Le désir au bord des lèvres #1
Récit érotique écrit par ManonS [→ Accès à sa fiche auteur]
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 14-04-2024 dans la catégorie Pour la première fois
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Le désir au bord des lèvres #1
Je crois que notre soirée film avait marqué Nathan, car je ne m’étais jamais autant brossé les dents que les jours qui suivirent. A cette époque, je n’avais presque aucune conscience de ce à quoi devait ressembler un rapport standard. Alors, je m’étais habituée à me retrouver à genoux régulièrement pour flatter son membre. Cela semblait lui apporter un plaisir inouï, car ses messages se faisaient de plus en plus insistants, et chacune de nos rencontres se concluait inévitablement par une visite buccale en règle. Au début, j’en avais follement envie. Quand j’étais rentrée chez moi ce fameux soir où je l’avais prit en bouche pour la première fois, je ne pensais qu’à ce qui s’était passé, et tous mes fantasmes étaient dirigés vers la fois suivante. Le voir désirer avec tant d’ardeur remettre le couvert me procurait un irrésistible sentiment de puissance. Il était galvanisé par cette expérience, et j’étais la seule à pouvoir satisfaire son désir de la réitérer.
Le soir, dans mon lit, la lumière de l’écran de téléphone emplissait la tente que je formais avec mes draps, qui était devenu le cocon dans lequel je me réfugiais pour échanger avec Nathan jusqu’à des heures avancées de la matinée. Mais quand il me souhaitait bonne nuit, et qu’il mettait fin à la conversation, je n’étais pas encore prête à dormir. Ces longs soirs qui suivirent les débuts de notre relation furent pour moi l’occasion d’en découvrir encore un peu plus sur mon corps. Je me rappelais alors les sensations que j’avais éprouvée lors de ma première fellation. Lorsque ma bouche était pleine d’un Nathan tendu de désir, que mon esprit était tout entier obnubilé de concentration, qu’il se perdait dans la découverte… Je ressentais aussi une tension électrique au niveau de mon entrejambe. Mon organe à moi s’était lui aussi gorgé de désir, jusqu’à enfler au point d’être douloureux. C’était une douleur exquise, bien sûr, une tension qui n’appelait qu’à la délivrance… Mais cette délivrance n’arrivait pas. Quand Nathan quittait ma bouche, il était repu, et je n’osais pas manifester mes propres envies. Mais le soir, dans ma tente de draps, ce désir se rappelait à moi, et j’y cédais. Mes mains ne m’étaient jamais apparues si promptes à m’offrir de tels plaisirs solitaires. Je n’avais jusque-là jamais osé leur permettre de s’aventurer si profondément dans mon intimité. Mon imagination jouait à me remémorer le goût de Nathan entre mes lèvres, la pression exercée par son membre contre ma langue, la sensation délicieusement inconfortable de ma gorge s’ouvrant pour le laisser s’engouffrer un peu plus profondément en moi, l’écho de son souffle chaud de plus en plus rapide, les palpitations tambourinant à la porte de mon intimité… Mes doigts trouvaient un rythme adapté et pianotaient jusqu’à faire jaillir l’orgasme. Mon esprit s’autorisait alors à glisser jusqu’aux bras de Morphée. Et mes songes se teintaient alors de la couleur du désir.
Ce petit jeu dura bien six mois avant qu’il ne se conclue par notre « première fois ». Six mois au cours desquels je m’étais découvert une nouvelle facette de ma personnalité. Je me sentais bien moins timorée, et la confiance que j’avais gagnée rejaillissait dans tous les domaines de ma vie. J’étais enfin libre. J’assumais mes désirs avec enthousiasme, laissait mes sentiments me déborder, et mes inquiétudes s’évanouir. Je trouvais Nathan de plus en plus beau, de plus en plus désirable. Et plus je me sentais capable de le flatter, plus je me trouvais belle, et désirable.
Mais il m’en fallait plus. Dans mes envolées nocturnes, mon imagination ne se contentait plus de ce que mon corps avait à lui offrir. Ma bouche était certes comblée, mais mon corps appelait à être comblé d’une autre façon. Mais je n’osais y succomber. Si mes fantasmes me le murmuraient avec de plus en plus d’insistance, je me refusais à les partager à Nathan. Je crois que j’attendais qu’il fasse le premier pas. Je ne pensais pas que c’était le genre de désir qu’il était légitime de réclamer à son partenaire. J’avais dans l’idée, sans doute à cause de ce qu’on avait l’habitude de voir dans les films de cette époque, que c’était un désir typiquement masculin, et que mon rôle devrait se limiter à le satisfaire à sa demande. C’était naïf, sans doute, mais le temps passant, j’en venais à me poser des questions. Pourquoi ne faisait-il pas le premier pas ? Je n’étais peut-être pas assez désirable… Pourtant, ces derniers mois, quand nous nous voyons, il attardait ses caresses de façon appuyée et je sentais bien que mon corps lui plaisait. Je le voyais depuis un moment déjà dans le regard des autres garçons. J’ai une poitrine développée, que j’ai du mal à dissimuler, et je ne trouvais rien à redire à mon fessier – et Nathan non plus, à en juger par le temps qu’il passait à y plaquer ses mains ! Mais alors, qu’est-ce qui clochait ?
Un jour que je me trouvais chez lui, je décidais d’enquêter. Nous avions passé un bout de l’après-midi dans sa chambre, avant que Nathan descende nous préparer un goûter. Son ordinateur était resté allumé, et je me souvint d’un cours qu’on nous avait donné au lycée sur la gestion de l’historique d’un navigateur. N’écoutant que mon instinct, j’ouvris une page internet et m’enquit d’aller fouiller la liste des dernières pages consultées. J’avais le sentiment que, s’il me cachait quelque chose sur la nature de ses propres désirs, c’est ici que je le trouverais. Que cela me donnerait l’occasion d’en apprendre plus sur les raisons qui le rendaient timide à l’idée de faire le premier pas.
Je ne fus pas vraiment étonnée, car j’en connaissais la réputation, de tomber sur une assez longue énumération de pages renvoyant vers des sites pornographiques. Les titres étaient par ailleurs assez éloquents… C’était ce que je cherchais. Je pris soin de couper le son de l’ordinateur, et cliqua sur les premiers liens. Ils dataient de la veille au soir. Je découvris alors un univers lexical hors du commun… « Swallow », « Blowjob », « Throat fuck », « Cum in mouth ». Il m’aurait fallut un dictionnaire bilingue pour saisir toutes les nuances des titres des vidéos sur lesquelles je tombais. Mais leur contenu s’avérait relativement instructif. Il était assez souvent le même : on y voyait des femmes nues aux courbes extrêmement généreuses s’afférer sur des sexes d’hommes aux proportions fantasmagoriques. J’eus d’abord un haut le cœur en constatant la qualité médiocre et la sauvagerie des actes représentés dans les clips. Et je compris que leur point commun était pour autant systématiquement le même : une femme se trouvait à genoux ou allongée, les yeux gorgés d’envie, toute tendue d’un désir excessif pour le membre viril qu’elle prenait en bouche. Il n’y en avait que pour l’homme. Il n’y avait visiblement aucun dialogue, ou alors seulement des répliques censées flatter la virilité de l’acteur et l’encourager. Je les lisais dans les sous-titres.
