Insatisfaite, envieuse et vicieuse Véro
Récit érotique écrit par Veilleur [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 11-07-2012 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Insatisfaite, envieuse et vicieuse Véro
-Quand le divorce sera prononcé, que ferons-nous?
-J’aimerais officialiser notre union par un mariage.
-Nous avons cela en commun. Souhaites-tu avoir un ou des enfants? Pourquoi ton ex femme, Rose, voulait-elle un enfant de Gilles, mon ex mari?
-A vrai dire, je me pose encore la question. Sans doute voulait-elle créer un lien très étroit pour l’obliger à l’épouser, parce qu’elle croyait l’aimer. Curieusement, bien qu’il l’ait rejetée, elle marche dans ses combines comme l’a prouvé sa dernière tentative pour faire échouer nos divorces respectifs; Gilles a gardé une emprise étrange sur elle. Rose voulait s’amuser avant d’avoir à pouponner. Elle disait avant de« s’encombrer de marmots ». Alors il est difficile de comprendre son désir soudain d’enfant avec Gilles si on ne voit pas l’enfant comme le moyen de lier le père. J’ai respecté son souhait d‘attendre. Je ne le regrette plus, vu ce qui est arrivé. Rassure-toi, je ne suis ni impuissant ni stérile.
-Gilles tenait le même raisonnement, il voulait « profiter de la vie ». Mais toi, tu voudrais un enfant de moi?
-A condition que tu le désires aussi.
-O, mon amour. comme je suis heureuse. Fini le stérilet. J’ai supplié Gilles pendant des années, il a toujours reporté à plus tard. Et toi tu en veux! Combien?
-Nous commencerons par le premier! J’avais peur que tu n’en veuilles pas ou que tu ne puisses pas.
-Tu ne m’aurais plus aimée?
-Il est impossible de ne pas t’aimer. Cependant une chose m’étonne: tu es une femme forte, décidée, impressionnante même; tu es apparue chez moi, tu as demandé et obtenu de moi tout ce que tu voulais. En 48 heures, tu m’as apprivoisé, me voici à tes pieds, heureux comme je n’osais plus l’imaginer. Tu es une belle intellectuelle avec un corps affolant et une vie sexuelle ardente. Je t’adore.
-Si tu pouvais savoir combien je suis heureuse. Mais qu’est-ce qui t’étonne?
-Que tu n’aies pas réussi à obtenir de ton mari ce que tu désirais: un enfant.
-Prends-moi sur tes genoux. Tu vas comprendre. J’avais dix-neuf ans quand Gilles m’a courtisée. J’étais jeune, fraîche, bien soignée, étudiante. Gilles avait la trentaine, portait beau et a eu facile de me séduire. Mes sens en feu ont fait de moi une proie facile, j’ai cédé une fois avec plaisir. Comment échapper ensuite à l’envie de recommencer. Il m’allumait, me portait au ciel, me baisait à volonté, mais toujours prudent et donc couvert. Il trouvait flatteur de se montrer à côté de moi. Il m’exhibait, m’appelait sa poupée Barbie. Depuis j’ai compris quel rôle il me faisait jouer. J‘étais une enseigne; il avait eu la plus belle, donc nulle autre ne pourrait lui résister. Je riais naïvement de cette plaisanterie, j’aurais mieux fait de la prendre au sérieux. Car il ne se gênait pas pour séduire tout ce qui portait robe ou jupe. Et les filles rêvaient de me supplanter, d’être choisies et préférées par ce séducteur. Le succès appelle le succès, j’étais la lampe qui attire les hannetons. Les folles venaient se brûler les ailes et il les laissait cyniquement tomber.
-Il t’a épousée, il devait donc t’aimer.
-Il aimait surtout mon image. Selon lui j’étais la plus belle, je devais le rester. A tout moment je devais lui faire honneur. Telle était sa volonté: Au bal, dans la rue, à la maison, dans ses réunions, au théâtre: toujours tirée à quatre épingles et avec ce chignon de danseuse, rafraîchi mais toujours identique.
-Reconnais qu’il te va à ravir. Il te donne un air distingué.
-Donc rien ne devait altérer ou casser l’image: surtout pas une grossesse! Comme j’étais amoureuse, j’ai stupidement été soumise.
-Et donc vous n’avez pas eu d’enfant.
-J’attirais tous les crétins qui ne voient que l’aspect extérieur, un visage soigné, une coiffure, une silhouette, un déhanchement, des fesses ou des seins; mais cela éloignait les braves garçons comme toi qui me trouvaient « trop belle pour eux ». Ce n’est pas juste. A sa façon Gilles était un grand jaloux; il n’aurait pas supporté qu’un autre me touche; alors que lui…-Vas-tu te vêtir de sac et de cendres à l’avenir? Barbie deviendra Carabosse?
-Et toi, Guignol, deviendras-tu tyrannique à ton tour? Si ma coiffure change, si mon ventre s’arrondit, m’aimeras-tu ou fuiras-tu?
-Merci d’être belle. Un changement de forme n’enlève pas la beauté. A mes yeux tu seras toujours belle, car j’ai découvert une personne extraordinaire, qui de plus partage mes valeurs. Je suis le plus chanceux des « braves garçons».
-Et si je suis enceinte?
-Qu’y a-t-il de plus beau qu’une femme qui porte une vie? Tu seras la plus belle des futures mamans.
Oh! Comme je t’aime. Si on passait commande.
