Mises au point 2
Récit érotique écrit par Ethelrede [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur .
- • 61 récits publiés.
- • Cote moyenne attribuée par les lecteurs : 0.0 • Cote moyenne attribuée par HDS : 0.0
- • L'ensemble des récits érotiques de Ethelrede ont reçu un total de 118 429 visites.
Histoire érotique Publiée sur HDS le 09-10-2024 dans la catégorie Plus on est
Cette histoire de sexe a été affichée 1 512 fois depuis sa publication.
Couleur du fond :
Mises au point 2
C'était aux alentours de Noël, au début de son année de terminale. Steffi commençait à envisager les études qu'elle allait entreprendre l'année suivante… si elle réussissait convenablement son bac ! Sur ce point, il ne semblait pas y avoir trop de craintes à avoir : elle faisait partie du groupe des trois meilleurs élèves de sa classe avec Agathe, son amie de toujours, et Antoine, l'amoureux de cette dernière. Le bac semblait de plus en plus prendre des allures de formalité !
Elle le savait, la médecine n'était pas la branche la plus aisée… Pourtant, l'idée de devenir médecin lui souriait. D'une part, Steffi était une fille pleine d'empathie, à l'écoute des autres, d'un autre côté, elle était vive, joyeuse, enjouée. Une personne plutôt positive…
Ce soir-là, elle avait donc entrepris de sonder ses parents vis-à-vis d'un tel projet. Certes, les étudiants en médecine perçoivent une petite rémunération -toute petite- à compter de leur quatrième année, mais les études sont longues et coûteuses… Cela représentait un effort sensible pour les parents. Certes, son papa, PDG d'un groupe industriel plus qu'aisé ne devrait pas avoir de souci d'ordre pécuniaire… amis tout de même, elle se sentait l'obligation de requérir son accord. C'est à la fin du dîner que Steffi avait donc lancé cette idée de s'inscrire à la fac de Montpellier, en médecine. Aussitôt, les yeux de sa maman avaient brillé de fierté… mais son père, cassant, avait jeté un froid glacial :
- Mais enfin, Steffi ! Tu n'y penses pas ! Ce sont des études bien trop longues et difficiles pour toi, bien trop chères aussi. Tu dois rechercher un cycle d'études à ta portée. Je ne sais pas, moi, infirmière, technicienne de labo…
- Mais Papa ! J'ai toutes mes chances… Je suis l'une des meilleures de ma classe depuis toujours, je suis bosseuse, je suis sûr de pouvoir y arriver…
- J'ai dit non : ce n'est pas réaliste. Et puis, bon, attendons déjà de voir ce que tu feras au bac… Ce n'est pas si facile que ça, de décrocher un bon bac, tu sais ! Je me souviens combien j'ai ramé pour sortir avec une mention bien ! Et pourtant, j'étais parmi les meilleurs de ma classe, moi aussi…
Là-dessus, le père s'était levé : la discussion était close. Il était parti au salon pour lire son journal, comme si rien ne s'était passé, laissant sa fille en pleurs et son épouse tentant de la consoler tant bien que mal.
Dans les semaines suivantes, Steffi avait établi une stratégie avec sa mère : elle allait bel et bien s'inscrire en fac de médecine ! Le bac, c'était une affaire de principe… Lorsque le papa verrait les résultats de sa fille, la mention, il assouplirait sa position, son épouse se faisait fort de l'infléchir ! Il n'en reste pas moins que le moral en avait pris un coup…
Suite aux péripéties qui ont fait l'objet du chapitre "Mises au point 1", le bac s'est magnifiquement passé : nos trois amis l'ont obtenu avec mention très bien, malgré le temps passé au lit entre les diverses parties !
Après avoir lu les résultats, Agathe s'était précipitée dans les bras d'Antoine en criant de joie. Leurs lèvres s'étaient cherchées, trouvées, et c'est un vrai baiser amoureux qui avait célébré le diplôme. Puis elle s'était retournée vers sa vieille amie de toujours, Steffi, et l'avait prise à son tour dans ses bras. Machinalement, leurs lèvres s'étaient soudées elles aussi pour un long baiser, jusqu'à ce qu'elles remarquent Antoine les regardant avec un air un peu surpris, ainsi que quelques bacheliers venus aux nouvelles !
Ce soir-là, ce fut la fête dans bien des foyers… On célébrait les succès des uns et des autres. Pas chez Steffi. Lorsqu'elle annonça son "très bien" au bac en réitérant son projet de s'inscrire en médecine, son père demeura inflexible. La place de sa fille n'était pas dans une faculté de médecine mais auprès d'un honnête mari qu'il allait falloir lui trouver sans tarder, d'ailleurs. C'était son dernier mot.
Steffi sortit de table les yeux gonflés de larmes et passa aussitôt un coup de fil à Agathe :
- Bonsoir, c'est moi… Je peux venir te voir, s'il te plaît ?
- Oh, ça n'a pas l'air d'aller, ma chérie… Tu veux que je vienne à ta rencontre ?
- Si tu veux…
Steffi raccrocha et se dirigea vers la porte d'entrée. Prendre quelques affaires ? Bof… à quoi bon… Elle ouvrit silencieusement, sortit et referma à clé. Quelques minutes plus tard, Agathe était là, serrant son amie en pleurs et sanglots dans ses bras. Il lui fallut un long moment avant de parvenir à dire deux mots audibles à la suite l'un de l'autre. Agathe finit par comprendre que le papa n'avait pas changé de position, qu'il refusait tout simplement que sa fille fasse des études… quelles qu'elles fussent.
- Bin… Tu vas te gêner ! Tu es pré-inscrite en médecine, non ? Alors, tu y vas, et puis c'est tout.
- Je n'ai pas le premier sou pour payer l'inscription et tout le reste… et après, il faudrait que je me loge, que je mange… C'est foutu, Gatou… Je ne peux rien faire.
- Nan ! pas de ça ma chérie. On doit refuser de désespérer, comme disait Aimé Césaire ! On va trouver une solution. Bon, déjà pour le logement, Antoine va aller étudier à Montpellier, moi aussi. Donc on va se trouver un logement pour nous, c'est un début ! Et je ne suis pas tout à fait sûre mais il me semble que Flavien voulait aussi aller en médecine, ainsi que deux filles…
- Oui, Gisèle et Hanna. Mais moi, je ne vais pas pouvoir suivre. Même si je tente de travailler pour payer, ça demande trop de temps, ce n'est pas compatible avec les cours.
- On va trouver une solution, je te dis. Allez, viens chez moi, on va se reposer un peu, on avisera demain !
Laurianne, la maman d'Agathe, comprit tout de suite que ça n'allait pas fort pour l'amie de sa fille. Ne voulant pas être trop intrusive, elle s'abstint de poser quelque question que ce fut. Juste être à l'écoute, prête à répondre, à rechercher une solution au cas où on le lui demanderait…
Chez Agathe, on avait bien fêté son bac : Laurianne avait acheté une bouteille de champagne qui trônait encore sur la table dans un seau de glaçons : elle en servit une coupe pour Steffi et resservit les deux autres.
- À ton succès, à ton bac, Steffi, à ton avenir, à ton bonheur et à ta santé !
Avec un pâle sourire, la jeune fille trinqua et but quelques gorgées du nectar pétillant. Quelques minutes plus tard, un pâle sourire lui revenait, elle commençait à croire à un possible miracle et respirait un peu plus librement.
Les deux bachelières allèrent au lit après cela, sans se poser plus de questions. Steffi avait emprunté sa brosse à dents à son amie et les deux s'étaient retrouvées dans ce lit qu'elles connaissaient maintenant plutôt bien, et pour cause. L'ambiance n'était pas tellement aux câlins coquins. Quoi que…
- Je n'ai pas de pyjama à te prêter.
- Pas grave. On dormira en sous-vêtements…
Aussitôt dit, aussitôt fait : les deux amies s'allongèrent en culotte et soutien-gorge et la lumière s'éteignit. Dans le noir, Steffi sentait la chaleur du corps de son amie tout près d'elle… si près d'elle… Sa main s'écarta, partant à la rencontre de celle qu'Agathe, au même moment, envoyait en exploratrice vers le sien.
Mains qui se serrent, doigts qui s'entrecroisent, respirations qui s'accélèrent. Têtes qui se tournent et cous qui se tendent, souffles qui se mêlent, lèvres qui se cherchent… Un long baiser commence dans le silence obscur, tandis que les deux corps, par lentes reptations, se rapprochent. Les deux autres mains entrent dans la danse, partant à l'assaut des cuisses, des hanches. Tractions des quatre bras et des jambes également : les distances entre les deux filles sont passées à zéro en tout point !
Les souffles sont rauques et chauds sur la peau sensible et excitée des poitrines aux tétons durcis, turgescents sous les bonnets bien trop serrés, couronnant des aréoles presque douloureuses à force d'être tendues, impossible à toucher. Les bouts de tissu malvenus tombent l'un après l'autre… Les mains se font tour à tour suaves et caressantes, ou bien viennent pincer ici ou là, une peau qui réagit par un long frisson, des râles et gémissement s'élèvent, à peine retenus.
Agathe la première a placé sa tête dans l'entrejambe de son amie et se repaît de la fragrance du désir émanant de la toison douce et longue dans laquelle se perdent son nez et sa langue avides. Elle laisse le muscle humide faire entrechats et pas chassés en direction de ce temple, ce naos auquel elle destine toutes ses attentions. Lorsque, enfin, elle y parvient et y plonge avec gourmandise, un sanglot lui parvient, nonobstant les deux magnifiques cuisses fuselées enserrant avec puissance toute sa tête. Steffi jouit immédiatement, au tout premier contact lingual sur son petit bouton de rose, déversant dans sa bouche un généreux filet de sa liqueur d'amour parfumée, douce comme un miel de printemps.
Steffi retrouve son souffle et son sourire ! Elle regarde son amie dans la pénombre avec des yeux débordants de tendresse et de reconnaissance.
- Mon Gatou, tu es une fille merveilleuse ! Tu sais exactement que qu'il faut faire, quand et où, pour me faire partir dans des voluptés d'anthologie, des orgasmes fous… Je ne sais pas comment ça fait avec un garçon… J'ai hâte de savoir, d'ailleurs… Mais je doute que ça puisse être aussi fort !
- Détrompe-toi, ma Foufoune, c'est juste différent, mais c'est tout aussi fabuleux. Par contre, avec un garçon, il faut vraiment l'amour… enfin… je crois. Tu vois, les hommes n'ont pas un vagin ni un clitoris ! Ils ne savent rien des sensations que nous avons, nous, les femmes, ils ne peuvent pas les anticiper, les provoquer. Tandis que nous, notre petit clito, c'est en modèle réduit leur seul déclencheur de plaisir : nous savons très bien comment cela fonctionne ! Nous pouvons les faire partir à notre gré, ils ne le peuvent qu'en étant tout à notre écoute… Disons que c'est notre grande supériorité sur eux !
Steffi ne répond pas. Elle absorbe l'information, devient pensive, mais commence tout de même à embrasser son amie sur ses si beaux globes charnus, gobant ses tétons goulument. Agathe rigole.
- Si tu es partie pour me rendre la politesse, j'ai besoin d'un accessoire…
Elle se lève, commence à baisser sa culotte, se ravise et la remonte. Elle ouvre son armoire et en sort une serviette éponge. Elle l'installe pliée en quatre sur le lit et s'assied dessus avant de s'allonger pour revenir embrasser sa belle amie.
- Qu'est-ce que tu fais, Gatou ? T'as pas besoin de ça !
- Oh là, là… si tu savais ! J'en ai tellement envie, ça m'a tellement excitée de te faire l'amour que là… je risque d'être… un peu productive !
- Mais ! J'y compte bien ! et je n'ai pas l'intention d'en laisser perdre une seule goutte, tu sais ?
- Là, ma Foufounette, tu parles de choses que tu ne connais pas encore ! Je suis dans un tel état que je ne crois pas que ça se contente de couler…
- Comment ça ?
