Se découvrir (2)
Récit érotique écrit par Stefi [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 10-03-2021 dans la catégorie En solitaire
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Se découvrir (2)
J’ai donc fait mes emplettes au supermarché à une encablure de métro pour le week-end. Je revenais dans mon autre magasin, y entrais et tentais cette fois-ci de trouver ce qui pourrait satisfaire mon envie solitaire.
J’hésitais longuement entre un œuf vibrant et un rabbit, présenté comme l’ultime machine à plaisir, lorsque je me suis remémoré ma matinée. J’avais dépassé la simple caresse de mon clitoris connue en OPEX, j’avais aimé mes doigts au plus profond de moi.
J’ai choisi le rabbit pour satisfaire mon envie de pénétration.
Au moment de régler mon achat, l’inconnue qui m’avait contrainte à quitter les lieux est subitement apparue à côté de la caisse. « J’espère que ce n’est pas votre premier achat » dit-elle. Je me suis sentie à nouveau perdue, pas à ma place et bien sûr, rouge pivoine.
Moi qui ne connaissais pas le trouble dans mon métier, là j’avais l’impression d’être une gamine prise en faute. Prise au dépourvu, je lui ai répondu « si » et je me suis dirigée vers la sortie d’un pas rapide.
Fait incroyable, elle m’a suivie ! Et m’a rattrapée à la porte en me disant que j’allais découvrir un plaisir complet et qu’elle avait juste oublié un « plug » en début d’après-midi.
J’étais plus que gênée, je ne savais pas ce qu’était un « plug » et ne voulait pas le savoir. Je n’attendais qu’une chose, rentrer chez moi avec mes courses pour peut-être essayer mon jouet et surtout préparer mon diner.
Cette conversation, si tant est que l’on puisse qualifier de conversation les quelques mots échangés, m’incitaient plus à penser à mon diner qu’à une quelconque séance de sexe solitaire. Elle m’avait totalement gelée et je pensais que le jouet resterait bien longtemps dans son emballage.
Visiblement, mes plans allaient être bouleversés car cette femme continuait à me parler devant le magasin. Elle évoquait les vertus et défauts des jouets qu’elle avait acheté sans que je sois capable de comprendre de quoi elle parlait.
Au bout de quelques minutes, elle m’a regardé s’est tue et a éclaté de rire. C’est presque miséricordieux que ces yeux se sont posés sur moi et qu’elle m’a dit «mes propos vous gênent ? »« Oui, ce n’est pas dans mes habitudes, pas plus que de fréquenter ce type de lieux» ai-je répondu.
« Mais vous sortez d’un supermarché à plaisir, que pensiez-vous y trouver ? »Evidemment, je suis gourde, j’aurai du faire tout ça par internet. Effectivement, que m’attendais-je à trouver ? J’en étais quitte pour la honte. Vraiment, je n’avais plus les codes de la société civile, j’aurai du me contenter de mes week-end travaux en attendant de me réhabituer.
Et cette femme qui semblait se moquer ouvertement de moi alors que j’avais largement l’âge de raison, que je servais mon pays et qu’une seule fois j’avais laissé mon corps prendre le contrôle sur mon cerveau. Je n’en voulais qu’à moi.
In petto, j’étais furieuse contre moi et c’est sans état d’âme que j’ai tourné le dos à ce magasin pour aller vers la bouche de métro.
Las, c’était sans compter sur la cliente du magasin. Elle a attrapé mon bras juste au-dessus du coude. « Arrêtez, il n’y a pas de honte à avoir. Je vois votre alliance, c’est normal de pimenter sa vie sexuelle avec son mari ».
Tout est remonté d’un seul coup, je me suis effondrée sur le trottoir, en proie à des larmes qu’il m’avait semblé avoir épuisées.
Et puis il y a la nature humaine. Elle m’avait vu au bord du ridicule, s’était esclaffée de ma naïveté et là, étonnamment, me dit « je m’appelle Claire, je vais appeler les secours ».
