VOISIN VOISINE 1
Récit érotique écrit par Accent [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 27-09-2018 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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VOISIN VOISINE 1
VOISIN VOISINE 1
Le veuf septuagénaire retraité du pavillon voisin du nôtre fait de fréquents séjours de plusieurs mois au Maroc, au Portugal, au Brésil etc. dont il m’entretient souvent par-dessus le grillage de séparation de nos jardins. Dernièrement il a fait aménager l’étage de sa maison pour y loger une personne qui assurera une présence continue dans les murs lorsqu’il part en voyage. J’ai mis un certain temps à reconnaître sa locataire. C’est d’ailleurs Odile, ma femme qui m’a révélé son identité :
- Devine qui est notre nouvelle voisine.
- C’est à peine si le l’ai aperçue. Tu joues aux devinettes ?
-Tu aurais dû la reconnaître, c’est une de nos amies d’autrefois, je pourrais même te dire une de mes anciennes concurrentes, cette fille qui alors te plaisait presque autant que moi. Ne fais pas l’ignorant, tu n’as pas pu l’oublier. Il nous est souvent arrivé de déambuler ensemble certains soirs. J’ai même craint que tu la choisisses à ma place. Allez, si je te dis Nadège, ah ! tu vois, oui c’est elle, je lui ai parlé hier. Elle s’est tout de suite souvenue de moi et de toi.
- Quel hasard. Lucien ne m’avait pas donné le nom de sa locataire. Elle est vraiment installée à côté ?
- Sa présence est-elle due au hasard ? Elle et moi étions amies avant qu’elle ne tombe amoureuse de toi. Mais tout cela est du passé. J’espère pouvoir établir une relation de voisinage apaisée avec elle.
– C’est ce qui peut arriver de mieux. N’agite pas le passé. N’as-tu pas été choisie pour devenir ma femme, ne suis-je pas le mari fidèle dont tu rêvais. Cette Nadège te ferait-elle de l’ombre autant d’années après notre mariage ? Ce ne serait pas raisonnable.
Oui, je me souviens de ces années lointaines. A l’époque mon premier flirt s’appelait Nadège. Odile s’était jointe à notre groupe d’amis, s’était montrée entreprenante. Nadège était sage, presque prude. Nos baisers restaient chastes, j’osais à peine caresser ses jeunes seins tant je redoutais de la voir se fâcher. La rusée Odile au contraire a su deviner mes curiosités d’adolescent murissant face au corps féminin et, grâce à elle, j’ai fait assez tôt mon éducation en matière . de sexualité.
En l’absence de Nadège, elle m’a embrassé avec audace, a posé mes mains sur son corps, n’a repoussé aucune caresse mais a poussé mes doigts dans ses replis intimes et a frissonné au contact de ma peau sur son sexe. Entre elle et Nadège, j’ai choisi la plus disponible, celle qui a tout permis, tout accepté. L’une avait le temps, l’autre a brûlé les étapes, s’est offerte et donnée. Nous avons, pendant trois ans, trompé la vigilance de nos parents et amis. Odile avait des connaissances surprenantes et savaient quand on pouvait s’aimer sans risque ou quand il fallait utiliser des préservatifs dérobés à ses parents. Elle ne fuyait pas les rapports, elle en avait envie plus souvent que moi. Comment ne pas l’épouser quand elle l’a souhaité, vraisemblablement pour écarter définitivement la belle et plantureuse Nadège.
Au bout de quelques années de vie conjugale ses ardeurs se sont calmées, cela se produit dans tous les couples. Je travaille comme mécanicien dans un garage. Odile est gérante d’un magasin de chaussures d’une marque renommée. Il m’arrive de prendre des r.t.t. alors que ma femme doit assurer des heures d’équivalence pour que son magasin reste ouvert au public. J’étais dans mon jardin lorsque Nadège est venue contre le grillage pour me saluer cet après-midi. Nous avons évoqué le bon vieux temps, elle m’a appris le décès de son mari, a réveillé des vieux souvenirs, m’a avoué qu’elle avait longtemps nourri le désir de m’épouser. Pourquoi m’a-t-elle demandé avec un air de doute si j’étais heureux avec Odile ? A quoi j’ai répondu que j’avais une épouse parfaite. Notre conversation s’est arrêtée car elle avait quelque chose sur le feu.