Il n’est pas d’occupation plus plaisante. Quand ma déesse se montre nue à moi, mon sang se met à bouillir, mes mains s’emparent de son corps, je la couvre de caresses, de bisous fous dans le cou, sur le ventre, sur la foufoune. Elle rit, tourne sur elle-même, présente sans vergogne tous ses orifices, s’ouvre et me reçoit avec des gloussements de joie. Elle est belle, elle est très sensuelle. La vue de son corps nu bouleverse mon sang, fait de moi un fou d’amour, une sorte de scout « toujours prêt ». De son côté elle brûle de désir et se donne sans pudeur, s’ouvre devant mon pénis après lui avoir accordé des caresses buccales audacieuses. A trente ans son corps moelleux offre passion et confort, un savant mélange enivrant de volupté. En elle je fonds, je suis heureux, avec elle je partage des plaisirs insensés. Nos ébats s’arrêtent et nous laissent épuisés de bonheur. Nos rapports ont un but double, nous témoigner notre amour et procréer. Mon sperme se répand dans son vagin. Quel bonheur.
Cette nuit encore ma maison est restée vide. Nous avons dénoué la situation. La proximité de nos aspirations nous a paru évidente. Nous avons dépassé les limites de l’amour physique, nous pouvons jeter les bases d’une vie à deux.
A la fin du printemps nous avons gagné nos procès en divorce. Sylvie s’est établie chez moi. Elle vendra sa maison. Nous embellirons la nôtre. Pendant ses loisirs elle va transformer la décoration de notre nid d’amour. Notre projet a reçu la bénédiction de nos parents. Nos amis ont applaudi. Le notaire doit nous conseiller pour la conclusion d’un contrat de mariage. Avec ou sans contrat, nous vivons un amour enfin stable et passionné auquel nous avions cru devoir renoncer.
Sans tarder, nous organisons nos loisirs. J’ai insisté pour qu’elle danse avec d’autres; elle a accepté à condition de ne jamais accorder plus d’une série de danse au même cavalier et de m’appliquer la même règle. Heureusement, car l’éclat de ma compagne rejaillit sur moi de façon surprenante. Je comprends à quelles tentations Gilles s’était exposé. Les filles voulaient le compagnon de Sylvie, car Sylvie était une sorte de mètre étalon de la beauté. Au théâtre nous avons rencontré des couples de collègues de Sylvie, certains maris m’ont regardé avec envie. Pas étonnant.
Le jeudi soir, nous avons repris le tennis. Après une période d’observation en qualité d’invitée, Sylvie vient d’adhérer au club. Sans esprit de compétition, nous voulons jouer pour le plaisir, nous dépenser sainement, sans excès, ensemble.
Nous sommes de chaque côté du filet pendant une pause.
-Zut, regarde qui arrive. On aurait pu se passer d’eux.
Un couple se dirige vers le vestiaire. Ce sont des membres du club. Je les ai aperçus souvent. Lui est un grand gaillard pataud que sa jeune femme protège d’un embonpoint naissant en le promenant d’un coin à l’autre du court. On peut se demander où cette tanagra remarquable par sa grâce et sa finesse puise l’énergie qui essouffle son partenaire.
-Si elle lui fait ça au lit, il ne fera pas de vieux os, remarquait un soir un ami qui les observait.
Cette femme est un petit dragon qui crache le feu quand son « gros lourd » ne renvoie pas la balle. Souvent l’activité sportive s’arrête sur les autres courts, les joueurs amusés rient des scènes gratuites de ces deux acteurs.
-Tu les connais?
-Que trop, hélas. Henri a fait toute sa scolarité primaire dans ma classe. Entre mes seize et dix-neuf ans il ne quittait pas mon sillage. Comme par hasard, je le rencontrais à chaque coin de rue. Amoureux transi et collant, il réapparaissait après chaque rebuffade. Heureusement, croyant me le chiper, Véro lui a mis le grappin dessus et m’en a délivrée. Méfie-toi, la rumeur lui attribue de nombreux amants.
- Tu colportes la rumeur, c’est nouveau. Que t’a fait cette Véro?
-Trop souvent je l’ai vue tourner autour de Gilles. Et cet idiot n’a pas résisté à la tentation, avant notre mariage. Un soir de bal, je dansais avec Roger quand il a attiré mon attention sur la sortie de Gilles. Nous l’avons suivi à l’extérieur de la salle. Il s’éloignait à pas rapides vers un coin sombre en compagnie de Véro. Discrètement, en marchant à l’abri des voitures Roger et moi avons progressé dans leur direction. Véro a embrassé mon Gilles, a fait un rapide demi-tour, s’est appuyée des deux mains contre un des platanes de la place, a reculé ses jambes écartées et tendu ses fesses. Gilles a saisi le bas de sa robe, l’a retourné sur son dos. Le cul nu de la cochonne est apparu une seconde et mon fiancé l’a pénétrée par derrière. Il l’a secouée, elle l’encourageait en simulant l’orgasme, avec des petits cris et des paroles crues. Pendant ce temps, mon ami Roger a essayé de me peloter avec l’espoir de voir mon dépit se transformer en envie de revanche. J’ai senti sa main se glisser entre mes cuisses et venir enfermer mon sexe. J’ai eu un sursaut de rage et j’ai crié tout fort:-Gilles, arrête.
Les amants se sont détachés, Roger a retiré sa main fureteuse. Gilles et moi nous sommes fâchés, puis raccommodés. J’ai été assez bête pour croire ses serments d’amour. J’ai pardonné, je n’aurais pas dû. Véro toute fière de son coup a joué à la copine dépassée par l’ardeur de mon fiancé. Tu vois, je la déteste. Tiens admire, elle se croit à Roland Garros.
Véro précède à petites foulées sautillantes son mari nonchalant. Elle aperçoit Sylvie, décrit un crochet et s’avance vers nous.
-Salut, Sylvie. Tu reviens jouer? C’est bien, on pourra se mesurer. Où est Gilles? Tu as un nouveau coach? Tu recrutes à la maternelle? Oh! Pardon, monsieur, entre bonnes copines on aime s’envoyer des vannes. Je me présente, Véronique, et vous? Un ami de cette chère Sylvie, je suppose.
