Les tribulations d'un couple en forêt - suite

Récit érotique écrit par Jo9 [→ Accès à sa fiche auteur]
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Les tribulations d'un couple en forêt - suite
La randonnée est plutôt simple.
Elle consiste en un petit sentier à l’intérieur de la forêt de pins. Peu à peu, ils s’enfoncent sous les arbres, entourés par l’ombre fraîche des feuillages. L’ambiance est décontractée et la marche se fait sans effort, ce qui rend la conversation d’autant plus facile et spontanée.Tous les trois ont déjà échangé lors des précédentes, cependant c’est la première fois qu’ils ne sont que tous les trois. Rapidement la conversation devient plus personnelle et ils se mettent à discuter de leurs vies respectives.
Benoit se prend à leur parler de sa vie de célibataire, de ses histoires de coeur, ses plans foireux, et se prend même à leur raconter quelques anecdotes croustillantes sur sa dernière sortie loupée en boite.
De leur côté, ils évoquent leur le vie en ville, leur relation qui dure depuis déjà 7 ans, beaucoup trop, à en croire la jeune femme - et les activités qu’ils aiment pratiquer quand leur travail leur en laisse le temps.
Elle - J’ai mal aux pieds la, j’aurai besoin d’une pause !
Lui - T’exagère c’est plat, c’est pas comme si on était à la montagne.
Elle - Je m’en fou, je veux faire une pause.
Benoit - Pas de problème, on arrive justement à un coin que je voulais vous montrer, on fera une pause là- bas.
En effet, une demi-heure après, ils débouchent dans une petite clairière. L’endroit, désert, est spacieux, traversé par un ruisseau qui scintille sous la lumière filtrée des arbres.
Benoît — Ce ruisseau finit par se jeter dans l’Atlantique. L’océan n’est pas très loin, d’ailleurs.
Elle — Parfait, ça me va ! Je fais une pause.
Elle se penche et entreprend de de laisser ses chaussures de marche, qu’elle envoi valser quelques mètres plus loin d’un coup de pied sec. Puis elle abandonne ses chaussettes sur le tapis d’aiguilles de pins avant de se diriger pieds nus vers le ruisseau.
En s’éloignant des deux hommes, elle tourne légèrement la tête et adresse un clin d'œil mutin à son conjoint, dont le coin de la lèvre se retrousse légèrement dans un demi sourire complice.
Benoît, qui n’a pas remarqué ce rapide échange, baisse les yeux vers ses propres chaussures. Ses joues ont un peu rosies et il semble tout un coup un peu gêné.
Lui — Faut que j’aille aux toilettes… enfin, dans les bois.
Benoît — Évite de trop t’éloigner quand même.
Elle — Oh, t’inquiète, il serait capable de se perdre à même pas 50 mètres d’ici.
Il lui adresse un geste pas très poli, auquel elle répond d’un coup de pied l’eau dont l’objectif est sans nul doute d'un éclaboussé. Mais cela n’est pas très efficace et a surtout pour effet de l'asperger d'une multitude de gouttelettes d’eau. Elle glousse tandis que lui soupire en hochant la tête l’air faussement fatigué.
Puis il s’éloigne, vers l'extérieur de la forêt, là où les arbres sont biens touffus. Sa compagne et Benoît ne lui prêtent déjà plus attention et discutent au bord de l’eau.
Alors qu’il s'apprête à sortir de la clairière, il se penche rapidement pour attraper d’une main la chaussure de son amie, qui gît là au pied d’un arbre.
****
Elle trempe les pieds dans le ruisseau tout en jouant avec l’eau. Son short de randonnée, légèrement retroussé, dévoile ses jambes hâlées, marquées par quelques fines traces de poussière accumulées sur le sentier. Malgré les fortes chaleurs de l’été, l’eau reste très fraîche, et des rougeurs commencent à apparaître sur ses mollets.
Mais elle ne semble pas s’en soucier. Son débardeur léger colle un peu à sa peau, trahissant la chaleur de la marche. Elle relève ses cheveux d’un geste rapide, offrant un instant l’aperçu de sa nuque avant de les attacher en un chignon lâche.
Benoît la contemple discrètement et s’approche en se raclant la gorge.
Benoît — Alors, t’en penses quoi de l’endroit ?
Elle — Hum… Oui, c’est joli.
Benoît — D’habitude, on ne passe pas par ici, mais quand j’ai vu ton nom sur la liste, je me suis dit que ce serait une bonne pause. J’avais l’impression que c’était le genre d’endroit où tu aimerais te prélasser.
Elle — Ah bon ? J’ai dit ça, moi ?
Il se sent soudain un peu gêné.
Benoît — Oui, tu sais, l’autre jour, pendant la balade en kayak, tu parlais de la crique où tu aurais aimé t’arrêter pour bronzer.
Elle — Oh oui, c’est vrai. C’est sympa d’y avoir pensé.
Un long silence s’installe. On entend le bruit de l’eau faisant glisser des galets, ainsi que les cris des oiseaux dans les arbres. Aucun signe ne laisse présager le retour prochain du jeune homme.
Peu inspiré, Benoît baisse la tête, et son regard reste fixé sur les pieds de la jeune femme.
Benoît — Ça va mieux, tes pieds ? Tu as toujours mal ?
Elle — Ça va mieux, mais j’ai encore un peu mal au niveau de la plante.
Benoît — Ah oui, c’est un grand classique en rando, ça. Ce qui marche bien, c’est un bon massage de la voûte plantaire. Tu verras, ça te fera du bien.
Elle — Oh oui, je sais, mon copain m’en fait souvent.
L’air songeur, elle baisse les yeux sur la pointe de ses pieds, qui transparaît sous la surface de l’eau.
Elle — C’est sûr que ça me ferait sacrément du bien. C’est une proposition ?
D’un geste lent, elle se met en équilibre sur sa jambe gauche et sort doucement son pied droit de l’eau, avant de le tendre vers Benoît, les orteils en éventail.
Benoît — Vu qu’il n’est pas là, je peux le remplacer !
Il le dit sur le ton de la blague, mais il regrette aussitôt ses mots.
Son regard lui fait comprendre qu’elle est sérieuse… et qu’elle prend sa proposition tout aussi sérieusement.
Pour reprendre le contrôle de la situation et de sa respiration, qui commence à s’emballer, il lâche un rire faussement décontracté et passe une main dans ses cheveux en riant.
Benoît — Pour le massage des pieds, je veux dire.
Elle — T’inquiète, j’avais compris !
Toujours en équilibre sur sa jambe gauche, elle se laisse lentement glisser sur un rocher au bord du ruisseau avant d'étendre son pied dans sa direction.
Comprenant qu’elle ne plaisante pas et qu’il ne peut plus faire marche arrière, Benoît s’approche et s’assoit sur l’herbe face à elle. D’un geste plus assuré qu’il ne l’est lui-même, il attrape la pointe de son pied d’une main et saisit sa cheville de l’autre.
Benoît — C’est parti. Tu me dis si je te fais mal ou si tu veux que j'arrête.
Elle — Ne t’en fais pas pour moi, j’aime quand c’est un peu fort.
Il ne peut s'empêcher de se dire qu’elle sait très bien que sa phrase a un double sens. Et que si son conjoint revenait là, maintenant, il serait dans une très mauvaise posture. Mais en même temps, il ne peut pas non plus ignorer son pouls qui s’accélère et la chaleur qui afflue dans le bas de son ventre.
Il prend une grande inspiration et se concentre sur le mouvement de ses mains.
Du bout des pouces, il presse doucement la plante de son pied, imprimant un mouvement lent et profond. Il commence par de simples rotations, laissant la peau s’échauffer sous ses gestes. Lorsqu’il croise son regard, un sourire paisible sur ses lèvres, il se laisse aller à plus de fermeté.
Satisfait, il la voit fermer les yeux, ses lèvres s’étirant en une légère grimace de plaisir, quelque part entre le soulagement et la détente.
Elle — Oh oui, j’adore ça.
Il doit faire appel à tout son self-control pour conserver le contrôle de son corps. Le tissu de son short lui semble soudainement bien étroit, et il se félicite silencieusement de ne pas voir de bosse apparaître sous sa ceinture. Toutefois, il ne parvient pas complètement à se contrôler, et sa respiration se fait ostensiblement plus bruyante.
Il tente de focaliser son esprit ailleurs, de s’accrocher à ses gestes pour éclaircir ses idées. Sous ses doigts, la peau se colore, passant du rose au blanc sous la pression. Il perçoit la douceur de son épiderme, la souplesse des muscles qui se tendent et se relâchent à son contact.
D’un mouvement fluide, il glisse ses mains entre ses orteils, qui tressaillent sous l’effet de la surprise. Ce faisant, il remarque quelques morceaux de laine de chaussettes rester coincés. Spontanément, il se met à les retirer, tout en lui frictionnant les bouts des orteils avec deux doigts.
Elle — Hummm
Lentement, il fait remonter son pouce sur tout l’intérieur de son pied. Il relâche un peu la pression en passant sur l’arche, avant de se remettre à appuyer lorsqu’il arrive au talon. Là, il masse un moment la malléole et fait aller sa cheville entre ses mains dans un mouvement rapide d’aller-retour.