Quelques semaines plus tard, un dimanche matin, je cultive mon jardin ; Nadège apparaît contre le grillage et se met à parler choux, carottes, navets, tomates, haricots. Odile fait la grasse matinée. Sa semaine de travail a été fructueuse, le succès des ventes l’a lessivée. A trop souvent s’accroupir devant la clientèle, se relever pour attraper une autre boîte sur les rayons et reprendre position basse face au client pour un nouvel essai de chaussures, elle a mis les muscles de son dos et de ses jambes à rude épreuve, se plaint de courbatures. J’ai spontanément renoncé au traditionnel câlin du samedi soir pour ne pas aggraver ces douleurs professionnelles. Un bisou rapide a remercié ma compréhension de mari attentif au bien-être de son épouse.
A la fatigue physique, s’ajoute chez elle, un certain agacement, une baisse du moral devant les exigences croissantes des clients :
- Une femme qui n’a pas enfilé ses dix paires d’escarpins, de talons bas ou de talons vertigineux estime que la mode ne se renouvelle pas assez. L’homme prend plus de plaisir à observer la gymnastique de la vendeuse en mouvement, à ses pieds, qu’à comparer mocassins et semelles de cuir, quand il ne guette pas le moment où il volera une vue rapide sur la culotte de la femme qui le sert. Dernièrement déjà elle a fait part de sa lassitude :
- Il faut toujours prendre garde à ne pas exciter des obsédés, sourire quand on aurait envie de gifler. C’est un éternel recommencement. Eh ! bien moi, je commence à en avoir marre de ce métier trop difficile et trop mal payé. Je commence à penser à une reconversion.
– Pourquoi pas ? A quoi as-tu pensé ?
- Comment me trouves-tu physiquement ? Je m’entends souvent dire que j’ai gardé un corps de jeune-fille, que je ne parais pas mes trente-six ans, que mon visage pourrait faire la une de revues féminines. Le penses-tu aussi ? Sois sincère mon chéri.
Je peux répondre sans me forcer, en toute sincérité, que ses admirateurs font un constat fort juste, que sa beauté a contribué à me rendre amoureux d’elle et que je suis toujours très fier quand en promenade elle me donne le bras. Mais au fait, cela fait un bail que nous ne sortons plus en promenade. Odile ne relève pas ce détail, car ce défaut n’est pas dû à mon indisponibilité. Elle n’a plus beaucoup de temps à me consacrer tant son commerce l’accapare. Oui, elle songe à exercer une activité nouvelle et plus rémunératrice si possible, un métier à accomplir avec plaisir, quelque chose d’attrayant qu’on aime :
- J’aimerais être plus présente près de toi, avoir le temps de mieux et plus faire l’amour. Revivre plus libre, aimer.
C’est vrai, avant elle m’aidait au jardin, soignait les fleurs. Depuis qu’elle est débordée, usée, je bêche, je sème seul, seul j’arrose…seul. Par bonheur, Nadège me tient compagnie ce dimanche matin. Ma solitude est moins pesante.
– Tu devrais t’arrêter, le soleil tape trop fort, il va être l’heure de l’apéro. Ca te dirait de venir le prendre chez moi. En même temps tu découvriras mon appartement entièrement rénové. J’ai quelques bonnes bouteilles, tu choisiras.
– Merci pour l’invitation. J’aurai plaisir à me désaltérer en ta compagnie et je suis curieux de voir les transformations effectuées par ton propriétaire. J’arrive dans quelques minutes.
Le temps de revêtir une tenue adaptée, de constater qu’Odile dort du sommeil du sage, me voici dans l’escalier qui mène à l’étage de Nadège. L’appartement est coquet, meublé avec goût, comprend un salon séjour, deux chambres et les indispensables : cuisine, sanitaires. La locataire se montre satisfaite de l’agencement des lieux.
Nadège a vite mis en place le nécessaire pour un apéritif, sert, occupe un fauteuil, lève son verre, trinque …nous bavardons. Le sujet de la conversation devient Odile. Selon mon hôtesse, mon épouse a des soucis d’ordre professionnels. Elle a évoqué ses problèmes lors de plusieurs conversations avec notre voisine, a même confié à Nadège son projet de changer d’activité.
– Excuse-moi, je suis étonné d’apprendre qu’elle te fait des confidences de cet ordre alors que vous étiez fâchées depuis des années. Odile t’avait considérée comme une adversaire à écarter quand nous étions proches.
– Ignores-tu son projet de reconversion ? Elle t’en a également informé, je n’en doute pas. Si je t’en parle c’est qu’elle m’a mise au courant de ses intentions. Cela montre que nous, femmes, sommes capables d’évoluer et qu’une longue séparation n’est pas forcément définitive. Enfin Odile doit avoir une bonne raison de se rapprocher de moi. J’aimerais pouvoir t’en entretenir.
