Le jeu n'est-il pas toujours le même?
Récit érotique écrit par ThereturnofOsoave [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Le jeu n'est-il pas toujours le même?
L’hôtel ne payait pas de mine de l’extérieur : une façade discrète, presque effacée, coincée entre deux immeubles haussmanniens. À l’intérieur, le silence avait cette lourdeur particulière des lieux où tout peut arriver. Le couloir du cinquième étage sentait le bois ancien et le propre trop récent. Chambre 507. Mathilde l’avait choisie. Elle ne laissait jamais rien au hasard.
Quand Yann entra, la lumière était tamisée. Rideaux tirés, lampes basses. La pièce baignait dans une chaleur presque animale, comme si l’air y était déjà chargé d’autre chose. Il referma la porte derrière lui sans bruit, le cœur déjà battant trop fort.
Elle était là. Assise dans le fauteuil près de la fenêtre. Un pied nu posé sur l’accoudoir. L’autre jambe repliée. Elle le regardait depuis qu’il avait franchi le seuil.
Mathilde, dans toute sa fausse banalité. Jean noir, débardeur gris, lunettes rondes. Rien de provoquant. Juste cette façon d’être là. D’occuper l’espace. D’imposer le silence. Ses cheveux bruns tombaient en mèches souples sur ses épaules. Elle n’avait pas besoin de maquillage. Elle avait ce regard. Ce calme violent. Ce pouvoir.
— Enlève tes vêtements. Tout de suite.
La voix avait claqué. Aucune place pour la discussion.
Yann s’exécuta, maladroitement. Il sentait déjà son cœur cogner plus fort. L’adrénaline se mêlait à la peur, à l’envie.
Mathilde sortit de son sac une corde beige, en chanvre. Lisse, lourde.
— Mets-toi à genoux, au bord du lit. Dos droit. Paumes sur les cuisses. Regarde le mur. Tu ne me regardes que si je te l’ordonne.
Yann obéit. Nu, vulnérable. Elle tourna lentement autour de lui.
— Tu te souviens comment ça se passe ? Tu sais que si tu veux que j’arrête, il te suffit de dire “rouge”. Mais si tu restes silencieux, tu assumes. Tu prends.
— Oui, Maîtresse.
Elle s’agenouilla derrière lui, passa la corde autour de son torse, juste sous la poitrine. Une première boucle. Elle serra, fort. Il gémit déjà, surpris par la brutalité du contact.
— Tais-toi. Tu n’as pas encore mal.
Elle croisa les cordes dans son dos, les tira pour faire pression sur ses épaules, puis passa sous ses aisselles, remontant pour enfermer ses bras contre son torse. Chaque nœud était rapide, ferme, sans hésitation. Yann sentait les fibres mordre sa peau.
— Tu te rappelles comme j’aime t’enfermer, hein ? Comme ton corps me revient, corde après corde…
Elle se releva, l’observa de haut.
— Mets les bras derrière le dos. Maintenant.
Elle lia ses poignets ensemble, dans le dos, d’un nœud serré. Il sentit la pression monter dans ses épaules, son équilibre se troubler. Il trembla légèrement. Elle passa sa main dans ses cheveux, tira sa tête en arrière.
— Tu es beau comme ça. Complètement à moi.
Yann ferma les yeux. Sa respiration s’accélérait. Il bandait déjà, dur.
— Tu crois que je vais m’occuper de ça tout de suite ? Tu rêves.
Elle le fit pivoter, l’allongea sur le lit sans détacher ses bras. Elle utilisa une autre corde pour lier ses chevilles, puis ses genoux. Le tout tendu, symétrique. Chaque nœud une morsure de plus.
— Tu vas rester comme ça. Tu vas apprendre à attendre. Tu vas m’écouter.
Elle se pencha, colla sa bouche contre son oreille.
— Tu es à moi. Tu souffres pour moi. Et je jouis quand tu cries.
Mathilde tourna autour du lit comme un prédateur qui jauge sa proie. Yann ne bougeait plus. Son sexe dressé trahissait son état, mais elle n’en avait rien à faire pour l’instant.
