Le certificat de conformité énergétique 2

- Par l'auteur HDS Arsenne -
Récit érotique écrit par Arsenne [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Récit libertin : Le certificat de conformité énergétique 2 Histoire érotique Publiée sur HDS le 27-04-2022 dans la catégorie Dans la zone rouge
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Le certificat de conformité énergétique 2
Mardi soir seul dans ma chambre d’hôtel
Quand je suis arrivé à 14 heures pour intervenir dans la salle de conférences où se déroule le congrès, j’ai appris que mon intervention était repoussée à demain mercredi.

J’ai attendu une réponse de Chantal tout l’après midi à mes messages d’hier et de ce matin. J’ai vécu un véritable calvaire à écouter sans les entendre les conférences qui se sont succédées jusqu’à 18 heures.

En fait je n’ai fait que surveiller mon portable à attendre un signe, un message.

En fin d’après midi, je suis revenu directement dans ma chambre sans même dîner. D’ailleurs je n’avais pas faim.

Des images tournent dans ma tête, violentes incohérentes mais qui me font mal. Et des questions sans réponses : où est-elle, que fait-elle, et avec qui ?

Et cette phrase diabolique qui me revient toujours en boucle :
« D’accord Rayan à lundi 16 H… 26 ans… Écoutez Rayan, je vous ai dit que si vous venez… »
« … je vous ai dit que si vous venez… » ! « … je vous ai dit que si vous venez… » !

C’est l’évidence qu’à la fin de cette phrase quand elle s’adresse à lui, il n’est plus question de la visite d’un technicien, mais de lui en personne. Je ne peux plus en douter.

Je suis encore une fois mortifié : Chantal me trompe ou vient de me tromper. Je suis malheureux et fou de rage. Tout s’embrouille dans ma tête. Il ne l’a pas draguée, il l’a convoitée et elle s’est laissée prendre au jeu de la séduction. Par la voix déjà et au cours d’une rencontre ensuite.
Impossible de résister, je veux savoir. Je l’appelle une nouvelle fois et encore, je tombe sur son répondeur. Je ne lui envoie pas de SMS. Mes doutes deviennent des certitudes. Silence depuis ce midi.

Abattu, crevé après cette journée, je finis par m’endormir pour entrer dans un nouveau rêve.

C’est le milieu de la nuit quand mon portable se met à sonner. C’est bien elle. Je me contrôle pour ne pas afficher ni ma colère ni mes soupçons ni ma peine.

La voix tremblante je fais l’étonné, hypocrite de ne pas avoir pu la joindre. Elle me retourne le reproche et je suis obligé d’en convenir.

Deux journées sans nouvelles. Je me lance.

- Tu as fait quoi de tes deux jours de célibataire ?

Je prends comme un coup de poing le silence qui s’installe après ma question. Je la sens hésitante. Elle réfléchit c’est sûr. Mentir ou avouer. Je sais déjà qu’elle ne prendra pas la première option. Mais noyer le poisson, elle peut le faire.

- Tu sais, j’ai de quoi m’occuper à la maison. Il y a toujours quelque chose à faire. Les courses, le ménage, les lessives… Et toi ? Ton intervention ?

Piégé, j’enchaine.

- Il y a beaucoup de participants. C’est un succès. En fait, le programme a été changé, je n’interviens que demain matin, enfin tout à l’heure puis comme prévu demain jeudi après midi à 14 heures. Je m’ennuie de toi. Je voudrais rentrer jeudi soir après mon intervention. Je crois qu’il y a un petit groupe qui rentre aussi. Je vais en profiter.

Incontestablement ma réponse l’a surprise. Encore un silence.

- Mais le congrès ne se devait pas se terminer vendredi ? Et la soirée de gala ?

- Je n’ai pas envie d’aller à la soirée. Pas envie de m’amuser sans toi.

J’ai lancé une perche amoureuse pour qu’elle me la renvoie ; rien.

- Tu penses arriver quand alors ?

- Je n’ai pas encore les horaires. Je te dis cela demain vers midi.

- D’accord. Bon, je vais me coucher, il se fait tard.

- Moi aussi je suis fatigué.

- Bonne nuit
- Bonne nuit.

Mais juste avant de raccrocher je lui demande :
- Au fait, il est venu le type pour le bilan énergétique ?

Là je sens le tilt. Elle répond trop vite.

- Non… mais oui. Quelle imbécile, j’ai oublié de le décommander. Je te raconterai demain. Bonne nuit.

