Mettre le pied à l'eau.
Récit érotique écrit par Grimsley [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 22-10-2019 dans la catégorie Plus on est
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Mettre le pied à l'eau.
Ça y est! Nous avons décidé de faire un grand saut. Après de longues soirées à délibérer, à discuter de ce qui nous excite, à voir comment on pourrait étendre nos pratiques sexuelles, nous avons décidé de vivre une petite aventure ce soir.
Pendant cette escapade dans une hôtel du centre-ville, nous allons pousser nos limites. Toi, d'abord, en te laissant désirer, flirtant avec des parfaits inconnus. Moi ensuite, en te regardant au travers de la lunette du désir. Comment réagiras-tu à une douce approche, un toucher surprenant ou encore une invitation indécente. Est-ce que la jalousie montera en moi alors que tu te laisseras séduire, ou aurais-je simplement le plaisir de te regarder, saisie par le moment?
Notre plan est simple. Néophyte en la matière, et sachant peu à quoi s'attendre, nous avons opté pour une approche sans complications. Je me présente à une table seule dans le lounge de l'hôtel afin de siroter discrètement un cocktail de fin de soirée, à l'ombre de la scène à venir. Je t'ai laissé à la chambre d'hôtel, afin que tu puisses te préparer, et même me surprendre de tes habits. Si tu ne descends pas dans les 30 prochaine minutes, cela signifiera que le jeu est annulé et que je dois remonter à la chambre. La serveuse me dépose un old fashioned, que je sirote pour calmer la nervosité qui viennent de mon anticipations. Les minutes sont longues. J'ai l'impression d'attendre des heures à chercher ton apparition. D'autres viennent et partent, mais c'est toi que je veux.
Au bout de 25 minutes, tu fais ton entrée, apparaissant sur la scène comme une scintillante comète. Tu portes robe violette en avec un dos en V, exposant une bonne chair. Tes cheveux sont ondulés et couronnes ton visage accentués de petites touches de maquillage. Tu marche directement vers le bar avec des talons qui accentue le mouvement de tes fesses et ponctue chacun de tes pas délibérés. Tu t'y installes entre deux hommes qui sirotent tranquillement leur verre. Tu t’adresses au barman pour avoir un verre de fin blanc. Ton regard étant détourné, tu es insensible à l'attention des deux hommes sur toi est d'une évidence même pour un observateur en retrait. Le premier, d'une trentaine d'année, fixe ton dos de son un visage aminci, coiffée de cheveux blonds très courts. Ajustant nerveusement les manches de sa chemise, il soulève tranquillement son regard pour te dévisager. Tu tournes ta tête vers lui en recevant ton verre, et tu lui fait un petit sourire avant de retourner ton attention à ton verre.
Le second est, quoique vêtu d'un élégant habit marine, est d'apparence beaucoup plus détendu. D'environ 45 ans, il possède des traits distinctivement méditerranéen: teint foncés, cheveux noir ondulants, yeux bruns perçants. Il ne te glisse qu'un bref regard du coin de l'oeil alors qu'il prend une gorgée de son whiskey, hoche les tête et laisse dessiner un petit sourire discret, qu'il semble adresser à l'univers. Environ 5'10" et avec des épaules costaudes, il tient son verre de ses mains larges et tient à l'écart, ne voulant pas créer d'inconfort.. De ma position, je constate que chaque fois qu'il te glisse un regard, celui-ci est davantage intentionné. Son corps se tourne graduellement vers toi, mais ces changement sont si minime qu'ils ne sont difficilement perceptible pour quiconque n'y portant pas autant d'attention que la mienne. Avec une patience de chat, il semble attendre le bon moment pour t'approcher.
Toujours installée au bar, tu adresses des regards à ton entourage. Tout d'abord le sympathique mais discret barman, ensuite les deux hommes autour de toi, mais aussi à la salle en générale. Tu portes ta main à ton oreille droite. C'est le symbole que nous avons convenu pour me demander discrètement si je suis toujours à l'aise. Je me dois de répondre de même si tout va bien, ou soulever ma main de l'autre côté si je préfère qu'on se retire. À l'instant, où je te vois, ravissante, la question ne se pose même pas. Tu es belle, à ton aise, et tous ces années à fantasmer que tu te fasses caresser sous mes yeux viennent à se matérialiser dans un vision concrète. J'aimerais tant que tu te laisses séduire, par tes deux voisins si il le faut, et que tu t'abandonnes à ce jeu, au plaisir. Je te signale un feu vert. Ce n'est qu'après m'avoir quitté du regard, te retournant vers le barman que tu acquiesces ma réponse d'un sourire fendu.
L'homme au cheveux blonds à quitté. Vous avez eue une brève conversation, ou jamais il n'a cessé paraître nerveux. Après dix minutes de ces échanges, de va et vient qui tournent et ne vont nul part, il s'est spontanément retiré. Il a sorti son téléphone, ayant visiblement reçu un texto. Une autre femme est arrivé peu de temps après dans le lounge, l'enlaçant de ses bras, et le traînant vers le lobby de l'hôtel. Le coquin, il attendait sa compagne, mais voulait profiter de ta présence exquise pour avoir un bon moment en attendant. Il aura eu ce qu'il voulait.
