Le cadeau de mariage 3
Récit érotique écrit par Arsenne [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 13-09-2018 dans la catégorie Dans la zone rouge
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Le cadeau de mariage 3
La robe blancheC’est samedi.
Antoine se rend chez Agnès en fin d’après midi, bien décidé à la convaincre à son insu de se « faire belle » comme le réclame l’inconnu du téléphone. Alors qu’il la considère encore comme une jeune fille timide et réservée qui habite ses rêves les plus purs, il ne doute en rien qu’une transformation profonde se profile chez elle.
Ce messager qui veut s’assurer de la beauté de sa promise, semble bien intéressé par les jolies filles et apparemment, quand elles sont jeunes. Antoine devrait être scandalisé devant une telle attitude, mais il ressent plutôt une sorte de soumission et même d’admiration pour cet homme qui, il ne peut l’oublier, a révélé en lui une faiblesse inattendue.
Il trouve Agnès dans sa chambre en train déjà de se préparer. Il est agréablement surpris quand elle accepte sans hésiter de passer la robe blanche. C’est un modèle bustier, court en jersey extensible qui laisse les épaules et les bras entièrement nus. Elle est maintenue par un élastique qui entoure son buste juste à la naissance de sa poitrine. Un voile très fin, flottant et transparent, double le jersey et recouvre ses seins, mais vient mourir juste au raz de ses tétons qu’il laisse apparents. Antoine est en admiration devant le côté sexy du vêtement. Il se garde bien cependant de le faire remarquer. La découpe élastique à la ceinture souligne la forme des hanches de la jeune fille dont la taille de guêpe met en évidence une silhouette gracile et légère. Agnès s’observe devant le grand miroir de l’armoire, s ‘amusant à prendre des poses pour mettre en valeur sa plastique si bien révélée par le fin tissu. La partie jupe, évasée à bord volanté à la base, flotte au gré des mouvements de la belle et dévoile ses longues jambes nues. Coquine, elle a bien conscience que cette danse à visée érotique doit faire plaisir à son petit homme et cette pensée la comble de bonheur.
Evidemment, la présence d’un soutien gorge saute aux yeux ! Agnès sait parfaitement que c’est disgracieux. Même avec ces bretelles transparentes. Et puis, au moindre coup de vent, elle redoute qu’on puisse voir sa petite culotte tant elle est courte et flottante. Elle s’est toujours refusée de la porter devant leurs camarades, convaincue qu’il pourraient penser alors qu’elle cherche à les allumer.
C’est le beau-père d’Antoine qui lui a offert, ce qui n’avait pas manqué de jeter un trouble dans la famille. Elle ne l’avait portée que deux fois. Une fois, pour sortir au restaurant à l’occasion d’un anniversaire d’Antoine, pour lui faire plaisir. Cette fois là, elle portait dessous ce même soutien gorge avec des bretelles en matière transparente. Pas très sexy, mais « bon ! ». Antoine aurait aimé en secret plus d’insolence et de liberté de la part d’Agnès, mais en même temps, il redoutait qu’exciter les mâles, les vrais, pourrait les mettre dans des situations de danger. Antoine n’aimait pas le danger. Agnès, quant à elle, gardait le souvenir de son « Toine », fier d’observer l’air de rien, les regards des hommes sur elle. Elle s’était sentie belle et heureuse de plaire à son amoureux, sans prendre conscience encore que son corps s’enflammait transformant sa sensualité.
Tout en se regardant dans la grande glace, elle se souvint de la première fois où elle l’avait portée. C’était le jour où elle l’avait reçue, en réunion familiale, des mains du beau-père d’Antoine. Cette journée restait gravée dans sa mémoire.
C’était un dimanche. Elle avait accompagné Antoine dans sa famille pour un déjeuner en son honneur pour son dix-neuvième anniversaire. C’est une des rares fois où ses parents étaient également invités. Il y avait aussi autour de la table un vague cousin d’Antoine qu’elle ne connaissait pas. Mais surtout son beau-père !
Cet homme avait fini par séduire la maman d’Antoine, alors qu’elle ne souhaitait pas refaire sa vie après le décès prématuré de son mari, le papa d’Antoine. Cela avait été plus un mariage de raison que d’amour. Antoine et sa maman le respectaient, sans plus. Sa mère était très belle dans sa jeunesse, et depuis l’apparition de cet ami, mystérieux donateur, le jeune homme s’interrogeait sur la relation qui avait pu exister entre elle et ce disparu si généreux. Il se promit d’interroger l’homme à la voix si chaude, certain qu’il découvrirait leur secret.