C’est un vrai moulin à paroles. Enfin Sylvie réussit à placer une réplique
-Je te présente Paul, mon fiancé. Celui-là, pas touche.
Henri débarque.
-Ah! Sylvie ma toute belle, te revoilà. Véro m’a dit que tu avais divorcé. Qui a une touche? Tu nous as manqué.
-Surtout à toi, Henri. Tu étais si content d’avoir une partenaire de ton niveau.
Les gentillesses volent bas. Sylvie va exploser. Je la calme d’un baiser à pleine bouche pour leur enlever le doute sur la nature de notre relation. C’est une de nos rares démonstrations d’amour en public. Sylvie répond avec force, insiste.
-Nous vous laissons aller. Sylvie, c’est à toi d’engager. A plus tard, chers amis.
Elle joue bien ma Sylvie. L’autre petite peste a tenté de l’humilier pour se mettre en valeur. Moi aussi je déteste ce genre de pimbêches. Le cirque a commencé sur le court voisin. Véro est en grande forme et « gros lourd » commence à baisser les bras. Nous soufflons et rions. Ce couple vous dégoûterait du mariage. Nous sommes amoureux et ne fonctionnons pas comme eux. Véro revient.
Sylvie, me prêterais-tu ton partenaire, que je puisse faire quelques bonnes balles. Henri serait content de jouer plus calmement.
Je murmure à l’oreille de Sylvie
-Ne crains rien; pour une fois fais plaisir à ce malheureux. Prends pitié.
Et à haute voix
-Mais attention, mon amour, je te surveille.
-Vous n’avez rien à craindre, mon nounours est inoffensif. Je l’ai mis à plat ce matin, il a les jambes en coton et le drapeau en berne. En bonne épouse je me dévoue pour lui éviter les tentations. Sylvie devrait m’imiter. Mon ami, vous devrez la dessaler. Alors on commence.
Je ne suis qu’un amateur. Je ne force pas mon talent et ne cherche pas à briller aux yeux de cette dévergondée. Ses boulets de canon transpercent ma raquette.
-Dis, mon petit Paul, tu jouais mieux avec Sylvie. Est-ce que je te trouble; ma jupette serait-elle trop courte? Bof tu sais comment sont faites les femmes, j‘espère. Allez, secoue-toi. On fait un petit match. Je compte les points…Si tu continues comme ça, je vais t’envoyer contre Henri et je donnerai une leçon à la revenante.
Il faut éviter l’affrontement à tout prix-Ah! C’est mieux.
Elle monte au filet, je contre, nous sommes tout proches:
-Ne voudrais-tu pas venir seul un soir, nous pourrions faire de beaux échanges. Je suis libre le lundi.
La proposition est appuyée d’un clin d’œil plein de promesse. Elle a vieilli depuis l’histoire avec Gilles, sa méthode d’approche est restée directe. Elle ramasse sa balle et dévoile presque entièrement deux mignons petits seins. Elle m’adresse un nouveau clin d’œil complice. Cette bonne femme est vraiment une dragueuse née, sans vergogne.
Sylvie vient de chuter, cela m’évite de répondre.
-Ce n’est rien, ne t’inquiète pas, Henri va s’occuper de son bobo.
Henri regagne le vestiaire, prévenant il soutient Sylvie. Elle avance à cloche-pied. Au passage elle me lance
-Ce n’est pas grave, je me suis un peu tordu la cheville. Continuez, je vais me reposer. Termine ta partie.
Entre deux engagements, j’aperçois Henri, il se penche dans la porte pour voir ce que nous faisons avant de disparaître dans le vestiaire. Je devrais me rendre près de Sylvie, c’est peut-être plus grave qu’elle ne l’a dit.
-Véro, je vous remercie, mais Sylvie est peut-être mal en point, sinon elle serait revenue.
-Elle n’est pas en sucre, ne sois pas esclave de ses caprices. C’est du solide ta fiancée, elle fait dix kilos de plus que moi. Cela arrive quand on cesse de s’entretenir physiquement. C’est dommage; tu fais bien de la ramener au sport. Regarde-moi, c’est du muscle, pas un gramme de graisse, touche. Tâte, le biceps comme la cuisse, ce n’est pas du toc. Mais tu as peur de regarder et de toucher, nigaud! Nous sommes entre amis, non?
En fait de cuisse elle me montre la partie basse de son string, collée au sexe par la transpiration et moulant le sillon de sa vulve. Elle me tutoie comme un vieux copain. Je ne tâte pas. Alors elle trottine à mon côté. Dans le vestiaire il n’y a personne. J’entends la voix de Sylvie, au fond, dans la salle de massage.
-Je veux bien un massage, mais n’égare pas tes mains.
Elle ne gémit pas, le mal n‘est pas bien grand. Je prends une douche, enfile mon short. Véro m’a attendu, se propose de me sécher, frotte mon dos avec une serviette parfumée, insiste sur mes reins, passe à ma poitrine, flatte mes pectoraux, descend. Méfiant, pour lui éviter des gestes trop précis, je me déplace: nous allons vers la salle du fond.
-Non, mais regardez-moi ça. Elle part en boitant avec un bobo à la cheville et la voilà à poil sur le ventre, en train de se faire tripoter le dos par mon mari. Croqueuse d’hommes; le tien ne te suffit plus.
Henri prend la défense de Sylvie:
-Oh! N’exagère pas, je lui ai massé la cheville. Un petit massage du dos va la remettre en forme. En tout bien et tout honneur. Nous sommes de vieux copains.
-Ce n’est pas une raison de tomber le soutien-gorge. Tu veux peut-être que je la retourne pour un massage des seins, histoire de les remettre en forme.