J’eus le temps d’en visionner quelques unes en avançant rapidement sur les timecodes. Je ne les trouvais pas excitantes, et je crois même avoir perdu beaucoup de mon enthousiasme de ce jour-là. J’avais du mal à comprendre comment des vidéos aussi peu réalistes pouvaient engendrer un tel intérêt chez Nathan. Quand je le prenais en bouche, cela ne se passait jamais vraiment comme dans les vidéos. Je prenais mon temps, j’utilisais mes mains… Nathan en profitait certes régulièrement pour appuyer sur ma tête ou la maintenir au moment crucial, mais rien d’aussi énergique que dans les vidéos. Mon maquillage ne coulait pas, mes cheveux ne se retrouvaient pas tant en bataille, je n’ouvrais pas la bouche pour montrer à mon partenaire que j’y avais conservé le fruit de son orgasme… Le contraste entre mon expérience de la chose et ce qui était représenté sur ces sites était saisissant. Était-ce cela ? La raison pour laquelle Nathan peinait à se montrer entreprenant avec moi ? Il avait peur de me brusquer… Ou bien je ne m’y prenais pas de façon suffisamment suggestive ? Ces questions se bousculèrent dans mon esprit tout le reste de la journée.
Le soir venu, je dus paraître relativement distraite dans les messages que nous nous échangions avec Nathan. Sous la tente de fortune formée par les draps de mon lit, j’étais bien sur mon téléphone, mais je naviguais sur des sites similaires à ceux que j’avais repéré dans le navigateur de Nathan. J’avais tapé les mots-clefs dont je m’étais souvenu, et me forçais à être attentive aux « chorégraphies » représentées dans les vidéos. Mon envie de connaître le corps de Nathan d’une façon plus intime ne s’était pas estompée, et même si je ne me sentais pas particulièrement emballée par le contenu de ces sites, il me semblait important de les fréquenter pour comprendre ses désirs. Je voulais apprendre. Un bon point pour moi, c’était vraisemblablement que ce qu’il avait l’habitude de regarder correspondait à ce que j’avais l’habitude de faire. Les filles des vidéos commençaient inlassablement par prendre leur partenaire en bouche. Mais elles s’y prenaient de façon précise : elles le regardaient dans les yeux, elles entrouvraient les lèvres avec lascivité, englobaient le plus qu’elles pouvaient, faisaient des bruits, gémissaient, exagéraient leurs réactions. Elles s’arrêtaient parfois pour reprendre leur respiration – bruyamment – et continuaient de masser les parties de l’homme pendant ce temps, en lui susurrant des compliments sur la taille de son engin, sur son goût, sur le plaisir qu’il leur procurait… Je prenais des notes mentales de ce que je voyais. Cela me semblait important car, après qu’elles aient longtemps masturbé leur partenaire – en bouche ou entre leurs mains – elles étaient souvent récompensées dans une seconde partie de la vidéo par une pénétration. C’est la partie qui me faisaient alors le plus d’effet. C’est celle qui manquait à nos rapports, à Nathan et moi, et que j’appelait de mes vœux, secrètement, en fantasmes depuis plusieurs nuits… J’interprétais alors ce que les actrices avaient fait pour parvenir à ce stade du rapport, et m’efforçais de le retenir pour être capable de le réitérer avec Nathan. Dans les rêves qui suivirent mes visionnages, je me surprenais à me voir à la place de ces actrices… Mon cerveau répétait.
* * *
Cela se passa l’un de ces soirs où se parents nous avaient laissé la maison. Fidèles à notre habitude, nous avions préparé du popcorn et nous avions visionné un film quelconque. Je ne me souviens plus lequel. Comme à chaque fois, je m’étais retrouvée contre lui, et il en avait profité pendant toute la durée du film pour me peloter avec plus ou moins d’insistance. Vers le générique, ses doigts effleuraient mes lèvres et s’aventuraient parfois dans ma bouche en signe d’invitation. Nous savions où cela mènerait. Mais pour une fois, je ne cédais pas. Au lieu de cela, je m’étais levée à la fin du film, et je l’avais invité à me suivre en le prenant par la main. Je le sentais déboussolé, mais je sentais aussi qu’il comprenait ce que je voulais, et il me suivit avec enthousiasme jusqu’à sa chambre à l’étage. Mon cœur battait la chamade, mais contrairement à la fois où je lui avais fait ma première fellation, c’était de l’excitation pure, du désir, de la détermination. Je me sentais étonnamment confiante. Curieuse, bien sûr, de découvrir une nouvelle expérience que j’avais tant anticipée et souhaitée. Inquiète, un peu, à l’idée de ce que je ressentirais. Mais puissante, également, à l’idée d’en être à l’initiative et de passer un nouveau cap dans ma relation.
Quand nous fûmes arrivés dans la chambre, la lueur de la lune filtrait à travers les rideaux mi-clos et offrait une atmosphère en demi-teinte. C’était romantique, sans doute, même si ce que je m’apprêtais à réaliser l’était beaucoup moins. Je fis s’asseoir Nathan sur son matelas, tout en le fixant du regard. Je le sentis à la fois extatique et perturbé que les choses se passent si vite. Mais pour conjurer le stress que je ressentais naturellement à cet instant précis, il fallait que j’accélère les choses, pour arriver plus rapidement au point d’orgue de mon plan.
Une fois assis, je restais debout, et maintenant son regard. J’essayais d’avoir l’air gourmande. Séductrice. Je reculais d’un pas, et ôtais lentement mon haut sous ses yeux. J’essayais de ne pas donner l’impression que je tremblais. Evidemment, je n’étais pas sûre de savoir ce que je faisais. Mais je voulais en donner l’impression. Une fois retiré, je laissais tomber mon haut et lui laissa le loisir d’observer ma poitrine pendant un instant. Je ne retirerais pas tout de suite mon soutien-gorge, afin de créer l’attente et ménager son imagination. Au lieu de cela, dans un même mouvement que je voulus le plus fluide possible, à quelques pas de lui, je plia mes jambes pour finir à genoux. Puis, je me mis à quatre pattes et avança vers lui à pas feutrés, soutenant son regard. Il dû y voir de la séduction – et il y en avait – mais c’était surtout de la concentration. J’avais répété mentalement chaque geste, chaque étape, chaque détail de ma prestation de ce soir. Une fois arrivée au niveau de son entrejambe, il écarta machinalement les jambes, et j’entrepris de dégrafer lentement et précisément sa braguette. Avant d’abaisser totalement son pantalon, je fis courir mes doigts sur la bosse de son caleçon qui prenait de l’ampleur. J’appuya dessus, sans forcer, et maintint la pression de mon index. Et je lui souffla « – Tu en as envie ?
– Oui, répondit-il un peu vite.
– Je veux que tu me le dises.
– J’en ai envie.
– De quoi as-tu envie ?
– De toi.
– Sois précis.
– Je veux… Je veux que tu me suces.
– Je vais te sucer. En fait… Je vais te la manger. »
Je sentis le frisson qui le parcouru en m’entendant prononcer ma dernière phrase. J’avais essayé d’articuler chaque mot pour qu’ils s’imprègnent dans son esprit. J’avais essayé d’être crue, comme dans les vidéos. Le fait d’y être parvenue, et d’avoir détecté le désir que cela avait suscité, me conforta dans mon rôle. J’y arrivais. J’avais le contrôle.