– Je suis là et tout disposé à t’écouter. Tu sais créer le suspens.
– Bien, tu sais que ta femme, après avoir renoué avec moi, m’a fait des confidences. Celles-ci sont allées de choses légères à des éléments progressivement plus importants. Peu à peu de confidente je suis devenue partiellement complice, plus que toi j’ai découvert ce qui la ronge. Au début je m’en suis amusée, peu à peu j’ai ressenti un malaise et aujourd’hui le poids de ma responsabilité devient insupportable. A mon tour j’ai besoin de me confier à toi.
– Allons Nadège, ne crois-tu pas te noyer dans un verre d’eau ? Qu’est-ce qui pourrait peser si lourd sur ta conscience ? La gravité de ton propos m’intrigue. Va aux faits, quel mal étrange rongerait Odile dont je n’aurais pas écho, moi, son mari ?
- Vois cette photo sur mon smartphone. Connais-tu cet homme ? Fait-il partie de vos relations ?
- L’une ou l’autre fois il a fait entretenir sa voiture au garage. Je n’ai pas particulièrement fait attention à lui. Quel rapport avec le mal-être de ma femme ?
- Attends, viens consulter ma camera de sécurité. Là, un homme monte mon escalier, tu peux vérifier que cet homme vient chez moi. Lis la date : vendredi 17. Hier donc.
– Tu le connais donc au moins aussi bien que moi. Aujourd’hui ta camera m’a filmé gravissant le même escalier, hier c’était lui. Qui est-ce exactement, venait-il à ton invitation boire un apéritif hier vers 19 heures, es-tu en affaires avec lui ? Excuse mon indélicatesse, mais tu me conduis à te demander si c’est ton amant ?
- Non, je n’ai pas d’amant. La caméra montre l’arrivée deux minutes plus tard d’un nouveau personnage. Qui gravit les marches ?
– Ta confidente Odile, ma femme. Est-ce étonnant après ce que tu m’as dit ?
- La coïncidence ne te frappe pas ? Je continue. Regarde maintenant cette petite vidéo sur mon smartphone. Tu reconnais le cadre, c’est cette pièce et les personnes qui s’embrassent.
– Oh ! Ma femme et cet homme. Ils s’embrassent pour se saluer. Que veux tu me démontrer ? Ne t’ai-je pas embrassée en arrivant ?
- Ah, j’ai coupé l’image trop vite. Vois la suite. M’as-tu embrassée sur la bouche, aussi longuement, as-tu posé tes mains, l’une sur ma taille, l’autre sur ma fesse ? Me suis-je pendue à ton cou de sorte que je n’aurais pas pu remarquer l’appareil qui me filmait ? On essaie ? Pardonne cette plaisanterie en ce moment. Enfin, ouvre les yeux, rends-toi à l’évidence, ta femme donne rendez-vous à son amant chez moi. C’est ça le fardeau que je ne peux et ne veux plus porter seule.
– Tu as piégé Odile, tu exerces une basse vengeance. C’est moche. Qu’as-tu à gagner avec ce montage ? Tu n’as toujours pas digéré que j’aie choisi Odile autrefois. ? Je suis étonné par ton acharnement. Tu aurais voulu que je ne sois pas aussi heureux avec Odile que j’aurais pu l’être avec toi ? Tu me déçois, je préfère te quitter tout de suite.
L’expression de son visage me fait aussitôt regretter mes paroles. Vexée, elle a une réplique sans pitié :
- Bienheureux les aveugles et les sourds, ceux qui ne veulent ni voir ni entendre.
, C’en est trop. J’ai pris la mouche et je lui fais remarquer qu’elle ferait mieux de s’occuper de ses oignons avant d’ajouter :
– Et zut, si tu as quelque chose à dire, vide ton sac ou fous moi la paix.
- Pauvre Jean, tu dois être le seul à l’ignorer. Tu es cocu. Excuse ma franchise brutale. Je peux te fournir d’autres preuves si tu ne me crois pas. Je n’affabule pas. A bientôt, j’espère.
L’accusation est trop grave, je veux savoir. Je ne veux pas ruminer cette information, je ne veux pas me rendre malade à supposer que ma femme me trompe surtout si c’est l’invention d’une femme jalouse.
- Bon, achève-moi. Raconte-moi tout.