« Non, pas la peine, ça va aller, il faut juste que je rejoigne le métro » lui répondis-je entre deux sanglots. J’étais pliée en deux avec mes sacs de courses, hoquetant pour trouver de l’air, les larmes qui coulaient le long de mes joues. Pitoyable !
Loin de s’en laisser compter, Claire, puisque c’était son prénom, m’a relevée, a pris mon sac de courses et a hélé un taxi. Celui-ci, en toute illégalité, s’est pourtant arrêté et nous sommes montées.
A sa question « où », j’ai répondu « place Etienne Pernet »Mon immeuble donne presque sur la place, près de l’église. Le taxi nous a déposé et, presque remise, j’ai sorti mes clés tendant la main à celle qui m’avait été secourable aujourd’hui.
Visiblement, Claire ne concevait pas les choses ainsi : elle a pris mes clés, a demandé mon étage et m’a fait monter dans l’ascenseur avec mon bardas.
J’avoue avoir lâcher prise. Dans les rares périodes où nous étions réunis, c’était mon mari qui prenait les choses en main au quotidien aussi simplement que quoi préparer pour les repas, quels diners accepter chez nos amis ou encore où aller se balader.
De sentir quelqu’un d’autre prendre le relais m’a encore plus déconcertée. Il fallait que je reprenne l’initiative. Ce que j’ai fait une fois la porte de l’appartement ouverte. J’ai dit à Claire de partir, elle m’a lancé un sourire en coin, m’a laissé passer et est sortie.
Je me suis écroulée sur le canapé, en larmes, tentant de me remémorer l’image de mon mari, son odeur, son corps. Au bout de plusieurs minutes, j’ai rangé les provisions dans le réfrigérateur, sauf le jouet qui était oublié sur une étagère de la cuisine, toute émotion évacuée. Il était 17 heures.
Un bain salutaire me semblait la meilleure option. Je me suis déshabillée pendant que l’eau coulait. C’était une des raisons pour lesquelles j’avais choisi cet appartement : certes ce n’était qu’un deux pièces mais il avait une baignoire.
L’eau coulait, j’attendais avec impatience que la baignoire soit pleine, j’étais nue, vêtue de mon seul peignoir et les souvenirs de ce matin commençaient à affleurer.
Qu’est-ce qui m’arrivait ? Est-ce que dès que je manquais d’occupations je serai assaillie d’envies sexuelles ? Ce n’était pas envisageable, au moins de mon point de vue. Me caresser, je l’admettais mais être prise de ce genre de désir, mon éducation se révoltait. Et pourtant, j’avais été acheté un sex-toy le jour même. Certes, il était resté dans son emballage.
Il était néanmoins évident que je ne pouvais ignorer l’humidité qui flattait mon entre-jambe et le bain n’y était pour rien. Je me suis procuré un petite plaisir rapide, insatisfaisant.
Je me suis résolue à me faire une salade et aller me coucher avec le livre que j’avais commencé. Le sommeil m’a emporté et, si j’ai rêvé, je n’en ai pas souvenir.
Le soleil dominical pointait ses rayons quand je me suis rendue compte que j’étais reposée. Une petite marche serait la bienvenue et mes pas m’ont conduit vers la rue de Brancion, direction le boulevard Levebvre.
A l’angle de la rue des Morillons, je croise la femme du magasin d’hier. Je rougis même si elle ne me voit pas, occupée par son chemin. Elle tourne la tête un instant et m’aperçoit. J’ai envie de disparaitre, elle habite le même quartier que moi et sait que j’ai acheté un jouet sexuel.
Je veux fuir. Elle se détourne et se dirige vers moi.
« Bonjour, vous vous souvenez de moi, je suis Claire et je vous ai raccompagnée chez vous hier »« oui, merci encore, je suis désolée de vous avoir inquiétée »« Ce n’est rien, l’essentiel est que vous soyez en forme, vous avez pu l’essayer » me glisse-t-elle sur le ton de la confidence.