Effectivement, il y a de quoi s’étonner. Sylvie, couchée sur le ventre, en petite culotte de dentelle, présente un dos nu. Je ne vois pas son visage, mais je devine son embarras. Le cave se rebiffe; la présence de Sylvie l’a transformé.
-Tu ne voudrais pas que je lui masse les bretelles du soutien-gorge. Calme-toi.
-Dans cinq minutes tu aurais dû la débarrasser de sa culotte pour lui masser le bas du dos. Elle n’aurait pas protesté la dévergondée! Et quoi encore? Un doigt dans le vagin pour la préparer à l’amour avec Paul, ça ne te fatiguerait pas?
Je me tais, Véro interprète ma pensée, avec fureur.
-Depuis quand es-tu masseur? C’est nouveau, tu perds la tête dès que tu vois cette allumeuse. Continue à la peloter. Essaie là, entre les jambes, elle roucoulera. Si c’est comme ça, tu vas voir vieux satyre, il n’y a pas de raison qu’on se gêne. Paul, ici.
Je me retourne. Véro, toute nue, grimpe sur la deuxième table de massage, s’allonge sur le dos, pose ses talons sur le bas de table, écarte les genoux, m’offre le spectacle d’une toison noire taillée avec soin, fendue du mince trait rose de son sexe. Ses mains impatientes tirent sur les babines de la fente, les séparent et ouvrent l’entrée d’un vagin brillant d’humidité. Elle m’apostrophe pendant que j’admire avec émotion deux jolis petits seins à peine marqués sur lesquels se dressent deux fraises minuscules:
-Allez, cocu, Viens te venger. Verse de l’huile et masse-moi. Fais attention à mon piercing, là au-dessus du clito. Sois doux. Vas-y. Et si tu en as envie, montre leur comment un homme prend une femme. Henri regarde,
-Non, Paul, pas ça!
Sylvie est debout contre moi, retient mon bras d’une main, agite son soutien-gorge de l’autre et en menace sa rivale. Henri est collé au mur, victime de la ruade de Sylvie qui l’a envoyé contre la porte d’entrée.
-Qu’est-ce que tu as dit vipère. Qui est le cocu ici, roulure. Henri, excuse-moi; tu me fais de la peine. Emmène-la ou je lui arrache les yeux.
Véro ramasse son linge blanc et déguerpit devant son nounours humilié et furieux. Sylvie me regarde, l’air contrarié, au bord de l’inquiétude:
-J’ai fait quelque chose de mal?
-Je ne sais pas…
Cette fois l’inquiétude l’emporte. Ce « je ne sais pas » est pire qu’un oui.
-C’est grave? Tu avais envie d’elle?
-Comme s’il s’agissait de ça! Regarde-toi dans ce miroir. Tu te crois dans ta salle de bain?
-Ah! C’est ça? Tu es fâché, je te demande pardon, je ne le ferai plus, je te le jure, mon amour.
Je hurle, fou de douleur:
-Tais-toi, Rose!
Je reviens à moi. Que fait Sylvie, seins nus, en culotte, le visage exsangue, atterrée, tremblante, en pleurs pour la première fois, que fait-elle près de cette porte? Pourquoi ce regard inquiet?
-Sylvie, ne pleure pas, je t’en supplie. Je t’aime.
-Je ne savais pas que c’était si grave. Tu as douté de moi. Et je t’ai fait si mal.
-Ce n’est rien, rien. Calme-toi, serre-moi fort. Sèche tes larmes. Ce n’est rien, ce n’est rien
J’essaie de m’en persuader. Chaque fois que je dis rien, ses bras m’étreignent plus fort. Elle renifle, s’essuie les yeux dans mon tee shirt. Elle rajuste le soutien-gorge, tourne en rond dans la pièce, cherche, s’affole, ne trouve pas: sa tenue a disparu. Vengeance de Véro ou prise de guerre d’Henri? Nous ne saurons jamais. J’en ris.
-Ce n’est pas drôle. Une tenue toute neuve. Aide-moi à marcher, j’avais oublié ma cheville, ça me fait mal.
-Veux-tu que je te masse la cheville?
-Depuis quand es-tu masseur? C’est nouveau. Tu perds la tête quand tu me vois. Il n’y a pas de raison qu’on se gêne. Paul, ici. Verse de l’huile et masse-moi.
Le fou-rire s’arrête tout net quand j’ordonne:
-Enlève soutien-gorge et culotte, je ne veux pas être gêné pour masser ta cheville.
Nous nous regardons puis nous rions. Le nuage est passé.
Je vérifie que nous sommes seuls, ferme la porte à clé. Couchée sur le ventre, nue, Sylvie rit nerveusement, ne peut plus s’arrêter. Son cœur va plus mal que sa cheville. J’attaque des mains et de la bouche, lui donne des frissons, n’épargne aucun point sensible. Une table de massage ne vaut pas un bon lit. Mais c’est plus original. Et nous sommes sur les chemins de l’oubli, malgré l’étroitesse de cette couche improvisée mais possible. Voilà une excellente façon d’éliminer les petits grains de sable qui s’étaient glissés dans les rouages. Je savoure la douceur de son sexe massé entre mes lèvres, ma langue fouette son clitoris, mes ongles griffent l‘intérieur des cuisses. Debout au bout de la table, j’attire le corps pulpeux, rapproche la fourche des jambes, ma verge se fraie un chemin entre les nymphes, et Sylvie se réjouit de cette façon de recoller les morceaux.
-Sylvie, tu es là? Je te rapporte ta tenue, je l’ai emportée par erreur.
-Pardon, mon amour.
Je me détache en douceur, ouvre la porte dans l’état que l’on devine. Véro ouvre des yeux pleins d’envie et murmure en me tendant le sac de Sylvie:
-Compliments. La veinarde. A bientôt, lundi?
La garce ne perd jamais le nord. La rumeur a parfois raison. Nous oublions l’incident dans une folle étreinte. Les craquements de la table nous font craindre le pire Nous serons mieux à la maison.
