Vous cherchez une baby-sitter?(Chapitre 6)
Récit érotique écrit par Misa [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 11-03-2012 dans la catégorie Entre-nous, les femmes
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Vous cherchez une baby-sitter?(Chapitre 6)
Chapitre 6 – jeudi 20 avril
((( Elodie est chez Nina ; elles viennent d’échanger des caresses : eh oui ! Nina
assume … elles parlent de Philippe, le mari de Nina, de son attitude vis-à-vis de
Nina, des raisons de cette attitude, peut-être une vie cachée …)))
Nina lui avait plu immédiatement ; physiquement ; et sa douceur, sa réserve, sa
timidité aussi. C’est sur cette timidité qu’elle avait joué au début pour arriver à
ses fins. Au début, en pensant à elle, elle pensait « la nonne » ; à Myriam, sa
copine, elle avait même dit « la vierge » !
Et tout était allé très vite entre elles. Nina assumait totalement avec un naturel qui
la surprenait.
Elodie se rendait bien compte que tout c’était incroyablement ligué pour l’aider à
séduire Nina : elle s’ennuyait, elle manquait de confiance en elle, son mari ne la
satisfaisait pas.
Et « vierge », elle l’était vraiment ! Affectivement, parce qu’elle n’avait connu que
Philippe, de son adolescence à son accouchement, sans flirt, sans petit ami autre que
Philippe. Quasiment vierge sexuellement aussi, malgré sa maternité, parce que jamais
il ne lui avait donné de plaisir, plaisir qu’elle-même à 26 ans n’avait jamais
expérimenté seule.
La maternité et l’accouchement avait sans aucun doute changé beaucoup de choses dans
sa tête et dans son corps.
Et ses massages, bien sûr …
La première fois, Nina n’avait pas osé refuser. Pas osé, tout simplement ! et Elodie
avait su, elle, oser ! Juste assez.
Nina vivait très naturellement un changement pourtant radical, sans plus s’effaroucher
de rien.
Elodie était surprise … et ravie ! Surprise par Nina, et surprise par ses propres
sentiments. Elle qui tenait toujours les autres à distance, évitait tout lien
affectif, se surprenait à penser souvent à Nina, à sa chaleur, la chaleur de son
corps, mais aussi à son sourire, à sa voix douce ; elle avait voulu lui plaire, et
elle voulait … se faire aimer ? Elle l’aimait ? La question était en suspens, et elle
n’y attachait pas si grande importance : c’était bon ! c’était suffisant … mais tout
de même … elle l’aimait ?
La veille, elle était partie tard de chez Nina. Elles avaient longtemps discuté, nues
sur le lit, s’interrompant pour des baisers, échangeant des caresses, sans offrir ou
chercher le plaisir, pour se toucher, pour la chaleur de la peau, pour un sourire et
un silence.
Elle retournerait chez elle le lendemain et l’accompagnerait à sa séance de
rééducation à l’hôpital. Ce n’était pas prévu, mais ni elle ni Nina n’envisageait
facilement de ne plus se voir jusqu’au mardi suivant, jour programmé pour le prochain
massage.
En sortant de chez Nina, elle était passée chez Jonathan, un étudiant de quatrième
année qu’elle avait connu au café qu’elle fréquentait au sortir des cours, qu’elle
avait massé pendant sa convalescence après un accident de scooter. Ils étaient restés
très bons amis, s’appréciaient l’un l’autre, malgré des débuts difficiles …
- Arrête, Elo, ça me branche pas !
- Je le fais pas pour toi ! Alors ferme-la !
- Comment ça ? pas pour moi ? Tu attends que je te rende la pareille ?
- Même pas, tais-toi ! Je sais que t’es pas branché nana, je révise ma physio !
- Tu devrais te trouver un cobaye plus réceptif !
- M’intéresse pas, les mecs sont trop lourds !
- T’es lesb ?
- Quand ça se présente !
- Je t’ai dit d’arrêter …
- Toi oui, mais lui, il dit le contraire ! t’as été plâtré 6 semaines et t’as vu
personne, alors pour une fois que c’est pas ta main, ferme-la !
- Qu’est-ce que tu cherches, au juste ?
- Une appréciation ; tu me diras ce qui va et ce qui va pas ! t’es pas cobaye,
t’es évaluateur, ça change tout, non ?
- Et j’y gagne quoi ?
- Je te présenterai des copains ! Tu préfères quoi ? actif, ou passif ?
Il avait éclaté de rire :
- Alternatif, ça serait bien ! je peux choisir la couleur des yeux ?
Pendant un mois, 3 fois par semaine, elle qui préférait l’amour des femmes avait,
après chaque séance de massage, caressé Jonathan qui préférait les garçons. C’était
devenu un jeu. Elle avait beaucoup appris de ses conseils éclairés. Ils étaient restés
amis, complices souvent.
Une fois, une seule fois, ils avaient fait l’amour … comme il aimait les garçons ; ils
y avaient pris plaisir tous les deux et cette unique fois avait scellé leur amitié.
- Jo, j’ai besoin d’un service, tester un mec. Tu peux faire ça pour moi ?
- Beau mec ?
- Grand blond, style costard-cravate, rigole pas tous les jours …
- C’est important pour toi ?
- Ouais !
- Ok ! raconte …
Elodie a dit à Jonathan tout ce qu’elle savait de Philippe …
- C’est qui, ce gars ?
- Le mari.
- Oui oui oui … je vois ! Elle est belle ?
- Craquante !
- Bon … décris-le moi à fond, je vais faire la sortie des bureaux dès ce soir.
On verra bien ! Je te tiens au courant !
Le vendredi midi, dès la fin des cours, Elodie s’est dépêchée d’aller retrouver Nina
qui l’avait invitée à déjeuner avant son rendez-vous à l’hôpital.
Après une pizza réchauffée au micro-ondes et mangée sur un coin de table du salon en
surveillant les jumeaux, elles leurs ont donné le biberon et les ont changés, puis les
ont installés dans un couffin à côté d’elles.
Nina l’avait accueillie d’un baiser dès son arrivée et l’avait serrée contre elle un
long moment dans le couloir à peine la porte d’entrée repoussée dans son dos.
Elodie surprenait très souvent son regard posé sur elle, qu’elle détournait très vite
en rougissant, comme prise en faute.
- Tu as essayé de dégeler ton mari, hier soir ?