Benoît — C’est important de masser la cheville aussi.
Elle — Je sens ça.
À chaque pression, il remonte un peu plus au-dessus de sa cheville, le long de sa jambe.
Elle ferme les yeux et bascule légèrement en arrière, savourant pleinement le massage. Benoît, lui, remarque ce frémissement subtil dans son bassin, un mouvement à peine perceptible, presque incertain.
Jusque-là confinée dans le bas de son ventre, la chaleur qui l’envahit remonte soudainement en une vague brûlante jusqu’à sa gorge. Dans un geste spontané, il approche son pied et y pose ses lèvres.
Le cœur battant, il attend immobile, mais rien ne se passe. Elle garde ses yeux immobiles, un sourire de contentement imprimé sur ses lèvres.
Son absence de réaction le perturbe encore davantage. Il devrait s’arrêter, il le sait. Son conjoint n’est pas loin, il pourrait revenir à tout moment. Il doit tout arrêter, reposer son pied, se relever, s’éloigner.
Au lieu de cela, il entrouvre les lèvres et s’en sert pour redessiner le contour de sa plante jusqu’à la pointe, avant d’imprimer un baiser sur le dessus de son pied.
Elle — Heuu, ça fait partie du massage, ça ?
Elle se redresse en le regardant d’un air mystérieux. Il panique l’espace d’une demi-seconde, mais son excitation prend le contrôle. Il voit bien que dans ses yeux, la même flamme s’est allumée.
Benoît — Tu n’aimes pas ?
Sans plus se démonter, il reprend son massage au niveau du talon et la regarde d’un air de connivence.
Elle — Non, enfin… si, mais il ne faut pas.
Pourtant, ses mots ne sont empreints d’aucune conviction. Au contraire, ils sont prononcés avec un sourire de défi entendu.
Benoît continue donc ses mouvements, en remontant à nouveau ses gestes vers la cheville, puis l’intérieur de la jambe, cette fois sans lâcher son regard.
Benoît — Tes pieds sont magnifiques, tu sais, je les avais vus dès le premier jour, et depuis, j’ai qu’une envie : c’est de faire ça.
Il embrasse à nouveau la plante de son pied, cette fois plus rapidement et dans un geste plus appuyé.
Elle — Tu ne devrais pas faire ça, tu sais. Mon copain pourrait revenir.
Benoît — Tu penses qu’il ne va pas aimer ? Qui te dit qu’il ne m’excite pas non plus ?
En même temps qu’il lui parle, il se rend compte que "l’échauffement" s’est maintenant transformé en une érection parfaitement visible, qui s’affiche sans la moindre ambiguïté sous son short.
Elle aussi l’a remarqué, et elle le contemple l’air pensive, la tête légèrement inclinée, les lèvres pincées par le bout de ses dents.
Elle — Peut-être bien que si…
Elle le regarde, et caresse discrètement le dessus de sa propre cuisse en réfléchissant.
Elle — Et peut-être bien que j’ai une idée qui me plaît.
****
Elle est toujours assise sur son rocher au bord de l’eau. Un pied dans l’eau, l’autre sur les genoux de Benoît.
Basculant son dos et son bassin en arrière pour faire contrepoids, elle extrait sa jambe du cours d’eau et la tient un moment immobilisée en l’air. Des gouttelettes d’eau transparentes lui coulent sur les mollets, puis le long des cuisses. Certaines finissent par tomber au sol, telle une légère pluie, tandis que d’autres poursuivent leur course pour disparaître dans l’ouverture de son short.
Benoît sent sa respiration se coincer un instant dans sa gorge en suivant des yeux leur trajet. Puis son regard se focalise sur la courbe ronde de son pied, légèrement bleui par le froid.
Sans un mot, elle reprend son mouvement pour venir le poser entre ses cuisses, sur la bosse plus du tout discrète qu’il arbore piteusement.
Il tressaille au contact de son pied humide qui vient se poser sur ce point si tendu de son corps. Il sent l’afflux de sang soudain lui faire battre les tempes, tandis que son bassin se cambre spontanément à la rencontre de cette sollicitation. À travers le tissu, il perçoit l’humidité et la fraîcheur. Loin de le refroidir, cette sensation met ses sens en éveil et il sent son sang s’échauffer encore davantage dans ses veines.
N’y tenant plus, il avance vers elle, genoux au sol sur les aiguilles de pin. Elle poursuit son geste, imprimant avec son pied un mouvement de va-et-vient qui laisse sur son short une trace humide.
Le massage est sensuel et terriblement excitant. Loin de le gâcher, la présence du tissu qui protège son intimité l’aide à contenir son excitation et à maintenir son érection. Il ferme les yeux et laisse échapper un grognement. Son corps est tendu à l’extrême, et il a toutes les peines du monde à se rappeler où il est et ce qu’il est en train de faire.
Au prix d’un effort important, il se force à ouvrir les yeux et à la dévisager.
Benoît — Tu sais que tu joues avec le feu ?
Elle — Tu veux que j’arrête ?
Elle s’applique à le dévisager de ses yeux plissés, tandis que son pied trace de petits cercles lents sur ce point si vital de son anatomie. Il hausse les sourcils en la regardant, mais elle se contente d’incliner légèrement la tête, sa bouche s’étirant en un demi-sourire.
Benoît — Non, clairement pas.
Incapable de se retenir plus longtemps, il l’attrape d’un bras pour l’attirer à lui et la hisser sur ses genoux. Elle laisse échapper un glapissement de surprise au moment où il la soulève, et il sent le souffle de sa respiration sur son visage tandis qu’il la fixe intensément.
La main de Benoît remonte lentement le long de sa cuisse, suivant les traces invisibles laissées par l’eau quelques minutes plus tôt. Il effleure l’intérieur de ses jambes, progressant toujours plus haut. Il joue un instant avec le bord de son short avant de laisser sa main s’aventurer sous le tissu ample.
Elle sursaute légèrement avant de laisser échapper un gémissement contre lui, tandis que son doigt effleure l’élastique de sa culotte.
Il sent que le tissu est humide, mais il se retient d’aller plus loin. Contre lui, il la sent trembler, son bassin se tendant au rythme de ses caresses. L’excitation le gagne à son tour en percevant à quel point sa frustration est palpable. Chaque fois que ses doigts descendent un peu, elle se cambre davantage contre lui, cherchant inconsciemment plus de contact.
Aussi, il s’interdit d’aller plus haut… pour l’instant.
Elle — Et c'est moi qui joue avec le feu ?
Elle gémit, puis lui mord l’oreille, et ses sens se troublent.
Dans son short, le tissu se tend brusquement, au point d'en devenir presque douloureux. Un grognement rauque s’échappe de sa gorge alors que ses doigts s’engouffrent au-delà de l’élastique, sous sa culotte, avant de venir se nicher dans le creux humide de son sexe.
Il la sent sursauter, et ses dents raffermissent leur prise sur son lobe, pas assez pour le blesser, mais suffisamment pour lui arracher un gémissement. Les ondulations de ses hanches deviennent alors plus appuyées, et il la sent respirer bruyamment contre son oreille.
Il sent aussi sa poitrine se frotter contre son torse, rendu plus sensible par l'excitation. Le contact de son tee-shirt sur sa peau devient presque douloureux tant son désir est intense. Pourtant, il se fait un devoir de résister en se concentrant sur les gestes qu’il effectue sous le fin tissu de son sous-vêtement. Il s’interdit de céder et compte bien reprendre le contrôle de la situation.
Concentré, il ne remarque pas qu’à travers ses yeux à demi ouverts, elle fixe, d’un sourire extatique, un point par-dessus son épaule. Derrière un talus, elle aperçoit son conjoint qui les observe. Accroupi, à moitié caché, il tient dans une main la chaussure qu’elle a abandonnée quelque temps plus tôt et la presse contre son visage. De l’autre, il effectue de lents mouvements de va et vient sous son pantalon, se masturbant, chaque mouvement calme et assuré.
****
Benoît est satisfait.
Il parvient à contrôler son excitation en se concentrant sur le roulement de son pouce sur le clitoris de la jeune femme. Pendant que ses doigts la pénètrent lascivement, il la maintient collée contre lui de son autre main, la faisant aller dans un mouvement souple.
Il la sent haletante, sa respiration saccadée contre son oreille. Il sent sa poitrine se gonfler d’orgueil alors que son intimité commence à se crisper autour de ses doigts. Un sourire fier aux lèvres, il s’attend à l’entendre gémir de plaisir alors qu’il accélère son mouvement au fond d’elle.
Mais elle le surprend en se retirant vivement de son étreinte.
Pris au dépourvu, il regarde sa main aux doigts humides tandis qu’elle se relève et s’éloigne précipitamment.
Dans un réflexe, il porte ses doigts à son nez pour les sentir, avant de frissonner de frustration. Puis il redresse la tête pour la chercher des yeux.
Les joues rosies et le sourire aux lèvres, elle traverse le ruisseau et court sur l'autre berge avant de s'arrêter au centre d'une dalle de pierre à moitié ensevelie sous la mousse. Là, elle se retourne vers lui et plante son regard sombre dans ses yeux.
