Barbare - Episode 1 : Les Oreilles qui traînent

- Par l'auteur HDS ElleSaMuse -
Récit érotique écrit par ElleSaMuse [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Récit libertin : Barbare - Episode 1 : Les Oreilles qui traînent Histoire érotique Publiée sur HDS le 28-03-2022 dans la catégorie Dominants et dominés
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Barbare - Episode 1 : Les Oreilles qui traînent
Le souvenir de notre première rencontre me renvoie toujours tintement des verres et le bruit d’une tireuse à bière. Ce ne fut d’ailleurs pas vraiment une rencontre, puisque nous n’échangeâmes pas un mot ce jour-là. Assis à deux mètres l’un de l’autre, nous pouvions nous voir mais ne nous faisions pas face. J’attendais un rendez-vous qui était en retard, et lui honorait sa sortie mensuelle avec un ami de longue date. Je faisais mine de lire, mais le retard de celui que j’attendais me rendait nerveuse, et mes yeux glissaient des lignes de mon roman. Finalement je finis par me laisser porter par la rêverie.
- Et la petite blonde de Tinder, ça se passe comment ?
- On ne peut mieux. Elle me mange dans la main, et on se régale. Elle a été assez facile à mettre en confiance.
- En même temps elle est venue chercher ce que tu proposais !
- Ou c’est peut-être l’inverse, souligna malicieusement le brun barbu dont je pouvais distinguer les yeux gris derrière ses lunettes à monture fine.
Si ce genre de discussions misogynes voire graveleuses m’écœurait assez vite, je fus rapidement intriguée. Je tandis l’oreille pour mieux écouter, tout en tournant la page de mon roman et en fronçant les sourcils.
- Allez, tu lui fais quoi ? Elle est expérimentée ?
- Pas vraiment. C’est plutôt du fantasme Pornhub dans sa tête. Mais elle savait très bien ce qu’elle voulait, la coquine. Au premier rendez-vous j’ai quand même fait dans le soft…Il jeta un regard autour de lui, ne me prêtant aucune attention, et baissa la voix. Je fis un effort pour continuer de l’entendre.
- Je lui ai attaché les mains dans le dos et je l’ai massée avant de lui faire un cunni. Ensuite je l’ai branlée au vibromasseur jusqu’à l’orgasme. Trois fois. Tu aurais vu la reconnaissance dans ses yeux pendant qu’elle me suçait. J’ai même pas eu besoin de lui demander, j’ai juste sorti ma teub et elle a ouvert la bouche et s’est penchée. Je l’ai encore caressée après et on a dormis ensemble.
- C’était chez toi ?
- Non, chez elle, pour la mettre en confiance. J’ai remis ça le week-end, et on a fini par baiser. Une fois dans son lit, une fois dans la douche, puis partout. Je l’ai bien bichonnée pendant deux semaines, et après j’ai fini par l’inviter à dîner chez moi.
- Donc c’est fini avec Karine ?
- C’est en standby. On a décidé qu’on ferait le point quand elle reviendrait des US.
- Et la fille est au courant ?
- Je l’ai mentionné, oui.
Je souris en mon fort intérieur. « Mytho », songeai-je.
- Bref, tu l’invites à dîner chez toi et… ?
- Je commence par lui retirer son manteau, puis je lui ai fait retirer tout le reste sauf son T-shirt. Ensuite, je lui ai dit de se mettre à quatre pattes.
- Comme ça ? Direct ?
- Elle n’arrêtait pas de se marrer, elle prenait ça comme un jeu, en sortant la langue comme une chienne et en haletant. Pour pas la braquer, je l’ai laissé faire et je lui ai proposé de lui mettre une laisse. Au début elle souriait, tout rouge à force de pouffer de rire. Puis au bout de deux ou trois tours de mon salon, à force de croiser son reflet dans la porte vitrée, la télévision etc, elle a fini par se calmer.
- Elle faisait plus vraiment la fière.
- Exactement. Là, je lui ai dit qu’on allait passer aux choses sérieuses.
J’inspirais profondément et pris une gorgée de mon cocktail pour me donner une contenance, sans quitter mon livre des yeux.
