Jamais de toute ma vie… 2

- Par l'auteur HDS Ethelrede -
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Récit libertin : Jamais de toute ma vie… 2 Histoire érotique Publiée sur HDS le 12-05-2025 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Jamais de toute ma vie… 2
En se dirigeant vers le Blow-Up, Mitsi était à la fois excitée et inquiète, joyeuse et stressée… Mais, bon, elle avait fait son choix, pris sa décision… Elle y allait d’un bon pas.

En entrant dans le night-club, elle se fit servir un gin tonic et se faufila vers le fond, dans un recoin où elle savait trouver de la place pour s’asseoir. Après cela, il ne lui resterait plus qu’à faire son choix : il était vaste !


Là d’ailleurs se situait le problème, pour Mitsi… L’énormité du choix cachait difficilement le manque flagrant de qualité ! Les garçons, les hommes qui se manifestaient en ce lieu venaient essentiellement pour prendre, rarement, si ce n’est jamais, pour donner… Or en ce moment, elle avait un lourd besoin de recevoir, pas de se faire plumer…


Personne avec qui trinquer : Mitsi prit son verre, faisant tinter les glaçons, le leva et, avisant un garçon solitaire à la table voisine, lui fit un petit signe :


- Je suis seule… alors, à votre santé !

- Santé !

Il leva son verre également et les deux burent une petite gorgée de pur plaisir : une petite déchirure dans les nuages, un micro rayon de soleil qu’eux seuls pouvaient voir…


- Mon nom est Mitsi. Et toi ?

- Je suis un Étienne ; pour un ʺà la tienneʺ entre inconnus, c’est parfait !

Petit rire… Dieu que c’est agréable, un peu de légèreté, sans la lourdeur des regards qui, souvent vont avec… Mitsi appréciait le feutré de ce début de conversation qui commençait en douceur, en finesse. Elle était passée au Tu spontanément et le jeune Étienne n’avait pas tiqué.


- Tu viens souvent ici, Étienne ?

- C’est la première fois… En fait, ma fiancée m’a annoncé son désir de rupture hier… J’était désespéré jusqu’à ce soir et puis, soudain, je me suis dit qu’elle me rendait service…

- Pourquoi, tu ne l’aimais pas ? Plus ?

- Oh ! Si, bien sûr… Tellement, même… Seulement je me dis que si son amour n’était pas plus solide que ça, alors, il valait mieux en finir. Elle me fait ainsi le cadeau d’une chance d’en trouver un vrai, un solide… Chance que je n’aurais jamais eue en restant près d’elle.

- Wahoo ! Tu rebondis vite, toi !

- C’est de famille… La vie est trop courte pour la passer à pleurer ce qu’on n’a pas ou qu’on a perdu. Mieux vaut le chercher.


Étienne était grand, un bon mètre quatre-vingt sans doute, il avait une coiffure assez courte, cheveux d’un châtain clair tirant sur le roux, comme Mitsi, en somme ! Elle se fit cette remarque en le regardant. Il semblait calme, son regard vert sombre était reposant. Il sirota une gorgée.


- Que bois-tu, Étienne ?

- Orangina…

- C’est toi qui reconduis tes copains après la teuf ?

- Non, j’aime bien boire un verre d’alcool de temps en temps, mais jamais seul. Et j’aime ce goût d’orange un peu artificiel… Je suis bête, hein ?

- Non ! J’aime bien aussi.


Insensiblement, sans trop en prendre conscience, les deux convives s’étaient rapprochés l’un de l’autre, tant par le sujet de leur conversation que physiquement. Leur échange durait depuis un bon moment déjà quand Mitsi prit la main d’Étienne :


- Voudrais-tu venir prendre un verre chez moi, en tout bien tout honneur, Étienne ?

- Nous nous connaissons à peine…

- Ce serait un assez bon moyen de progresser dans cette voie… Et j’ai de l’Orangina !
Dans un rire franc et sans ambiguïté, le jeune homme se leva, prêt à suivre sa jolie hôtesse.



