Une nouvelle écrite pour HDS

- Par l'auteur HDS Jpj -
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Auteur homme.
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Récit libertin : Une nouvelle écrite pour HDS Histoire érotique Publiée sur HDS le 15-05-2014 dans la catégorie A dormir debout
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Note attribuée à cette histoire érotique par HDS :
(10.0 / 10)

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Une nouvelle écrite pour HDS
On s’emmerde sur cette autoroute … Chérie, pendant que tu conduis, je vais te lire sur l’iPhone ma dernière nouvelle avant de l’envoyer à HDS. Tu me diras s’il y a des fautes de français. Le titre, c’est « Shampooing » Tu reconnaitras l’endroit, c’est le château où on a couché le mois dernier à Huy, tu te souviens ? L’endroit m’a tellement marqué que je l’ai choisi comme décor de cette nouvelle histoire.

.

SHAMPOING
Passe à la douche d'abord !
Une pipe, tu voudrais une pipe après m'avoir enculée à fond comme un foutu salaud que tu es ? Mais passe donc à la douche d'abord et ne plains pas le savon. Dégage-moi convenablement ce gland et tire bien la peau et astique. Plutôt le goût lavande que l'odeur de cul.
Bon, je viens à la douche avec toi, je vais m'en charger, moi, de te récurer le méat, le frein et tout ça. On va en profiter pour se shampooigner mutuellement, c'est bon de se faire shampooigner, tu verras t'aimeras.

Faut reconnaître que l'endroit, le lieu quoi, n'est pas propice au romantisme.
Comme qui dirait, déjà le nom de l'hôtel donne des frissons...
Pourtant c'est chouette : une grille gothique, la silhouette du château avec ses deux tours de part et d'autre, l'odeur humide et les moiteurs de champignon, les lumières étranges, clignotantes enfin, tout ça mène l'imagination dans des volutes inconnues et troubles... rouge, rouge sombre, écarlate…
Pourquoi diable sont-ils allés appeler cet endroit « Hôtel Centrale » ?

Les tours de refroidissement, noires, découpées sur le ciel sombre, avec leurs crêtes circulaires crènelées de puissants flashes rouges, dégueulent des vapeurs troubles rabattues au sol par les vents contraires qui virent en rosée sur les plantes, sur les murs, sur le sol et font éclater ce qu'elles touchent en phosphorescences étonnantes...

EDF, VEOLIA, en gros, en lumineux, et l'on se sent déjà moins fier d'être Français.

Il me dit des trucs que je ne comprends pas mais je sens bien qu'il m'a enfilé son doigt, son grand doigt à fond.
Il tourne et je comprends que demain sera peut être un autre jour mais qu'aujourd'hui, c'est sûr, j'en prendrai plein la lampe.

Moi, j'attrape sa bite, elle est droite, elle est dure
Je serre
Il apprécie
Je vois bien que ces histoires de centrale font long feu et que le moment est venu de changer de chaîne et de passer à autre chose … à du concret.


L’eau coule drue et chaude sur nos têtes. Dans la chambre immense, presque salle des gardes médiévale de ce château-hôtel belge avec lit à baldaquin, la salle de bain est minuscule et la douche encore plus. On est là tous les deux serrés emmêlés embrassés savonneux glissants à se peloter en rigolant chacun un gros savon à la main à se passer partout l’un sur l’autre.
En Belgique les hôtels sont généreux en matière de savon. Ce n’est pas comme chez nous où l’on trouve une sorte de micro échantillon emballé sous plastique tout juste bon à se laver les mains un coup. Les Belges, eux, encouragent la propreté et fournissent le gros savon qui tient bien dans la main avec un coté concave pour épouser les rondeurs du corps de son aimé.

En plus il n’y a pas de lumière à part celle qui vient de la chambre, et encore … lampadaire en bois avec abat-jour géant qui éclaire à peine, juste suffisant pour lire assis dans le fauteuil en dessous. Mais ici dans la douche on est presque dans le noir complet, sauf les phares rouges clignotants des tours de la centrale nucléaire qui scandent toute la zone en alternances de nuit profonde et de brouillard incandescent cramoisi éblouissant.