- Non, pas envie …
- Peur qu’il te snobe encore ?
- Non, pas envie de lui, c’est tout … et puis ça me fait pas vraiment peur … je
repensais à ce que tu m’as dit aussi, que peut-être … il aurait d’autres goûts …
- Nina, c’était juste une idée idiote, vas pas t’imaginer des trucs !
- Non, bien sûr, mais j’y pense quand même …
- Et ?
- Ben … c’est marrant, mais je m’en fiche un peu ! A la limite, je crois que
s’il avait une autre nana, ça m’embêterait plus ! Tu sais, avec moi … il a jamais été
… très entreprenant, enfin tu me comprends, c’était pas le truc de fou dont mes
copines parlaient, quoi !
- Tu parlais sexe avec tes copines ?
- J’écoutais … et puis elles se fichaient de moi … la sainte nitouche de la
bande …
Elles ont pris un taxi pour aller à l’hôpital où Nina avait rendez-vous à 15 heures
pour sa rééducation. Au retour elles ont fait quelques courses, puis se sont occupées
des bébés, ont joué avec eux sur un gros plaid étendu au sol dans la chambre des
enfants.
- Je vais te laisser, je suppose que ton mari rentre plus tôt le vendredi.
- Oh non ! Reste ! Il sera pas là avant 19 heures.
Elles sont restées dans la chambre des enfants après avoir recouché les jumeaux ; Nina
était assise, les jambes repliées sur un côté et appuyée d’une main sur le plaid ;
elle caressait de l’autre les cheveux d’Elodie qui s’était allongée, la tête sur les
genoux de Nina, bercée par la petite musique du mobile qui tournait au-dessus des
berceaux :
- Ça marche, ce truc, je vais m’endormir.
- Fatiguée ?
- Les journées sont longues. En partant hier je suis passée chez mon copain
Jonathan, on a mangé à St Michel avec Myriam et on a bossé jusqu’à … tard ! je suis
rentrée chez moi à 3 heures passées et j’étais en cours de 8 à 12. Ça fait peu de
sommeil …
- « Mon copain Jonathan » ?
- Ouais, un bon copain. Nina, te fais pas un film, il est homo ! Pourquoi t’as
mis un jean ? c’est pas drôle !
- Moi je sens bien ta main, pourtant …
- Moi je sens que les coutures … on l’a fait qu’une fois, avec Jonathan … Il m’a
baisée comme si j’étais un garçon !
- Oh oh ! Tu sais, tu peux dire « sodomisée », je connais et le mot et l’acte !
C’était bien ?
- Pas mal ! J’aime bien … ça te plairait ? Il y a tout ce qu’il faut dans ton
armoire, tu aimerais, avec moi ?
- Euh … t’as vu la taille de l’objet ?
- Ben oui ! De mémoire, Jonathan est même plus gros que ton truc … Ton mari … il
t’a jamais fait l’amour comme ça ?
- Si … mais, son sexe est plus petit …
- Plus petit comment ? Montre … ah ouais, mais bon, la taille, tu sais … c’est
pas si important, après tout ! Tu t’en es vraiment jamais servi du gode, pour toi ?
- Eh non ! Que pour lui … mes copines et ma sœur avaient sans doute raison … je
suis un peu coincée …
- Arrête ! tu sais, je crois qu’il y a assez peu de femmes qui utilisent des
godes. Par contre il y en a pas mal qui se caressent, mais elles le reconnaissent pas
très facilement !
- Je peux te demander un truc ?
- Vas-y !
- Tu … tu fais … enfin … je sais pas comment dire … avec des hommes, avec moi …
c’est souvent ?
- C’est pas indiscret, Nina, ça ne me gêne pas ! C’est pas si souvent, non, et
autant avec des hommes qu’avec des femmes. En fait j’aime tout ce qui est bon … Tu
veux pas enlever ton jean’s ? ça m’énerve …
- Soulève ta tête …
Nina s’est levée et a dégrafé son pantalon, rougissant sous le regard d’Elodie :
- Je me reconnais pas … t’es une sorcière, ou quelque chose comme ça …
- Viens là …
Nina s’est adossée au mur à côté d’elle. Une joue sur son épaule, Elodie a glissé une
main au chaud entre les cuisses de Nina :
- Pourquoi je suis une sorcière ?
- … parce que je me conduis pas comme ça … tu claques des doigts et … je me
retrouve en petite culotte …
- Et t’aimes pas ? T’es pas bien ?
- … si …
- Alors tout va bien !
- … Elodie … tu … claques souvent des doigts ?
- Ah … de temps en temps Nina, de temps en temps … qu’est-ce que tu veux savoir,
Nina ?
- … je sais pas …
- J’aime le sexe, Nina … j’aime donner du plaisir ! J’aime le plaisir qu’on me
donne, pourquoi se priver ?
- T’es jeune …
- Et toi t’es vieille ? Parce que t’es mariée et que t’as des gamins t’as pas le
droit ? On n’a que 5 ans d’écart …
Nina avait fermé les yeux, les joues colorées, concentrée sur la main entre ses jambes
qui bougeait tout doucement.
- Au fait, tu fais quoi comme boulot, tu m’as pas dit ?
- Je suis prof de lettres … et tu vas te moquer de moi … au Lycée Ste Geneviève.
… C’est ça ! rigole ! Elevée chez les sœurs, scout, vierge jusqu’au mariage, la messe
le dimanche … la totale !
- Dis donc, à la prochaine confession, ton curé il va tousser ! tu donneras des
détails ou tu t’arrêteras à « péché de chair » ?
- Euh … je crois que je vais m’abstenir !
- Tu veux plus de moi ?
- Oh si ! pas m’abstenir de toi ! m’abstenir de confession ! ça fait longtemps
d’ailleurs … loin de la pression familiale …
Elodie s’est assise à cheval sur ses genoux ; les bras autour de sa taille, elle a
niché son nez dans le cou de Nina qui a glissé ses mains au chaud sous le grand pull
de laine, presque une robe, frottant ses paumes de mains sur le collant de laine :
- Chauffe-toi bien les mains …
- Elle sont froides ?
- Un peu …
Elodie a caressé la joue de Nina d’une main, tourné son visage vers elle pour des
baisers du bout des lèvres entrecoupés de murmures :
- … j’ai envie de tes mains … tu crois qu’elles sont chaudes ? …
- … brûlantes …
Les mains de Nina sont remontées sur les cuisses sous le grand pull. D’une main elle a
étiré la taille du collant de laine, plongée l’autre main sous le collant :
- Tu mets plus de culotte ?
