Le saule pleureur

- Par l'auteur HDS CloJul -
Récit érotique écrit par CloJul [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur couple.
  • • 2 récits publiés.
  • • Cote moyenne attribuée par les lecteurs : 0.0 • Cote moyenne attribuée par HDS : 0.0
  • • L'ensemble des récits érotiques de CloJul ont reçu un total de 1 153 visites.
Récit libertin : Le saule pleureur Histoire érotique Publiée sur HDS le 13-08-2025 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
Cette histoire de sexe a été affichée 413 fois depuis sa publication.

Couleur du fond :
Le saule pleureur
Chapitre 1





Un lourd soleil dardait ses lumières crues et faisait miroiter l’eau calme de l’étang. Une chaleur étouffante régnait en maîtresse absolue sur le parc dépeuplé de visiteurs. Les plages proches, elles, devaient être assiégées. L’ombre d’un puissant saule pleureur l’abritait de l’accablante chaleur de cet après-midi d’août. C’était sa place…

Sa place à elle. Son sanctuaire. L’endroit que la femme s’était octroyé depuis quelque temps, et ce sans la moindre gêne, puisqu’elle ne dérangeait personne. Depuis plus d’un mois, la jolie brune venait se réfugier sous son saule. La plupart du temps, elle lisait, assise, le dos soudé au large tronc et les jambes étendues. Parfois, elle se laissait aller à une sieste, ou simplement à des rêveries. Il lui arrivait de rêvasser des heures, allongée à plat-dos à même le sol, ou alanguie sur le ventre, la tête posée dans le creux d’un bras.

Et l’homme la regardait…



Depuis quelques jours, il s’était rapproché et installé plus près d’elle. Presque sous ses yeux. Lui aussi s’était accaparé un endroit. Un banc. Personne d’autre n’occupait le parc, et d’autres bancs étaient libres alentour, pourtant, il avait choisi celui-là. L’homme du banc. Lui aussi lisait la plupart du temps. Tout au moins au début. Les premiers temps.

Depuis des jours, il restait assis sur le banc de bois peint de vert tendre. Son livre ouvert posé à ses côtés, les mains parfois croisées derrière la nuque, ou les bras étendus sur le haut du dossier de son siège de bois vert. Jamais il n’avait émis un son. Jamais il n’avait prononcé un mot. Aucune tentative de salut ou encore d’approche. Pas le moindre signe envers la femme, autre que son regard sur elle.





Chapitre 2





Madame Lacroix avait abandonné toute raison le matin même. À peine les yeux ouverts, elle avait songé à cette idée devenue envahissante. La femme brune s’était décidée d’un coup. Elle céderait à son envie. Elle était parfaitement consciente qu’elle laisserait la bride à son désir trouble. Et ce, quitte à le payer chèrement ! Mélanie n’avait plus envie de lutter, et ses démons intérieurs avaient su avancer un pion bien trop tentant, pour qu’elle puisse résister plus longtemps. Un pion qui se laisserait prendre. C’était certain. Il n’était qu’un pion comme les autres. Le piège viendrait après. Cela aussi était certain.

La fraîcheur de la douche sur sa peau à peine évaporée, elle s’était décidée. Mélanie n’avait pas séché son corps. Armée de jolis petits ciseaux d’acier brillant, elle taillait avec prudence dans le buisson de jais qui habillait son ventre. Ses doigts pinçaient et tiraient doucement sur les petites mèches de poils noirs, puis les ciseaux officiaient avec dextérité. Elle cessa un moment de réfléchir à ses projets prochains, concentrée sur ce qu’elle faisait. Elle devait être très attentive à l’acier qui œuvrait maintenant, très proche de la fente de son sexe.