Et sans me laisser le temps de réagir, elle raccroche.

Je reste coi, scotché au combiné. Mon orgueil me retient de la rappeler. Je me mords les lèvres pour résister. Dans le minibar, je me jette sur les petites bouteilles de whisky. Une puis une autre et au final, je finis par m’endormir.

Mercredi midi
Ma prestation a été plus que médiocre ce qui a amené certains de mes collègues à s’inquiéter.

- Tu n’étais pas dans la possession de tous tes moyens, me dit mon collègue d’infortune de couple. Tu as des nouvelles de ton épouse ?

Ce n’était pas la question à poser. Je lui dis sèchement de me ficher la paix d’un ton sans appel. Je conçois que je suis injuste envers lui, mais mon désespoir est trop fort. Je quitte la sale de conférences. Je regagne ma chambre pour travailler, mais je n’y arrive pas, obsédé par l’échange avec Chantal de cette nuit. Elle a trop brutalement interrompu ce qui donnait l’impression d’une fuite pour ne pas aborder la vérité et éviter le mensonge
Le ventre noué, je n’arrive pas à me résoudre à prendre un repas. Je n’ai pas faim malgré presque deux jours de diète.

Dans un moment de lucidité je me connecte pour me renseigner afin de rentrer demain. J’espérais un vol ou un train pour la fin de soirée. Rien. Tous complets. A midi, je dois me résigner à attendre vendredi pour le retour comme prévu initialement. Le petit groupe qui devait rentrer demain soir a dû renoncer également. Je suis au plus bas. Tout se ligue contre moi.

Comme j’avais promis de lui donner l’information, je l’appelle. Le répondeur. Je lui avais pourtant dit que je donnerais ce midi les horaires d’arrivée si je parvenais à avoir une possibilité. Je laisse un message sans rien préciser de mon retour.

Cette impuissance à pouvoir agir pour sauver notre amour m’est insupportable. Alors que j’ai envie de lui crier combien je l’aime et combien je veux faire ma vie avec elle. Avoir des enfants une maison, un jardin… enfin tout ce qui pourra la rendre heureuse avec moi. Au lieu de ça, je me morfonds à plus de mille kilomètres de chez nous. Je me découvre même des forces pour affronter ce Rayan et l’envoyer paître.

- C’est ma femme et je l’aime. Tire-toi pantin.

En disant ces mots à haute voix, seul dans ma chambre, je sens les sanglots montrer du fond de ma gorge. Je pleure, j’ai mal. J’essaie encore de me convaincre que ce mec drague à fond perdu… ne pleure pas mec !

Prenant la mesure de la situation, je me sens, malgré les conséquences désastreuses pour mon image auprès de mes collègues, résigné de chercher un moyen pour quitter le congrès une fois ma conférence passée, demain soir jeudi. Même à pied… En vain.

Mercredi soir
Pour me faire pardonner mon mouvement d’humeur à l’encontre de mon collègue ce midi, je l’invite à dîner au restaurant de notre hôtel.

Il n’est pas bien brillant non plus. Il m’annonce qu’il n’a pas de nouvelles de sa chérie depuis lundi. Cette révélation me fait l’effet d’un coup de poing au ventre. Comment ne pas faire le parallèle avec moi. Je me contiens pour masquer mon trouble.

Pendant tout le repas il me raconte les détails qui l’ont amené à soupçonner l’infidélité de sa femme. Je n’écoute pas sinon pour saisir quelques brides de son discours à la recherche de différences avec ma situation, dans l’espoir de me rassurer.

Nous sommes les derniers dans la salle du restaurant à déguster un alcool fort. Je n’ai pas envie de renouveler notre beuverie de l’autre soir, je reste sobre alors qu’il en est à son second verre. Il a l’air désespéré jouant avec son verre vide le regard absent.

Je me préparais à lui proposer d’aller nous coucher quand soudain, il se met à me livrer des confidences sur sa femme et leur vie de couple. Je suis gêné mais en même temps curieux.

- Tu sais, je crois que je suis un peu responsable de l’échec de notre couple. Figure toi qu’un jour je suis tombé sur une photo que je n’aurais jamais dû voir. Attends, je peux te la montrer.

Je vois mon collègue un peu pompette, chercher dans son portefeuille et en sortir une photo en noir et blanc qu’il me tend à regarder. Je reste bouche bée.

