Les talons rouges - 01 Révélation

- Par l'auteur HDS VIEULOU -
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Auteur homme.
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Récit libertin : Les talons rouges - 01 Révélation Histoire érotique Publiée sur HDS le 18-08-2013 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Les talons rouges - 01 Révélation
LES TALONS ROUGES

Agathe Donamaria de Urroz vit avec sa sœur et son beau-frère depuis son plus jeune âge, au Château de Garralda, qui se situe près de la frontière espagnole dans la vallée des Aldudes. C’est une vieille fille qui ne s’est jamais mariée à cause d’un amour de jeunesse infidèle. Âgée de quarante-cinq ans et assez effacée, elle se laisse courtiser par Jacques, un jeune homme de trente-deux ans, ami de son neveu.
Le beau Jacques profitant de sa candeur et de son innocence la dévergonde, entraînant également...

AGATHE 0I - La révélation

Aux confins des Pyrénées-Atlantiques, dans cette région reculée à quelques pas de la frontière Espagnole, l’automne se fait encore attendre en cette fin du mois d’octobre. Les arbres n’ont pas encore perdu leurs feuilles, à peine si leurs couleurs commencent à virer dans des tons de rouille tandis que quelques taches jaunes commencent à apparaître. L’été ne veut pas se terminer, la météo annonçant encore des chaleurs spectaculaires pour les jours à venir. Cette soirée au château de Garralda, fief des confins du Pays Basque, fut pour moi inoubliable, dans ce qui va suivre. Peut-être moins que pour les femmes du château, mais je n’en suis pas certain. J’ai toujours connu les châtelains, le comte Adrien de Santesteban et son épouse Gaëlle, née Donamaria de Urroz. Lui tourne autour des soixante-cinq ans, alors que sa femme a une cinquantaine d’années. Ayant connu leur fils Jean au collège, je suis devenu au fil des années un invité permanent de la demeure familiale. Nous avons souvent chassé à courre dans les vastes bois attenants au domaine et nous avons pêché dans tous les étangs de la région durant toute notre jeunesse. La jeune sœur de Gaëlle, Agathe, vit avec eux depuis son plus jeune âge, ses parents ayant été tués à la dernière guerre. Elle vient tout juste d’avoir quarante-cinq ans, car nous avons fêté son anniversaire en juin dernier. C’est une vieille fille qui ne s’est jamais mariée à cause d’un amour de jeunesse infidèle qui est parti vivre en Argentine. Assez effacée, elle se montre pourtant assez aimable avec chacun de nous. Même si avec Jean, alors que nous étions adolescents, nous lui avons fait souvent des niches impensables.

Pour activité presque principale, j’occupe un poste de producteur indépendant dans une chaîne de télévision câblée appartenant à ma famille. À l’occasion je me commets à l’écriture de romans plus ou moins érotiques sous un nom d’emprunt, puisant dans mes expériences personnelles ou celles de mes amis. Je viens d’avoir trente-deux ans, pas marié et aucune intention de me mettre la corde au cou. Les conquêtes féminines ne m’ont jamais posé de problèmes, étant par nature attiré par les femmes et à leur écoute, ce qui de nos jours est atout majeur, alors que beaucoup d’hommes pensent surtout égoïstement à leur propre personne plutôt qu’à leur partenaire.

Pourquoi ce soir-là, alors qu’esseulé dans la foule d’invités et n’ayant aucune envie de faire du charme à des femmes plus que quelconque, mon regard vint se poser sur la silhouette d’Agathe qui se tenait assise, seule sur un sofa près de la monumentale cheminée, loin de la foule qui se pressait auprès des buffets abondamment garnis. Je la détaillais comme si je la découvrais pour la première fois, elle qui faisait partie des meubles du château si l’on peut dire.

Habillée d’une robe en forme, en mousseline grise et arrivant à mi-mollet, je remarquais ses bas en lycra gris, ses chaussures à petits talons, de même couleur, mettant en valeur une cheville que je découvrais pour la première fois, fort bien faite à ce qu’il me parut, laissant présager des jolies jambes que je n’avais jamais pu ou su contempler. Le haut de son corps laissait deviner une taille assez fine, surmonté par deux seins ronds, pointant orgueilleusement sous la robe attachée au raz du cou. Son visage assez rond ne laissant étrangement apparaître aucune ride. Il n’est pas maquillé mais halé naturellement, car elle monte chaque jour à cheval pour de longues courses sur les terres de son beau-frère. Ses yeux sont gris vert, alors que ses cheveux grisonnants sont ramenés en arrière dans un chignon un peu sévère. C’est une femme saine qui n’use d’aucun artifice apparemment. Cette contemplation me laisse étrangement songeur, alors que, soudainement, j’ai un coup de chaleur, un désir fou de cette femme irradiant dans tout mon être.