Face à son miroir Psyché, Mélanie Lacroix s’observait avec attention. Sa peau déjà moite de sueur luisait sous la lumière du jour. Sa coupe de cheveux était nouvelle. Chevelure plus courte et taillée au carré. Une audace imaginée tout récemment, pour tenter de se soulager de ces grosses chaleurs estivales. Les épaisses mèches noires frôlaient ses épaules. C’était comme un casque de guerrière, recouvrant sa tête et protégeant sa nuque. Une image d’une Cléopâtre pour une nouvelle ère. Des yeux clairs, d’un gris qu’elle savait rare. De légères traces du temps qui passait marquaient ses yeux immenses. Ce qui ne l’enlaidissait pas et lui donnait un certain charme. Un charme de plus, né sous les années qui passaient. Depuis très longtemps, Madame Lacroix se savait pleine de charme, sinon jolie.

Non ! C’était pure modestie. On le lui avait dit trop souvent pour qu’elle joue les modestes. Elle était très jolie. Seules quelques imperfections empêchaient simplement de la sacrifier aux canons de la beauté consacrée. Un nez un peu trop fort, une bouche un rien trop grande, et des lèvres un tantinet trop pleines. Ses presque cinquante printemps ne se faisaient pas remarquer. Mélanie aidait simplement ses cheveux à conserver leur couleur naturelle, usant d’un artifice coloré. Tant de femmes étaient blondes à quarante ans passés. Madame Lacroix n’était pas coquette, mais ne s’aimait tout simplement pas en blonde.



Ses 175cm lui auraient permis de supporter quelques kilos de plus sans qu’elle ne soit désagréable à regarder. C’était pourtant sans effort particulier qu’elle restait mince. Des épaules droites et larges, des seins petits, mais fermes et hauts placés. Un ventre à peine bombé et des hanches rondes. Mélanie ne cherchait plus à observer ses fesses depuis longtemps. Oh, elle l’avait fait, plus jeune, et encore dévorée par toutes sortes de petits complexes agaçants. Aujourd’hui pourtant, elle devait le faire. Un peu par amusement, mais surtout par curiosité. Et bien sûr, pour donner un peu plus d’importance à sa décision et pour se rassurer. Un miroir à main de taille respectable aux doigts, Mélanie tourna sur elle-même, orientant la glace vers le reflet que lui renvoyait son Psyché. Ses fesses ne paraissaient pas avoir changé. Pas de délabrement dû au temps. Elle observait un joli postérieur encore ferme et sa main caressant une fesse le lui confirma. Ses doigts caressèrent les globes de chair bronzée. Des fesses restées toniques par la grâce d’un passé de sportive, comme par les longues heures de natation, qu’elle s’imposait encore. Un visage avenant sinon joli. Un corps toujours agréable à observer. Elle n’avait pas à se plaindre.

Madame Lacroix songeait à son idée, une tasse de café noir et brûlant devant elle. Il lui restait quelques belles années. Elle n’avait plus envie d’attendre. Son envie devenait grandissante et sa résistance s’effritait. Et cette occasion qui se présentait ? Là ! Si tentatrice !



Mélanie y réfléchissait encore en passant sa tenue de la journée. Elle sourit en enfilant ses sandales spartiates à lacets. Le joli cuir gris souris des sandales se mariait agréablement au jaune léger de sa robe. Une légère et courte robe sur la peau. Une paire de sandales aux pieds. Ce serait tout ce qu’elle porterait. Ainsi en avait-elle décidé. Une audace qui l’avait tétanisée sur le moment, avant de terriblement l’exciter.





Chapitre 3





Le corps de Mélanie s’était très vite nimbé de sueur en parcourant la route qui la menait au parc. Sa peau était moite sous la robe légère. Elle s’était très vite rendu compte que sa décision l’excitait terriblement. Maintenant, oserait-elle seulement se plier à son désir trouble et malsain ? Trouverait-elle la force de bousculer les barrières de sa pudeur naturelle ? Aurait-elle cette sorte de courage impudique ? La jolie brune mouillait déjà dans sa marche pour retrouver son arbre. Parfois, ses cuisses se touchaient, et elle sentait l’humidité qui s’était épanchée de son ventre pour s’étaler sur sa peau douce et chaude. Peut-être avait-elle même déjà taché sa robe. Le vêtement moulait ses formes dans sa marche rapide. Elle arrivait toujours la première, mais se sentait aujourd’hui impatiente.