Ce dimanche donc, à la fin d’un repas, bien arrosé, les adultes étaient un peu pompettes. Les jeunes amoureux sobres gardaient toute leur lucidité. On emmena le gâteau surmonté des 19 bougies traditionnelles, allumées, qu’Agnès souffla dans la liesse générale. Ses parents s’étaient fendus d’une trousse de voyage. Son Antoine lui avait offert un fin collier en or avec une médaille représentant un signe indien dont le sens évoquait amour et fidélité. Elle était heureuse.
Quand le beau-père présenta un paquet, une boite assez grande enveloppée dans un joli papier cadeau, toutes les personnes présentes se turent tant ce geste apparaissait surprenant et en même temps louche.
D’une part, c’était déplacé de le faire à la place de la maman d’Antoine. D’autre part, le geste parut ambigu car chacun autour de la table, et Agnès en premier, savait que cet homme était subjugué par sa beauté et ne se cachait pas pour le faire savoir, ni de la mater à la moindre occasion. Elle le détestait, mais s’en cachait bien, pour son Antoine et sa maman qu’elle aimait beaucoup.
L’assemblée devina très vite qu’il s’agissait d’un vêtement. Une personne un tant soit peu intentionnée ne peut ignorer qu’offrir un vêtement à une jeune femme ne se fait pas sauf s’il s’agit d’un geste nourri d’arrières pensées. Sans compter qu’on ne peut ignorer que les femmes aiment choisir leurs robes et les essayer. Ce manque de délicatesse et d’inconvenance signait la personnalité ordinaire et frustre de cet homme ! Il était évident pour lui que ce présent signifiait et signait la soumission de la jeune fille.
Agnès toute rouge de confusion et d’émotion ouvrit la boite qui contenait cette fameuse robe blanche. Tout de suite elle réalisa qu’elle était faite d’un jersey très fin et qu’elle mettrait en valeur ses formes. Tellement fin et léger qu’elle serait transparente au moindre rayon de soleil.
- Qu’elle est belle ! S’esclaffa, complaisante, la jeune fille en la dépliant et en l’étalant sur le devant d’elle. Merci beau-papa.
Tout le monde comprit alors que cette robe plutôt sexy qui laissait les épaules nues, n’était pas offerte en toute innocence ou du moins sans arrière-pensée. Ce qu’Agnès redoutait en cet instant, arriva malheureusement.
- Il faut l’essayer, hurla presque le donateur.
Et tout le monde d’approuver même si chacun connaissait les pensées malsaines de cet homme. Agnès jetta un regard vers son amoureux pour qu’il lui vienne en aide. Mais Antoine resta de marbre, détournant même le regard. Agnès avait envie de pleurer, mais fière, elle se dirigea vers l’escalier qui menait dans une chambre pour passer le vêtement.
Quand elle reparait dix minutes plus tard, descendant les escaliers, toute la famille n’a d’yeux que pour son apparition. Le beau-père affiche un regard cupide et pervers, les yeux injectés de sang. Agnès choisit de le mépriser et elle ressent même une pointe de fierté en croisant le regard plein d’admiration et de tendresse de son Antoine, son amour. Oui, il est comblé de voir sa bien aimée aussi jolie. Cette robe, à ses yeux la transcende en déesse, en fait une femme sublime : l’adolescente devient femme, elle navigue dans un autre monde. Cette robe l’a transformée en quelques secondes. Le regard appuyé du beau-père sur ses jambes, sur ses épaules nues et sa poitrine qu’on devine prisonnière du tissu fin, au lieu de la dégouter ou de l’abattre, ce regard la stimule. Et c’est en roulant des hanches qu’elle franchit les dernières marches de l’escalier comme cette girl des cabarets parisiens qu’elle a admiré tant de fois. A ce moment elle n’a pas pris toute la mesure de son comportement ni de la présence de l’étranger assis à la table et qui mate lui aussi ses cuisses sans vergogne.
- Mais il ne faut pas porter de soutien gorge, chérie. Les bretelles font moche sur tes épaules nues.
C’est la voix de sa maman qu’elle vient de reconnaître. C’est vrai qu’elle avait hésité à l’ôter, et maintenant elle se sentait ridicule. Mais pas question d’exhiber ses seins à ce cochon de beau-père. Elle jette une œillade vers Antoine. Il est bouche bée, les yeux grand ouverts braqués sur sa fiancée. Cette vision la rend encore plus heureuse, son Toine est content. Alors, brusquement, elle se décide. Fixant les yeux du beau-père, elle lui adresse un message des plus clairs, plein de provocation et elle passe d’un geste lent ses mains dans son dos, sans cesser de soutenir son regard. On devine qu’elle défait l’attache du sous vêtement. Libéré, elle n’a aucun mal à le dégager. Au moment même où les seins se dégagent des balconnets, les pointes se dessinent nettement sous le fin jersey, que le bord volanté trop court ne peut dissimuler. Agnès est belle et toute l’assemblée s’en rend compte, les yeux braqués sur elle. Son regard croise celui de l’homme qu’elle ne connaît pas. Il a maintenant les yeux fixés sur ses seins dont elle sait qu’on peut voir ses pointes. Déstabilisée un court instant par ce regard, elle sent naître en elle une vague de chaleur qui la submerge, incontrôlable. Elle est surprise, tente de l’éteindre, mais rien n’y fait. Cette chaleur prend possession de tout son corps. Alors vaincue, elle s’abandonne à cette sensation qui lui procure du plaisir.