Laissée pour ton compte, tu jettes un coup d'oeil à ton verre maintenant vide, une petite déception se dessinant à ton visage. Tu te tournes vers moi, le regard hésitant incertain de la suite. Je hoche la tête et t'offre un sourire discret. Semblant vouloir mettre fin à l'expérience, tu tentes d'attirer l'attention du barman. C'est à ce moment où l'homme méditerranéen s'interpose délicatement pour t'offrir la parole. Je ne peux pas entendre les mots qu'il te prononce, mais la gestuelle ne ment pas. Il t'offre un second breuvage afin que tu lui gardes compagnie plus longtemps. Ayant ton retrait déjà en tête, tu fais signe de décliner un peu, mais il pose sa main sur ton bras doucement, insistant avec un sourire accueillant et un regard d'une douce intensité. Le choc est instantané. Tu rougis, souris d'un air timide et portes ta main à ton oreille droite. La vision des main d'un homme sur toi, propulsé d'un désir de séduction me frappe. Le temps semble figer. Ma respiration devient un peu brisé, s'intensifiant et un fort remous se dessine en moi. Toussant pour attirer ton attention, je monte doucement ma main à mon oreille. Tu as le feu vert.
Votre discussion perdure depuis plusieurs minutes déjà. Alors que je vous observe, le rythme de mon coeur accote la vivacité du moment. Un fond d'anxiété se fait surplomber entièrement par l'excitation de te voir ainsi, rayonnante, séduisante et séduite. Mes doigts son nerveux mais mon attention ne peut être détourné, voulant savourer chaque moment. À chaque fois que l'homme te touche, je sens un éclair qui me parcourt, comme si j'avais moi même été récipiendaire de cette attention. Je palpite, je tremble. Inconsciemment, je porte ma main à mon oreille droite, comme pour te souffler à l'oreille, "Vas-y. Laisse-toi aller. Tu es belle". Votre langage corporel ne dément pas, le tien comme le sien. Vous vivez pleinement dans le moment, et vous vous fixez si intensément que le reste du bar n'existe plus pour vous. Pour moi non plus, d'ailleurs. Tu ne m'as pas jeté le moindre coup d'oeil depuis il y a cela longtemps, mais mon focus ne peut être détourné. Tu rayonnes, vos corps se rapprochent discrètement alors que vos verres se vident tranquillement. Tu lui retournes maintenant ton toucher, posant à l'occasion ta main sur son bras pendant votre vive conversation. À ce moment là une image claire de vos ébats me saisit. Ses grandes mains autour de ta taille, ta poitrine contre la sienne, vos silhouettes nues qui découpent la pénombre. Je me demande si son engin te plaira.
Le visage rêveur, je me fais interrompre dans mes pensée par une voix qui m'est adressée à la fois douce et moqueuse: "Je suis conscient que la dame que vous observez est bien jolie, mais vous gagneriez peut-être à regarder aussi autour de vous." Je sursaute, renversant presque mon verre. Je me retourne vers mon interlocutrice pour me faire accueillir d'un sourire confiant, attentionné. Une femme un peu plus vielle que moi, d'environ 45 ans, grande avec des cheveux blonds court me fixe de ses yeux brun. L'élégance de ses traits capture mon regard, alors qu'elle me salue d'un hochement de tête et d'un bonsoir presque chuchoté. Je lui répond d'une timide salutation, baissant mon visage. Évitant son regard par pure gêne, je me retrouve plutôt à le diriger sur sa généreuse poitrine exposé par le décolleté de sa robe noire. Rougissant intensément en constatant ma maladresse je jette un regarde de ton côté, balbutiant quelque chose d'inintelligible. Mon embarras ne semble bas gêner le moindrement mon hôtesse.
"Je suis consciente que ta charmante épouse a beaucoup de plaisir, et qu'il te plaît énormément de la regarder. Mais tu n'auras jamais le plaisir qu'il te revient si tu n'ouvre pas les yeux davantage."
Choqué par autant de franchise, je me retourne vers mon interlocutrice.
"C'est évident?"
"Plutôt, j'ai l'habitude de voir des gens comme toi ici. Mais tu devrais cligner les yeux à l'occasion. Tu vas finir par avoir mal à la tête. Je m'appelle Adèle."
"Boris", je réponds en tendant la main, lui retournant finalement le regard.
"Enchantée", répond-elle en m'embrassant dans le cou, tout près de l'oreille.
Je fige. En cette soirée ou je voulais tout t'offrir et être témoin de ton désir, je n'avais pas anticipé être moi-même pris pour cible. Ma tête explose et tout autour de moi semble accélérer. Cette soirée devait être tienne. Je ne devais être qu'observateur, et voilà que je te perds de vue. L'excitation est palpable alors que mon sexe s'engorge, inconfortable sous ma ceinture. Cette étrangère me démontre très clairement que ce qu'elle veut, c'est moi. Mes pulsions et désirs n'ont cessé de croître en moi depuis que je t'ai vue apparaître dans ta robe. Et là, je me trouve vulnérable. Mon corps veut crier oui à cette offre d'affection, mais mon coeur se déchire.
Je me tourne vers toi, ne sachant point de quoi j'ai l'air. La prochaine vision me frappe avec un maelstrom d'émotion. L'homme a enlacé son bras autour de ta taille, te susurrant je ne sais quoi à l'oreille. Tu portes ta main gauche à sa poitrine, le gardant à une certaine distance, alors que tu as le regard tourné vers moi la main droite à l'oreille. Tu m'as certainement aperçu avec Adèle, mais j'ignore si la rougeur sur tes joues vient du choc de me voir ainsi, ou de ton propre désir. Nos regards se croisent. De part et d'autre il semble que nous ayons l'impulsion d'aller plus loin, mais une hésitation semble nous avoir saisi de pair. Nous nous regardons, le temps d'une lourde pause. Je prends une respiration profonde. Je te souris, et sans m'entendre, tu peux lire sur mes lèvres un "Je t'aime." sincère. Tu fais mine de la tête pour indiquer vouloir quitter, jetant un coup d'oeil à ton cavalier. Tu baisse les bras, le laissant t'approcher. Je hoche la tête en élevant ma main à l'oreille, sans jamais cesser de te fixer du regard. Tu me réponds: "Je t'aime moi aussi" et bras dessus dessous, tu quittes avec ton nouvel amant.
