Le transexuel : Le vécu de l‘épouse
Récit érotique écrit par Arsenne [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 03-03-2020 dans la catégorie Dans la zone rouge
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Le transexuel : Le vécu de l‘épouse
L’idée de reprendre l’histoire vue par l’épouse, m’a été soufflée par un lecteur. Merci, avec l’espoir de répondre à ses attentes.
…J’ai été très touchée d’avoir été invitée au vernissage de Didier.
Je le connaissais depuis mes années de Lycée. Je me suis bien rendue compte que je l’intéressais, mais en même temps, j’éprouvais une certaine gêne en sa compagnie. Il affichait un comportement ambigu auprès des filles et même des garçons. Rien ne s’est passé entre nous, même pas un simple flirt.
Puis, les examens en poche, la vie nous a séparés. Jusqu’à cette invitation, pour deux personnes.
Je ne sais pas pourquoi mais je n’ai pas pu m’affranchir d’une émotion profonde en prenant connaissance de ce carton. Je ne sais pas non plus pourquoi je me suis bien gardée d’en informer mon mari, alors que l’invitation était pour nous deux ! Simple oubli ? Acte manqué ?
J’ai bien sûr été obligée de lui mentir quand il est tombé par hasard sur le carton d’invitation.
- C’est vrai, excuse-moi j’ai oublié de t’en parler.
- Tu le connais d’où ce peintre ?
- Un copain de lycée.
- Un ex ?
- Tu es jaloux ?
Toujours poser une question pour en éluder un embarrassante.
- Bien sûr. Je tiens à toi et je t’aime. Alors, un ex ?
- Tu es fou ! Non, rien du tout. Mais peut-être… - T’es une salope, tu veux me rendre fou.
- Allons, ce n’est pas toi qui m’as dit que tu aimerais me voir baiser avec un autre ?
- Oui, c’est vrai, mais je veux jouer le rôle d’entremetteur, pas celui de cocu. Tu saisis la nuance ?
- Tu n’es qu’un vulgaire obsédé et jamais, tu m’entends bien, jamais de ma vie je te ferai ce plaisir pervers.
Mon mari m’exaspérait à toujours me rappeler son fantasme candauliste. Mot qui m’était étranger avant de le connaître. Il aimait que je sois bien habillée, que je laisse entrevoir certaines parties de mon corps. Mes seins en particulier qu’il trouvait très jolis. Et mes jambes que j’aimais habiller de deux jolis bas couleur-chair. Mais tout cela pour moi, pour me sentir belle. Et si je mettais des chaussures à talons, ce n’était que pour mon seul plasir.
Je suis plutôt pudique et le regard des autres me met mal à l’aise. Ma mère n’a cessé de me rabâcher, depuis toute petite, de me méfier des hommes et surtout de ne jamais les aguicher par des tenues non convenables. Alors m’exhiber à des inconnus comme le souhaitait mon mari !
Pour moi, le sexe devait être l’aboutissement de l’amour. La catharsis. J’éprouvais sincèrement une aversion profonde pour la pornographie, ce qui consternait mon chéri. Quand je tombais sur des images ou des films juste un peu osés, je ne pouvais m’empêcher de me sauver, vraiment dégoûtée. Je ne baisais pas, je faisais l’amour.
Pourtant j’aime faire l’amour à mon mari. Échanger avec lui des moments de bonheur. Malheureusement comme beaucoup de femmes coincées et affublées d’un compagnon peu attentif, je finissais par m’endormir frustrée et malheureuse. Bien entendu, je n’aime pas la fellation encore moins la sodomie.
Pour aller au vernissage, je me suis faite belle. J’avais envie de plaire à Didier, sachant que mon chéri serait ravi de montrer son amour de femme. Je savais bien que c’était déjà un peu le faire cocu !
Il y avait beaucoup de monde à l’exposition. Très vite nous nous sommes perdus de vue. Didier s’est empressé de me guider, de me complimenter. C’est un homme charment, cultivé, moderne qui ne cherche pas à éblouir. On partageait déjà au lycée une passion commune pour la nature, les animaux, la biologie. Tout pour me plaire. Il a bien fallu pourtant qu’il s’occupe de ses invités. J’ai repéré mon homme dans un recoin de la salle, un endroit un peu sombre. Il était scotché devant un tableau dont je n’ai pas tout de suite réalisé ce qu’il représentait.