J’abaissais brusquement son pantalon jusqu’à ses chevilles. Aussitôt, je m’attaquais à la bosse de son caleçon. J’ouvrais grand la bouche, m’efforçais de saliver beaucoup, lui montrais que j’éprouvais un puissant désir pour ce que ce bout de tissu renfermait. Nathan bascula sa tête en arrière, contracta les abdominaux, laissa s’échapper un râle d’excitation. Je continua mon petit jeu pendant de longues secondes, détaillant son membre dressé de désir à travers le vêtement, avec mes lèvres, en y posant doucement les dents, en englobant le bout et poussant de longs gémissements. Dans mon esprit se bousculaient les scènes similaires que j’avais regardé en boucle ces derniers soirs. Pour l’instant, je m’en sortais bien. Alors, pour mettre fin à sa frustration, j’abaissa enfin son caleçon et l’envoya rejoindre son pantalon au niveau de ses chevilles. Son membre libéré se dressa lentement jusqu’à atteindre un summum de bandaison, juste devant moi. Il dégageait une légère odeur musquée qui électrisa mes sens. J’avais l’habitude, maintenant, de cette scène. Mais cette fois, j’y mettrais une plus grande emphase. Alors je saisis son membre, très dur, et l’empoigna fermement. Nathan baissa la tête pour me regarder. Je le regardais moi aussi. J’entrepris, avec une lenteur maîtrisée, d’approcher mon visage jusqu’à ce sexe que je tenais fermement. Et sans quitter Nathan des yeux, j’y gouta du bout de ma langue. Laissa échapper un long soupir de satisfaction. Je me souvins alors de certaines répliques dans les films. « Elle est si dure… Elle est trop bonne. » Je répéta le geste quelques fois. « Tu as vraiment une grosse queue. J’ai de la chance… ».
La respiration de Nathan s’accélérait. Sa frustration devait être à son comble alors que je me contentais de le flatter du bout de ma langue. De mon autre main, je lui saisis les testicules, et les pressais doucement. Les faisais rouler entre mes doigts. Les soupesais. Les léchouillait. Nathan n’en pouvait plus. Il poussait sur ses jambes pour m’inviter à la prendre en bouche. Je m’y refusais. Continuais mes préliminaires. Son regard devenait fiévreux. « Putain, Manon ! suce-moi ! J’ai trop envie. »
C’est ce que je voulais entendre. Ça y est, il adoptait le ton des hommes qu’il avait l’habitude d’entendre dans ses vidéos. Il me parlait franchement, crument, autoritairement. Je n’étais plus que l’instrument du soulagement de son désir.
Je passais à la prochaine étape. Je saisis de nouveau sa verge de ma main gauche et augmenta les pressions sur ses testicules de ma main droite. J’entrouvris la bouche, et y amena son gland pour qu’il se positionne entre mes lèvres. Ses yeux s’écarquillèrent. Je plissais les miens en exultant d’un profond soupir de contentement. Mes lèvres formant un cercle bordant le sommet de son membre, je tirais maintenant la langue pour le flatter de quelques pressions baveuses. Je tâtais, pour commencer, puis je tirais totalement la langue pour caresser son membre plus en longueur, et le plongea dans ma bouche. Contrairement à mon habitude, je ne me contenta pas de suçoter son gland. Cette fois, je m’efforçais de saliver le plus possible, de le faire glisser le plus loin possible jusqu’à l’entrée de ma gorge. Je ne pouvais plus maintenir son regard, car j’engouffrais littéralement son sexe dans ma bouche jusqu’à parvenir à toucher son pubis du bout de mon nez. Son membre tout entier était entré dans ma bouche, et son gland frottait dans ma gorge que je déployais comme pour un cul-sec. J’émettais le plus de bruits possibles. Je voulais lui donner l’impression que je m’étouffais – ce qui n’était pas tout à fait faux – avec sa verge, qu’elle était si grosse que je peinais à tout faire rentrer, mais que j’y prenais un tel plaisir que je glapissais comme un animal en chaleur.
« Wouah… Manon ! T’es trop forte. C’est trop bon. » Je le remerciais à grand renforts de petits gémissements excités, comme ceux que j’entendais dans les vidéos. Puis, prenant soin de maintenir ma gorge la plus ouverte possible, je glissais le long de son sexe. Je l’avalais entièrement, puis me retirais jusqu’à ce que son gland ne fasse plus qu’effleurer mes lèvres, et je recommençais. Je le faisais de plus en plus vite, avec de plus en plus de vigueur. J’essayais à chaque fois de le mettre en entier jusqu’à en irriter mon palais. Ma salive recouvrait l’intégralité de son sexe. C’était de plus en plus facile de le faire glisser. Mais je commençais aussi à développer une crampe au niveau de la nuque. Peu importe, je continuais et glapissais de plus belle.
« Mais t’aimes vraiment ça ! Comme t’es cochonne aujourd’hui ma chérie… »
Ma chérie. C’est la première fois qu’il m’appelait comme ça. Mon plan fonctionnait décidemment à la perfection ! Mais il fallait que je fasse attention : Nathan se cambrait de plus en plus et je sentais son plaisir atteindre son apogée. Il ne fallait pas que je le laisse aller jusqu’au bout. Dans le doute, je le sortis de ma bouche et continua de le caresser de ma main tout en redressant la tête pour le flatter d’un regard éloquent. Je laissais volontairement ma bouche entrouverte, comme pour lui signifier l’effort intense que cela avait été d’avaler son membre, et je respirais bruyamment. Un filet de salive s’écoula d’entre mes lèvres.
Insatisfait que je m’arrête en si bon chemin, il posa ses mains sur ma tête pour m’inviter à continuer. Mais je les repoussa d’un geste, et me redressa sur mes genoux. Je dégrafais alors mon soutien-gorge. Je le laissa tomber le long de mon corps, me dévoilant, à moitié nue. Ses yeux étaient rivés sur mes seins. Je sentais ma salive y dégouliner. Elle perlait jusqu’à mes tétons, ce qui me fit frissonner. J’avais la chaire de poule. Quant à Nathan, il était là, assis devant moi, les jambes écartées, le membre dressé parcouru de légers spasmes, recouvert de salive. Il me dévorait des yeux. Mon cœur se figea alors dans ma poitrine, quand je décidais de lui lancer, d’un ton sans réplique : « Prend-moi. »
Je le sentis déconcerté. Il écarquilla les yeux, apparemment tiraillé entre désir et inquiétude. « – Tu… Tu es sûre ? Tu veux ?
– Oui, je suis sûre. Je veux que tu sois mon premier.
Il remua fébrilement sur son matelas.
