Ca va, çà vient 3 ...Ca rentre , ça sort, ça fait du...
Récit érotique écrit par Accent [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 17-11-2019 dans la catégorie Dans la zone rouge
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Ca va, çà vient 3 ...Ca rentre , ça sort, ça fait du...
Sortir de la salle de bal a été un soulagement. Trop d'incidents ont parsemé cet après-midi. Dans le public, on a remarqué qu'un grand type m'avait ravi ma cavalière habituelle. Ca a dû jaser. Que je me sois presque aussitôt retrouvé avec une autre belle fille a pu contribuer à me rendre plus connu, en bien ou en mal, là aussi on a jasé! Le malaise de Lydie devant moi a fait soupçonner une vengeance, mais je jure que je suis innocent, cherchez ailleurs. Enfin le coup de genou brutal de Linda dans les couilles de Karl et les cris de douleur du costaud, malgré les accusations d'attouchements à caractère sexuel proférés par Linda, ont attiré une fois de trop l'attention du public sur notre couple récent.
Il fait meilleur sur la promenade, ici nous serons moins remarqués. Mais l'heure du retour par le dernier bus approche. Nous devrons nous séparer. J'en suis triste. Mes dimanches se sont toujours terminés avec un serrement au coeur. Il est plus sensible encore aujourd'hui. Linda serre ma main, s'y accroche comme pour me dire qu'elle aussi regrette la séparation prochaine.
- Jean, nous reverrons-nous? J'aimerais tant danser avec toi d'autres fois. Tu n'as pas un bus un peu plus tard, on pourrait continuer à se promener et discuter. Je suis si heureuse de marcher à côté de toi. Mais j'ai l'impression que quelque chose te tracasse. Veux-tu m'en parler ?
- Le prochain bus sera le dernier ce soir. Qui me dit que la semaine prochaine mon bus ne sera pas en retard avec les mêmes conséquences que le retard d'aujourd'hui ? Echangeons nos numéros de téléphone, nous pourrons garder un contact. Si je viens, seras-tu là ?
- Comment peux tu en douter ? Mais es-tu obligé de rentrer chez toi ? Ta maman t'attend ? Une autre fille peut-être? Je pourrais t'héberger ce soir. Tu viendrais chez moi, je t'offre le gîte et le couvert. Il y aura bien un bus demain matin. As-tu des obligations dès le matin?
- Le lundi matin la boutique est fermée. Je suis coiffeur dans le salon de mon père avec lequel je vis seul.Ma mère est décédée depuis des années. Je n'ai ni frère ni soeur.
- La seule personne à t'attendre est ton père ? Vous vous entendez bien ? Ton père pourrait comprendre que tu restes en ville chez une amie ? J'aimerais élargir le cercle des gens qui comptent pour toi. Allez, reste, je t'en prie. De plus j'ai à te dire des choses importantes en relation avec Lydie et Karl.
- Je n'osais pas remuer ces incidents de l'après-midi. Mais je me souviens d'une histoire de tube que tu avais piqué dans la veste de Karl. Tu fais les poches de tes danseurs? Est-ce que tu m'aurais pris quelque chose?
- Tu n'es pas cet abruti. Je ne t'ai rien "emprunté" En vérité je ne lui ai pas volé ce tube. J'avais posé la main dessus, remarqué un objet dans sa poche et fait une grimace qu'il avait observée. Curieusement, quand il a vu emporter Lydie, il m'a demandé si je pouvais lui garder ce tube. A ce moment des souvenirs sont remontés à la surface. Des souvenirs vieux de plus de 18 mois. Je l'ai enfin reconnu avec certitude. . Lui ne m'a pas reconnue tout de suite alors que le son de sa voix avait commencé à jeter le doute dans mon esprit . J'ai des comptes à régler avec ce salopard. D'autant plus qu'il y a eu ce problème avec Lydie.
Tu l'as assez observée pour remarquer au début du bal qu'elle était en bonne santé, vive et alerte. Elle dansait avec entrain. Comment expliquer sa soudaine faiblesse et l'air contrarié de Karl quand il a vu qu'on l'emportait à l'hôpital?