Une jeune femme est assise sur la chaise ancienne de salon. Nue sauf des bas et porte-jarretelles. Comme j’aime. Elle a les jambes bien écartées. A la base de son pubis, aux poils bruns bien taillés, on voit nettement les lèvres de son sexe. Elles sont gavées de cyprine signe qu’elle prend du plaisir à la situation.

Son corps est tourné vers celui d’un homme nu debout dont on ne voit que la queue. Ses jolis seins pendent et ses tétons sont dressés.

Cette bite, insolente, énorme, est plantée dans la bouche de cette femme dont je comprends qu’elle est son épouse. Elle s’applique à l’évidence à lui pratiquer une pipe.

- C’est ma femme, elle adore sucer des sexes, me précise mon voisin tout piteux, sans réaliser l’incongruité de ses paroles.

D’un bras l’homme maintient la tête féminine contre son pieu. On devine facilement qu’il l’attire à lui pour mieux pénétrer sa bouche. Les yeux fermés, à l’évidence, elle s’applique à donner du plaisir à son amant.

- Regarde bien me demande mon collègue, alors que je ne sais quelle attitude prendre devant cette photo.

En effet, je remarque un détail en fixant l’image. Je comprends pourquoi les jambes de cette femme sont si largement ouvertes. L’homme debout maintient la jambe vers lui alors que j’aperçois une main qui maintient l’autre écartée ; il y a une autre personne dans la pièce. Une personne au spectacle et qui mate la scène et la chatte béante de sa chérie qui ne fait rien contre cette situation humiliante.

-Tu ne peux pas savoir combien ce détail m’a fait de mal. Mais tu sais, et j’ai honte de te l’avouer, je me suis en instantanément mis à bander. Ils étaient deux à la baiser !

Mon collègue finit son récit en avalant cul-sec le verre de Cognac encore à moitié plein. Je ne savais quoi dire ni penser. Je voulais le soutenir, mais une ambiguïté était manifeste dans son récit : il avait pris un certain plaisir à assister à la débauche de son épouse sur cette photo.

- Excuse-moi de t’avoir embêté avec cette histoire. J’espère au moins ne pas t’avoir choqué.

- Ce n’est rien, si cela a pu te faire du bien…
Je prenais néanmoins la mesure de l’improbabilité de ce moment extraordinaire, ahurissant. Ce collègue, une connaissance simplement professionnelle, venait de me vider son cœur en me faisant entrer dans l’intimité de son couple.

Je ne cherchais pas à savoir par qui et comment cette photo avait fini dans ses mains.

En vérité l’adultère de sa femme n’avait rien avoir avec ce que je vivais aujourd’hui avec la mienne. Pourtant, le ver était dans la pomme, et je ne pouvais nier que Chantal était peut-être dans la même situation. Et à mon tour je me rends compte que je bandais aussi.

- Tu sais me dit il enfin. J’ai pensé à ton histoire de démarcheur téléphonique. Réfléchis. Le type travaille dans un centre d’appel sûrement localisé ou délocalisé à Madagascar, Tunisie ou au mieux en Irlande. Il peut envoyer un technicien, et encore pas aussi rapidement du jour au lendemain. Classiquement il relaie un appel favorable à la boite avec qui le centre d’appel collabore. Ce n’est qu’un simple intermédiaire sans autre vocation que de faire durer l’appel et obtenir un accord pour un RDV.

Bien sûr que je le savais et je lui étais reconnaissant de vouloir me rassurer.

Au moment de me coucher, toutes ces images de bites, de chatte, de nichons se bousculaient et je bandais encore en cherchant le sommeil. Je m’imaginais Chantal à la place de cette femme et cela m’excitait. Je n’y comprenais rien. Comment peut-on être excité devant une situation qui devrait faire souffrir.

Dans la nuit de mercredi à Jeudi
Je me réveille soudain haletant, je suis en sueur et je m’aperçois que j’ai éjaculé spontanément dans les draps. Ce cauchemar n’était rien d’autre qu’un rêve érotique qui mettait en scène mon amour et son amant. Comme sur la photo.

En fait, mon portable sonnait. Encore dans les nuages, je saute sur l’appareil.
C’est bien elle. Je me contrôle pour ne pas afficher ni ma colère ni mes soupçons. Il est 3 heures. Je n’avais dormi qu’une heure à peine!

- Coucou mon mari, je te réveille ?

Elle a la voix rauque de quelqu’un qui a bu et trop parlé. L’angoisse m’envahit aussitôt. Comme je ne réponds pas assez vite, elle ajoute en riant.

- J’espère que tu es seul dan ton lit… petit coquin !