Elle — Tu sais, mes passe-temps vont bien au-delà des balades à pied.
Puis elle se met à déboutonner son short, qu'elle laisse glisser à ses pieds.
Il sent sa gorge se crisper dans un râle d'envie.
Sans le quitter des yeux, elle fait passer son tee-shirt par-dessus sa tête. Elle se retrouve à le contempler, plus vêtue que de ses sous-vêtements.
Sous sa brassière de sport, Benoît croit distinguer ses seins qui pointent. Il les devine foncés et durcis par la fraîcheur de l'eau. Il se prend à les imaginer dans sa bouche, ses dents mordillant leur bout brun, sa bouche embrassant goulûment la peau tandis que d'une main, il les agrippe et les presse.
Elle — Alors, tu es volontaire ?
N'y tenant plus, il traverse l'eau et la rejoint sur son rocher.
Alors qu’elle le dévisage toujours, il soutient son regard et vient se placer face à elle. Il a tout oublié de qui elle est, de ce qu’ils font là, et de ce qui pourrait très bien se passer s’ils étaient surpris.
Et pourtant, il tend la main et la pose sur sa poitrine.
Sous le tissu, il sent son cœur battre à toute allure. Il devine sa peau, et tout son corps qui se tend en réaction à ce simple effleurement. Il voit dans son regard une faim animale qui le fixe.
Benoît — Ils sont superbes…
Il dessine du bout des doigts la forme de son sein par-dessus le tissu, avant de glisser sa main dans son dos pour dégrafer la brassière. Le sous-vêtement tombe à leurs pieds sans qu’aucun des deux ne bouge. À son tour, il ôte lentement son tee-shirt, se débarrasse de ses chaussures et fait glisser son short à ses pieds. Puis, n’y tenant plus, il place sa main au creux de son dos et la fait basculer doucement sur la roche.
Elle est maintenant allongée, dos au sol.
Benoît se redresse, à genoux, la surplombant tandis qu'elle le fixe impassiblement. Le silence s'installe alors qu'ils se dévisagent. Puis, sa bouche s'étire en un long sourire sensuel, presque carnassier, et elle écarte les cuisses.
Il voit son intimité s’offrir à lui tandis que ses genoux se plient de part et d’autre de lui.
Face à lui, son sexe offert entre ses jambes écartées. Il sent son pénis se dresser encore davantage et se gonfler de désir.
Il veut se jeter sur elle, la posséder immédiatement. Mais il prend le temps de profiter du moment, se délectant de la sensation de faim et de plaisir qui se déverse en vagues brûlantes entre ses reins.
Cette femme désirable, interdite, et pourtant offerte à lui d’une façon si évidente. Il n’essaye plus de comprendre ce qui l’a amené là, ou s’il est en train de commettre une belle erreur. Mais il sait que s'il va trop vite, s’il donne libre cours à ses sens et à son désir, il explosera en elle et gâchera ce moment. Il veut en profiter, continuer à sentir son sang lui brûler dans les veines et son envie de tendre tout son corps. Son souffle rauque, sa peau brûlante, il effleure ses jambes, ses cuisses et passe ses pouces avec ardeur sur l'intérieur de ses cuisses.
Il se place entre ses jambes et, d'un mouvement de hanche lent et continu, il la pénètre.
Il s'enfonce en elle facilement. Les caresses qu’ils ont échangées plus tôt ont fait leur effet et son intérieur est chaud et accueillant. Il réalise quelques mouvements de va-et-vient et laisse échapper un gémissement rauque en sentant le plaisir se répandre en lui alors qu’il sent sa douce humidité envelopper son gland.
Alors qu’il donne quelques coups de hanches plus appuyés, son sexe vient s’enfoncer plus profondément en elle et il la sent se contracter autour de lui. À ce mouvement soudain, il sent sa propre chair pulser intensément et sa peau se rétracter autour de son gland, rendant le contact plus vif encore.
Il la voit frémir et fermer les yeux de plaisir. Il contemple ses lèvres, avant que son regard ne descende sur son cou et se pose sur la pointe de ses seins. Bruns et bombés, ils se dressent dans sa direction. Il remarque de la poussière qui est venue s’y poser. Basculant le poids de son corps sur son bras gauche, il tend sa main pour l'essuyer d’un geste appuyé, avant de saisir son téton.
Lentement, il le fait rouler entre son pouce et son index, le contemplant avec avidité. Il aimerait le prendre en bouche, le mordiller, tirer dessus avec avidité, mais cela voudrait dire se dégager de l’étreinte humide de son sexe, et il n’en est pas question. Il accentue le mouvement de ses doigts sur la pointe de ses seins, puis les fait glisser sur l’auréole, gonflée par l’excitation. Il caresse avec son pouce le galbe du sein en remontant vers l'intérieur.
Puis, alors qu’il donne un coup de rein beaucoup plus appuyé que le précédent, il lui agrippe l'intégralité du sein qu’il presse avec fermeté.
Sa réaction est immédiate. Le corps de la jeune femme lui répond en se tendant à sa rencontre. Elle cambre les hanches dans sa direction et laisse échapper un râle entre ses lèvres. Ses épaules sont griffées par la pierre sous elle et ses cheveux s'emmêlent dans les aiguilles de pommes de pin au sol. Mais elle n’y prête pas attention, ses pieds se décollent du sol et ses jambes viennent enlacer ses hanches dans une étreinte ferme et musclée.
La sensation de chaleur irradie dans tout son bas-ventre alors qu’il la sent se contracter de plus belle autour de son gland. Elle est maintenant si excitée qu’il sent le liquide chaud de sa cyprine lui couler le long de son pénis. Cette sensation l'excite et lui donne envie d'accélérer la cadence pour jouir. Il se sent prêt à exploser. Il se force pourtant à réduire la cadence, désireux de maîtriser son désir et d’en profiter plus longuement.
Elle - Cela ne te convient pas ?
Elle est à bout de souffle et le dévisage avec avidité. Son regard profond le scrute intensément.
Benoît - Oh si, j’ai tellement envie de toi.
Elle - Mais tu m’as déjà, là, maintenant. Alors vas-y, jouis en moi.
Elle se redresse un peu pour lui mordiller le lobe d’oreille et lui susurrer en gémissant.
Elle - J’ai envie de te sentir couler en moi.
Puis, elle s’allonge complètement sur le sol et, en renforçant la prise de ses jambes autour de ses hanches, elle se met à onduler le bassin contre lui.
Plus que jamais, il ressent le désir impérieux d'accélérer. Pourtant, il se fait encore plus prudent et plus lent. D’un coup de reins, il se retire presque entièrement de son sexe, gardant le gland sur l’entrée grande ouverte et poisseuse. Puis, il la pénètre à nouveau, doucement mais profondément. Il répète l'opération plusieurs fois. Chaque fois, il veille à faire frotter son gland et sa verge contre le clitoris de la jeune femme, qui se gonfle de plaisir à chaque passage. Alors qu’il s’y reprend une dernière fois, il la sent soudain se contracter violemment contre lui. Cette crispation n'a rien à voir avec les précédentes. Soudain, elle se met à ruer et à s’accrocher à lui en haletant.
Alors, n’y tenant plus, il la plaque au sol de son buste et enchaîne les va-et-vient rapides et saccadés. Il sent son pénis irradier et tout son corps s’embraser. Sous lui, il la sent pressée au sol, subissant ses coups de hanche tels des assauts qui la pressent contre le sol froid et dur. Mais elle se met à pousser des glapissements de plaisir.
Benoît - Alors, comme ça, tu veux me sentir couler en toi ?
Elle ferme les yeux et rejette la tête en arrière.
Elle - Oui ! Je veux… je veux te sentir jouir et éjaculer en moi. Je veux te sentir qui gicle dans mon corps. Le sentir couler entre mes cuisses et sur mes jambes. Je veux me sentir collante et poisseuse de toi, et que ton odeur me marque et me colle à la peau… aussi fort que tu laboures mon corps.
Les mots, hachés entre ses lèvres et ponctués de gémissements, lui font l’effet d’une déflagration. Il se sent partir alors que le plaisir vient électriser le bout de son gland. Il le sent se vider par à-coups rapides et violents, son sperme pulsant hors de lui par vagues chaudes et humides.
Enfin vidé, son corps se raidit et il s’affaisse contre elle, pantelant.
Il reste ainsi quelques secondes, le temps de retrouver ses esprits, puis il se laisse rouler sur le côté, dos au sol, et souffle pour reprendre sa respiration en regardant le ciel.
Au-dessus de lui, la cime des arbres se détache sur le ciel où le soleil est encore haut.
Il reprend progressivement conscience des choses autour de lui alors qu’il retrouve sa respiration. Il entend le bruit de l’eau du ruisseau, le chant des oiseaux et le vent dans les branches. Il entend aussi sa respiration à elle, longue, profonde.
Le corps et le cerveau encore pleins de ce plaisir intense, il reste ainsi immobile, à profiter de cet instant de grâce.