- Un jour, Odile réconciliée a osé me parler. Elle avait besoin de moi et ses travaux d’approche, ses amabilités, un cadeau de magnifiques escarpins, des compliments sur mon courage de veuve, quelques gentillesses accompagnées d’étreintes chaleureuses devaient m’avoir conquise. J’étais digne de sa confiance, si je lui promettais de garder secrètes ses prochaines révélations. Dans la mesure où je ne m’attendais pas du tout à leur contenu, en amie fière d’être consultée, j’ai promis tout ce qu’elle voulait. En premier elle m’a rappelé sa lassitude de gérante pas vraiment reconnue pour son ehgagement. Son second souci tenait à toi. Tu n’étais pas un homme assez ambitieux, tu te complaisais dans une situation professionnelle de subalterne au lieu de chercher à sortir du lot.
– Ah ! bon. Elle s’est plainte à toi de mon manque d’ambition. Elle m’avait bien reproché de ne pas gagner plus, sans citer un manque d’ambition. Je suis un travailleur satisfait de son sort, mon travail me plaît et mon patron applique les recommandations de la profession en matière de salaire. Ses récriminations ne sont pas justes. Nous ne sommes ni très riches ni à plaindre par les temps qui courent. Que veut-elle de plus ?
- Attends la suite et tu comprendras mieux. J’ai fini par lui demander pourquoi elle continuait à travailler à contre cœur. Je lui ai conseillé de chercher mieux. Elle m’a alors révélé ce qui la retenait. Sa marque de chaussure était en relation avec elle par l’intermédiaire d’un jeune homme à l’avenir prometteur, lui, contrairement à toi, un beau type plein d’ambition. Ce bel homme lui plaisait, notamment pour son audace professionnelle et pour sa grande franchise dans ses relations privées. Il lui avait déclaré son admiration pour son travail et avoué qu’il éprouvait pour elle plus que de l’admiration. André l’avait invitée au restaurant alors que tu mangeais le sandwich qu’elle t’avait préparé. Le repas arrosé s’était terminé en chambre d’hôtel comme tu peux le deviner, elle n’avait pas pu résister à ce séducteur.
– Es-tu certaine qu’elle n’a pas inventé une aventure amoureuse pour t’éblouir et pour se rassurer sur sa capacité à séduire ? Elle aime paraître.
– La suite devrait vaincre tes doutes. En quittant l’hôtel elle s’est trouvée nez à nez avec un client habituel. Il ne te connaît pas et a pu croire que le jeune André était le mari de la commerçante. Elle ne voulait pas courir le risque d’être démasquée une autre fois par un ou une cliente qui te connaîtrait. Voilà pourquoi elle venait me demander un service que seule une bonne amie pouvait lui rendre. Elle souhaitait revoir André. Plus d’hôtel, impossible de le recevoir chez vous, la meilleure solution pouvait être de recevoir son amant chez moi. A cette époque je t’ai demandé si votre couple allait bien. Tu as été affirmatif. J’ai cru que tu voulais fermer les yeux sur les écarts d’Odile. Je n’ai pas insisté pour ne pas t’embarrasser.
– Tu as cru à tort. Tout ce que tu me dis là est nouveau et désolant. Je suis donc le cocu du quartier. Peux tu m’en dire plus ?
– Depuis Odile et André se rencontrent ici, le vendredi à 17 heures. Quand ils sont arrivés, je quitte l’appartement. Mon lit est tiré à 19 heures, je trouve un billet de cinquante euros sous mon oreiller. Hier soir, ils ont transformé pour la quatrième fois ma chambre en chambre d’hôtel de passe. Cela devait être une solution transitoire, cela devient une habitude. De plus Odile voudrait profiter de la fermeture des magasins le lundi matin pour recevoir son amant chez moi le lundi en plus du vendredi/ Rendre service une ou deux fois ne peut pas devenir une obligation, quelles que soient la reconnaissance de ta femme et la générosité du jeune homme. Dès le premier rendez-vous, j’ai demandé, à Odile de prendre ses responsabilités, de te déclarer qu’elle envisageait de changer de métier et d’homme, car une situation comme la sienne finit toujours par être connue. Elle verse quelques larmes, prétend qu’elle veut te ménager et laisse aller, remet à plus tard.
– Putain ! Je retourne à la maison, je la sors du lit et je la fous à la porte.
– Tu vas au-devant d’ennuis. Réfléchissons ensemble pour imaginer et mettre en œuvre la meilleure solution. Tu reviendras me voir, nous ne devons pas éveiller ses soupçons. Elle ne doit pas savoir que je t’ai alerté. Elle pourrait se méfier et continuer son adultère ailleurs. Or si tu veux la punir, il faut pouvoir la confondre, ici.