Suite de De Rose à Sylvie
-J’aimerais officialiser notre union par un mariage.
-Nous avons cela en commun. Souhaites-tu avoir un ou des enfants? Pourquoi ton ex femme, Rose, voulait-elle un enfant de Gilles, mon ex mari?
-A vrai dire, je me pose encore la question. Sans doute voulait-elle créer un lien très étroit pour l’obliger à l’épouser, parce qu’elle croyait l’aimer. Curieusement, bien qu’il l’ait rejetée, elle marche dans ses combines comme l’a prouvé sa dernière tentative pour faire échouer nos divorces respectifs; Gilles a gardé une emprise étrange sur elle. Rose voulait s’amuser avant d’avoir à pouponner. Elle disait avant de« s’encombrer de marmots ». Alors il est difficile de comprendre son désir soudain d’enfant avec Gilles si on ne voit pas l’enfant comme le moyen de lier le père. J’ai respecté son souhait d‘attendre. Je ne le regrette plus, vu ce qui est arrivé. Rassure-toi, je ne suis ni impuissant ni stérile.
-Gilles tenait le même raisonnement, il voulait « profiter de la vie ». Mais toi, tu voudrais un enfant de moi?
-A condition que tu le désires aussi.
-O, mon amour. comme je suis heureuse. Fini le stérilet. J’ai supplié Gilles pendant des années, il a toujours reporté à plus tard. Et toi tu en veux! Combien?
-Nous commencerons par le premier! J’avais peur que tu n’en veuilles pas ou que tu ne puisses pas.
-Tu ne m’aurais plus aimée?
-Il est impossible de ne pas t’aimer. Cependant une chose m’étonne: tu es une femme forte, décidée, impressionnante même; tu es apparue chez moi, tu as demandé et obtenu de moi tout ce que tu voulais. En 48 heures, tu m’as apprivoisé, me voici à tes pieds, heureux comme je n’osais plus l’imaginer. Tu es une belle intellectuelle avec un corps affolant et une vie sexuelle ardente. Je t’adore.
-Si tu pouvais savoir combien je suis heureuse. Mais qu’est-ce qui t’étonne?
-Que tu n’aies pas réussi à obtenir de ton mari ce que tu désirais: un enfant.
-Prends-moi sur tes genoux. Tu vas comprendre. J’avais dix-neuf ans quand Gilles m’a courtisée. J’étais jeune, fraîche, bien soignée, étudiante. Gilles avait la trentaine, portait beau et a eu facile de me séduire. Mes sens en feu ont fait de moi une proie facile, j’ai cédé une fois avec plaisir. Comment échapper ensuite à l’envie de recommencer. Il m’allumait, me portait au ciel, me baisait à volonté, mais toujours prudent et donc couvert. Il trouvait flatteur de se montrer à côté de moi. Il m’exhibait, m’appelait sa poupée Barbie. Depuis j’ai compris quel rôle il me faisait jouer. J‘étais une enseigne; il avait eu la plus belle, donc nulle autre ne pourrait lui résister. Je riais naïvement de cette plaisanterie, j’aurais mieux fait de la prendre au sérieux. Car il ne se gênait pas pour séduire tout ce qui portait robe ou jupe. Et les filles rêvaient de me supplanter, d’être choisies et préférées par ce séducteur. Le succès appelle le succès, j’étais la lampe qui attire les hannetons. Les folles venaient se brûler les ailes et il les laissait cyniquement tomber.
-Il t’a épousée, il devait donc t’aimer.
-Il aimait surtout mon image. Selon lui j’étais la plus belle, je devais le rester. A tout moment je devais lui faire honneur. Telle était sa volonté: Au bal, dans la rue, à la maison, dans ses réunions, au théâtre: toujours tirée à quatre épingles et avec ce chignon de danseuse, rafraîchi mais toujours identique.
-Reconnais qu’il te va à ravir. Il te donne un air distingué.
-Donc rien ne devait altérer ou casser l’image: surtout pas une grossesse! Comme j’étais amoureuse, j’ai stupidement été soumise.
-Et donc vous n’avez pas eu d’enfant.
-J’attirais tous les crétins qui ne voient que l’aspect extérieur, un visage soigné, une coiffure, une silhouette, un déhanchement, des fesses ou des seins; mais cela éloignait les braves garçons comme toi qui me trouvaient « trop belle pour eux ». Ce n’est pas juste. A sa façon Gilles était un grand jaloux; il n’aurait pas supporté qu’un autre me touche; alors que lui…-Vas-tu te vêtir de sac et de cendres à l’avenir? Barbie deviendra Carabosse?
-Et toi, Guignol, deviendras-tu tyrannique à ton tour? Si ma coiffure change, si mon ventre s’arrondit, m’aimeras-tu ou fuiras-tu?
-Merci d’être belle. Un changement de forme n’enlève pas la beauté. A mes yeux tu seras toujours belle, car j’ai découvert une personne extraordinaire, qui de plus partage mes valeurs. Je suis le plus chanceux des « braves garçons».
-Et si je suis enceinte?
-Qu’y a-t-il de plus beau qu’une femme qui porte une vie? Tu seras la plus belle des futures mamans.
Oh! Comme je t’aime. Si on passait commande.
