui la plongeait dans une torpeur brûlante.
Il se pencha sur son visage et posa ses lèvres sur sa bouche dans un effleurement si délicat qu'elle en baissa les paupières pour mieux en percevoir la profondeur. Puis elle sentit le léger souffle se retirer et attendit, les yeux clos. Le grincement des ressorts du vieux sommier lui indiqua qu'il changeait de position et elle eut vite la réponse quand la bouche vint poser le même baiser sur le triangle aussi fragile que prometteur. Il sentit sous ses lèvres la mollesse soyeuse du pubis de Christine, à travers le tissu doublé du bas de la petite culotte. Il s'enivrait de l'odeur complaisante qui se dégageait, tel un philtre irrésistible, des abysses intimes de la femme. Elle souleva son bassin sous l'emprise d'un désir si obsédant qu'elle ne pouvait plus le contenir pour elle seule dans le creuset bouillant de ses chairs intimes. Alors, il saisit la belle en haut des cuisses, où ses doigts épais s'enfoncèrent, pour les tenir serrées l'une contre l'autre, comme s'il craignait qu'on lui vole les effluves dont il se sentait le propriétaire jaloux. Sa bouche et son nez se collèrent au tissus léger. Il s'enivrait de l'odeur forte de sa vulve où une source régulière déversait la cyprine qui coulait sans retenue, accompagnée de petits gémissements saccadés qui l'encourageait à poursuivre cette pression. Les narines de Paul puisaient dans les effluves et appuyaient sur le coussin de poils tandis que sa langue lapait le tissu blanc. Sa salive enduisait le dessus de la culotte tandis que la liqueur intime venait imbiber le dessous dans une confluence complice.
Christine devenait folle de plaisir. Son clitoris bourgeonnait tandis que sa corolle était béante sous l'activité brouillonne et terriblement excitante de la bouche de l'homme. L'affairement animal et désordonné, avec le vibrato de violon désaccordé.
Elle se laissa brouter la chatte, sans la moindre lassitude, à travers sa culotte, par l'ardeur buccale de son patron, sans atteindre le paroxysme salvateur que tout son corps espérait. Sa bouche était asséchée par l'attente ; ses seins hyper gorgés étaient bâillonnés par les armatures ; ses tétons turgescents criaient leur raideur ; ses ongles griffaient la toile du drap ; ses cuisses serrées s'enflammaient, contraintes à la passivité par les mains de l'homme ; tout son ventre bouillonnait, prêt à exploser.
Paul éprouva alors le besoin de pénétrer cette femme en fusion. Il lâcha les cuisses qui s'écartèrent et prit le recul suffisant pour constater le désordre de la vulve qui, encore voilée du tissu blanc, s'offrait béante par transparence aqueuse. Les doigts de l'homme glissèrent sous le tissu élastique et raide de la gaine pour découvrir celui plus soyeux de la petite culotte. Ils agrippèrent ce dernier rempart et le firent descendre jusque sous les jarretelles au bord du revers des bas.
Le visage du mâle vint s'étourdir des fragrances dégagées, aux fumets exacerbés par la privation de la part des anges, retenues depuis trop longtemps dans ce four de frustration.
L'ardeur animale de l'homme s'imposa alors. Négligeant la délicatesse qui avait dirigé jusque-là ses gestes, Paul Robert releva les cuisses de Christine O'Brien et, tel un étalon en rut, il vint plonger son chibre dans l'orifice musqué sans aucune précaution.
Sorti de la bouche de Christine, un long feulement répondit au grognement de Paul, lorsqu'ils réalisèrent qu'ils franchissaient dans cet accouplement trivial le point de non-retour. La queue dure et tendue ouvrait dans le ventre trop longtemps endormi un sillon révélateur de renaissance. Le vagin de Christine était redevenu étroit de privations et le pénis enfiévré imposait sa puissance à la belle assoupie qui s'offrait sans retenue, jusqu'à ce qu'elle sente son corps vibrer à un point tel que le centre de gravité de son existence se concentra entre ses cuisses.
Il l'entendit éclater plus qu'il ne la sentit se rendre. Elle hurla sa demi-inconscience, sombrant dans un abandon aussi total qu'instantané. Paul la regarda ainsi lui échapper. Ses jambes, agitées en l'air, étaient animées de soubresauts transformant ses escarpins en têtes de marionnettes revêtues de nylon plissé de désordre ; sa poitrine était comprimée dans le combiné en cherchant sa délivrance ; son visage rougi exprimait une tension étouffante.
Fenêtre sur corps
Paul sortit du con de Christine le responsable de ce forfait. et s'allongea sur le flanc pour contempler le corps de la femme vaincue par un désir trop fort et trop soudain.