Le veuf septuagénaire retraité du pavillon voisin du nôtre fait de fréquents séjours de plusieurs mois au Maroc, au Portugal, au Brésil etc. dont il m’entretient souvent par-dessus le grillage de séparation de nos jardins. Dernièrement il a fait aménager l’étage de sa maison pour y loger une personne qui assurera une présence continue dans les murs lorsqu’il part en voyage. J’ai mis un certain temps à reconnaître sa locataire. C’est d’ailleurs Odile, ma femme qui m’a révélé son identité :
- Devine qui est notre nouvelle voisine.
- C’est à peine si le l’ai aperçue. Tu joues aux devinettes ?
-Tu aurais dû la reconnaître, c’est une de nos amies d’autrefois, je pourrais même te dire une de mes anciennes concurrentes, cette fille qui alors te plaisait presque autant que moi. Ne fais pas l’ignorant, tu n’as pas pu l’oublier. Il nous est souvent arrivé de déambuler ensemble certains soirs. J’ai même craint que tu la choisisses à ma place. Allez, si je te dis Nadège, ah ! tu vois, oui c’est elle, je lui ai parlé hier. Elle s’est tout de suite souvenue de moi et de toi.
- Quel hasard. Lucien ne m’avait pas donné le nom de sa locataire. Elle est vraiment installée à côté ?
- Sa présence est-elle due au hasard ? Elle et moi étions amies avant qu’elle ne tombe amoureuse de toi. Mais tout cela est du passé. J’espère pouvoir établir une relation de voisinage apaisée avec elle.
– C’est ce qui peut arriver de mieux. N’agite pas le passé. N’as-tu pas été choisie pour devenir ma femme, ne suis-je pas le mari fidèle dont tu rêvais. Cette Nadège te ferait-elle de l’ombre autant d’années après notre mariage ? Ce ne serait pas raisonnable.
Oui, je me souviens de ces années lointaines. A l’époque mon premier flirt s’appelait Nadège. Odile s’était jointe à notre groupe d’amis, s’était montrée entreprenante. Nadège était sage, presque prude. Nos baisers restaient chastes, j’osais à peine caresser ses jeunes seins tant je redoutais de la voir se fâcher. La rusée Odile au contraire a su deviner mes curiosités d’adolescent murissant face au corps féminin et, grâce à elle, j’ai fait assez tôt mon éducation en matière . de sexualité.
En l’absence de Nadège, elle m’a embrassé avec audace, a posé mes mains sur son corps, n’a repoussé aucune caresse mais a poussé mes doigts dans ses replis intimes et a frissonné au contact de ma peau sur son sexe. Entre elle et Nadège, j’ai choisi la plus disponible, celle qui a tout permis, tout accepté. L’une avait le temps, l’autre a brûlé les étapes, s’est offerte et donnée. Nous avons, pendant trois ans, trompé la vigilance de nos parents et amis. Odile avait des connaissances surprenantes et savaient quand on pouvait s’aimer sans risque ou quand il fallait utiliser des préservatifs dérobés à ses parents. Elle ne fuyait pas les rapports, elle en avait envie plus souvent que moi. Comment ne pas l’épouser quand elle l’a souhaité, vraisemblablement pour écarter définitivement la belle et plantureuse Nadège.
Au bout de quelques années de vie conjugale ses ardeurs se sont calmées, cela se produit dans tous les couples. Je travaille comme mécanicien dans un garage. Odile est gérante d’un magasin de chaussures d’une marque renommée. Il m’arrive de prendre des r.t.t. alors que ma femme doit assurer des heures d’équivalence pour que son magasin reste ouvert au public. J’étais dans mon jardin lorsque Nadège est venue contre le grillage pour me saluer cet après-midi. Nous avons évoqué le bon vieux temps, elle m’a appris le décès de son mari, a réveillé des vieux souvenirs, m’a avoué qu’elle avait longtemps nourri le désir de m’épouser. Pourquoi m’a-t-elle demandé avec un air de doute si j’étais heureux avec Odile ? A quoi j’ai répondu que j’avais une épouse parfaite. Notre conversation s’est arrêtée car elle avait quelque chose sur le feu.
