Lundi - histoire érotique

Lundi
Le lundi suivant fut étrange. Elle appréhendait de retourner travailler et de revoir ses collègues. Leurs regards avaient changés ou elle s'était convaincue qu'ils avaient changés. Il lui semblait que Martin et Thomas étaient plus autour d'elle lors des moments de pause et que leurs yeux s'attardaient volontiers sur son corps. Son absence de souvenir ne l'aidait pas à s'adapter à cette nouvelle situation, elle n'était pas à l'aise.

Elle ramassa son courrier présent dans son casier à la récréation. Plusieurs enveloppes étaient présentes. Elle lirait ces missives plus tard, les photocopies de l'évaluation des 5B de l'heure d'après ne pouvaient pas attendre !

Elle décachetait les lettres l'une après l'autre tout en surveillant la classe. Une offre promotionnelle d'un fournisseur, une invitation au pot de fin d'année pour les enseignants offert par le maire et puis il y avait cette enveloppe. Elle se rappelait avoir été intriquée lorsqu'elle l'avait prise dans son casier. Aucune inscription ne figurait, même pas son nom. La lettre était courte mais elle lui fit l'effet d'un électrochoc.

" Chère collègue, la soirée passée nous a donnée des idées. Si tu souhaites conserver ta réputation il faudra te montrer obéissante"
Le contenu de la lettre était tout aussi intriguant que l'enveloppe. Évidemment elle pensait connaître l'auteur ou les auteurs de ce courrier. La fin de la matinée et encore perturbée, elle rentra chez elle.

De retour au travail, une enveloppe l'attendait sur son bureau, posée en évidence. Encore une fois, elle était vierge de toute inscription. La lettre qu'elle contenait ne pouvait être plus claire : : " tu as jusqu'à 15h pour envoyer une photo de toi en sous-vêtements."
En dessous était inscrit un numéro. Elle l'inscrit dans son téléphone mais il ne correspondait à aucun contact. Pas question de rentrer dans le jeu tordu de ses collègues. Elle irait leur parler dès que possible.
La première partie de l'après-midi fila à toute vitesse. A la récréation de 15h30, après avoir rangé un petit peu sa salle, elle descendit en salle des profs. En ouvrant la porte, elle sentit que quelque chose d'inhabituel se produisait. Nombre de ses collègues étaient attroupés devant le tableau des informations.
- Qu'est ce qu'il se passe ? demande-t-elle à Audrey qu'elle croise.
- Va voir le tableau. Un mot bizarre est inscrit.

Elle se dirige vers le groupe, aperçoit les lignes qui concentrent toutes les attentions et se sent envahie d'une vague de chaleur puis elle sent ses forces la quitter.

" En rentrant, prends une douche et enfile la tenue sexy de ton choix. Tu m'attendras sur le lit. Tu pourras commencer à te caresser mais seulement quand tu m'entendras rentrer."
C'est un message que son homme lui avait envoyé quelques temps auparavant. Comment l'avaient-ils eu? Comment avaient-ils osé l'afficher ?
La colère la submergea. Elle chercha Thomas et Martin mais se souvient qu'ils n'étaient pas là le lundi après-midi. Elle devait les voir, leur parler. Elle prit son téléphone et vit un message. Elle le lirait plus tard. Elle appella Thomas, pas de réponse. Elle appella Martin, elle tomba sur son répondeur. Folle de rage, elle remonta dans sa salle, rangea ses affaires, rumina sa colère et son malaise. Elle devait les avoir au téléphone ! Elle lit enfin le message reçu plus tôt.

"Tu n'as pas envoyé la photo et tu as été punie. Par bonté, tu as une nouvelle chance. Tu as jusqu'à 16h ou la punition sera pire..."
La voilà aux mains de maîtres chanteurs. Elle est révoltée mais surtout paniquée. Et s'ils étaient sérieux, s'ils pouvaient vraiment faire pire. Après tout,ils avaient eu accès à ses messages... Anxieuse, elle regarda l'heure.15h42. Ses cours reprenaient dans 5 min. Elle est paniquée, essaie de garder la tête froide mais ses pensées se mélangent. Elle doit faire quelque chose. Et la voilà qui se dirige vers la porte de sa salle, qui la ferme ainsi que les volets. Elle ôte son gilet et son débardeur. Elle est mal à l'aise d'être en soutien-gorge dans sa salle. Prête à être surprise. Rapidement elle saisit son téléphone et fait un selfie. Elle n'a qu'une envie, se rhabiller. Ça sonne, elle doit récupérer ses élèves. De retour en classe, elle les met en activité. Sa poche vibre, nouveau message :
"tic tac tic tac"
13h58. Elle envoie la fameuse photo et éteint son téléphone pour ne plus y penser. Évidemment cela l’obsède jusqu'à la fin de sa journée...
Elle redoute le moment de le rallumer, attendant un message qui manifeste le mécontentement de ses collègues signifiant une nouvelle punition. Les secondes puis les minutes passent et finalement pas de nouvelles. Sur le trajet retour, elle ne cesse de penser à son geste et à cette nouvelle situation. Elle est mal, honteuse. Elle retrouve son homme, l'embrasse à peine et se montre particulièrement distante de lui.
Dans la soirée, un nouveau message lui parvient : "Tu vois qu'avec un peu d'envie, tu es capable de faire ce qu'on te demande. Tu n'as pas à t'inquiéter pour demain. Tout ce que tu dois faire est de porter ta robe bleue. N'oublie pas que nous saurons te punir si tu ne le fais pas." Elle se sent mal, culpabilise vis-à-vis de son homme. Elle a envie de lui en parler mais comment va-t-il réagir ?
Elle finit par se coucher mais ne trouve pas le sommeil. Au cours de la nuit, elle sent la main de son homme qui lui caresse le ventre puis petit à petit qui descend vers son entrejambe. Elle n'a pas envie de ça, n'a pas envie de se sentir hypocrite et surtout n'a pas envie de sexe dans la situation dans laquelle elle se trouve. Elle le remballe sèchement.