Elle attrapa une corde plus fine. L’effleura entre ses doigts.
— Tu sais ce que j’aime, hein ? Quand t’es là, bien ficelé, impuissant. Quand je peux faire de toi exactement ce que je veux. Et que toi… tu dis merci.
Elle grimpa sur le lit, à califourchon sur son torse. Il la sentit, chaude, ferme, le regarder d’en haut.
— Tu veux jouir, Yann ? Tu penses à ton petit plaisir ?
— Non, Maîtresse…
— Non quoi ? Parle bien.
— Non, Maîtresse… je ne mérite pas…
— Exactement. Tu ne mérites rien. T’es là pour me servir. Pour souffrir. Pour que je me détende, moi. Pas toi.
Elle attrapa ses tétons entre ses doigts, les pinça. Fort. Il gémit de douleur, le corps tendu contre les cordes.
— Tais-toi. Tu n'as pas le droit de crier tant que je te l’ai pas permis. Sinon je serre plus fort.
Elle pinça encore, tordit, le regard planté dans le sien. Yann tremblait. Elle relâcha enfin, souffla contre sa peau rougie.
— Pauvre merde. Regarde-toi. T’es là, attaché comme un sale chien.
Elle descendit lentement, s’assit sur ses cuisses. Puis, sans avertissement, elle saisit son sexe et l’écrasa entre ses doigts. Juste assez pour qu’il suffoque. Il tenta de se cambrer, mais la corde ne lui offrait aucune échappatoire.
— Tu bandes pour moi ? Tu bandes en sachant que je peux tout casser si j’en ai envie ?
Il haleta.
— Oui, Maîtresse…
— Ça t’excite de souffrir ? De te faire insulter ? De savoir que je pourrais t’écraser là, maintenant ?
— Oui, Maîtresse…
Elle relâcha enfin, le laissa reprendre son souffle, puis lui cracha doucement sur le torse.
— Tu ne vaux rien. Tu n’es qu’un objet. Et aujourd’hui, je vais t’utiliser. T’épuiser. Et t’abandonner là, comme un vulgaire chiffon.
Elle se leva, observa son œuvre. Les cordes l’avaient marqué de rouge. Il était magnifique dans son impuissance.
— Dis-moi pourquoi je devrais continuer. Qu’est-ce que tu es, toi, pour mériter mes cordes, ma douleur, ma voix ?
Yann chercha ses mots, mais rien ne venait. Elle sourit.
— Voilà. Tu comprends. T’es rien. Mais tu vas me supplier. Et peut-être, peut-être que je te laisserai goûter un peu plus. Ou pas.
Elle se pencha à nouveau, glissa sa main entre ses jambes, les seinnes, cette fois. Soupira de plaisir.
— Regarde-moi jouir pendant que tu souffres. Regarde bien. Tu ne toucheras à rien. Tu vas juste me regarder et t’écraser dans ta frustration.
Elle jouissait. Lentement. Délibérément. Ses gémissements étaient bas, rauques, presque animaux. Yann n’avait d’autre choix que de la regarder. Elle l’avait contraint à cela.
Lorsqu’elle se redressa, elle avait ce sourire cruel au coin des lèvres.
Elle tira un miroir, haut et étroit, et le positionna face à lui. Il vit son propre reflet : corps noué, marqué, tremblant. Honteux.
— Regarde-toi. Tu me fais pitié. T’as vu ta tête ? Un pauvre type qui bande pour la douleur, qui pleure pour qu’on lui crache dessus.
— Je suis… votre soumis, Maîtresse.
Claque.
— C’est nul. Trop facile. Tu n’as pas compris. Dis-le vraiment.
— Je suis un objet. Un jouet. Je ne sers qu’à vous obéir, à vous plaire, à vous exciter.
— Continue. Va plus loin.
— Je suis… sale. Indigne. J’ai honte de ce que je suis. Mais j’en ai besoin. J’ai besoin que vous me donniez un sens.
— Tu vas faire un vœu maintenant. Dis : “Je jure de ne jamais m’appartenir. Je suis vôtre. Corps et esprit.”
— Je jure de ne jamais m’appartenir. Je suis vôtre. Corps et esprit.