- Ça va probablement gicler, je le crains fort !
Elle exagère… c'est sûr ! Alors, en toute confiance, Steffi commence à lécher son amie de toutes parts tout en descendant graduellement le long de son ventre ; qu'elle dépasse allègrement, délaissant la jolie culotte de dentelles noires, pour aller mordiller, sucer, lécher ici et là d'autres parcelles de peau nue, tout aussi appétissantes, si ce n'est plus, jusqu'à ces si jolis pieds qu'elle adore, qui la mettent en émoi. Elle les cajole des lèvres, de la langue… les couvre de baisers avant de remonter le long des belles jambes de sa magnifique amie. Alors, seulement, après des baisers mutins à travers la sombre étoffe, elle ôte la dérisoire barrière de tissu et se jette dans l'arène…
Une abondante humeur parfumée l'accueille, humectant son visage, ses joues. Elle effectue des va-et-vient entre le saint du saint et la douce toison blonde qu'elle aime tant caresser machinalement de ses doigts lorsqu'elles sont au travail, en révision, et qu'elles laissent leurs mains divaguer sans trop y penser, apéritif de ce qui se passera plus tard, le travail achvé. Elle respire à pleins poumons la superbe odeur de femelle en plein désir que lui offre Agathe et enfin, décide de plonger dans le vif du sujet.
De ses lèvres sensuelles, elle englobe, aspire les pétales de cette jolie fleur tellement attirante, les étire, les lisse d'une langue toute douce qu'elle plonge ensuite en une série de pénétrations aussi profondes qu'elle le peut, avant de recommencer à lécher les pourtours… Sa main droite vient en assistance, caressant cette partie si sensuelle, si sensible aussi, entre les cuisses et les grandes lèvres turgescentes. Sa langue en coupe remonte souvent, toute chargée de la précieuse liqueur qu'elle vient de puiser, qu'elle déguste voluptueusement, puis retourne au labeur ! Et là, c'est inouï, elle ne voit pas venir la vague ni ne l'entend dans les gémissements accentués d'Agathe : en deux petits coups de langue, la voilà soudain submergée, douchée par un cataclysme ! Ses cheveux sont mouillés, son front, ses joues, jusqu'à ses yeux qui ne voient plus rien, englués dans l'odorante et savoureuse liqueur…
Steffi se redresse, prise de fou rire devant cette situation tellement inattendue. Agathe s'agenouille et la rejoint, dans le rire et dans un baiser coquin. Elle lèche en totalité le visage de son amie, lui rend l'usage de ses yeux tout en hoquetant. Elle savoure son propre nectar avec délices avant d'en restituer un peu à sa chérie en un baiser gourmand.
- Ah, ma Foufounette, je crois que c'est la plus forte giclée de toute ma vie ! Jusqu'ici, je n'avais vécu ça qu'en solitaire, en me caressant, mais jamais avec cette intensité, ni ce débit !
- C'est dingue, dis-donc ! Je ne pensais pas ça possible… Oh, regarde, ça coule encore, là… Tu en as plein les cuisses ! Attends, je vais nettoyer ça.
- Arrête ! Si tu lèches, ça va couler encore plus fort !
- C'est vrai, mon Gatou ? Miam !
Steffi se baisse précipitamment pour lécher directement à la source le nectar de sa belle amie ainsi que celui qui s'écoule le long de ses cuisses, déclenchant une nouvelle vague de plaisir et de gémissements… Pénible toilette s'il en est ! Les deux filles se sont finalement endormies dans les bras l'une de l'autre, assagies enfin, jusqu'au petit matin. Sans doute est-ce le départ de Laurianne pour aller à son travail qui réveille Steffi… Elle regarde son téléphone : sept heures… il est bien tôt pour se lever…
Agathe dort paisiblement. Sa magnifique poitrine, nue, se soulève régulièrement au gré de sa respiration ; Steffi se sent soudain emplie d'une grande tendresse. Elle regarde amoureusement ces jolis seins aux aréoles détendues, aux tétons endormis… Ce qu'elle est belle, son amie de toujours, mais belle ! Son téléphone en main, elle le met sur la fonction appareil photo et, se plaçant légèrement décalée, prend quelques selfies sur lesquels on voit les deux amies nues dans le même lit… Une idée la chatouille… elle met sur vidéo et pose l'appareil sur la table de nuit, l'enclenche… Puis elle enjambe son amie, passe derrière elle et lui fait une série de petits baisers sur les lèvres. Celles-ci s'étirent en un charmant sourire tandis que les yeux d'Agathe restent clos :
- Bonjour ma Foufoune ! Tu es vraiment insatiable, toi ! Tu es à peine réveillée que tu penses déjà à faire l'amour… C'est à croire que tu aimes ça !
- Ah, ça… Tu sais, ma chérie, depuis que tu m'as fait découvrir le sexe entre filles, je crois que de toute ma vie, je ne pourrai plus jamais m'en passer !
Et Steffi couvre sa belle amie de baisers qu'Agathe lui rend avec toute sa sensualité. Bientôt, c'est la mêlée d'où émergent de temps à autre bras, jambes, seins, têtes… ainsi que râles et gémissements, et qui ne se calme que lorsque le couple a trouvé un équilibre en adoptant une position de soixante-neuf !
Le bruit de succion des deux bouches affamées domine jusqu'au moment où une mélopée syncopée, annonciatrice d'une fin heureuse sort de la bouche d'Agathe. Steffi se hâte de la rejoindre et c'est ensemble qu'elles reçoivent la délivrance d'un aimable orgasme matinal ! C'est alors qu'Agathe aperçoit le petit voyant clignotant sur la table de nuit et découvre que le téléphone de Steffi filmait… Ça ne se passe pas bien du tout :
- Steffi ! Qu'est-ce que c'est ?
- C'est juste une vidéo, ma chérie !
- Juste une vidéo ! Mais je ne veux pas de ça, moi. Comment veux-tu que je te fasse confiance si tu fais des choses comme ça, sans me le dire ?
- Mais, quoi ? Il n'y a rien de grave… C'est juste une sex tape…
- Tu n'as pas compris, Steffi. Dans le domaine du sexe, le consentement, c'est avant qu'on doit absolument le requérir, et l'obtenir. Après, il ne vaut pas un clou. M'as-tu demandé avant de filmer ?
- Heu… Non…
- Alors, un acte sexuel sans consentement, tu sais comment ça s'appelle ?
- Mais…
- Il n'y a pas de mais, Steffi. On appelle ça un viol. Et là, tu m'as mise en situation sexuelle sans me demander si j'étais consentante. Tu m'as violée…
- Mais, ma chérie, on a fait ça déjà avant… Tu n'étais pas contre, en plus !
- Faire l'amour avec toi, mille fois oui… mais sans filmer. Jamais, je ne t'aurais donné mon consentement pour une vidéo, tu m'entends ? JAMAIS.
Agathe a terminé sa phrase en criant. Ses yeux lancent des éclairs, elle est réellement dans une grande colère, envahie par une émotion ravageuse.
- Je suis désolée… Pardonne-moi, Je t'en supplie…
- Efface la vidéo et reformate ton téléphone. Je ne veux pas qu'il reste la moindre trace de cette vidéo…
Fébrilement, Steffi pianote sur son téléphone… Au moment de lancer le reformatage, un doute lui vient…
- Je vais perdre tous mes contacts, tout mon historique… c'est dur ce que tu me demandes…
- Tu n'as ce téléphone que depuis trois semaines… Tu restaureras ton historique et tes contacts depuis l'ancien ! Il te manquera peu de choses !
Steffi a lancé l'opération, les mains tremblantes. Agathe sent les tensions qui font trembler son amie. Elle est prise entre deux feux celui de la raison qui lui dit d'accéder à la demande d'Agathe, et celui de la colère de devoir se plier à une mesure qu'elle juge excessive. Mais, dans le regard d'Agathe, elle a lu l'indéfectible détermination qui est la sienne. Le choix est simple : conserver son amie ou la perdre à tout jamais…
Le téléphone est posé sur la table de nuit, avec de petites lumières qui clignotent, indiquant où en est le processus. Les yeux de Steffi sont pleins de larmes. Agathe la prend dans ses bras, la serre tendrement. Il est grand temps de lui faire sentir que sa propre mémoire s'est effacée en même temps que celle du téléphone !
- Merci. Merci ma Foufounette de ne pas me priver de ma meilleure amie. Merci du fond de mon cœur, qui t'appartient à tout jamais. Tu as su me remettre en totale confiance… Veux-tu encore de moi comme amie de toujours ? Tu peux refuser, je comprendrai… Mais sache que je te garde toute mon amitié, mon affection… et mon désir.
- Mon Gatou, bien sûr que je te garde… Pour toujours ! Tu m'as fait tellement peur… Tes yeux envoyaient des étincelles, pire, des bombes atomiques… J'ai cru que tu ne m'aimais plus du tout… Je me suis sentie comme tout au fond d'un trou glacial… D'où je ne pourrais plus jamais ressortir, où je ne sentirais plus jamais ta chaleur...
Agathe a posé ses lèvres sur celles de son amie et lui a donné un vrai baiser d'amour. Puis elles sont restées ainsi, allongées côte à côte, nues, se caressant tout doucement, se faisant mille petits baisers, avec des sourires de plus en plus forts. Le coup était passé tout près.
Steffi est repartie dans la matinée Elle a attendu que sa mère soit partie pour son travail avant de retourner vers ce qui était encore il y a peu de temps "chez elle" prendre ses principales affaires : son ordinateur, son ancien téléphone, quelques vêtements nécessaires maintenant et aussi pour les saisons à venir, ses dossiers scolaires, son carnet de santé, ses papiers… tout l'indispensable. Elle a tout placé dans deux valises… bien remplies.
Elle a pris connaissance des messages enregistrés sur son téléphone : il y en a un grand nombre, tous de sa mère. Elle est folle d'inquiétude et supplie sa fille de revenir, qu'elle va convaincre son père de changer sa vision des choses… Chaque nouveau message est empreint de plus d'inquiétude… le dernier est enregistré par sa maman en pleurs, après deux heures du matin. Steffi, elle, n'a pas senti le besoin de pleurer… Mais l'envie… oui. Quel gâchis… Etquel abruti, ce papa. Elle ne parvient pas à le détester mais sent un grand mépris naître en elle pour cet homme qu'elle a pourtant connu bon, gentil.
Steffi les a tous effacés. Elle en a envoyé un, unique, à sa maman : "Maman, je t'aime pour toujours, ne te fais pas de souci, je vais m'en sortir, mais je ne devrai jamais rien à mon imbécile de père : dis-le lui si tu veux, ça me fera plaisir d'imaginer sa bobine quand je le traite d'imbécile. Je t'envoie ce message depuis votre maison où je suis venue chercher quelques affaires que je considère comme miennes. À Partir de là, je n'ai plus besoin de rien, vous n'avez aucun souci à vous faire. Tu trouveras les clés sous l'arrosoir dans le jardin : je n'en aurai plus jamais besoin. Je t'aime Maman, ne t'en fais pas."
Elle a regardé ses doudous d'enfant, ses bibelots, les photos, posters et autres décorations de sa chambre, jusqu'à la plaque de bois sculptée avec son prénom, accrochée depuis des années à la porte : elle l'a retirée... Elle a même ôté la vis de la porte et soigneusement rebouché le trou… Elle a tout mis dans un grand sac poubelle qu'elle a laissé là, signifiant que son enfance se terminait ici et maintenant. Que son existence dans cette maison avait pris fin. Que sa chambre était devenue impersonnelle et totalement libre.
Au moment de partir, elle a pris, sur le buffet du salon, la photo d'elle entre ses parents, l'a sortie de son cadre, a soigneusement déchiré la partie où se voyait son père et a emporté le reste dans son sac. La seule image de sa maman, toute souriante, qu'elle souhaitait conserver. Puis elle est retournée chez Agathe.