- Je l’ai enlevée en rentrant … en allant faire pipi … elle est dans mon sac …
- T’avais pas vraiment envie de partir … alors …
- Non … pas vraiment … je savais pas si tu voudrais que je reste, mais
j’espérais…
- … ça pique un peu …
- … c’est vrai ? … je me raserai, alors …
- … je peux faire … tu me l’as bien fait …
- … d’accord … je veux être toute douce pour toi … ooooh, ouuui … attends !
Elodie s’est relevée pour enlever son collant, s’est réinstallée sur les genoux de
Nina, ses lèvres sur sa bouche. Elle avait le regard humide et les joues rougies de
désir :
- … j’ai envie de tes doigts … tes doigts en moi … mmmmmm …
- … faudra que je me coupe les ongles … je te fais pas mal ?
- …oh non … n’aie pas peur, Nina … plus fort …
Nina ne bougeait presque plus, poignet raidi, son coude appuyé contre son ventre, deux
doigts plantés dans le sexe d’Elodie qui ondulait du bassin, cramponné de ses deux
mains derrière le cou de Nina, son front contre son front, bouche ouverte.
D’une main entre ses jambes elle a pris la main de Nina dans la sienne, serrant
ensemble ses quatre doigts, cuisses raidies pour s’empaler sur la main de Nina.
- Ooooh … Elodie … c’est …
- Chhhht …
Nina n’osait pas bouger, laissait faire Elodie qui s’appuyait sur ses doigts dressés,
toujours plus loin … s’est mise à trembler de tout son corps …
Nina l’a senti s’ouvrir encore, a senti les contractions sur ses doigts enfouis au
plus profond du sexe d’Elodie, les brusques secousses du bassin, le tremblement des
cuisses sur ses jambes … et Elodie est devenue toute molle quand Nina a senti le
bourrelet de ses phalanges dépasser l’anneau de chair. Son coude appuyait sur son
ventre de tout le poids d’Elodie. Elle n’osait pas bouger, regardait, les yeux
écarquillés, sa main disparaître dans le sexe d’Elodie, son pouce plaqué entre les
lèvres étirées. Elodie s’est caressée, très vite, le visage rejeté en arrière, les
yeux clos, a joui en s’appuyant toujours plus fort sur la main de Nina et encore
agitée de soubresauts de plaisir, a échappé lentement à ses doigts d’une cambrure des
reins, et s’est laissée glisser contre elle.
Nina sentait contre ses seins le battement affolé du cœur d’Elodie, dans son cou le
souffle chaud, haché. Elle l’a entourée de ses bras, une main dans son dos, l’autre,
les doigts plongés dans les cheveux, tenant son visage au creux de son cou,
frissonnante du souffle chaud, les yeux mouillés de larmes.
- Pourquoi tu pleures, Nina ?
- C’est rien … rien du tout … je suis bien … c’est fou, et je suis bien ! Je
suis bien quand t’es là, et quand tu pars, j’attends qu’on se retrouve. Je me mentais
un peu, c’est plus facile. Mais je sais que je suis en train de tromper Philippe, avec
toi … et tu veux savoir ? Je m’en fous ! Elodie, je veux pas te faire de déclaration,
non, mais … bon, je sais pas comment le dire ! tu comptes beaucoup, voilà, tu comptes
beaucoup.
Elodie, le visage au creux du cou de Nina, a serré plus fort ses bras autour de Nina :
- Moi aussi, je suis bien. Et tu comptes aussi pour moi. Moi non plus je vais
pas te faire une déclaration d’amour, Nina. Je garde ces mots-là pour moi. Pour quand
je suis toute seule et que je pense à toi. Alors pas de mots. Je veux penser qu’au
plaisir que tu me donnes, qu’au plaisir que je te donne … ça te va, Nina ?
- Ça me va …
- Il est quelle heure ?
- Bientôt 6 heures. Les enfants sont réveillés, c’est l’heure du bain …
- On y va !
Elodie s’est redressée et a embrassé Nina. Elle a récupéré son collant et l’a jeté sur
ses épaules en nouant les deux jambes devant elles comme une écharpe.
Nina a caressé sa joue :
- Je t’ai pas fait mal ?
- Mais non … bien sûr que non ! Au contraire ! Et puis c’est moi qui ai fait,
t’osais pas … Moi j’oserai, tu verras !
Ni l’une ni l’autre n’a entendu claquer la porte d’entrée ; elles n’ont pas entendu
non plus s’ouvrir la porte de la salle de bain dans leur dos. Elles étaient
agenouillées devant la baignoire, chacune une main glissée sous la tête de l’un des
jumeaux qui barbotaient dans cinq centimètres d’eau, et éclaboussaient les deux jeunes
femmes de leurs bras et de leurs jambes agitées en tous sens..
Les bébés poussaient de petits cris de plaisir, Nina et Elodie riaient en essayant
d’éviter les projections d’eau.
Elodie avait les jambes nues, les fesses à peine cachées sous son grand pull, Nina
pour éviter d’être trop mouillée était restée en petite culotte.
- Bonjour !
Elles se sont retournées en même temps ; Elodie a adressé un petit signe de tête à
Philippe en souriant, Nina a sursauté, et après sa réaction de surprise, a senti le
rouge lui monter aux joues, se rendant compte de leur tenue à toutes les deux.
- Je vois que vous avez adopté une tenue « dégâts des eaux » ! Je préfère vous
laisser …
Elodie a éclaté de rire en voyant la tête de Nina, qui était restée figée et se
mordait la lèvre, l’air d’avoir été prise en faute :
- Eh ! réagis ! t’as pas la main dans un pot de confiture !
- Qu’est-ce qu’on va lui dire ?
- Euh … qu’on donne le bain aux bébés ?
- Avec les fesses à l’air ?
- Au moins, toi, t’as une culotte !
- Tu crois que … fais voir ? … Ben il a dû se rincer l’œil !
- Et alors ? elles sont pas jolies, mes fesses ?
- Elodie !!
- Quoi ? Allez, t’inquiète pas ! Et puis il a peut-être pas fait gaffe à ma
tenue !
- Ouais … allez … on les sort ! Ils ont assez joué ! … Arrête !