L’ambiance est étrange sous la douche. Je vois son corps luisant d’eau, de bulles, de mousse rouges. Mes yeux sont plein de savon. Sa bite est pleine et chaude dans ma main. L’eau dégouline presque brûlante sur mes seins. Ses deux mains les triturent. Il s’écarte pour les rincer sous les jets puis vient lécher mes tétons l’un après l’autre. Il les aspire, les serre entre ses lèvres, les énerve de sa langue. De ses deux mains il empaume mes fesses et me tire me lève vers lui. Je sens sa bite dressée contre mon ventre. Moi j’ai attrapé son sac à couilles de ma main gauche en coquille et je soupèse, marchande fruits et légumes qui teste un avocat.

Il me dit, manifestement ils n’ont pas beaucoup de clients dans cet hôtel, on a du nous donner la meilleure chambre. Avec la vue imprenable sur la centrale. Tu crois qu’ils ont l’électricité gratos en contre-partie ? Chez EDF, ils font ça : les gars qui travaillent pour eux ont l’électricité gratuite.
Moi j’ai dit que s’ils avaient eu l’électricité gratuite, il auraient mis au moins une ampoule dans la salle de bain.
Mais le rythme des illuminations rouges avait quelque chose de lancinant, d’hypnotique, de féérique. Je sentais mon ventre qui cherchait à épouser la cadence. Doucement, sans vraiment en avoir conscience.

On a pris le shampooing à grosses giclées du distributeur Dove et l’on s’est longuement et amoureusement massé la tête et la chevelure. On était ruisselants de glisse et c’était grand bonheur de se frotter l’un à l’autre sous la pluie chaude dans la cabine étroite.

Il m’a retournée et j’ai senti sa bite en haut de mes fesses, au bas de mon dos. Un bras me tenait fort à la taille. L’autre avait sa main dans ma touffe, les doigts loin entre mes cuisses à chercher mon intérieur.
Il m’a dit, c’est marrant, tu pulses comme les lumières de la centrale … te voilà nucléarisée, irradiée, atomisée…
Et c’est vrai, les contractions s’étaient accentuées, pile chaque fois que le rouge illuminait, puis se relâchaient quand les lumières s’éteignaient. C’était bien moins fort que quand je m’éclate en baisant mais c’était fort quand même, un peu comme quand on palpite toute seule du ventre quand on est amoureuse en pensées.

On est restés comme ça sans bouger un moment, le temps qu’on soit bien rincés par la douche. Il a gardé sa main sur moi et ses doigts en moi, serrés par moi à chaque clignotement de la centrale nucléaire.

C’était très tendre.

.


Alors, Chérie, qu’en penses-tu ?
Elle a dit, pas mal mais tu exagères, il n’y avait pas cette petite douche minuscule que tu racontes mais au contraire une grande salle de bain avec une baignoire en fonte dix-neuvième et des miroirs et des lumières partout. Et la centrale nucléaire, pareil, pas de ces lumières rouges que tu racontes inonder la chambre toutes des deux secondes, tu as rêvé. Les lumières rouges, souviens-toi, c’était au Cap-Ferret, tu sais dans la maison sur la dune, face au phare, la maison tout en bois blanc et en verre, sans volets. Cette chambre d’hôtes de ce grand gars mi-ostréiculteur mi-acteur de cinéma et sa copine, « l’impératrice ».

C’est vrai que là aussi non plus on n’avait pas pu dormir de la nuit, sauf au matin, tellement tu m’avais baisée dans les illuminations rouges successives qu’on était tous les deux complètement HS. Ce phare ne s’arrêtait jamais.

Mais dis moi qui est cette fille avec qui tu prends des douches et qui pulse comme le balancier d’une horloge atomique ?
L’idée est bonne et c’est vrai, ça, ces histoires de pulsations quand on est amoureuse. Tiens, viens, mets ta main, tu vas voir.