De son côté son amie n'est pas restée inactive. Elle a appelé Antoine. Lui a demandé s'il avait les coordonnées de Flavien, celles de Gisèle et d'Hanna… Elle lui a expliqué la situation de Steffi : il faut trouver ne solution pour qu'elle puisse faire ses études. Mais comment trouver l'argent ? Antoine a passé des coups de fil à gauche et à droite et l'a rappelée :
- Agathe, tu es chez toi ? J'arrive, j'ai des tas de nouvelles !
Antoine a pu parler avec Flavien. C'est un bon copain. Ils ne sont pas extrêmement proches mais s'apprécient. Il lui a parlé du cas de Steffi. Flavien a bondi.
- Quoi, Steffi, obligée de renoncer parce que son père ne veut pas ? Mais elle est faite pour ce boulot ! Je suis certain qu'elle sera un toubib fabuleux, empathique comme elle est, toujours à l'écoute des autres… Il faut l'aider. C'est une chouette fille.
Il en a parlé avec Gisèle et Hanna, avec qui il est en relation vu qu'ils vont tous les trois faire leur première année ensemble. Ils sont tombés d'accord pour trouver un appartement en coloc et partager les frais à trois pour héberger Steffi sans frais. De toute façon, leurs parents étaient d'accord pour la formule coloc… Alors, une de plus… ça passerait certainement !
Il restait à trouver un peu d'argent pour le reste, les frais scolaires, les fournitures et de quoi manger un peu, aussi ! Un atelier remue-méninges s'imposait. On prit rendez-vous le lendemain sur la place de la Comédie, à Montpellier, pour en parler et aller voir quelques logements.
En arrivant chez Agathe, Antoine avait donc de bonnes nouvelles à lui annoncer. En plus, Gisèle avait parlé avec son frère qui avait eu une idée pour gagner aisément assez d'argent sans y consacrer trop de temps ni se mettre en danger par rapport aux études. Sitôt entré, Il fut littéralement happé par sa belle qui l'entraina vers sa chambre.
- Viens par ici, toi, j'ai quelque chose à te montrer.
Une fois sur place, elle fit mine de chercher ladite chose un peu partout. Dans ses poches ? Non Sur le bureau ? Non plus. Elle ôta son polo : rien dessous. Son soutien-gorge : rien encore. Elle retira son jean, rien ici non plus. Sa culotte suivit, mais là encore : rien. Alors elle se tourna vers lui :
- Je ne sais pas ce que j'en ai fichu… J'ai oublié. Tant pis, tu vas devoir te contenter de regarder… ça ! Par contre, aujourd'hui, ce sera regarder seulement… le secteur est en travaux, il y a un feu rouge provisoire ! Tu m'en veux, dis ?
- C'est être auprès de toi qui me remplit de bonheur, ma belle… Te serrer contre moi est déjà une parcelle de paradis, je ne demande rien de plus !
- Tu es si gentil…
- Agathe, ma belle, c'est toi que j'aime, toi tout entière. Faire l'amour avec toi est magique, c'est le bonheur le plus absolu… mais sans le faire, je demeure le plus heureux des hommes de pouvoir juste être à tes côtés.
Agathe se serre contre lui et entreprend de lui ôter ses vêtements : elle souhaite sentir sa peau nue contre son corps, à défaut d'autre chose… Elle se love contre lui, sent croître son désir, jusqu'à ce que, n'y tenant plus, elle descende le long de son torse et le prenne en bouche pour lui administrer ce plaisir auquel il peut légitimement aspirer… Alors, oui, elle aspire, elle aussi… autrement !
Soupirs et gémissements marquent la progression de la sensuelle caresse, tant et si bien que, dans un râle final, le garçon se déclare vaincu et se répande en elle. Agathe prend du bout de ses doigts une partie de l'abondante liqueur de son plaisir et passe la main dans son dos. Antoine ne voit pas, ne comprend pas… Son amour lui tourne pourtant le dos d'une manière assez explicite, et, profitant qu'il est encore dans un état de dureté suffisant, le dirige vers l'endroit où elle a étalé ce délicieux lubrifiant…
- Mon amour, j'aimerais que tu essayes de me prendre de cette autre manière… Je ne l'ai jamais fait mais j'ai la prescience que je vais aimer…
- Mais… C'est…
- Ne te pose pas de questions, mon amour… Il n'y a pas d'interdit, entre nous, n'est-ce pas ?
- Oui, mais… Je pense que…
- Je le crois aussi… Mais ce serait chouette, entre deux amoureux, si nous pouvions nous affranchir d'une semaine de feu rouge pour travaux chaque mois… Le tout est d'y trouver du plaisir… Et pour cela, la seule manière, c'est d'essayer ! Vas-y mon amour… viens en moi.
Antoine se trouve dans un état d'excitation mentale qui stoppe très efficacement le processus suivant inéluctablement un orgasme masculin… Il sent le passage bien glissant que lui offre sa belle vers l'étroit conduit… Il y applique le bout de sa hampe, l'extrémité violacée dilatée à l'extrême, pousse avec toute la légèreté dont il est capable, tentant de juguler ses tremblements.
Le petit anneau musculeux s'entrouvre, semblant venir même à sa rencontre, se rapprocher à mesure que la belle pousse sur son ventre. Le voilà entré plus qu'à demi : Agathe souffle bruyamment.
- Ça va, mon amour ? Veux-tu arrêter ?
- Tu rigoles ! C'est trop bon… Encore un peu, s'il te plaît…
Alors, Antoine pousse encore avec douceur et se permet de très légers va-et-vient qui font soupirer la belle. Une main sur sa hanche arrête sa progression. Il attend, la main se retire et il reprend son chemin. Ainsi, au bout de quelques minutes, le voilà tout au bout de ses possibilités géométriques, au plus profond de la belle qui éclate de rire !
- Ah ! Si on m'avait dit qu'un jour je ferais ça… J'aurais bien rigolé ! Jamais je n'aurais cru le faire un jour… surtout à ma demande ! Tu sais, mon amour, c'est plutôt agréable. Bon, j'avoue que ça tire un peu ; c'est encore un mélange de plaisir et de douleur mais le plaisir est assez fort pour que j'oublie l'autre part…
Agathe se retire totalement, allonge son homme avant de l'enjamber et de venir le reprendre en elle, face à face. Antoine peut voir, emmêlé dans la blonde toison, un petit fil de coton, qui descend au fur et à mesure que la jolie fille glisse elle-même sur le pieu de chair vibrante, avec au visage un air de grande satisfaction. Leurs deux toisons se trouvent enfin mêlées. Alors, Agathe entreprend un petit trot de promenade, se soulevant délicatement avant de retomber en selle. Elle remonte de plus en plus haut jusqu'à presque sortir totalement d'elle la hampe de son amoureux. De sa main droite, elle vient caresser en même temps sa fleur d'amour, la sollicitant de la manière qu'elle sait la plus efficace pour lui donner un puissant plaisir.
Les deux amants commencent à gémir et déjà, des signes de fatigue apparaissent chez le garçon qui, décidément, est soumis à des sujets d'excitation des plus inattendus. Alors Agathe passe au grand galop tandis que sa main s'agite de plus en plus et, quand Antoine pousse son râle libérateur, il ne lui faut que peu de temps pour le rejoindre dans un orgasme généreux, laissant tout inondé le pubis de son amoureux.
Elle se retire aussitôt ; oui, ce fut vraiment agréable mais point trop n'en faut, cela commence tout de même à devenir douloureux ! Elle maquille plus ou moins adroitement un rictus douloureux en sourire de jouissance. Antoine n'est nullement dupe.
- Agathe, amour, je n'aurais jamais dû…
- Mais qu'est-ce que tu racontes ? Je viens de vivre un magnifique moment de bonheur avec toi, mon minet chéri ! C'est sûr que les fois suivantes, ce sera de plus en plus agréable, je le sais !
- Tu crois ? Tu faisais une de ces têtes… J'ai sincèrement des doutes…
- Non, j'en suis sûre ! Et puis, tu sais, je suis super heureuse à l'idée que tu auras eu mes deux virginités !
Agathe embrasse son amant avec toute la fougue se son immense amour. Elle se serre comme une pieuvre dans ses bras, ne voulant plus le lâcher. Ils restent là, sans bouger, juste pour ressentir la douceur de leur corps unis, serrés très fort, à se dire des mots tendres : des amoureux, quoi ! Antoine en profite pour lui raconter les derniers développements. Merveille ! Agathe est aux anges : l'horizon s'éclaircit à vue d'œil dans le ciel de Steffi ! C'est à ce moment qu'un bruit de clé se fait entendre : son amie rentre au bercail.
Lorsqu'elle entre dans la chambre, Antoine et Agathe n'ont même pas tenté de se revêtir : après tout, ils n'ont rien à cacher ! Steffi les regarde, amusée, le sourire aux lèvres. Se doute de ce qui vient de passer… Elle a posé ses deux valises… son âme en est lourde. Agathe se lève et la prend dans ses bras.
- Ça va aller, ma Foufounette chérie ?
- Oui… mais ça fait mal…
- Écoute, Antoine a plein de super bonnes nouvelles à te raconter…
Le garçon, très gêné par sa nudité au début, prend de l'assurance et finit pas même se lever pour accompagner son discours de grands geste emphatiques : il est très convainquant ! Il termine en parlant du rendez-vous le lendemain à la Comédie, à Montpellier, avec quel programme. Il ajoute, malicieux :
- Demain soir, tu sauras où tu vas vivre pendant tes études ! C'est chouette, non ?
Steffi comprend que les lignes bougent… elle n'ose pas encore y croire mais tout de même, elle sent que tout n'est peut-être pas perdu.
Montpellier ! Il est vrai qu'on ne vient qu'assez rarement dans le centre, car quand on vit dans les petites villes périphériques, on se limite le plus souvent aux commerces de la couronne urbaine. Nos six amis ne sont donc pas de grands connaisseurs du centre ville. Aucun n'a, par exemple, jamais vu la cathédrale, pourtant un monument exceptionnel…
Les voilà partis visiter les divers logements sélectionnés sur les annonces. La matinée y passe. Agathe est allée avec Antoine chercher le studio idéal. Flavien, avec Gisèle et Hanna sont allés chercher leur coloc de rêve : Steffi les suit. À midi, c'est d'un sandwich qu'ils ont déjeuné et, vers la fin de l'après-midi, ils se sont retrouvés dans une brasserie près de la Comédie, comme prévu. La chasse a été plus que bonne, c'est Gisèle qui explique :
- Ouais, on a trouvé l'appart de rêve. Mais le loyer était un peu lourd. Alors, on a fait un peu pleurer la proprio… On lui a raconté ton histoire, Steffi, et on lui a demandé si elle accepterait de contribuer à l'effort pour tes études en adaptant le loyer à nos moyens… C'est dingue : elle a baissé le loyer de deux cents euros ! On est super à l'aise, maintenant, parce que le loyer d'origine, était juste dans notre budget parental. Donc on dispose de deux cents balles pour toi, Steffi !
Bon, tout semblait aller pour le mieux, pour un commencement. Il restait à fêter tout ça dignement. Hanna qui demeurait silencieuse depuis le début de la rencontre a finalement fait la proposition dont chacun rêvait :
- Mes parents sont absents ce weekend : on va chez moi et on se fait un barbec ou une raclette… on verra ce qu'on trouve dans le congélateur !
La petite troupe a donc repris le bus et tous se sont dirigés vers la maison d'Hanna. C'est l'option barbec qui a été retenue car on pouvait la mettre en œuvre au bord de la piscine… Hanna est allée chercher une bonne bouteille de vin dans la cave de son père ; tout se présente donc bien.
Le repas est joyeux, la nuit d'été tombe doucement, l'atmosphère se fait romantique… Antoine a rapproché deux transats et Agathe s'allonge près de lui pour échanger des baisers langoureux. Gisèle a étendu une serviette près de la piscine et s'y est étendue. Au bout de quelques minutes, Hanna se lève, quitte la table et vient s'agenouiller derrière sa tête. En se penchant, elle lui dépose un baiser sur les lèvres : Flavien et Steffi se regardent… Bigre ! Hanna et Gisèle, en couple… Personne ne s'attendait à ça !