Deux verres quasi pleins abandonnés sur les tables, deux mains qui se joignent sitôt leurs propriétaires arrivés dans la rue… Un petit nuage de quelque chose de très doux planant au-dessus d’eux… Mitsi se sent un peu bizarre, un peu perdue… Oh ! Ce n’est pas la première fois, depuis son mariage avec Adèle, qu’elle est allée chercher un garçon au Blow-Up pour l’emmener dans son lit, dans leur lit ! Par contre, c’est la première fois qu’elle est saisie par cette étrange sensation de douce quiétude, cette chaleur tout au creux de son ventre, et aussi un peu plus haut, là où palpite un organe qu’elle sent plus rapide, plus puissant…


Le choix d’Étienne se porte sur le fameux whisky dont Mitsi, pourtant, n’a fait aucun éloge : il a simplement lu dans ses yeux que c’était sans aucun doute le choix qu’il devait faire. C’est dans un absolu silence qu’ils dégustent leur toute première gorgée… Yeux qui brillent, airs gourmands… Qui saurait affirmer que le breuvage en est la seule cause ? Mitsi toussote, se compose un visage : elle n’est plus du tout à son aise…


- Étienne, je… enfin, tu… bon ! Je voulais que tu viennes ici parce que … parce que j’avais terriblement envie de toi, là-bas, au Blow-Up !

- Crois-tu que la chose m’ait échappé ? Mitsi, dis-moi si je me trompe : tu avais déjà cette envie avant même d’y venir, dans cette boîte !

- Non, tu ne te trompes pas. C’est même pour cela uniquement que je suis venue. Seulement…

- Seulement quoi ?

- D’habitude, les gars qu’on ramène, on les jette le lendemain… Mais là…

- Là, tu penses que tu n’auras pas envie de me jeter ?

- Oui, c’est un peu ça. Je … Tu m’as dit que tu venais de te faire larguer… Je n’ai pas envie de te faire ce coup-là… Et puis

- Et puis, je te plais, peut-être ? J’avoue que tu me plais aussi. Beaucoup. Tu fais vibrer quelque chose en moi…

- Veux-tu venir dans ma chambre ? Oui, je sais… Je suis très directe, mais c’est toi qui viens de dire que cela se voyait depuis le tout début, alors, quitte à être outrancière…

- Je n’ai rien dit de semblable, Mitsi ! Mais j’avoue, bien que tu ne m’aies pas posé la question, que je suis habité par le même désir que toi depuis le moment où tu m’as regardé pour trinquer au Blow-Up !


Mitsi reprend cette main qu’elle avait une première fois eue dans la sienne au night-club, puis dans la rue… Elle se lève et entraîne sa proie vers son antre…


En quelques instants disons… précipités, nos deux tourtereaux sont aussi nus qu’au jour de leur naissance. Ils se regardent en silence avec une rare intensité… Oh, il n’est nul besoin de mots pour comprendre, en lisant dans leurs yeux, combien ce qu’ils voient les comble d’aise et attise le désir qui, depuis un long moment déjà les a saisis… Un désir qui d’ailleurs se matérialise d’une façon des plus ostensibles chez Étienne et conduit Mitsi à s’agenouiller pour en prendre possession d’une bouche gourmande, le temps d’une longue et douce caresse où doigts, lèvres et langue se mêlent pour le plaisir du jeune homme.


- Étienne, tu es un homme, n’est-ce pas ? Et, donc, tu es sensible aux amours féminines, me trompé-je ?

- Aux amours féminines ?


Totale incompréhension… Mitsi lève sa main gauche où brille une alliance sertie d’un petit brillant… C’est sans doute le signal convenu… La porte de la salle de bain s’ouvre ; entre Adèle, elle aussi dans le plus simple appareil.

Coup de théâtre ! Étienne se sent pris au piège d’une sirène de l’Odyssée… Que lui arrive-t-il ? Il ne l’a pourtant pas entendue chanter ! La belle arrivante l’ignore, semblant même ne pas le voir, et s’en vient se planter devant la belle Mitsi :


- Mon amour, tu m’as tellement manquée ! Alors ? Nous as-tu trouvé un amant digne de ce nom, ma belle chérie ?

Elle se retourne et regarde Étienne… tourne autour de lui, laissant ses mains effleurer les épaules, le torse, les joues du jeune homme déconcerté, ses fesses aussi…

- Hmm ! il est d’une sensualité merveilleuse, me semble-t-il… et tellement mignon ! As-tu vu qu’il a les mêmes cheveux que toi ?