- Tu regardes quoi ? Je lui demande doucement.
C’est alors que je comprends qu’il s’agit d’une femme nue au milieu de deux hommes. Et tout de suite je vois ce bout de sexe masculin qui émerge d’une zone noire. Insupportable ! Je suis choquée, et bien sûr je réagis aussi vite.
- Mais c’est du porno ! Et même c‘est sale. C’est un sexe qu’on voit dépasser, non ? C’est une transexuelle.
Et sans m’étendre, je m’échappe de cet endroit satanique.
Je fais un tour de salle et quand je me sens l’envie de partir, je vais saluer Didier avec un peu de tristesse en nous promettant de vite nous retrouver. J’avoue que cette perspective était loin de me déplaire. Je cherchais du regard mon chéri et horreur, je constate qu’il n’a pas bougé. Si Didier le voit ce sera une humiliation pour moi. Je me précipite pour le récupérer.
- Tu ne l’as pas assez vu ? Tu es ridicule à rester face à cette scène malsaine. Allez, vient !
Dans l’auto qui nous ramène c’est le froid glacial.
- Excuse moi mais c’est ton chéri de Didier qui a teint ce tableau ! Et je le trouve très beau, au delà de la perversité de la scène décrite.
- C’est vrai je suis étonnée, cela ne lui ressemble pas.
- J’espère que tu as pu comprendre ce qui se passait.
- Ne me prends pas pour une imbécile, s’il te plait.
J’étais vexée et je ne voulais pas lui montrer ma faiblesse.
Le samedi soir, je rentre les bras chargés de sacs de commissions. Je suis surprise de le voir déjà à la maison. Gentiment, il m’aide à me libérer des paquets.
- Tu es déjà rentré ? Je croyais que tu allais rencontrer des vieux potes ?
- C’est vrai, mais ça n’a pas duré très longtemps, car ils devaient repartir vite en province.
Je ne sais pas pourquoi mais je trouve que sa réponse sonne faux !
Je vais pour me défaire de mon manteau, quand mon portable se met à sonner. Je reconnais immédiatement la voix de Didier.
- Tu sais ma chérie, j’ai été plus que très heureux de te retrouver. Je me suis rendu compte que tu me manquais beaucoup. Comme promis, j’aimerai que tu viennes à la maison un soir.
Mon cœur se met à battre immédiatement. Mon mari me fixe à quelques mètres devant moi. Alors brusquement, je me retourne pour aller déposer mon manteau dans la chambre. Je sens son regard dans mon dos. Une fois dans ma chambre, je reste la porte ouverte mais je parle doucement.
- Bonsoir Didier. Moi aussi j’ai bien aimé te retrouver. Tu n’as pas changé.
- Toi non plus. Tu es toujours aussi séduisante.
J’avoue que je suis sensible à ces paroles, même si je me sens coupable.
- Toujours OK pour venir dîner à la maison ?
- Tu sais que je suis mariée !
- Oui je sais même si c’est toi que je veux voir, tu peux venir accompagnée. Ton mari ne sait pas la chance qu’il a de t’avoir tout le temps près de lui. Samedi soir prochain, ça te va ?
Je suis soulagée, car y aller seule était trop compliqué avec ce mari jaloux ! Et cela comportait inévitablement un risque que je n’étais pas prête à assumer.
- Parfait !
Je suis tellement enjouée que je ne m’inquiète pas de savoir si nous sommes libres - Autre chose, fait moi plaisir, ma belle, habille toi un peu plus sexy. Tu portes si bien l’habit et cela ne laisse pas un artiste insensible. OK ?
Venant de lui ces paroles me font plaisir.
- Tu es un coquin mais d’accord, je le ferai pour toi.
- Tu es heureuse ? Dis-moi.
- Cette question est indiscrète monsieur le peintre célèbre !