En s'avançant un peu, Hanna a commencé à faire ses petits baisers sur les seins de Gisèle qui lui rend la politesse… mais en lui ôtant son haut de maillot de bain… Hanna est une très grande fille : elle dépasse le mètre quatre-vingt ! Elle est d'une grande finesse, très svelte, vive, musclée. Sa peau halée est magnifique, sans une trace de maillot. Sa poitrine est très menue : elle ne porte de soutien-gorge que par coquetterie, pour amplifier un peu ce manque de volume. Elle a par contre de très longs tétons, assez massifs, très attractifs. Une autre particularité est qu'elle est totalement glabre, si on excepte ses cheveux ! Jusqu'à ses sourcils sont soigneusement épilés, remplacés par un fin trait de crayon, dont on apprendra plus tard qu'il s'agit d'un tatouage, le seul qu'elle ait jamais accepté. Sa chevelure noir de jais court taillée lui fait une tête plutôt ronde avec un visage fin où brillent des yeux de charbon. Ajoutons des lèvres naturellement rouges sombre, voilà le portrait d'une très jolie fille.
Gisèle est plus ronde, plus en formes. Un peu moins grande qu'Hanna d'une demi-tête, c'est une rouquine superbe, à la peau blanche souple, qui attire irrésistiblement les doigts… Son visage espiègle encadré de boucles couleur carotte est d'un bel ovale et exhibe des yeux d'un bleu lavande. Comme elle aime le dire, elle s'est fait bronzer sous une écumoire ! Ses taches de rousseur lui donnent un petit air encore plus facétieux ; de fait, elle est coquine et attirante ! Elle possède des rondeurs fabuleuses tant devant que derrière ! Ses bonnets sont sans aucun doute de taille D ! Elle arbore sur son pubis une très jolie toison du même roux que sa chevelure, entretenue assez courte et en forme de cœur. C'est très attirant ! Oui, Gisèle est une très belle fille qui forme avec Hanna un couple fort bien assorti.
Pourtant, jusqu'au début de sa terminale, Gisèle n'avait jamais été vue qu'avec des garçons… Tous ceux qui l'auraient observée de près auraient pu sentir le combat qui se déroulait sous ses magnifiques cheveux… lorsqu'elle hésitait, éconduisait les soupirants encore nombreux… Et finalement, elle avait assumé son choix et tendu la main à Hanna qui, patiemment, lui faisait la cour depuis la seconde… Un amour secret était né entre elles, amour qui se révélait au grand jour maintenant… De nuit il est vrai !
Le haut de maillot de Gisèle a lui aussi volé à quelques pas de là. Les deux filles se lèchent mutuellement les seins avec application, suçant voluptueusement leurs tétons. Les larges aréoles de couleur ocre avec des tétons à peine saillants sont apparues aux yeux des spectateurs encore à table qui les entendent gémir de plaisir. Les deux amantes n'ont alors eu qu'à avancer encore un peu pour se retrouver en situation de se donner du plaisir. Hanna a tout de suite défait les petits cordons noués sur les hanches de sa belle. Gisèle a dû faire glisser le slip noir tout le long des superbes jambes de son amante qui, pour l'occasion a basculé sur le flanc, offrant une cuisse comme oreiller à sa belle. Et le ballet de leurs langues a pu commencer, allant à la recherche du précieux nectar et de sensations encore plus précieuses. Les hanches des deux filles ondulent, les bras serrent les hanches, les cuisses, les fesses, des doigts s'immiscent ici et là, déclenchant des râles annonciateurs. Bientôt, Gisèle pousse un petit cri : elle vient de recevoir dans sa bouche bien appliquée sur le petit abricot bien mûr de sa belle, un jet de cette chaude liqueur qui la lui a totalement emplie ! Elle se régale à le déglutir par petites gorgées savoureuses tout en sentant monter en elle une fulgurance qu'elle ne pourra pas dominer pas, c'est sûr.
Elle ferme les yeux pour mieux profiter du feu d'artifice qui, soudain, s'allume en elle. Une boule de lave brûlante explose tout à coup au milieu de son ventre secoué par des spasmes saccadés, accompagné en rythme par les coups de langue d'Hanna. Une longue plainte sort de sa gorge :
- Oh, mon Dieu, mon amour, ne t'arrête pas, surtout ne t'arrête pas, je t'en supplie…
Et elle reprend son propre léchage de la fleur d'amour d'Hanna tout en laissant l'orgasme ravageur la traverser, la sent se tendre une nouvelle fois, écraser sa tête entre ses cuisses tout en émettant une nouvelle fontaine de sa précieuse liqueur.
Essoufflées les deux filles s'allongent côte à côte pour échanger d'autres baisers, se dire mille mots tendres et se donner d'amoureuses caresses. Gisèle ne réagit plus : elle vient de s'assoupir ! Hanna se lève, retourne à la table.
- Bon, Je pense que vous aurez compris qu'entre Gisèle et moi, c'est un peu plus que deux copines ! Comme nous allons vivre dans le même appart, on s'est dit que le mieux, c'était d'annoncer la couleur… C'est donc chose faite !
- Oui, nous avons compris ça, en effet… Je crois que Flavien est d'ailleurs bien ému par votre histoire d'amour… Si j'en crois la bosse qui déforme son pantalon !
- Oui… C'est un fort joli spectacle que vous nous avez offert… quel garçon n'en serait pas ému ! J'avoue que c'était la première fois que je voyais deux filles faire l'amour, en ce qui me concerne.
Hanna rigole en voyant l'effet que leurs ébats ont produit sur lui !
- Bah, ce n'est certainement pas la dernière fois, ne t'en fais pas ! Et tu sais, Flavien, tu peux te rincer l'œil si tu veux, mais il faudra t'y faire : à l'appart, je serai toujours à poil, je ne vis que comme ça, chez moi !
Un grognement leur parvient d'un peu plus loin, dans l'ombre. Antoine et Agathe sont nus eux aussi… Agathe, les pieds posés sur le haut des cuisses de son amant fait monter et descendre sa croupe le long du sexe du garçon qui, de son côté a passé une main au bas du ventre de sa belle et caresse sa petite perle d'amour, faisant fuser de nombreux gémissements. Un râle un peu plus sourd : Antoine atteint son paroxysme, rejoint quelques secondes plus tard par le cri d'Agathe qui s'effondre sur lui, un ineffable sourire aux lèvres.
- Mon amour, c'est sûr que c'était un peu tôt pour recommencer, mais qu'est-ce que c'est bon ! J'adore !
Elle se relève, alors chacun peut voir d'où sort la hampe palpitante d'Antoine et comprendre ce qu'ils viennent de faire… De saisissement, Flavien a machinalement pris la main de Steffi dans la sienne et l'a serrée fort…
- Que fais-tu avec ma main, Flavien ?
Tout rouge, le garçon lâche précipitamment la main, bredouillant tant bien que mal…
- Je suis désolé, Steffi. Il se passe tellement de choses nouvelles, tellement vite… Je suis un peu perdu. Pardonne-moi.
- Oh, ce n'était pas si grave, tu sais, ni tellement désagréable…
- Steffi, je suis tellement indigné par ce qui t'arrive, ce que t'impose ton père, C'est tellement injuste… Il veut simplement t'empêcher de vivre ta vie, d'être heureuse… Ça me révolte et m'attriste beaucoup. Je voudrais tellement pouvoir te rendre une partie de ce qu'il te prend…. Si tu le veux bien.
- À quel titre le ferais-tu ? Je ne suis rien, pour toi…
- Au titre que j'en ai envie. Au titre que je ne supporte pas l'injustice. Au titre que j'admire ton courage, la force avec laquelle tu t'accroches à ta dignité. Au titre que je te trouve… chouette !
- Je crois que je comprends, Flavien, je vois bien que tu as des regards qui en disent long… Et je les apprécie, je suis sincère. Laisse-moi un peu de temps pour comprendre et intégrer tout ce qui m'arrive. Moi aussi je te trouve chouette ! Je ne suis sûre de rien mais je pense que je pourrai un jour répondre aux sentiments que tu développes pour moi. Tu veux bien me donner du temps ?
- Je serai la patience faite homme…
- Tu ne devras pas t'étonner non plus de me voir… avec Agathe… faire un peu comme Gisèle et Hanna. Cela nous arrive souvent. Antoine le comprend. J'espère que tu pourras toi aussi
Hanna est retournée voir Gisèle qui vient de rouvrir ses yeux : elle n'a pas pu assister à la scène.
C'est à ce moment que Gisèle revient près de la table. Elle aussi est restée nue, Hanna la suit de peu. Elle appelle Agathe et Antoine :
- Inutile de vous rhabiller, on est tous à poil, ici ! Et puis, je pense que notre intermède sexuel est plutôt une bonne introduction pour ce dont nous allons parler maintenant/ Vous venez ?
Bon… elle oubliait juste que ni Flavien ni Steffi n'avaient eu l'occasion de se dénuder ! Hanna est allée chercher une bouteille de jus de fruit et la discussion a pu commencer : Gisèle ouvre le feu.
- Voilà, il faut que nous trouvions le moyen de gagner de l'argent sans mettre nos études en danger. Donc un moyen qui ne soit pas exagérément chronophage et qui rapporte suffisamment. Là, j'ai phosphoré assez fort et c'est mon frère qui m'a apporté l'idée de génie sur un plateau d'argent ! Figurez-vous que quand je suis rentrée chez moi avant-hier, ce crétin était en train de regarder du porno sur son ordinateur. Au début, j'ai cru à un film… Puis il m'a expliqué… En fait, il regardait un site où des gens, de vraies gens, font plein de choses très sexuelles moyennant le paiement de jetons. Ils fixent un objectif, par exemple faire une pipe dès que le montant de quatre-cent soixante-dix jetons est atteint. Alors les spectateurs se connectent et, pour voir la prestation, ils payent des jetons qu'ils achètent sur le site. Les acteurs touchent une partie du montant de ces jetons sur leur compte. Cela peut rapporter très gros !
Un masque d'étonnement tombe sur le visage de tous… Qu'est-ce qu'elle est en train de proposer ? Une sorte de prostitution, de dépravation ? On se filme en train de faire des choses cochonnes et les gens payent pour les voir… Gisèle reprend :
- Attendez ! J'ai dû mal m'exprimer. J'ai regardé pas mal de ces shows pour me faire une idée avant de vous en parler… C'est en effet tout à fait affligeant dans la majorité des cas. Mais j'ai vu quelques couples, des couples de filles en particulier, qui mettent en scène des choses sincères : "nous avons besoin d'argent pour telle ou telle cause et vous souhaitez voir ce que nous faisons entre nous. Voilà le deal…" Elles ne font jamais rien de particulièrement pervers. Souvent, elles ne font que s'embrasser, comme des amoureuses, se caressent les seins sans jamais les montrer totalement, d'ailleurs. Elles mènent les spectateurs à un état d'excitation tel qu'ils deviennent assez généreux ! Et en remerciement, parfois, elles font l'amour devant la caméra, sans plus d'effets ou autres gros plans. Non, j'ai vu des choses qui me semblent assez soft pour le prix de mise en jeu.
Personne n'est toujours convaincu… mais, on le sent, les lignes commencent à bouger car, c'est un fait, il y a moyen de gagner de l'argent. Alors Gisèle joue son va-tout :
- Écoutez, c'est bien simple. Ce qui nous est demandé, ici, pour faire ce travail, c'est de mettre notre pudeur au fond de la poche avec le mouchoir par-dessus. Pareil pour certains serments que nous nous serions éventuellement fait entre nous, pour certains… Oui, on va se montrer nus. Oui, on va même baiser devant des milliers de gens à travers toute la planète. Mais, réfléchissez un peu : n'est-ce pas pour une cause qui vaut bien qu'on se bouge le cul ? Alors, quitte à le bouger, autant y prendre du plaisir, et gagner notre vie au passage, non ?