Étienne se sent de plus en plus mal et tout désir l’a maintenant quitté. Il n’a plus qu’une idée en tête, de revêtir et prendre une fuite éperdue vers Mars, Saturne, Cassiopée ou Andromède ! Seulement voilà… devant lui se déroule maintenant une scène à laquelle il ne s’attendait pas du tout !


Adèle embrasse Mitsi avec la folle ardeur de retrouvailles faisant suite à des années de séparation. Mains qui glissent sur les peaux nues, seins effleurés puis pétris, bassins qui ondulent, soupirs qui s’élèvent. Mitsi se laisse choir sur la moquette et c’est à ses pieds que le jeune homme voit le couple se reformer, reprendre son baiser tandis que s’entrecroisent les jambes et que montent halètements et murmures.


- Il est vraiment super beau, ce garçon… tu l’as bien choisi !

- Oui, mon amour, je suis tombée sous son charme.

- Il te plaît tant que ça ?

- Oh… Plus encore, j’ai eu un vrai coup de foudre…

- Oh … à ce point, mon bel amour ?

- Oui, mon aimée, je crois que je suis en train de tomber amoureuse de lui…


Une jambe qui se soulève, un pied qui se pose sur une épaule, deux mains qui agrippent un genou, le tirant très fort vers ce ventre qui ondule, écrivant une incalculable suite de 8… Deux fleurs d’amour collées l’une à l’autre, le nectar au bord des pétales, se donnant un interminable baiser…


La tension monte, les soupirs de même. Regards de feu, lèvres qui se joignent : un long râle sort, grondant avec force, des deux gorges, les bras resserrent leur étau, et c’est le cri de délivrance. Mitsi pousse un glapissement aigu longuement modulé tandis qu’Adèle ronronne sa jouissance sur une fréquence beaucoup plus basse. La jonction de leurs jambes luit dans la lumière tamisée de la pièce qu’une fragrance d’amour assouvi emplit peu à peu.


Étienne, pétrifié, n’a plus aucun désir de fuir… sa bouche sèche se réhumidifie doucement, il reprend vie, le désir remonte en lui avec une vigueur accrue dont les deux jeunes femmes auraient pu être témoins si elles avaient regardé vers lui. Il a pu, tout au long de ces ébats incroyables, dont jamais de toute sa vie, il n’aurait pensé être un jour le spectateur, voir aux annulaires des deux amantes, briller leurs alliances. Il a compris dans quel doux et merveilleux traquenard il vient de tomber…


Le sourire aux lèvres, il se remémore combien Mitsi était troublée en quittant le Blow-Up : il sent, il sait que la chasse à l’homme à laquelle se livrait là-bas la jolie jeune femme ne l’a pas épargnée elle-même… Il sait avoir en main une carte maîtresse. Alors, il s’agenouille, se penche vers le couple retrouvant déjà son souffle, tend une main, caresse doucement la joue de Mitsi :


- Belle et improbable amie d’un soir ! Tu m’as joué un drôle de tour, mais pour rien au monde je n’aurais voulu être ailleurs qu’ici ! Merci, jolies dames, merci mille fois pour ce concentré d’amour dont vous venez de m’imprégner l’âme… Mais dis-moi, Mitsi : ne te serais-tu pas toi-même piégée en même temps ?

- Pardon Étienne, pardon du fond de mon cœur… Je sais que je me suis terriblement mal comportée… Mais je sais que si je t’avais dit le moindre mot sur Adèle, tu ne m’aurais jamais suivie…

- Et tu as eu raison ! Jamais je n’aurais voulu briser un ménage. Si j’avais su que tu étais mariée, je ne t’aurais sans doute pas même adressé la parole, ou alors, juste quelques mots de politesse…

- Regrettes-tu ?

- Mon Dieu… Je ne saurais dire… Je viens de voir une assez jolie scène, ce dont je ne saurais avoir le moindre regret. Mais quant à ce que je suis venu faire ici… j’avoue ne pas y voir bien clair.