Exécutant un mouvement de danse lascive, érotique, elle s’élance dans la salle, vers la table dressée, passe à côté de tous les convives en se déhanchant, un large sourire aux lèvres. Provocante, elle marque une pose au niveau de chacun pour leur adresser un sourire appuyé. Mais derrière son sourire, derrière le masque teinté d’une légère arrogance, on voyait transparaître une souffrance engendrée par sa timidité. Agnès n’était pas encore naturellement exhibitionniste. Antoine découvrait une fiancée dont la beauté et la silhouette dégageait conjointement une sensualité et une innocence, mélanges de volupté, d’érotisme et de grâce. Une autre face de son Agnès.
Arrivée à la hauteur du beau-père, et de l’étranger assis à ses côtés, elle marque une pose plus longue, bombe sa poitrine, cambre les reins, comme pour leur signifier qu’elle n’est pas dupe de leurs envies, de leurs pensées lubriques. Puis elle reprend sa démarche féline jusqu’à retrouver son amour de fiancé. Elle lui prend le visage entre ses deux mains et dépose sur ses lèvres humides, un baiser plein de tendresse et de passion amoureuse. Elle sait qu’il est l’homme de sa vie, qu’ils s’aiment d’un amour profond. Mais elle ne peut effacer ce trouble que les regards pervers du beau père et de son ami ont fait naître en elle. Trouble dont elle a peur de ne pas pouvoir en garder le contrôle.
C’est sous les applaudissements sympathiques et complaisants de ses parents et ceux d’Antoine, qu’elle s’assoit à ses côtés, le plus naturellement du monde, gardant cette robe pour la fin de la soirée. Le couple se sent bien. Agnès a conjuré le diable et montré à son « homme » quelle épouse il aura dans son lit.
Antoine apprendra quelques jours plus tard de la bouche de sa bien-aimée que son goujat de beau-père l’avait suivie un moment en cuisine alors qu’elle s’était mise à nettoyer des plats. Elle lui avoue qu’il est venu pour la complimenter sur sa beauté. Elle précisera qu’il a été très respectueux et sincère. Antoine est ravi. Agnès oubliera pourtant de lui dire toute la vérité sur ce moment. Qu’en réalité il était venu lui parler de ses jambes qu’il trouve divines et de ses seins qui vont le hanter toute la nuit. Jamais elle n’aurait pu avouer toute la vérité sur cette fin de journée. Mensonge par omission, mais mensonge quand même. La réalité est plus perverse.
Appuyée sur l’évier, un plat dans les mains, elle ne l’avait pas entendu arriver silencieusement derrière. Il n’a rien dit, pas un mot et s’est collé à elle, la coinçant contre l’évier. Elle a un geste de recul mais il affirme sa pression. Elle sent nettement le relief de son sexe contre ses fesses. Agnès titube mais se surprend à laisser faire. Laisser faire quand elle sent qu’il glisse une main sous sa robe qu’il vient de relever. Laisser faire aussi quand la main coulisse sous l’élastique de sa culotte et lui caresse les fesses à même la peau. Elle entend ses parents parler forts dans la salle à manger de l’autre côté du couloir. Même le rire d’Antoine ! Elle ne bouge toujours pas quand elle sent sa culotte descendre légèrement. Un doigt s’insinue entre ses fesses et joue avec son petit trou. Cette caresse elle ne la connaît pas. Antoine ne s’est jamais aventuré en cet endroit. Elle l’aurait certainement refusé à son fiancé.
C’est une autre Agnès à cet instant, une autre femme, une autre qui se révèle. Une inconnue pour elle. Un frisson parcourt son corps et elle ne peut empêcher sa respiration de s’accélérer. Elle ressent un plaisir intense, inavouable lié aussi à la situation pleine de danger. Cet homme qu’elle hait, qu’elle exècre lui pelote le cul et elle le laisse faire.