Cette fois, la cause est gagnée : les visages se dérident, des sourires y font leur réapparition. Hanna en profite pour préciser :
- Gisèle et moi avons longuement parlé de tout cela : nous sommes prêtes à y passer une heure ensemble toutes les deux, environ deux à trois fois par semaine. Si nous en faisons tous autant, cela ferait trois shows de trois heures chaque semaine. On peut faire plus si on sacrifie un peu de temps pendant les weekends. Et comme nous avons bien remarqué les regards dépourvus de toute équivoque que se lancent parfois Agathe et Steffi, nous ne serons pas opposées à des plans à trois ou à quatre de temps en temps : ça paye encore plus !
Steffi est la seule à conserver un air vraiment réfractaire. Elle a beau retourner la chose dans tous les sens, elle ne parvient pas à trouver tout cela normal, acceptable. C'est elle qui est dans une situation pénible, il n'est pas logique que ses amis se mettent eux aussi dans un jeu plus ou moins glauque…
- Hanna, Gisèle, je trouve votre engagement magnifique et je vous jure que cela me fait chaud au cœur. Mais comment puis-je accepter que vous tous mettiez votre respectabilité en jeu en allant vous produire sur un site pornographique pour gagner de quoi me faire vivre, alors que vous-mêmes ne manquez de rien ? Ça n'a aucun sens…
- Bien sûr que si, cela a un sens : on appelle ça l'amour, l'amitié, la solidarité, comme tu préfères. Dans notre groupe, ici, nous sommes six, admettons que nous nous aimons tous, sans différence, sans faux-fuyant. Nous nous aimons et je propose que notre show s'appelle "Amour & Cie". Gisèle et moi, ne nous mettons aucun interdit dans ce cadre. Si cela se trouve, je ferai l'amour avec un des garçons… ça fait des années que ça ne m'est plus arrivé ! Mais sans hésitation, je vous l'assure. Et je ne ferai pas une scène de jalousie si ma chérie couche avec l'un ou l'une d'entre vous sur le plateau…
Agathe met un point final en remarquant que ce scénario est assez tentant aussi du fait qu'aucun espace ne doit lui être dédié. On peut lancer un show depuis son ordinateur dans la cuisine, dans une chambre mais aussi depuis un téléphone, même dans un train ou dans la rue ! C'est une grande liberté. Puis, regardant Hanna droit dans les yeux, elle ajoute :
- J'aime beaucoup ton idée de nom "Amour & Cie" et de dire que nous nous aimons tous. D'ailleurs, je t'avouerai que depuis quelque temps déjà, je meurs d'envie de te prendre dans mes bras et de t'embrasser…
Elle se lève et va tout droit à l'immense fille qui la domine d'une bonne tête ; se mettant sur la pointe des pieds, elle enlace son cou, tente de parvenir jusqu'à ses lèvres… Hanna l'aide en se penchant un peu et voilà un baiser pas du tout volé qui commence, dont personne ne se montrera jamais jaloux. Agathe passe ses mains sous le T-shirt d'Hanna, qui la hisse à sa hauteur en se remettant debout. Elle marche jusqu'aux transats où elle dépose son précieux fardeau, déjà en train de caresser ses tétons. Elle s'allonge à côté d'elle et entreprend de la dévêtir :
- Moi aussi, ça fait un petit bout de temps que j'ai envie de toi. Depuis la première, en fait ! Mais comme je me suis mise avec Gisèle au début de l'année, j'avais écarté cette idée. Alors, disons que dans notre pacte d'amour, nous allons laisser libre cours à nos fantasmes…
Les voilà bientôt à nouveau nues en train de se donner du plaisir. Hanna a fait voler le pantalon d'Agathe qui n'a eu aucun mal, de son côté, à faire tomber la serviette que la magnifique brune avait noué autour de sa taille pour toute parure. Hanna a installé sa partenaire sur le transat sur le dos en lui remontant les jambes de manière à ce que se genoux encadrent ses seins. Alors, se retournant, elle est venue s'accroupir au dessus d'elle pour poser délicatement son joli petit minou tout glabre sur celui de la belle blonde. Et maintenant, elle oscille du bassin, frottant lèvres contre lèvres…Hanna souffle, halète… son petit bouton de rose fait des "huit" autour de celui d'Agathe qui jamais n'a connu une telle sensation. Bientôt, des pétales de la fleur d'amour d'Hanna, sourd une épaisse crème blanche qui se répand entre les deux filles, provoquant des bruits éloquents… Les gémissements vont maintenant crescendo.
Gisèle s'est approchée de Steffi, l'a doucement prise par les épaules, d'un bras protecteur, tout en lui faisant son sourire le plus enjôleur :
- Voudrais-tu que nous allions déclamer des vers de Victor Hugo ou de François Villon près de la piscine, belle amie ?
- C'est une idée… personnellement, j'aurais préféré Ronsard, ou Verlaine… Ou alors, j'en aurais bien imaginé une autre, complètement différente…
- De quel genre ?
- Du genre lécher ton petit minou, par exemple ? Jusqu'à te faire crier… si tu sais faire ça en alexandrins, et me gorger de ta sève !
Éclat de rire des deux filles qui s'embrassent sans façon et se prennent par la main, puis s'en vont vers les deux autres transats restés libres. En quelques minutes à peine, ce sont maintenant quatre jolie filles nues qui sont en train de faire l'amour passionnément au bord de l'eau. Aucun doute que cela va durer un bon bout de temps…
Les garçons ont bien compris que, sauf à tenir la chandelle ou se trouver une activité sexuelle entre eux, ce dont ils n'ont pas du tout envie, le mieux est sans doute pour eux d'aller se coucher. Ils font un petit signe de la main vers les filles qui ne les voient plus du tout et sortent de la propriété pour retourner chez leurs parents. Une petite demi-heure de marche ne leur fera aucun mal.
À SUIVRE : La vidéo
Elle le savait, la médecine n'était pas la branche la plus aisée… Pourtant, l'idée de devenir médecin lui souriait. D'une part, Steffi était une fille pleine d'empathie, à l'écoute des autres, d'un autre côté, elle était vive, joyeuse, enjouée. Une personne plutôt positive…
Ce soir-là, elle avait donc entrepris de sonder ses parents vis-à-vis d'un tel projet. Certes, les étudiants en médecine perçoivent une petite rémunération -toute petite- à compter de leur quatrième année, mais les études sont longues et coûteuses… Cela représentait un effort sensible pour les parents. Certes, son papa, PDG d'un groupe industriel plus qu'aisé ne devrait pas avoir de souci d'ordre pécuniaire… amis tout de même, elle se sentait l'obligation de requérir son accord. C'est à la fin du dîner que Steffi avait donc lancé cette idée de s'inscrire à la fac de Montpellier, en médecine. Aussitôt, les yeux de sa maman avaient brillé de fierté… mais son père, cassant, avait jeté un froid glacial :
- Mais enfin, Steffi ! Tu n'y penses pas ! Ce sont des études bien trop longues et difficiles pour toi, bien trop chères aussi. Tu dois rechercher un cycle d'études à ta portée. Je ne sais pas, moi, infirmière, technicienne de labo…
- Mais Papa ! J'ai toutes mes chances… Je suis l'une des meilleures de ma classe depuis toujours, je suis bosseuse, je suis sûr de pouvoir y arriver…
- J'ai dit non : ce n'est pas réaliste. Et puis, bon, attendons déjà de voir ce que tu feras au bac… Ce n'est pas si facile que ça, de décrocher un bon bac, tu sais ! Je me souviens combien j'ai ramé pour sortir avec une mention bien ! Et pourtant, j'étais parmi les meilleurs de ma classe, moi aussi…
Là-dessus, le père s'était levé : la discussion était close. Il était parti au salon pour lire son journal, comme si rien ne s'était passé, laissant sa fille en pleurs et son épouse tentant de la consoler tant bien que mal.
Dans les semaines suivantes, Steffi avait établi une stratégie avec sa mère : elle allait bel et bien s'inscrire en fac de médecine ! Le bac, c'était une affaire de principe… Lorsque le papa verrait les résultats de sa fille, la mention, il assouplirait sa position, son épouse se faisait fort de l'infléchir ! Il n'en reste pas moins que le moral en avait pris un coup…
Suite aux péripéties qui ont fait l'objet du chapitre "Mises au point 1", le bac s'est magnifiquement passé : nos trois amis l'ont obtenu avec mention très bien, malgré le temps passé au lit entre les diverses parties !
Après avoir lu les résultats, Agathe s'était précipitée dans les bras d'Antoine en criant de joie. Leurs lèvres s'étaient cherchées, trouvées, et c'est un vrai baiser amoureux qui avait célébré le diplôme. Puis elle s'était retournée vers sa vieille amie de toujours, Steffi, et l'avait prise à son tour dans ses bras. Machinalement, leurs lèvres s'étaient soudées elles aussi pour un long baiser, jusqu'à ce qu'elles remarquent Antoine les regardant avec un air un peu surpris, ainsi que quelques bacheliers venus aux nouvelles !
Ce soir-là, ce fut la fête dans bien des foyers… On célébrait les succès des uns et des autres. Pas chez Steffi. Lorsqu'elle annonça son "très bien" au bac en réitérant son projet de s'inscrire en médecine, son père demeura inflexible. La place de sa fille n'était pas dans une faculté de médecine mais auprès d'un honnête mari qu'il allait falloir lui trouver sans tarder, d'ailleurs. C'était son dernier mot.
Steffi sortit de table les yeux gonflés de larmes et passa aussitôt un coup de fil à Agathe :
- Bonsoir, c'est moi… Je peux venir te voir, s'il te plaît ?
- Oh, ça n'a pas l'air d'aller, ma chérie… Tu veux que je vienne à ta rencontre ?
- Si tu veux…
Steffi raccrocha et se dirigea vers la porte d'entrée. Prendre quelques affaires ? Bof… à quoi bon… Elle ouvrit silencieusement, sortit et referma à clé. Quelques minutes plus tard, Agathe était là, serrant son amie en pleurs et sanglots dans ses bras. Il lui fallut un long moment avant de parvenir à dire deux mots audibles à la suite l'un de l'autre. Agathe finit par comprendre que le papa n'avait pas changé de position, qu'il refusait tout simplement que sa fille fasse des études… quelles qu'elles fussent.
- Bin… Tu vas te gêner ! Tu es pré-inscrite en médecine, non ? Alors, tu y vas, et puis c'est tout.
- Je n'ai pas le premier sou pour payer l'inscription et tout le reste… et après, il faudrait que je me loge, que je mange… C'est foutu, Gatou… Je ne peux rien faire.
- Nan ! pas de ça ma chérie. On doit refuser de désespérer, comme disait Aimé Césaire ! On va trouver une solution. Bon, déjà pour le logement, Antoine va aller étudier à Montpellier, moi aussi. Donc on va se trouver un logement pour nous, c'est un début ! Et je ne suis pas tout à fait sûre mais il me semble que Flavien voulait aussi aller en médecine, ainsi que deux filles…
- Oui, Gisèle et Hanna. Mais moi, je ne vais pas pouvoir suivre. Même si je tente de travailler pour payer, ça demande trop de temps, ce n'est pas compatible avec les cours.
- On va trouver une solution, je te dis. Allez, viens chez moi, on va se reposer un peu, on avisera demain !
Laurianne, la maman d'Agathe, comprit tout de suite que ça n'allait pas fort pour l'amie de sa fille. Ne voulant pas être trop intrusive, elle s'abstint de poser quelque question que ce fut. Juste être à l'écoute, prête à répondre, à rechercher une solution au cas où on le lui demanderait…
Chez Agathe, on avait bien fêté son bac : Laurianne avait acheté une bouteille de champagne qui trônait encore sur la table dans un seau de glaçons : elle en servit une coupe pour Steffi et resservit les deux autres.