****
Ils sont au sol. Benoît est assis, les jambes repliées, le torse appuyé sur ses coudes. Elle est allongée, toujours plaquée au sol, les yeux perdus dans le vague, tandis qu’elle contemple la cime des arbres d’un air serein.
L’excitation commence à peine à redescendre et leur cœur à s’apaiser quand ils entendent un craquement venir de la bordure de la clairière.
Le copain apparaît soudain, émergeant de derrière les fourrés. Il tient la chaussure de sa conjointe à la main et la regarde, un sourire carnassier aux lèvres.
Lui — On a passé du bon temps, à ce que je vois !
Benoît sursaute et pense à se relever immédiatement, mais il se retient. Il est toujours nu, et il n’est pas sûr que faire face au copain trompé, avec ses vêtements sur les talons, la bite à l’air et le souffle court, soit du plus bel effet. Se mettant à genoux, il entreprend de remonter son short sur ses jambes, tout en réfléchissant vite à la meilleure manière de se sortir de cette situation.
Mais l’autre ne semble ni s’intéresser à lui, ni s’énerver. Son regard intense est concentré sur sa partenaire, qui est restée immobile, toujours allongée au sol à fixer le ciel, les jambes repliées, son sexe dévoilé sans pudeur.
Lui — Ça sent le plaisir, par ici.
Arrivé devant elle, il s’agenouille pour la contempler, les pupilles brûlantes. Ce n’est qu’à ce moment-là qu’elle se redresse sur un coude pour le regarder, la tête penchée et le sourire aux lèvres.
Lui — Tu as aimé ça ?
Elle hoche la tête d’un air gourmand.
Il se retourne vers Benoît.
Lui — Je crois que tu as été drôlement efficace !
Benoît avale sa salive, ne sachant pas trop quoi penser de cette remarque, tandis qu’il est surtout embarrassé par la situation. Pourtant, il ne fait pas le moindre mouvement et les regarde tous les deux. Il n’avait pas réalisé à quel point il les trouvait beaux, côte à côte.
Une aura de complicité semble les entourer, et à celle-ci se joint une douce sensation de sensualité, que même lui peut ressentir, alors qu’il vient pourtant de se décharger de toute son excitation en elle.
Il arrête ses gestes pour se revêtir et les observe avec attention, incapable d’anticiper ce qui peut maintenant se produire.
Lui se penche sur elle et l’embrasse sur la bouche avec ardeur. Elle lui attrape la tête entre ses mains pour appuyer son baiser avec passion, avant de le repousser fermement.
Ils se dévisagent un instant d’un air entendu, avant qu’il ne se retourne à nouveau vers Benoît.
Lui — Je me demande si tu es si bon que ça.
Le sourire aux lèvres, ses mains à elle toujours posées sur sa tête, il descend sur son corps et entre ses jambes.
Il embrasse son ventre, mordille ses cuisses. Ses mains glissent sur sa peau avec sensualité, tandis que sa tête s’enfonce plus près du centre de son anatomie. Du bout de la langue, il caresse ses petites lèvres encore humides du plaisir de Benoît. Son sexe offert est plein, et le liquide chaud qui s’en écoule glisse sur sa peau avant de se répandre sur la roche.
Sa langue vient le goûter, et il ferme d'abord les yeux d'un air concentré avant de se remettre à la lécher avec ardeur. Avec sa bouche, il happe ses grandes lèvres avec passion. Avec sa langue, il fait danser son clitoris, qui se gonfle rapidement. Sa bouche est pleine d'un mélange de sperme et de cyprine, et il semble s'en délecter. Il les goûte tous deux, mélangés, savourant l’étreinte qu’ils ont partagée.
Entre ses lèvres, elle commence à se contorsionner et à gémir. Il écarte sa tête et se tourne à nouveau vers Benoît.
Lui — N'est-elle pas magnifique quand elle se tortille de plaisir ?
Benoît hésite un instant, puis acquiesce. Il se rend compte qu'il a posé sa main sur son entrejambe et, machinalement, entrepris un mouvement de caresse, alors qu'il vient pourtant de se vider complètement quelques instants plus tôt.
Mais lui sourit, l'air rassurant.
Lui — Elle est encore plus belle quand Elle jouit. Mais je crois que tu n'as pas encore vu ça.
Sous lui, elle se met à gémir de frustration et agite son bassin, réclamant que les caresses reprennent.
Lui — Chut, sois patiente et ce sera encore meilleur ! Tu n’as pas envie qu'il en profite lui aussi ?
Il se retourne une dernière fois vers Benoît.
Lui — Alors, tu viens ?
N’y tenant plus, celui-ci franchit sur ses genoux la distance qui les sépare et se tient à leur côté.
De si près, il ne peut rien louper du spectacle de son corps, couvert de sueur et de poussière, mais terriblement sexy sous cette fine pellicule de saleté. De ses pieds, auxquels se sont collées des aiguilles de pin, jusqu’à son nombril, il la contemple, le cœur au bord des lèvres. Son regard et son sexe se coordonnent dans un battement de cœur, et il se sent à nouveau pantelant.
Lui le regarde, le sourire aux lèvres, avant de se pencher à nouveau vers elle.
Lui — Prête pour le grand final ?
Elle — Tu comptes agir ou je dois m'en charger moi-même ?
Il lâche un rire bref avant de plonger deux doigts en elle.
Elle laisse échapper un cri de plaisir.
Sans plus aucune retenue, il se penche sur elle pour la lécher et reprendre ses caresses à coups de langue toujours plus appuyés et intimes. En même temps, il agite des doigts en elle dans un va-et-vient frénétique et souple, facilité par l'humidité extrême de son intérieur.
Benoît la regarde se tendre alors que sa poitrine et ses seins se soulèvent en saccade. Il tend la main et caresse les pointes avec envie. Il les attrape entre ses doigts et les pince, tandis qu'elle ferme les yeux et rejette la tête en arrière de plaisir.
Encouragé et captivé, il fait glisser sa main sur ses seins, son ventre et ses cuisses. Ses doigts effleurent la tête enfoncée entre ses cuisses. Il lève les yeux dans sa direction et lui adresse un clin d'œil complice, mais sans interrompre ses mouvements.
Pris d'une soudaine impulsion, Benoît lève sa deuxième main en direction du copain, et la pose sur son dos penché. Il sent le corps tendu et transpirant sous le tee-shirt, tandis que des picotements d'excitation parcourent ses doigts. Enhardi, il les laisse descendre sur le bas de son dos et caresser la courbe de ses hanches et de ses fesses, alors qu’avec son autre main, il fait danser son mamelon à elle.
Il sent son désir s’embraser à nouveau en lui, alors qu’il entend leurs deux respirations accélérées. Comprenant que l'orgasme est proche, il revient complètement sur elle pour embrasser son ventre avec désir.
Sous ses baisers, il la sent se tordre plus fort sous lui. Lui attrape alors sa main et la place entre ses cuisses pour l'aider à la pénétrer d’un doigt. Il sent son index pressé contre les deux doigts déjà enfoncés en elle. Il sent aussi sa moiteur, sa douceur, les coups de ses hanches pour venir à sa rencontre. Il sent aussi son propre sperme qui coule en elle, ce qui l’excite follement.
Malgré leur position plutôt inconfortable, collés contre Lui, leurs bras et leurs corps pressés entre ses jambes à elle, il n'éprouve pas la moindre sensation de gêne. Il se concentre sur ses derniers mouvements et se focalise uniquement sur l’alignement de son corps et des siens.
Il sent son orgasme venir d'un battement de cœur avant qu’elle ne se mette à crier de plaisir. Ses parois vaginales se contractent puissamment autour de leurs doigts pressés, alors qu'elle se redresse en gémissant. Elle ondule son bassin frénétiquement dans leur direction, en repliant les jambes et en ruant des pieds contre le sol.
Leurs doigts se retrouvent ainsi prisonniers de son intérieur brûlant, tandis qu’elle se cambre et se crispe, les yeux fermés et la bouche tordue dans un cri d'extase.
Il sent, plus qu'il ne voit, l'humidité qui se coule sur sa main et sur son poignet. Il sent aussi ses épaules pressées contre celles du jeune homme, alors qu'elle tend et replie ses jambes autour de leurs têtes.
Son cœur bat fort, et il laisse s’échapper un gémissement rauque d'excitation.
Elle laisse alors échapper un dernier cri de plaisir, qui, tel une onde de choc, vient faire s'envoler les oiseaux posés sur les arbres les plus proches, avant que son corps ne s'immobilise, pantelant, rassasié, sur le sol.
****
Le retour se fait tranquillement, chacun perdu dans ses sensations. Lui avance lentement, ses sensations décuplées. Elle frissonne, pleinement consciente du liquide chaud qui s’écoule entre ses cuisses. Quant à Benoît, il savoure encore l’intensité du plaisir vécu, bien que teinté d’une légère frustration.
Aujourd’hui, il s’est fait avoir comme un jeune ingénu. Il s’est laissé mener par leurs jeux, par leur désir et leur plaisir, et sous le nuage cotonneux de satisfaction qui le fait encore trembler, il sent poindre un nouveau sentiment de frustration, une envie de revanche, et surtout une nouvelle vague de désir impétueux.
Mais c’est certain, la prochaine fois, c’est lui qui les fera hurler.