– Je veux dire… Tu…
– Nathan, je t’aime. Je veux que tu me fasses l’amour ce soir. »
Mes paroles semblèrent l’avoir troublé. C’était la première fois que je lui avouais frontalement mes sentiments. Je n’avais pas vraiment prévu de le faire… Mais cela s’y prêtait. Ce que je lui demandais, après tout, représentait un grand pas dans ma vie de femme, et un cap dans celle de notre couple. Cela ne pouvait pas être fait à la légère. J’avais tout fait pour l’amener à accepter, pour le pousser à le vouloir… Je m’y étais prise comme dans les vidéos qu’il regardait. La suite ne dépendait plus que de lui. Alors, pour l’aider, je me redressa et plongea mon regard dans le sien. Une fois debout, je cherchais quelque chose dans ma poche, et en retirais un préservatif. J’avais tout prévu. Il le vit, me regarda, puis j’entrepris d’abaisser lentement mon pantalon, avant de m’en débarrasser d’un geste de jambes. J’étais maintenant presque intégralement nue devant lui. Ne me restait que ma culotte noire. Je plaça le préservatif entre mes lèvres. A cet instant, je m’étais sentie à la fois vulnérable et puissante. Nathan détailla mon corps un moment. Je décidais de l’encourager. « Je suis prête. Je veux que tu me fasses l’amour… Enfin, je veux que tu me baises. Baise-moi, Nathan. »
Il se redressa, le sexe tendu. Il ôta le préservatif de ma bouche et le jeta sur le lit, prit ma tête entre ses mains, et plaqua ses lèvres contre les miennes. Il m’embrassa avec fougue pendant de longues secondes, parcourant mon corps avec ses mains, s’attardant sur ma poitrine qu’il compressait maladroitement, courant le long de mon dos jusqu’à mes fesses, qu’il saisit fermement. Je rompit alors notre baiser, et m’assis sur le lit. Nathan s’approcha et récupéra le préservatif en s’arque-boutant contre moi. Il se redressa, défit l’emballage rapidement, et entreprit de passer le bout de plastique sur son membre, et de le dérouler entièrement. A le regarder faire, cela parut facile. Le voir debout devant moi, le sexe dressé qui remplissait toute la protection, sur le point de glisser en moi… Tout cela m’excita à un point que je ne suis pas prête d’oublier. C’était le moment. J’allais savoir ce que cela fait d’être pénétrée… D’être pénétrée par Nathan.
Il fit passer ma culotte sous mes cuisses, glisser le long de mes jambes, avant de la jeter nonchalamment un peu plus loin. Son excitation avait atteint son maximum. Je m’attendais à ce qu’il m’allonge sur le dos, mais il semblait attendre quelque chose. Un moment de flottement, où ni lui ni moi ne savions comment nous comporter, nous arracha un sourire. Il me dit ensuite, d’un ton pressant : « Bah allez, retourne-toi. » Prise de court, sans vraiment comprendre, je me redressa pour adopter une autre position, mais dès que je fus debout, il prit mes épaules et me retourna, dos à lui, pour ensuite me presser contre le lit.
Je m’étais attendue à être allongée sur le dos… Mais je me retrouvais à présent les seins plaqués contre le matelas. Il passa son bras sous mon ventre et me poussa un peu pour que sois totalement allongée sur le lit. Seules mes jambes dépassaient. Il bondit alors et plaça ses genoux de chaque côté de mon bassin. Il embrassa mon dos et plaqua ses mains contre mes fesses, et je sentis son sexe chercher l’entrée de mon intimité entre mes jambes resserrées. Il les écarta un peu, et son membre frotta contre mes grandes lèvres. La sensation m’électrisa. Je me voyais dans la même position que ces femmes dans les vidéos, même si je m’étais attendue à autre chose. Je ne savais plus alors comment me comporter. Préférant lui laisser la main, je me contenta d’analyser ce qui m’arrivait. Tout était nouveau. La sensation d’intense chaleur qui comprimait mon intimité se renouvela brusquement quand je le sentis me pénétrer, d’abord doucement, puis de tout son long. Je bondis mécaniquement en avant, cambrant mon dos, hoquetant de surprise et exhalant un long soupir – un peu trop appuyé. Je sentis ses mains s’affaisser complétement contre mes fesses. Il s’appuyait maintenant de tout son poids pour me pénétrer plus profondément, et poussait de longs gémissements. Je le trouvais un peu brusque, mais je m’y étais attendu. La sensation me galvanisait autant qu’elle m’inquiétait. Je me sentais totalement vulnérable. A cet instant, j’étais aussi perdue qu’amoureuse. Le fait qu’il se trouve dans mon dos, son sexe gorgé de désir à l’intérieur de moi, me semblait la confirmation que je l’aimais : il fallait en être absolument certaine pour laisser un homme prendre le contrôle total de mon corps.
Je n’avais pas aussi mal que ce que j’avais appréhendé. C’était éventuellement inconfortable, car la pression qu’il exerçait contre mon corps m’interdisait presque tout mouvement, mais mon esprit tout entier était concentré sur le plaisir intense, purement charnel, chaud et incontrôlable que m’offrait la sensation de l’avoir en moi. Je me surpris à mordre les draps, à chercher le moindre appui pour contrôler les rebonds de mon corps qui se faisait bousculer par un Nathan aliéné par le plaisir, et je ressentis de puissantes montées de chaleur, au point de sentir ma transpiration perler à la surface de ma peau. Nathan se repositionnait fréquemment sur le matelas pour modifier l’angle de ses mouvements. Ils étaient rapides, un peu maladroits, mais efficaces : je sentais son pubis s’écraser contre mes fesses et son membre s’engouffrer loin dans mon intimité. Je ne pouvais pas m’empêcher de pousser des cris, que j’essayais d’étouffer dans les draps. La sensation était si intense que mes cordes vocales refusaient presque de m’obéir. Mon clitoris frottait contre le matelas à chaque mouvement. Il était si tendu qu’il était presque douloureux. Quant à Nathan, il poussait des gémissements rauques et sauvages de plaisir. Je sentais que je n’étais plus alors que l’instrument de sa jouissance. Ce désir, ce plaisir qu’il prenait à cet instant… J’en étais la seule cause. Cela me procura un sentiment de libération – de l’attente dans laquelle je me trouvais que ce moment se produise, et de la tension que cette attente avait suscitée dans mon corps.
Cela dura quelques minutes, durant lesquelles il me culbutait comme un animal en rut. « Tu aimes ça, hein ? T’aimes que je te bourrine comme ça ! » disait-il à chaque fois qu’il m’entendait gémir. J’avais l’impression d’être dans l’une de ces vidéos… Ses mains passaient de mes fesses à mon dos, jusqu’à ma tête qu’il pressait contre les draps pour étouffer mes cris, quand je le sentis se cambrer au moment fatidique, où il poussa un ultime râle de soulagement, et que je sentis son sexe délivrer le fruit de sa jouissance en se durcissant encore davantage, tout entier plongé dans mon intimité. J’étais parcourue de spasmes, qui intensifiaient ma sensation de chaleur, et je les sentais appuyer contre son sexe quoi pulsait lui aussi avec force. Son corps s’affaissa contre le mien, la sueur de son torse se mélangeant à celle de la chute de mes reins. Nathan avait jouit. Je sentais son cœur battre contre moi, tambouriner dans sa cage thoracique. A l’intérieur, je le sentais glisser alors qu’il débandait. Quant à moi, j’étais allongée sur le ventre, la tête dans les draps, la bouche à moitié ouverte, plaquée par le corps de mon partenaire, les fesses contre son bas ventre, alanguie et complètement abandonnée aux sentiments mélangés qui m’animaient.
Je venais de vivre ma première fois. J’étais soulagée, et j’étais perdue. Perdue dans un monde cotonneux, tissé par les décharges d’hormones et le sentiment, animal et secret, de m’être abandonnée à un homme et de l’avoir laisser se masturber en moi, m’offrant du même coup les caresses intenses et intimes que j’avais tant espérées.