— Bien. Encore. Cinq fois.
Il répéta. À chaque fois, sa voix se brisait un peu plus. Et Mathilde s’en nourrissait.
— Tu vas rester là. Comme ça. Longtemps. Jusqu’à ce que le silence te remplisse. Jusqu’à ce que l’oubli te fasse peur.
Elle ouvrit la porte. Juste avant de sortir :
— Peut-être que je reviendrai. Peut-être pas. Tu médites. Tu comptes le temps. Et tu réfléchis à ce que tu es devenu.
Le clic du verrou fut plus cruel que tout ce qu’elle avait pu dire.
Yann resta seul. Face au miroir. Attaché. Nu. Tremblant. Et heureux, quelque part, dans le fond noir de lui-même.
•
Quand la clé tourna de nouveau, il crut rêver. Mathilde entra, silencieuse. Elle posa son sac, vint s’asseoir au bord du lit.
— Tu vas enfin avoir ce que tu attends. Mais à mon rythme. Tu vas apprendre à jouir comme je l’ai décidé. Lentement. Très lentement.
Elle commença par de petites caresses sur la queue et les testicules de son soumis. Des cercles. Lents. Presque insupportables. Puis elle s’arrêta.
— Tu veux venir ? Tu le veux ?
— Oui, Maîtresse… je vous en supplie…
— Supplie mieux que ça. Humilie-toi.
— Je suis un chien. Un pantin. Je suis à vous. Je n’existe que pour votre plaisir. J’ai besoin de jouir pour me rappeler que je ne suis rien sans vous.
Elle s’humecta les doigts, reprit ses gestes. Il haletait, tendu. Elle le guida au bord, puis le retint. Encore. Encore. Jusqu’à ce qu’il supplie les larmes aux yeux.
— Tu peux venir. Mais tu me regardes dans les yeux quand tu le fais. Et tu dis merci.
Il jouit dans un cri, les muscles tendus, brisé.
— Merci, Maîtresse…
Elle le laissa pantelant. Puis elle braqua son téléphone sur lui.
Flash.
— Cette photo. Tu la gardes. Comme rappel. De ce que tu es après. Quand il ne reste rien que la honte, le foutre, et les marques de mes cordes.
Il suffoquait. Mais elle n'avait pas fini...elle recommença, tout de suite, à le branler. D'abord mou, le sexe, le jouet qu'elle avait entre les mains, reprit vie. Il ne parlait pas, elle ne dit plus rien. Elle le branlait doucement, sans hâte, d'une lenteur calculée pour faire durer le moment le plus longtemps possible. Elle s’interrompit, reprit. Encore. Et encore. Le torturant de douceur.
— Dis-moi ce que t’es. Dis-moi pourquoi je devrais te laisser.
— Je suis un objet… Je suis… à vous, Maîtresse. Rien d’autre.
— C’est ça. Rien.
— Merci, Maîtresse…
Soudain, Elle accéléra son rythme. Il n'arriva pas à se contenir. Dès qu'elle vit qu'il était sur le point d'éjaculer, elle retira ses mains. Elle plaça son pied sous la queue de son soumis et laissa le sperme se répandre dessus...il jouissait mais de manière incomplète, frustrante sans plus aucune stimulation de la part de sa maîtresse.
Elle se leva aussitôt. Froide. Sans un regard. Puis elle se tourna.
— Regarde où t’as joui. Sur mes pieds.
Elle leva lentement son pied devant lui, sale de foutre et de sueur. Elle le lui tendit.
— Nettoie. Avec ta bouche.
Il hésita une seconde. Une seconde de trop.
Claque. Elle le gifla.
— Je t’ai donné une consigne. Tu la suis ou tu dégages.
Il lécha. Lentement. Honteusement. Jusqu’à tout effacer.
— T’as vu ce que tu deviens ? Un lave-chaussures. Un torchon.
Elle prit une photo. Sans prévenir. Le flash éclata dans le silence.
— Celle-là, je la garde. Pour me rappeler ce que tu es après avoir joui. Faible. Soumis. Vraiment à moi.