- À ton succès, à ton bac, Steffi, à ton avenir, à ton bonheur et à ta santé !
Avec un pâle sourire, la jeune fille trinqua et but quelques gorgées du nectar pétillant. Quelques minutes plus tard, un pâle sourire lui revenait, elle commençait à croire à un possible miracle et respirait un peu plus librement.
Les deux bachelières allèrent au lit après cela, sans se poser plus de questions. Steffi avait emprunté sa brosse à dents à son amie et les deux s'étaient retrouvées dans ce lit qu'elles connaissaient maintenant plutôt bien, et pour cause. L'ambiance n'était pas tellement aux câlins coquins. Quoi que…
- Je n'ai pas de pyjama à te prêter.
- Pas grave. On dormira en sous-vêtements…
Aussitôt dit, aussitôt fait : les deux amies s'allongèrent en culotte et soutien-gorge et la lumière s'éteignit. Dans le noir, Steffi sentait la chaleur du corps de son amie tout près d'elle… si près d'elle… Sa main s'écarta, partant à la rencontre de celle qu'Agathe, au même moment, envoyait en exploratrice vers le sien.
Mains qui se serrent, doigts qui s'entrecroisent, respirations qui s'accélèrent. Têtes qui se tournent et cous qui se tendent, souffles qui se mêlent, lèvres qui se cherchent… Un long baiser commence dans le silence obscur, tandis que les deux corps, par lentes reptations, se rapprochent. Les deux autres mains entrent dans la danse, partant à l'assaut des cuisses, des hanches. Tractions des quatre bras et des jambes également : les distances entre les deux filles sont passées à zéro en tout point !
Les souffles sont rauques et chauds sur la peau sensible et excitée des poitrines aux tétons durcis, turgescents sous les bonnets bien trop serrés, couronnant des aréoles presque douloureuses à force d'être tendues, impossible à toucher. Les bouts de tissu malvenus tombent l'un après l'autre… Les mains se font tour à tour suaves et caressantes, ou bien viennent pincer ici ou là, une peau qui réagit par un long frisson, des râles et gémissement s'élèvent, à peine retenus.
Agathe la première a placé sa tête dans l'entrejambe de son amie et se repaît de la fragrance du désir émanant de la toison douce et longue dans laquelle se perdent son nez et sa langue avides. Elle laisse le muscle humide faire entrechats et pas chassés en direction de ce temple, ce naos auquel elle destine toutes ses attentions. Lorsque, enfin, elle y parvient et y plonge avec gourmandise, un sanglot lui parvient, nonobstant les deux magnifiques cuisses fuselées enserrant avec puissance toute sa tête. Steffi jouit immédiatement, au tout premier contact lingual sur son petit bouton de rose, déversant dans sa bouche un généreux filet de sa liqueur d'amour parfumée, douce comme un miel de printemps.
Steffi retrouve son souffle et son sourire ! Elle regarde son amie dans la pénombre avec des yeux débordants de tendresse et de reconnaissance.
- Mon Gatou, tu es une fille merveilleuse ! Tu sais exactement que qu'il faut faire, quand et où, pour me faire partir dans des voluptés d'anthologie, des orgasmes fous… Je ne sais pas comment ça fait avec un garçon… J'ai hâte de savoir, d'ailleurs… Mais je doute que ça puisse être aussi fort !
- Détrompe-toi, ma Foufoune, c'est juste différent, mais c'est tout aussi fabuleux. Par contre, avec un garçon, il faut vraiment l'amour… enfin… je crois. Tu vois, les hommes n'ont pas un vagin ni un clitoris ! Ils ne savent rien des sensations que nous avons, nous, les femmes, ils ne peuvent pas les anticiper, les provoquer. Tandis que nous, notre petit clito, c'est en modèle réduit leur seul déclencheur de plaisir : nous savons très bien comment cela fonctionne ! Nous pouvons les faire partir à notre gré, ils ne le peuvent qu'en étant tout à notre écoute… Disons que c'est notre grande supériorité sur eux !
Steffi ne répond pas. Elle absorbe l'information, devient pensive, mais commence tout de même à embrasser son amie sur ses si beaux globes charnus, gobant ses tétons goulument. Agathe rigole.
- Si tu es partie pour me rendre la politesse, j'ai besoin d'un accessoire…
Elle se lève, commence à baisser sa culotte, se ravise et la remonte. Elle ouvre son armoire et en sort une serviette éponge. Elle l'installe pliée en quatre sur le lit et s'assied dessus avant de s'allonger pour revenir embrasser sa belle amie.
- Qu'est-ce que tu fais, Gatou ? T'as pas besoin de ça !
- Oh là, là… si tu savais ! J'en ai tellement envie, ça m'a tellement excitée de te faire l'amour que là… je risque d'être… un peu productive !
- Mais ! J'y compte bien ! et je n'ai pas l'intention d'en laisser perdre une seule goutte, tu sais ?
- Là, ma Foufounette, tu parles de choses que tu ne connais pas encore ! Je suis dans un tel état que je ne crois pas que ça se contente de couler…
- Comment ça ?
- Ça va probablement gicler, je le crains fort !
Elle exagère… c'est sûr ! Alors, en toute confiance, Steffi commence à lécher son amie de toutes parts tout en descendant graduellement le long de son ventre ; qu'elle dépasse allègrement, délaissant la jolie culotte de dentelles noires, pour aller mordiller, sucer, lécher ici et là d'autres parcelles de peau nue, tout aussi appétissantes, si ce n'est plus, jusqu'à ces si jolis pieds qu'elle adore, qui la mettent en émoi. Elle les cajole des lèvres, de la langue… les couvre de baisers avant de remonter le long des belles jambes de sa magnifique amie. Alors, seulement, après des baisers mutins à travers la sombre étoffe, elle ôte la dérisoire barrière de tissu et se jette dans l'arène…
Une abondante humeur parfumée l'accueille, humectant son visage, ses joues. Elle effectue des va-et-vient entre le saint du saint et la douce toison blonde qu'elle aime tant caresser machinalement de ses doigts lorsqu'elles sont au travail, en révision, et qu'elles laissent leurs mains divaguer sans trop y penser, apéritif de ce qui se passera plus tard, le travail achvé. Elle respire à pleins poumons la superbe odeur de femelle en plein désir que lui offre Agathe et enfin, décide de plonger dans le vif du sujet.
De ses lèvres sensuelles, elle englobe, aspire les pétales de cette jolie fleur tellement attirante, les étire, les lisse d'une langue toute douce qu'elle plonge ensuite en une série de pénétrations aussi profondes qu'elle le peut, avant de recommencer à lécher les pourtours… Sa main droite vient en assistance, caressant cette partie si sensuelle, si sensible aussi, entre les cuisses et les grandes lèvres turgescentes. Sa langue en coupe remonte souvent, toute chargée de la précieuse liqueur qu'elle vient de puiser, qu'elle déguste voluptueusement, puis retourne au labeur ! Et là, c'est inouï, elle ne voit pas venir la vague ni ne l'entend dans les gémissements accentués d'Agathe : en deux petits coups de langue, la voilà soudain submergée, douchée par un cataclysme ! Ses cheveux sont mouillés, son front, ses joues, jusqu'à ses yeux qui ne voient plus rien, englués dans l'odorante et savoureuse liqueur…
Steffi se redresse, prise de fou rire devant cette situation tellement inattendue. Agathe s'agenouille et la rejoint, dans le rire et dans un baiser coquin. Elle lèche en totalité le visage de son amie, lui rend l'usage de ses yeux tout en hoquetant. Elle savoure son propre nectar avec délices avant d'en restituer un peu à sa chérie en un baiser gourmand.
- Ah, ma Foufounette, je crois que c'est la plus forte giclée de toute ma vie ! Jusqu'ici, je n'avais vécu ça qu'en solitaire, en me caressant, mais jamais avec cette intensité, ni ce débit !
- C'est dingue, dis-donc ! Je ne pensais pas ça possible… Oh, regarde, ça coule encore, là… Tu en as plein les cuisses ! Attends, je vais nettoyer ça.
- Arrête ! Si tu lèches, ça va couler encore plus fort !
- C'est vrai, mon Gatou ? Miam !
Steffi se baisse précipitamment pour lécher directement à la source le nectar de sa belle amie ainsi que celui qui s'écoule le long de ses cuisses, déclenchant une nouvelle vague de plaisir et de gémissements… Pénible toilette s'il en est ! Les deux filles se sont finalement endormies dans les bras l'une de l'autre, assagies enfin, jusqu'au petit matin. Sans doute est-ce le départ de Laurianne pour aller à son travail qui réveille Steffi… Elle regarde son téléphone : sept heures… il est bien tôt pour se lever…
Agathe dort paisiblement. Sa magnifique poitrine, nue, se soulève régulièrement au gré de sa respiration ; Steffi se sent soudain emplie d'une grande tendresse. Elle regarde amoureusement ces jolis seins aux aréoles détendues, aux tétons endormis… Ce qu'elle est belle, son amie de toujours, mais belle ! Son téléphone en main, elle le met sur la fonction appareil photo et, se plaçant légèrement décalée, prend quelques selfies sur lesquels on voit les deux amies nues dans le même lit… Une idée la chatouille… elle met sur vidéo et pose l'appareil sur la table de nuit, l'enclenche… Puis elle enjambe son amie, passe derrière elle et lui fait une série de petits baisers sur les lèvres. Celles-ci s'étirent en un charmant sourire tandis que les yeux d'Agathe restent clos :
- Bonjour ma Foufoune ! Tu es vraiment insatiable, toi ! Tu es à peine réveillée que tu penses déjà à faire l'amour… C'est à croire que tu aimes ça !
- Ah, ça… Tu sais, ma chérie, depuis que tu m'as fait découvrir le sexe entre filles, je crois que de toute ma vie, je ne pourrai plus jamais m'en passer !
Et Steffi couvre sa belle amie de baisers qu'Agathe lui rend avec toute sa sensualité. Bientôt, c'est la mêlée d'où émergent de temps à autre bras, jambes, seins, têtes… ainsi que râles et gémissements, et qui ne se calme que lorsque le couple a trouvé un équilibre en adoptant une position de soixante-neuf !
Le bruit de succion des deux bouches affamées domine jusqu'au moment où une mélopée syncopée, annonciatrice d'une fin heureuse sort de la bouche d'Agathe. Steffi se hâte de la rejoindre et c'est ensemble qu'elles reçoivent la délivrance d'un aimable orgasme matinal ! C'est alors qu'Agathe aperçoit le petit voyant clignotant sur la table de nuit et découvre que le téléphone de Steffi filmait… Ça ne se passe pas bien du tout :
- Steffi ! Qu'est-ce que c'est ?
- C'est juste une vidéo, ma chérie !
- Juste une vidéo ! Mais je ne veux pas de ça, moi. Comment veux-tu que je te fasse confiance si tu fais des choses comme ça, sans me le dire ?
- Mais, quoi ? Il n'y a rien de grave… C'est juste une sex tape…
- Tu n'as pas compris, Steffi. Dans le domaine du sexe, le consentement, c'est avant qu'on doit absolument le requérir, et l'obtenir. Après, il ne vaut pas un clou. M'as-tu demandé avant de filmer ?
- Heu… Non…
- Alors, un acte sexuel sans consentement, tu sais comment ça s'appelle ?
- Mais…
- Il n'y a pas de mais, Steffi. On appelle ça un viol. Et là, tu m'as mise en situation sexuelle sans me demander si j'étais consentante. Tu m'as violée…
- Mais, ma chérie, on a fait ça déjà avant… Tu n'étais pas contre, en plus !
- Faire l'amour avec toi, mille fois oui… mais sans filmer. Jamais, je ne t'aurais donné mon consentement pour une vidéo, tu m'entends ? JAMAIS.
Agathe a terminé sa phrase en criant. Ses yeux lancent des éclairs, elle est réellement dans une grande colère, envahie par une émotion ravageuse.