- J’ai pas eu le temps de profiter …
- S’il te plaît ! non, enlève ta main de là ! Il pourrait revenir !
Elles ont installé les bébés sur la table à langer et leur ont mis une couche et leur
baby-gros. Elodie ne perdait jamais une occasion de laisser traîner une main coquine
sur les fesses de Nina, qui protestait en riant.
Dans la chambre des enfants, elles ont installés les bébés chacun dans un couffin et
Elodie a renfilé son collant.
- T’as oublié de remettre ta culotte …
- Mon sac est dans le salon, pas grave.
- Elodie ! arrête !
- Chhhht ! laisse-moi faire, Nina, laisse-moi faire …
Elle l’empêchait d’enfiler son pantalon. Collée à son dos, un bras passé autour de sa
taille, elle la poussait vers la commode où Nina a dû s’appuyer des deux mains pour
éviter de trébucher, les pieds entravés par le jean’s à peine commencé à enfiler sur
ses jambes. De l’autre main dans le dos de Nina, Elodie caressait ses fesses, forçait
le passage entre ses jambes serrées.
Nina chuchotait, mi-rieuse mi en colère :
- Arrête ! … s’il revient ! Non !
- Ça lui donnerait peut-être une idée de ce que tu aimes … Parce que t’aimes ça
… je le sens … tu peux pas me mentir, là …
- … s’il te plaît ! non !
Mais il était trop tard, déjà elle pliait les genoux, laissait entre ses jambes plus
de place à la main d’Elodie qui la caressait à travers le nylon de la culotte. Elle
disait non mais se penchait, le front sur son bras appuyé à la commode, dégageait un
pied du jean’s froissé à ses pieds, creusait les reins, serrait une main sur la main
d’Elodie sur ses seins.
Elle l’a caressée très fort, les doigts à plat sur son sexe, à travers la culotte, ne
prenant même pas le temps de l’écarter et l’orgasme est venu vite, la plainte étouffée
par les dents serrées.
Elodie a surpris un mouvement dans le reflet d’un miroir, a aperçu en se retournant le
dos de la chemise de Philippe qui repartait dans le couloir.
Nina reprenait lentement son souffle, le visage toujours noyé au creux de son bras.
Derrière elle, Elodie a baissé sa culotte sur ses cuisses et a embrassé ses fesses
tendues en se penchant, glissé à nouveau sa main entre les jambes pour prendre le sexe
nu cette fois sous ses doigts, le caresser doucement … Il les avait surprises en
pleine action … était reparti sans rien dire … et heureusement Nina ne s’était aperçue
de rien.
Elodie était ennuyée pour Nina. L’absence de réaction de son mari, son départ discret,
pouvait vouloir dire qu’il réservait sa réaction pour après son départ, ou qu’il
préférait faire semblant de n’avoir rien vu.
Elle finirait par savoir, bien sûr, s’il en parlait ou non à Nina. Elle lui en
voudrait ? Oui, sans doute …
Nina s’est rhabillée, et portant chacune un couffin, elles sont allés dans le salon où
Philippe lisait un journal sur le canapé. Il s’est étonné auprès de Nina de la
présence d’Elodie :
- Nous avons une sortie prévue ce soir ? J’ai oublié ?
- Non, rien de prévu, elle m’a accompagnée, c’est tout !
- Où donc ?
- J’avais une consultation à l’hôpital …
Philippe a froncé les sourcils :
- Mais … à l’hôpital ? qu’est-ce qu’il se passe ?
- …Elodie, tu sauras mieux que moi … tu lui expliques ?
Philippe avait l’air étonné et un peu inquiet en invitant Elodie à s’asseoir :
- C’est quoi cette histoire ? cette consultation ?
- Quand j’ai massé Nina, j’ai vu qu’elle mettait des serviettes pour fuites
urinaires, alors je lui ai pris un rendez-vous avec une sage-femme qui fait de la
rééducation périnéale à l’hôpital, c’est pas grave du tout à condition d’être traité.
Voilà !
Philippe avait l’air aussi gêné que Nina d’évoquer ce sujet :
- Et … ça consiste en quoi, exactement ?
- On fait travailler les muscles, on les fait réagir, on apprend aux femmes à
les contrôler par des exercices.
- Bien …
- Cet après-midi, elle a pratiqué une stimulation électrique, de petites
impulsions transmises par une sonde dans le vagin. Les prochaines fois, ce sera plus
soft, je crois, plus manuel, en fait !
Philippe était rouge brique, se balançait dans son fauteuil, regardait ses pieds, le
plafond, les lumières de l’avenue au pied de l’immeuble.
Elodie avait trouvé que Nina était plutôt coincée, et se rendait compte que Philippe
l’était tout autant, si ce n’est plus que sa femme.
- C’est même quelque chose que devraient faire toutes les femmes ! Quand on
contrôle bien ces muscles-là, c’est comme si on avait une main au fond du vagin,
vachement agréable pour les messieurs !
- Elodie !!! arrête !!!
- Le massage suprême !
- Elodie !!
Nina d’abord, puis Elodie et Philippe enfin, se sont mis à rire, en se retenant, et
puis plus franchement, le rire de l’un provoquant le redoublement du rire d’un autre,
tous les trois étant bientôt pris d’un fou-rire irrépressible.
Philippe a questionné Elodie sur ses cours, la fac. Elle a raconté ses petits boulots,
les a fait rire avec quelques histoires.
Philippe s’était servi un verre de whisky, avait servi un Porto à chacune d’elles.
Quand Philippe s’est levé en grimaçant pour leur servir un second verre, Elodie s’en
est amusée :
- Oh oh ! … du boulot pour moi !
- Pourquoi ?
- On dirait que vous avez mal au dos !
- Je me suis fait mal le week-end dernier ! J’ai voulu déménager le buffet, là-
bas …
- Je t’avais dit de le vider d’abord … t’as pas voulu !
- Je vous propose un massage ?
Nina a fait la moue :
- Je crois pas que ça lui plairait …
- Pourquoi ça ne me plairait pas ?
Elodie n’a rien dit. Elle se contentait de regarder Nina, bouche pincée, les yeux
rieurs, les deux mains levées à hauteur des épaules.
- Ça me soulagerait peut-être … pourquoi ça ne me plairait pas, Nina ?
- Euh … je sais pas … je sais pas !