Sans réfléchir, je me dirige vers le sofa où a pris place Agathe et je m’assieds à côté d’elle. Elle n’est pas étonnée, car je fais presque partie de la famille, elle qui m’a connu presque enfant, tout du moins adolescent. Elle me sourit tristement et me dit.

Vous aussi Jacques, vous vous ennuyez dans ces soirées provinciales. Pourtant habituellement vous êtes toujours accompagné d’une jolie femme si je ne me trompe ?

Mais ma chère Agathe, je suis à côté d’une jolie femme en ce moment même si je ne m’abuse !

Vous êtes un flatteur, mais vous n’en pensez pas un mot vilain garçon.

Vous vous trompez lourdement ma chère, vous êtes très agréable à regarder. Arrêtez donc de vous dévaloriser, je vous assure que vous êtes très désirable.

Allons Jacques, ne me faites pas rougir. Vous savez bien que je n’attire pas les hommes. Il est certain d’ailleurs que je ne fais rien pour. Je suis certaine d’ailleurs que vous savez pourquoi, alors pourquoi me tourmenter inutilement ?

Agathe, il y a près de vingt-cinq ans de cela, je crois me souvenir que vous avez eu une grande détresse sentimentale, je devais avoir six ou sept ans à cette époque et je n’étais pas encore un familier des lieux, mais j’ai entendu plus tard des domestiques en deviser. Vous ne croyez pas qu’il est grand temps pour vous de songer à ne plus rester seule éternellement.

Mais, mais…De quoi vous mêlez-vous ? et puis qui voudrait de moi à présent, vous vous moquez d’une femme mûre Jacques, ce n’est pas bien.

Pourquoi vous dépréciez Agathe. Je vous assure que vous paraissez très bien faîte et que votre visage est très plaisant à contempler. Et puis, vos yeux qui respirent l’intelligence et la bonté ne peuvent pas mentir. Vous passez à côté de l’amour et des plaisirs qu’il procure, croyez-en un connaisseur.

Un silence lourd s’installe soudainement, Agathe s’agite sur le sofa, le rouge étant monté à ses joues. Elle me regarde d’une façon embarrassée, ne sachant plus où elle en est après cette conversation devenue scabreuse. À ce moment, je me penche vers elle, lui appliquant un léger baiser sur sa joue tout en lui disant.

Agathe, voulez-vous que nous montions à cheval demain matin vers six heures, nous pourrions pousser jusqu’à l’auberge des Chasseurs, c’est à moins d’une heure du château. Nous pourrions y prendre un solide petit-déjeuner et reprendre notre conversation. Allons dites oui ?

En rougissant, osant à peine me regarder, la belle quadragénaire se laisse aller à acquiescer timidement.

Je m’éclipse, songeant à tout ce je pourrais faire découvrir à cette vierge attardée. Je sens ma verge durcir dans mon pantalon et, lorsque je rejoins ma chambre au second étage, je me masturbe lentement en pensant à cette femme que je côtoie depuis plus de vingt ans et pour laquelle j’ai tout à coup un désir fou. Lorsque peu après j’éjacule entre mes doigts, je me jure de faire sa conquête à n’importe quel prix. C’est le récit de cette séduction et de ses conséquences que j’ai consigné dans des cahiers d’écolier durant les deux années de cette aventure rocambolesque.

Au petit matin, vers cinq heures, Jacques et Agathe se retrouvent dans les écuries, encore bien sombres à cette heure. En silence ils sellent leurs chevaux. La femme mûre monte une superbe jument alezane de race anglo-arabe ; Jacques a choisi le cheval de son ami Jean, un selle français bai brun, répondant au nom de Prince, alors que la jument d’Agathe se nomme Vive comme le vent. Alors qu’Agathe se montre un peu embarrassée en face de l’homme qui l’a complimenté la veille au soir, celui-ci, l’embrasse sur les deux joues comme c’est la coutume au château depuis fort longtemps, essayant malgré tout de la rassurer.

Allons chère amie, on dirait que vous m’en voulez pour notre conversation intime d’hier au soir. Rassurez-vous, cela ne concerne que vous et moi, et puis, je puis vous l’avouer en privé, puisqu’il n’y a que les chevaux qui nous écoutent, je vous trouve bien jolie ce matin Agathe, et, si je n’avais pas peur de vous manquer de respect, je vous dirais que je vous trouve bien désirable.