- Pourquoi a-t-il eu l'air contrarié. Et puis n'était-il pas normal que la perte de sa cavalière l'ennuie ? Lui avais-tu promis de passer le reste du bal avec lui ? Je suppose que non. Il allait se retrouver seul.
- Non, il levait facilement les filles quand il le voulait. Non il y avait autre chose et quand il m'a confié son tube j'ai compris d'où venait son inquiétude.
- Pour un tube, tu te racontes une histoire ?
- La réponse est dans ce tube. As-tu entendu parler de GHB ? Excuse-moi, allume la télé si tu veux. J'ai quelque chose d'urgent à faire. C'est pour la santé de ta Lydie. Laisse-moi un quart d'heure et je t'expliquerai. Je fonce aux urgences de l'hôpital.
Linda m'abandonne dans son petit appartement. Le quart d'heure dure 60 minutes. Enfin elle revient. Mon bus est parti depuis longtemps, je n'ai pas eu d'autre solution que d'attendre son retour.
- Ah ! Explique. J'ai regardé sur mon smartphone la définition du GHB. Ce mot t'a fait bondir; pourquoi ?
- Tu as donc lu que le GHB est appelé " la drogue du violeur.J'ai tout à coup établi un rapport avec cette drogue et la conduite de Lydie. Elle s'est d'abord montrée heureuse, exubérante, euphorique. Karl l'embrassait, puis elle s'est mise à le provoquer, à l'attirer contre elle, à tendre ses lèvres plus souvent, comme une affamée de baisers. Peu à peu elle s'est calmée. Son regard s'est vidé, elle s'est éteinte au point que Karl a voulu lui accorder du repos. Ensuite est survenue sa crise. J'en ai soudainement conclu que Karl l'avait droguée.Il avait l'intention de la violer après le bal
- Quel roman. Linda tu as trop d'imagination. Tu accuses sans preuves.
- Peut-être. Pour la tranquillité de ma conscience j'ai remis le tube et ses cachets à l'hôpital et j'ai fait part de mes soupçons au médecin, cela peut permettre de soigner Lydie. Connaissant la cause du mal on pourra lui donner les soins appropriés. Ils analysent les cachets.
- C'est peut-être de l'aspirine ? Tes soupçons vont peut-être retarder les soins. Me diras-tu finalement comment et pourquoi ces soupçons sont nés ?
- Ce que j'ai à te dire est grave et pourrait te conduire à me laisser tomber. D'autres garçons que je prisais m'ont tourné le dos quand je leur ai confié mon secret. Mais les circonstances sont terribles, il ne m'est plus possible de porter seule un événement dramatique qui m'a frappé et que je pense avoir revécu aujourd'hui. Au risque de te perdre, il faut que je me confie à toi.
- Linda, j'ai beaucoup apprécié ta compagnie au bal et après. Nous sommes devenus des amis. Je suis resté avec toi à ta demande. Je n'ai pas pris d'autre engagement que de revenir danser avec toi dimanche prochain. Mais au nom de notre amitié nouvelle je suis prêt à entendre ton "secret" si tu juges utile de me le confier. Si le partage peut te soulager, parle.
Merci. Voilà, il y a donc environ dix-huit mois, au bal, j'ai dansé avec un jeune homme que je ne connaissais pas. Il était charmant, avait une façon subtile de me flatter. Il était attentionné. Entre deux danses il commandait volontiers des boissons. c'était le prince charmant. Il dansait bien. Je me sentais bien entre ses bras. De mieux en mieux. J'avais dix-neuf ans, j'étais heureuse. Il m'a embrassée sur les joues à plusieurs reprises. Je rêvaisIl a osé embrasser mes lèvres. Donc il me trouvait à son goût. Je venais de rencontrer l'homme qui me rendrait heureuse. J'ai répondu à ses baisers. Je me suis laissée aller contre lui. Je nageais dans le bonheur. Le bonheur d'être vraiment intéressante pour lui me rendait euphorique. Pourtant à force de danser je ressentis une fatigue, comme si le bonheur si fort pouvait faire tourner la tête. Mon danseur si aimable accepta de faire une pause. Puis il proposa de me reconduire chez moi, ici, dans mon appartement.