Elodie a profité que Philippe soit occupé à leur servir un second verre pour faire un
clin d’œil à Nina :
- C’est vrai que les messieurs sont généralement plus timides à se déshabiller
devant moi que les dames !
(à suivre)
((( Elodie est chez Nina ; elles viennent d’échanger des caresses : eh oui ! Nina
assume … elles parlent de Philippe, le mari de Nina, de son attitude vis-à-vis de
Nina, des raisons de cette attitude, peut-être une vie cachée …)))
Nina lui avait plu immédiatement ; physiquement ; et sa douceur, sa réserve, sa
timidité aussi. C’est sur cette timidité qu’elle avait joué au début pour arriver à
ses fins. Au début, en pensant à elle, elle pensait « la nonne » ; à Myriam, sa
copine, elle avait même dit « la vierge » !
Et tout était allé très vite entre elles. Nina assumait totalement avec un naturel qui
la surprenait.
Elodie se rendait bien compte que tout c’était incroyablement ligué pour l’aider à
séduire Nina : elle s’ennuyait, elle manquait de confiance en elle, son mari ne la
satisfaisait pas.
Et « vierge », elle l’était vraiment ! Affectivement, parce qu’elle n’avait connu que
Philippe, de son adolescence à son accouchement, sans flirt, sans petit ami autre que
Philippe. Quasiment vierge sexuellement aussi, malgré sa maternité, parce que jamais
il ne lui avait donné de plaisir, plaisir qu’elle-même à 26 ans n’avait jamais
expérimenté seule.
La maternité et l’accouchement avait sans aucun doute changé beaucoup de choses dans
sa tête et dans son corps.
Et ses massages, bien sûr …
La première fois, Nina n’avait pas osé refuser. Pas osé, tout simplement ! et Elodie
avait su, elle, oser ! Juste assez.
Nina vivait très naturellement un changement pourtant radical, sans plus s’effaroucher
de rien.
Elodie était surprise … et ravie ! Surprise par Nina, et surprise par ses propres
sentiments. Elle qui tenait toujours les autres à distance, évitait tout lien
affectif, se surprenait à penser souvent à Nina, à sa chaleur, la chaleur de son
corps, mais aussi à son sourire, à sa voix douce ; elle avait voulu lui plaire, et
elle voulait … se faire aimer ? Elle l’aimait ? La question était en suspens, et elle
n’y attachait pas si grande importance : c’était bon ! c’était suffisant … mais tout
de même … elle l’aimait ?
La veille, elle était partie tard de chez Nina. Elles avaient longtemps discuté, nues
sur le lit, s’interrompant pour des baisers, échangeant des caresses, sans offrir ou
chercher le plaisir, pour se toucher, pour la chaleur de la peau, pour un sourire et
un silence.
Elle retournerait chez elle le lendemain et l’accompagnerait à sa séance de
rééducation à l’hôpital. Ce n’était pas prévu, mais ni elle ni Nina n’envisageait
facilement de ne plus se voir jusqu’au mardi suivant, jour programmé pour le prochain
massage.
En sortant de chez Nina, elle était passée chez Jonathan, un étudiant de quatrième
année qu’elle avait connu au café qu’elle fréquentait au sortir des cours, qu’elle
avait massé pendant sa convalescence après un accident de scooter. Ils étaient restés
très bons amis, s’appréciaient l’un l’autre, malgré des débuts difficiles …
- Arrête, Elo, ça me branche pas !
- Je le fais pas pour toi ! Alors ferme-la !
- Comment ça ? pas pour moi ? Tu attends que je te rende la pareille ?
- Même pas, tais-toi ! Je sais que t’es pas branché nana, je révise ma physio !
- Tu devrais te trouver un cobaye plus réceptif !
- M’intéresse pas, les mecs sont trop lourds !
- T’es lesb ?
- Quand ça se présente !
- Je t’ai dit d’arrêter …
- Toi oui, mais lui, il dit le contraire ! t’as été plâtré 6 semaines et t’as vu
personne, alors pour une fois que c’est pas ta main, ferme-la !
- Qu’est-ce que tu cherches, au juste ?
- Une appréciation ; tu me diras ce qui va et ce qui va pas ! t’es pas cobaye,
t’es évaluateur, ça change tout, non ?
- Et j’y gagne quoi ?
- Je te présenterai des copains ! Tu préfères quoi ? actif, ou passif ?
Il avait éclaté de rire :
- Alternatif, ça serait bien ! je peux choisir la couleur des yeux ?
Pendant un mois, 3 fois par semaine, elle qui préférait l’amour des femmes avait,
après chaque séance de massage, caressé Jonathan qui préférait les garçons. C’était
devenu un jeu. Elle avait beaucoup appris de ses conseils éclairés. Ils étaient restés
amis, complices souvent.
Une fois, une seule fois, ils avaient fait l’amour … comme il aimait les garçons ; ils
y avaient pris plaisir tous les deux et cette unique fois avait scellé leur amitié.
- Jo, j’ai besoin d’un service, tester un mec. Tu peux faire ça pour moi ?
- Beau mec ?
- Grand blond, style costard-cravate, rigole pas tous les jours …
- C’est important pour toi ?
- Ouais !
- Ok ! raconte …
Elodie a dit à Jonathan tout ce qu’elle savait de Philippe …
- C’est qui, ce gars ?
- Le mari.
- Oui oui oui … je vois ! Elle est belle ?
- Craquante !
- Bon … décris-le moi à fond, je vais faire la sortie des bureaux dès ce soir.
On verra bien ! Je te tiens au courant !
Le vendredi midi, dès la fin des cours, Elodie s’est dépêchée d’aller retrouver Nina
qui l’avait invitée à déjeuner avant son rendez-vous à l’hôpital.
Après une pizza réchauffée au micro-ondes et mangée sur un coin de table du salon en
surveillant les jumeaux, elles leurs ont donné le biberon et les ont changés, puis les
ont installés dans un couffin à côté d’elles.
Nina l’avait accueillie d’un baiser dès son arrivée et l’avait serrée contre elle un
long moment dans le couloir à peine la porte d’entrée repoussée dans son dos.
Elodie surprenait très souvent son regard posé sur elle, qu’elle détournait très vite
en rougissant, comme prise en faute.
- Tu as essayé de dégeler ton mari, hier soir ?
- Non, pas envie …
- Peur qu’il te snobe encore ?