Il se dégage brutalement, alerté par l’arrivée de la maman d’Antoine. Elle ne sait pas à cet instant, ce qu’elle a pu voir de la scène. Laissée seule, il lui faut plusieurs minutes pour reprendre ses esprits et aller rejoindre ses parents. Elle réalise soudain, sur le pas de la porte de la salle à manger, que sa culotte est restée baissée sous ses fesses. La folie la prend, inexplicable : elle décide de la laisser baissée et de rester les fesses nues au milieu des convives.
Cet épisode l’a profondément troublée. Elle sent que son minou est mouillé et craint que l’odeur de sa mouille soit perceptible par l’entourage. Assise à côté de son Toine, elle est inquiète. S’il savait à cet instant que ce sont ses fesses nues qui reposent sur la chaise !
Le beau-père ne cesse de la regarder. Il a bien compris l’ascendant qu’il a pris sur la jeune fille. Déstabilisée, excitée Agnès ne retrouve pas la sérénité. Cet attouchement l’obsède. Sa culotte à demi baissée sous sa robe lui donne envie de se caresser. Elle croise le regard du vieux vicieux. Puis celui de son ami. Ils ont compris, eux. Ils lisent dans son regard toute la jouissance qu’elle ressent en cet instant. Et elle ne fait rien pour les en dissuader.
Mais ce qui fait peur à Agnès c’est ce qu’elle vient de découvrir, cette sensation d’être prisonnière de ces attouchements pervers. Du plaisir que cela lui procure.
La honte lui monte au visage alors qu’une pulsion soudaine la submerge. Elle s’affole, mais ne peut résister. Elle bredouille quelques mots d’explication et quitte la table. Les jambes tremblantes elle se dirige vers le fond du jardin. Elle s’isole derrière une barrière de bois qui la cache depuis la maison. Et là, tremblante, elle attend. Elle attend qu’il vienne la rejoindre. Car c’est pour cela qu’elle a quitté l’assemblée. Elle n’a plus conscience de ce qu’elle fait. Qu’ils viennent tous les deux ! Cette pulsion exige, lui intime l’ordre de se soumettre. C’est plus fort que toute sa volonté, plus fort que son amour pour Antoine. Elle réalise bien qu’elle joue sa réputation, mais tant pis ! Ce désir de jouir est le plus fort.
Elle sursaute quand elle sent soudain un souffle sur sa nuque.
- Tu as voulu me provoquer tout à l’heure. J’ai bien compris que tu es une chienne, avide de cul ! On va bien s’amuser tous les deux.
Elle ferme les yeux. C’est le beau père qui est là. Tout son corps est tendu vers la caresse qu’elle attend. Son sang bouillonne dans ses artères, son cœur s’emballe. Vite, vite qu’il la touche ! Effrayée, elle sent la mouille couler le long de ses cuisses.
L’homme passe ses deux mains devant et c’est sans aucune difficulté qu’il abaisse le buste de la robe bustier pour dénuder ses seins. Il les malaxe un instant avant de lui murmurer dans l’oreille.
- Tu ne perds rien pour attendre ma belle. On va s’occuper de toi !
Et aussi rapidement qu’il était venu, il s’en retourne rejoindre la famille, la laissant là, humiliée, tremblante et au bord d’une jouissance toute cérébrale. Il lui faut quelques secondes pour retrouver son calme. Elle recouvre sa poitrine, remonte sa culotte sur ses fesses et regagne la maison.
Antoine se rend compte de son malaise, mais il prend ça pour l’émotion provoquée par le cadeau venu de son beau-père. Il ne fait aucun rapprochement avec leur absence simultanée, qui n’a duré que quelques secondes. Et elle est si belle dans cette robe !
Seule le soir dans sa chambre, Agnès repassera dans sa tête tout ce qui s’est passé durant cette journée. Comme a-t-elle pu s’abandonner ainsi ? Quelle est cette femme qui s’est livrée à ce monstre sans aucune pudeur ? Comment en est-elle arrivée là ! Et son Toine, osera-t-elle encore se présenter à lui comme cette fille pure et amoureuse ? N’est-ce pas avoir trahi leur amour, cette passion qui les unit depuis des mois ? Toutes ces promesses, ces engagements… Et s’il avait voulu aller plus loin ? Et ses dernières paroles qui lui reviennent en mémoire « on va s’occuper de toi… ». Elle panique mais au fond d’elle même elle sait déjà qu’elle est une fille perdue, prête pour cette débauche qu’on lui promet. Elle réalise parfaitement que sa vie vient de basculer ce dimanche de l’anniversaire de ses 19 ans.
- Non, laisse tes cheveux libres sur tes épaules. Tu sais bien que j’aime ça.
Assis sur le bord du lit derrière elle, Antoine assiste à l’essayage de la robe pour le rendez-vous ce samedi soir avec le mystérieux inconnu à son hôtel.