* * *
Lors de nos premiers préliminaires, et à chaque fois qu’ils se reproduisirent, je m’étais sentie puissante. Le contrôle m’avait galvanisée. Mais à présent que Nathan m’avait pénétrée pour la première fois, que j’avais perdue tout contrôle de mon propre corps, je compris que ce qui m’animait réellement – ce qui continuerait à m’animer pendant des années – ce n’était pas un sentiment de pouvoir que j’avais sur les hommes, mais la sensation de m’abandonner au leur. J’étais alors un corps, un corps désirable, désiré et consommé. C’est ce sentiment, intime et indicible, que je n’avais jamais osé formuler, qui nourrissait mes fantasmes les plus sauvages. A partir de cette soirée où Nathan m’avait prise comme dans l’un de ses films porno, je compris que je ne pourrais plus jamais m’en passer.
A suivre…
Le soir, dans mon lit, la lumière de l’écran de téléphone emplissait la tente que je formais avec mes draps, qui était devenu le cocon dans lequel je me réfugiais pour échanger avec Nathan jusqu’à des heures avancées de la matinée. Mais quand il me souhaitait bonne nuit, et qu’il mettait fin à la conversation, je n’étais pas encore prête à dormir. Ces longs soirs qui suivirent les débuts de notre relation furent pour moi l’occasion d’en découvrir encore un peu plus sur mon corps. Je me rappelais alors les sensations que j’avais éprouvée lors de ma première fellation. Lorsque ma bouche était pleine d’un Nathan tendu de désir, que mon esprit était tout entier obnubilé de concentration, qu’il se perdait dans la découverte… Je ressentais aussi une tension électrique au niveau de mon entrejambe. Mon organe à moi s’était lui aussi gorgé de désir, jusqu’à enfler au point d’être douloureux. C’était une douleur exquise, bien sûr, une tension qui n’appelait qu’à la délivrance… Mais cette délivrance n’arrivait pas. Quand Nathan quittait ma bouche, il était repu, et je n’osais pas manifester mes propres envies. Mais le soir, dans ma tente de draps, ce désir se rappelait à moi, et j’y cédais. Mes mains ne m’étaient jamais apparues si promptes à m’offrir de tels plaisirs solitaires. Je n’avais jusque-là jamais osé leur permettre de s’aventurer si profondément dans mon intimité. Mon imagination jouait à me remémorer le goût de Nathan entre mes lèvres, la pression exercée par son membre contre ma langue, la sensation délicieusement inconfortable de ma gorge s’ouvrant pour le laisser s’engouffrer un peu plus profondément en moi, l’écho de son souffle chaud de plus en plus rapide, les palpitations tambourinant à la porte de mon intimité… Mes doigts trouvaient un rythme adapté et pianotaient jusqu’à faire jaillir l’orgasme. Mon esprit s’autorisait alors à glisser jusqu’aux bras de Morphée. Et mes songes se teintaient alors de la couleur du désir.
Ce petit jeu dura bien six mois avant qu’il ne se conclue par notre « première fois ». Six mois au cours desquels je m’étais découvert une nouvelle facette de ma personnalité. Je me sentais bien moins timorée, et la confiance que j’avais gagnée rejaillissait dans tous les domaines de ma vie. J’étais enfin libre. J’assumais mes désirs avec enthousiasme, laissait mes sentiments me déborder, et mes inquiétudes s’évanouir. Je trouvais Nathan de plus en plus beau, de plus en plus désirable. Et plus je me sentais capable de le flatter, plus je me trouvais belle, et désirable.
Mais il m’en fallait plus. Dans mes envolées nocturnes, mon imagination ne se contentait plus de ce que mon corps avait à lui offrir. Ma bouche était certes comblée, mais mon corps appelait à être comblé d’une autre façon. Mais je n’osais y succomber. Si mes fantasmes me le murmuraient avec de plus en plus d’insistance, je me refusais à les partager à Nathan. Je crois que j’attendais qu’il fasse le premier pas. Je ne pensais pas que c’était le genre de désir qu’il était légitime de réclamer à son partenaire. J’avais dans l’idée, sans doute à cause de ce qu’on avait l’habitude de voir dans les films de cette époque, que c’était un désir typiquement masculin, et que mon rôle devrait se limiter à le satisfaire à sa demande. C’était naïf, sans doute, mais le temps passant, j’en venais à me poser des questions. Pourquoi ne faisait-il pas le premier pas ? Je n’étais peut-être pas assez désirable… Pourtant, ces derniers mois, quand nous nous voyons, il attardait ses caresses de façon appuyée et je sentais bien que mon corps lui plaisait. Je le voyais depuis un moment déjà dans le regard des autres garçons. J’ai une poitrine développée, que j’ai du mal à dissimuler, et je ne trouvais rien à redire à mon fessier – et Nathan non plus, à en juger par le temps qu’il passait à y plaquer ses mains ! Mais alors, qu’est-ce qui clochait ?
Un jour que je me trouvais chez lui, je décidais d’enquêter. Nous avions passé un bout de l’après-midi dans sa chambre, avant que Nathan descende nous préparer un goûter. Son ordinateur était resté allumé, et je me souvint d’un cours qu’on nous avait donné au lycée sur la gestion de l’historique d’un navigateur. N’écoutant que mon instinct, j’ouvris une page internet et m’enquit d’aller fouiller la liste des dernières pages consultées. J’avais le sentiment que, s’il me cachait quelque chose sur la nature de ses propres désirs, c’est ici que je le trouverais. Que cela me donnerait l’occasion d’en apprendre plus sur les raisons qui le rendaient timide à l’idée de faire le premier pas.
Je ne fus pas vraiment étonnée, car j’en connaissais la réputation, de tomber sur une assez longue énumération de pages renvoyant vers des sites pornographiques. Les titres étaient par ailleurs assez éloquents… C’était ce que je cherchais. Je pris soin de couper le son de l’ordinateur, et cliqua sur les premiers liens. Ils dataient de la veille au soir. Je découvris alors un univers lexical hors du commun… « Swallow », « Blowjob », « Throat fuck », « Cum in mouth ». Il m’aurait fallut un dictionnaire bilingue pour saisir toutes les nuances des titres des vidéos sur lesquelles je tombais. Mais leur contenu s’avérait relativement instructif. Il était assez souvent le même : on y voyait des femmes nues aux courbes extrêmement généreuses s’afférer sur des sexes d’hommes aux proportions fantasmagoriques. J’eus d’abord un haut le cœur en constatant la qualité médiocre et la sauvagerie des actes représentés dans les clips. Et je compris que leur point commun était pour autant systématiquement le même : une femme se trouvait à genoux ou allongée, les yeux gorgés d’envie, toute tendue d’un désir excessif pour le membre viril qu’elle prenait en bouche. Il n’y en avait que pour l’homme. Il n’y avait visiblement aucun dialogue, ou alors seulement des répliques censées flatter la virilité de l’acteur et l’encourager. Je les lisais dans les sous-titres.
J’eus le temps d’en visionner quelques unes en avançant rapidement sur les timecodes. Je ne les trouvais pas excitantes, et je crois même avoir perdu beaucoup de mon enthousiasme de ce jour-là. J’avais du mal à comprendre comment des vidéos aussi peu réalistes pouvaient engendrer un tel intérêt chez Nathan. Quand je le prenais en bouche, cela ne se passait jamais vraiment comme dans les vidéos. Je prenais mon temps, j’utilisais mes mains… Nathan en profitait certes régulièrement pour appuyer sur ma tête ou la maintenir au moment crucial, mais rien d’aussi énergique que dans les vidéos. Mon maquillage ne coulait pas, mes cheveux ne se retrouvaient pas tant en bataille, je n’ouvrais pas la bouche pour montrer à mon partenaire que j’y avais conservé le fruit de son orgasme… Le contraste entre mon expérience de la chose et ce qui était représenté sur ces sites était saisissant. Était-ce cela ? La raison pour laquelle Nathan peinait à se montrer entreprenant avec moi ? Il avait peur de me brusquer… Ou bien je ne m’y prenais pas de façon suffisamment suggestive ? Ces questions se bousculèrent dans mon esprit tout le reste de la journée.