Elle resta longtemps immobile à ses côtés, sans le moindre mot. Dans les fluctuations de sa respiration résidait son seul moyen de communication. Celle-ci finit par redevenir normal et, sans un regard pour son étalon, Christine quitta leur couche. Elle resta debout quelques secondes, offrant à son patron le spectacle de ses fesses à moitié dénudés sous la gaine, barrées des blanches jarretelles avec la culotte froissée sous elles et ses bas exposant le désordre de leur couture et de leurs plis. Seule, elle serait aller s'asseoir sur le bidet. Mais elle n'osa ce qu'elle considérait comme une humiliation devant son chef.
Lui se délectait de ce spectacle inédit. La lumière rouge clignotante de l'enseigne accentuait l'étrange sensualité de la vue de sa secrétaire dans cet étalage qui aurait pu paraître grotesque sans le côté dramatiquement profond du contexte.
Christine, comme un papillon de nuit attiré par la lumière rouge clignotante de l'enseigne, s'approcha de la fenêtre et resta ainsi immobile, délicieusement indécente face au silence de la rue. Paul se leva et vint se placer debout derrière elle. Il n'avait pas arrêté de bander depuis qu'il avait retiré sa bitte d'entre les cuisses de la belle secrétaire. Le bout de son gland se posa sur les reins et il sentit sur son gland le tissu élastique rêche du bas du combiné. Il la saisit fermement aux hanches ce qui la fit se cambrer instantanément et langoureusement, lui indiquant par là que son corps, un instant épuisé, n'avait pas perdu l'envie de l'oubli des privations. Il remonta ses larges mains sur les flancs pour venir envelopper les seins où il eut la satisfaction de découvrir que les tétons, toujours aussi turgescents, l'attendaient.
Christine se plia sans déplaisir à ses gestes dont la précision imposait sa prééminence à la tendresse. Il tira immédiatement sur l'épaisse fermeture éclair, nichée au creux des globes, dernier vigile d'une poitrine épanouie qui étala sa candeur dans la semi-pénombre de la fenêtre, se laissant baigner par la lumière intermittente de l'enseigne infamante de rouge. La femme frémit en voyant, sur la vitre, le reflet de ses seins qui s'écartaient en poires gonflées de constitution parfaite avec leurs pointes rosées et dardantes. Il lui sembla apercevoir à une fenêtre en face d'elle un rideau s'écarter devant une ombre curieuse. Mais les mains de Paul écartant sur ses épaules le combiné, pour tirer de cette armure élastique son corps brûlant et laiteux, lui fit basculer son visage en arrière de soulagement. Elle cherchait son visage en vain. Habilement il détacha les jarretelles et le dernier obstacle tomba à leurs pieds. Le corps plantureux et nu de Christine voulut se retourner, mais il la maintint ainsi dans cette posture impudique, face à la rue déserte… peut-être…Elle accepta docilement sa volonté. La queue de son patron vint se loger sous ses grosses fesses moelleuses. Elle se surprit à se cambrer pour appeler le gland de sa motte gonflée et luisante encore, tandis que ses seins, majestueusement tendus, éclataient leur majesté face à toutes les fenêtres apparemment aveugles de la rue.
Un gémissement sourd, sorti de la gorge de Christine quand le pieu retrouva son antre gourmande, et se mit à la pilonner sans retenue. Il tenait fermement les hanches de la femme et tripotait avec malice les délicats bourrelets. Elle acceptait la queue en toute symbiose avec son désir maintenant. Ce n'était plus une intrusion masculine revancharde châtiant ses renoncements, mais une complice de plaisir. Lorsque les allées et venues du gros chibre se firent plus rapides, plus brutales, plus choquantes d'acharnement dans son ventre, les mains du mâle s'emparèrent de ses seins pour les presser comme des fruits trop murs et en faire gicler un bien improbable jus. Ce dernier inonda le gourdin maléfique, ce qui eut pour conséquence de rendre plus folle la chevauchée en accélérant la force du piston si dur qui embrasa définitivement le ventre de Christine. Son patron se tendit une dernière fois et lâcha son venin visqueux dans le vagin de la secrétaire trop modèle.
Leur corps durent se faire, dans une étreinte tendre et réparatrice, à la nouvelle situation qui unissait leurs nudités. De petits baisers chastes s'échangèrent dans l'encadrure de la fenêtre.
Christine accepta le regard de son patron lorsqu'elle posa son large séant sur le bidet. Le bruit de l'eau, chargée des purifications vaginales, sur l'émail, coula tel un filet de fraîcheur cristallin qui brisa le silence que s'imposaient les deux heureux profanateurs d'une histoire enfin estompée.
Après un dernier regard à la fenêtre qui sembla trahir le mouvement d'un rideau derrière sa "complice" d'en face, lorsque Christine O'Brien descendit l'escalier au bras de Paul Robert, elle osa regarder dans les yeux le veilleur de nuit libidineux.
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