Il se montra encore plus empressé, plus affectueux. J'étais contente de le voir attentif à mon bien-être, soucieux de me voir fatiguée et décidé à me réconforter de ses baisers. Personne ne m'avait mis la langue dans la bouche; c'était une révélation, je trouvais ça délicieux. Ses caresses sur mes seins m'ont troublée, sans m'alerter outre mesure. Il voulut que je prenne du repos sur mon lit. Qu'est-ce qu'il pouvait être gentil et comme il embrassait bien.
J'avais la tête lourde, mais ses massages me rendraient ma force. Il massa mes bras, mon ventre, il souleva ma robe pour masser mes cuisses et mes jambes que la danse avait fatiguées. Le prince charmant massait et s'extasiait. Il massa mon sexe à travers ma culotte. Je ne devais pas avoir honte, je devais attendre une sensation de bien-être qui ne tarderait pas. Si je tentais de me dérober ou si je mendiais plus de douceur, si je m'étonnais de sentir ses doigts écarter ma culotte, il me fermait la bouche d'un baiser. C'était calmant, rassurant. Et puis que refuser à ce garçon si tendre, si empressé... Je dégustais; ce travail de fouille des doigts dans ma vulve me surprenait, finissait par plaire. Délicieux comme un endormissement agréable un jour de fatigue.
Je me suis réveillée tard dans la nuit, seule, nue. A côté de moi gisait un préservatif plein de liquide de couleur indéfinissable, crème ou presque incolore, gluant. Mon sexe était douloureux, le drap était taché de sang. Où était Karl ? Que m'avait-il fait ? Il avait marqué mon corps de suçons. Devant mon miroir j'ai vu ces traces sur mon ventre, sur mes seins, sur mes cuisses. Le sang, mon vagin piquant, il n'y avait pas de doute, il m'avait pénétrée, il m'avait volé ma virginité et le liquide dans le préservatif devait être du sperme. Et l'oiseau s'était envolé après m'avoir déflorée.
Quelle honte. Que j'avais été idiote, conne comme il n'est pas possible. Le moment si important de faire l'amour, la joie qu'on peut en éprouver et le plaisir, tout cela je ne l'avais pas connu. Ce salaud m'avait volée et violée, avant de disparaître. Bien entendu j'étais si désemparée, que j'ai gardé ça pour moi. Le raconter c'était impensable. On me dirait que je l'avais cherché, on penserait que j'étais une dévergondée, on me blâmerait. Je me demandais pourquoi je m'étais laissée faire. j'aurais voulu savoir pourquoi ce passage important de ma vie ne me laissait aucun souvenir en dehors de sensations désagréables "post coïtum" comme on lit sur internet dans les articles sur le GHB. Car j'ai fini par chercher et j'ai trouvé ces articles. Je me renseignais sur le viol. De bribes en bribes j'ai découvert cette façon d'agir des violeurs. J'étais victime, je ne pouvais pas me libérer de l'idée de ma culpabilité.
Je ne me souvenais même plus du visage de mon violeur. Il était grand, beau, fort, gentil, plaisant. J'étais une jeune gourde, il avait abusé de moi. Mais, cet après-midi, J'ai observé le type qui se montrait affable avec Lydie. Sans le reconnaître. Il avait tout du prince charmant. Ce n'est que lorsqu'il est venu au bar, au son de sa voix que j'ai su qui il était. En dansant je l'ai tenu à distance. Il m'a déclarée trop raide. En voyant l'état de Lydie affalée sur sa table, mon impression de déjà entendu s'est précisée. Enfin quand il s'est déchargé de son tube compromettant j'ai eu une certitude.
- Cela ne t'a pas empêchée de continuer à danser avec lui alors que je t'attendais.