- Non, pas envie de lui, c’est tout … et puis ça me fait pas vraiment peur … je
repensais à ce que tu m’as dit aussi, que peut-être … il aurait d’autres goûts …
- Nina, c’était juste une idée idiote, vas pas t’imaginer des trucs !
- Non, bien sûr, mais j’y pense quand même …
- Et ?
- Ben … c’est marrant, mais je m’en fiche un peu ! A la limite, je crois que
s’il avait une autre nana, ça m’embêterait plus ! Tu sais, avec moi … il a jamais été
… très entreprenant, enfin tu me comprends, c’était pas le truc de fou dont mes
copines parlaient, quoi !
- Tu parlais sexe avec tes copines ?
- J’écoutais … et puis elles se fichaient de moi … la sainte nitouche de la
bande …
Elles ont pris un taxi pour aller à l’hôpital où Nina avait rendez-vous à 15 heures
pour sa rééducation. Au retour elles ont fait quelques courses, puis se sont occupées
des bébés, ont joué avec eux sur un gros plaid étendu au sol dans la chambre des
enfants.
- Je vais te laisser, je suppose que ton mari rentre plus tôt le vendredi.
- Oh non ! Reste ! Il sera pas là avant 19 heures.
Elles sont restées dans la chambre des enfants après avoir recouché les jumeaux ; Nina
était assise, les jambes repliées sur un côté et appuyée d’une main sur le plaid ;
elle caressait de l’autre les cheveux d’Elodie qui s’était allongée, la tête sur les
genoux de Nina, bercée par la petite musique du mobile qui tournait au-dessus des
berceaux :
- Ça marche, ce truc, je vais m’endormir.
- Fatiguée ?
- Les journées sont longues. En partant hier je suis passée chez mon copain
Jonathan, on a mangé à St Michel avec Myriam et on a bossé jusqu’à … tard ! je suis
rentrée chez moi à 3 heures passées et j’étais en cours de 8 à 12. Ça fait peu de
sommeil …
- « Mon copain Jonathan » ?
- Ouais, un bon copain. Nina, te fais pas un film, il est homo ! Pourquoi t’as
mis un jean ? c’est pas drôle !
- Moi je sens bien ta main, pourtant …
- Moi je sens que les coutures … on l’a fait qu’une fois, avec Jonathan … Il m’a
baisée comme si j’étais un garçon !
- Oh oh ! Tu sais, tu peux dire « sodomisée », je connais et le mot et l’acte !
C’était bien ?
- Pas mal ! J’aime bien … ça te plairait ? Il y a tout ce qu’il faut dans ton
armoire, tu aimerais, avec moi ?
- Euh … t’as vu la taille de l’objet ?
- Ben oui ! De mémoire, Jonathan est même plus gros que ton truc … Ton mari … il
t’a jamais fait l’amour comme ça ?
- Si … mais, son sexe est plus petit …
- Plus petit comment ? Montre … ah ouais, mais bon, la taille, tu sais … c’est
pas si important, après tout ! Tu t’en es vraiment jamais servi du gode, pour toi ?
- Eh non ! Que pour lui … mes copines et ma sœur avaient sans doute raison … je
suis un peu coincée …
- Arrête ! tu sais, je crois qu’il y a assez peu de femmes qui utilisent des
godes. Par contre il y en a pas mal qui se caressent, mais elles le reconnaissent pas
très facilement !
- Je peux te demander un truc ?
- Vas-y !
- Tu … tu fais … enfin … je sais pas comment dire … avec des hommes, avec moi …
c’est souvent ?
- C’est pas indiscret, Nina, ça ne me gêne pas ! C’est pas si souvent, non, et
autant avec des hommes qu’avec des femmes. En fait j’aime tout ce qui est bon … Tu
veux pas enlever ton jean’s ? ça m’énerve …
- Soulève ta tête …
Nina s’est levée et a dégrafé son pantalon, rougissant sous le regard d’Elodie :
- Je me reconnais pas … t’es une sorcière, ou quelque chose comme ça …
- Viens là …
Nina s’est adossée au mur à côté d’elle. Une joue sur son épaule, Elodie a glissé une
main au chaud entre les cuisses de Nina :
- Pourquoi je suis une sorcière ?
- … parce que je me conduis pas comme ça … tu claques des doigts et … je me
retrouve en petite culotte …
- Et t’aimes pas ? T’es pas bien ?
- … si …
- Alors tout va bien !
- … Elodie … tu … claques souvent des doigts ?
- Ah … de temps en temps Nina, de temps en temps … qu’est-ce que tu veux savoir,
Nina ?
- … je sais pas …
- J’aime le sexe, Nina … j’aime donner du plaisir ! J’aime le plaisir qu’on me
donne, pourquoi se priver ?
- T’es jeune …
- Et toi t’es vieille ? Parce que t’es mariée et que t’as des gamins t’as pas le
droit ? On n’a que 5 ans d’écart …
Nina avait fermé les yeux, les joues colorées, concentrée sur la main entre ses jambes
qui bougeait tout doucement.
- Au fait, tu fais quoi comme boulot, tu m’as pas dit ?
- Je suis prof de lettres … et tu vas te moquer de moi … au Lycée Ste Geneviève.
… C’est ça ! rigole ! Elevée chez les sœurs, scout, vierge jusqu’au mariage, la messe
le dimanche … la totale !
- Dis donc, à la prochaine confession, ton curé il va tousser ! tu donneras des
détails ou tu t’arrêteras à « péché de chair » ?
- Euh … je crois que je vais m’abstenir !
- Tu veux plus de moi ?
- Oh si ! pas m’abstenir de toi ! m’abstenir de confession ! ça fait longtemps
d’ailleurs … loin de la pression familiale …
Elodie s’est assise à cheval sur ses genoux ; les bras autour de sa taille, elle a
niché son nez dans le cou de Nina qui a glissé ses mains au chaud sous le grand pull
de laine, presque une robe, frottant ses paumes de mains sur le collant de laine :
- Chauffe-toi bien les mains …
- Elle sont froides ?
- Un peu …
Elodie a caressé la joue de Nina d’une main, tourné son visage vers elle pour des
baisers du bout des lèvres entrecoupés de murmures :
- … j’ai envie de tes mains … tu crois qu’elles sont chaudes ? …
- … brûlantes …
Les mains de Nina sont remontées sur les cuisses sous le grand pull. D’une main elle a
étiré la taille du collant de laine, plongée l’autre main sous le collant :
- Tu mets plus de culotte ?