Le soir venu, je dus paraître relativement distraite dans les messages que nous nous échangions avec Nathan. Sous la tente de fortune formée par les draps de mon lit, j’étais bien sur mon téléphone, mais je naviguais sur des sites similaires à ceux que j’avais repéré dans le navigateur de Nathan. J’avais tapé les mots-clefs dont je m’étais souvenu, et me forçais à être attentive aux « chorégraphies » représentées dans les vidéos. Mon envie de connaître le corps de Nathan d’une façon plus intime ne s’était pas estompée, et même si je ne me sentais pas particulièrement emballée par le contenu de ces sites, il me semblait important de les fréquenter pour comprendre ses désirs. Je voulais apprendre. Un bon point pour moi, c’était vraisemblablement que ce qu’il avait l’habitude de regarder correspondait à ce que j’avais l’habitude de faire. Les filles des vidéos commençaient inlassablement par prendre leur partenaire en bouche. Mais elles s’y prenaient de façon précise : elles le regardaient dans les yeux, elles entrouvraient les lèvres avec lascivité, englobaient le plus qu’elles pouvaient, faisaient des bruits, gémissaient, exagéraient leurs réactions. Elles s’arrêtaient parfois pour reprendre leur respiration – bruyamment – et continuaient de masser les parties de l’homme pendant ce temps, en lui susurrant des compliments sur la taille de son engin, sur son goût, sur le plaisir qu’il leur procurait… Je prenais des notes mentales de ce que je voyais. Cela me semblait important car, après qu’elles aient longtemps masturbé leur partenaire – en bouche ou entre leurs mains – elles étaient souvent récompensées dans une seconde partie de la vidéo par une pénétration. C’est la partie qui me faisaient alors le plus d’effet. C’est celle qui manquait à nos rapports, à Nathan et moi, et que j’appelait de mes vœux, secrètement, en fantasmes depuis plusieurs nuits… J’interprétais alors ce que les actrices avaient fait pour parvenir à ce stade du rapport, et m’efforçais de le retenir pour être capable de le réitérer avec Nathan. Dans les rêves qui suivirent mes visionnages, je me surprenais à me voir à la place de ces actrices… Mon cerveau répétait.
* * *
Cela se passa l’un de ces soirs où se parents nous avaient laissé la maison. Fidèles à notre habitude, nous avions préparé du popcorn et nous avions visionné un film quelconque. Je ne me souviens plus lequel. Comme à chaque fois, je m’étais retrouvée contre lui, et il en avait profité pendant toute la durée du film pour me peloter avec plus ou moins d’insistance. Vers le générique, ses doigts effleuraient mes lèvres et s’aventuraient parfois dans ma bouche en signe d’invitation. Nous savions où cela mènerait. Mais pour une fois, je ne cédais pas. Au lieu de cela, je m’étais levée à la fin du film, et je l’avais invité à me suivre en le prenant par la main. Je le sentais déboussolé, mais je sentais aussi qu’il comprenait ce que je voulais, et il me suivit avec enthousiasme jusqu’à sa chambre à l’étage. Mon cœur battait la chamade, mais contrairement à la fois où je lui avais fait ma première fellation, c’était de l’excitation pure, du désir, de la détermination. Je me sentais étonnamment confiante. Curieuse, bien sûr, de découvrir une nouvelle expérience que j’avais tant anticipée et souhaitée. Inquiète, un peu, à l’idée de ce que je ressentirais. Mais puissante, également, à l’idée d’en être à l’initiative et de passer un nouveau cap dans ma relation.
Quand nous fûmes arrivés dans la chambre, la lueur de la lune filtrait à travers les rideaux mi-clos et offrait une atmosphère en demi-teinte. C’était romantique, sans doute, même si ce que je m’apprêtais à réaliser l’était beaucoup moins. Je fis s’asseoir Nathan sur son matelas, tout en le fixant du regard. Je le sentis à la fois extatique et perturbé que les choses se passent si vite. Mais pour conjurer le stress que je ressentais naturellement à cet instant précis, il fallait que j’accélère les choses, pour arriver plus rapidement au point d’orgue de mon plan.
Une fois assis, je restais debout, et maintenant son regard. J’essayais d’avoir l’air gourmande. Séductrice. Je reculais d’un pas, et ôtais lentement mon haut sous ses yeux. J’essayais de ne pas donner l’impression que je tremblais. Evidemment, je n’étais pas sûre de savoir ce que je faisais. Mais je voulais en donner l’impression. Une fois retiré, je laissais tomber mon haut et lui laissa le loisir d’observer ma poitrine pendant un instant. Je ne retirerais pas tout de suite mon soutien-gorge, afin de créer l’attente et ménager son imagination. Au lieu de cela, dans un même mouvement que je voulus le plus fluide possible, à quelques pas de lui, je plia mes jambes pour finir à genoux. Puis, je me mis à quatre pattes et avança vers lui à pas feutrés, soutenant son regard. Il dû y voir de la séduction – et il y en avait – mais c’était surtout de la concentration. J’avais répété mentalement chaque geste, chaque étape, chaque détail de ma prestation de ce soir. Une fois arrivée au niveau de son entrejambe, il écarta machinalement les jambes, et j’entrepris de dégrafer lentement et précisément sa braguette. Avant d’abaisser totalement son pantalon, je fis courir mes doigts sur la bosse de son caleçon qui prenait de l’ampleur. J’appuya dessus, sans forcer, et maintint la pression de mon index. Et je lui souffla « – Tu en as envie ?
– Oui, répondit-il un peu vite.
– Je veux que tu me le dises.
– J’en ai envie.
– De quoi as-tu envie ?
– De toi.
– Sois précis.
– Je veux… Je veux que tu me suces.
– Je vais te sucer. En fait… Je vais te la manger. »
Je sentis le frisson qui le parcouru en m’entendant prononcer ma dernière phrase. J’avais essayé d’articuler chaque mot pour qu’ils s’imprègnent dans son esprit. J’avais essayé d’être crue, comme dans les vidéos. Le fait d’y être parvenue, et d’avoir détecté le désir que cela avait suscité, me conforta dans mon rôle. J’y arrivais. J’avais le contrôle.