L’homme était déjà là. Pourquoi ? Jusqu’ici, il apparaissait toujours un peu après elle. Comme s’il lui donnait un temps d’avance, pour s’installer sous son arbre. C’était à croire que sa décision toute neuve avait alerté l’homme du banc. Où qu’il fût, il avait peut-être reçu son message. Et donc, il avait peut-être lui aussi pris une décision. Celle de l’attendre.



Madame Lacroix passa à deux pas du banc occupé, suivant le chemin de terre qui la déposerait sous son saule. Une fois installée sous son arbre, une petite dizaine de pas à peine l’éloigneraient de l’homme. Regard baissé, elle n’avait pas daigné poser ses yeux sur lui. Il la regardait certainement déjà. Un regard lourd, mais toujours amical. Un regard que Mélanie ne comprenait pas. Pesant et attentif, mais jamais agressif. Quand l’homme du banc la regardait, la jolie brune l’ignorait. Elle l’ignorait toujours. Elle n’osait pas affronter ce regard insistant, trop intimidée par ces yeux scrutateurs.

Au tout début de leur drôle d’histoire, Mélanie était pourtant restée longtemps à espionner en cachette l’homme du banc. Une décision logique, dictée par le fait que cet homme passait son temps à épier chacun de ses gestes. Il avait des yeux sombres. C’était ce qu’elle avait remarqué en premier. Une chevelure mal entretenue. Quelques mèches brunes rebelles un peu trop longues. Un visage aux traits réguliers qui devait plaire à certaines femmes. Peut-être à de nombreuses femmes. Un visage qui lui plaisait. L’homme du banc semblait de haute taille et d’allure un brin dégingandée. Il n’avait rien d’un type costaud. Pantalons toujours clairs, et polos systématiquement foncés. Chaque fois, l’homme s’était assis sur son banc, puis avait délaissé ses chaussures pour rester pieds nus.



Mélanie s’installait toujours à sa place avec une lenteur calculée. Elle désirait prendre tout son temps. Sur l’herbe souffrant de la chaleur, les sandales spartiates reposaient sagement l’une au côté de l’autre. Une fois déchaussée, Mélanie laissa son dos épouser le tronc du saule. Elle sentit aussitôt la rudesse de l’écorce contre elle. Cette fois, elle ne prit pas le livre dans son sac. L’homme attendait ce geste, c’était certain.

Les longues mains nerveuses de Mélanie glissèrent sur le haut de la robe, sur ses cuisses nues, frôlèrent ses mollets, puis caressèrent ses chevilles. La jolie brune songea à la surprise de l’homme du banc. Forcément, il devait être surpris. Alors, elle sentit ses tétons se darder d’un coup. Comme sous un ordre donné par le désir. Des tétons minces et longs, qu’elle n’aimait pas regarder. Un complexe certainement idiot, dont elle n’avait pu se débarrasser. Des pointes de seins très excitantes pourtant. C’est toujours ce qu’on lui avait dit. Des bourgeons avec lesquels, par contre, elle aimait beaucoup que l’on joue, avec lesquels elle s’amusait, à chacune des escales solitaires de ses voyages vers les plaisirs. Ses pensées bousculèrent ses sens, et Mélanie écarta les cuisses.





Chapitre 4





Mélanie ne voyait pas ce qu’elle montrait, mais sa robe relevée et tendue par ses cuisses largement ouvertes ne devait plus cacher que son ventre. Elle soupira longuement et pour la première fois, leva ses immenses yeux gris vers l’homme du banc. Il la regardait.

Ses seins étaient maintenant comme à l’étroit dans la robe. Les petits globes fermes moulés dans le lin bandaient au point de se faire douloureux. Leurs pointes tendues griffaient le tissu comme pour y trouver une caresse. L’image de ses mamelons durs et érigés en tête, avait déclenché une onde de plaisir dans le ventre de Mélanie. Une douce brûlure qui avait fouillé son sexe exhibé à l’homme. La jolie brune avait senti sa fleur réagir, aussitôt mise à l’air. Ses pétales s’étaient ouverts d’un coup, découvrant ce qu’ils cachaient. Les lèvres trempées de son sexe s’étaient écartées l’une de l’autre très lentement, avant de s’ouvrir pleinement pour dévoiler son intimité.