Agathe cette fois pique un fard et, pour ne pas avoir à répondre, elle enfourche sa monture et pique un petit galop vers l’allée qui s’enfonce dans les bois. Jacques ne tarde pas à la rejoindre et chevauche botte à botte à côté de sa compagne. Bientôt l’atmosphère se détend et Agathe, jetant un œil vers son compagnon, lui sourit tout en lui disant.

Je sais bien que vous me dites autant de choses gentilles parce que vous voyez que je suis triste. C’est vrai, je pense avoir raté ma vie pour quelqu’un qui n’en valait pas la peine, je m’en rends compte à présent mais un peu tard. Je l’aimais et je n’ai jamais connu l’amour Jacques. C’est terrible de devoir le constater à mon âge, surtout que je sens bien que quelque chose me manque. Il n’y a que vous qui êtes au courant de mes états d’âme, promettez-moi de n’en parler à personne, j’en mourrais de honte.

Je vous remercie Agathe de la confiance que vous me faite et qui m’honore. J’avais bien deviné n’est ce pas hier soir, que sous votre mélancolie, l’envie de connaître l’amour vous assaille. Il n’y a aucune honte à avoir ma chère, vous êtes constituée comme toutes les femmes et tous les hommes de cette terre. Chacun à besoin d’amour, de tendresse et de caresses. Ne rougissez pas, l’amour physique fait partie des joies que le corps peut nous apporter et je ne vois pas comment vous pourriez y échapper.

C’est à ce moment qu’ils arrivent à l’auberge des Chasseurs, ce qui évite à Agathe de répondre au trop galant cavalier. Ils sautent de leur monture et, après avoir dessanglé les selles et attachés les chevaux aux anneaux disposés à cette intention, ils entrent dans l’établissement et se dirigent vers une petite salle en contre bas. Gaston l’aubergiste qui les a reconnus n’est pas étonné de les voir, il connaît les habitués du château, aussi sans leur demander ce qu’ils veulent, il vient leur servir un solide petit-déjeuner campagnard : café, thé, lait, pain de campagne, motte de beurre et confitures faites par la maîtresse de maison font partie de la première portion du déjeuner. En seconde part, ce sont des rillettes et des pâtés, ainsi que du jambon fumé du pays et des saucissons divers, servis avec une bonne bouteille de vin rouge espagnol.

Nos deux cavaliers, seuls clients de l’auberge à cette heure matinale, se restaurent avec gourmandise car leur randonnée de si bonne heure leur a ouvert l’appétit. Agathe boit également un peu de vin et elle se trouve même un peu guillerette, lorsque Jacques qui se trouve à côté d’elle lui caresse le visage d’une main tout en lui tenant le menton de l’autre et lui pose délicatement ses lèvres sur sa bouche. Elle se raidit d’abord sous cet attouchement qui lui est étranger, mais Jacques lui applique de petits bécots sans insister, caressant ses cheveux dénoués d’une main tout en lui tenant délicatement le menton tourné vers lui. Elle a fermé les yeux, ne voulant pas voir ce qui lui arrive, mais les lèvres de Jacques viennent justement se poser sur ses yeux, la rassurant à demi. Elle tremble de tout son corps, son cœur battant à rompre, sa respiration s’accélère, puis elle ouvre enfin les yeux et découvre le regard amoureux de Jacques qui plonge dans ses yeux maintenant grands ouverts. Elle n’ose dire un mot, de peur de rompre le charme. Ils se regardent intensément et Jacques, se penchant de nouveau sur sa bouche l’embrasse cette fois franchement, passant sa langue sur les lèvres encore serrées de sa compagne, qui tout à coup se met à sangloter, alors que Jacques la prend dans ses bras et la berce pour la consoler.

Petit à petit, elle reprend ses esprits, n’osant tout de même pas desserrer l’étau des bras qui l’enserre, elle murmure dans un souffle.

Ce n’est pas bien Jacques de vous moquer de moi, vous m’embrassez comme si je vous plaisais. Je ne suis qu’une vieille femme sans expérience et, et…. Oh ! j’ai trop honte…

Allons Agathe, si vous ne me plaisiez pas, croyez vous que je serais avec vous en ce moment ? Pourquoi voulez-vous toujours vous déconsidérez ? Vous êtes très belle et désirable je peux vous l’assurer, l’âge n’a rien à voir. Beaucoup de jeunes filles voudraient avoir votre plastique, même si depuis trop longtemps vous la cachez à tout le monde. Je sais que vous êtes inexpérimentée. Eh alors ! Vous croyez que cela me gêne. J’ai de l’expérience pour deux et je ne demande qu’à vous être agréable. Laissez-moi vous embrassez, vos lèvres sont merveilleuses, si fraîches et si douces.