Elle consiste en un petit sentier à l’intérieur de la forêt de pins. Peu à peu, ils s’enfoncent sous les arbres, entourés par l’ombre fraîche des feuillages. L’ambiance est décontractée et la marche se fait sans effort, ce qui rend la conversation d’autant plus facile et spontanée.Tous les trois ont déjà échangé lors des précédentes, cependant c’est la première fois qu’ils ne sont que tous les trois. Rapidement la conversation devient plus personnelle et ils se mettent à discuter de leurs vies respectives.
Benoit se prend à leur parler de sa vie de célibataire, de ses histoires de coeur, ses plans foireux, et se prend même à leur raconter quelques anecdotes croustillantes sur sa dernière sortie loupée en boite.
De leur côté, ils évoquent leur le vie en ville, leur relation qui dure depuis déjà 7 ans, beaucoup trop, à en croire la jeune femme - et les activités qu’ils aiment pratiquer quand leur travail leur en laisse le temps.
Elle - J’ai mal aux pieds la, j’aurai besoin d’une pause !
Lui - T’exagère c’est plat, c’est pas comme si on était à la montagne.
Elle - Je m’en fou, je veux faire une pause.
Benoit - Pas de problème, on arrive justement à un coin que je voulais vous montrer, on fera une pause là- bas.
En effet, une demi-heure après, ils débouchent dans une petite clairière. L’endroit, désert, est spacieux, traversé par un ruisseau qui scintille sous la lumière filtrée des arbres.
Benoît — Ce ruisseau finit par se jeter dans l’Atlantique. L’océan n’est pas très loin, d’ailleurs.
Elle — Parfait, ça me va ! Je fais une pause.
Elle se penche et entreprend de de laisser ses chaussures de marche, qu’elle envoi valser quelques mètres plus loin d’un coup de pied sec. Puis elle abandonne ses chaussettes sur le tapis d’aiguilles de pins avant de se diriger pieds nus vers le ruisseau.
En s’éloignant des deux hommes, elle tourne légèrement la tête et adresse un clin d'œil mutin à son conjoint, dont le coin de la lèvre se retrousse légèrement dans un demi sourire complice.
Benoît, qui n’a pas remarqué ce rapide échange, baisse les yeux vers ses propres chaussures. Ses joues ont un peu rosies et il semble tout un coup un peu gêné.
Lui — Faut que j’aille aux toilettes… enfin, dans les bois.
Benoît — Évite de trop t’éloigner quand même.
Elle — Oh, t’inquiète, il serait capable de se perdre à même pas 50 mètres d’ici.
Il lui adresse un geste pas très poli, auquel elle répond d’un coup de pied l’eau dont l’objectif est sans nul doute d'un éclaboussé. Mais cela n’est pas très efficace et a surtout pour effet de l'asperger d'une multitude de gouttelettes d’eau. Elle glousse tandis que lui soupire en hochant la tête l’air faussement fatigué.
Puis il s’éloigne, vers l'extérieur de la forêt, là où les arbres sont biens touffus. Sa compagne et Benoît ne lui prêtent déjà plus attention et discutent au bord de l’eau.
Alors qu’il s'apprête à sortir de la clairière, il se penche rapidement pour attraper d’une main la chaussure de son amie, qui gît là au pied d’un arbre.
****
Elle trempe les pieds dans le ruisseau tout en jouant avec l’eau. Son short de randonnée, légèrement retroussé, dévoile ses jambes hâlées, marquées par quelques fines traces de poussière accumulées sur le sentier. Malgré les fortes chaleurs de l’été, l’eau reste très fraîche, et des rougeurs commencent à apparaître sur ses mollets.
Mais elle ne semble pas s’en soucier. Son débardeur léger colle un peu à sa peau, trahissant la chaleur de la marche. Elle relève ses cheveux d’un geste rapide, offrant un instant l’aperçu de sa nuque avant de les attacher en un chignon lâche.
Benoît la contemple discrètement et s’approche en se raclant la gorge.
Benoît — Alors, t’en penses quoi de l’endroit ?
Elle — Hum… Oui, c’est joli.
Benoît — D’habitude, on ne passe pas par ici, mais quand j’ai vu ton nom sur la liste, je me suis dit que ce serait une bonne pause. J’avais l’impression que c’était le genre d’endroit où tu aimerais te prélasser.
Elle — Ah bon ? J’ai dit ça, moi ?
Il se sent soudain un peu gêné.
Benoît — Oui, tu sais, l’autre jour, pendant la balade en kayak, tu parlais de la crique où tu aurais aimé t’arrêter pour bronzer.
Elle — Oh oui, c’est vrai. C’est sympa d’y avoir pensé.
Un long silence s’installe. On entend le bruit de l’eau faisant glisser des galets, ainsi que les cris des oiseaux dans les arbres. Aucun signe ne laisse présager le retour prochain du jeune homme.
Peu inspiré, Benoît baisse la tête, et son regard reste fixé sur les pieds de la jeune femme.
Benoît — Ça va mieux, tes pieds ? Tu as toujours mal ?
Elle — Ça va mieux, mais j’ai encore un peu mal au niveau de la plante.
Benoît — Ah oui, c’est un grand classique en rando, ça. Ce qui marche bien, c’est un bon massage de la voûte plantaire. Tu verras, ça te fera du bien.
Elle — Oh oui, je sais, mon copain m’en fait souvent.
L’air songeur, elle baisse les yeux sur la pointe de ses pieds, qui transparaît sous la surface de l’eau.
Elle — C’est sûr que ça me ferait sacrément du bien. C’est une proposition ?
D’un geste lent, elle se met en équilibre sur sa jambe gauche et sort doucement son pied droit de l’eau, avant de le tendre vers Benoît, les orteils en éventail.
Benoît — Vu qu’il n’est pas là, je peux le remplacer !
Il le dit sur le ton de la blague, mais il regrette aussitôt ses mots.
Son regard lui fait comprendre qu’elle est sérieuse… et qu’elle prend sa proposition tout aussi sérieusement.
Pour reprendre le contrôle de la situation et de sa respiration, qui commence à s’emballer, il lâche un rire faussement décontracté et passe une main dans ses cheveux en riant.
Benoît — Pour le massage des pieds, je veux dire.
Elle — T’inquiète, j’avais compris !
Toujours en équilibre sur sa jambe gauche, elle se laisse lentement glisser sur un rocher au bord du ruisseau avant d'étendre son pied dans sa direction.
Comprenant qu’elle ne plaisante pas et qu’il ne peut plus faire marche arrière, Benoît s’approche et s’assoit sur l’herbe face à elle. D’un geste plus assuré qu’il ne l’est lui-même, il attrape la pointe de son pied d’une main et saisit sa cheville de l’autre.
Benoît — C’est parti. Tu me dis si je te fais mal ou si tu veux que j'arrête.
Elle — Ne t’en fais pas pour moi, j’aime quand c’est un peu fort.
Il ne peut s'empêcher de se dire qu’elle sait très bien que sa phrase a un double sens. Et que si son conjoint revenait là, maintenant, il serait dans une très mauvaise posture. Mais en même temps, il ne peut pas non plus ignorer son pouls qui s’accélère et la chaleur qui afflue dans le bas de son ventre.
Il prend une grande inspiration et se concentre sur le mouvement de ses mains.
Du bout des pouces, il presse doucement la plante de son pied, imprimant un mouvement lent et profond. Il commence par de simples rotations, laissant la peau s’échauffer sous ses gestes. Lorsqu’il croise son regard, un sourire paisible sur ses lèvres, il se laisse aller à plus de fermeté.
Satisfait, il la voit fermer les yeux, ses lèvres s’étirant en une légère grimace de plaisir, quelque part entre le soulagement et la détente.
Elle — Oh oui, j’adore ça.
Il doit faire appel à tout son self-control pour conserver le contrôle de son corps. Le tissu de son short lui semble soudainement bien étroit, et il se félicite silencieusement de ne pas voir de bosse apparaître sous sa ceinture. Toutefois, il ne parvient pas complètement à se contrôler, et sa respiration se fait ostensiblement plus bruyante.
Il tente de focaliser son esprit ailleurs, de s’accrocher à ses gestes pour éclaircir ses idées. Sous ses doigts, la peau se colore, passant du rose au blanc sous la pression. Il perçoit la douceur de son épiderme, la souplesse des muscles qui se tendent et se relâchent à son contact.
D’un mouvement fluide, il glisse ses mains entre ses orteils, qui tressaillent sous l’effet de la surprise. Ce faisant, il remarque quelques morceaux de laine de chaussettes rester coincés. Spontanément, il se met à les retirer, tout en lui frictionnant les bouts des orteils avec deux doigts.
Elle — Hummm
Lentement, il fait remonter son pouce sur tout l’intérieur de son pied. Il relâche un peu la pression en passant sur l’arche, avant de se remettre à appuyer lorsqu’il arrive au talon. Là, il masse un moment la malléole et fait aller sa cheville entre ses mains dans un mouvement rapide d’aller-retour.
Benoît — C’est important de masser la cheville aussi.
Elle — Je sens ça.