- Là, je la fais mettre cuisses écartées, front contre le parquet, et je lui mets une volée de fessées. Elle couine, les larmes aux yeux, sans savoir ce qui l’attend pour la suite.
Ce gars me dégoute, je me souviens l’avoir pensé, tout en serrant les cuisses. Il baisse encore la voix et dit en rigolant :- Là je lui mets un doigt dans la chatte et elle était déjà trempée. Mais tu n’imagines pas à quel point. Je lui fais remarquer « alors comme ça, ça t’excite ? ». Non en fait j’ai dit « ça t’excite ? » et j’ai répété pour bien lui faire comprendre que j’attendais une réponse. Elle a bredouillé un peu, et je lui ai demandé si elle en voulait plus.
- La vache.
- La bonne chienne, plutôt, dit-il en rougissant légèrement, avant de prendre une lampée de bière. Je lui ai ordonné de me dire précisément ce qu’elle espérait que je lui ferais. La pauvre fille ! Si sa mère savait !
- Qu’est-ce qu’elle voulait ?
- Attends un peu. Monsieur ? Deux autres s’il vous plaît !
Le serveur apporta les bières quelques instants plus tard. Se tournant ensuite vers moi, il demanda :- Et vous, il vous faudra autre chose ?
Je levais la tête de mon livre lentement, comme si je n’étais pas sûre qu’il s’adresse à moi. Je pris un temps pour réfléchir, avant de demander un deuxième verre. Je pouvais sentir les regards des deux hommes fixés sur moi, mais restais résolument immobiles et me replongeais dans mon livre aussitôt le serveur reparti.
- Alors là, je la menotte au mur, à l’anneau caché derrière le meuble Ikea, et je lui mets des petites gifles. Quand elle a les larmes aux yeux, je l’attrape par la mâchoire et je lui annonce que je ne la baiserai que si elle me satisfait. Alors là elle m’a sucé avec un empressement, je ne te raconte pas. Elle a dû frôler le torticolis, en se contorsionnant pour me pomper. Je lui tenais les cheveux et je l’insultais.
- Avec ou sans capote ?
- Sans, on avait fait les tests la veille. J’ai joui dans sa bouche mais en me retirant pour lui en foutre un peu sur la tronche. J’ai pris un pan de son T-shirt pour lui essuyer le menton. Le pire c’est qu’elle m’a souri quand j’ai fait ça.
- C’est presque mignon.
- Attends, t’es pas prêt pour la suite, tu vas trouver ça moins mignon.
Il se pencha alors vers son ami pour lui chuchoter ses terribles confidences, tandis que j’éclusai mon deuxième Gin Tonic pour éteindre l’incendie qui ravageait mes entrailles et enflammais mes joues et mes oreilles. Je pouvais les voir ricaner mais ne percevais plus que des mots épars. « draps » ou « gras », « légère », « mur » ou « dur ». Le reste était livré à mon imagination.
J’avais honte de constater la moiteur entre mes cuisses, et la légère transpiration dans mon dos. Je sortis mon téléphone pour penser à autre chose. Grave erreur. Mon date m’annonçait une attente d’encore 25 minutes, le temps que son taxi rejoigne le centre-ville.
- Mais non ?!
- Si. Maintenant j’ai même plus besoin de donner des consignes. Je lui textote juste le jour et l’horaire, et elle se pointe chez moi, elle se désape et elle se met à mes pieds. Une des plus faciles à dresser que j’ai jamais eues. Et alors elle rechigne pas à me pomper. Elle a un enthousiasme à la pipe et à la sodomie, j’ai rarement vu ça.
- C’est la perle rare, dis donc.
- Mouais. C’est une chouette fille d’ailleurs – drôle et cultivée – mais dès que je sors les jouets, si c’est autre chose qu’un vibro ou un petit fouet, elle freine des quatre fers. C’est une petite nature. Mais c’est pas grave, on passe du bon temps.
- Tu as une photo ?
- Plein.
Il se mit à chercher dans son téléphone.
- Tiens. Là je lui ai mis des pinces sur les tétons, en vrai elle est plus souriante.
- Elle a des petits seins en vrai.
- Oui mais elle a un beau cul, regarde-moi ça. Au tout début elle m’a envoyé des photos en lingerie, c’était pas mensonger franchement.