Mitsi se redresse, s’agenouille devant le jeune homme et, passant les bras autour de son cou, lui donne un baiser d’une chaleur pleine de promesses. Visualisez-vous le plant de vanille se collant au palmier sur lequel il pousse ? Voilà l’image la plus proche qu’on puisse donner de cette étroite étreinte ! Mitsi est maintenant aussi proche de son amant en devenir qu’il est possible de l’être.


Par petites reptations, elle a mené son pubis au contact d’un genou du beau garçon et, sans faire la moindre halte, entame l’ascension de cette magnifique cuisse, musclée, galbée, séductrice… Son ventre arrive au contact de celui d’Étienne avec des ondulations de serpent, se colle à lui avec force tandis que, détachant ses lèvres de celles de sa proie, Mitsi murmure :


- Aime-moi, Étienne, aide-moi à te découvrir, à te connaître. Je ne rêve que de cela depuis que je t’ai vu… Prends-moi, je t’en supplie, aime-moi fort… mon amour.


Décontenancé, Étienne ressent tout de même une incoercible envie le saisir au plus profond de son être. Des tiraillements de plus en plus puissants déchirent son ventre tandis que dans son esprit se forment mille questions. Qui est-elle ? Pourquoi moi ? Que dois-je faire ?


La réponse à cette dernière ne laisse la place à aucun compromis. Le jeune homme est déjà dans un état qui ne laisse planer aucun doute. Ses lèvres se sont collées au cou de la belle et y impriment un suçon des plus suaves. Ses mains ont entrepris de coloniser le corps tout entier d’une Mitsi plus que consentante, avide de ses caresses et de ses baisers.


Sous les yeux amusés d’Adèle, Étienne allonge sa belle victime au sol et entreprend de prendre entre ses lèvres les merveilleux tétons de la belle jeune femme. Il les aspire, les mordille, les tète goulument dans un léger bruit d’aspiration. Parfois, il les relâche, le temps de les faire rouler entre les doigts de ses deux mains, avant de les reprendre en bouche, alternativement.


Ses mains ont investi le reste de son corps si parfait, l’une flattant ses hanches si doucement arrondies, l’autre se perdant dans l’accueillante fourrure aimablement taillée en forme de cœur ! Le garçon n’a jamais vu de pubis ainsi artistement tourné. Une vive émotion le saisit. Et si ce cœur était pour lui ?


Il se ravise : elle est mariée et sa compagne est là, qui les regarde… Non, ce cœur ne peut être pour lui… Et pourtant, le sien bat la chamade ! Oui, il en est certain, il le sent, la belle est en train de le lui offrir et elle attend de lui qu’il en prenne possession.


Son visage quitte les douces montagnes aux sommets escarpés pour investir la profonde vallée aux senteurs sauvages… Ses lèvres se complaisent dans la luxuriance de ce joli cœur d’où émane une folle fragrance mêlant le désir le plus intense à l’amour déjà consommé. Il s’enivre à en perdre la tête jusqu’au moment où une main de la belle force ses lèvres à parcourir les derniers centimètres les séparant de sa folle attente.


C’est là ! Là qu’Étienne perd tout… Perd le compte des baisers qu’il donne, de ceux qu’il reçoit, perd le Nord, la notion du temps, le contrôle de son propre corps. L’appel est tellement fort, tellement impératif… Sa bouche s’est collée à cette ineffable fleur d’amour sans qu’il ait seulement eu le temps de la regarder. Il ressent la succion qu’il imprime sur ses pétales, sur son pistil dont il sent les allers et retours entre ses lèvres. Il entend les gémissements de Mitsi qui défaille…


Et qui, soudain, attire à son visage celui de cet amant, improbable le matin-même, pour lui donner le plus puissant baiser de toute sa vie dans un râle :


- Maintenant, mon amour, maintenant…


Alors Étienne, se lovant contre elle vient, tout doucement, à sa rencontre, ventre contre ventre, pubis contre pubis. Il entre en elle et imprime à leurs deux corps un souple mouvement de balancier qui les fait onduler tout en douceur, longuement, dans une suave rumeur de plaisir qui monte.


Adèle, agenouillée auprès de son épouse lui donne de menus baisers tout en lui distillant des ʺje t’aimeʺ par milliers, sans qu’il soit toutefois possible de dire à qui elle les destine… sa main ayant saisi l’une de celles du garçon et la serrant fort, très, très fort.