- Je m’inquiète vraiment pour toi tu sais.
Je ne comprends pas vraiment le sens de cette phrase. Surprise, je lui demande.
- Et pourquoi tu t’inquiètes ?
- Je me demande si tu as épousé le meilleur.
Je suis de plus en plus étonnée. Que veut-il dire ? Pourquoi mon mari ne serait-il pas le bon ? Imagine-t-il qu’il ne m’est pas fidèle et que je suis malheureuse dans mon couple. ? Je suis troublée. Bien sûr mon chéri me voudrait plus coquine mais globalement on s’entend bien. Je vais pour lui demander des précisions quand il me dit qu’on pourra parler de tout ça samedi soir.
- Au fait, j’ai invité une amie à se joindre à nous. Un être délicieux. Je devrais dire délicieuse car c’est une jeune et très jolie jeune femme. Elle va te plaire, tu vas voir. Je t’embrasse, à demain.
Il raccroche. J’ai besoin de reprendre mes esprits. Je prends mon temps pour ranger mon manteau. Je reste un moment déstabilisée par ses remarques sur notre couple.
Quand je pénètre dans le salon, je sens le regard suspicieux de monsieur. Je me lance : - Tu sais qui vient de me téléphoner ?
J’ajoute sans lui laisser le temps de réagir : - C’est Didier, Didier, le peintre qui nous a invités à son vernissage.
- Ah oui, je vois. Celui qui a peint ce tableau pervers ?
Il n’en rate pas une !
- Arrête, tu sais bien qu’il peint très bien d’autres sujets pour lesquels il est très réputé. Il voudrait te connaître, car il ne t’a pas vu le soir du vernissage.
Là c’est un gros mensonge. Je suis mal car je n’aime pas mentir. J’ajoute, avec un ton que je veux léger pour masquer mon trouble, sachant qu’il n’est pas dupe.
- Tu es libre samedi soir prochain ?
- Euh… oui… non, enfin si. De toute façons je me libérerai.
- Ok c’est super, je lui confirmerai demain.
J’ai bien noté son hésitation. Bizarre !
Nous n’en parlons pas pendant le repas, ni au moment du coucher alors que rien ne se passe entre nous.
Mais moi, je n’arrive pas à dormir. Tout se bouscule dans ma tête.
Un étrange sentiment de culpabilité m’assaille alors même que je n’ai commis aucun acte répréhensible. Je dois me reprendre. Cet homme me perturbe et en même temps je me sens attirée. J’en arrive même à regretter d’avoir imposé mon chéri. Enorme, non ? Quoique ! Avec ses délires de m’exhiber, voire plus, il va y trouver son compte. Je vais me sentir plutôt encouragée à plaire à Didier. Mais que vient faire cette femme ? Serai-ce la maîtresse de mon peintre ? Fâcheux !
Les jours qui suivent je me sens l’obligation d’être agréables avec mon chéri !
Cela ne me plait pas car j’ai l’impression de jouer et de le tromper. Je remarque d’ailleurs qu’il n’est pas en reste pour me faire plaisir. Je sens comme une jalousie chez lui, qui au lieu de le contrarier le stimule.
La veille, je vais chez le coiffeur et je me laisse tenter par l’achat d’une jolie robe. J’en ai vraiment besoin. Ça ne rate pas. Quand il rentre, je lui rappelle notre sortie de demain.
- Tu es belle avec cette coiffure. Tu veux plaire à ton peintre pervers ?
Cela me vexe car c’est vrai !
- T’es lourd avec ça. J’aime bien Didier et je le connais depuis longtemps et il a toujours été correct avec moi.
- Je te plaisante ma chérie. Mais j’ai peur qu’on me vole mon amour.
Paniquée, car je réalise que j’ai acheté cette robe sans lui en parler, je m’empresse de rajouter : - Je me suis acheté une robe pour demain. Je n’avais plus rien à me mettre. J’ai pensé que cela te ferait plaisir. Tu veux que je l’essaye ? Comme il acquiesce, je file dans la chambre la passer.
Elle est superbe. Pour une fois elle s’arrête bien au dessus des genoux, découvrant mes jambes.