À chaque pression, il remonte un peu plus au-dessus de sa cheville, le long de sa jambe.
Elle ferme les yeux et bascule légèrement en arrière, savourant pleinement le massage. Benoît, lui, remarque ce frémissement subtil dans son bassin, un mouvement à peine perceptible, presque incertain.
Jusque-là confinée dans le bas de son ventre, la chaleur qui l’envahit remonte soudainement en une vague brûlante jusqu’à sa gorge. Dans un geste spontané, il approche son pied et y pose ses lèvres.
Le cœur battant, il attend immobile, mais rien ne se passe. Elle garde ses yeux immobiles, un sourire de contentement imprimé sur ses lèvres.
Son absence de réaction le perturbe encore davantage. Il devrait s’arrêter, il le sait. Son conjoint n’est pas loin, il pourrait revenir à tout moment. Il doit tout arrêter, reposer son pied, se relever, s’éloigner.
Au lieu de cela, il entrouvre les lèvres et s’en sert pour redessiner le contour de sa plante jusqu’à la pointe, avant d’imprimer un baiser sur le dessus de son pied.
Elle — Heuu, ça fait partie du massage, ça ?
Elle se redresse en le regardant d’un air mystérieux. Il panique l’espace d’une demi-seconde, mais son excitation prend le contrôle. Il voit bien que dans ses yeux, la même flamme s’est allumée.
Benoît — Tu n’aimes pas ?
Sans plus se démonter, il reprend son massage au niveau du talon et la regarde d’un air de connivence.
Elle — Non, enfin… si, mais il ne faut pas.
Pourtant, ses mots ne sont empreints d’aucune conviction. Au contraire, ils sont prononcés avec un sourire de défi entendu.
Benoît continue donc ses mouvements, en remontant à nouveau ses gestes vers la cheville, puis l’intérieur de la jambe, cette fois sans lâcher son regard.
Benoît — Tes pieds sont magnifiques, tu sais, je les avais vus dès le premier jour, et depuis, j’ai qu’une envie : c’est de faire ça.
Il embrasse à nouveau la plante de son pied, cette fois plus rapidement et dans un geste plus appuyé.
Elle — Tu ne devrais pas faire ça, tu sais. Mon copain pourrait revenir.
Benoît — Tu penses qu’il ne va pas aimer ? Qui te dit qu’il ne m’excite pas non plus ?
En même temps qu’il lui parle, il se rend compte que "l’échauffement" s’est maintenant transformé en une érection parfaitement visible, qui s’affiche sans la moindre ambiguïté sous son short.
Elle aussi l’a remarqué, et elle le contemple l’air pensive, la tête légèrement inclinée, les lèvres pincées par le bout de ses dents.
Elle — Peut-être bien que si…
Elle le regarde, et caresse discrètement le dessus de sa propre cuisse en réfléchissant.
Elle — Et peut-être bien que j’ai une idée qui me plaît.
****
Elle est toujours assise sur son rocher au bord de l’eau. Un pied dans l’eau, l’autre sur les genoux de Benoît.
Basculant son dos et son bassin en arrière pour faire contrepoids, elle extrait sa jambe du cours d’eau et la tient un moment immobilisée en l’air. Des gouttelettes d’eau transparentes lui coulent sur les mollets, puis le long des cuisses. Certaines finissent par tomber au sol, telle une légère pluie, tandis que d’autres poursuivent leur course pour disparaître dans l’ouverture de son short.
Benoît sent sa respiration se coincer un instant dans sa gorge en suivant des yeux leur trajet. Puis son regard se focalise sur la courbe ronde de son pied, légèrement bleui par le froid.
Sans un mot, elle reprend son mouvement pour venir le poser entre ses cuisses, sur la bosse plus du tout discrète qu’il arbore piteusement.
Il tressaille au contact de son pied humide qui vient se poser sur ce point si tendu de son corps. Il sent l’afflux de sang soudain lui faire battre les tempes, tandis que son bassin se cambre spontanément à la rencontre de cette sollicitation. À travers le tissu, il perçoit l’humidité et la fraîcheur. Loin de le refroidir, cette sensation met ses sens en éveil et il sent son sang s’échauffer encore davantage dans ses veines.
N’y tenant plus, il avance vers elle, genoux au sol sur les aiguilles de pin. Elle poursuit son geste, imprimant avec son pied un mouvement de va-et-vient qui laisse sur son short une trace humide.
Le massage est sensuel et terriblement excitant. Loin de le gâcher, la présence du tissu qui protège son intimité l’aide à contenir son excitation et à maintenir son érection. Il ferme les yeux et laisse échapper un grognement. Son corps est tendu à l’extrême, et il a toutes les peines du monde à se rappeler où il est et ce qu’il est en train de faire.
Au prix d’un effort important, il se force à ouvrir les yeux et à la dévisager.
Benoît — Tu sais que tu joues avec le feu ?
Elle — Tu veux que j’arrête ?
Elle s’applique à le dévisager de ses yeux plissés, tandis que son pied trace de petits cercles lents sur ce point si vital de son anatomie. Il hausse les sourcils en la regardant, mais elle se contente d’incliner légèrement la tête, sa bouche s’étirant en un demi-sourire.
Benoît — Non, clairement pas.
Incapable de se retenir plus longtemps, il l’attrape d’un bras pour l’attirer à lui et la hisser sur ses genoux. Elle laisse échapper un glapissement de surprise au moment où il la soulève, et il sent le souffle de sa respiration sur son visage tandis qu’il la fixe intensément.
La main de Benoît remonte lentement le long de sa cuisse, suivant les traces invisibles laissées par l’eau quelques minutes plus tôt. Il effleure l’intérieur de ses jambes, progressant toujours plus haut. Il joue un instant avec le bord de son short avant de laisser sa main s’aventurer sous le tissu ample.
Elle sursaute légèrement avant de laisser échapper un gémissement contre lui, tandis que son doigt effleure l’élastique de sa culotte.
Il sent que le tissu est humide, mais il se retient d’aller plus loin. Contre lui, il la sent trembler, son bassin se tendant au rythme de ses caresses. L’excitation le gagne à son tour en percevant à quel point sa frustration est palpable. Chaque fois que ses doigts descendent un peu, elle se cambre davantage contre lui, cherchant inconsciemment plus de contact.
Aussi, il s’interdit d’aller plus haut… pour l’instant.
Elle — Et c'est moi qui joue avec le feu ?
Elle gémit, puis lui mord l’oreille, et ses sens se troublent.
Dans son short, le tissu se tend brusquement, au point d'en devenir presque douloureux. Un grognement rauque s’échappe de sa gorge alors que ses doigts s’engouffrent au-delà de l’élastique, sous sa culotte, avant de venir se nicher dans le creux humide de son sexe.
Il la sent sursauter, et ses dents raffermissent leur prise sur son lobe, pas assez pour le blesser, mais suffisamment pour lui arracher un gémissement. Les ondulations de ses hanches deviennent alors plus appuyées, et il la sent respirer bruyamment contre son oreille.
Il sent aussi sa poitrine se frotter contre son torse, rendu plus sensible par l'excitation. Le contact de son tee-shirt sur sa peau devient presque douloureux tant son désir est intense. Pourtant, il se fait un devoir de résister en se concentrant sur les gestes qu’il effectue sous le fin tissu de son sous-vêtement. Il s’interdit de céder et compte bien reprendre le contrôle de la situation.
Concentré, il ne remarque pas qu’à travers ses yeux à demi ouverts, elle fixe, d’un sourire extatique, un point par-dessus son épaule. Derrière un talus, elle aperçoit son conjoint qui les observe. Accroupi, à moitié caché, il tient dans une main la chaussure qu’elle a abandonnée quelque temps plus tôt et la presse contre son visage. De l’autre, il effectue de lents mouvements de va et vient sous son pantalon, se masturbant, chaque mouvement calme et assuré.
****
Benoît est satisfait.
Il parvient à contrôler son excitation en se concentrant sur le roulement de son pouce sur le clitoris de la jeune femme. Pendant que ses doigts la pénètrent lascivement, il la maintient collée contre lui de son autre main, la faisant aller dans un mouvement souple.
Il la sent haletante, sa respiration saccadée contre son oreille. Il sent sa poitrine se gonfler d’orgueil alors que son intimité commence à se crisper autour de ses doigts. Un sourire fier aux lèvres, il s’attend à l’entendre gémir de plaisir alors qu’il accélère son mouvement au fond d’elle.
Mais elle le surprend en se retirant vivement de son étreinte.
Pris au dépourvu, il regarde sa main aux doigts humides tandis qu’elle se relève et s’éloigne précipitamment.
Dans un réflexe, il porte ses doigts à son nez pour les sentir, avant de frissonner de frustration. Puis il redresse la tête pour la chercher des yeux.
Les joues rosies et le sourire aux lèvres, elle traverse le ruisseau et court sur l'autre berge avant de s'arrêter au centre d'une dalle de pierre à moitié ensevelie sous la mousse. Là, elle se retourne vers lui et plante son regard sombre dans ses yeux.
Elle — Tu sais, mes passe-temps vont bien au-delà des balades à pied.