- Je l’ai enlevée en rentrant … en allant faire pipi … elle est dans mon sac …
- T’avais pas vraiment envie de partir … alors …
- Non … pas vraiment … je savais pas si tu voudrais que je reste, mais
j’espérais…
- … ça pique un peu …
- … c’est vrai ? … je me raserai, alors …
- … je peux faire … tu me l’as bien fait …
- … d’accord … je veux être toute douce pour toi … ooooh, ouuui … attends !
Elodie s’est relevée pour enlever son collant, s’est réinstallée sur les genoux de
Nina, ses lèvres sur sa bouche. Elle avait le regard humide et les joues rougies de
désir :
- … j’ai envie de tes doigts … tes doigts en moi … mmmmmm …
- … faudra que je me coupe les ongles … je te fais pas mal ?
- …oh non … n’aie pas peur, Nina … plus fort …
Nina ne bougeait presque plus, poignet raidi, son coude appuyé contre son ventre, deux
doigts plantés dans le sexe d’Elodie qui ondulait du bassin, cramponné de ses deux
mains derrière le cou de Nina, son front contre son front, bouche ouverte.
D’une main entre ses jambes elle a pris la main de Nina dans la sienne, serrant
ensemble ses quatre doigts, cuisses raidies pour s’empaler sur la main de Nina.
- Ooooh … Elodie … c’est …
- Chhhht …
Nina n’osait pas bouger, laissait faire Elodie qui s’appuyait sur ses doigts dressés,
toujours plus loin … s’est mise à trembler de tout son corps …
Nina l’a senti s’ouvrir encore, a senti les contractions sur ses doigts enfouis au
plus profond du sexe d’Elodie, les brusques secousses du bassin, le tremblement des
cuisses sur ses jambes … et Elodie est devenue toute molle quand Nina a senti le
bourrelet de ses phalanges dépasser l’anneau de chair. Son coude appuyait sur son
ventre de tout le poids d’Elodie. Elle n’osait pas bouger, regardait, les yeux
écarquillés, sa main disparaître dans le sexe d’Elodie, son pouce plaqué entre les
lèvres étirées. Elodie s’est caressée, très vite, le visage rejeté en arrière, les
yeux clos, a joui en s’appuyant toujours plus fort sur la main de Nina et encore
agitée de soubresauts de plaisir, a échappé lentement à ses doigts d’une cambrure des
reins, et s’est laissée glisser contre elle.
Nina sentait contre ses seins le battement affolé du cœur d’Elodie, dans son cou le
souffle chaud, haché. Elle l’a entourée de ses bras, une main dans son dos, l’autre,
les doigts plongés dans les cheveux, tenant son visage au creux de son cou,
frissonnante du souffle chaud, les yeux mouillés de larmes.
- Pourquoi tu pleures, Nina ?
- C’est rien … rien du tout … je suis bien … c’est fou, et je suis bien ! Je
suis bien quand t’es là, et quand tu pars, j’attends qu’on se retrouve. Je me mentais
un peu, c’est plus facile. Mais je sais que je suis en train de tromper Philippe, avec
toi … et tu veux savoir ? Je m’en fous ! Elodie, je veux pas te faire de déclaration,
non, mais … bon, je sais pas comment le dire ! tu comptes beaucoup, voilà, tu comptes
beaucoup.
Elodie, le visage au creux du cou de Nina, a serré plus fort ses bras autour de Nina :
- Moi aussi, je suis bien. Et tu comptes aussi pour moi. Moi non plus je vais
pas te faire une déclaration d’amour, Nina. Je garde ces mots-là pour moi. Pour quand
je suis toute seule et que je pense à toi. Alors pas de mots. Je veux penser qu’au
plaisir que tu me donnes, qu’au plaisir que je te donne … ça te va, Nina ?
- Ça me va …
- Il est quelle heure ?
- Bientôt 6 heures. Les enfants sont réveillés, c’est l’heure du bain …
- On y va !
Elodie s’est redressée et a embrassé Nina. Elle a récupéré son collant et l’a jeté sur
ses épaules en nouant les deux jambes devant elles comme une écharpe.
Nina a caressé sa joue :
- Je t’ai pas fait mal ?
- Mais non … bien sûr que non ! Au contraire ! Et puis c’est moi qui ai fait,
t’osais pas … Moi j’oserai, tu verras !
Ni l’une ni l’autre n’a entendu claquer la porte d’entrée ; elles n’ont pas entendu
non plus s’ouvrir la porte de la salle de bain dans leur dos. Elles étaient
agenouillées devant la baignoire, chacune une main glissée sous la tête de l’un des
jumeaux qui barbotaient dans cinq centimètres d’eau, et éclaboussaient les deux jeunes
femmes de leurs bras et de leurs jambes agitées en tous sens..
Les bébés poussaient de petits cris de plaisir, Nina et Elodie riaient en essayant
d’éviter les projections d’eau.
Elodie avait les jambes nues, les fesses à peine cachées sous son grand pull, Nina
pour éviter d’être trop mouillée était restée en petite culotte.
- Bonjour !
Elles se sont retournées en même temps ; Elodie a adressé un petit signe de tête à
Philippe en souriant, Nina a sursauté, et après sa réaction de surprise, a senti le
rouge lui monter aux joues, se rendant compte de leur tenue à toutes les deux.
- Je vois que vous avez adopté une tenue « dégâts des eaux » ! Je préfère vous
laisser …
Elodie a éclaté de rire en voyant la tête de Nina, qui était restée figée et se
mordait la lèvre, l’air d’avoir été prise en faute :
- Eh ! réagis ! t’as pas la main dans un pot de confiture !
- Qu’est-ce qu’on va lui dire ?
- Euh … qu’on donne le bain aux bébés ?
- Avec les fesses à l’air ?
- Au moins, toi, t’as une culotte !
- Tu crois que … fais voir ? … Ben il a dû se rincer l’œil !
- Et alors ? elles sont pas jolies, mes fesses ?
- Elodie !!
- Quoi ? Allez, t’inquiète pas ! Et puis il a peut-être pas fait gaffe à ma
tenue !
- Ouais … allez … on les sort ! Ils ont assez joué ! … Arrête !
- J’ai pas eu le temps de profiter …
- S’il te plaît ! non, enlève ta main de là ! Il pourrait revenir !