"Vous êtes absolument croquants!", s'excite Adèle, me ramenant à la réalité de sa présence. "Je vois que tu as terminé ton verre, voudrais-tu monter à la chambre voir ce qui se cache dans mon mini-bar?"
Je fige à nouveau, me tournant vers elle. Il y a une intensité bienveillante dans ses yeux, et je hoche la tête.
"Oui."
Nous prenons l'ascenseur et montons à la chambre, ma tête qui hurle "Qu'est-ce que tu fais là!" à chaque dix pas. Mais la fébrilité du moment me pousse devant. Nous ouvrons la porte sur une suite quasi-identique à la notre. Dès que nous avons franchi le seuil de la porte qui se ferme derrière nous, Adèle me saisi par la chemise et avance pour une baiser langoureux. Tout est si intense, si nouveau. De nouvelles odeurs, un goût différent, des mains qui me caressent autrement. Même l'angle du baiser diffère largement à cause de sa grande taille. Mes sens s'éveillent et sont à l'écoute du prochain moment, avec une faim pour le prochain contact, la prochaine découverte. En même temps, je cherche ta présence. Nous nous sommes embarqués dans cette aventure pour vivre quelque chose ensemble et voilà que nous sommes séparés. Je brise le baiser, et prend un pas derrière, marmonnant une excuse.
Adèle me dévisage, toujours souriante. Son regard aimable reste fixée sur moi alors qu'elle me laisse reprendre mon souffle, mes esprits.
"Vous n'avez jamais fais ça avant? Ça se vois."
Hochant la tête. " On ne pensait jamais que ça irait si bien... et si loin. J'en ai la tête qui tourne."
"On peut arrêter, si tu veux. Mais ce serait bien dommage. Tu pourrais aussi venir t'asseoir avec moi. Je n'irai pas plus loin que ce que tu me demandes. Jaser avec un bel inconnu me paraît aussi une belle façon de clore ma soirée", m'indique-t-elle, pointant le divan de la main.
Je prends une petite pause pour y penser, et je m'assois. Adèle se dirige vers le mini-bar, y sort une petite bouteille de cognac et me regarde d'un air inquisiteur. J'accepte l'offre et c'est dans le silence que j'attends quelle vienne me rejoindre avec deux verres.
"Vous êtes adorables, toi et ton épouse", dit elle pour briser la glace. "Ça se voit que vous avez un énorme respect l'un pour l'autre. Je te sauterais dessus à l'instant, si l'offre était sur la table, mais je comprends ce que tu ressens. J'y suis déjà passé moi aussi."
Dans le silence du moment, je regarde autour de moi, et je prends note du manteau d'homme qui est dans la penderie. Adèle est venue ici accompagnée.
"Il y a longtemps que vous songiez à faire le saut?", poursuit-elle.
"On en discute depuis quelque temps déjà, mais on était jamais trop certain où ça nous mènerait. On voulait faire un petit pas ce soir, mais je crois que le plancher s'est dérobé sous nos pieds." Une gorgée pour me détendre. "Et toi, ça fait longtemps que tu prends les hommes par surprise?"
"Oh... ce n'était nullement par surprise! Je te regardais depuis une bonne demi-heure avant de t'approcher. Tu étais vraiment dans ton petit monde, inconscient de ce qui t'entourait. Je t'aurais fais signe bien plus tôt si tu avais daigné regarder de mon côté." Une petite pause, se souvenant de ma question. "Mon mari et moi nous sommes ouverts à d'autres rencontres il y a une dizaine d'année. Il y a eu des doutes et des accrocs au début, mais maintenant il nous plaît de jouer assez souvent. C'est toujours plaisant de se voir l'un et l'autre. D'habitude on joue ensemble, mais il est occupé ce soir."
"C'est tellement extraterrestre pour moi!" Je regarde Adèle, puis je parcours son corps de mes yeux. Cette femme est tellement délicieuse! Un regard bienveillant et séduisant, une voluptueuse poitrine qui appelle à être caressée, Des rondeurs contre lesquelles on veut se pressé, un parfum dans lequel on veut se perdre. "On n'a jamais convenu de ce qu'on ferait rendu là"
Toc. Toc. Toc. Mon téléphone appelle. "Je crois qu'il est peut-être temps que tu aies une discussion alors."
Je sors le téléphone de mes poches, l'échappant de mes mains tremblotantes. L'indicateur clignote pour m'indiquer la réception d'un message. Je prends une autre gorgée de cognac, puis de déverrouille mon téléphone pour y lire tes missives.
"Boris. Je t'aime. Marcello voudrait qu'on couche ensemble. Qu'est-ce que je fais?"
Je lis la phrase une fois, deux fois, trois fois. Ce sont toujours les même mots. Ma tête hurle que c'est impossible. Une partie de moi veut courir te chercher, te ramener avec moi. L'engorgement qui se noue dans mon sexe trahis d'autre émotions. L'excitation de te savoir prise est palpable, et je suis moi même dans de bien jolis draps. Je réfléchis, mais je sais à quel point le silence peut être terriblement long de ton côté. Je prends un grand respire et je réponds.
"Ton désir et ton plaisir t'appartiennent."
Une interminable pause avant ta réponse.
"C'est oui ou non? J'ai besoin d'une réponse claire, Boris."
Je prends une autre gorgée.
"C'est oui. Faites-vous plaisir. Je t'aime Annabelle, tu est ravissante ce soir."