- J'avais mon idée. Karl semblait inquiet, était distrait, surveillait les entrants. J'ai profité de son manque d'attention pour lui envoyer un grand coup de genoux entre les jambes. J'avais calculé mon coup, j'ai pris mon élan et je l'ai atteint avec force, en plein dans les bourses. Quand il a hurlé de douleur, j'ai crié à l'attentat à la pudeur. Il gardera de moi un souvenir différent de celui qu'il avait gagné dans mon viol. Si le tube contient du GHB, il aura du souci à se faire. J'ai été absente plus longtemps que prévu. Le médecin m'a convaincue de porter plainte. Mais toi, que penses-tu de toute cette histoire? Pourras-tu encore me fréquenter ? Me conserveras-tu un peu d'amitié ?
Il fait meilleur sur la promenade, ici nous serons moins remarqués. Mais l'heure du retour par le dernier bus approche. Nous devrons nous séparer. J'en suis triste. Mes dimanches se sont toujours terminés avec un serrement au coeur. Il est plus sensible encore aujourd'hui. Linda serre ma main, s'y accroche comme pour me dire qu'elle aussi regrette la séparation prochaine.
- Jean, nous reverrons-nous? J'aimerais tant danser avec toi d'autres fois. Tu n'as pas un bus un peu plus tard, on pourrait continuer à se promener et discuter. Je suis si heureuse de marcher à côté de toi. Mais j'ai l'impression que quelque chose te tracasse. Veux-tu m'en parler ?
- Le prochain bus sera le dernier ce soir. Qui me dit que la semaine prochaine mon bus ne sera pas en retard avec les mêmes conséquences que le retard d'aujourd'hui ? Echangeons nos numéros de téléphone, nous pourrons garder un contact. Si je viens, seras-tu là ?
- Comment peux tu en douter ? Mais es-tu obligé de rentrer chez toi ? Ta maman t'attend ? Une autre fille peut-être? Je pourrais t'héberger ce soir. Tu viendrais chez moi, je t'offre le gîte et le couvert. Il y aura bien un bus demain matin. As-tu des obligations dès le matin?
- Le lundi matin la boutique est fermée. Je suis coiffeur dans le salon de mon père avec lequel je vis seul.Ma mère est décédée depuis des années. Je n'ai ni frère ni soeur.
- La seule personne à t'attendre est ton père ? Vous vous entendez bien ? Ton père pourrait comprendre que tu restes en ville chez une amie ? J'aimerais élargir le cercle des gens qui comptent pour toi. Allez, reste, je t'en prie. De plus j'ai à te dire des choses importantes en relation avec Lydie et Karl.
- Je n'osais pas remuer ces incidents de l'après-midi. Mais je me souviens d'une histoire de tube que tu avais piqué dans la veste de Karl. Tu fais les poches de tes danseurs? Est-ce que tu m'aurais pris quelque chose?
- Tu n'es pas cet abruti. Je ne t'ai rien "emprunté" En vérité je ne lui ai pas volé ce tube. J'avais posé la main dessus, remarqué un objet dans sa poche et fait une grimace qu'il avait observée. Curieusement, quand il a vu emporter Lydie, il m'a demandé si je pouvais lui garder ce tube. A ce moment des souvenirs sont remontés à la surface. Des souvenirs vieux de plus de 18 mois. Je l'ai enfin reconnu avec certitude. . Lui ne m'a pas reconnue tout de suite alors que le son de sa voix avait commencé à jeter le doute dans mon esprit . J'ai des comptes à régler avec ce salopard. D'autant plus qu'il y a eu ce problème avec Lydie.
Tu l'as assez observée pour remarquer au début du bal qu'elle était en bonne santé, vive et alerte. Elle dansait avec entrain. Comment expliquer sa soudaine faiblesse et l'air contrarié de Karl quand il a vu qu'on l'emportait à l'hôpital?
- Pourquoi a-t-il eu l'air contrarié. Et puis n'était-il pas normal que la perte de sa cavalière l'ennuie ? Lui avais-tu promis de passer le reste du bal avec lui ? Je suppose que non. Il allait se retrouver seul.
- Non, il levait facilement les filles quand il le voulait. Non il y avait autre chose et quand il m'a confié son tube j'ai compris d'où venait son inquiétude.
- Pour un tube, tu te racontes une histoire ?