Elle se rhabilla. Rangea la corde. Il restait là. Tremblant. Attaché. Le sperme encore au bord des lèvres.
— Je reviendrai. Peut-être. Et tu prieras que je te refasse pareil. Ou pire.
Et elle quitta la pièce.
Quand Yann entra, la lumière était tamisée. Rideaux tirés, lampes basses. La pièce baignait dans une chaleur presque animale, comme si l’air y était déjà chargé d’autre chose. Il referma la porte derrière lui sans bruit, le cœur déjà battant trop fort.
Elle était là. Assise dans le fauteuil près de la fenêtre. Un pied nu posé sur l’accoudoir. L’autre jambe repliée. Elle le regardait depuis qu’il avait franchi le seuil.
Mathilde, dans toute sa fausse banalité. Jean noir, débardeur gris, lunettes rondes. Rien de provoquant. Juste cette façon d’être là. D’occuper l’espace. D’imposer le silence. Ses cheveux bruns tombaient en mèches souples sur ses épaules. Elle n’avait pas besoin de maquillage. Elle avait ce regard. Ce calme violent. Ce pouvoir.
— Enlève tes vêtements. Tout de suite.
La voix avait claqué. Aucune place pour la discussion.
Yann s’exécuta, maladroitement. Il sentait déjà son cœur cogner plus fort. L’adrénaline se mêlait à la peur, à l’envie.
Mathilde sortit de son sac une corde beige, en chanvre. Lisse, lourde.
— Mets-toi à genoux, au bord du lit. Dos droit. Paumes sur les cuisses. Regarde le mur. Tu ne me regardes que si je te l’ordonne.
Yann obéit. Nu, vulnérable. Elle tourna lentement autour de lui.
— Tu te souviens comment ça se passe ? Tu sais que si tu veux que j’arrête, il te suffit de dire “rouge”. Mais si tu restes silencieux, tu assumes. Tu prends.
— Oui, Maîtresse.
Elle s’agenouilla derrière lui, passa la corde autour de son torse, juste sous la poitrine. Une première boucle. Elle serra, fort. Il gémit déjà, surpris par la brutalité du contact.
— Tais-toi. Tu n’as pas encore mal.
Elle croisa les cordes dans son dos, les tira pour faire pression sur ses épaules, puis passa sous ses aisselles, remontant pour enfermer ses bras contre son torse. Chaque nœud était rapide, ferme, sans hésitation. Yann sentait les fibres mordre sa peau.
— Tu te rappelles comme j’aime t’enfermer, hein ? Comme ton corps me revient, corde après corde…
Elle se releva, l’observa de haut.
— Mets les bras derrière le dos. Maintenant.
Elle lia ses poignets ensemble, dans le dos, d’un nœud serré. Il sentit la pression monter dans ses épaules, son équilibre se troubler. Il trembla légèrement. Elle passa sa main dans ses cheveux, tira sa tête en arrière.
— Tu es beau comme ça. Complètement à moi.
Yann ferma les yeux. Sa respiration s’accélérait. Il bandait déjà, dur.
— Tu crois que je vais m’occuper de ça tout de suite ? Tu rêves.
Elle le fit pivoter, l’allongea sur le lit sans détacher ses bras. Elle utilisa une autre corde pour lier ses chevilles, puis ses genoux. Le tout tendu, symétrique. Chaque nœud une morsure de plus.
— Tu vas rester comme ça. Tu vas apprendre à attendre. Tu vas m’écouter.
Elle se pencha, colla sa bouche contre son oreille.
— Tu es à moi. Tu souffres pour moi. Et je jouis quand tu cries.
Mathilde tourna autour du lit comme un prédateur qui jauge sa proie. Yann ne bougeait plus. Son sexe dressé trahissait son état, mais elle n’en avait rien à faire pour l’instant.
Elle attrapa une corde plus fine. L’effleura entre ses doigts.
— Tu sais ce que j’aime, hein ? Quand t’es là, bien ficelé, impuissant. Quand je peux faire de toi exactement ce que je veux. Et que toi… tu dis merci.
Elle grimpa sur le lit, à califourchon sur son torse. Il la sentit, chaude, ferme, le regarder d’en haut.