Aucun des deux tourtereaux ne sait en cet instant qu’il vient d’entreprendre une lente descente aux enfers de la perversion.
(à suivre)
Antoine se rend chez Agnès en fin d’après midi, bien décidé à la convaincre à son insu de se « faire belle » comme le réclame l’inconnu du téléphone. Alors qu’il la considère encore comme une jeune fille timide et réservée qui habite ses rêves les plus purs, il ne doute en rien qu’une transformation profonde se profile chez elle.
Ce messager qui veut s’assurer de la beauté de sa promise, semble bien intéressé par les jolies filles et apparemment, quand elles sont jeunes. Antoine devrait être scandalisé devant une telle attitude, mais il ressent plutôt une sorte de soumission et même d’admiration pour cet homme qui, il ne peut l’oublier, a révélé en lui une faiblesse inattendue.
Il trouve Agnès dans sa chambre en train déjà de se préparer. Il est agréablement surpris quand elle accepte sans hésiter de passer la robe blanche. C’est un modèle bustier, court en jersey extensible qui laisse les épaules et les bras entièrement nus. Elle est maintenue par un élastique qui entoure son buste juste à la naissance de sa poitrine. Un voile très fin, flottant et transparent, double le jersey et recouvre ses seins, mais vient mourir juste au raz de ses tétons qu’il laisse apparents. Antoine est en admiration devant le côté sexy du vêtement. Il se garde bien cependant de le faire remarquer. La découpe élastique à la ceinture souligne la forme des hanches de la jeune fille dont la taille de guêpe met en évidence une silhouette gracile et légère. Agnès s’observe devant le grand miroir de l’armoire, s ‘amusant à prendre des poses pour mettre en valeur sa plastique si bien révélée par le fin tissu. La partie jupe, évasée à bord volanté à la base, flotte au gré des mouvements de la belle et dévoile ses longues jambes nues. Coquine, elle a bien conscience que cette danse à visée érotique doit faire plaisir à son petit homme et cette pensée la comble de bonheur.
Evidemment, la présence d’un soutien gorge saute aux yeux ! Agnès sait parfaitement que c’est disgracieux. Même avec ces bretelles transparentes. Et puis, au moindre coup de vent, elle redoute qu’on puisse voir sa petite culotte tant elle est courte et flottante. Elle s’est toujours refusée de la porter devant leurs camarades, convaincue qu’il pourraient penser alors qu’elle cherche à les allumer.
C’est le beau-père d’Antoine qui lui a offert, ce qui n’avait pas manqué de jeter un trouble dans la famille. Elle ne l’avait portée que deux fois. Une fois, pour sortir au restaurant à l’occasion d’un anniversaire d’Antoine, pour lui faire plaisir. Cette fois là, elle portait dessous ce même soutien gorge avec des bretelles en matière transparente. Pas très sexy, mais « bon ! ». Antoine aurait aimé en secret plus d’insolence et de liberté de la part d’Agnès, mais en même temps, il redoutait qu’exciter les mâles, les vrais, pourrait les mettre dans des situations de danger. Antoine n’aimait pas le danger. Agnès, quant à elle, gardait le souvenir de son « Toine », fier d’observer l’air de rien, les regards des hommes sur elle. Elle s’était sentie belle et heureuse de plaire à son amoureux, sans prendre conscience encore que son corps s’enflammait transformant sa sensualité.
Tout en se regardant dans la grande glace, elle se souvint de la première fois où elle l’avait portée. C’était le jour où elle l’avait reçue, en réunion familiale, des mains du beau-père d’Antoine. Cette journée restait gravée dans sa mémoire.
C’était un dimanche. Elle avait accompagné Antoine dans sa famille pour un déjeuner en son honneur pour son dix-neuvième anniversaire. C’est une des rares fois où ses parents étaient également invités. Il y avait aussi autour de la table un vague cousin d’Antoine qu’elle ne connaissait pas. Mais surtout son beau-père !
Cet homme avait fini par séduire la maman d’Antoine, alors qu’elle ne souhaitait pas refaire sa vie après le décès prématuré de son mari, le papa d’Antoine. Cela avait été plus un mariage de raison que d’amour. Antoine et sa maman le respectaient, sans plus. Sa mère était très belle dans sa jeunesse, et depuis l’apparition de cet ami, mystérieux donateur, le jeune homme s’interrogeait sur la relation qui avait pu exister entre elle et ce disparu si généreux. Il se promit d’interroger l’homme à la voix si chaude, certain qu’il découvrirait leur secret.