- Je suis désolée… Pardonne-moi, Je t'en supplie…
- Efface la vidéo et reformate ton téléphone. Je ne veux pas qu'il reste la moindre trace de cette vidéo…
Fébrilement, Steffi pianote sur son téléphone… Au moment de lancer le reformatage, un doute lui vient…
- Je vais perdre tous mes contacts, tout mon historique… c'est dur ce que tu me demandes…
- Tu n'as ce téléphone que depuis trois semaines… Tu restaureras ton historique et tes contacts depuis l'ancien ! Il te manquera peu de choses !
Steffi a lancé l'opération, les mains tremblantes. Agathe sent les tensions qui font trembler son amie. Elle est prise entre deux feux celui de la raison qui lui dit d'accéder à la demande d'Agathe, et celui de la colère de devoir se plier à une mesure qu'elle juge excessive. Mais, dans le regard d'Agathe, elle a lu l'indéfectible détermination qui est la sienne. Le choix est simple : conserver son amie ou la perdre à tout jamais…
Le téléphone est posé sur la table de nuit, avec de petites lumières qui clignotent, indiquant où en est le processus. Les yeux de Steffi sont pleins de larmes. Agathe la prend dans ses bras, la serre tendrement. Il est grand temps de lui faire sentir que sa propre mémoire s'est effacée en même temps que celle du téléphone !
- Merci. Merci ma Foufounette de ne pas me priver de ma meilleure amie. Merci du fond de mon cœur, qui t'appartient à tout jamais. Tu as su me remettre en totale confiance… Veux-tu encore de moi comme amie de toujours ? Tu peux refuser, je comprendrai… Mais sache que je te garde toute mon amitié, mon affection… et mon désir.
- Mon Gatou, bien sûr que je te garde… Pour toujours ! Tu m'as fait tellement peur… Tes yeux envoyaient des étincelles, pire, des bombes atomiques… J'ai cru que tu ne m'aimais plus du tout… Je me suis sentie comme tout au fond d'un trou glacial… D'où je ne pourrais plus jamais ressortir, où je ne sentirais plus jamais ta chaleur...
Agathe a posé ses lèvres sur celles de son amie et lui a donné un vrai baiser d'amour. Puis elles sont restées ainsi, allongées côte à côte, nues, se caressant tout doucement, se faisant mille petits baisers, avec des sourires de plus en plus forts. Le coup était passé tout près.
Steffi est repartie dans la matinée Elle a attendu que sa mère soit partie pour son travail avant de retourner vers ce qui était encore il y a peu de temps "chez elle" prendre ses principales affaires : son ordinateur, son ancien téléphone, quelques vêtements nécessaires maintenant et aussi pour les saisons à venir, ses dossiers scolaires, son carnet de santé, ses papiers… tout l'indispensable. Elle a tout placé dans deux valises… bien remplies.
Elle a pris connaissance des messages enregistrés sur son téléphone : il y en a un grand nombre, tous de sa mère. Elle est folle d'inquiétude et supplie sa fille de revenir, qu'elle va convaincre son père de changer sa vision des choses… Chaque nouveau message est empreint de plus d'inquiétude… le dernier est enregistré par sa maman en pleurs, après deux heures du matin. Steffi, elle, n'a pas senti le besoin de pleurer… Mais l'envie… oui. Quel gâchis… Etquel abruti, ce papa. Elle ne parvient pas à le détester mais sent un grand mépris naître en elle pour cet homme qu'elle a pourtant connu bon, gentil.
Steffi les a tous effacés. Elle en a envoyé un, unique, à sa maman : "Maman, je t'aime pour toujours, ne te fais pas de souci, je vais m'en sortir, mais je ne devrai jamais rien à mon imbécile de père : dis-le lui si tu veux, ça me fera plaisir d'imaginer sa bobine quand je le traite d'imbécile. Je t'envoie ce message depuis votre maison où je suis venue chercher quelques affaires que je considère comme miennes. À Partir de là, je n'ai plus besoin de rien, vous n'avez aucun souci à vous faire. Tu trouveras les clés sous l'arrosoir dans le jardin : je n'en aurai plus jamais besoin. Je t'aime Maman, ne t'en fais pas."
Elle a regardé ses doudous d'enfant, ses bibelots, les photos, posters et autres décorations de sa chambre, jusqu'à la plaque de bois sculptée avec son prénom, accrochée depuis des années à la porte : elle l'a retirée... Elle a même ôté la vis de la porte et soigneusement rebouché le trou… Elle a tout mis dans un grand sac poubelle qu'elle a laissé là, signifiant que son enfance se terminait ici et maintenant. Que son existence dans cette maison avait pris fin. Que sa chambre était devenue impersonnelle et totalement libre.
Au moment de partir, elle a pris, sur le buffet du salon, la photo d'elle entre ses parents, l'a sortie de son cadre, a soigneusement déchiré la partie où se voyait son père et a emporté le reste dans son sac. La seule image de sa maman, toute souriante, qu'elle souhaitait conserver. Puis elle est retournée chez Agathe.
De son côté son amie n'est pas restée inactive. Elle a appelé Antoine. Lui a demandé s'il avait les coordonnées de Flavien, celles de Gisèle et d'Hanna… Elle lui a expliqué la situation de Steffi : il faut trouver ne solution pour qu'elle puisse faire ses études. Mais comment trouver l'argent ? Antoine a passé des coups de fil à gauche et à droite et l'a rappelée :
- Agathe, tu es chez toi ? J'arrive, j'ai des tas de nouvelles !
Antoine a pu parler avec Flavien. C'est un bon copain. Ils ne sont pas extrêmement proches mais s'apprécient. Il lui a parlé du cas de Steffi. Flavien a bondi.
- Quoi, Steffi, obligée de renoncer parce que son père ne veut pas ? Mais elle est faite pour ce boulot ! Je suis certain qu'elle sera un toubib fabuleux, empathique comme elle est, toujours à l'écoute des autres… Il faut l'aider. C'est une chouette fille.
Il en a parlé avec Gisèle et Hanna, avec qui il est en relation vu qu'ils vont tous les trois faire leur première année ensemble. Ils sont tombés d'accord pour trouver un appartement en coloc et partager les frais à trois pour héberger Steffi sans frais. De toute façon, leurs parents étaient d'accord pour la formule coloc… Alors, une de plus… ça passerait certainement !
Il restait à trouver un peu d'argent pour le reste, les frais scolaires, les fournitures et de quoi manger un peu, aussi ! Un atelier remue-méninges s'imposait. On prit rendez-vous le lendemain sur la place de la Comédie, à Montpellier, pour en parler et aller voir quelques logements.
En arrivant chez Agathe, Antoine avait donc de bonnes nouvelles à lui annoncer. En plus, Gisèle avait parlé avec son frère qui avait eu une idée pour gagner aisément assez d'argent sans y consacrer trop de temps ni se mettre en danger par rapport aux études. Sitôt entré, Il fut littéralement happé par sa belle qui l'entraina vers sa chambre.
- Viens par ici, toi, j'ai quelque chose à te montrer.
Une fois sur place, elle fit mine de chercher ladite chose un peu partout. Dans ses poches ? Non Sur le bureau ? Non plus. Elle ôta son polo : rien dessous. Son soutien-gorge : rien encore. Elle retira son jean, rien ici non plus. Sa culotte suivit, mais là encore : rien. Alors elle se tourna vers lui :
- Je ne sais pas ce que j'en ai fichu… J'ai oublié. Tant pis, tu vas devoir te contenter de regarder… ça ! Par contre, aujourd'hui, ce sera regarder seulement… le secteur est en travaux, il y a un feu rouge provisoire ! Tu m'en veux, dis ?
- C'est être auprès de toi qui me remplit de bonheur, ma belle… Te serrer contre moi est déjà une parcelle de paradis, je ne demande rien de plus !
- Tu es si gentil…
- Agathe, ma belle, c'est toi que j'aime, toi tout entière. Faire l'amour avec toi est magique, c'est le bonheur le plus absolu… mais sans le faire, je demeure le plus heureux des hommes de pouvoir juste être à tes côtés.
Agathe se serre contre lui et entreprend de lui ôter ses vêtements : elle souhaite sentir sa peau nue contre son corps, à défaut d'autre chose… Elle se love contre lui, sent croître son désir, jusqu'à ce que, n'y tenant plus, elle descende le long de son torse et le prenne en bouche pour lui administrer ce plaisir auquel il peut légitimement aspirer… Alors, oui, elle aspire, elle aussi… autrement !
Soupirs et gémissements marquent la progression de la sensuelle caresse, tant et si bien que, dans un râle final, le garçon se déclare vaincu et se répande en elle. Agathe prend du bout de ses doigts une partie de l'abondante liqueur de son plaisir et passe la main dans son dos. Antoine ne voit pas, ne comprend pas… Son amour lui tourne pourtant le dos d'une manière assez explicite, et, profitant qu'il est encore dans un état de dureté suffisant, le dirige vers l'endroit où elle a étalé ce délicieux lubrifiant…
- Mon amour, j'aimerais que tu essayes de me prendre de cette autre manière… Je ne l'ai jamais fait mais j'ai la prescience que je vais aimer…
- Mais… C'est…
- Ne te pose pas de questions, mon amour… Il n'y a pas d'interdit, entre nous, n'est-ce pas ?
- Oui, mais… Je pense que…
- Je le crois aussi… Mais ce serait chouette, entre deux amoureux, si nous pouvions nous affranchir d'une semaine de feu rouge pour travaux chaque mois… Le tout est d'y trouver du plaisir… Et pour cela, la seule manière, c'est d'essayer ! Vas-y mon amour… viens en moi.
Antoine se trouve dans un état d'excitation mentale qui stoppe très efficacement le processus suivant inéluctablement un orgasme masculin… Il sent le passage bien glissant que lui offre sa belle vers l'étroit conduit… Il y applique le bout de sa hampe, l'extrémité violacée dilatée à l'extrême, pousse avec toute la légèreté dont il est capable, tentant de juguler ses tremblements.
Le petit anneau musculeux s'entrouvre, semblant venir même à sa rencontre, se rapprocher à mesure que la belle pousse sur son ventre. Le voilà entré plus qu'à demi : Agathe souffle bruyamment.
- Ça va, mon amour ? Veux-tu arrêter ?
- Tu rigoles ! C'est trop bon… Encore un peu, s'il te plaît…
Alors, Antoine pousse encore avec douceur et se permet de très légers va-et-vient qui font soupirer la belle. Une main sur sa hanche arrête sa progression. Il attend, la main se retire et il reprend son chemin. Ainsi, au bout de quelques minutes, le voilà tout au bout de ses possibilités géométriques, au plus profond de la belle qui éclate de rire !
- Ah ! Si on m'avait dit qu'un jour je ferais ça… J'aurais bien rigolé ! Jamais je n'aurais cru le faire un jour… surtout à ma demande ! Tu sais, mon amour, c'est plutôt agréable. Bon, j'avoue que ça tire un peu ; c'est encore un mélange de plaisir et de douleur mais le plaisir est assez fort pour que j'oublie l'autre part…
Agathe se retire totalement, allonge son homme avant de l'enjamber et de venir le reprendre en elle, face à face. Antoine peut voir, emmêlé dans la blonde toison, un petit fil de coton, qui descend au fur et à mesure que la jolie fille glisse elle-même sur le pieu de chair vibrante, avec au visage un air de grande satisfaction. Leurs deux toisons se trouvent enfin mêlées. Alors, Agathe entreprend un petit trot de promenade, se soulevant délicatement avant de retomber en selle. Elle remonte de plus en plus haut jusqu'à presque sortir totalement d'elle la hampe de son amoureux. De sa main droite, elle vient caresser en même temps sa fleur d'amour, la sollicitant de la manière qu'elle sait la plus efficace pour lui donner un puissant plaisir.