Dans un grognement sourd, Étienne parvient finalement à son plaisir tandis que Mitsi, les yeux clos, pousse un petit cri aigu qui résonne longuement dans la pièce et que soudain, elle se détend, se relâche, demeurant affaissée au sol, serrant son homme contre elle de toutes ses forces.


- Reste encore un peu en moi, amour…


Adèle embrasse le jeune homme avec douceur et cependant une certaine fougue. Leurs langues se mêlent avec sensualité, juste au-dessus du visage de Mitsi, qui ouvrant les yeux, leur décoche son plus ardent sourire. Bientôt, lorsqu’enfin elle se dégage avec une magnifique lenteur, Adèle peut découvrir que l’excitation d’Étienne, loin d’être éteinte par cette étreinte pourtant d’une grande intensité, est au beau fixe. Tel le gnomon d’un cadran solaire de chair, le jeune homme exhibe son désir, ardent pour Adèle autant qu’il le fut pour la jolie Mitsi…


Adèle fait doucement glisser sa tête le long du ventre musclé. Ses courts cheveux brun sombre contrastent magnifiquement sur la peau claire du garçon. Habilement, elle happe de deux lèvres gourmandes le puissant sucre d’orge qui palpite devant elle et les laisse glisser le long de la hampe vibrante et tendue. Tout au bout, son capuchon violacé turgescent à l’extrême semble sur le point d’éclater… Mais Étienne retient bien ses chevaux… la danse labiale continue ainsi, sous le regard amusé de Mitsi qui n’en perd pas une miette.


Adèle se laisse maintenant glisser au sol où elle rejoint Sa jolie épouse, toute souriante. D’une main ferme, elle tire je jeune homme à elle, le faisant choir sur elle. Étienne, sans hésitation, saisit l’invitation et se présente au bas de ce pubis glabre et luisant de désir. Son aiguillon se frotte entre les nymphes détrempées… Dans une imperceptible rotation de son bassin, Adèle modifie sa position, un énigmatique sourire au coin des lèvres :


- Ce serait dangereux, aujourd’hui…


Étienne ne comprend pas tout de suite, mais lorsqu’il pousse avec douceur pour venir en elle, il comprend soudain quelle ouverture il est maintenant en train d’investir… Mitsi embrasse alors tendrement sa belle :


- Je m’occupe de ton petit minou, tu veux ?


Nul besoin de réponse, la belle tête aux boucles châtaines reprend son baiser tandis que la main agile de Mitsi se glisse entre les deux ventres et trouve son chemin vers les chairs avides qui l’attendent.


Étienne a repris ses mouvements de va-et-vient avec lenteur. L’étroit fourreau qui vient de lui être offert est tellement serré que, pour lui qui n’a jamais connu cette pratique, la sensation, ajoutée à l’excitation de cet interdit qui vient de voler en éclats, va le mener à bon port en moins que rien. Déjà, il souffle et tente, désespérément, de retarder l’inéluctable… Mais c’est compter sans Adèle qui, perfidement, avec un sourire ironique, se joue de lui, serrant ses muscles intimes ainsi que son petit anneau… Dans un souffle rauque, le jeune homme avoue sa faiblesse et se répand en longs jets crémeux au plus profond de la belle tandis que Mitsi lui assène le coup de grâce en pinçant sa perle de plaisir entre deux doigts, la faisant tourner sur elle-même… Adèle se tend telle l’arche d’un pont en gémissant avec force ce nom qu’elle chérit déjà… Étienne…


Si le lit avait une bouche pour parler, il en userait déjà pour rire : les trois amants ont craqué là, à deux pas de lui, le dédaignant, lui et son confort moelleux… Pour assouvir leurs besoins de tendresse et d’exultation à même le sol, sur la rugueuse moquette ! C’est pourtant son tour, maintenant de reprendre du service. Adèle se dégage enfin de l’étreinte de son bel étalon pour se jeter sur lui en riant aux éclats !


- Mitsi, mon amour, tu t’y connais vraiment en surprises. Celle-ci est juste merveilleuse.
Puis elle se tourne vers Étienne qu’elle fait s’allonger auprès d’elle, lui sourit, l’attire à elle pour l’embrasser derechef, tandis que, se plaçant derrière lui, Mitsi entreprend de lui administrer un sensuel massage. La nuit ne fait que commencer.