Ce dimanche donc, à la fin d’un repas, bien arrosé, les adultes étaient un peu pompettes. Les jeunes amoureux sobres gardaient toute leur lucidité. On emmena le gâteau surmonté des 19 bougies traditionnelles, allumées, qu’Agnès souffla dans la liesse générale. Ses parents s’étaient fendus d’une trousse de voyage. Son Antoine lui avait offert un fin collier en or avec une médaille représentant un signe indien dont le sens évoquait amour et fidélité. Elle était heureuse.
Quand le beau-père présenta un paquet, une boite assez grande enveloppée dans un joli papier cadeau, toutes les personnes présentes se turent tant ce geste apparaissait surprenant et en même temps louche.
D’une part, c’était déplacé de le faire à la place de la maman d’Antoine. D’autre part, le geste parut ambigu car chacun autour de la table, et Agnès en premier, savait que cet homme était subjugué par sa beauté et ne se cachait pas pour le faire savoir, ni de la mater à la moindre occasion. Elle le détestait, mais s’en cachait bien, pour son Antoine et sa maman qu’elle aimait beaucoup.
L’assemblée devina très vite qu’il s’agissait d’un vêtement. Une personne un tant soit peu intentionnée ne peut ignorer qu’offrir un vêtement à une jeune femme ne se fait pas sauf s’il s’agit d’un geste nourri d’arrières pensées. Sans compter qu’on ne peut ignorer que les femmes aiment choisir leurs robes et les essayer. Ce manque de délicatesse et d’inconvenance signait la personnalité ordinaire et frustre de cet homme ! Il était évident pour lui que ce présent signifiait et signait la soumission de la jeune fille.
Agnès toute rouge de confusion et d’émotion ouvrit la boite qui contenait cette fameuse robe blanche. Tout de suite elle réalisa qu’elle était faite d’un jersey très fin et qu’elle mettrait en valeur ses formes. Tellement fin et léger qu’elle serait transparente au moindre rayon de soleil.
- Qu’elle est belle ! S’esclaffa, complaisante, la jeune fille en la dépliant et en l’étalant sur le devant d’elle. Merci beau-papa.
Tout le monde comprit alors que cette robe plutôt sexy qui laissait les épaules nues, n’était pas offerte en toute innocence ou du moins sans arrière-pensée. Ce qu’Agnès redoutait en cet instant, arriva malheureusement.
- Il faut l’essayer, hurla presque le donateur.
Et tout le monde d’approuver même si chacun connaissait les pensées malsaines de cet homme. Agnès jetta un regard vers son amoureux pour qu’il lui vienne en aide. Mais Antoine resta de marbre, détournant même le regard. Agnès avait envie de pleurer, mais fière, elle se dirigea vers l’escalier qui menait dans une chambre pour passer le vêtement.
Quand elle reparait dix minutes plus tard, descendant les escaliers, toute la famille n’a d’yeux que pour son apparition. Le beau-père affiche un regard cupide et pervers, les yeux injectés de sang. Agnès choisit de le mépriser et elle ressent même une pointe de fierté en croisant le regard plein d’admiration et de tendresse de son Antoine, son amour. Oui, il est comblé de voir sa bien aimée aussi jolie. Cette robe, à ses yeux la transcende en déesse, en fait une femme sublime : l’adolescente devient femme, elle navigue dans un autre monde. Cette robe l’a transformée en quelques secondes. Le regard appuyé du beau-père sur ses jambes, sur ses épaules nues et sa poitrine qu’on devine prisonnière du tissu fin, au lieu de la dégouter ou de l’abattre, ce regard la stimule. Et c’est en roulant des hanches qu’elle franchit les dernières marches de l’escalier comme cette girl des cabarets parisiens qu’elle a admiré tant de fois. A ce moment elle n’a pas pris toute la mesure de son comportement ni de la présence de l’étranger assis à la table et qui mate lui aussi ses cuisses sans vergogne.
- Mais il ne faut pas porter de soutien gorge, chérie. Les bretelles font moche sur tes épaules nues.
C’est la voix de sa maman qu’elle vient de reconnaître. C’est vrai qu’elle avait hésité à l’ôter, et maintenant elle se sentait ridicule. Mais pas question d’exhiber ses seins à ce cochon de beau-père. Elle jette une œillade vers Antoine. Il est bouche bée, les yeux grand ouverts braqués sur sa fiancée. Cette vision la rend encore plus heureuse, son Toine est content. Alors, brusquement, elle se décide. Fixant les yeux du beau-père, elle lui adresse un message des plus clairs, plein de provocation et elle passe d’un geste lent ses mains dans son dos, sans cesser de soutenir son regard. On devine qu’elle défait l’attache du sous vêtement. Libéré, elle n’a aucun mal à le dégager. Au moment même où les seins se dégagent des balconnets, les pointes se dessinent nettement sous le fin jersey, que le bord volanté trop court ne peut dissimuler. Agnès est belle et toute l’assemblée s’en rend compte, les yeux braqués sur elle. Son regard croise celui de l’homme qu’elle ne connaît pas. Il a maintenant les yeux fixés sur ses seins dont elle sait qu’on peut voir ses pointes. Déstabilisée un court instant par ce regard, elle sent naître en elle une vague de chaleur qui la submerge, incontrôlable. Elle est surprise, tente de l’éteindre, mais rien n’y fait. Cette chaleur prend possession de tout son corps. Alors vaincue, elle s’abandonne à cette sensation qui lui procure du plaisir.