— Tu veux jouir, Yann ? Tu penses à ton petit plaisir ?
— Non, Maîtresse…
— Non quoi ? Parle bien.
— Non, Maîtresse… je ne mérite pas…
— Exactement. Tu ne mérites rien. T’es là pour me servir. Pour souffrir. Pour que je me détende, moi. Pas toi.
Elle attrapa ses tétons entre ses doigts, les pinça. Fort. Il gémit de douleur, le corps tendu contre les cordes.
— Tais-toi. Tu n'as pas le droit de crier tant que je te l’ai pas permis. Sinon je serre plus fort.
Elle pinça encore, tordit, le regard planté dans le sien. Yann tremblait. Elle relâcha enfin, souffla contre sa peau rougie.
— Pauvre merde. Regarde-toi. T’es là, attaché comme un sale chien.
Elle descendit lentement, s’assit sur ses cuisses. Puis, sans avertissement, elle saisit son sexe et l’écrasa entre ses doigts. Juste assez pour qu’il suffoque. Il tenta de se cambrer, mais la corde ne lui offrait aucune échappatoire.
— Tu bandes pour moi ? Tu bandes en sachant que je peux tout casser si j’en ai envie ?
Il haleta.
— Oui, Maîtresse…
— Ça t’excite de souffrir ? De te faire insulter ? De savoir que je pourrais t’écraser là, maintenant ?
— Oui, Maîtresse…
Elle relâcha enfin, le laissa reprendre son souffle, puis lui cracha doucement sur le torse.
— Tu ne vaux rien. Tu n’es qu’un objet. Et aujourd’hui, je vais t’utiliser. T’épuiser. Et t’abandonner là, comme un vulgaire chiffon.
Elle se leva, observa son œuvre. Les cordes l’avaient marqué de rouge. Il était magnifique dans son impuissance.
— Dis-moi pourquoi je devrais continuer. Qu’est-ce que tu es, toi, pour mériter mes cordes, ma douleur, ma voix ?
Yann chercha ses mots, mais rien ne venait. Elle sourit.
— Voilà. Tu comprends. T’es rien. Mais tu vas me supplier. Et peut-être, peut-être que je te laisserai goûter un peu plus. Ou pas.
Elle se pencha à nouveau, glissa sa main entre ses jambes, les seinnes, cette fois. Soupira de plaisir.
— Regarde-moi jouir pendant que tu souffres. Regarde bien. Tu ne toucheras à rien. Tu vas juste me regarder et t’écraser dans ta frustration.
Elle jouissait. Lentement. Délibérément. Ses gémissements étaient bas, rauques, presque animaux. Yann n’avait d’autre choix que de la regarder. Elle l’avait contraint à cela.
Lorsqu’elle se redressa, elle avait ce sourire cruel au coin des lèvres.
Elle tira un miroir, haut et étroit, et le positionna face à lui. Il vit son propre reflet : corps noué, marqué, tremblant. Honteux.
— Regarde-toi. Tu me fais pitié. T’as vu ta tête ? Un pauvre type qui bande pour la douleur, qui pleure pour qu’on lui crache dessus.
— Je suis… votre soumis, Maîtresse.
Claque.
— C’est nul. Trop facile. Tu n’as pas compris. Dis-le vraiment.
— Je suis un objet. Un jouet. Je ne sers qu’à vous obéir, à vous plaire, à vous exciter.
— Continue. Va plus loin.
— Je suis… sale. Indigne. J’ai honte de ce que je suis. Mais j’en ai besoin. J’ai besoin que vous me donniez un sens.
— Tu vas faire un vœu maintenant. Dis : “Je jure de ne jamais m’appartenir. Je suis vôtre. Corps et esprit.”
— Je jure de ne jamais m’appartenir. Je suis vôtre. Corps et esprit.
— Bien. Encore. Cinq fois.
Il répéta. À chaque fois, sa voix se brisait un peu plus. Et Mathilde s’en nourrissait.
— Tu vas rester là. Comme ça. Longtemps. Jusqu’à ce que le silence te remplisse. Jusqu’à ce que l’oubli te fasse peur.