Puis elle se met à déboutonner son short, qu'elle laisse glisser à ses pieds.
Il sent sa gorge se crisper dans un râle d'envie.
Sans le quitter des yeux, elle fait passer son tee-shirt par-dessus sa tête. Elle se retrouve à le contempler, plus vêtue que de ses sous-vêtements.
Sous sa brassière de sport, Benoît croit distinguer ses seins qui pointent. Il les devine foncés et durcis par la fraîcheur de l'eau. Il se prend à les imaginer dans sa bouche, ses dents mordillant leur bout brun, sa bouche embrassant goulûment la peau tandis que d'une main, il les agrippe et les presse.
Elle — Alors, tu es volontaire ?
N'y tenant plus, il traverse l'eau et la rejoint sur son rocher.
Alors qu’elle le dévisage toujours, il soutient son regard et vient se placer face à elle. Il a tout oublié de qui elle est, de ce qu’ils font là, et de ce qui pourrait très bien se passer s’ils étaient surpris.
Et pourtant, il tend la main et la pose sur sa poitrine.
Sous le tissu, il sent son cœur battre à toute allure. Il devine sa peau, et tout son corps qui se tend en réaction à ce simple effleurement. Il voit dans son regard une faim animale qui le fixe.
Benoît — Ils sont superbes…
Il dessine du bout des doigts la forme de son sein par-dessus le tissu, avant de glisser sa main dans son dos pour dégrafer la brassière. Le sous-vêtement tombe à leurs pieds sans qu’aucun des deux ne bouge. À son tour, il ôte lentement son tee-shirt, se débarrasse de ses chaussures et fait glisser son short à ses pieds. Puis, n’y tenant plus, il place sa main au creux de son dos et la fait basculer doucement sur la roche.
Elle est maintenant allongée, dos au sol.
Benoît se redresse, à genoux, la surplombant tandis qu'elle le fixe impassiblement. Le silence s'installe alors qu'ils se dévisagent. Puis, sa bouche s'étire en un long sourire sensuel, presque carnassier, et elle écarte les cuisses.
Il voit son intimité s’offrir à lui tandis que ses genoux se plient de part et d’autre de lui.
Face à lui, son sexe offert entre ses jambes écartées. Il sent son pénis se dresser encore davantage et se gonfler de désir.
Il veut se jeter sur elle, la posséder immédiatement. Mais il prend le temps de profiter du moment, se délectant de la sensation de faim et de plaisir qui se déverse en vagues brûlantes entre ses reins.
Cette femme désirable, interdite, et pourtant offerte à lui d’une façon si évidente. Il n’essaye plus de comprendre ce qui l’a amené là, ou s’il est en train de commettre une belle erreur. Mais il sait que s'il va trop vite, s’il donne libre cours à ses sens et à son désir, il explosera en elle et gâchera ce moment. Il veut en profiter, continuer à sentir son sang lui brûler dans les veines et son envie de tendre tout son corps. Son souffle rauque, sa peau brûlante, il effleure ses jambes, ses cuisses et passe ses pouces avec ardeur sur l'intérieur de ses cuisses.
Il se place entre ses jambes et, d'un mouvement de hanche lent et continu, il la pénètre.
Il s'enfonce en elle facilement. Les caresses qu’ils ont échangées plus tôt ont fait leur effet et son intérieur est chaud et accueillant. Il réalise quelques mouvements de va-et-vient et laisse échapper un gémissement rauque en sentant le plaisir se répandre en lui alors qu’il sent sa douce humidité envelopper son gland.
Alors qu’il donne quelques coups de hanches plus appuyés, son sexe vient s’enfoncer plus profondément en elle et il la sent se contracter autour de lui. À ce mouvement soudain, il sent sa propre chair pulser intensément et sa peau se rétracter autour de son gland, rendant le contact plus vif encore.
Il la voit frémir et fermer les yeux de plaisir. Il contemple ses lèvres, avant que son regard ne descende sur son cou et se pose sur la pointe de ses seins. Bruns et bombés, ils se dressent dans sa direction. Il remarque de la poussière qui est venue s’y poser. Basculant le poids de son corps sur son bras gauche, il tend sa main pour l'essuyer d’un geste appuyé, avant de saisir son téton.
Lentement, il le fait rouler entre son pouce et son index, le contemplant avec avidité. Il aimerait le prendre en bouche, le mordiller, tirer dessus avec avidité, mais cela voudrait dire se dégager de l’étreinte humide de son sexe, et il n’en est pas question. Il accentue le mouvement de ses doigts sur la pointe de ses seins, puis les fait glisser sur l’auréole, gonflée par l’excitation. Il caresse avec son pouce le galbe du sein en remontant vers l'intérieur.
Puis, alors qu’il donne un coup de rein beaucoup plus appuyé que le précédent, il lui agrippe l'intégralité du sein qu’il presse avec fermeté.
Sa réaction est immédiate. Le corps de la jeune femme lui répond en se tendant à sa rencontre. Elle cambre les hanches dans sa direction et laisse échapper un râle entre ses lèvres. Ses épaules sont griffées par la pierre sous elle et ses cheveux s'emmêlent dans les aiguilles de pommes de pin au sol. Mais elle n’y prête pas attention, ses pieds se décollent du sol et ses jambes viennent enlacer ses hanches dans une étreinte ferme et musclée.
La sensation de chaleur irradie dans tout son bas-ventre alors qu’il la sent se contracter de plus belle autour de son gland. Elle est maintenant si excitée qu’il sent le liquide chaud de sa cyprine lui couler le long de son pénis. Cette sensation l'excite et lui donne envie d'accélérer la cadence pour jouir. Il se sent prêt à exploser. Il se force pourtant à réduire la cadence, désireux de maîtriser son désir et d’en profiter plus longuement.
Elle - Cela ne te convient pas ?
Elle est à bout de souffle et le dévisage avec avidité. Son regard profond le scrute intensément.
Benoît - Oh si, j’ai tellement envie de toi.
Elle - Mais tu m’as déjà, là, maintenant. Alors vas-y, jouis en moi.
Elle se redresse un peu pour lui mordiller le lobe d’oreille et lui susurrer en gémissant.
Elle - J’ai envie de te sentir couler en moi.
Puis, elle s’allonge complètement sur le sol et, en renforçant la prise de ses jambes autour de ses hanches, elle se met à onduler le bassin contre lui.
Plus que jamais, il ressent le désir impérieux d'accélérer. Pourtant, il se fait encore plus prudent et plus lent. D’un coup de reins, il se retire presque entièrement de son sexe, gardant le gland sur l’entrée grande ouverte et poisseuse. Puis, il la pénètre à nouveau, doucement mais profondément. Il répète l'opération plusieurs fois. Chaque fois, il veille à faire frotter son gland et sa verge contre le clitoris de la jeune femme, qui se gonfle de plaisir à chaque passage. Alors qu’il s’y reprend une dernière fois, il la sent soudain se contracter violemment contre lui. Cette crispation n'a rien à voir avec les précédentes. Soudain, elle se met à ruer et à s’accrocher à lui en haletant.
Alors, n’y tenant plus, il la plaque au sol de son buste et enchaîne les va-et-vient rapides et saccadés. Il sent son pénis irradier et tout son corps s’embraser. Sous lui, il la sent pressée au sol, subissant ses coups de hanche tels des assauts qui la pressent contre le sol froid et dur. Mais elle se met à pousser des glapissements de plaisir.
Benoît - Alors, comme ça, tu veux me sentir couler en toi ?
Elle ferme les yeux et rejette la tête en arrière.
Elle - Oui ! Je veux… je veux te sentir jouir et éjaculer en moi. Je veux te sentir qui gicle dans mon corps. Le sentir couler entre mes cuisses et sur mes jambes. Je veux me sentir collante et poisseuse de toi, et que ton odeur me marque et me colle à la peau… aussi fort que tu laboures mon corps.
Les mots, hachés entre ses lèvres et ponctués de gémissements, lui font l’effet d’une déflagration. Il se sent partir alors que le plaisir vient électriser le bout de son gland. Il le sent se vider par à-coups rapides et violents, son sperme pulsant hors de lui par vagues chaudes et humides.
Enfin vidé, son corps se raidit et il s’affaisse contre elle, pantelant.
Il reste ainsi quelques secondes, le temps de retrouver ses esprits, puis il se laisse rouler sur le côté, dos au sol, et souffle pour reprendre sa respiration en regardant le ciel.
Au-dessus de lui, la cime des arbres se détache sur le ciel où le soleil est encore haut.
Il reprend progressivement conscience des choses autour de lui alors qu’il retrouve sa respiration. Il entend le bruit de l’eau du ruisseau, le chant des oiseaux et le vent dans les branches. Il entend aussi sa respiration à elle, longue, profonde.
Le corps et le cerveau encore pleins de ce plaisir intense, il reste ainsi immobile, à profiter de cet instant de grâce.
****
Ils sont au sol. Benoît est assis, les jambes repliées, le torse appuyé sur ses coudes. Elle est allongée, toujours plaquée au sol, les yeux perdus dans le vague, tandis qu’elle contemple la cime des arbres d’un air serein.
