Coup de génie

- Par l'auteur HDS domindoe -
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Récit libertin : Coup de génie Histoire érotique Publiée sur HDS le 22-12-2022 dans la catégorie A dormir debout
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Coup de génie
Vous ne devez pas être le seul, ni le premier, ni le dernier dont le soi-disant meilleur copain est une réelle enflure. Oh, ce n’est pas le genre à se réjouir de vos malheurs, non ! Plutôt le genre à accourir pour vous plaindre et faire semblant de partager votre tristesse. Par exemple, au hasard : mettons que votre copine, celle avec qui vous êtes depuis, disons six mois, décide de vous plaquer sans autre explication que la plus minuscule possible, juste un post-it collé sur la porte du frigo : « J’en ai marre, je me barre ». Bon, c’est raide. Vous gambergez, vous vous demandez « quoitesque, comment se fait-ce » ? Vous sonnez son phone qui, évidemment, ne répond plus par les bons petits gémissements érotiques « alloouiqueue veux-tu de moi » qui vous faisaient frémir d’envie d’elle, mais par une voix sépulcrale annonçant que « non, je ne suis plus là, mais vous pouvez laisser un message s’il reste de la place après le bip sonore ». Et vous l’attendez encore, le bip. Et c’est là que surgit ce fameux meilleur ami. Pour vous remonter le moral, à ce qu’il dit. « Meuh non, c’est pas grave, des nanas comme elle, il y en a des tonnes à la douzaine, tu siffles et il en tombe un wagon du platane au coin de la rue. Ah ? Il a été coupé, ce platane ? pour cause de chancre coloré ? C’est pas cool. Peu importe, elles poussent partout sur le bitume ces filles-là ». C’est ce qu’il vous serine. Mais votre moral se lave moins bien que vos chaussettes lorsqu’elles passent en machine. Portant moral et chaussettes vont bien ensemble.

Et puis, vous fixez votre regard dans ses yeux gris-bleus intenses pas vraiment directement plongés dans les vôtres, mais un peu à côté, qui ne vous regardent pas franchement. Et puis, vous repensez que depuis six mois, il s’était mis à vous re-fréquenter alors qu’avant vous ne vous voyiez que très épisodiquement. Très, très épisodiquement. Pourtant il habite l’étage en dessous. Vous vous souvenez qu’il s’était remis à refaire de la muscu, ce qui l’a bien servi d’ailleurs contrairement vous et vos abdos un peu trop "Kro". Et justement, cette musculation se pratiquait dans la salle de gym fréquentée par votre copine, la déserteuse. Sans compter que votre copine l’invitait souvent à manger après ces séances. Quand il y en a pour deux, il en restera pour toi, se marrait-elle, sauf que vous ne compreniez pas que c’est à vous que se destinaient les restes. Vous n’avez pas tiqué lorsqu’il aidait, à faire la cuisine, à mettre la table, à débarrasser. Après tout, vous n’étiez pas toujours là, trop de boulot.

Vous ne l’écoutez plus. Vous n’écoutez que vos doutes. Eux comme lui n’habitent pas loin, juste un étage en dessous, celui que vous descendrez un jour ou l’autre pour commencer votre chute jusqu’au trente-sixième dessous.