- La réponse est dans ce tube. As-tu entendu parler de GHB ? Excuse-moi, allume la télé si tu veux. J'ai quelque chose d'urgent à faire. C'est pour la santé de ta Lydie. Laisse-moi un quart d'heure et je t'expliquerai. Je fonce aux urgences de l'hôpital.
Linda m'abandonne dans son petit appartement. Le quart d'heure dure 60 minutes. Enfin elle revient. Mon bus est parti depuis longtemps, je n'ai pas eu d'autre solution que d'attendre son retour.
- Ah ! Explique. J'ai regardé sur mon smartphone la définition du GHB. Ce mot t'a fait bondir; pourquoi ?
- Tu as donc lu que le GHB est appelé " la drogue du violeur.J'ai tout à coup établi un rapport avec cette drogue et la conduite de Lydie. Elle s'est d'abord montrée heureuse, exubérante, euphorique. Karl l'embrassait, puis elle s'est mise à le provoquer, à l'attirer contre elle, à tendre ses lèvres plus souvent, comme une affamée de baisers. Peu à peu elle s'est calmée. Son regard s'est vidé, elle s'est éteinte au point que Karl a voulu lui accorder du repos. Ensuite est survenue sa crise. J'en ai soudainement conclu que Karl l'avait droguée.Il avait l'intention de la violer après le bal
- Quel roman. Linda tu as trop d'imagination. Tu accuses sans preuves.
- Peut-être. Pour la tranquillité de ma conscience j'ai remis le tube et ses cachets à l'hôpital et j'ai fait part de mes soupçons au médecin, cela peut permettre de soigner Lydie. Connaissant la cause du mal on pourra lui donner les soins appropriés. Ils analysent les cachets.
- C'est peut-être de l'aspirine ? Tes soupçons vont peut-être retarder les soins. Me diras-tu finalement comment et pourquoi ces soupçons sont nés ?
- Ce que j'ai à te dire est grave et pourrait te conduire à me laisser tomber. D'autres garçons que je prisais m'ont tourné le dos quand je leur ai confié mon secret. Mais les circonstances sont terribles, il ne m'est plus possible de porter seule un événement dramatique qui m'a frappé et que je pense avoir revécu aujourd'hui. Au risque de te perdre, il faut que je me confie à toi.
- Linda, j'ai beaucoup apprécié ta compagnie au bal et après. Nous sommes devenus des amis. Je suis resté avec toi à ta demande. Je n'ai pas pris d'autre engagement que de revenir danser avec toi dimanche prochain. Mais au nom de notre amitié nouvelle je suis prêt à entendre ton "secret" si tu juges utile de me le confier. Si le partage peut te soulager, parle.
Merci. Voilà, il y a donc environ dix-huit mois, au bal, j'ai dansé avec un jeune homme que je ne connaissais pas. Il était charmant, avait une façon subtile de me flatter. Il était attentionné. Entre deux danses il commandait volontiers des boissons. c'était le prince charmant. Il dansait bien. Je me sentais bien entre ses bras. De mieux en mieux. J'avais dix-neuf ans, j'étais heureuse. Il m'a embrassée sur les joues à plusieurs reprises. Je rêvaisIl a osé embrasser mes lèvres. Donc il me trouvait à son goût. Je venais de rencontrer l'homme qui me rendrait heureuse. J'ai répondu à ses baisers. Je me suis laissée aller contre lui. Je nageais dans le bonheur. Le bonheur d'être vraiment intéressante pour lui me rendait euphorique. Pourtant à force de danser je ressentis une fatigue, comme si le bonheur si fort pouvait faire tourner la tête. Mon danseur si aimable accepta de faire une pause. Puis il proposa de me reconduire chez moi, ici, dans mon appartement.
Il se montra encore plus empressé, plus affectueux. J'étais contente de le voir attentif à mon bien-être, soucieux de me voir fatiguée et décidé à me réconforter de ses baisers. Personne ne m'avait mis la langue dans la bouche; c'était une révélation, je trouvais ça délicieux. Ses caresses sur mes seins m'ont troublée, sans m'alerter outre mesure. Il voulut que je prenne du repos sur mon lit. Qu'est-ce qu'il pouvait être gentil et comme il embrassait bien.