Jacques, malgré le raidissement d’Agathe, se penche à nouveau et baise avec insistance les lèvres qui s’obstinent à rester fermées, pourtant sa langue réussit à entrouvrir et à pénétrer dans la bouche qui, restant d’abord immobile sous cette intrusion furtive, se montre timidement coopérative, car la langue d’Agathe vient d’être heurté par celle de Jacques et enfin, cette fois, elle ne se dérobe pas. Ce contact l’électrise au contraire et elle participe inhabilement au baiser qui fouille sa bouche.

Le couple reste enlacé très longtemps, Jacques n’osant rompre le charme, mais ils manquent tous deux de souffle et il faut se séparer. Jacques tient Agathe tout contre lui, l’enlaçant de ses bras puissants tout en lui murmurant des mots doux.

Ma chérie, détendez-vous, vous êtes merveilleuse, je ne vous veux que du bien et suis bien incapable de vous faire le moindre mal. Laissez-vous allez ma chère. Je vous sens si bien contre moi. Laissez-moi vous aimer sans vous poser trop de questions. La vie est trop courte pour être gâché.

Je suis morte de confusion Jacques, à mon âge, vous vous rendez compte ?

Croyez vous qu’il y ait un âge pour aimer ? Ne me dites pas que vous détestez être embrassée ?

Oui, je ne peux pas dire le contraire, mais j’ai peur de ce qui va arriver maintenant. Tout le monde va être au courant. Comment ma sœur et mon beau-frère vont-ils prendre cela ?

Pourquoi ? Vous allez le leur dire ? Allons Agathe ne soyez pas sotte, nous sommes adultes tous les deux et il n’y a aucune raison d’aller claironné sur les toits que nous nous sommes embrassés. Et de plus, nous sommes entièrement libre de le faire. Allons ma chérie, jamais je ne vous mettrais dans une situation embarrassante. J’ai trop d’amitié pour vous même si ce n’est pas encore de l’amour.

Vous voyez vous ne m’aimez pas !

Agathe, il ne faut pas tout confondre, pour l’instant je vous désire et je vous aime d’une certaine façon. Ne mélangez pas tout voulez-vous. Je ne veux en aucun cas vous brusquer. Je sais que vous avez peur de la gent masculine et vous avez vos raisons bien certainement. Pourtant vous avez accepté mes baisers et rien de fâcheux ne vous est arrivé n’est-ce pas ?

Non !… Non, bien sûr. Mais où tout cela va nous entraîner. Jacques, je ne suis pas tout à fait si naïve. Si je n’ai aucune expérience, je sais tout de même lire, et il m’arrive de voir certaines scènes au cinéma ou à la télévision où les hommes et les femmes sont nus dans le même lit. Je n’arrive pas à me voir dans une telle situation. C’est ridicule n’est-ce pas ?

Vous ais-je fait une telle proposition Agathe ?… Non ?… Alors pourquoi vous affolez. Si un jour notre relation doit se concrétiser de la façon dont vous la décrivez et qui vous fait si peur, c’est que c’est vous qui me le demanderez ou qui me le ferez comprendre. Je ne veux pas vous forcer Agathe. Nous nous connaissons depuis assez longtemps pour que vous sachiez que je ne suis tout de même pas un voyou.

Je suis désolée, je ne sais plus où j’en suis. C’est tellement incroyable… À mon âge ! Mon dieu !...

Arrêtez Agathe avec votre âge. Vous voulez que je sois crû ? Et bien je suis certain que vous avez un corps admirable. D’abord vos jambes sont superbes, vous ne pouvez le nier, vous avez une taille de guêpe et vos seins qui pointent sous votre pull-over semblent assez imposants pour attirer un homme. Votre visage est magnifique et, pour ce que j’en sais, votre bouche est très douce et votre langue saura bientôt être assez agile pour embrasser n’importe quel homme. Arrêtez de vous inférioriser. Si j’étais trivial, je dirais que vous feriez bander un saint.

Oh !… Oh ! Je suis une sotte, je sais. C’est vous qui avez raison. Je ne saurais jamais faire l’amour avec personne si vous ne m’apprenez pas Jacques. Ce sera votre punition pour m’avoir perverti depuis hier soir.

Ma chérie, Je ne demande qu’à vous être agréable. Mais êtes-vous bien certaine de vouloir tout connaître des joies physiques de l’amour ?

Oui Jacques, maintenant nous sommes allés trop loin. Je sais bien que vous devrez me déflorer et que je serais horrifiée par certaines choses. À vous de le faire avec le plus de douceur et de délicatesse possible. Je suis entre vos mains maintenant. J’espère seulement que je le ne regretterais pas.