Je dépose le téléphone, puis Adèle me regarde.
"Et alors?"
Je me rends compte que je n'ai pas démêlé ma situation dans tous cela. Je pense à ton plaisir, mais j'en oublie le mien. Je ricane en hochant la tête.
"Je pense que je ne sais pas dire non."
"Je pense au contraire que tu aimes plutôt dire oui.", me répond Adèle avec franchise. "Veux-tu m'embrasser?". Elle s'approche.
Je m'enlace dans ses bras alors que nos lèvres se rejoignent, le baiser est d'une intensité plus forte encore plus forte que le premier. Son parfum m'enivre complètement alors que ses mains déboutonnent ma chemise. Je la repousse, et je me met à rire. Je me sens tellement vivant. Je me projette sur elle l'agrippant dans une lutte sensuelle alors que nos mains se parcourent arrachant ici et là nos vêtements jusqu'à ce que nos corps soient complètement dénudés.
Ses lèvres sur ma nuque, les miennes sur ses mamelons qui couronnent sa poitrine généreuse. Ses cuisses autours de ma tailles, mes doigts qui se glissent sur sa chatte fourni. Sa langue sur mes couilles, sa mienne sur son clito, gouttant un parfum qui me marquera toujours. Ses lèvres entreouvertes qui marquent son plaisir. Mes gémissements qui ponctuent une délicate attention envers mon sexe dressé. Ses mains qui m'agrippent alors que je la pénètre. Son sexe mouillé qui m'enveloppe complètement. Des cris de jouissance. Ma chaude semence qui remplit son cul.
Tout semble s'être passé si vite. Nous nous retrouvons tous deux couchés sur le dos, entièrement nus. C'était tellement puissant que je ne peux m'empêche d'émettre un rire triomphant. Je me sent si riche. Quel délice. Je babille des exclamations incohérentes. Adèle me regarde affectueusement avec ses yeux qui semblent signaler que je ne peux rien faire de mal.
Je survole la chambre du regard, me demandant comment j'ai pu me retrouver ainsi. Je recule dans ma tête pour voir le chemin que j'ai parcouru. Mes pantalons sur le plancher. Les verres de cognac à moitié vide. Le voyant lumineux qui clignote sur mon téléphone, me ramènant à une sobre réalité.
Je m'étire pour aller cueillir mon téléphone. Un appel manqué, et un message texte que j'appréhende. Je l'ouvre pour y lire un simple: "Je t'aime Boris. Viens me rejoindre dès que tu peux." Mon coeur est déchiré. Est-ce qu'on est allé trop loin? Est-ce qu'on aurait pas dû arrêté comme on avait convenu? Est-ce que je t'ai laissé seule et tu as craquée? Je me sens terrible de penser que j'aie pu te faire de la peine, de la douleur.
Je commence à ramasser mes vêtements, me tournant vers Adèle qui n'a pas cessé de me fixer des yeux. "C'était formidable, Adèle. C'était vraiment délicieux mais je dois y aller."
Adèle se lève du lit, toujours resplendissante. Son corps sinueux marche lentement vers moi alors que je m'habille en vitesse. Elle me saisit la main et m'embrasse chastement sur la joue. "C'était superbe pour moi aussi. Tu es vraiment doué de tes doigts. Mais je comprends que tu dois quitter."
Je ramasse mes choses à toute vitesse et je me dirige vers la sortie sans regarder derrière. J'ouvre la porte et je sors dans le corridor. Je regarde autour, cherchant mes repères pour identifier le chemin vers notre chambre. En tournant la tête j'aperçois qui Marcello qui s'approche de moi. Son veston et sa chevelure bien plus frippé qu'à notre dernière rencontre. Je détourne le regare, mimant d'être vraiment pressé mais je vois sa main qui se tend vers moi.
"Merci monsieur pour cette très agréable soirée. Mon épouse et moi vous en sommes très reconnaissants."
Hébété, je sers la main en retour, sans réponse. Marcello me contourne pour ensuite s'effacer, disparaissant à l'intérieur de la chambre que je viens de quitter. Je n'arrive pas à y croire. Qui croyait chasser s'est retrouvé la proie! Sortant de ma torpeur, je me dirige vers notre chambre d'un pas rapide. J'ai hâte de te revoir.
J'arrive à la chambre et que j'appelle ton nom. Seule l'écoulement de la douche réponds à mes appels. Je tends l'oreille, espérant avoir une indice sur tes états d'âme. Rien. Je me déshabille et je me dirige lentement vers la chambre de bain. Je t'aperçois dans la douche vitrée, nue, absolument aussi belle que je t'aie jamais aimé. J'ouvre la porte et tu sursaute, me remarquant pour la première fois. Je te vois, tu es fébrile et tremblotante. Je t'enveloppe de mes bras et te colle contre moi, sentant ton coeur battre très fort puis ralentir dans la quiétude de mon étreinte. Pendant de longs moment, nous restons ainsi, dans le silence, avec l'eau de la douche qui nous enveloppe de sa chaleur.
Tu lève les yeux vers moi. Tu me regardes. C'est dans le silence qu'on se rejoint à nouveau. Tous deux un peu coupable d'avoir eu tant de plaisir. "Je t'aime". J'ignore qui a prononcé ces mots. Ils semblent flotter dans le nuage de vapeur qui nous entoure sans qu'on ait eu à les dire. On est vulnérable, on est nu, mais on est ensemble. Après cette aventure il n'y a à nouveau que nous. Tu es mienne et je suis tien, mais nos plaisirs nous appartiennent. Je t'embrasse le front. On se colle le nez. On s'offre un baiser, incertain de la prochaine escale de ce voyage qu'on vient d'entamer.