Et voilà que ce jour arrive, bien trop tôt, bien avant que vous n’ayez digéré l’abandon de ce beau cul, et compris le soutien de ce faux-cul. Elle est là sur le pas de la porte de cet enflé, dans une sorte de nuisette trop courte, trop transparente, celle qu’elle enfilait pour vous rendre fou lorsqu’elle vous trouvait trop mou. Mais qu’est-ce que ça changerait qu’elle soit plus longue, plus opaque, cette lingerie dont vous connaissez les courbes qu’elle souligne par cœur. Ces courbes qui le pelotent et le bécotent pour lui souhaiter une bonne journée comme une épouse modèle d’un temps depuis longtemps révolu. Vous êtes figé dans les escaliers, un étage au-dessus, à observer, vert de rage, rouge de colère, bleu d’asphyxie, blanc de jalousie, comme ils frottent ses nichons contre le veston cadre sup’ guindé, comme elle minaude sa langue chaque fois que ses lèvres la laissent raconter une idiotie, comme il danse son ventre contre la bite encagée dans le futal hors de prix, comme il tortille son cul sous les mains possessives de ce traitre faussement consolant. Est-ce qu’il va la baiser, là sur le palier ? Vous en venez à le souhaiter, comme une catharsis expiatoire. Le voir la défoncer, la faire hurler, être définitivement sienne vous ôterait tout espoir, cette faible lueur qui brille encore quelque part au fond de vous et tourmente vos nuits. Qu’il la baise, putain ! Qu’il laboure la raie de cette chienne et la prenne pour ce qu’elle est. Qu’ils se montrent dignes de ce qu’ils sont, des animaux en chaleur, guidés par leur seule bestialité. Qu’ils se rabaissent en se vautrant dans leur fange et vous libèrent du cloaque dans lequel ils vous entrainent. Mais non. Ils se séparent. Elle se contente d’ouvrir cette ridicule pièce de lingerie, libérant ses seins magnifiques, ses nibards sublimes, que vous avez si souvent palpés, léchés, adulés. Elle tortille ses épaules pour les faire remuer, s’agiter, s’entrechoquer, tinter comme des cloches carillonnant un souhait de bonne journée. Elle ne peut pas être bonne, cette journée ! Comme pourrait-elle l’être ? Vous bouillez, fulminez, pestez contre cette salope, ce pourri, le destin, n’importe qui, n’importe quoi. Vous les vouez aux gémonies, elle, lui, eux, tous, toutes, autant qu’ils sont. Vous ragez d’une pornographie vulgaire, mais qui soulage vos charges émotionnelles.

***

Comble de l’ironie, il se fait embaucher dans votre société. Votre société, celle où vous êtes cadre depuis tant d’années. Lui y entre directement à un poste à responsabilité. Sourires carnassiers et enjôleurs ont su séduire la responsable du marketing. Il vous passe devant sans n’avoir rien fait que découvrir une rangée de dents acérées et d’une blancheur à saigner.

La responsable du marketing.

Encore une femme qui vous trahit ! Deviendriez-vous misogyne ? Au bout de quelque temps, elle le cite en exemple à tout bout de champ. D’abord, c’est Monsieur Untel par ci, Monsieur Untel par là. Monsieur Untel a réussi à vendre ceci. Monsieur Untel a décroché tel marché. Et puis, Monsieur Untel est promu Edwin. Oui, elle en arrive au prénom. Familiarité. Qu’a-t-il de si fascinant ? Et rapidement, au tutoiement. Encore plus familier, complices ? Edwin, tu voudras bien… Edwin, je voudrais que tu pilotes… Edwin, peux-tu passer dans mon bureau ? Turlututu chapeau pointu, vous êtes cocu. Doublement cocu. Bientôt, plus personne n’ignore qu’une dernière promotion se prépare, la promotion canapé. Donc, vous n’êtes pas misogyne, ou vous n’êtes pas le seul ou plus le seul. Les sourires en coin se font moins dans les coins, sans être plus francs, lorsque Ed (eh, oui ! Ed !) sort du bureau de la responsable en réajustant sa cravate mais en oubliant de recoiffer une mèche rebelle. La secrétaire de l’accueil défaille devant cette mèche réticente qui confère ce charme fou à son regard tendre, mais également tellement de chien à son allure virile ! Tellement de chien, c’est bien le mot pensez-vous. Cette secrétaire qui regrette de ne pas être responsable du marketing pour avoir l’occasion de le décoiffer sauvagement, de lui ébouriffer la touffe et de pouvoir, ensuite, lui câliner la frange, lui brosser la toison et lui faire reluire le poil. « Grand fauve, va ! », se pâme-t-elle à mi-voix tout en se pourléchant la lèvre supérieure jusqu’à la pâmoison lorsqu’elle admire cet Edwin en train de déambuler nonchalamment dans les couloirs. Ce n’est pas que cette secrétaire vous attire, mais son extase vous exaspère. Vous êtes envieux. D’autant que le canapé a dû être confortable. Ed, tu as fait un travail foooormidaaaable ! exulte la responsable. Je suis fière de t’avoir recruté. Dorénavant, tu officieras en tant que Directeur des Ventes. Avec le salaire et les primes qui vont avec.

