Virtualisation réelle

- Par l'auteur HDS AmantDesSens -
Auteur homme.
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Récit libertin : Virtualisation réelle Histoire érotique Publiée sur HDS le 03-11-2015 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Virtualisation réelle
- Mais qu'est-ce qu'il fait froid ! J'aurais dû lui donner rendez-vous dedans....J'espère qu'elle va arriver !
Le vent glacial ballait la petite place. Il fait déjà nuit ce 21 octobre. Olivier piétine pour se réchauffer.
Tout a commencé il y a 2 semaines. Inscrit depuis plusieurs mois sur un site de rencontres, il venait de recevoir un message d'une jeune femme qui répondait au pseudo de celine59. Malgré le temps, il avait toujours tendance à se précipiter sur sa messagerie pour découvrir qui avait été intrigué par son annonce. Passé quelques échanges, l'excitation retombait assez vite. Parfois, il y avait d'agréables surprises. Mais si aujourd'hui il avait donné rendez-vous à celine59 sur cette petite place en plein froid, c'est qu'à ce jour, il n'avait pas trouvé la perle rare.
Elle avait su piquer sa curiosité. Elle ne s'était pas dévoilée, à tous les sens du terme. Elle n'était pas insensible à son humour. Comme lui, elle aimait la littérature érotique. Elle travaillait dans la finance, mais n'en a pas dit plus. Elle aimait la dentelle, le bon vin. Elle avait son permis moto, mais n'en faisait plus depuis qu'elle avait eu un accident. Mais elle lui avait confié que cela lui manquait terriblement. Quand ils en vinrent à se dévoiler physiquement, Olivier n'hésita pas à envoyer une photo de lui. En retour, il y eut quelques jours de silence. Il pensa qu'il n'était pas à son goût. Cela n'aurait pas été la première fois. Mais il reçut un message qui le rassura. "Tu es super mignon ! J'aurais de la chance si un gars comme toi daignait me rencontrer !". Olivier fut à la fois flatté et inquiet. N'avait-elle pas confiance en elle ou bien avait-elle un physique disgracieux ? Elle lui expliqua que le physique n'était pas la seule chose qui comptait... Olivier connaissait bien ce discours et commençait à sentir le vent tourner... "Encore une moche, pleine de complexes et à problèmes !" pensa-t-il, désabusé.
Mais Céline insista. Elle sentit certainement que la relation naissante en resterait là si elle ne se dévoilait pas. Elle envoya donc quelques photos d'elles, mais en se dissimulant astucieusement. Tout d'abord, ce fut une photo de promotion d'une école de commerce. Avec cet humour qui la caractérisait, elle lui indiqua "Je te donne un indice : élimine tous les hommes, et je serai dans ce qui restera". Bien entendu, Olivier éplucha chaque visage. Toutes étaient plutôt mignonnes. Mais il n'allait pas se contenter de cette photo. Céline lui fit parvenir une photo prise lorsqu'elle faisait de la moto ... avec un casque ! Olivier aurait pu en rester là, mais il croisa les deux photos pour essayer de la confondre. La liste se limita à 5 femmes. Châtain foncé, cheveux mi-long, 1m75 environ, plutôt mince...
Alors qu'un soir, un peu fatigué de sa journée et moins enclin à "jouer", il posa presque un ultimatum.
• Tu sais, je veux bien que le physique ne fasse pas tout... mais si tu souhaites que cette relation évolue, tôt ou tard, il faudra bien qu'on se voit. Alors, à quoi bon retarder l'inévitable ? Ou alors, tu ne souhaites pas aller plus loin ?
Céline lui répondit immédiatement.
• Bien sûr que je veux aller plus loin ! J'aimerais que tu t’enivres de mes traits comme je l'ai été de ton parfum.
Olivier ne comprit pas au début... Son parfum ? Lui avait-il donne le nom ? Il était persuadé du contraire. Et elle le rassura dans ce sens... tout en l'inquiétant. Elle lui fit en effet parvenir une photo de lui prise dans le café où il s'attarde quelques fois le jeudi soir. Derrière lui, le miroir du comptoir lui renvoie l'image du téléphone portable qui l'a capturé. Une main s'échappe d'un petit groupe de femmes... Olivier se creuse la mémoire... Il essaye de se rappeler la date... Puis, il voit une petite bougie sur le comptoir. C'était jeudi dernier : l'anniversaire du Paul, le barman ! Il revoie alors ce groupe de filles, complètement folles pensa-t-il alors, qui riaient et dansaient... Il s'était même dit qu'elle mettait une sacrée ambiance... Il y avait une blonde, deux brunes, une rousse... Mais il ne se rappelle pas qu'une d'entre elles ait manifesté un intérêt particulier vers lui. La situation piquait bien sûr sa curiosité, mais l'idée qu'on puisse le suivre, l'espionner, l'inquiéta un peu. Il n'en était cependant pas à l'imaginer sous les traits d'une nymphomane ou d'une psychopathe.