Il n’est pas d’occupation plus plaisante. Quand ma déesse se montre nue à moi, mon sang se met à bouillir, mes mains s’emparent de son corps, je la couvre de caresses, de bisous fous dans le cou, sur le ventre, sur la foufoune. Elle rit, tourne sur elle-même, présente sans vergogne tous ses orifices, s’ouvre et me reçoit avec des gloussements de joie. Elle est belle, elle est très sensuelle. La vue de son corps nu bouleverse mon sang, fait de moi un fou d’amour, une sorte de scout « toujours prêt ». De son côté elle brûle de désir et se donne sans pudeur, s’ouvre devant mon pénis après lui avoir accordé des caresses buccales audacieuses. A trente ans son corps moelleux offre passion et confort, un savant mélange enivrant de volupté. En elle je fonds, je suis heureux, avec elle je partage des plaisirs insensés. Nos ébats s’arrêtent et nous laissent épuisés de bonheur. Nos rapports ont un but double, nous témoigner notre amour et procréer. Mon sperme se répand dans son vagin. Quel bonheur.
Cette nuit encore ma maison est restée vide. Nous avons dénoué la situation. La proximité de nos aspirations nous a paru évidente. Nous avons dépassé les limites de l’amour physique, nous pouvons jeter les bases d’une vie à deux.
A la fin du printemps nous avons gagné nos procès en divorce. Sylvie s’est établie chez moi. Elle vendra sa maison. Nous embellirons la nôtre. Pendant ses loisirs elle va transformer la décoration de notre nid d’amour. Notre projet a reçu la bénédiction de nos parents. Nos amis ont applaudi. Le notaire doit nous conseiller pour la conclusion d’un contrat de mariage. Avec ou sans contrat, nous vivons un amour enfin stable et passionné auquel nous avions cru devoir renoncer.
Sans tarder, nous organisons nos loisirs. J’ai insisté pour qu’elle danse avec d’autres; elle a accepté à condition de ne jamais accorder plus d’une série de danse au même cavalier et de m’appliquer la même règle. Heureusement, car l’éclat de ma compagne rejaillit sur moi de façon surprenante. Je comprends à quelles tentations Gilles s’était exposé. Les filles voulaient le compagnon de Sylvie, car Sylvie était une sorte de mètre étalon de la beauté. Au théâtre nous avons rencontré des couples de collègues de Sylvie, certains maris m’ont regardé avec envie. Pas étonnant.
Le jeudi soir, nous avons repris le tennis. Après une période d’observation en qualité d’invitée, Sylvie vient d’adhérer au club. Sans esprit de compétition, nous voulons jouer pour le plaisir, nous dépenser sainement, sans excès, ensemble.
Nous sommes de chaque côté du filet pendant une pause.
-Zut, regarde qui arrive. On aurait pu se passer d’eux.
Un couple se dirige vers le vestiaire. Ce sont des membres du club. Je les ai aperçus souvent. Lui est un grand gaillard pataud que sa jeune femme protège d’un embonpoint naissant en le promenant d’un coin à l’autre du court. On peut se demander où cette tanagra remarquable par sa grâce et sa finesse puise l’énergie qui essouffle son partenaire.
-Si elle lui fait ça au lit, il ne fera pas de vieux os, remarquait un soir un ami qui les observait.
Cette femme est un petit dragon qui crache le feu quand son « gros lourd » ne renvoie pas la balle. Souvent l’activité sportive s’arrête sur les autres courts, les joueurs amusés rient des scènes gratuites de ces deux acteurs.
-Tu les connais?
-Que trop, hélas. Henri a fait toute sa scolarité primaire dans ma classe. Entre mes seize et dix-neuf ans il ne quittait pas mon sillage. Comme par hasard, je le rencontrais à chaque coin de rue. Amoureux transi et collant, il réapparaissait après chaque rebuffade. Heureusement, croyant me le chiper, Véro lui a mis le grappin dessus et m’en a délivrée. Méfie-toi, la rumeur lui attribue de nombreux amants.
- Tu colportes la rumeur, c’est nouveau. Que t’a fait cette Véro?
-Trop souvent je l’ai vue tourner autour de Gilles. Et cet idiot n’a pas résisté à la tentation, avant notre mariage. Un soir de bal, je dansais avec Roger quand il a attiré mon attention sur la sortie de Gilles. Nous l’avons suivi à l’extérieur de la salle. Il s’éloignait à pas rapides vers un coin sombre en compagnie de Véro. Discrètement, en marchant à l’abri des voitures Roger et moi avons progressé dans leur direction. Véro a embrassé mon Gilles, a fait un rapide demi-tour, s’est appuyée des deux mains contre un des platanes de la place, a reculé ses jambes écartées et tendu ses fesses. Gilles a saisi le bas de sa robe, l’a retourné sur son dos. Le cul nu de la cochonne est apparu une seconde et mon fiancé l’a pénétrée par derrière. Il l’a secouée, elle l’encourageait en simulant l’orgasme, avec des petits cris et des paroles crues. Pendant ce temps, mon ami Roger a essayé de me peloter avec l’espoir de voir mon dépit se transformer en envie de revanche. J’ai senti sa main se glisser entre mes cuisses et venir enfermer mon sexe. J’ai eu un sursaut de rage et j’ai crié tout fort:-Gilles, arrête.
Les amants se sont détachés, Roger a retiré sa main fureteuse. Gilles et moi nous sommes fâchés, puis raccommodés. J’ai été assez bête pour croire ses serments d’amour. J’ai pardonné, je n’aurais pas dû. Véro toute fière de son coup a joué à la copine dépassée par l’ardeur de mon fiancé. Tu vois, je la déteste. Tiens admire, elle se croit à Roland Garros.
Véro précède à petites foulées sautillantes son mari nonchalant. Elle aperçoit Sylvie, décrit un crochet et s’avance vers nous.
-Salut, Sylvie. Tu reviens jouer? C’est bien, on pourra se mesurer. Où est Gilles? Tu as un nouveau coach? Tu recrutes à la maternelle? Oh! Pardon, monsieur, entre bonnes copines on aime s’envoyer des vannes. Je me présente, Véronique, et vous? Un ami de cette chère Sylvie, je suppose.
C’est un vrai moulin à paroles. Enfin Sylvie réussit à placer une réplique
-Je te présente Paul, mon fiancé. Celui-là, pas touche.