Pendant cette escapade dans une hôtel du centre-ville, nous allons pousser nos limites. Toi, d'abord, en te laissant désirer, flirtant avec des parfaits inconnus. Moi ensuite, en te regardant au travers de la lunette du désir. Comment réagiras-tu à une douce approche, un toucher surprenant ou encore une invitation indécente. Est-ce que la jalousie montera en moi alors que tu te laisseras séduire, ou aurais-je simplement le plaisir de te regarder, saisie par le moment?
Notre plan est simple. Néophyte en la matière, et sachant peu à quoi s'attendre, nous avons opté pour une approche sans complications. Je me présente à une table seule dans le lounge de l'hôtel afin de siroter discrètement un cocktail de fin de soirée, à l'ombre de la scène à venir. Je t'ai laissé à la chambre d'hôtel, afin que tu puisses te préparer, et même me surprendre de tes habits. Si tu ne descends pas dans les 30 prochaine minutes, cela signifiera que le jeu est annulé et que je dois remonter à la chambre. La serveuse me dépose un old fashioned, que je sirote pour calmer la nervosité qui viennent de mon anticipations. Les minutes sont longues. J'ai l'impression d'attendre des heures à chercher ton apparition. D'autres viennent et partent, mais c'est toi que je veux.
Au bout de 25 minutes, tu fais ton entrée, apparaissant sur la scène comme une scintillante comète. Tu portes robe violette en avec un dos en V, exposant une bonne chair. Tes cheveux sont ondulés et couronnes ton visage accentués de petites touches de maquillage. Tu marche directement vers le bar avec des talons qui accentue le mouvement de tes fesses et ponctue chacun de tes pas délibérés. Tu t'y installes entre deux hommes qui sirotent tranquillement leur verre. Tu t’adresses au barman pour avoir un verre de fin blanc. Ton regard étant détourné, tu es insensible à l'attention des deux hommes sur toi est d'une évidence même pour un observateur en retrait. Le premier, d'une trentaine d'année, fixe ton dos de son un visage aminci, coiffée de cheveux blonds très courts. Ajustant nerveusement les manches de sa chemise, il soulève tranquillement son regard pour te dévisager. Tu tournes ta tête vers lui en recevant ton verre, et tu lui fait un petit sourire avant de retourner ton attention à ton verre.
Le second est, quoique vêtu d'un élégant habit marine, est d'apparence beaucoup plus détendu. D'environ 45 ans, il possède des traits distinctivement méditerranéen: teint foncés, cheveux noir ondulants, yeux bruns perçants. Il ne te glisse qu'un bref regard du coin de l'oeil alors qu'il prend une gorgée de son whiskey, hoche les tête et laisse dessiner un petit sourire discret, qu'il semble adresser à l'univers. Environ 5'10" et avec des épaules costaudes, il tient son verre de ses mains larges et tient à l'écart, ne voulant pas créer d'inconfort.. De ma position, je constate que chaque fois qu'il te glisse un regard, celui-ci est davantage intentionné. Son corps se tourne graduellement vers toi, mais ces changement sont si minime qu'ils ne sont difficilement perceptible pour quiconque n'y portant pas autant d'attention que la mienne. Avec une patience de chat, il semble attendre le bon moment pour t'approcher.
Toujours installée au bar, tu adresses des regards à ton entourage. Tout d'abord le sympathique mais discret barman, ensuite les deux hommes autour de toi, mais aussi à la salle en générale. Tu portes ta main à ton oreille droite. C'est le symbole que nous avons convenu pour me demander discrètement si je suis toujours à l'aise. Je me dois de répondre de même si tout va bien, ou soulever ma main de l'autre côté si je préfère qu'on se retire. À l'instant, où je te vois, ravissante, la question ne se pose même pas. Tu es belle, à ton aise, et tous ces années à fantasmer que tu te fasses caresser sous mes yeux viennent à se matérialiser dans un vision concrète. J'aimerais tant que tu te laisses séduire, par tes deux voisins si il le faut, et que tu t'abandonnes à ce jeu, au plaisir. Je te signale un feu vert. Ce n'est qu'après m'avoir quitté du regard, te retournant vers le barman que tu acquiesces ma réponse d'un sourire fendu.
L'homme au cheveux blonds à quitté. Vous avez eue une brève conversation, ou jamais il n'a cessé paraître nerveux. Après dix minutes de ces échanges, de va et vient qui tournent et ne vont nul part, il s'est spontanément retiré. Il a sorti son téléphone, ayant visiblement reçu un texto. Une autre femme est arrivé peu de temps après dans le lounge, l'enlaçant de ses bras, et le traînant vers le lobby de l'hôtel. Le coquin, il attendait sa compagne, mais voulait profiter de ta présence exquise pour avoir un bon moment en attendant. Il aura eu ce qu'il voulait.
Laissée pour ton compte, tu jettes un coup d'oeil à ton verre maintenant vide, une petite déception se dessinant à ton visage. Tu te tournes vers moi, le regard hésitant incertain de la suite. Je hoche la tête et t'offre un sourire discret. Semblant vouloir mettre fin à l'expérience, tu tentes d'attirer l'attention du barman. C'est à ce moment où l'homme méditerranéen s'interpose délicatement pour t'offrir la parole. Je ne peux pas entendre les mots qu'il te prononce, mais la gestuelle ne ment pas. Il t'offre un second breuvage afin que tu lui gardes compagnie plus longtemps. Ayant ton retrait déjà en tête, tu fais signe de décliner un peu, mais il pose sa main sur ton bras doucement, insistant avec un sourire accueillant et un regard d'une douce intensité. Le choc est instantané. Tu rougis, souris d'un air timide et portes ta main à ton oreille droite. La vision des main d'un homme sur toi, propulsé d'un désir de séduction me frappe. Le temps semble figer. Ma respiration devient un peu brisé, s'intensifiant et un fort remous se dessine en moi. Toussant pour attirer ton attention, je monte doucement ma main à mon oreille. Tu as le feu vert.