Mais son comportement fut un déclic dans l'esprit d'Olivier. Il comprit qu'elle aimait le jeu. Cela changeait des femmes qu'il avait rencontrées jusque-là. Oh, beaucoup se revendiquaient de bonnes "partenaires", mais la plus part, se "couchaient" avant la fin... Pour une fois, c'est lui qui avait été pris à son jeu, et cela lui plaisait.
Les échanges qui suivirent prirent une autre teinte. Olivier décida de poursuivre sur ce chemin. Un soir, Olivier tenta d'imaginer Céline et de lui en livrer sa version. Son portrait nécessitait désormais quelques retouches. Il l'imaginait espiègle, joueuse, sérieuse mais déterminée, un brin dominatrice... Par quelques smileys, elle lui témoigna son amusement, jusqu'à ce qu'elle lui réponde :
• On me dit souvent belle gourmande
Quand votre envie devant moi se dresse
Ma bouche s'offre sans faiblesse
J'avoue, j'en suis friande
Olivier restait dubitatif... enfin, il ne comprenait pas pourquoi elle se dévoilait alors ainsi. Etait-ce un test ? Voulait-elle le choquer, le surprendre, l'attirer ? Il est clair qu'elle savait passer aisément d'une recette de cuisine à l'évocation à demi-mots d'un câlin coquin. Mais jusqu'à présent, le ton était resté dans l'évocation... Là, la suggestion était directe.
• Juste parce que j'avais envie de te le dire ... à défaut de pouvoir le vivre avec toi
• A défaut ? Pourquoi ? Tu n'aurais pas envie ?
• Mais si, idiot !
• Ben alors ?
Olivier resta sans réponse pendant plusieurs minutes.
• A quoi penses-tu ?
• A plusieurs choses
• Sans dec' MDR
• Soit à se rencontrer, soit que tu me fais monter en température juste pour t'amuser... Tu choisis quoi ?
• Hum... un instant... je réfléchis
- Et si je faisais monter la température en te rencontrant ?
Olivier allait se précipiter sur la réponse à une annonce aussi inattendue qu’inespérée. Mais il se ravisa :
- C'est ça... pour que tu me poses un lapin ? Pfff
- Donc, tu ne veux pas me rencontrer ? Je ne te comprends plus là !
Olivier était un peu pris au piège. Il ne voulait pas donner l'impression de craquer, mais il ne voulait pas non plus abandonner.
- Mais non c'est pas ça. Avoue tout de même que depuis le temps, je finis par me poser des questions...
- Ok, tu as raison. J'ai envie qu'on se rencontre. Le virtuel, ça dure un temps...
Et c'est ainsi qu'Olivier se retrouve ce soir, devant le bar où Céline l'avait pris en photo à son insu. Quelques habitués le saluent, s'étonnent de le voir dans le froid.
- Salut, c'est bon, t'inquiète, j'attends quelqu'un...
Le sourire était de plus en plus crispé. Agacé de se répéter, agacé de devoir affronter le froid, agacé de se résigner à l'idée qu'elle lui avait posé un lapin ! Son téléphone vibra : un SMS !
Jeux de langue tu aimes. Tu l''exhibes telle une offrande. Mon corps déchainé en redemande. Laisse moi te guider...
Le jeu reprenait-il ? Etait-ce encore une énième façon de le faire "attendre" ? Olivier ne répondit pas. Soit elle venait, soit il partait. Il fulminait tellement à son encontre qu'il se surprit même à parler à haute voix. Il se ravisa et observa autour de lui. Déjà que sa présence, seul dans le froid devant le bar, n'avait pas échappé à certains, maintenant si on le surprenait à parler tout seul, il était bon pour l'asile ! Seule une silhouette dans la pénombre semblait avoir été témoin de son absence passagère. Il tenta de percer l'obscurité tant bien que mal pour voir si la personne tournait le visage vers lui. Le visage planté dans le col relevé d'une grosse veste, rien n'indiquait si elle l'observait. Olivier diminua l'intensité de son regard lorsqu'il perçu en l'observant de la tête au pied, une paire de talon aiguille.