Elles ont installé les bébés sur la table à langer et leur ont mis une couche et leur
baby-gros. Elodie ne perdait jamais une occasion de laisser traîner une main coquine
sur les fesses de Nina, qui protestait en riant.
Dans la chambre des enfants, elles ont installés les bébés chacun dans un couffin et
Elodie a renfilé son collant.
- T’as oublié de remettre ta culotte …
- Mon sac est dans le salon, pas grave.
- Elodie ! arrête !
- Chhhht ! laisse-moi faire, Nina, laisse-moi faire …
Elle l’empêchait d’enfiler son pantalon. Collée à son dos, un bras passé autour de sa
taille, elle la poussait vers la commode où Nina a dû s’appuyer des deux mains pour
éviter de trébucher, les pieds entravés par le jean’s à peine commencé à enfiler sur
ses jambes. De l’autre main dans le dos de Nina, Elodie caressait ses fesses, forçait
le passage entre ses jambes serrées.
Nina chuchotait, mi-rieuse mi en colère :
- Arrête ! … s’il revient ! Non !
- Ça lui donnerait peut-être une idée de ce que tu aimes … Parce que t’aimes ça
… je le sens … tu peux pas me mentir, là …
- … s’il te plaît ! non !
Mais il était trop tard, déjà elle pliait les genoux, laissait entre ses jambes plus
de place à la main d’Elodie qui la caressait à travers le nylon de la culotte. Elle
disait non mais se penchait, le front sur son bras appuyé à la commode, dégageait un
pied du jean’s froissé à ses pieds, creusait les reins, serrait une main sur la main
d’Elodie sur ses seins.
Elle l’a caressée très fort, les doigts à plat sur son sexe, à travers la culotte, ne
prenant même pas le temps de l’écarter et l’orgasme est venu vite, la plainte étouffée
par les dents serrées.
Elodie a surpris un mouvement dans le reflet d’un miroir, a aperçu en se retournant le
dos de la chemise de Philippe qui repartait dans le couloir.
Nina reprenait lentement son souffle, le visage toujours noyé au creux de son bras.
Derrière elle, Elodie a baissé sa culotte sur ses cuisses et a embrassé ses fesses
tendues en se penchant, glissé à nouveau sa main entre les jambes pour prendre le sexe
nu cette fois sous ses doigts, le caresser doucement … Il les avait surprises en
pleine action … était reparti sans rien dire … et heureusement Nina ne s’était aperçue
de rien.
Elodie était ennuyée pour Nina. L’absence de réaction de son mari, son départ discret,
pouvait vouloir dire qu’il réservait sa réaction pour après son départ, ou qu’il
préférait faire semblant de n’avoir rien vu.
Elle finirait par savoir, bien sûr, s’il en parlait ou non à Nina. Elle lui en
voudrait ? Oui, sans doute …
Nina s’est rhabillée, et portant chacune un couffin, elles sont allés dans le salon où
Philippe lisait un journal sur le canapé. Il s’est étonné auprès de Nina de la
présence d’Elodie :
- Nous avons une sortie prévue ce soir ? J’ai oublié ?
- Non, rien de prévu, elle m’a accompagnée, c’est tout !
- Où donc ?
- J’avais une consultation à l’hôpital …
Philippe a froncé les sourcils :
- Mais … à l’hôpital ? qu’est-ce qu’il se passe ?
- …Elodie, tu sauras mieux que moi … tu lui expliques ?
Philippe avait l’air étonné et un peu inquiet en invitant Elodie à s’asseoir :
- C’est quoi cette histoire ? cette consultation ?
- Quand j’ai massé Nina, j’ai vu qu’elle mettait des serviettes pour fuites
urinaires, alors je lui ai pris un rendez-vous avec une sage-femme qui fait de la
rééducation périnéale à l’hôpital, c’est pas grave du tout à condition d’être traité.
Voilà !
Philippe avait l’air aussi gêné que Nina d’évoquer ce sujet :
- Et … ça consiste en quoi, exactement ?
- On fait travailler les muscles, on les fait réagir, on apprend aux femmes à
les contrôler par des exercices.
- Bien …
- Cet après-midi, elle a pratiqué une stimulation électrique, de petites
impulsions transmises par une sonde dans le vagin. Les prochaines fois, ce sera plus
soft, je crois, plus manuel, en fait !
Philippe était rouge brique, se balançait dans son fauteuil, regardait ses pieds, le
plafond, les lumières de l’avenue au pied de l’immeuble.
Elodie avait trouvé que Nina était plutôt coincée, et se rendait compte que Philippe
l’était tout autant, si ce n’est plus que sa femme.
- C’est même quelque chose que devraient faire toutes les femmes ! Quand on
contrôle bien ces muscles-là, c’est comme si on avait une main au fond du vagin,
vachement agréable pour les messieurs !
- Elodie !!! arrête !!!
- Le massage suprême !
- Elodie !!
Nina d’abord, puis Elodie et Philippe enfin, se sont mis à rire, en se retenant, et
puis plus franchement, le rire de l’un provoquant le redoublement du rire d’un autre,
tous les trois étant bientôt pris d’un fou-rire irrépressible.
Philippe a questionné Elodie sur ses cours, la fac. Elle a raconté ses petits boulots,
les a fait rire avec quelques histoires.
Philippe s’était servi un verre de whisky, avait servi un Porto à chacune d’elles.
Quand Philippe s’est levé en grimaçant pour leur servir un second verre, Elodie s’en
est amusée :
- Oh oh ! … du boulot pour moi !
- Pourquoi ?
- On dirait que vous avez mal au dos !
- Je me suis fait mal le week-end dernier ! J’ai voulu déménager le buffet, là-
bas …
- Je t’avais dit de le vider d’abord … t’as pas voulu !
- Je vous propose un massage ?
Nina a fait la moue :
- Je crois pas que ça lui plairait …
- Pourquoi ça ne me plairait pas ?
Elodie n’a rien dit. Elle se contentait de regarder Nina, bouche pincée, les yeux
rieurs, les deux mains levées à hauteur des épaules.
- Ça me soulagerait peut-être … pourquoi ça ne me plairait pas, Nina ?
- Euh … je sais pas … je sais pas !
Elodie a profité que Philippe soit occupé à leur servir un second verre pour faire un
clin d’œil à Nina :
- C’est vrai que les messieurs sont généralement plus timides à se déshabiller
devant moi que les dames !
(à suivre)
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