Bien sûr il est séduit et après des échanges coquins, il arrive à nouveau à exprimer ses fantasmes.
- Oh là ! Tu oses montrer tes cuisses ?
- Tu crois qu’on les voit de trop ?
- Tu sais bien que je t’aime en tenue sexy.
- Tu dois être content non ?
- Bien sûr et avec cette coiffure, tu es superbe.
La robe laisse voir aussi une partie de ma poitrine. Trop je le sais. Mais je ne dis rien, trop contente de lui faire plaisir. A lui ? A Didier ?
- Pour le haut je mettrais un petit pull car je trouve qu’elle découvre un peu trop ma poitrine. Ça fait déplacé !
- Dommage, j’aime quand tu montres tes seins.
- Je le sais, mais moi je trouve cela vulgaire.
- OK, ok, et tu vas mettre des bas ?
- Non, il fait trop chaud et ce n’est pas la saison.
- Hummmm, et si tu ne mettais pas de culotte ?
Là il m’agace et je lui réponds sèchement.
- Arrête de toujours vouloir m’exhiber. Tu sais que je n’aime pas qu’on me regarde. T’es lourd !
On s’est ensuite couchés. Nous avons fait l’amour. Je l’ai aimé avec tendresse et fougue.
Le matin, mon chéri est au bureau quand je reçois un appel de Didier.
- Coucou ma belle.
Je me sens toute drôle de l’entendre. Sa voix chaude me fait de l’effet. Décidément cet homme est un vrai séducteur et je me sens flattée de l’intérêt qu’il me porte.
- Bonjour Didier.
- On se voit toujours ce soir ?
- Oui bien sûr.
- Je te le dis tout net, attends-toi à me voir amoureux.
- Tu veux parler de la jeune femme qui sera là. Elle est ta copine ?
- Pas du tout, c’est de toi qu’il s’agit.
Je sens mon cœur qui s’emballe. Je ne trouve pas tout de suite quoi répondre. Il doit le sentir car il ajoute.
- Tu sais je sais aimer d’une manière platonique ! Je serai sage devant ton mari. A moins que… A ce soir, bises !
Et il raccroche subitement avant que je puisse lui demander le sens de sa phrase.
(à suivre)
…J’ai été très touchée d’avoir été invitée au vernissage de Didier.
Je le connaissais depuis mes années de Lycée. Je me suis bien rendue compte que je l’intéressais, mais en même temps, j’éprouvais une certaine gêne en sa compagnie. Il affichait un comportement ambigu auprès des filles et même des garçons. Rien ne s’est passé entre nous, même pas un simple flirt.
Puis, les examens en poche, la vie nous a séparés. Jusqu’à cette invitation, pour deux personnes.
Je ne sais pas pourquoi mais je n’ai pas pu m’affranchir d’une émotion profonde en prenant connaissance de ce carton. Je ne sais pas non plus pourquoi je me suis bien gardée d’en informer mon mari, alors que l’invitation était pour nous deux ! Simple oubli ? Acte manqué ?
J’ai bien sûr été obligée de lui mentir quand il est tombé par hasard sur le carton d’invitation.
- C’est vrai, excuse-moi j’ai oublié de t’en parler.
- Tu le connais d’où ce peintre ?
- Un copain de lycée.
- Un ex ?
- Tu es jaloux ?
Toujours poser une question pour en éluder un embarrassante.
- Bien sûr. Je tiens à toi et je t’aime. Alors, un ex ?
- Tu es fou ! Non, rien du tout. Mais peut-être… - T’es une salope, tu veux me rendre fou.
- Allons, ce n’est pas toi qui m’as dit que tu aimerais me voir baiser avec un autre ?
- Oui, c’est vrai, mais je veux jouer le rôle d’entremetteur, pas celui de cocu. Tu saisis la nuance ?
- Tu n’es qu’un vulgaire obsédé et jamais, tu m’entends bien, jamais de ma vie je te ferai ce plaisir pervers.