- Là, ça serait le pompon... Il ne manquerait plus que je passe pour un pervers !
C'est donc du coin de l'oeil qu'il continua à observer la femme. Elle aussi martelait le sol et la jupe courte qu'elle semblait porter participait pour une grande partie à son refroidissement. Ses yeux étaient perdus dans la rue principale, d'où seul un arrêt de tramway semblait capter son attention. A chaque rame qui s'y arrêtait, elle cessait de bouger et dévisageait de loin chaque passager qui en descendait.
Le portable d'Olivier était devenu silencieux. Malgré sa prudence dans son observation, leurs regards se croisèrent. Pris de court, Olivier répliqua :
- Je crois que nous avons eu droit au même !
- Pardon ? Répondit la jeune femme
- Oui, je disais que je crois que nous avons eu droit au même, répéta-t-il
- Au même quoi ?
- Lapin ?
La jeune femme marmonna quelque chose dans son col. Olivier ne comprit pas. Puis, elle se tourna vers lui.
- Je ne pense pas. Enfin, un jour peut-être, vous comprendrez... Mais vous, pourquoi dites vous que vous avez eu droit à un lapin ?
Olivier se rapprocha, considérant que cette réplique était une opportunité pour une discussion.
- J'ai donné rendez-vous à quelqu'un. Mais malheureusement comme je le pressentais, elle m'a fait faux bond.
- Elle ?
- Oui, une ... amie. j'espérais la rencontrer enfin.
- Vous ne l'aviez jamais vu ?
- Heu... oui... enfin... non. J'ai fait sa connaissance sur Internet il y a plusieurs semaines. Ce soir, nous devions enfin nous rencontrer.
- Vous pensez qu'elle a eu peur ?
- Ma foi, je ne sais pas... en tout cas, elle n'est pas là, ça, c'est sûr.
- Elle a peut-être eu un empêchement ?
L'hypothèse était banale, simple. Tellement simple qu'elle pouvait être évidente. En même temps, des signes précurseurs pouvaient aussi justifier son absence... Olivier continuait à avoir un doute.
- Mais, je manque à tous mes devoirs... Ce n'est pas parce que certaines personnes manquent d'éducation qu'il faut en faire autant. Je me présence : Olivier
Il sortit la main de la poche de son manteau et la lui tendit. Elle baissa les yeux pour l'observer et ce fut une main gantée qui vint à sa rencontre.
- Lina, enchantée !
- Hum, votre main est gelée, s'exclama Olivier en la serrant ! A quoi bon rester dehors ? Qui que nous attendions, je pense que nous n'y gagnerons rien de plus à le faire dans le froid. Entrons nous réchauffer !
La jeune femme jeta un dernier regard dans la rue puis se tourna vers Olivier. D'un sourire léger mais franc, elle accepta.
Ce couple inattendu entra d'un pas ferme dans le bar. Malgré le froid, avec l'heure tardive, il restait encore quelques tables. Alors qu'ils s'installaient, Olivier voulut en savoir plus.
- J'espère que la personne que vous attendez ne vous en voudra pas d'être rentrée.
- Non, je ne pense pas. Après tout, je suis là, c'est l'essentiel, non ?
- Vous l'attendiez depuis un moment ? Je ne vous ai pas remarqué.
- J'étais un peu plus loin et j'ai décidé de m'approcher. Cela devait bien faire une demi heure.
- Ah, tout de même ! Et bien, s'il ne vient pas, au moins vous n'aurez pas tout perdu !
- Je serai au moins au chaud.
Lina se tortilla et commença par enlever son écharpe, puis déboutonna son lourd manteau. Il révéla un pull écru à grosses mailles, au col large. Il débordait largement sur un short en velours vert foncé. De longues chaussettes habillaient jusqu'à mi-cuisse des jambes fines. Enfin, ce qu'Olivier avait pris pour des talons aiguilles étaient en fait des bottes noires à talon. L'impression ressentit était partagée : ses jambes à moitié nues donnaient des frissons dans le dos à Olivier, tandis que ce pull épais, aussi peu sexy que chaud, l'inspirait.
Olivier se ressaisit. Il n'avait toujours pas la réponse à son interrogation. Qui attendait-elle ?
- Que prenez-vous ? Moi, ce sera un thé bien chaud.
- Plutôt un chocolat.
Le serveur approcha et Olivier passa commande. Olivier reprit discrètement son interrogatoire.