Bien sûr.

Bien sûr, il faudra rapporter à cette supérieure hiérarchique, tous les soirs, dans de longues, très longues réunions en tête-à-tête. Et vous n’êtes pas certain, mauvais esprit que vous êtes, que les réunions se fassent exactement en tête-à-tête, n’est-ce pas ? Pour que les lèvres du haut continuent à faire la promotion du directeur, il faut s’assurer que celles du bas ne restent jamais à court d’arguments, c’est-à-dire sèches. Un Directeur des Ventes doit commencer par savoir se vendre. Et vous, vous êtes mauvaise langue, mais Ed ne l’a-t-il pas mérité ?

La responsable du marketing éjecte donc votre ex-petite amie de la vie d’Edwin, ce qui en soi constitue une piètre revanche, juste au moment où vous réussissiez à l’oublier et lui pardonner. Qu’est-elle devenue ? Nul ne le sait, pas même Edwin trop occupé à se préoccuper de lui pour s’occuper d’elle. La responsable du marketing est bien moins jolie, mais bien plus influente et bien plus exigeante question emploi du temps. Et elle a un accès direct à tous les agendas électroniques subalternes, impossible d’avoir un rendez-vous ailleurs que sur son canapé, n’est-ce pas Ed ?
Cependant, vous, vous crevez toujours de jalousie.

***

Et un jour, un jour… on sonne chez vous.
— C’est qui ? demandez-vous stupidement.
Votre intelligence n’est pas des plus brillantes, il faut bien l’admettre, mais dans le cas contraire je ne me serais jamais matérialisé.
— C’est moi, je réponds malicieusement.
— Moi, qui ?
— Ouvrez et vous le verrez bien ! Si vous n’ouvrez pas, j’irai proposer mon service ailleurs !

Je ne sais si vous êtes intrigué ou si la perspective de perdre quelque chose que quelqu’un d’autre pourrait avoir vous décide, mais vous ouvrez. Prudemment, car la chaîne de sécurité est mise.
— Qui êtes-vous ? Que voulez-vous ?
— Je suis quelqu’un qui peut vous aider à prendre une revanche sur le sort, je peux vous offrir un sort, un cadeau unique.
— Je veux rien acheter, j’ai besoin de rien, fichez le camp !
— Vous n’avez pas écouté, je ne vends rien, j’offre un cadeau. Un cadeau unique.
— Je les connais vos cadeaux, on se retrouve à les payer toute sa vie !
— Je ne peux pas vous en parler sur le palier, car vos voisins pourraient entendre, mais si vous ne voulez pas m’écouter j’irai voir votre ami Edwin…
Je savais que cette évocation marcherait à tous les coups. Il ne faut que quelques secondes et la porte s’ouvre.
— Entrez !

L’appartement est celui d’un célibataire n’ayant pas eu de relation féminine depuis quelques mois, un vrai capharnaüm mal rangé et mal aéré. Je ne m’attendais pas à autre chose. Vous débarrassez rapidement un coin de banquette en augmentant l’encombrement d’un autre coin. Vous me faites signe de m’assoir. Vous prenez place en face de moi sur une sorte de cube de mousse qui a dû être un pouf, autrefois.
— Je vous écoute, dites-vous. Mais j’aimerais d’abord savoir qui vous êtes.
— Je suis Phtonos, je suppose que ce nom ne vous dit rien. C’est le nom d’un dieu grec, un dieu mineur mais très ancien. Le dieu de la Jalousie, de l’Envie, de la Rivalité et de l’Avidité. Et vous, eh bien vous cochez toutes ces cases.
— Vous vous foutez de ma gueule, vous un dieu ? Vous vous êtes regardé ?
C’est un peu vrai. Je ne me suis pas regardé dans un miroir (dans un bouclier, en fait) depuis quelques milliers d’années, inconvénient de n’être pas souvent invoqué, et je ne dois pas être reluisant. À ce que j’aperçois de moi, en baissant la tête, je ne suis pas vêtu comme un dieu grec ni comme une de leurs représentations, si vous voyez ce que je veux dire. Si vous ne voyez pas alors tant mieux, car sinon je n’aurais pas fait dix mètres sans être coffré pour exhibitionnisme.