Mon mari m’exaspérait à toujours me rappeler son fantasme candauliste. Mot qui m’était étranger avant de le connaître. Il aimait que je sois bien habillée, que je laisse entrevoir certaines parties de mon corps. Mes seins en particulier qu’il trouvait très jolis. Et mes jambes que j’aimais habiller de deux jolis bas couleur-chair. Mais tout cela pour moi, pour me sentir belle. Et si je mettais des chaussures à talons, ce n’était que pour mon seul plasir.
Je suis plutôt pudique et le regard des autres me met mal à l’aise. Ma mère n’a cessé de me rabâcher, depuis toute petite, de me méfier des hommes et surtout de ne jamais les aguicher par des tenues non convenables. Alors m’exhiber à des inconnus comme le souhaitait mon mari !
Pour moi, le sexe devait être l’aboutissement de l’amour. La catharsis. J’éprouvais sincèrement une aversion profonde pour la pornographie, ce qui consternait mon chéri. Quand je tombais sur des images ou des films juste un peu osés, je ne pouvais m’empêcher de me sauver, vraiment dégoûtée. Je ne baisais pas, je faisais l’amour.
Pourtant j’aime faire l’amour à mon mari. Échanger avec lui des moments de bonheur. Malheureusement comme beaucoup de femmes coincées et affublées d’un compagnon peu attentif, je finissais par m’endormir frustrée et malheureuse. Bien entendu, je n’aime pas la fellation encore moins la sodomie.
Pour aller au vernissage, je me suis faite belle. J’avais envie de plaire à Didier, sachant que mon chéri serait ravi de montrer son amour de femme. Je savais bien que c’était déjà un peu le faire cocu !
Il y avait beaucoup de monde à l’exposition. Très vite nous nous sommes perdus de vue. Didier s’est empressé de me guider, de me complimenter. C’est un homme charment, cultivé, moderne qui ne cherche pas à éblouir. On partageait déjà au lycée une passion commune pour la nature, les animaux, la biologie. Tout pour me plaire. Il a bien fallu pourtant qu’il s’occupe de ses invités. J’ai repéré mon homme dans un recoin de la salle, un endroit un peu sombre. Il était scotché devant un tableau dont je n’ai pas tout de suite réalisé ce qu’il représentait.
- Tu regardes quoi ? Je lui demande doucement.
C’est alors que je comprends qu’il s’agit d’une femme nue au milieu de deux hommes. Et tout de suite je vois ce bout de sexe masculin qui émerge d’une zone noire. Insupportable ! Je suis choquée, et bien sûr je réagis aussi vite.
- Mais c’est du porno ! Et même c‘est sale. C’est un sexe qu’on voit dépasser, non ? C’est une transexuelle.
Et sans m’étendre, je m’échappe de cet endroit satanique.
Je fais un tour de salle et quand je me sens l’envie de partir, je vais saluer Didier avec un peu de tristesse en nous promettant de vite nous retrouver. J’avoue que cette perspective était loin de me déplaire. Je cherchais du regard mon chéri et horreur, je constate qu’il n’a pas bougé. Si Didier le voit ce sera une humiliation pour moi. Je me précipite pour le récupérer.
- Tu ne l’as pas assez vu ? Tu es ridicule à rester face à cette scène malsaine. Allez, vient !
Dans l’auto qui nous ramène c’est le froid glacial.
- Excuse moi mais c’est ton chéri de Didier qui a teint ce tableau ! Et je le trouve très beau, au delà de la perversité de la scène décrite.
- C’est vrai je suis étonnée, cela ne lui ressemble pas.
- J’espère que tu as pu comprendre ce qui se passait.
- Ne me prends pas pour une imbécile, s’il te plait.
J’étais vexée et je ne voulais pas lui montrer ma faiblesse.
Le samedi soir, je rentre les bras chargés de sacs de commissions. Je suis surprise de le voir déjà à la maison. Gentiment, il m’aide à me libérer des paquets.
- Tu es déjà rentré ? Je croyais que tu allais rencontrer des vieux potes ?
- C’est vrai, mais ça n’a pas duré très longtemps, car ils devaient repartir vite en province.
Je ne sais pas pourquoi mais je trouve que sa réponse sonne faux !