Votre discussion perdure depuis plusieurs minutes déjà. Alors que je vous observe, le rythme de mon coeur accote la vivacité du moment. Un fond d'anxiété se fait surplomber entièrement par l'excitation de te voir ainsi, rayonnante, séduisante et séduite. Mes doigts son nerveux mais mon attention ne peut être détourné, voulant savourer chaque moment. À chaque fois que l'homme te touche, je sens un éclair qui me parcourt, comme si j'avais moi même été récipiendaire de cette attention. Je palpite, je tremble. Inconsciemment, je porte ma main à mon oreille droite, comme pour te souffler à l'oreille, "Vas-y. Laisse-toi aller. Tu es belle". Votre langage corporel ne dément pas, le tien comme le sien. Vous vivez pleinement dans le moment, et vous vous fixez si intensément que le reste du bar n'existe plus pour vous. Pour moi non plus, d'ailleurs. Tu ne m'as pas jeté le moindre coup d'oeil depuis il y a cela longtemps, mais mon focus ne peut être détourné. Tu rayonnes, vos corps se rapprochent discrètement alors que vos verres se vident tranquillement. Tu lui retournes maintenant ton toucher, posant à l'occasion ta main sur son bras pendant votre vive conversation. À ce moment là une image claire de vos ébats me saisit. Ses grandes mains autour de ta taille, ta poitrine contre la sienne, vos silhouettes nues qui découpent la pénombre. Je me demande si son engin te plaira.
Le visage rêveur, je me fais interrompre dans mes pensée par une voix qui m'est adressée à la fois douce et moqueuse: "Je suis conscient que la dame que vous observez est bien jolie, mais vous gagneriez peut-être à regarder aussi autour de vous." Je sursaute, renversant presque mon verre. Je me retourne vers mon interlocutrice pour me faire accueillir d'un sourire confiant, attentionné. Une femme un peu plus vielle que moi, d'environ 45 ans, grande avec des cheveux blonds court me fixe de ses yeux brun. L'élégance de ses traits capture mon regard, alors qu'elle me salue d'un hochement de tête et d'un bonsoir presque chuchoté. Je lui répond d'une timide salutation, baissant mon visage. Évitant son regard par pure gêne, je me retrouve plutôt à le diriger sur sa généreuse poitrine exposé par le décolleté de sa robe noire. Rougissant intensément en constatant ma maladresse je jette un regarde de ton côté, balbutiant quelque chose d'inintelligible. Mon embarras ne semble bas gêner le moindrement mon hôtesse.
"Je suis consciente que ta charmante épouse a beaucoup de plaisir, et qu'il te plaît énormément de la regarder. Mais tu n'auras jamais le plaisir qu'il te revient si tu n'ouvre pas les yeux davantage."
Choqué par autant de franchise, je me retourne vers mon interlocutrice.
"C'est évident?"
"Plutôt, j'ai l'habitude de voir des gens comme toi ici. Mais tu devrais cligner les yeux à l'occasion. Tu vas finir par avoir mal à la tête. Je m'appelle Adèle."
"Boris", je réponds en tendant la main, lui retournant finalement le regard.
"Enchantée", répond-elle en m'embrassant dans le cou, tout près de l'oreille.
Je fige. En cette soirée ou je voulais tout t'offrir et être témoin de ton désir, je n'avais pas anticipé être moi-même pris pour cible. Ma tête explose et tout autour de moi semble accélérer. Cette soirée devait être tienne. Je ne devais être qu'observateur, et voilà que je te perds de vue. L'excitation est palpable alors que mon sexe s'engorge, inconfortable sous ma ceinture. Cette étrangère me démontre très clairement que ce qu'elle veut, c'est moi. Mes pulsions et désirs n'ont cessé de croître en moi depuis que je t'ai vue apparaître dans ta robe. Et là, je me trouve vulnérable. Mon corps veut crier oui à cette offre d'affection, mais mon coeur se déchire.
Je me tourne vers toi, ne sachant point de quoi j'ai l'air. La prochaine vision me frappe avec un maelstrom d'émotion. L'homme a enlacé son bras autour de ta taille, te susurrant je ne sais quoi à l'oreille. Tu portes ta main gauche à sa poitrine, le gardant à une certaine distance, alors que tu as le regard tourné vers moi la main droite à l'oreille. Tu m'as certainement aperçu avec Adèle, mais j'ignore si la rougeur sur tes joues vient du choc de me voir ainsi, ou de ton propre désir. Nos regards se croisent. De part et d'autre il semble que nous ayons l'impulsion d'aller plus loin, mais une hésitation semble nous avoir saisi de pair. Nous nous regardons, le temps d'une lourde pause. Je prends une respiration profonde. Je te souris, et sans m'entendre, tu peux lire sur mes lèvres un "Je t'aime." sincère. Tu fais mine de la tête pour indiquer vouloir quitter, jetant un coup d'oeil à ton cavalier. Tu baisse les bras, le laissant t'approcher. Je hoche la tête en élevant ma main à l'oreille, sans jamais cesser de te fixer du regard. Tu me réponds: "Je t'aime moi aussi" et bras dessus dessous, tu quittes avec ton nouvel amant.