Exécutant un mouvement de danse lascive, érotique, elle s’élance dans la salle, vers la table dressée, passe à côté de tous les convives en se déhanchant, un large sourire aux lèvres. Provocante, elle marque une pose au niveau de chacun pour leur adresser un sourire appuyé. Mais derrière son sourire, derrière le masque teinté d’une légère arrogance, on voyait transparaître une souffrance engendrée par sa timidité. Agnès n’était pas encore naturellement exhibitionniste. Antoine découvrait une fiancée dont la beauté et la silhouette dégageait conjointement une sensualité et une innocence, mélanges de volupté, d’érotisme et de grâce. Une autre face de son Agnès.
Arrivée à la hauteur du beau-père, et de l’étranger assis à ses côtés, elle marque une pose plus longue, bombe sa poitrine, cambre les reins, comme pour leur signifier qu’elle n’est pas dupe de leurs envies, de leurs pensées lubriques. Puis elle reprend sa démarche féline jusqu’à retrouver son amour de fiancé. Elle lui prend le visage entre ses deux mains et dépose sur ses lèvres humides, un baiser plein de tendresse et de passion amoureuse. Elle sait qu’il est l’homme de sa vie, qu’ils s’aiment d’un amour profond. Mais elle ne peut effacer ce trouble que les regards pervers du beau père et de son ami ont fait naître en elle. Trouble dont elle a peur de ne pas pouvoir en garder le contrôle.
C’est sous les applaudissements sympathiques et complaisants de ses parents et ceux d’Antoine, qu’elle s’assoit à ses côtés, le plus naturellement du monde, gardant cette robe pour la fin de la soirée. Le couple se sent bien. Agnès a conjuré le diable et montré à son « homme » quelle épouse il aura dans son lit.
Antoine apprendra quelques jours plus tard de la bouche de sa bien-aimée que son goujat de beau-père l’avait suivie un moment en cuisine alors qu’elle s’était mise à nettoyer des plats. Elle lui avoue qu’il est venu pour la complimenter sur sa beauté. Elle précisera qu’il a été très respectueux et sincère. Antoine est ravi. Agnès oubliera pourtant de lui dire toute la vérité sur ce moment. Qu’en réalité il était venu lui parler de ses jambes qu’il trouve divines et de ses seins qui vont le hanter toute la nuit. Jamais elle n’aurait pu avouer toute la vérité sur cette fin de journée. Mensonge par omission, mais mensonge quand même. La réalité est plus perverse.
Appuyée sur l’évier, un plat dans les mains, elle ne l’avait pas entendu arriver silencieusement derrière. Il n’a rien dit, pas un mot et s’est collé à elle, la coinçant contre l’évier. Elle a un geste de recul mais il affirme sa pression. Elle sent nettement le relief de son sexe contre ses fesses. Agnès titube mais se surprend à laisser faire. Laisser faire quand elle sent qu’il glisse une main sous sa robe qu’il vient de relever. Laisser faire aussi quand la main coulisse sous l’élastique de sa culotte et lui caresse les fesses à même la peau. Elle entend ses parents parler forts dans la salle à manger de l’autre côté du couloir. Même le rire d’Antoine ! Elle ne bouge toujours pas quand elle sent sa culotte descendre légèrement. Un doigt s’insinue entre ses fesses et joue avec son petit trou. Cette caresse elle ne la connaît pas. Antoine ne s’est jamais aventuré en cet endroit. Elle l’aurait certainement refusé à son fiancé.
C’est une autre Agnès à cet instant, une autre femme, une autre qui se révèle. Une inconnue pour elle. Un frisson parcourt son corps et elle ne peut empêcher sa respiration de s’accélérer. Elle ressent un plaisir intense, inavouable lié aussi à la situation pleine de danger. Cet homme qu’elle hait, qu’elle exècre lui pelote le cul et elle le laisse faire.
Il se dégage brutalement, alerté par l’arrivée de la maman d’Antoine. Elle ne sait pas à cet instant, ce qu’elle a pu voir de la scène. Laissée seule, il lui faut plusieurs minutes pour reprendre ses esprits et aller rejoindre ses parents. Elle réalise soudain, sur le pas de la porte de la salle à manger, que sa culotte est restée baissée sous ses fesses. La folie la prend, inexplicable : elle décide de la laisser baissée et de rester les fesses nues au milieu des convives.