Je n’en croyais pas mes oreilles. Il partageait les photos intimes d’une fille comme des photos de vacances, et commentait avec un détachement et une grossièreté comme je n’en avais jamais vu. Je me demandais soudain si mon précédent amant avait déjà parlé de moi en des termes aussi graveleux. Je n’envoyais jamais de photos dénudées – ni n’en laissais prendre de moi, à raison manifestement. Le dernier garçon, Lucas, n’avait pas l’air franchement conquis par mon physique. Je n'avais jamais eu le moindre compliment, et ne pouvais l’imaginer se vantant de mes atouts devant ses copains. Je n’avais d’ailleurs pas la moindre idée de s’il avait pu un jour parler de moi.
Je me demandais alors si celui que j’attendais espérait de telles choses de moi. Serait-il du genre à me réclamer des photos lorsque nous nous connaîtrions mieux ? Ou faudrait-il dès maintenant le faire un peu espérer ? Je déboutonnais mon gilet, soudain en proie à une bouffée de chaleur.
Le rouquin laissa le barbu seul un instant à sa table pour aller aux toilettes. J’avais franchement délaissé mon livre et n’aspirais plus que de l’air dans mon verre depuis deux bonnes minutes. Je sentais confusément le regard qu’il dardait sur moi mais gardais résolument les yeux fixés sur la table.
Il se leva soudain, m’effleurant d’un pan de sa veste. Je sentis son odeur lorsqu’il passa et contint un léger frisson. Il alla au comptoir régler son addition. J’observais avec attention ses longs doigts fins et noueux, aux articulations proéminentes, tandis qu’il ouvrait son portefeuille pour en extraire sa carte bancaire. Il se pencha alors vers le serveur pour lui chuchoter quelque chose. Ce dernier sourit et dit gaiement « Pas de soucis ! », l’encaissa puis lui tendit son reçu bancaire.
Le barbu resta un instant à fixer le reçu, puis sortit un stylo de sa poche intérieur pour griffonner sur le minuscule morceau de papier. Il dissimula alors la note dans sa main lorsque son ami sortir des toilettes.
- Tu as encore été régler en douce, espèce de bâtard ! La prochaine fois je te pète le nez, Arthur !

Je souris en répétant mentalement le prénom. Arthur. Complètement banal. Les deux hommes revinrent à leur table en s’esclaffant gaiement et récupérèrent sacoches et manteaux. Le rouquin se dirigea vers la sortie, et le dénommé Arthur déposa quelque chose sur ma table avant de lui emboiter le pas. Sa main passa subrepticement sur mon épaule et nous je croisais son regard, effarée.
« Curieuse d’en savoir plus ? »Et son numéro était inscrit juste en dessous.
Je piquai un fard et froissai le papier avant de le cacher au fond de mon sac à main, et mon rendez-vous entra soudain en trombe et vint me rejoindre.
- Toutes mes excuses, mais quelle galère ces grèves ! s’exclama-t-il en s’affalant sur la banquette en face de moi. Ça va ?
Il entreprit alors de se défaire de son manteau et son écharpe. Le serveur en profita pour déposer un verre devant moi, et me fit un clin d’œil en me pointant silencieusement quelque chose derrière moi.
Je jetais un regard par-dessus mon épaule et vis Arthur, derrière la vitrine, me souriant. Il porta à son oreille ses doigts en forme de combiné. Je me retournais aussitôt vers mon date et lui demandais :-Et toi, qu’est-ce que tu bois ?

[A suivre]

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