Je n’en crois pas mes oreilles. Elle est soûle. Jamais elle ne m’aurait parlé ainsi dans un état normal.

- Tu as l’air bien joyeuse ma chérie, je finis par lui dire me contrôlant.

- Ah bon ?

- Tu sais l’heure qu’il est ? Tu m’as réveillé.

- Oh pardonne-moi je n’ai pas réalisé l’heure qu’il était dit-elle en finissant sa phrase dans un éclat de rire. C’est que je crois que je suis un peu pompette.

Je commence à m’affoler et à m’inquiéter sérieusement. En arrière fond, j’entends des voitures circuler. Je trouve le courage de lui demander :
- Mais tu es où ?

- Comment je suis où ? Ah oui au fait… on est où, s’adressant à une personne visiblement à ses côtés.

Et là mon sang se glace, je distingue une voix d’homme qui indique une boite de nuit sur les Champs Élysées. D’une voix que je j’espère la plus neutre possible, je lui demande.

- Tu n’es pas seule ?

- Ben non, je suis avec un ami. Il m’ont invitée au restaurant puis on a fini dans cette boite de nuit. Mais ne t’inquiète pas mon chéri, il a dit qu’il allait me raccompagner. Il a voulu que je t’appelle pour te rassurer. Bon je te laisse, à bientôt.

Je suis sur le point de lui hurler : « un ami et ils t’ont invitée… tu te f…». Mais elle avait déjà raccroché aussi brutalement que l’autre jour avant d’entendre ma question. Je rappelle aussitôt et bien sûr je tombe sur le répondeur.

Je me retrouve seul comme un con dans cette chambre alors que ma femme va sans doute se faire sauter par des mecs et je ne doute pas une seconde que Rayan, le conseiller énergétique, est de la fête.

Je suis complètement abattu. Je résiste à me jeter sur le minibar. Mille questions me viennent :
Rayan est à l’étranger, c’est obligé… c’est toujours pareil… des plateformes téléphoniques, des interlocuteurs anonymes… c’est impossible, ce mec n’existe pas en vrai… Mais rien ne me consolait de mon malheur.

Je passais la fin de la nuit à tourner et retourner toutes ces questions avec la découverte que certaines de mes pensées s’accompagnaient d’images qui me faisaient bander.

Jeudi soir
Je n’ai pas été plus brillant qu’hier matin. Les mots n’étaient pas les bons, je bafouillais. Je n’arrivais pas à me concentrer. Au moment des questions dans la salle, je répondais à côté, sans vraiment argumenter. J’étais nul. En fait j’étais pressé d’en finir pour avoir des nouvelles de celle que je considérais désormais comme ma femme adultère.

Je voulais lui parler, lui dire combien je l’aimais et que je serais prêt à tout pour que nous vivions ensembles. Ce n’était pas possible… je te pardonne… mais dis moi que tu m’aimes.

Les conférences se terminent à 18 heures. J’ai fini par avoir des réservations pour un retour demain vendredi en début d’après midi. Je ne lui ai pas laissé de nouveau message convaincu qu’elle ne les écoutera pas.

Je croise mon collègue qui est au plus bas. Je n’ose l’aborder et je comprends vite qu’il ne le souhaite pas non plus. Je me mets à sa place et j’imagine quel doit être son état d’âme après la soirée d’hier et sa confession. Je me promets de le contacter plus tard : notre réaction devant la situation illustrée par cette photo avait éveillé chez moi une sensation, un trouble étrange que je me devais de m’expliquer… ou de revivre.

Il est 19 heures quand Chantal m’appelle. Je suis dans le lit à ronger mon frein essayant de trouver un sommeil qui m’échappe. J’ai envie de ne pas répondre habité d’une colère irrépressible. Mais très vite je me rends et j’attends qu’elle parle la première.

- Allo ?

Sa voix est faible. Elle n’est pas à l’aise. Je reste silencieux quelques secondes avant de répondre.

- Oui, allo !

Je m’efforce d’avoir une vois froide, détachée mais j’ai le cœur chaviré, heureux de pouvoir enfin lui parler.

- Tu vas bien ?

- Pas vraiment non, tu dois bien savoir pourquoi. Tu m’as un peu négligé non ?

- Oui, pardonne-moi.

Elle s’interrompt brutalement alors que des sanglots noyaient ses paroles. Elle pleure. Si fort qu’elle ne peux plus prononcer un seul mot.

(à suivre… oui il y aura un ultime chapitre)

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