Je vais pour me défaire de mon manteau, quand mon portable se met à sonner. Je reconnais immédiatement la voix de Didier.
- Tu sais ma chérie, j’ai été plus que très heureux de te retrouver. Je me suis rendu compte que tu me manquais beaucoup. Comme promis, j’aimerai que tu viennes à la maison un soir.
Mon cœur se met à battre immédiatement. Mon mari me fixe à quelques mètres devant moi. Alors brusquement, je me retourne pour aller déposer mon manteau dans la chambre. Je sens son regard dans mon dos. Une fois dans ma chambre, je reste la porte ouverte mais je parle doucement.
- Bonsoir Didier. Moi aussi j’ai bien aimé te retrouver. Tu n’as pas changé.
- Toi non plus. Tu es toujours aussi séduisante.
J’avoue que je suis sensible à ces paroles, même si je me sens coupable.
- Toujours OK pour venir dîner à la maison ?
- Tu sais que je suis mariée !
- Oui je sais même si c’est toi que je veux voir, tu peux venir accompagnée. Ton mari ne sait pas la chance qu’il a de t’avoir tout le temps près de lui. Samedi soir prochain, ça te va ?
Je suis soulagée, car y aller seule était trop compliqué avec ce mari jaloux ! Et cela comportait inévitablement un risque que je n’étais pas prête à assumer.
- Parfait !
Je suis tellement enjouée que je ne m’inquiète pas de savoir si nous sommes libres - Autre chose, fait moi plaisir, ma belle, habille toi un peu plus sexy. Tu portes si bien l’habit et cela ne laisse pas un artiste insensible. OK ?
Venant de lui ces paroles me font plaisir.
- Tu es un coquin mais d’accord, je le ferai pour toi.
- Tu es heureuse ? Dis-moi.
- Cette question est indiscrète monsieur le peintre célèbre !
- Je m’inquiète vraiment pour toi tu sais.
Je ne comprends pas vraiment le sens de cette phrase. Surprise, je lui demande.
- Et pourquoi tu t’inquiètes ?
- Je me demande si tu as épousé le meilleur.
Je suis de plus en plus étonnée. Que veut-il dire ? Pourquoi mon mari ne serait-il pas le bon ? Imagine-t-il qu’il ne m’est pas fidèle et que je suis malheureuse dans mon couple. ? Je suis troublée. Bien sûr mon chéri me voudrait plus coquine mais globalement on s’entend bien. Je vais pour lui demander des précisions quand il me dit qu’on pourra parler de tout ça samedi soir.
- Au fait, j’ai invité une amie à se joindre à nous. Un être délicieux. Je devrais dire délicieuse car c’est une jeune et très jolie jeune femme. Elle va te plaire, tu vas voir. Je t’embrasse, à demain.
Il raccroche. J’ai besoin de reprendre mes esprits. Je prends mon temps pour ranger mon manteau. Je reste un moment déstabilisée par ses remarques sur notre couple.
Quand je pénètre dans le salon, je sens le regard suspicieux de monsieur. Je me lance : - Tu sais qui vient de me téléphoner ?
J’ajoute sans lui laisser le temps de réagir : - C’est Didier, Didier, le peintre qui nous a invités à son vernissage.
- Ah oui, je vois. Celui qui a peint ce tableau pervers ?
Il n’en rate pas une !
- Arrête, tu sais bien qu’il peint très bien d’autres sujets pour lesquels il est très réputé. Il voudrait te connaître, car il ne t’a pas vu le soir du vernissage.
Là c’est un gros mensonge. Je suis mal car je n’aime pas mentir. J’ajoute, avec un ton que je veux léger pour masquer mon trouble, sachant qu’il n’est pas dupe.
- Tu es libre samedi soir prochain ?
- Euh… oui… non, enfin si. De toute façons je me libérerai.
- Ok c’est super, je lui confirmerai demain.
J’ai bien noté son hésitation. Bizarre !
Nous n’en parlons pas pendant le repas, ni au moment du coucher alors que rien ne se passe entre nous.
Mais moi, je n’arrive pas à dormir. Tout se bouscule dans ma tête.