J’abaissais brusquement son pantalon jusqu’à ses chevilles. Aussitôt, je m’attaquais à la bosse de son caleçon. J’ouvrais grand la bouche, m’efforçais de saliver beaucoup, lui montrais que j’éprouvais un puissant désir pour ce que ce bout de tissu renfermait. Nathan bascula sa tête en arrière, contracta les abdominaux, laissa s’échapper un râle d’excitation. Je continua mon petit jeu pendant de longues secondes, détaillant son membre dressé de désir à travers le vêtement, avec mes lèvres, en y posant doucement les dents, en englobant le bout et poussant de longs gémissements. Dans mon esprit se bousculaient les scènes similaires que j’avais regardé en boucle ces derniers soirs. Pour l’instant, je m’en sortais bien. Alors, pour mettre fin à sa frustration, j’abaissa enfin son caleçon et l’envoya rejoindre son pantalon au niveau de ses chevilles. Son membre libéré se dressa lentement jusqu’à atteindre un summum de bandaison, juste devant moi. Il dégageait une légère odeur musquée qui électrisa mes sens. J’avais l’habitude, maintenant, de cette scène. Mais cette fois, j’y mettrais une plus grande emphase. Alors je saisis son membre, très dur, et l’empoigna fermement. Nathan baissa la tête pour me regarder. Je le regardais moi aussi. J’entrepris, avec une lenteur maîtrisée, d’approcher mon visage jusqu’à ce sexe que je tenais fermement. Et sans quitter Nathan des yeux, j’y gouta du bout de ma langue. Laissa échapper un long soupir de satisfaction. Je me souvins alors de certaines répliques dans les films. « Elle est si dure… Elle est trop bonne. » Je répéta le geste quelques fois. « Tu as vraiment une grosse queue. J’ai de la chance… ».
La respiration de Nathan s’accélérait. Sa frustration devait être à son comble alors que je me contentais de le flatter du bout de ma langue. De mon autre main, je lui saisis les testicules, et les pressais doucement. Les faisais rouler entre mes doigts. Les soupesais. Les léchouillait. Nathan n’en pouvait plus. Il poussait sur ses jambes pour m’inviter à la prendre en bouche. Je m’y refusais. Continuais mes préliminaires. Son regard devenait fiévreux. « Putain, Manon ! suce-moi ! J’ai trop envie. »
C’est ce que je voulais entendre. Ça y est, il adoptait le ton des hommes qu’il avait l’habitude d’entendre dans ses vidéos. Il me parlait franchement, crument, autoritairement. Je n’étais plus que l’instrument du soulagement de son désir.
Je passais à la prochaine étape. Je saisis de nouveau sa verge de ma main gauche et augmenta les pressions sur ses testicules de ma main droite. J’entrouvris la bouche, et y amena son gland pour qu’il se positionne entre mes lèvres. Ses yeux s’écarquillèrent. Je plissais les miens en exultant d’un profond soupir de contentement. Mes lèvres formant un cercle bordant le sommet de son membre, je tirais maintenant la langue pour le flatter de quelques pressions baveuses. Je tâtais, pour commencer, puis je tirais totalement la langue pour caresser son membre plus en longueur, et le plongea dans ma bouche. Contrairement à mon habitude, je ne me contenta pas de suçoter son gland. Cette fois, je m’efforçais de saliver le plus possible, de le faire glisser le plus loin possible jusqu’à l’entrée de ma gorge. Je ne pouvais plus maintenir son regard, car j’engouffrais littéralement son sexe dans ma bouche jusqu’à parvenir à toucher son pubis du bout de mon nez. Son membre tout entier était entré dans ma bouche, et son gland frottait dans ma gorge que je déployais comme pour un cul-sec. J’émettais le plus de bruits possibles. Je voulais lui donner l’impression que je m’étouffais – ce qui n’était pas tout à fait faux – avec sa verge, qu’elle était si grosse que je peinais à tout faire rentrer, mais que j’y prenais un tel plaisir que je glapissais comme un animal en chaleur.
« Wouah… Manon ! T’es trop forte. C’est trop bon. » Je le remerciais à grand renforts de petits gémissements excités, comme ceux que j’entendais dans les vidéos. Puis, prenant soin de maintenir ma gorge la plus ouverte possible, je glissais le long de son sexe. Je l’avalais entièrement, puis me retirais jusqu’à ce que son gland ne fasse plus qu’effleurer mes lèvres, et je recommençais. Je le faisais de plus en plus vite, avec de plus en plus de vigueur. J’essayais à chaque fois de le mettre en entier jusqu’à en irriter mon palais. Ma salive recouvrait l’intégralité de son sexe. C’était de plus en plus facile de le faire glisser. Mais je commençais aussi à développer une crampe au niveau de la nuque. Peu importe, je continuais et glapissais de plus belle.
« Mais t’aimes vraiment ça ! Comme t’es cochonne aujourd’hui ma chérie… »
Ma chérie. C’est la première fois qu’il m’appelait comme ça. Mon plan fonctionnait décidemment à la perfection ! Mais il fallait que je fasse attention : Nathan se cambrait de plus en plus et je sentais son plaisir atteindre son apogée. Il ne fallait pas que je le laisse aller jusqu’au bout. Dans le doute, je le sortis de ma bouche et continua de le caresser de ma main tout en redressant la tête pour le flatter d’un regard éloquent. Je laissais volontairement ma bouche entrouverte, comme pour lui signifier l’effort intense que cela avait été d’avaler son membre, et je respirais bruyamment. Un filet de salive s’écoula d’entre mes lèvres.
Insatisfait que je m’arrête en si bon chemin, il posa ses mains sur ma tête pour m’inviter à continuer. Mais je les repoussa d’un geste, et me redressa sur mes genoux. Je dégrafais alors mon soutien-gorge. Je le laissa tomber le long de mon corps, me dévoilant, à moitié nue. Ses yeux étaient rivés sur mes seins. Je sentais ma salive y dégouliner. Elle perlait jusqu’à mes tétons, ce qui me fit frissonner. J’avais la chaire de poule. Quant à Nathan, il était là, assis devant moi, les jambes écartées, le membre dressé parcouru de légers spasmes, recouvert de salive. Il me dévorait des yeux. Mon cœur se figea alors dans ma poitrine, quand je décidais de lui lancer, d’un ton sans réplique : « Prend-moi. »
Je le sentis déconcerté. Il écarquilla les yeux, apparemment tiraillé entre désir et inquiétude. « – Tu… Tu es sûre ? Tu veux ?
– Oui, je suis sûre. Je veux que tu sois mon premier.
Il remua fébrilement sur son matelas.
– Je veux dire… Tu…
– Nathan, je t’aime. Je veux que tu me fasses l’amour ce soir. »
Mes paroles semblèrent l’avoir troublé. C’était la première fois que je lui avouais frontalement mes sentiments. Je n’avais pas vraiment prévu de le faire… Mais cela s’y prêtait. Ce que je lui demandais, après tout, représentait un grand pas dans ma vie de femme, et un cap dans celle de notre couple. Cela ne pouvait pas être fait à la légère. J’avais tout fait pour l’amener à accepter, pour le pousser à le vouloir… Je m’y étais prise comme dans les vidéos qu’il regardait. La suite ne dépendait plus que de lui. Alors, pour l’aider, je me redressa et plongea mon regard dans le sien. Une fois debout, je cherchais quelque chose dans ma poche, et en retirais un préservatif. J’avais tout prévu. Il le vit, me regarda, puis j’entrepris d’abaisser lentement mon pantalon, avant de m’en débarrasser d’un geste de jambes. J’étais maintenant presque intégralement nue devant lui. Ne me restait que ma culotte noire. Je plaça le préservatif entre mes lèvres. A cet instant, je m’étais sentie à la fois vulnérable et puissante. Nathan détailla mon corps un moment. Je décidais de l’encourager. « Je suis prête. Je veux que tu me fasses l’amour… Enfin, je veux que tu me baises. Baise-moi, Nathan. »
Il se redressa, le sexe tendu. Il ôta le préservatif de ma bouche et le jeta sur le lit, prit ma tête entre ses mains, et plaqua ses lèvres contre les miennes. Il m’embrassa avec fougue pendant de longues secondes, parcourant mon corps avec ses mains, s’attardant sur ma poitrine qu’il compressait maladroitement, courant le long de mon dos jusqu’à mes fesses, qu’il saisit fermement. Je rompit alors notre baiser, et m’assis sur le lit. Nathan s’approcha et récupéra le préservatif en s’arque-boutant contre moi. Il se redressa, défit l’emballage rapidement, et entreprit de passer le bout de plastique sur son membre, et de le dérouler entièrement. A le regarder faire, cela parut facile. Le voir debout devant moi, le sexe dressé qui remplissait toute la protection, sur le point de glisser en moi… Tout cela m’excita à un point que je ne suis pas prête d’oublier. C’était le moment. J’allais savoir ce que cela fait d’être pénétrée… D’être pénétrée par Nathan.