J'avais la tête lourde, mais ses massages me rendraient ma force. Il massa mes bras, mon ventre, il souleva ma robe pour masser mes cuisses et mes jambes que la danse avait fatiguées. Le prince charmant massait et s'extasiait. Il massa mon sexe à travers ma culotte. Je ne devais pas avoir honte, je devais attendre une sensation de bien-être qui ne tarderait pas. Si je tentais de me dérober ou si je mendiais plus de douceur, si je m'étonnais de sentir ses doigts écarter ma culotte, il me fermait la bouche d'un baiser. C'était calmant, rassurant. Et puis que refuser à ce garçon si tendre, si empressé... Je dégustais; ce travail de fouille des doigts dans ma vulve me surprenait, finissait par plaire. Délicieux comme un endormissement agréable un jour de fatigue.
Je me suis réveillée tard dans la nuit, seule, nue. A côté de moi gisait un préservatif plein de liquide de couleur indéfinissable, crème ou presque incolore, gluant. Mon sexe était douloureux, le drap était taché de sang. Où était Karl ? Que m'avait-il fait ? Il avait marqué mon corps de suçons. Devant mon miroir j'ai vu ces traces sur mon ventre, sur mes seins, sur mes cuisses. Le sang, mon vagin piquant, il n'y avait pas de doute, il m'avait pénétrée, il m'avait volé ma virginité et le liquide dans le préservatif devait être du sperme. Et l'oiseau s'était envolé après m'avoir déflorée.
Quelle honte. Que j'avais été idiote, conne comme il n'est pas possible. Le moment si important de faire l'amour, la joie qu'on peut en éprouver et le plaisir, tout cela je ne l'avais pas connu. Ce salaud m'avait volée et violée, avant de disparaître. Bien entendu j'étais si désemparée, que j'ai gardé ça pour moi. Le raconter c'était impensable. On me dirait que je l'avais cherché, on penserait que j'étais une dévergondée, on me blâmerait. Je me demandais pourquoi je m'étais laissée faire. j'aurais voulu savoir pourquoi ce passage important de ma vie ne me laissait aucun souvenir en dehors de sensations désagréables "post coïtum" comme on lit sur internet dans les articles sur le GHB. Car j'ai fini par chercher et j'ai trouvé ces articles. Je me renseignais sur le viol. De bribes en bribes j'ai découvert cette façon d'agir des violeurs. J'étais victime, je ne pouvais pas me libérer de l'idée de ma culpabilité.
Je ne me souvenais même plus du visage de mon violeur. Il était grand, beau, fort, gentil, plaisant. J'étais une jeune gourde, il avait abusé de moi. Mais, cet après-midi, J'ai observé le type qui se montrait affable avec Lydie. Sans le reconnaître. Il avait tout du prince charmant. Ce n'est que lorsqu'il est venu au bar, au son de sa voix que j'ai su qui il était. En dansant je l'ai tenu à distance. Il m'a déclarée trop raide. En voyant l'état de Lydie affalée sur sa table, mon impression de déjà entendu s'est précisée. Enfin quand il s'est déchargé de son tube compromettant j'ai eu une certitude.
- Cela ne t'a pas empêchée de continuer à danser avec lui alors que je t'attendais.
- J'avais mon idée. Karl semblait inquiet, était distrait, surveillait les entrants. J'ai profité de son manque d'attention pour lui envoyer un grand coup de genoux entre les jambes. J'avais calculé mon coup, j'ai pris mon élan et je l'ai atteint avec force, en plein dans les bourses. Quand il a hurlé de douleur, j'ai crié à l'attentat à la pudeur. Il gardera de moi un souvenir différent de celui qu'il avait gagné dans mon viol. Si le tube contient du GHB, il aura du souci à se faire. J'ai été absente plus longtemps que prévu. Le médecin m'a convaincue de porter plainte. Mais toi, que penses-tu de toute cette histoire? Pourras-tu encore me fréquenter ? Me conserveras-tu un peu d'amitié ?
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