L’excitation commence à peine à redescendre et leur cœur à s’apaiser quand ils entendent un craquement venir de la bordure de la clairière.
Le copain apparaît soudain, émergeant de derrière les fourrés. Il tient la chaussure de sa conjointe à la main et la regarde, un sourire carnassier aux lèvres.
Lui — On a passé du bon temps, à ce que je vois !
Benoît sursaute et pense à se relever immédiatement, mais il se retient. Il est toujours nu, et il n’est pas sûr que faire face au copain trompé, avec ses vêtements sur les talons, la bite à l’air et le souffle court, soit du plus bel effet. Se mettant à genoux, il entreprend de remonter son short sur ses jambes, tout en réfléchissant vite à la meilleure manière de se sortir de cette situation.
Mais l’autre ne semble ni s’intéresser à lui, ni s’énerver. Son regard intense est concentré sur sa partenaire, qui est restée immobile, toujours allongée au sol à fixer le ciel, les jambes repliées, son sexe dévoilé sans pudeur.
Lui — Ça sent le plaisir, par ici.
Arrivé devant elle, il s’agenouille pour la contempler, les pupilles brûlantes. Ce n’est qu’à ce moment-là qu’elle se redresse sur un coude pour le regarder, la tête penchée et le sourire aux lèvres.
Lui — Tu as aimé ça ?
Elle hoche la tête d’un air gourmand.
Il se retourne vers Benoît.
Lui — Je crois que tu as été drôlement efficace !
Benoît avale sa salive, ne sachant pas trop quoi penser de cette remarque, tandis qu’il est surtout embarrassé par la situation. Pourtant, il ne fait pas le moindre mouvement et les regarde tous les deux. Il n’avait pas réalisé à quel point il les trouvait beaux, côte à côte.
Une aura de complicité semble les entourer, et à celle-ci se joint une douce sensation de sensualité, que même lui peut ressentir, alors qu’il vient pourtant de se décharger de toute son excitation en elle.
Il arrête ses gestes pour se revêtir et les observe avec attention, incapable d’anticiper ce qui peut maintenant se produire.
Lui se penche sur elle et l’embrasse sur la bouche avec ardeur. Elle lui attrape la tête entre ses mains pour appuyer son baiser avec passion, avant de le repousser fermement.
Ils se dévisagent un instant d’un air entendu, avant qu’il ne se retourne à nouveau vers Benoît.
Lui — Je me demande si tu es si bon que ça.
Le sourire aux lèvres, ses mains à elle toujours posées sur sa tête, il descend sur son corps et entre ses jambes.
Il embrasse son ventre, mordille ses cuisses. Ses mains glissent sur sa peau avec sensualité, tandis que sa tête s’enfonce plus près du centre de son anatomie. Du bout de la langue, il caresse ses petites lèvres encore humides du plaisir de Benoît. Son sexe offert est plein, et le liquide chaud qui s’en écoule glisse sur sa peau avant de se répandre sur la roche.
Sa langue vient le goûter, et il ferme d'abord les yeux d'un air concentré avant de se remettre à la lécher avec ardeur. Avec sa bouche, il happe ses grandes lèvres avec passion. Avec sa langue, il fait danser son clitoris, qui se gonfle rapidement. Sa bouche est pleine d'un mélange de sperme et de cyprine, et il semble s'en délecter. Il les goûte tous deux, mélangés, savourant l’étreinte qu’ils ont partagée.
Entre ses lèvres, elle commence à se contorsionner et à gémir. Il écarte sa tête et se tourne à nouveau vers Benoît.
Lui — N'est-elle pas magnifique quand elle se tortille de plaisir ?
Benoît hésite un instant, puis acquiesce. Il se rend compte qu'il a posé sa main sur son entrejambe et, machinalement, entrepris un mouvement de caresse, alors qu'il vient pourtant de se vider complètement quelques instants plus tôt.
Mais lui sourit, l'air rassurant.
Lui — Elle est encore plus belle quand Elle jouit. Mais je crois que tu n'as pas encore vu ça.
Sous lui, elle se met à gémir de frustration et agite son bassin, réclamant que les caresses reprennent.
Lui — Chut, sois patiente et ce sera encore meilleur ! Tu n’as pas envie qu'il en profite lui aussi ?
Il se retourne une dernière fois vers Benoît.
Lui — Alors, tu viens ?
N’y tenant plus, celui-ci franchit sur ses genoux la distance qui les sépare et se tient à leur côté.
De si près, il ne peut rien louper du spectacle de son corps, couvert de sueur et de poussière, mais terriblement sexy sous cette fine pellicule de saleté. De ses pieds, auxquels se sont collées des aiguilles de pin, jusqu’à son nombril, il la contemple, le cœur au bord des lèvres. Son regard et son sexe se coordonnent dans un battement de cœur, et il se sent à nouveau pantelant.
Lui le regarde, le sourire aux lèvres, avant de se pencher à nouveau vers elle.
Lui — Prête pour le grand final ?
Elle — Tu comptes agir ou je dois m'en charger moi-même ?
Il lâche un rire bref avant de plonger deux doigts en elle.
Elle laisse échapper un cri de plaisir.
Sans plus aucune retenue, il se penche sur elle pour la lécher et reprendre ses caresses à coups de langue toujours plus appuyés et intimes. En même temps, il agite des doigts en elle dans un va-et-vient frénétique et souple, facilité par l'humidité extrême de son intérieur.
Benoît la regarde se tendre alors que sa poitrine et ses seins se soulèvent en saccade. Il tend la main et caresse les pointes avec envie. Il les attrape entre ses doigts et les pince, tandis qu'elle ferme les yeux et rejette la tête en arrière de plaisir.
Encouragé et captivé, il fait glisser sa main sur ses seins, son ventre et ses cuisses. Ses doigts effleurent la tête enfoncée entre ses cuisses. Il lève les yeux dans sa direction et lui adresse un clin d'œil complice, mais sans interrompre ses mouvements.
Pris d'une soudaine impulsion, Benoît lève sa deuxième main en direction du copain, et la pose sur son dos penché. Il sent le corps tendu et transpirant sous le tee-shirt, tandis que des picotements d'excitation parcourent ses doigts. Enhardi, il les laisse descendre sur le bas de son dos et caresser la courbe de ses hanches et de ses fesses, alors qu’avec son autre main, il fait danser son mamelon à elle.
Il sent son désir s’embraser à nouveau en lui, alors qu’il entend leurs deux respirations accélérées. Comprenant que l'orgasme est proche, il revient complètement sur elle pour embrasser son ventre avec désir.
Sous ses baisers, il la sent se tordre plus fort sous lui. Lui attrape alors sa main et la place entre ses cuisses pour l'aider à la pénétrer d’un doigt. Il sent son index pressé contre les deux doigts déjà enfoncés en elle. Il sent aussi sa moiteur, sa douceur, les coups de ses hanches pour venir à sa rencontre. Il sent aussi son propre sperme qui coule en elle, ce qui l’excite follement.
Malgré leur position plutôt inconfortable, collés contre Lui, leurs bras et leurs corps pressés entre ses jambes à elle, il n'éprouve pas la moindre sensation de gêne. Il se concentre sur ses derniers mouvements et se focalise uniquement sur l’alignement de son corps et des siens.
Il sent son orgasme venir d'un battement de cœur avant qu’elle ne se mette à crier de plaisir. Ses parois vaginales se contractent puissamment autour de leurs doigts pressés, alors qu'elle se redresse en gémissant. Elle ondule son bassin frénétiquement dans leur direction, en repliant les jambes et en ruant des pieds contre le sol.
Leurs doigts se retrouvent ainsi prisonniers de son intérieur brûlant, tandis qu’elle se cambre et se crispe, les yeux fermés et la bouche tordue dans un cri d'extase.
Il sent, plus qu'il ne voit, l'humidité qui se coule sur sa main et sur son poignet. Il sent aussi ses épaules pressées contre celles du jeune homme, alors qu'elle tend et replie ses jambes autour de leurs têtes.
Son cœur bat fort, et il laisse s’échapper un gémissement rauque d'excitation.
Elle laisse alors échapper un dernier cri de plaisir, qui, tel une onde de choc, vient faire s'envoler les oiseaux posés sur les arbres les plus proches, avant que son corps ne s'immobilise, pantelant, rassasié, sur le sol.
****
Le retour se fait tranquillement, chacun perdu dans ses sensations. Lui avance lentement, ses sensations décuplées. Elle frissonne, pleinement consciente du liquide chaud qui s’écoule entre ses cuisses. Quant à Benoît, il savoure encore l’intensité du plaisir vécu, bien que teinté d’une légère frustration.
Aujourd’hui, il s’est fait avoir comme un jeune ingénu. Il s’est laissé mener par leurs jeux, par leur désir et leur plaisir, et sous le nuage cotonneux de satisfaction qui le fait encore trembler, il sent poindre un nouveau sentiment de frustration, une envie de revanche, et surtout une nouvelle vague de désir impétueux.
Mais c’est certain, la prochaine fois, c’est lui qui les fera hurler.
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1 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Très beau récit, terriblement bien écrit... J'ai passé un très bon moment à m'imaginer à la place de cette chanceuse. Merci