"Vous êtes absolument croquants!", s'excite Adèle, me ramenant à la réalité de sa présence. "Je vois que tu as terminé ton verre, voudrais-tu monter à la chambre voir ce qui se cache dans mon mini-bar?"
Je fige à nouveau, me tournant vers elle. Il y a une intensité bienveillante dans ses yeux, et je hoche la tête.
"Oui."
Nous prenons l'ascenseur et montons à la chambre, ma tête qui hurle "Qu'est-ce que tu fais là!" à chaque dix pas. Mais la fébrilité du moment me pousse devant. Nous ouvrons la porte sur une suite quasi-identique à la notre. Dès que nous avons franchi le seuil de la porte qui se ferme derrière nous, Adèle me saisi par la chemise et avance pour une baiser langoureux. Tout est si intense, si nouveau. De nouvelles odeurs, un goût différent, des mains qui me caressent autrement. Même l'angle du baiser diffère largement à cause de sa grande taille. Mes sens s'éveillent et sont à l'écoute du prochain moment, avec une faim pour le prochain contact, la prochaine découverte. En même temps, je cherche ta présence. Nous nous sommes embarqués dans cette aventure pour vivre quelque chose ensemble et voilà que nous sommes séparés. Je brise le baiser, et prend un pas derrière, marmonnant une excuse.
Adèle me dévisage, toujours souriante. Son regard aimable reste fixée sur moi alors qu'elle me laisse reprendre mon souffle, mes esprits.
"Vous n'avez jamais fais ça avant? Ça se vois."
Hochant la tête. " On ne pensait jamais que ça irait si bien... et si loin. J'en ai la tête qui tourne."
"On peut arrêter, si tu veux. Mais ce serait bien dommage. Tu pourrais aussi venir t'asseoir avec moi. Je n'irai pas plus loin que ce que tu me demandes. Jaser avec un bel inconnu me paraît aussi une belle façon de clore ma soirée", m'indique-t-elle, pointant le divan de la main.
Je prends une petite pause pour y penser, et je m'assois. Adèle se dirige vers le mini-bar, y sort une petite bouteille de cognac et me regarde d'un air inquisiteur. J'accepte l'offre et c'est dans le silence que j'attends quelle vienne me rejoindre avec deux verres.
"Vous êtes adorables, toi et ton épouse", dit elle pour briser la glace. "Ça se voit que vous avez un énorme respect l'un pour l'autre. Je te sauterais dessus à l'instant, si l'offre était sur la table, mais je comprends ce que tu ressens. J'y suis déjà passé moi aussi."
Dans le silence du moment, je regarde autour de moi, et je prends note du manteau d'homme qui est dans la penderie. Adèle est venue ici accompagnée.
"Il y a longtemps que vous songiez à faire le saut?", poursuit-elle.
"On en discute depuis quelque temps déjà, mais on était jamais trop certain où ça nous mènerait. On voulait faire un petit pas ce soir, mais je crois que le plancher s'est dérobé sous nos pieds." Une gorgée pour me détendre. "Et toi, ça fait longtemps que tu prends les hommes par surprise?"
"Oh... ce n'était nullement par surprise! Je te regardais depuis une bonne demi-heure avant de t'approcher. Tu étais vraiment dans ton petit monde, inconscient de ce qui t'entourait. Je t'aurais fais signe bien plus tôt si tu avais daigné regarder de mon côté." Une petite pause, se souvenant de ma question. "Mon mari et moi nous sommes ouverts à d'autres rencontres il y a une dizaine d'année. Il y a eu des doutes et des accrocs au début, mais maintenant il nous plaît de jouer assez souvent. C'est toujours plaisant de se voir l'un et l'autre. D'habitude on joue ensemble, mais il est occupé ce soir."
"C'est tellement extraterrestre pour moi!" Je regarde Adèle, puis je parcours son corps de mes yeux. Cette femme est tellement délicieuse! Un regard bienveillant et séduisant, une voluptueuse poitrine qui appelle à être caressée, Des rondeurs contre lesquelles on veut se pressé, un parfum dans lequel on veut se perdre. "On n'a jamais convenu de ce qu'on ferait rendu là"
Toc. Toc. Toc. Mon téléphone appelle. "Je crois qu'il est peut-être temps que tu aies une discussion alors."
Je sors le téléphone de mes poches, l'échappant de mes mains tremblotantes. L'indicateur clignote pour m'indiquer la réception d'un message. Je prends une autre gorgée de cognac, puis de déverrouille mon téléphone pour y lire tes missives.
"Boris. Je t'aime. Marcello voudrait qu'on couche ensemble. Qu'est-ce que je fais?"
Je lis la phrase une fois, deux fois, trois fois. Ce sont toujours les même mots. Ma tête hurle que c'est impossible. Une partie de moi veut courir te chercher, te ramener avec moi. L'engorgement qui se noue dans mon sexe trahis d'autre émotions. L'excitation de te savoir prise est palpable, et je suis moi même dans de bien jolis draps. Je réfléchis, mais je sais à quel point le silence peut être terriblement long de ton côté. Je prends un grand respire et je réponds.
"Ton désir et ton plaisir t'appartiennent."
Une interminable pause avant ta réponse.
"C'est oui ou non? J'ai besoin d'une réponse claire, Boris."
Je prends une autre gorgée.
"C'est oui. Faites-vous plaisir. Je t'aime Annabelle, tu est ravissante ce soir."
Je dépose le téléphone, puis Adèle me regarde.
"Et alors?"
Je me rends compte que je n'ai pas démêlé ma situation dans tous cela. Je pense à ton plaisir, mais j'en oublie le mien. Je ricane en hochant la tête.
"Je pense que je ne sais pas dire non."