La belle brune n’avait rien vu et pourtant tout ressenti. Ses émotions l’avaient bousculée, plus encore que les réactions de son corps. Son imagination s’était alors emballée. Elle se savait ouverte et mouillée, sous le regard rivé à elle. Une fleur ouverte et comme détrempée d’une rosée matinale.



Alors, brusquement, la timide Mélanie avait cédé sa place à une autre. Une femme libérée de tout complexe. L’autre facette de sa personnalité, qu’elle avait enfin découverte. Une Mélanie aux envies plus primitives. Une femme capable de s’offrir totalement à un inconnu. Une jouisseuse, qui ressentait presque la brûlure des yeux sombres sur elle.



L’homme du banc la regardait.



Index et majeur unis comme des frères siamois, Mélanie les laissait fouiller délicatement son pubis de jais. Puis ils remontaient pour caresser le nombril, avant de redescendre lentement vers la faille impatiente. Une ultime timidité. Une honte bousculée par une intense excitation inconnue, qui retenait sa main pour des gestes plus audacieux. La pulpe de ses doigts aplatissait les poils drus et courts de sa toison brillante de sueur et de liqueur. Regard fixé aux yeux sombres de l’homme du banc, la nouvelle madame Lacroix mordait sa lèvre inférieure, son souffle devenu court. Sa petite forêt de poils sombres était lentement explorée face au regard d’un inconnu, et elle s’enfiévrait à cette idée.

La belle exhibitionniste détourna son attention de l’homme, subitement chahutée par une humiliation sourde. Yeux maintenant clos, brusquement bouleversée, elle ne se reconnaissait pas dans cet acte si téméraire. Des gestes humiliants et pourtant si troublants. La témérité avait disparu. L’autre Mélanie s’était enfuie. Les doigts s’étaient immobilisés à toucher la délicate cicatrice de son intimité. Elle allait renoncer, quand, comme pour la contredire, ses doigts s’animèrent d’une vie propre. Ils frôlèrent la faille qui ornait son ventre. Une hésitation, le temps d’un battement de cœur.

Mélanie laissa filer une douce plainte. Elle se libéra brusquement. Son autre facette, plus perverse, s’enhardit d’un coup et cette pensée fit gémir doucement la timide brunette. Elle se sentait trop proche de la délivrance. Il était trop tard pour rebrousser chemin. Désormais, l’envie de se donner du plaisir, était trop délicieusement ancrée dans son esprit, pour qu’elle l’abandonne. L’audacieuse exhibitionniste laissa ses doigts se glisser lentement en elle. Son antre était trempé et tout aussi brûlant que le regard sombre sur elle. Les grands yeux gris braqués dans ceux de l’inconnu, madame Lacroix se laissa aller. Son sexe moite comme un marais happa les doigts qui l’investissaient. Sa fente engloutit les intrus, les retenant avec délice, avant qu’elle ne les éloigne. Sa main désormais libre monta dans l’air sec de cet été torride et tira sans ménagement sur le sage décolleté de sa robe. Le lin s’étira aussitôt, libérant ses seins qui parurent bondir d’eux-mêmes hors de leur étouffante prison d’étoffe. Deux doigts nerveux et impatients pincèrent aussitôt un téton mince, dur comme une pointe de silex et Mélanie étouffa un cri de plaisir.

Elle jouit d’un coup.