Ma chérie, ma douce, je vous apprendrais toutes les facettes de l’amour et je suis bien certain que vous en jouirez tout votre saoul Vous êtes trop belle pour vous gâcher. Embrassons nous pour sceller notre accord.

Jacques enlace à nouveau sa compagne, cette fois elle se laisse aller dans ses bras et offre ses lèvres avec candeur à l’homme qui la couvre de baisers sur tout son visage avant d’embrasser profondément sa bouche qui s’ouvre à la langue impétueuse de l’homme. Jacques ne voulant pas aller trop vite, caresse doucement les épaules et le dos de sa future maîtresse, il laisse même ses doigts effleurer légèrement le renflement des seins qui frémissent sous le pull. Il n’appuie pas, car il ne veut pas affoler cette vierge de quarante-cinq ans. Mais la femme, étrangement, ne se recule pas devant les caresses qui explorent délicatement le haut de son corps à travers ses vêtements. Des larmes de joie perlent aux yeux d’Agathe. Elle répond maintenant avec fougue au baiser de son compagnon, qui ne voulant pas aller trop loin pour cette première fois, lui caresse à présent délicatement son visage, embrassant son nez, ses yeux, son front, mordillant ses oreilles, la faisant frémir d’une excitation pour elle inconnue. Enfin, les deux amants se calment et regardant l’heure, s’aperçoivent qu’il est presque 10 heures 30, Il leur faut une bonne heure pour rentrer au château de Garralda et il serait malséant d’être en retard pour le repas du midi.

Ils enfourchent bientôt chacun leur cheval respectif et, d’abord au pas pour les échauffer, ensuite un trot allongé puis au petit galop de chasse, ils mettent trois quart d’heure pour se retrouver aux écuries. Agathe regarde Jacques s’éloigner avec dans son regard une grande tristesse. Elle se demande si tout cela n’est pas un rêve. Va-t-elle se réveiller soudain et s’apercevoir que tout cela n’a jamais existé que dans ses songes les plus secrets, lorsqu’elle ne peut s’en cacher désormais, elle pensait avec envie à ce bel adolescent qui la côtoyait, il y a vingt ans ? Non, elle réalise que cette fois c’est bien réel, mais quelle suite donner à cette histoire. Le beau Jacques va oublier très vite cette amusette c’est certain. Que va-t-elle devenir avec ses sens qui se réveillent après tant d’années de solitude. Comment se comporter devant sa famille avec le beau Jacques qu’elle ne va pas oser regarder ? Que de questions angoissantes se posent à la fringante quadragénaire auxquelles elle ne peut répondre.

En fait, le repas prit avec la famille de Garralda et les quelques invités se passe sans anicroche. À peine si des questions sont posées sur leur ballade à cheval. Il est surtout question de la qualité de la nourriture servie par l’auberge des Chasseurs. Jacques se montre courtois comme à son habitude et lui adresse la parole comme il l’a toujours fait. L’après-midi se passe tranquillement. Certains jouent au bridge ou se baignent dans la piscine. Agathe s’affaire auprès des domestiques qui préparent le repas du soir, alors que Jacques lit tranquillement dans le salon. Elle a du mal à imaginer que le matin même, elle découvrait les joies du baiser avec ce séducteur avéré. Dire qu’elle n’a pas pu échanger un mot en privé avec lui de toute la journée. Le soir, après le dîner, certains vont au fumoir deviser, d’autres regardent la télévision. Jacques est monté se coucher tôt. Agathe a un pincement au cœur. Elle ne pourra même pas lui dire quelques mots avant demain matin. Elle espère seulement qu’il la retrouvera tôt aux écuries comme ce matin. Son cœur bat la chamade. Aussi, elle demande à sa sœur la permission de se retirer sous le prétexte qu’elle se sent fatiguée. Il est presque 22 heures et cela n’étonne pas les traînards qui restent au salon.

Les avis des lecteurs

Histoire Erotique
J'ai eu l'impression de lire un ouvrage érotique du dix-huitième, comme à l'époque, fort bien écrit ! J'attends la suite en espérant que cela devienne une œuvre et non plus un ouvrage...
Merci pour ce début qui me titille déjà l'intellect et peut-être bien autre chose ! (rires)
Didier

Histoire Erotique
Voilà un début tout à fait prometteur!
Le texte est de qualité et le récit courtois prend progressivement une tournure très érotique.
La sensualité de la belle Agathe semble déjà s'éveiller
Je suis curieux de voir comment va évoluer cette relation qui s'amorce
Bz



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