- Je vous ai dit pourquoi j'étais là. Mais vous ne m'avez pas dit qui vous attendiez
- Vous voulez finalement savoir si j'attendais un homme, c'est bien ça ?
Olivier l'a senti un peu sur la défensive.
- Homme ou pas, juste qui vous attendiez
- Et bien oui, un homme. Je l'ai rencontré sur internet...
- Tiens, c'est original... enfin, je dirais plutôt que la coïncidence est originale.
- Originale... ma foi, je dirais plutôt que de nos jours, c'est assez classique non ? C'est peut-être pour cela que nous nous retrouvons finalement ici ce soir...
- Mais comment l'avez-vous rencontré ?
- Oh, un peu de hasard, le destin un peu forcé aussi... J'aime bien ça aussi, forcer le destin, les rencontres, les moments...
Le serveur interrompit le récit. Lina le remercia et prit immédiatement la tasse. Olivier eut du mal à la quitter des yeux. Avait-il du mal à contenir sa curiosité naissante après ces quelques propos, ou bien était-ce la volupté du geste avec lequel elle avait porté la tasse à ses lèvres ? Lina croisa son regard et esquissa un sourire amusé en reposant sa boisson.
- Ne pensez-vous pas que cela ait pu lui faire peur ? répondit Olivier
- Peur ? Je ne suis pas ce genre de femme passive qui se laisse porter. Non. J'aime bien l'inattendu, la surprise, mais j'aime autant le vivre qu'en être l'auteur... Un peu de piquant n'est pas pour me déplaire. Et vous ?
- Moi ?
- Oui... passif, actif ou les deux ?
- Heu, cela dépend.... balbutia Olivier, visiblement surpris de sa réplique. Disons que c'est tout de même moi qui suis venu vers vous cette fois...
- Vous avez raison, vous marquez un point. Mais notez que je n'ai pas décliné votre offre. C'est bien pour cela que nous sommes à cette table.
Elle porta à nouveau la tasse aux lèvres. Son regard ne quitta pas celui d'Olivier. Après une bonne gorgée du liquide chaud, elle reposa la tasse. Olivier remarqua un liseré de crème sur le bord de sa lèvre supérieure. Son regard insistant tenta d'en avertir Lina. Finalement, Olivier avança la main vers sa bouche lorsqu'elle comprit. Le bout de sa langue pointa au coin gauche de sa bouche. Puis il se retroussa pour suivre la lèvre supérieure. Ni trop sorti, ni pas assez, il se limita à sa tâche et élimina avec une efficacité redoutable la mousse blanchâtre. Olivier reste bouche bée devant son efficacité.
- A vous regarder, vous en avez visiblement très envie
- Envie ? De ?
- Du chocolat au lait ! répondit Lina, A quoi pensiez-vous ? conclu-t-elle d'un ton espiègle
- Que je n'aurais certainement pas été aussi efficace
- Oui, mais peut-être que vous auriez fait mieux....
Depuis tout à l'heure, Olivier sentait bien l’ambiguïté de ses propos.
- Je ne sais pas pour vous, ajouta-t-il, mais je crois que mon rendez-vous est définitivement tombé à l'eau...
- Ah bon, vous partez déjà ?
- Non, je n'ai pas dit cela. Simplement que je ne me fais plus d'illusion sur la femme que j'attendais...
- Vous allez vite en conclusion. N'appréciez-vous pas ce moment ?
- Oh, si, justement, un mal pour un bien ! Finalement, ce rendez-vous raté aura eu du bon : vous rencontrer et passer un agréable moment avec vous.
- Un chocolat chaud et un thé, s'exclama Lina, vous appelez ça un "agréable moment" ? Visiblement, il vous en faut peu pour vous satisfaire !
Olivier ne se démonta pas.
- Non, il m'en faudrait un peu plus, mais ce n'est pas forcément d'à propos...
- Pas forcément ? Lina interrogea Olivier d'un regard soutenu. Et que vous faudrait-il alors ?
- Voyons, comme vous le disiez tout à l'heure, un peu de surprise, de piment, d'imprévu.
Lina ne répondit pas cette fois-ci. Elle regarda sa montre.
- Vous aviez peut-être un autre rendez-vous ? souligna Olivier
- Non, je n'avais qu'un seul rendez-vous. Mais nous n'allons pas passer toute la soirée ici, n'est-ce pas ?