Il fit passer ma culotte sous mes cuisses, glisser le long de mes jambes, avant de la jeter nonchalamment un peu plus loin. Son excitation avait atteint son maximum. Je m’attendais à ce qu’il m’allonge sur le dos, mais il semblait attendre quelque chose. Un moment de flottement, où ni lui ni moi ne savions comment nous comporter, nous arracha un sourire. Il me dit ensuite, d’un ton pressant : « Bah allez, retourne-toi. » Prise de court, sans vraiment comprendre, je me redressa pour adopter une autre position, mais dès que je fus debout, il prit mes épaules et me retourna, dos à lui, pour ensuite me presser contre le lit.
Je m’étais attendue à être allongée sur le dos… Mais je me retrouvais à présent les seins plaqués contre le matelas. Il passa son bras sous mon ventre et me poussa un peu pour que sois totalement allongée sur le lit. Seules mes jambes dépassaient. Il bondit alors et plaça ses genoux de chaque côté de mon bassin. Il embrassa mon dos et plaqua ses mains contre mes fesses, et je sentis son sexe chercher l’entrée de mon intimité entre mes jambes resserrées. Il les écarta un peu, et son membre frotta contre mes grandes lèvres. La sensation m’électrisa. Je me voyais dans la même position que ces femmes dans les vidéos, même si je m’étais attendue à autre chose. Je ne savais plus alors comment me comporter. Préférant lui laisser la main, je me contenta d’analyser ce qui m’arrivait. Tout était nouveau. La sensation d’intense chaleur qui comprimait mon intimité se renouvela brusquement quand je le sentis me pénétrer, d’abord doucement, puis de tout son long. Je bondis mécaniquement en avant, cambrant mon dos, hoquetant de surprise et exhalant un long soupir – un peu trop appuyé. Je sentis ses mains s’affaisser complétement contre mes fesses. Il s’appuyait maintenant de tout son poids pour me pénétrer plus profondément, et poussait de longs gémissements. Je le trouvais un peu brusque, mais je m’y étais attendu. La sensation me galvanisait autant qu’elle m’inquiétait. Je me sentais totalement vulnérable. A cet instant, j’étais aussi perdue qu’amoureuse. Le fait qu’il se trouve dans mon dos, son sexe gorgé de désir à l’intérieur de moi, me semblait la confirmation que je l’aimais : il fallait en être absolument certaine pour laisser un homme prendre le contrôle total de mon corps.
Je n’avais pas aussi mal que ce que j’avais appréhendé. C’était éventuellement inconfortable, car la pression qu’il exerçait contre mon corps m’interdisait presque tout mouvement, mais mon esprit tout entier était concentré sur le plaisir intense, purement charnel, chaud et incontrôlable que m’offrait la sensation de l’avoir en moi. Je me surpris à mordre les draps, à chercher le moindre appui pour contrôler les rebonds de mon corps qui se faisait bousculer par un Nathan aliéné par le plaisir, et je ressentis de puissantes montées de chaleur, au point de sentir ma transpiration perler à la surface de ma peau. Nathan se repositionnait fréquemment sur le matelas pour modifier l’angle de ses mouvements. Ils étaient rapides, un peu maladroits, mais efficaces : je sentais son pubis s’écraser contre mes fesses et son membre s’engouffrer loin dans mon intimité. Je ne pouvais pas m’empêcher de pousser des cris, que j’essayais d’étouffer dans les draps. La sensation était si intense que mes cordes vocales refusaient presque de m’obéir. Mon clitoris frottait contre le matelas à chaque mouvement. Il était si tendu qu’il était presque douloureux. Quant à Nathan, il poussait des gémissements rauques et sauvages de plaisir. Je sentais que je n’étais plus alors que l’instrument de sa jouissance. Ce désir, ce plaisir qu’il prenait à cet instant… J’en étais la seule cause. Cela me procura un sentiment de libération – de l’attente dans laquelle je me trouvais que ce moment se produise, et de la tension que cette attente avait suscitée dans mon corps.
Cela dura quelques minutes, durant lesquelles il me culbutait comme un animal en rut. « Tu aimes ça, hein ? T’aimes que je te bourrine comme ça ! » disait-il à chaque fois qu’il m’entendait gémir. J’avais l’impression d’être dans l’une de ces vidéos… Ses mains passaient de mes fesses à mon dos, jusqu’à ma tête qu’il pressait contre les draps pour étouffer mes cris, quand je le sentis se cambrer au moment fatidique, où il poussa un ultime râle de soulagement, et que je sentis son sexe délivrer le fruit de sa jouissance en se durcissant encore davantage, tout entier plongé dans mon intimité. J’étais parcourue de spasmes, qui intensifiaient ma sensation de chaleur, et je les sentais appuyer contre son sexe quoi pulsait lui aussi avec force. Son corps s’affaissa contre le mien, la sueur de son torse se mélangeant à celle de la chute de mes reins. Nathan avait jouit. Je sentais son cœur battre contre moi, tambouriner dans sa cage thoracique. A l’intérieur, je le sentais glisser alors qu’il débandait. Quant à moi, j’étais allongée sur le ventre, la tête dans les draps, la bouche à moitié ouverte, plaquée par le corps de mon partenaire, les fesses contre son bas ventre, alanguie et complètement abandonnée aux sentiments mélangés qui m’animaient.
Je venais de vivre ma première fois. J’étais soulagée, et j’étais perdue. Perdue dans un monde cotonneux, tissé par les décharges d’hormones et le sentiment, animal et secret, de m’être abandonnée à un homme et de l’avoir laisser se masturber en moi, m’offrant du même coup les caresses intenses et intimes que j’avais tant espérées.
* * *
Lors de nos premiers préliminaires, et à chaque fois qu’ils se reproduisirent, je m’étais sentie puissante. Le contrôle m’avait galvanisée. Mais à présent que Nathan m’avait pénétrée pour la première fois, que j’avais perdue tout contrôle de mon propre corps, je compris que ce qui m’animait réellement – ce qui continuerait à m’animer pendant des années – ce n’était pas un sentiment de pouvoir que j’avais sur les hommes, mais la sensation de m’abandonner au leur. J’étais alors un corps, un corps désirable, désiré et consommé. C’est ce sentiment, intime et indicible, que je n’avais jamais osé formuler, qui nourrissait mes fantasmes les plus sauvages. A partir de cette soirée où Nathan m’avait prise comme dans l’un de ses films porno, je compris que je ne pourrais plus jamais m’en passer.
A suivre…
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1 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Whaou... C'est délicieux à lire...