Quelques semaines plus tard, un dimanche matin, je cultive mon jardin ; Nadège apparaît contre le grillage et se met à parler choux, carottes, navets, tomates, haricots. Odile fait la grasse matinée. Sa semaine de travail a été fructueuse, le succès des ventes l’a lessivée. A trop souvent s’accroupir devant la clientèle, se relever pour attraper une autre boîte sur les rayons et reprendre position basse face au client pour un nouvel essai de chaussures, elle a mis les muscles de son dos et de ses jambes à rude épreuve, se plaint de courbatures. J’ai spontanément renoncé au traditionnel câlin du samedi soir pour ne pas aggraver ces douleurs professionnelles. Un bisou rapide a remercié ma compréhension de mari attentif au bien-être de son épouse.
A la fatigue physique, s’ajoute chez elle, un certain agacement, une baisse du moral devant les exigences croissantes des clients :
- Une femme qui n’a pas enfilé ses dix paires d’escarpins, de talons bas ou de talons vertigineux estime que la mode ne se renouvelle pas assez. L’homme prend plus de plaisir à observer la gymnastique de la vendeuse en mouvement, à ses pieds, qu’à comparer mocassins et semelles de cuir, quand il ne guette pas le moment où il volera une vue rapide sur la culotte de la femme qui le sert. Dernièrement déjà elle a fait part de sa lassitude :
- Il faut toujours prendre garde à ne pas exciter des obsédés, sourire quand on aurait envie de gifler. C’est un éternel recommencement. Eh ! bien moi, je commence à en avoir marre de ce métier trop difficile et trop mal payé. Je commence à penser à une reconversion.
– Pourquoi pas ? A quoi as-tu pensé ?
- Comment me trouves-tu physiquement ? Je m’entends souvent dire que j’ai gardé un corps de jeune-fille, que je ne parais pas mes trente-six ans, que mon visage pourrait faire la une de revues féminines. Le penses-tu aussi ? Sois sincère mon chéri.
Je peux répondre sans me forcer, en toute sincérité, que ses admirateurs font un constat fort juste, que sa beauté a contribué à me rendre amoureux d’elle et que je suis toujours très fier quand en promenade elle me donne le bras. Mais au fait, cela fait un bail que nous ne sortons plus en promenade. Odile ne relève pas ce détail, car ce défaut n’est pas dû à mon indisponibilité. Elle n’a plus beaucoup de temps à me consacrer tant son commerce l’accapare. Oui, elle songe à exercer une activité nouvelle et plus rémunératrice si possible, un métier à accomplir avec plaisir, quelque chose d’attrayant qu’on aime :
- J’aimerais être plus présente près de toi, avoir le temps de mieux et plus faire l’amour. Revivre plus libre, aimer.
C’est vrai, avant elle m’aidait au jardin, soignait les fleurs. Depuis qu’elle est débordée, usée, je bêche, je sème seul, seul j’arrose…seul. Par bonheur, Nadège me tient compagnie ce dimanche matin. Ma solitude est moins pesante.
– Tu devrais t’arrêter, le soleil tape trop fort, il va être l’heure de l’apéro. Ca te dirait de venir le prendre chez moi. En même temps tu découvriras mon appartement entièrement rénové. J’ai quelques bonnes bouteilles, tu choisiras.
– Merci pour l’invitation. J’aurai plaisir à me désaltérer en ta compagnie et je suis curieux de voir les transformations effectuées par ton propriétaire. J’arrive dans quelques minutes.
Le temps de revêtir une tenue adaptée, de constater qu’Odile dort du sommeil du sage, me voici dans l’escalier qui mène à l’étage de Nadège. L’appartement est coquet, meublé avec goût, comprend un salon séjour, deux chambres et les indispensables : cuisine, sanitaires. La locataire se montre satisfaite de l’agencement des lieux.
Nadège a vite mis en place le nécessaire pour un apéritif, sert, occupe un fauteuil, lève son verre, trinque …nous bavardons. Le sujet de la conversation devient Odile. Selon mon hôtesse, mon épouse a des soucis d’ordre professionnels. Elle a évoqué ses problèmes lors de plusieurs conversations avec notre voisine, a même confié à Nadège son projet de changer d’activité.
– Excuse-moi, je suis étonné d’apprendre qu’elle te fait des confidences de cet ordre alors que vous étiez fâchées depuis des années. Odile t’avait considérée comme une adversaire à écarter quand nous étions proches.
– Ignores-tu son projet de reconversion ? Elle t’en a également informé, je n’en doute pas. Si je t’en parle c’est qu’elle m’a mise au courant de ses intentions. Cela montre que nous, femmes, sommes capables d’évoluer et qu’une longue séparation n’est pas forcément définitive. Enfin Odile doit avoir une bonne raison de se rapprocher de moi. J’aimerais pouvoir t’en entretenir.