« Quoi donc ? »« Ben le rabbit »Re-pivoine « non, je n’avais pas la tête à ça »
J’hésitais longuement entre un œuf vibrant et un rabbit, présenté comme l’ultime machine à plaisir, lorsque je me suis remémoré ma matinée. J’avais dépassé la simple caresse de mon clitoris connue en OPEX, j’avais aimé mes doigts au plus profond de moi.
J’ai choisi le rabbit pour satisfaire mon envie de pénétration.
Au moment de régler mon achat, l’inconnue qui m’avait contrainte à quitter les lieux est subitement apparue à côté de la caisse. « J’espère que ce n’est pas votre premier achat » dit-elle. Je me suis sentie à nouveau perdue, pas à ma place et bien sûr, rouge pivoine.
Moi qui ne connaissais pas le trouble dans mon métier, là j’avais l’impression d’être une gamine prise en faute. Prise au dépourvu, je lui ai répondu « si » et je me suis dirigée vers la sortie d’un pas rapide.
Fait incroyable, elle m’a suivie ! Et m’a rattrapée à la porte en me disant que j’allais découvrir un plaisir complet et qu’elle avait juste oublié un « plug » en début d’après-midi.
J’étais plus que gênée, je ne savais pas ce qu’était un « plug » et ne voulait pas le savoir. Je n’attendais qu’une chose, rentrer chez moi avec mes courses pour peut-être essayer mon jouet et surtout préparer mon diner.
Cette conversation, si tant est que l’on puisse qualifier de conversation les quelques mots échangés, m’incitaient plus à penser à mon diner qu’à une quelconque séance de sexe solitaire. Elle m’avait totalement gelée et je pensais que le jouet resterait bien longtemps dans son emballage.
Visiblement, mes plans allaient être bouleversés car cette femme continuait à me parler devant le magasin. Elle évoquait les vertus et défauts des jouets qu’elle avait acheté sans que je sois capable de comprendre de quoi elle parlait.
Au bout de quelques minutes, elle m’a regardé s’est tue et a éclaté de rire. C’est presque miséricordieux que ces yeux se sont posés sur moi et qu’elle m’a dit «mes propos vous gênent ? »« Oui, ce n’est pas dans mes habitudes, pas plus que de fréquenter ce type de lieux» ai-je répondu.
« Mais vous sortez d’un supermarché à plaisir, que pensiez-vous y trouver ? »Evidemment, je suis gourde, j’aurai du faire tout ça par internet. Effectivement, que m’attendais-je à trouver ? J’en étais quitte pour la honte. Vraiment, je n’avais plus les codes de la société civile, j’aurai du me contenter de mes week-end travaux en attendant de me réhabituer.
Et cette femme qui semblait se moquer ouvertement de moi alors que j’avais largement l’âge de raison, que je servais mon pays et qu’une seule fois j’avais laissé mon corps prendre le contrôle sur mon cerveau. Je n’en voulais qu’à moi.
In petto, j’étais furieuse contre moi et c’est sans état d’âme que j’ai tourné le dos à ce magasin pour aller vers la bouche de métro.
Las, c’était sans compter sur la cliente du magasin. Elle a attrapé mon bras juste au-dessus du coude. « Arrêtez, il n’y a pas de honte à avoir. Je vois votre alliance, c’est normal de pimenter sa vie sexuelle avec son mari ».
Tout est remonté d’un seul coup, je me suis effondrée sur le trottoir, en proie à des larmes qu’il m’avait semblé avoir épuisées.
Et puis il y a la nature humaine. Elle m’avait vu au bord du ridicule, s’était esclaffée de ma naïveté et là, étonnamment, me dit « je m’appelle Claire, je vais appeler les secours ».
« Non, pas la peine, ça va aller, il faut juste que je rejoigne le métro » lui répondis-je entre deux sanglots. J’étais pliée en deux avec mes sacs de courses, hoquetant pour trouver de l’air, les larmes qui coulaient le long de mes joues. Pitoyable !