Un étrange sentiment de culpabilité m’assaille alors même que je n’ai commis aucun acte répréhensible. Je dois me reprendre. Cet homme me perturbe et en même temps je me sens attirée. J’en arrive même à regretter d’avoir imposé mon chéri. Enorme, non ? Quoique ! Avec ses délires de m’exhiber, voire plus, il va y trouver son compte. Je vais me sentir plutôt encouragée à plaire à Didier. Mais que vient faire cette femme ? Serai-ce la maîtresse de mon peintre ? Fâcheux !
Les jours qui suivent je me sens l’obligation d’être agréables avec mon chéri !
Cela ne me plait pas car j’ai l’impression de jouer et de le tromper. Je remarque d’ailleurs qu’il n’est pas en reste pour me faire plaisir. Je sens comme une jalousie chez lui, qui au lieu de le contrarier le stimule.
La veille, je vais chez le coiffeur et je me laisse tenter par l’achat d’une jolie robe. J’en ai vraiment besoin. Ça ne rate pas. Quand il rentre, je lui rappelle notre sortie de demain.
- Tu es belle avec cette coiffure. Tu veux plaire à ton peintre pervers ?
Cela me vexe car c’est vrai !
- T’es lourd avec ça. J’aime bien Didier et je le connais depuis longtemps et il a toujours été correct avec moi.
- Je te plaisante ma chérie. Mais j’ai peur qu’on me vole mon amour.
Paniquée, car je réalise que j’ai acheté cette robe sans lui en parler, je m’empresse de rajouter : - Je me suis acheté une robe pour demain. Je n’avais plus rien à me mettre. J’ai pensé que cela te ferait plaisir. Tu veux que je l’essaye ? Comme il acquiesce, je file dans la chambre la passer.
Elle est superbe. Pour une fois elle s’arrête bien au dessus des genoux, découvrant mes jambes.
Bien sûr il est séduit et après des échanges coquins, il arrive à nouveau à exprimer ses fantasmes.
- Oh là ! Tu oses montrer tes cuisses ?
- Tu crois qu’on les voit de trop ?
- Tu sais bien que je t’aime en tenue sexy.
- Tu dois être content non ?
- Bien sûr et avec cette coiffure, tu es superbe.
La robe laisse voir aussi une partie de ma poitrine. Trop je le sais. Mais je ne dis rien, trop contente de lui faire plaisir. A lui ? A Didier ?
- Pour le haut je mettrais un petit pull car je trouve qu’elle découvre un peu trop ma poitrine. Ça fait déplacé !
- Dommage, j’aime quand tu montres tes seins.
- Je le sais, mais moi je trouve cela vulgaire.
- OK, ok, et tu vas mettre des bas ?
- Non, il fait trop chaud et ce n’est pas la saison.
- Hummmm, et si tu ne mettais pas de culotte ?
Là il m’agace et je lui réponds sèchement.
- Arrête de toujours vouloir m’exhiber. Tu sais que je n’aime pas qu’on me regarde. T’es lourd !
On s’est ensuite couchés. Nous avons fait l’amour. Je l’ai aimé avec tendresse et fougue.
Le matin, mon chéri est au bureau quand je reçois un appel de Didier.
- Coucou ma belle.
Je me sens toute drôle de l’entendre. Sa voix chaude me fait de l’effet. Décidément cet homme est un vrai séducteur et je me sens flattée de l’intérêt qu’il me porte.
- Bonjour Didier.
- On se voit toujours ce soir ?
- Oui bien sûr.
- Je te le dis tout net, attends-toi à me voir amoureux.
- Tu veux parler de la jeune femme qui sera là. Elle est ta copine ?
- Pas du tout, c’est de toi qu’il s’agit.
Je sens mon cœur qui s’emballe. Je ne trouve pas tout de suite quoi répondre. Il doit le sentir car il ajoute.
- Tu sais je sais aimer d’une manière platonique ! Je serai sage devant ton mari. A moins que… A ce soir, bises !
Et il raccroche subitement avant que je puisse lui demander le sens de sa phrase.
(à suivre)
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