– Je suis là et tout disposé à t’écouter. Tu sais créer le suspens.
– Bien, tu sais que ta femme, après avoir renoué avec moi, m’a fait des confidences. Celles-ci sont allées de choses légères à des éléments progressivement plus importants. Peu à peu de confidente je suis devenue partiellement complice, plus que toi j’ai découvert ce qui la ronge. Au début je m’en suis amusée, peu à peu j’ai ressenti un malaise et aujourd’hui le poids de ma responsabilité devient insupportable. A mon tour j’ai besoin de me confier à toi.
– Allons Nadège, ne crois-tu pas te noyer dans un verre d’eau ? Qu’est-ce qui pourrait peser si lourd sur ta conscience ? La gravité de ton propos m’intrigue. Va aux faits, quel mal étrange rongerait Odile dont je n’aurais pas écho, moi, son mari ?
- Vois cette photo sur mon smartphone. Connais-tu cet homme ? Fait-il partie de vos relations ?
- L’une ou l’autre fois il a fait entretenir sa voiture au garage. Je n’ai pas particulièrement fait attention à lui. Quel rapport avec le mal-être de ma femme ?
- Attends, viens consulter ma camera de sécurité. Là, un homme monte mon escalier, tu peux vérifier que cet homme vient chez moi. Lis la date : vendredi 17. Hier donc.
– Tu le connais donc au moins aussi bien que moi. Aujourd’hui ta camera m’a filmé gravissant le même escalier, hier c’était lui. Qui est-ce exactement, venait-il à ton invitation boire un apéritif hier vers 19 heures, es-tu en affaires avec lui ? Excuse mon indélicatesse, mais tu me conduis à te demander si c’est ton amant ?
- Non, je n’ai pas d’amant. La caméra montre l’arrivée deux minutes plus tard d’un nouveau personnage. Qui gravit les marches ?
– Ta confidente Odile, ma femme. Est-ce étonnant après ce que tu m’as dit ?
- La coïncidence ne te frappe pas ? Je continue. Regarde maintenant cette petite vidéo sur mon smartphone. Tu reconnais le cadre, c’est cette pièce et les personnes qui s’embrassent.
– Oh ! Ma femme et cet homme. Ils s’embrassent pour se saluer. Que veux tu me démontrer ? Ne t’ai-je pas embrassée en arrivant ?
- Ah, j’ai coupé l’image trop vite. Vois la suite. M’as-tu embrassée sur la bouche, aussi longuement, as-tu posé tes mains, l’une sur ma taille, l’autre sur ma fesse ? Me suis-je pendue à ton cou de sorte que je n’aurais pas pu remarquer l’appareil qui me filmait ? On essaie ? Pardonne cette plaisanterie en ce moment. Enfin, ouvre les yeux, rends-toi à l’évidence, ta femme donne rendez-vous à son amant chez moi. C’est ça le fardeau que je ne peux et ne veux plus porter seule.
– Tu as piégé Odile, tu exerces une basse vengeance. C’est moche. Qu’as-tu à gagner avec ce montage ? Tu n’as toujours pas digéré que j’aie choisi Odile autrefois. ? Je suis étonné par ton acharnement. Tu aurais voulu que je ne sois pas aussi heureux avec Odile que j’aurais pu l’être avec toi ? Tu me déçois, je préfère te quitter tout de suite.
L’expression de son visage me fait aussitôt regretter mes paroles. Vexée, elle a une réplique sans pitié :
- Bienheureux les aveugles et les sourds, ceux qui ne veulent ni voir ni entendre.
, C’en est trop. J’ai pris la mouche et je lui fais remarquer qu’elle ferait mieux de s’occuper de ses oignons avant d’ajouter :
– Et zut, si tu as quelque chose à dire, vide ton sac ou fous moi la paix.
- Pauvre Jean, tu dois être le seul à l’ignorer. Tu es cocu. Excuse ma franchise brutale. Je peux te fournir d’autres preuves si tu ne me crois pas. Je n’affabule pas. A bientôt, j’espère.
L’accusation est trop grave, je veux savoir. Je ne veux pas ruminer cette information, je ne veux pas me rendre malade à supposer que ma femme me trompe surtout si c’est l’invention d’une femme jalouse.
- Bon, achève-moi. Raconte-moi tout.