Elle a avancé légèrement son bassin sur le bord du baquet, sous le volant, tout en gardant les yeux braqués sur la route, le regard au loin, avec un certain sourire.
Un certain sourire que je lui connais souvent et que j’aime bien…
J’ai avancé ma main droite, le corps tourné vers elle et les lèvres dans son cou pour la respirer. Ma main sur son ventre posée légèrement cherchait à sentir ses vibrations noyées dans celles du moteur. La robe d’été légère, la culotte en dessous dont je sentais l’élastique de mes doigts, le renflé de son oigne et les irrégularités creuses de son frisoti, tout cela me fit frissonner.
J’ai passé la main sur sa cuisse depuis le dessus du genou en remontant sur le tendre. Ses jambes étaient fermées et la légère humidité de l’intérieur des cuisses m’a empêché d’aller plus avant, ma main ne glissait plus, elle coinçait.

Elle a quitté un instant la route des yeux, m’a souri et s’est ouverte. Mes doigts se sont posés sur le mouillé, ma paume gonflée du doux du haut de sa cuisse. Mes quatre doigts étaient légers, les quatre bouts de doigt de ma main droite étaient là, en réceptivité totale, alignés de haut en bas sur la fente, l’index au creux de l’abricot, le majeur sur la boulette, l’annulaire et l’auriculaire, tous les deux posés sur le chaud sur le moite sur l’agité.
Parce qu’agité, elle le savait, ce l’était réellement. Ma nouvelle l’avait émue et son corps le disait en lente rafale régulière sous mes doigts incursifs.

La nouvelle est bonne, je vais la soumettre au comité éditorial.

Chérie, ta fleur est d’une clairvoyance absolue. Quand un texte est bandant elle le dit mieux que des notes de jury, de lecteurs ou de commentaires. Le testeur le plus sensible qui soit aux textes que j’écris, il est là entre tes cuisses, caché par ta touffe, emballé dans ta culotte.

La circulation sur l’A7 était modérée. Sortie Montélimar, elle a dit, on continue jusqu’à Solaise ; là je te passerai le volant pour traverser Lyon.
Dis moi qui est cette fille avec qui tu sais si bien shampooigner ? Salaud, tu as encore fantasmé sur la petite apprentie du coiffeur, l’autre jour. Sûr qu’avant, quand c’était son épouse qui accueillait les clients, yavait pas de quoi s’exciter.
La fille j’ai bien vu qu’elle faisait durer quand ses clients sont des hommes et elle se frotte sur le bras et elle parle d’on ne sait quoi, doucement, en se penchant à l’oreille.
La fille, sûr, elle aime ça chauffer les mecs et que je te tripote le cuir chevelu de devant de derrière de partout en faisant gicler les onguents capillaires hautement lubrifiants.

Mais, tu sais, cette gamine qu’il a maintenant comme shampouineuse, c’est sa propre fille. T‘avise pas de la sauter, tu sais, ce coiffeur, c’est un Gardois et tous les dimanches il fait la battue aux sangliers … te raterait pas, le con.
Bon, tu me diras quand même si elle pulse, elle aussi, comme ça…

Mes doigts avaient quitté le sillon. Saphir du pick-up qui quitte la source de mélodie.
Petit détour sous l’élastique aineux. Mes doigts étaient à nouveau tous les quatre sur les replis doux et gluants, chacun à son poste, en réceptivité.
Les deux du bas sont entrés. Ils ont été bien accueillis. La fanfare jouait l’aubade.
Le pouce qui se trouvait un peu exclu est venu rejoindre la troupe. Opposé, non pas opposé, partenaire ; il a compris le pouce qu’il avait avec son frère le majeur un rôle à jouer et le bouton a su en profiter, en faisant le dur.

Les deux qui étaient dedans ont senti que c’était arrivé quand elle a refermé les cuisses et les a serrés. Serré lui aussi, entre deux doigts, le clito roulait en chantant mélopée. Les saccades de plaisir déferlaient. La trajectoire de la voiture trantaillait…

Manifestement, la nouvelle était bonne et méritait qu’on la publie.
Elle aurait probablement une note convenable du comité.

Du jury et des lecteurs…
Et des commentaires aussi.

Les avis des lecteurs

Très belle histoire qui sent le vécu, aussi bien la douche que la scène de la voiture. Nous avons pour la plupart connu ce genre de situation, mais c'est la qualité de l'auteur de nous la faire vivre aussi intensément.



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