Henri débarque.
-Ah! Sylvie ma toute belle, te revoilà. Véro m’a dit que tu avais divorcé. Qui a une touche? Tu nous as manqué.
-Surtout à toi, Henri. Tu étais si content d’avoir une partenaire de ton niveau.
Les gentillesses volent bas. Sylvie va exploser. Je la calme d’un baiser à pleine bouche pour leur enlever le doute sur la nature de notre relation. C’est une de nos rares démonstrations d’amour en public. Sylvie répond avec force, insiste.
-Nous vous laissons aller. Sylvie, c’est à toi d’engager. A plus tard, chers amis.
Elle joue bien ma Sylvie. L’autre petite peste a tenté de l’humilier pour se mettre en valeur. Moi aussi je déteste ce genre de pimbêches. Le cirque a commencé sur le court voisin. Véro est en grande forme et « gros lourd » commence à baisser les bras. Nous soufflons et rions. Ce couple vous dégoûterait du mariage. Nous sommes amoureux et ne fonctionnons pas comme eux. Véro revient.
Sylvie, me prêterais-tu ton partenaire, que je puisse faire quelques bonnes balles. Henri serait content de jouer plus calmement.
Je murmure à l’oreille de Sylvie
-Ne crains rien; pour une fois fais plaisir à ce malheureux. Prends pitié.
Et à haute voix
-Mais attention, mon amour, je te surveille.
-Vous n’avez rien à craindre, mon nounours est inoffensif. Je l’ai mis à plat ce matin, il a les jambes en coton et le drapeau en berne. En bonne épouse je me dévoue pour lui éviter les tentations. Sylvie devrait m’imiter. Mon ami, vous devrez la dessaler. Alors on commence.
Je ne suis qu’un amateur. Je ne force pas mon talent et ne cherche pas à briller aux yeux de cette dévergondée. Ses boulets de canon transpercent ma raquette.
-Dis, mon petit Paul, tu jouais mieux avec Sylvie. Est-ce que je te trouble; ma jupette serait-elle trop courte? Bof tu sais comment sont faites les femmes, j‘espère. Allez, secoue-toi. On fait un petit match. Je compte les points…Si tu continues comme ça, je vais t’envoyer contre Henri et je donnerai une leçon à la revenante.
Il faut éviter l’affrontement à tout prix-Ah! C’est mieux.
Elle monte au filet, je contre, nous sommes tout proches:
-Ne voudrais-tu pas venir seul un soir, nous pourrions faire de beaux échanges. Je suis libre le lundi.
La proposition est appuyée d’un clin d’œil plein de promesse. Elle a vieilli depuis l’histoire avec Gilles, sa méthode d’approche est restée directe. Elle ramasse sa balle et dévoile presque entièrement deux mignons petits seins. Elle m’adresse un nouveau clin d’œil complice. Cette bonne femme est vraiment une dragueuse née, sans vergogne.
Sylvie vient de chuter, cela m’évite de répondre.
-Ce n’est rien, ne t’inquiète pas, Henri va s’occuper de son bobo.
Henri regagne le vestiaire, prévenant il soutient Sylvie. Elle avance à cloche-pied. Au passage elle me lance
-Ce n’est pas grave, je me suis un peu tordu la cheville. Continuez, je vais me reposer. Termine ta partie.
Entre deux engagements, j’aperçois Henri, il se penche dans la porte pour voir ce que nous faisons avant de disparaître dans le vestiaire. Je devrais me rendre près de Sylvie, c’est peut-être plus grave qu’elle ne l’a dit.
-Véro, je vous remercie, mais Sylvie est peut-être mal en point, sinon elle serait revenue.
-Elle n’est pas en sucre, ne sois pas esclave de ses caprices. C’est du solide ta fiancée, elle fait dix kilos de plus que moi. Cela arrive quand on cesse de s’entretenir physiquement. C’est dommage; tu fais bien de la ramener au sport. Regarde-moi, c’est du muscle, pas un gramme de graisse, touche. Tâte, le biceps comme la cuisse, ce n’est pas du toc. Mais tu as peur de regarder et de toucher, nigaud! Nous sommes entre amis, non?
En fait de cuisse elle me montre la partie basse de son string, collée au sexe par la transpiration et moulant le sillon de sa vulve. Elle me tutoie comme un vieux copain. Je ne tâte pas. Alors elle trottine à mon côté. Dans le vestiaire il n’y a personne. J’entends la voix de Sylvie, au fond, dans la salle de massage.
-Je veux bien un massage, mais n’égare pas tes mains.
Elle ne gémit pas, le mal n‘est pas bien grand. Je prends une douche, enfile mon short. Véro m’a attendu, se propose de me sécher, frotte mon dos avec une serviette parfumée, insiste sur mes reins, passe à ma poitrine, flatte mes pectoraux, descend. Méfiant, pour lui éviter des gestes trop précis, je me déplace: nous allons vers la salle du fond.
-Non, mais regardez-moi ça. Elle part en boitant avec un bobo à la cheville et la voilà à poil sur le ventre, en train de se faire tripoter le dos par mon mari. Croqueuse d’hommes; le tien ne te suffit plus.
Henri prend la défense de Sylvie:
-Oh! N’exagère pas, je lui ai massé la cheville. Un petit massage du dos va la remettre en forme. En tout bien et tout honneur. Nous sommes de vieux copains.
-Ce n’est pas une raison de tomber le soutien-gorge. Tu veux peut-être que je la retourne pour un massage des seins, histoire de les remettre en forme.
Effectivement, il y a de quoi s’étonner. Sylvie, couchée sur le ventre, en petite culotte de dentelle, présente un dos nu. Je ne vois pas son visage, mais je devine son embarras. Le cave se rebiffe; la présence de Sylvie l’a transformé.