- Un jour, Odile réconciliée a osé me parler. Elle avait besoin de moi et ses travaux d’approche, ses amabilités, un cadeau de magnifiques escarpins, des compliments sur mon courage de veuve, quelques gentillesses accompagnées d’étreintes chaleureuses devaient m’avoir conquise. J’étais digne de sa confiance, si je lui promettais de garder secrètes ses prochaines révélations. Dans la mesure où je ne m’attendais pas du tout à leur contenu, en amie fière d’être consultée, j’ai promis tout ce qu’elle voulait. En premier elle m’a rappelé sa lassitude de gérante pas vraiment reconnue pour son ehgagement. Son second souci tenait à toi. Tu n’étais pas un homme assez ambitieux, tu te complaisais dans une situation professionnelle de subalterne au lieu de chercher à sortir du lot.
– Ah ! bon. Elle s’est plainte à toi de mon manque d’ambition. Elle m’avait bien reproché de ne pas gagner plus, sans citer un manque d’ambition. Je suis un travailleur satisfait de son sort, mon travail me plaît et mon patron applique les recommandations de la profession en matière de salaire. Ses récriminations ne sont pas justes. Nous ne sommes ni très riches ni à plaindre par les temps qui courent. Que veut-elle de plus ?
- Attends la suite et tu comprendras mieux. J’ai fini par lui demander pourquoi elle continuait à travailler à contre cœur. Je lui ai conseillé de chercher mieux. Elle m’a alors révélé ce qui la retenait. Sa marque de chaussure était en relation avec elle par l’intermédiaire d’un jeune homme à l’avenir prometteur, lui, contrairement à toi, un beau type plein d’ambition. Ce bel homme lui plaisait, notamment pour son audace professionnelle et pour sa grande franchise dans ses relations privées. Il lui avait déclaré son admiration pour son travail et avoué qu’il éprouvait pour elle plus que de l’admiration. André l’avait invitée au restaurant alors que tu mangeais le sandwich qu’elle t’avait préparé. Le repas arrosé s’était terminé en chambre d’hôtel comme tu peux le deviner, elle n’avait pas pu résister à ce séducteur.
– Es-tu certaine qu’elle n’a pas inventé une aventure amoureuse pour t’éblouir et pour se rassurer sur sa capacité à séduire ? Elle aime paraître.
– La suite devrait vaincre tes doutes. En quittant l’hôtel elle s’est trouvée nez à nez avec un client habituel. Il ne te connaît pas et a pu croire que le jeune André était le mari de la commerçante. Elle ne voulait pas courir le risque d’être démasquée une autre fois par un ou une cliente qui te connaîtrait. Voilà pourquoi elle venait me demander un service que seule une bonne amie pouvait lui rendre. Elle souhaitait revoir André. Plus d’hôtel, impossible de le recevoir chez vous, la meilleure solution pouvait être de recevoir son amant chez moi. A cette époque je t’ai demandé si votre couple allait bien. Tu as été affirmatif. J’ai cru que tu voulais fermer les yeux sur les écarts d’Odile. Je n’ai pas insisté pour ne pas t’embarrasser.
– Tu as cru à tort. Tout ce que tu me dis là est nouveau et désolant. Je suis donc le cocu du quartier. Peux tu m’en dire plus ?
– Depuis Odile et André se rencontrent ici, le vendredi à 17 heures. Quand ils sont arrivés, je quitte l’appartement. Mon lit est tiré à 19 heures, je trouve un billet de cinquante euros sous mon oreiller. Hier soir, ils ont transformé pour la quatrième fois ma chambre en chambre d’hôtel de passe. Cela devait être une solution transitoire, cela devient une habitude. De plus Odile voudrait profiter de la fermeture des magasins le lundi matin pour recevoir son amant chez moi le lundi en plus du vendredi/ Rendre service une ou deux fois ne peut pas devenir une obligation, quelles que soient la reconnaissance de ta femme et la générosité du jeune homme. Dès le premier rendez-vous, j’ai demandé, à Odile de prendre ses responsabilités, de te déclarer qu’elle envisageait de changer de métier et d’homme, car une situation comme la sienne finit toujours par être connue. Elle verse quelques larmes, prétend qu’elle veut te ménager et laisse aller, remet à plus tard.
– Putain ! Je retourne à la maison, je la sors du lit et je la fous à la porte.
– Tu vas au-devant d’ennuis. Réfléchissons ensemble pour imaginer et mettre en œuvre la meilleure solution. Tu reviendras me voir, nous ne devons pas éveiller ses soupçons. Elle ne doit pas savoir que je t’ai alerté. Elle pourrait se méfier et continuer son adultère ailleurs. Or si tu veux la punir, il faut pouvoir la confondre, ici.
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