— Non, je ne me suis pas regardé et non, je ne me fous pas de votre gueule. Vous avez atteint un niveau de Jalousie, d’Envie, de Rivalité et d’Avidité qui a été jugé suffisant pour que je revienne parmi les mortels pour vous permettre d’exaucer un vœu.
— Un vœu ? Et pourquoi pas trois ? C’est pas la norme ?
— Je ne suis pas un génie ! Je ne vis pas dans une lampe, et je ne supporte pas qu’on me frotte le ventre ! J’ai horreur de ça. Et puis, les mille et une nuits ne viennent pas de Grèce, mon bon monsieur. Moi, je suis grec, pas persan.
— Oui, mais pourquoi pas trois, tout marche par trois habituellement !
— Billevesées ! C’est gâcher ! Vous allez faire n’importe quoi pendant les deux premiers vœux, pour vous apercevoir finalement, au troisième vœu, qu’il vous faut réfléchir. Donc on passe directement au troisième et vous réfléchissez correctement à ce que vous désirez vraiment. On est en récession en Grèce comme partout ailleurs, on ne doit rien laisser perdre.
— Quelles sont les conditions ?

Le client est méfiant. Il a raison.
— On n’a rien sans rien, hein ? Vous avez raison. Pour éviter les excès, votre pire ennemi aura ce que vous aurez mais en recevra beaucoup, beaucoup plus. Genre le double. Des fois un peu plus, des fois un peu moins. Par exemple, si vous demandiez un million d’euros, il recevrait jusqu’à deux millions. Pas sûr que ce soit deux millions, car on n’a pas tout cet argent en caisse. On n’a même pas un million disponible. C’est pour ça qu’on met cette condition restrictive, ainsi personne ne demande un million d’euros, et encore moins plus. Enfin pas plus, personne ne demande plus, je veux dire. Personne ne demande d’argent en fait.
— Personne ? demandez-vous.
— Personne !
— Vraiment ?
— Jamais, soyez-en sûr et certain. Non, les jaloux ne veulent surtout pas que la personne qu’ils détestent le plus reçoive bien plus qu’eux. Surtout quand il s’agit de fric !
— Mais alors, comment faire ?
— C’est votre problème !
— Mais ceux qui émettent un vœu, quel est-il…
— Peux pas vous dire… ce que je peux dire est que certains renoncent, tellement leur haine de l’autre, de l’ennemi, est forte… D’autre part il y a une autre condition !
— Ah oui, laquelle ?
— Pour éviter que vous n’exauciez un vœu qui, du fait de son augmentation excessive pourrait tuer votre pire ennemi, vous hériterez de ce qu’il aura reçu en cas de décès de sa part. Ainsi s’il venait à mourir, tué à cause de votre souhait, vous risqueriez d’être tué à votre tour en héritant de ce qui l’aurait tué.
Je sais que vous allez cogiter un moment. Il n’y a que deux solutions. Je finis.
— Je vous laisse trois jours pour réfléchir, je repasse dans trois jours et vous donnerez votre souhait qui pourra être de ne pas en émettre.

Je sors. Je sais que vous n’allez pas dormir de trois jours, que vos pensées, toutes vos pensées vont être tournées vers ce souhait, un souhait qui vous satisfasse et dont Edwin ne puisse se remettre ou bien un souhait qui vous satisfasse et qui vous permette d’oublier Edwin ?
Certains sont devenus fous, certains se sont suicidés, certains ont émis un vœu puis voyant leur ennemi heureux, plus heureux qu’ils ne l’imaginaient, plus heureux qu’eux, n’ont pu le supporter et se sont suicidés. Rares sont ceux qui ont trouvé le bonheur et ont oublié leur rancœur. Est-ce possible quand on est jaloux, envieux ? Apparemment, il faut d’abord pardonner, oublier pour enfin pouvoir donner. Mais je ne suis pas le dieu spécialisé dans cet exercice. Donc je ne sais pas trop…

***

Je reviens au bout de trois jours. Je sonne et vous m’ouvrez sans hésiter avec un certain sourire. Auriez-vous trouvé la solution ? Je vous pose la question.
— Avez-vous un vœu à émettre ?
— Oui.
— Quel est-il ?
— Je souhaite être aimé à la folie par une femme belle au-delà de toute imagination, une femme dont les formes physiques seront telles qu’elles seront le maximum qu’un homme pourra manier mais surtout je veux que son appétit sexuel n’ait pour limite que ma propre résistance physique.
— Est-ce tout ?
— Oui… ah non, je voudrais rajouter une autre caractéristique mais plus discrète celle-là.