Les volets sont restés ouverts… Que voulez-vous, dans l’urgence, on ne trouve pas toujours le temps de penser à des détails de cette nature. C’est donc un rayon d’une lune presque pleine qui réveille Étienne au beau milieu de cette chaude nuit. Où diantre peut-il bien être ? Il ne reconnait ni l’odeur de son petit studio, si son ordonnancement… Le lit est bien trop souple pour être le sien et… il n’y est pas seul ! Son regard qui s’habitue à la faible luminosité sélénite commence à distinguer une forme… Oui, c’est une femme qui est là, juste à son côté ! Oh ! Elle bouge, tourne légèrement son torse… Ça alors ! Elle a… quatre seins ! Mais oui… Étienne refait surface, la mémoire lui revient. Mitsi, le Blow-Up, sa femme, Adèle… Mon Dieu quelle soirée !


Près de lui les deux femmes sont lovées l’une dans les bras de l’autre, telles qu’elles se sont endormies, comme chaque soir depuis cette première fois où elles se sont données l’une à l’autre, dans cette boîte de nuit ! Quel spectacle aussi, ces deux amantes faisant l’amour, là devant lui, avant de le solliciter, puis de recommencer ! Il se sent éreinté, vidé de toute substance, mais heureux, heureux comme jamais ! Il a senti vibrer en lui le plus pur et véritable amour. Même si cela devait n’avoir duré que ces quelques minutes, il sait qu’il les bénirait tout le reste de sa vie !


Étienne se lève et va vers la salle de bain. Il s’humecte les lèvres qu’il sent tellement sèches et se penche pour boire un peu d’eau. Deux mains douces et fines se posent sur ses hanches nues :

- Est-ce nous qui t’avons réveillé, mon amour ?

Mitsi le regarde dans la pénombre avec des yeux d’une indicible brillance, témoin du désir qui ne l’a pas encore quittée. Étienne se retourne et l’enlace avec tendresse.


- Comment peux-tu m’appeler mon amour, alors que c’est ainsi que tu t’adresses à celle-là même qui partage ta vie, ton épouse ?

- Parce que je t’aime autant qu’elle… Et que je ne veux aucune différence entre mes amours. Elle t’aime aussi très fort, tu sais ? Elle n’est pas jalouse…

- Tout cela me fait tellement peur…

- Il n’y a pas de raison… Je t’aime, tu m’aimes, quoi de plus naturel ?

- Et Adèle ? Que fait-elle dans tout ça ?

- Elle est ma femme, ma compagne adorée. Elle t’aime beaucoup aussi, d’ailleurs, vous avez fait l’amour ensemble…

- Enfin… si on veut…

- Oui, je vois ce que tu veux dire ! Ah, écoute, elle est comme ça : elle aime beaucoup ça et elle ne veut pas prendre le risque de se retrouver enceinte de toi. C’est moi qui aurai des enfants de toi, pas elle, tu comprends ?

- Heu… Ne vas-tu pas un peu vite en besogne ? Nous nous connaissons depuis quelques heures seulement, et tu me parles déjà de faire des enfants ! Nous avons bien le temps d’en parler, non ?

- Hmm… Je crois que non, en effet. En ce qui me concerne… Je crains que ce ne soit déjà fait…


Voici donc comment, à trois heures du matin, entre une cuvette de WC et un lavabo, Étienne apprit qu’il allait probablement devenir papa ! Lui qui, deux jours auparavant s’était fait abandonner au milieu du gué par la femme qu’il pensait un jour épouser… Lui qui avait conclu, à l’examen de ce qu’il ressentait, qu’une soirée en boîte de nuit serait toujours préférable à une noyade… Lui qui s’était promis de ne plus jamais accorder sa confiance à une femme trop à la légère… De ne jamais céder aux avances d’une femme mariée… Lui, oui… Lui, venait de conclure l’union de sa vie avec une femme rencontrée le soir-même…

Non ! Deux femmes, toutes les deux mariées...

Ensemble.

FIN

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Texte coquin : Jamais de toute ma vie… 2
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