-Tu ne voudrais pas que je lui masse les bretelles du soutien-gorge. Calme-toi.
-Dans cinq minutes tu aurais dû la débarrasser de sa culotte pour lui masser le bas du dos. Elle n’aurait pas protesté la dévergondée! Et quoi encore? Un doigt dans le vagin pour la préparer à l’amour avec Paul, ça ne te fatiguerait pas?
Je me tais, Véro interprète ma pensée, avec fureur.
-Depuis quand es-tu masseur? C’est nouveau, tu perds la tête dès que tu vois cette allumeuse. Continue à la peloter. Essaie là, entre les jambes, elle roucoulera. Si c’est comme ça, tu vas voir vieux satyre, il n’y a pas de raison qu’on se gêne. Paul, ici.
Je me retourne. Véro, toute nue, grimpe sur la deuxième table de massage, s’allonge sur le dos, pose ses talons sur le bas de table, écarte les genoux, m’offre le spectacle d’une toison noire taillée avec soin, fendue du mince trait rose de son sexe. Ses mains impatientes tirent sur les babines de la fente, les séparent et ouvrent l’entrée d’un vagin brillant d’humidité. Elle m’apostrophe pendant que j’admire avec émotion deux jolis petits seins à peine marqués sur lesquels se dressent deux fraises minuscules:
-Allez, cocu, Viens te venger. Verse de l’huile et masse-moi. Fais attention à mon piercing, là au-dessus du clito. Sois doux. Vas-y. Et si tu en as envie, montre leur comment un homme prend une femme. Henri regarde,
-Non, Paul, pas ça!
Sylvie est debout contre moi, retient mon bras d’une main, agite son soutien-gorge de l’autre et en menace sa rivale. Henri est collé au mur, victime de la ruade de Sylvie qui l’a envoyé contre la porte d’entrée.
-Qu’est-ce que tu as dit vipère. Qui est le cocu ici, roulure. Henri, excuse-moi; tu me fais de la peine. Emmène-la ou je lui arrache les yeux.
Véro ramasse son linge blanc et déguerpit devant son nounours humilié et furieux. Sylvie me regarde, l’air contrarié, au bord de l’inquiétude:
-J’ai fait quelque chose de mal?
-Je ne sais pas…
Cette fois l’inquiétude l’emporte. Ce « je ne sais pas » est pire qu’un oui.
-C’est grave? Tu avais envie d’elle?
-Comme s’il s’agissait de ça! Regarde-toi dans ce miroir. Tu te crois dans ta salle de bain?
-Ah! C’est ça? Tu es fâché, je te demande pardon, je ne le ferai plus, je te le jure, mon amour.
Je hurle, fou de douleur:
-Tais-toi, Rose!
Je reviens à moi. Que fait Sylvie, seins nus, en culotte, le visage exsangue, atterrée, tremblante, en pleurs pour la première fois, que fait-elle près de cette porte? Pourquoi ce regard inquiet?
-Sylvie, ne pleure pas, je t’en supplie. Je t’aime.
-Je ne savais pas que c’était si grave. Tu as douté de moi. Et je t’ai fait si mal.
-Ce n’est rien, rien. Calme-toi, serre-moi fort. Sèche tes larmes. Ce n’est rien, ce n’est rien
J’essaie de m’en persuader. Chaque fois que je dis rien, ses bras m’étreignent plus fort. Elle renifle, s’essuie les yeux dans mon tee shirt. Elle rajuste le soutien-gorge, tourne en rond dans la pièce, cherche, s’affole, ne trouve pas: sa tenue a disparu. Vengeance de Véro ou prise de guerre d’Henri? Nous ne saurons jamais. J’en ris.
-Ce n’est pas drôle. Une tenue toute neuve. Aide-moi à marcher, j’avais oublié ma cheville, ça me fait mal.
-Veux-tu que je te masse la cheville?
-Depuis quand es-tu masseur? C’est nouveau. Tu perds la tête quand tu me vois. Il n’y a pas de raison qu’on se gêne. Paul, ici. Verse de l’huile et masse-moi.
Le fou-rire s’arrête tout net quand j’ordonne:
-Enlève soutien-gorge et culotte, je ne veux pas être gêné pour masser ta cheville.
Nous nous regardons puis nous rions. Le nuage est passé.
Je vérifie que nous sommes seuls, ferme la porte à clé. Couchée sur le ventre, nue, Sylvie rit nerveusement, ne peut plus s’arrêter. Son cœur va plus mal que sa cheville. J’attaque des mains et de la bouche, lui donne des frissons, n’épargne aucun point sensible. Une table de massage ne vaut pas un bon lit. Mais c’est plus original. Et nous sommes sur les chemins de l’oubli, malgré l’étroitesse de cette couche improvisée mais possible. Voilà une excellente façon d’éliminer les petits grains de sable qui s’étaient glissés dans les rouages. Je savoure la douceur de son sexe massé entre mes lèvres, ma langue fouette son clitoris, mes ongles griffent l‘intérieur des cuisses. Debout au bout de la table, j’attire le corps pulpeux, rapproche la fourche des jambes, ma verge se fraie un chemin entre les nymphes, et Sylvie se réjouit de cette façon de recoller les morceaux.
-Sylvie, tu es là? Je te rapporte ta tenue, je l’ai emportée par erreur.
-Pardon, mon amour.
Je me détache en douceur, ouvre la porte dans l’état que l’on devine. Véro ouvre des yeux pleins d’envie et murmure en me tendant le sac de Sylvie:
-Compliments. La veinarde. A bientôt, lundi?
La garce ne perd jamais le nord. La rumeur a parfois raison. Nous oublions l’incident dans une folle étreinte. Les craquements de la table nous font craindre le pire Nous serons mieux à la maison.
Suite de De Rose à Sylvie
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