Loin de s’en laisser compter, Claire, puisque c’était son prénom, m’a relevée, a pris mon sac de courses et a hélé un taxi. Celui-ci, en toute illégalité, s’est pourtant arrêté et nous sommes montées.
A sa question « où », j’ai répondu « place Etienne Pernet »Mon immeuble donne presque sur la place, près de l’église. Le taxi nous a déposé et, presque remise, j’ai sorti mes clés tendant la main à celle qui m’avait été secourable aujourd’hui.
Visiblement, Claire ne concevait pas les choses ainsi : elle a pris mes clés, a demandé mon étage et m’a fait monter dans l’ascenseur avec mon bardas.
J’avoue avoir lâcher prise. Dans les rares périodes où nous étions réunis, c’était mon mari qui prenait les choses en main au quotidien aussi simplement que quoi préparer pour les repas, quels diners accepter chez nos amis ou encore où aller se balader.
De sentir quelqu’un d’autre prendre le relais m’a encore plus déconcertée. Il fallait que je reprenne l’initiative. Ce que j’ai fait une fois la porte de l’appartement ouverte. J’ai dit à Claire de partir, elle m’a lancé un sourire en coin, m’a laissé passer et est sortie.
Je me suis écroulée sur le canapé, en larmes, tentant de me remémorer l’image de mon mari, son odeur, son corps. Au bout de plusieurs minutes, j’ai rangé les provisions dans le réfrigérateur, sauf le jouet qui était oublié sur une étagère de la cuisine, toute émotion évacuée. Il était 17 heures.
Un bain salutaire me semblait la meilleure option. Je me suis déshabillée pendant que l’eau coulait. C’était une des raisons pour lesquelles j’avais choisi cet appartement : certes ce n’était qu’un deux pièces mais il avait une baignoire.
L’eau coulait, j’attendais avec impatience que la baignoire soit pleine, j’étais nue, vêtue de mon seul peignoir et les souvenirs de ce matin commençaient à affleurer.
Qu’est-ce qui m’arrivait ? Est-ce que dès que je manquais d’occupations je serai assaillie d’envies sexuelles ? Ce n’était pas envisageable, au moins de mon point de vue. Me caresser, je l’admettais mais être prise de ce genre de désir, mon éducation se révoltait. Et pourtant, j’avais été acheté un sex-toy le jour même. Certes, il était resté dans son emballage.
Il était néanmoins évident que je ne pouvais ignorer l’humidité qui flattait mon entre-jambe et le bain n’y était pour rien. Je me suis procuré un petite plaisir rapide, insatisfaisant.
Je me suis résolue à me faire une salade et aller me coucher avec le livre que j’avais commencé. Le sommeil m’a emporté et, si j’ai rêvé, je n’en ai pas souvenir.
Le soleil dominical pointait ses rayons quand je me suis rendue compte que j’étais reposée. Une petite marche serait la bienvenue et mes pas m’ont conduit vers la rue de Brancion, direction le boulevard Levebvre.
A l’angle de la rue des Morillons, je croise la femme du magasin d’hier. Je rougis même si elle ne me voit pas, occupée par son chemin. Elle tourne la tête un instant et m’aperçoit. J’ai envie de disparaitre, elle habite le même quartier que moi et sait que j’ai acheté un jouet sexuel.
Je veux fuir. Elle se détourne et se dirige vers moi.
« Bonjour, vous vous souvenez de moi, je suis Claire et je vous ai raccompagnée chez vous hier »« oui, merci encore, je suis désolée de vous avoir inquiétée »« Ce n’est rien, l’essentiel est que vous soyez en forme, vous avez pu l’essayer » me glisse-t-elle sur le ton de la confidence.
« Quoi donc ? »« Ben le rabbit »Re-pivoine « non, je n’avais pas la tête à ça »
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