Olivier saisit l'invitation. Il régla la note et rejoignit Lina à la porte. Dehors, le froid était vif. Emmitouflée dans sa veste, Lina marque le pavé du bruit de ses talons. Olivier marcha à ses côtés. Sans un mot, ils s'éloignèrent du bar. Les éclairages publics se faisaient éparses, tout comme les gens. Dans une ruelle, Olivier interrogea Lina :
- Au fait, où allons-nous ?
Lina se tourna vers Olivier. Sa main sortit de sa veste et se tendit vers lui. Il la saisit. Aussitôt, la jeune femme le tira à elle et l'amèna dans ce qui semblait être un recoin servant de local technique.
- Mais... Olivier tenta de dire quelques mots.
- Je vous invite au plaisir... ne vous en plaignez pas, rétorqua aussitôt Lina
Olivier se retrouva plaqué au mur. Spontanément, il regarda sur le côté, dans la ruelle dont il avait été happé. Elle était déserte : pas un bruit, pas une voiture, pas un passant. Lina n'avait pas aperçu son manège. Ses lèvres courraient déjà dans le coup d'Olivier.
Elle eut tôt fait de défaire les gros boutons de son manteau. Ses mains arpentaient la poitrine d'Olivier, puis descendirent jusqu'à sa ceinture. Le contact de ses doigts glacés sur son ventre fit tressaillir Olivier. Lina s'accroupit et plaça la tête juste au niveau de son bas ventre. Elle relava le pull et substitua à ses doigts ses lèvres chaudes. Sa langue parcourut le chemin délimité par le haut de son pantalon. Elle fît une halte dans le petit puits juste au milieu de son ventre. Elle se mit ensuite à le mordiller comme pour manifester son impatience... Affamée, ses mains s'attaquèrent à son ceinturon et aux boutons de son pantalon. Olivier n'en croyait pas ses yeux... Enfin, façon de parler, car le lieu était très sombre et bien qu'il se soit habitué à l'obscurité, il apercevait difficilement les traits de Lina.
Il restait là, tel que Lina l'avait plaqué au mur. Elle recommença le même manège. Il sentait ses lèvres frôler la protubérance qu'elle avait découverte. Elle fit mine de la prendre en bouche, mais le tissu du boxer l'en empêcha. Comme pour se faire pardonner de tant d'audace, elle apposa quelques légers baisers sur son extrémité. Mais aussitôt, comme si le naturel revenait au galop, elle laissa glisser son hampe dans le sillon de ses lèvres mis closes. Enfin, plaquant son corps contre celui d'Olivier, elle remonta doucement jusqu'à son visage. Sa main gauche s'immobilisa contre l'entre jambe d'Oliver tandis qu'elle susurra à son oreille :
• Mes lèvres dansent la sarabande
Laissez-vous déguster comme l'amant
Olivier n'osait bouger. Il n'eut même pas l'occasion de répondre. Sitôt ces mots versés au creux de son oreille, elle prit le chemin inverse. Au passage, elle releva à nouveau le pull et abandonna quelques baisers sur la peau tendu d'Olivier. Puis, ses doigts s'accrochèrent sur l'élastique de son boxer et le tirèrent vers le bas. Son sexe opposa résistance un instant puis céda. Le boxer glissa jusqu'à mi-cuisse où Lina l'y abandonna. Olivier appréhendait ce moment dont elle lui avait fait envie par ses caresses gourmandes. Mais il se faisait attendre.
Lina saisit la verge à sa base. Elle se tendit encore plus, fière et hautaine. Lina se jouait de ce genre de manifestation. Elle humecta son autre main de salive puis la fit glisser le long de ce membre prétentieux. A l'instar d'Olivier, elle ne pouvait pas bien voir ce qui se manifestait devant ses yeux. Tout n'était qu'ombres et contre jours. La forme simple de cet objet n'en nécessitait pas plus. L'intérêt était ailleurs.
Après quelques va-et-vient, Lina maintint une savante pression de la main sur la longueur du sexe. Elle s'en approcha et ouvrit délicatement la bouche. Elle lâcha un souffle lent sur son extrémité. Olivier le ressentit jusqu'au bas de son dos. Lina recommença mais de plus près. Les lèvres tendues, le souffle fut dirigé vers sa plus stricte extrémité. Elle n'eut plus qu'à s'approcher un peu plus pour que le bout de ses lèvres vinrent épouser le bout du sexe d'Olivier. Ce simple contact fit sursauter Olivier. Lina fit sortir le bout de la langue pour qu'une fine pellicule de salive vienne humidifier le gland. Elle le fit délicatement tournoyer autour. Enfin, elle se ravisa et son instinct reprit le dessus.