Cet épisode l’a profondément troublée. Elle sent que son minou est mouillé et craint que l’odeur de sa mouille soit perceptible par l’entourage. Assise à côté de son Toine, elle est inquiète. S’il savait à cet instant que ce sont ses fesses nues qui reposent sur la chaise !
Le beau-père ne cesse de la regarder. Il a bien compris l’ascendant qu’il a pris sur la jeune fille. Déstabilisée, excitée Agnès ne retrouve pas la sérénité. Cet attouchement l’obsède. Sa culotte à demi baissée sous sa robe lui donne envie de se caresser. Elle croise le regard du vieux vicieux. Puis celui de son ami. Ils ont compris, eux. Ils lisent dans son regard toute la jouissance qu’elle ressent en cet instant. Et elle ne fait rien pour les en dissuader.
Mais ce qui fait peur à Agnès c’est ce qu’elle vient de découvrir, cette sensation d’être prisonnière de ces attouchements pervers. Du plaisir que cela lui procure.
La honte lui monte au visage alors qu’une pulsion soudaine la submerge. Elle s’affole, mais ne peut résister. Elle bredouille quelques mots d’explication et quitte la table. Les jambes tremblantes elle se dirige vers le fond du jardin. Elle s’isole derrière une barrière de bois qui la cache depuis la maison. Et là, tremblante, elle attend. Elle attend qu’il vienne la rejoindre. Car c’est pour cela qu’elle a quitté l’assemblée. Elle n’a plus conscience de ce qu’elle fait. Qu’ils viennent tous les deux ! Cette pulsion exige, lui intime l’ordre de se soumettre. C’est plus fort que toute sa volonté, plus fort que son amour pour Antoine. Elle réalise bien qu’elle joue sa réputation, mais tant pis ! Ce désir de jouir est le plus fort.
Elle sursaute quand elle sent soudain un souffle sur sa nuque.
- Tu as voulu me provoquer tout à l’heure. J’ai bien compris que tu es une chienne, avide de cul ! On va bien s’amuser tous les deux.
Elle ferme les yeux. C’est le beau père qui est là. Tout son corps est tendu vers la caresse qu’elle attend. Son sang bouillonne dans ses artères, son cœur s’emballe. Vite, vite qu’il la touche ! Effrayée, elle sent la mouille couler le long de ses cuisses.
L’homme passe ses deux mains devant et c’est sans aucune difficulté qu’il abaisse le buste de la robe bustier pour dénuder ses seins. Il les malaxe un instant avant de lui murmurer dans l’oreille.
- Tu ne perds rien pour attendre ma belle. On va s’occuper de toi !
Et aussi rapidement qu’il était venu, il s’en retourne rejoindre la famille, la laissant là, humiliée, tremblante et au bord d’une jouissance toute cérébrale. Il lui faut quelques secondes pour retrouver son calme. Elle recouvre sa poitrine, remonte sa culotte sur ses fesses et regagne la maison.
Antoine se rend compte de son malaise, mais il prend ça pour l’émotion provoquée par le cadeau venu de son beau-père. Il ne fait aucun rapprochement avec leur absence simultanée, qui n’a duré que quelques secondes. Et elle est si belle dans cette robe !
Seule le soir dans sa chambre, Agnès repassera dans sa tête tout ce qui s’est passé durant cette journée. Comme a-t-elle pu s’abandonner ainsi ? Quelle est cette femme qui s’est livrée à ce monstre sans aucune pudeur ? Comment en est-elle arrivée là ! Et son Toine, osera-t-elle encore se présenter à lui comme cette fille pure et amoureuse ? N’est-ce pas avoir trahi leur amour, cette passion qui les unit depuis des mois ? Toutes ces promesses, ces engagements… Et s’il avait voulu aller plus loin ? Et ses dernières paroles qui lui reviennent en mémoire « on va s’occuper de toi… ». Elle panique mais au fond d’elle même elle sait déjà qu’elle est une fille perdue, prête pour cette débauche qu’on lui promet. Elle réalise parfaitement que sa vie vient de basculer ce dimanche de l’anniversaire de ses 19 ans.
- Non, laisse tes cheveux libres sur tes épaules. Tu sais bien que j’aime ça.
Assis sur le bord du lit derrière elle, Antoine assiste à l’essayage de la robe pour le rendez-vous ce samedi soir avec le mystérieux inconnu à son hôtel.
Aucun des deux tourtereaux ne sait en cet instant qu’il vient d’entreprendre une lente descente aux enfers de la perversion.
(à suivre)
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