"Je pense au contraire que tu aimes plutôt dire oui.", me répond Adèle avec franchise. "Veux-tu m'embrasser?". Elle s'approche.
Je m'enlace dans ses bras alors que nos lèvres se rejoignent, le baiser est d'une intensité plus forte encore plus forte que le premier. Son parfum m'enivre complètement alors que ses mains déboutonnent ma chemise. Je la repousse, et je me met à rire. Je me sens tellement vivant. Je me projette sur elle l'agrippant dans une lutte sensuelle alors que nos mains se parcourent arrachant ici et là nos vêtements jusqu'à ce que nos corps soient complètement dénudés.
Ses lèvres sur ma nuque, les miennes sur ses mamelons qui couronnent sa poitrine généreuse. Ses cuisses autours de ma tailles, mes doigts qui se glissent sur sa chatte fourni. Sa langue sur mes couilles, sa mienne sur son clito, gouttant un parfum qui me marquera toujours. Ses lèvres entreouvertes qui marquent son plaisir. Mes gémissements qui ponctuent une délicate attention envers mon sexe dressé. Ses mains qui m'agrippent alors que je la pénètre. Son sexe mouillé qui m'enveloppe complètement. Des cris de jouissance. Ma chaude semence qui remplit son cul.
Tout semble s'être passé si vite. Nous nous retrouvons tous deux couchés sur le dos, entièrement nus. C'était tellement puissant que je ne peux m'empêche d'émettre un rire triomphant. Je me sent si riche. Quel délice. Je babille des exclamations incohérentes. Adèle me regarde affectueusement avec ses yeux qui semblent signaler que je ne peux rien faire de mal.
Je survole la chambre du regard, me demandant comment j'ai pu me retrouver ainsi. Je recule dans ma tête pour voir le chemin que j'ai parcouru. Mes pantalons sur le plancher. Les verres de cognac à moitié vide. Le voyant lumineux qui clignote sur mon téléphone, me ramènant à une sobre réalité.
Je m'étire pour aller cueillir mon téléphone. Un appel manqué, et un message texte que j'appréhende. Je l'ouvre pour y lire un simple: "Je t'aime Boris. Viens me rejoindre dès que tu peux." Mon coeur est déchiré. Est-ce qu'on est allé trop loin? Est-ce qu'on aurait pas dû arrêté comme on avait convenu? Est-ce que je t'ai laissé seule et tu as craquée? Je me sens terrible de penser que j'aie pu te faire de la peine, de la douleur.
Je commence à ramasser mes vêtements, me tournant vers Adèle qui n'a pas cessé de me fixer des yeux. "C'était formidable, Adèle. C'était vraiment délicieux mais je dois y aller."
Adèle se lève du lit, toujours resplendissante. Son corps sinueux marche lentement vers moi alors que je m'habille en vitesse. Elle me saisit la main et m'embrasse chastement sur la joue. "C'était superbe pour moi aussi. Tu es vraiment doué de tes doigts. Mais je comprends que tu dois quitter."
Je ramasse mes choses à toute vitesse et je me dirige vers la sortie sans regarder derrière. J'ouvre la porte et je sors dans le corridor. Je regarde autour, cherchant mes repères pour identifier le chemin vers notre chambre. En tournant la tête j'aperçois qui Marcello qui s'approche de moi. Son veston et sa chevelure bien plus frippé qu'à notre dernière rencontre. Je détourne le regare, mimant d'être vraiment pressé mais je vois sa main qui se tend vers moi.
"Merci monsieur pour cette très agréable soirée. Mon épouse et moi vous en sommes très reconnaissants."
Hébété, je sers la main en retour, sans réponse. Marcello me contourne pour ensuite s'effacer, disparaissant à l'intérieur de la chambre que je viens de quitter. Je n'arrive pas à y croire. Qui croyait chasser s'est retrouvé la proie! Sortant de ma torpeur, je me dirige vers notre chambre d'un pas rapide. J'ai hâte de te revoir.
J'arrive à la chambre et que j'appelle ton nom. Seule l'écoulement de la douche réponds à mes appels. Je tends l'oreille, espérant avoir une indice sur tes états d'âme. Rien. Je me déshabille et je me dirige lentement vers la chambre de bain. Je t'aperçois dans la douche vitrée, nue, absolument aussi belle que je t'aie jamais aimé. J'ouvre la porte et tu sursaute, me remarquant pour la première fois. Je te vois, tu es fébrile et tremblotante. Je t'enveloppe de mes bras et te colle contre moi, sentant ton coeur battre très fort puis ralentir dans la quiétude de mon étreinte. Pendant de longs moment, nous restons ainsi, dans le silence, avec l'eau de la douche qui nous enveloppe de sa chaleur.
Tu lève les yeux vers moi. Tu me regardes. C'est dans le silence qu'on se rejoint à nouveau. Tous deux un peu coupable d'avoir eu tant de plaisir. "Je t'aime". J'ignore qui a prononcé ces mots. Ils semblent flotter dans le nuage de vapeur qui nous entoure sans qu'on ait eu à les dire. On est vulnérable, on est nu, mais on est ensemble. Après cette aventure il n'y a à nouveau que nous. Tu es mienne et je suis tien, mais nos plaisirs nous appartiennent. Je t'embrasse le front. On se colle le nez. On s'offre un baiser, incertain de la prochaine escale de ce voyage qu'on vient d'entamer.
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2 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Très belle écriture. L' érotisme est palpable. Bravo pour le scénario.
Tres bien j'ai beaucoup aimé lire votre aventure ayant nous même vécu une situation similaire
j'espère une suite à cette découverte du monde libertin
j'espère une suite à cette découverte du monde libertin