Perdue dans une jouissance dure, Mélanie s’extasia sur le plaisir brutal et troublant qui l’envahissait. L’exhibitionniste qu’elle était devenue, jouit longuement, le gris de ses yeux se fondant dans le sombre de ceux de l’inconnu. Elle goûtait à l’extase, un téton durement pincé, et d’autres doigts maintenant plongés dans son sexe. Soudainement, une pensée se figea dans son esprit enfiévré, et la jolie brune hoqueta doucement, s’étranglant presque de honte. La bouche ouverte en grand, elle avala goulûment l’air chaud et sec. Sa main inondée par une giclée sauvage de plaisir, madame Lacroix feula, une image gravée au fer rouge dans son esprit en bataille. Elle se voyait comme elle était. Exhibée et totalement offerte. Les cuisses largement ouvertes, elle s’exposait comme une putain. Elle se laissa glisser dans la ouate délicieuse de son désir, le souffle rauque, sa bouche dessinant un « O » parfait et silencieux. Alors, Mélanie s’enlisa dans un plaisir honteux et terriblement excitant. L’espace d’un instant, elle songea que ce qu’elle montrait n’avait rien de romantique. Aucune poésie dans son abandon. Elle n’était plus rien d’autre, qu’une femme qui jouissait de sa honte.



Un long orgasme, bien plus puissant que le précédent, la ravagea encore tandis que ses pieds nus quittaient l’herbe desséchée. Dans un mouvement réflexe désordonné, et inconscient, elle releva ses jambes. Elle leva ses pieds délicats plus haut, comme subitement devenue désireuse d’escalader les nuages laiteux. Mélanie, chavirée par une vague puissante, s’écarta totalement. Délicatement torturée par la jouissance, elle inspira profondément, les pieds figés en l’air, les cuisses impudiquement ouvertes, gémissant longuement, et incapable de taire son plaisir.

Le ventre ravagé, la gorge sèche, la belle brune s’affola quand elle sentit monter une autre déferlante. Un mouvement nerveux fit bouger son corps, et la caresse rêche de l’herbe griffa sa peau dénudée. Les marées d’un plaisir dur percutaient son corps en sueur. Allongée et tournée sur le côté, Mélanie lâcha une longue plainte sourde, empêtrée dans une humiliation nouvelle. Sa main glissa sur sa fesse nue trempée de sueur. Ses doigts descendirent sur sa fente inondée, et son index raidi pénétra sa grotte, la prenant avec une légère brutalité. Puis son majeur bougea à son tour, et une phalange impatiente caressa un bref instant son œillet tendre, avant de l’investir doucement.

Cette fois, Mélanie laissa échapper un cri. Un cri qu’elle n’avait pas pu étouffer. C’était si bon. Pourtant, ses caresses n’étaient plus qu’un support pour son imagination. Elle se regardait se caresser. Elle s’observait se donner du plaisir. Pour elle d’abord, et pour l’homme sur le banc. Pour elle, et pour ce regard sur elle. Frissonnante sous une onde de délicieuse honte, madame Lacroix enfonça doucement son majeur dans l’endroit le plus secret de son corps.

Mélanie offrait tout d’elle au regard sombre. Elle se donnait entièrement.

— Je vais jouir encore…

Elle avait presque crié. La jolie brune n’avait pu s’empêcher de lâcher ses mots. Elle soupira doucement, faisant palpiter son anus sur le doigt qui le prenait. Elle voulait que cet inconnu l’entende. Elle désirait qu’il la regarde jouir avec un doigt entre les fesses. Mélanie se tordit sous la bourrasque qui revenait en force. Un orage qui n’avait fait que refluer, avant de revenir à l’assaut de ses sens encore bousculés par son premier passage. Elle jouit une nouvelle fois, les yeux clos et les lèvres grandes ouvertes.

— Ooh… Je viens… Ooh…

La belle brune cria doucement. Vaincue et tout courage enfoui, elle s’abandonna sans plus lutter. Toute résistance à l’humiliation évaporée. Toute insolente audace tarie. Mélanie jouit, écrasée par la honte, et incapable de faire cesser le manège de ses doigts.

Les sens apaisés, madame Lacroix baignait encore dans une excitation douce et latente. Ses hanches dansaient lentement sur sa main, et ses doigts dévastaient doucement ses orifices intimes. Elle jouissait encore, mais naviguait maintenant sur une mer calme, savourant son plaisir moribond, uniquement concentrée sur son attention à ne plus s’humilier davantage. Attentive à ne plus crier son plaisir, Mélanie tentait de calmer son souffle, regard gris accroché aux yeux sombres de l’homme du banc.