Elle ouvrit la porte. Juste avant de sortir :
— Peut-être que je reviendrai. Peut-être pas. Tu médites. Tu comptes le temps. Et tu réfléchis à ce que tu es devenu.
Le clic du verrou fut plus cruel que tout ce qu’elle avait pu dire.
Yann resta seul. Face au miroir. Attaché. Nu. Tremblant. Et heureux, quelque part, dans le fond noir de lui-même.
•
Quand la clé tourna de nouveau, il crut rêver. Mathilde entra, silencieuse. Elle posa son sac, vint s’asseoir au bord du lit.
— Tu vas enfin avoir ce que tu attends. Mais à mon rythme. Tu vas apprendre à jouir comme je l’ai décidé. Lentement. Très lentement.
Elle commença par de petites caresses sur la queue et les testicules de son soumis. Des cercles. Lents. Presque insupportables. Puis elle s’arrêta.
— Tu veux venir ? Tu le veux ?
— Oui, Maîtresse… je vous en supplie…
— Supplie mieux que ça. Humilie-toi.
— Je suis un chien. Un pantin. Je suis à vous. Je n’existe que pour votre plaisir. J’ai besoin de jouir pour me rappeler que je ne suis rien sans vous.
Elle s’humecta les doigts, reprit ses gestes. Il haletait, tendu. Elle le guida au bord, puis le retint. Encore. Encore. Jusqu’à ce qu’il supplie les larmes aux yeux.
— Tu peux venir. Mais tu me regardes dans les yeux quand tu le fais. Et tu dis merci.
Il jouit dans un cri, les muscles tendus, brisé.
— Merci, Maîtresse…
Elle le laissa pantelant. Puis elle braqua son téléphone sur lui.
Flash.
— Cette photo. Tu la gardes. Comme rappel. De ce que tu es après. Quand il ne reste rien que la honte, le foutre, et les marques de mes cordes.
Il suffoquait. Mais elle n'avait pas fini...elle recommença, tout de suite, à le branler. D'abord mou, le sexe, le jouet qu'elle avait entre les mains, reprit vie. Il ne parlait pas, elle ne dit plus rien. Elle le branlait doucement, sans hâte, d'une lenteur calculée pour faire durer le moment le plus longtemps possible. Elle s’interrompit, reprit. Encore. Et encore. Le torturant de douceur.
— Dis-moi ce que t’es. Dis-moi pourquoi je devrais te laisser.
— Je suis un objet… Je suis… à vous, Maîtresse. Rien d’autre.
— C’est ça. Rien.
— Merci, Maîtresse…
Soudain, Elle accéléra son rythme. Il n'arriva pas à se contenir. Dès qu'elle vit qu'il était sur le point d'éjaculer, elle retira ses mains. Elle plaça son pied sous la queue de son soumis et laissa le sperme se répandre dessus...il jouissait mais de manière incomplète, frustrante sans plus aucune stimulation de la part de sa maîtresse.
Elle se leva aussitôt. Froide. Sans un regard. Puis elle se tourna.
— Regarde où t’as joui. Sur mes pieds.
Elle leva lentement son pied devant lui, sale de foutre et de sueur. Elle le lui tendit.
— Nettoie. Avec ta bouche.
Il hésita une seconde. Une seconde de trop.
Claque. Elle le gifla.
— Je t’ai donné une consigne. Tu la suis ou tu dégages.
Il lécha. Lentement. Honteusement. Jusqu’à tout effacer.
— T’as vu ce que tu deviens ? Un lave-chaussures. Un torchon.
Elle prit une photo. Sans prévenir. Le flash éclata dans le silence.
— Celle-là, je la garde. Pour me rappeler ce que tu es après avoir joui. Faible. Soumis. Vraiment à moi.
Elle se rhabilla. Rangea la corde. Il restait là. Tremblant. Attaché. Le sperme encore au bord des lèvres.
— Je reviendrai. Peut-être. Et tu prieras que je te refasse pareil. Ou pire.
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Les avis des lecteurs
J’adore…c’est bien écrit tout ça. Bravo Mathilde…