J’ai accepté, vous m’avez chuchoté la dernière caractéristique à l’oreille – un peu de honte sans doute – et il a été fait comme convenu. Le lendemain, une somptueuse jeune femme à la beauté au-delà de toute imagination et aux formes plus que généreuses toque à votre porte. Dans le même temps, une autre jeune femme bien plus belle encore, si cela est possible, et aux formes encore bien plus généreuses a eu du mal à franchir le seuil de la porte d’Edwin. Pour deux raisons, ses formes amples et généreuses d’une part qu’il lui a fallu compresser et tasser pour franchir le seuil, et la responsable du marketing, d’autre part, dont les cris et hurlements repoussants ont résonné dans tout l’immeuble malgré l’isolation de haut standing dont chaque appartement est pourvu.

Après une nuit fort agitée dont l’immeuble gardera longtemps la trace auditive malgré la bonne isolation évoquée plus tôt, vous paraissez bien guilleret et en pleine forme. Edwin quant à lui, a de bien vilains cernes, des bleus tout à fait visibles et une mine à effrayer un zombie fraichement déterré. Au bureau, la responsable du marketing ne lui a pas permis de se remettre, j’ai même cru déceler en elle une future cliente. Le soir même, vous recommencez vos galipettes avec votre beauté presque fatale. Le lendemain matin, le SAMU constate le décès d’Edwin dont le cœur a cédé sous les assauts répétés autant qu’insatiables de sa beauté plus que fatale.

Vous avez donc hérité de la jeune mante religieuse, quoique religieuse d’une religion bien païenne….

J’ai alors compris le pourquoi de votre caractéristique discrète chuchotée à mon oreille.
Vous aviez souhaité que la beauté qui vous aimerait soit pleinement bisexuelle, ce qui rendrait la seconde beauté tout autant sensible à ces mêmes penchants, et beaucoup plus encore. De sorte qu’une fois mises dans le même lit par le décès de votre meilleur ennemi tel que vous l’aviez conjecturé, elles purent entretenir cette flamme avec fougue et, avec tant de passion entre elles, qu’elles consumèrent une bonne part du feu qui les habitait. Ensuite, en trio, il fut bien plus sûr pour votre lance d’éteindre les incendies dont vous aviez souhaité que ces dames soient ravagées.

L’idée était quelque peu immorale mais ingénieuse.

Cependant, avec le temps, toute une nuit ne suffit guère aux deux mantes amantes. Disons-le tout net, au matin elles en demandent toujours et en redemandent encore. Elles se finissent sans vous et, en fin de compte, vous pensez que le seul risque immédiat est de mourir étouffé sous les attributs plus que gigantesques du cadeau fait à votre jalousé rival et prétendu ami, Edwin. Mais plus le temps passe, plus le final débute tôt, car votre épuisement matinal semble faire oublier votre présence à l’emportement enflammé de leurs grands câlins des petits matins. Avec tous les risques que cela comporte pour votre oxygénation…

Au bout de quelque temps, la responsable du marketing voudra sûrement vous promouvoir au poste de directeur laissé vacant, mais il n’y a déjà plus de place dans votre lit, pas plus que dans votre agenda. Et, surtout, à bout de souffle et vraiment trop épuisé, vous manquez de flamme pour vous hisser sur un canapé, même en promotion.
Hélas pour vous, j’ai peur que vous ne finissiez soldé, de toutes parts.

Les avis des lecteurs

Une fable amorale savoureuse...

Merci Laetitia pour ce commentaire d'experte, et content de prouver que, malgré le décalage, on puisse atteindre le but.

J’adore le second degré et le décalage.
Bravo, je me suis bien amusée à la lecture de cette histoire et le principal est bien là.



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