Chapitre 5





Sa robe froissée, trempée de sueur et de jus de  plaisir, avait repris sa place. Son dos collait à nouveau au tronc du saule. Arbre complice de son humiliante jouissance. Abri végétal protecteur de ses actes récents. Mélanie avait totalement perdu pied et le savait parfaitement. Elle s’était perdue corps et bien,  et ce, sans retour en arrière possible. Ses yeux gris fixaient une page de son livre. Une page noircie de mots qu’elle ne voyait pas. Pourtant, elle lisait bien. La douce madame Lacroix lisait, et relisait la scène de son humiliation. Elle se voyait s’offrir comme une catin et s’exhiber en perverse gourmande. La scène de sa déchéance se déroulait encore et encore. La femme timide revivait en pensées, ce que la terrible salope avait vécu sous son saule. Chacun de ses gestes. Chacun de ses actes.



Il la regardait.



Oui, certainement… Et bientôt, il quitterait son banc. Alors, elle abandonnerait son arbre chéri. Pour le retrouver le lendemain ? Peut-être… Un lendemain où lui serait encore là ? Peut-être… Un lendemain où elle s’humilierait encore ? Oui, c’était certain. Si elle décidait de revenir et si l’homme du banc était là. Jamais elle n’avait connu un tel plaisir. Un désir brutal et une envie de jouir dévastatrice, qu’elle découvrait avec surprise. Jamais Mélanie n’avait connu un tel instant. La honte était vite devenue peu de choses, face à cette déferlante de jouissance. L’humiliation, bien réelle, n’avait pas pesé plus lourd qu’une feuille morte sous une bourrasque d’automne. Et bien sûr, la femme timide devinait un danger. Un chemin troublant et dangereux, la menant vers ce qui pourrait devenir une terrible dépendance. Mélanie le sentait de tout son être.



— À demain !

L’homme du banc avait parlé. Rien d’autre que deux mots.



Ses grands yeux gris embués de larmes, elle le regarda partir. Elle reviendrait donc. Mélanie se savait déjà esclave de ce besoin impérieux. Une envie dévorante, qu’elle enfouissait en elle depuis trop longtemps. L’homme du banc serait témoin de sa toute récente envie. Un tout nouveau besoin. Une idée qui était née, alors que son corps pratiquement nu se tordait sur l’herbe dure. Une envie exigeante qu’elle avait heureusement contenue sur le moment. Un besoin de soumission. Elle s’était sentie soumise aux yeux sombres. Et à cet instant, cette idée la faisait frissonner.

Cet inconnu devinerait les pensées de la femme exhibée sous le saule. Lui aussi lisait. Il avait toujours lu. Depuis le tout début, l’homme du banc avait lu en elle, comme dans un livre ouvert. Mélanie le comprenait enfin. Quant à la salope exhibitionniste, elle aimerait s’enliser dans ses nouvelles audaces. Madame Lacroix se goinfrerait de cet étonnant plaisir troublant. Pour elle, bien plus que pour lui.



Sous son arbre, la belle brune éprouvait une mélancolie douce, mêlée à une tension exacerbée. Un étrange mélange d’impressions. Aucune tristesse, une certaine libération intérieure et d’autres sentiments confus. Elle avait osé. Il était resté la regarder. Tout était bien. Mélanie s’était offerte comme un cadeau et l’homme du banc l’avait acceptée. Oui, tout était bien.



Et pourtant, protégée par son saule fidèle, Mélanie elle aussi pleurait…

Les avis des lecteurs

Soyez le premier à donner votre avis après lecture sur cette histoire érotique...


Texte coquin : Le saule pleureur
Histoire sexe : Une rose rouge
Vous êtes :
Indiquez votre adresse mail si vous souhaitez la communiquer à l'auteur de l'histoire.

Dernières histoires érotiques publiées par CloJul

Le saule pleureur - Récit érotique publié le 13-08-2025
Les Charrettes - Récit érotique publié le 01-08-2025