Sous la pression du gland, ses lèvres s'entrouvrirent. Sa langue gourmande l'accueillit en attendant que le reste de la verge suive. Elle creusa les joues pour l'apprécier encore plus et l'attirer au plus profond de la bouche.
Cette fois-ci, sa langue put pleinement faire le tour de ce sexe qu'elle convoitait tant. Elle le dégustait, l'appréciait, le goutait, le prenait...
Olivier n'en revenait pas... Il y a un peu plus de deux heures, il attendait Céline. Maintenant, il était la victime consentante d'une femme gourmande dont il ne connaissait rien ! Le hasard faisait bien les choses. Finalement, le hasard avait du bon, tout autant que les caresses que le bouche suave de Lina lui prodiguait.
Lina appréciait visiblement autant qu'Olivier. Par alternance, ses attentions changeaient. Tantôt énergique, Olivier était littéralement dévoré. Tantôt plus délicat, Lina donnait l'impression de vouloir découvrir chaque centimètre carré de son hampe. Olivier se laissa séduire par ce rythme... c'était sans aucun doute elle qui menait la danse. Sur la gauche, au gré d'une lumière inconnue, la silhouette de Lina se projetait sur un mur. Olivier pouvait presque la voir. Dans son esprit, il n'avait que le souvenir de cette femme qu'il avait rencontré il y a deux heures. Il ne la reconnaissait pas, mais c'était pourtant bien elle.
Lina passa les mains sur les fesses d'Olivier. Elle le guidait désormais en elle. Elle serra un peu plus à chaque passage son sexe entre les lèvres, tout en le pressant de la langue. La manœuvre eut l'effet escompté.
Le sexe d'Olivier se raidit un peu plus. Lina comprit qu'elle arrivait enfin à son but. Elle se retira l'instant d'une seconde pour lui adresser une dernière recommandation :
• Je vous invite à jouir...
Elle savait qu'elle n'avait pas beaucoup de temps et s'empressa de reprendre en bouche sa verge. A ces mots, Olivier n'eut aucun doute sur ses intentions. Lina creusa un peu plus les joues et joua de la langue juste autour de la base du gland. Pour la première fois, Olivier osa bouger et plongea les doigts dans la chevelure de son hôtesse. Ils se crispèrent tandis que sa verge s'épancha en plusieurs flots au fond de la gorge de Lina. Olivier relâcha progressivement la pression. Lina, délicatement, en fit de même. Sa langue parcourut scrupuleusement la base de la verge, puis sa longueur, en évitant le gland qu'elle savait tant sensible à ce moment.
Elle se redressa doucement.
- Je... commença Olivier
- Chut, interrompit Lina. Il parait que je suis douée pour garder les secrets : celui-ci sera le nôtre...
Olivier ne répondit pas. Tant bien que mal, il se rhabilla. Lina, dans l'obscurité, l'attendait. Dès qu'il eut fini, il se dirigea sous la lumière, prudemment. Personne ne pouvait imaginer ce qu'ils venaient de faire, mais l'idée de croiser quelqu'un le terrorisait. Fort heureusement, personne ne vint à sa rencontre. Sur ses pas, Lina le suivait. Olivier lui sourit bêtement et s'apprêtait à prendre congé en saluant Lina. Elle posa l'index sur ses lèvres pour le faire taire.
- Je vous appellerai, lui signifia-t-elle.
Olivier resta sans mot, l'observant en train de s'éloigner. Soudain, une question lui vint à l'esprit : "Comment m'appellerait-elle ? Je ne lui ai pas donné mon numéro !". Au même moment, son téléphone vibra. Olivier regarda.
- Tiens, elle arrive à point nommé celle-là !
C'était celine59 qui lui écrivait. Mais le message laissa Olivier sans voix...
Volupté des corps en ombre et en lumière. Voir, entendre, toucher, sentir, c'est cela la poésie des sens. L'érotisme et l'une des bases de la connaissance en soi...

Les avis des lecteurs

Histoire Erotique
J'ai adoré cette histoire! L'intensité des propos, les détails ainsi que l'histoire en soit sont inspirante....Vivement une suite!

Histoire Libertine
J'ai lu avec plaisir, une belle idée de scénario de rencontre.
Misa

Histoire Erotique
très fin et d'une subtilité pleine de délicatesse...
Merci pour cette belle histoire très plaisante à découvrir.



Texte coquin : Virtualisation réelle
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