Les deux amants commencent à gémir et déjà, des signes de fatigue apparaissent chez le garçon qui, décidément, est soumis à des sujets d'excitation des plus inattendus. Alors Agathe passe au grand galop tandis que sa main s'agite de plus en plus et, quand Antoine pousse son râle libérateur, il ne lui faut que peu de temps pour le rejoindre dans un orgasme généreux, laissant tout inondé le pubis de son amoureux.
Elle se retire aussitôt ; oui, ce fut vraiment agréable mais point trop n'en faut, cela commence tout de même à devenir douloureux ! Elle maquille plus ou moins adroitement un rictus douloureux en sourire de jouissance. Antoine n'est nullement dupe.
- Agathe, amour, je n'aurais jamais dû…
- Mais qu'est-ce que tu racontes ? Je viens de vivre un magnifique moment de bonheur avec toi, mon minet chéri ! C'est sûr que les fois suivantes, ce sera de plus en plus agréable, je le sais !
- Tu crois ? Tu faisais une de ces têtes… J'ai sincèrement des doutes…
- Non, j'en suis sûre ! Et puis, tu sais, je suis super heureuse à l'idée que tu auras eu mes deux virginités !
Agathe embrasse son amant avec toute la fougue se son immense amour. Elle se serre comme une pieuvre dans ses bras, ne voulant plus le lâcher. Ils restent là, sans bouger, juste pour ressentir la douceur de leur corps unis, serrés très fort, à se dire des mots tendres : des amoureux, quoi ! Antoine en profite pour lui raconter les derniers développements. Merveille ! Agathe est aux anges : l'horizon s'éclaircit à vue d'œil dans le ciel de Steffi ! C'est à ce moment qu'un bruit de clé se fait entendre : son amie rentre au bercail.
Lorsqu'elle entre dans la chambre, Antoine et Agathe n'ont même pas tenté de se revêtir : après tout, ils n'ont rien à cacher ! Steffi les regarde, amusée, le sourire aux lèvres. Se doute de ce qui vient de passer… Elle a posé ses deux valises… son âme en est lourde. Agathe se lève et la prend dans ses bras.
- Ça va aller, ma Foufounette chérie ?
- Oui… mais ça fait mal…
- Écoute, Antoine a plein de super bonnes nouvelles à te raconter…
Le garçon, très gêné par sa nudité au début, prend de l'assurance et finit pas même se lever pour accompagner son discours de grands geste emphatiques : il est très convainquant ! Il termine en parlant du rendez-vous le lendemain à la Comédie, à Montpellier, avec quel programme. Il ajoute, malicieux :
- Demain soir, tu sauras où tu vas vivre pendant tes études ! C'est chouette, non ?
Steffi comprend que les lignes bougent… elle n'ose pas encore y croire mais tout de même, elle sent que tout n'est peut-être pas perdu.
Montpellier ! Il est vrai qu'on ne vient qu'assez rarement dans le centre, car quand on vit dans les petites villes périphériques, on se limite le plus souvent aux commerces de la couronne urbaine. Nos six amis ne sont donc pas de grands connaisseurs du centre ville. Aucun n'a, par exemple, jamais vu la cathédrale, pourtant un monument exceptionnel…
Les voilà partis visiter les divers logements sélectionnés sur les annonces. La matinée y passe. Agathe est allée avec Antoine chercher le studio idéal. Flavien, avec Gisèle et Hanna sont allés chercher leur coloc de rêve : Steffi les suit. À midi, c'est d'un sandwich qu'ils ont déjeuné et, vers la fin de l'après-midi, ils se sont retrouvés dans une brasserie près de la Comédie, comme prévu. La chasse a été plus que bonne, c'est Gisèle qui explique :
- Ouais, on a trouvé l'appart de rêve. Mais le loyer était un peu lourd. Alors, on a fait un peu pleurer la proprio… On lui a raconté ton histoire, Steffi, et on lui a demandé si elle accepterait de contribuer à l'effort pour tes études en adaptant le loyer à nos moyens… C'est dingue : elle a baissé le loyer de deux cents euros ! On est super à l'aise, maintenant, parce que le loyer d'origine, était juste dans notre budget parental. Donc on dispose de deux cents balles pour toi, Steffi !
Bon, tout semblait aller pour le mieux, pour un commencement. Il restait à fêter tout ça dignement. Hanna qui demeurait silencieuse depuis le début de la rencontre a finalement fait la proposition dont chacun rêvait :
- Mes parents sont absents ce weekend : on va chez moi et on se fait un barbec ou une raclette… on verra ce qu'on trouve dans le congélateur !
La petite troupe a donc repris le bus et tous se sont dirigés vers la maison d'Hanna. C'est l'option barbec qui a été retenue car on pouvait la mettre en œuvre au bord de la piscine… Hanna est allée chercher une bonne bouteille de vin dans la cave de son père ; tout se présente donc bien.
Le repas est joyeux, la nuit d'été tombe doucement, l'atmosphère se fait romantique… Antoine a rapproché deux transats et Agathe s'allonge près de lui pour échanger des baisers langoureux. Gisèle a étendu une serviette près de la piscine et s'y est étendue. Au bout de quelques minutes, Hanna se lève, quitte la table et vient s'agenouiller derrière sa tête. En se penchant, elle lui dépose un baiser sur les lèvres : Flavien et Steffi se regardent… Bigre ! Hanna et Gisèle, en couple… Personne ne s'attendait à ça !
En s'avançant un peu, Hanna a commencé à faire ses petits baisers sur les seins de Gisèle qui lui rend la politesse… mais en lui ôtant son haut de maillot de bain… Hanna est une très grande fille : elle dépasse le mètre quatre-vingt ! Elle est d'une grande finesse, très svelte, vive, musclée. Sa peau halée est magnifique, sans une trace de maillot. Sa poitrine est très menue : elle ne porte de soutien-gorge que par coquetterie, pour amplifier un peu ce manque de volume. Elle a par contre de très longs tétons, assez massifs, très attractifs. Une autre particularité est qu'elle est totalement glabre, si on excepte ses cheveux ! Jusqu'à ses sourcils sont soigneusement épilés, remplacés par un fin trait de crayon, dont on apprendra plus tard qu'il s'agit d'un tatouage, le seul qu'elle ait jamais accepté. Sa chevelure noir de jais court taillée lui fait une tête plutôt ronde avec un visage fin où brillent des yeux de charbon. Ajoutons des lèvres naturellement rouges sombre, voilà le portrait d'une très jolie fille.
Gisèle est plus ronde, plus en formes. Un peu moins grande qu'Hanna d'une demi-tête, c'est une rouquine superbe, à la peau blanche souple, qui attire irrésistiblement les doigts… Son visage espiègle encadré de boucles couleur carotte est d'un bel ovale et exhibe des yeux d'un bleu lavande. Comme elle aime le dire, elle s'est fait bronzer sous une écumoire ! Ses taches de rousseur lui donnent un petit air encore plus facétieux ; de fait, elle est coquine et attirante ! Elle possède des rondeurs fabuleuses tant devant que derrière ! Ses bonnets sont sans aucun doute de taille D ! Elle arbore sur son pubis une très jolie toison du même roux que sa chevelure, entretenue assez courte et en forme de cœur. C'est très attirant ! Oui, Gisèle est une très belle fille qui forme avec Hanna un couple fort bien assorti.
Pourtant, jusqu'au début de sa terminale, Gisèle n'avait jamais été vue qu'avec des garçons… Tous ceux qui l'auraient observée de près auraient pu sentir le combat qui se déroulait sous ses magnifiques cheveux… lorsqu'elle hésitait, éconduisait les soupirants encore nombreux… Et finalement, elle avait assumé son choix et tendu la main à Hanna qui, patiemment, lui faisait la cour depuis la seconde… Un amour secret était né entre elles, amour qui se révélait au grand jour maintenant… De nuit il est vrai !
Le haut de maillot de Gisèle a lui aussi volé à quelques pas de là. Les deux filles se lèchent mutuellement les seins avec application, suçant voluptueusement leurs tétons. Les larges aréoles de couleur ocre avec des tétons à peine saillants sont apparues aux yeux des spectateurs encore à table qui les entendent gémir de plaisir. Les deux amantes n'ont alors eu qu'à avancer encore un peu pour se retrouver en situation de se donner du plaisir. Hanna a tout de suite défait les petits cordons noués sur les hanches de sa belle. Gisèle a dû faire glisser le slip noir tout le long des superbes jambes de son amante qui, pour l'occasion a basculé sur le flanc, offrant une cuisse comme oreiller à sa belle. Et le ballet de leurs langues a pu commencer, allant à la recherche du précieux nectar et de sensations encore plus précieuses. Les hanches des deux filles ondulent, les bras serrent les hanches, les cuisses, les fesses, des doigts s'immiscent ici et là, déclenchant des râles annonciateurs. Bientôt, Gisèle pousse un petit cri : elle vient de recevoir dans sa bouche bien appliquée sur le petit abricot bien mûr de sa belle, un jet de cette chaude liqueur qui la lui a totalement emplie ! Elle se régale à le déglutir par petites gorgées savoureuses tout en sentant monter en elle une fulgurance qu'elle ne pourra pas dominer pas, c'est sûr.
Elle ferme les yeux pour mieux profiter du feu d'artifice qui, soudain, s'allume en elle. Une boule de lave brûlante explose tout à coup au milieu de son ventre secoué par des spasmes saccadés, accompagné en rythme par les coups de langue d'Hanna. Une longue plainte sort de sa gorge :
- Oh, mon Dieu, mon amour, ne t'arrête pas, surtout ne t'arrête pas, je t'en supplie…
Et elle reprend son propre léchage de la fleur d'amour d'Hanna tout en laissant l'orgasme ravageur la traverser, la sent se tendre une nouvelle fois, écraser sa tête entre ses cuisses tout en émettant une nouvelle fontaine de sa précieuse liqueur.
Essoufflées les deux filles s'allongent côte à côte pour échanger d'autres baisers, se dire mille mots tendres et se donner d'amoureuses caresses. Gisèle ne réagit plus : elle vient de s'assoupir ! Hanna se lève, retourne à la table.
- Bon, Je pense que vous aurez compris qu'entre Gisèle et moi, c'est un peu plus que deux copines ! Comme nous allons vivre dans le même appart, on s'est dit que le mieux, c'était d'annoncer la couleur… C'est donc chose faite !
- Oui, nous avons compris ça, en effet… Je crois que Flavien est d'ailleurs bien ému par votre histoire d'amour… Si j'en crois la bosse qui déforme son pantalon !
- Oui… C'est un fort joli spectacle que vous nous avez offert… quel garçon n'en serait pas ému ! J'avoue que c'était la première fois que je voyais deux filles faire l'amour, en ce qui me concerne.
Hanna rigole en voyant l'effet que leurs ébats ont produit sur lui !
- Bah, ce n'est certainement pas la dernière fois, ne t'en fais pas ! Et tu sais, Flavien, tu peux te rincer l'œil si tu veux, mais il faudra t'y faire : à l'appart, je serai toujours à poil, je ne vis que comme ça, chez moi !
Un grognement leur parvient d'un peu plus loin, dans l'ombre. Antoine et Agathe sont nus eux aussi… Agathe, les pieds posés sur le haut des cuisses de son amant fait monter et descendre sa croupe le long du sexe du garçon qui, de son côté a passé une main au bas du ventre de sa belle et caresse sa petite perle d'amour, faisant fuser de nombreux gémissements. Un râle un peu plus sourd : Antoine atteint son paroxysme, rejoint quelques secondes plus tard par le cri d'Agathe qui s'effondre sur lui, un ineffable sourire aux lèvres.
- Mon amour, c'est sûr que c'était un peu tôt pour recommencer, mais qu'est-ce que c'est bon ! J'adore !
Elle se relève, alors chacun peut voir d'où sort la hampe palpitante d'Antoine et comprendre ce qu'ils viennent de faire… De saisissement, Flavien a machinalement pris la main de Steffi dans la sienne et l'a serrée fort…
- Que fais-tu avec ma main, Flavien ?
Tout rouge, le garçon lâche précipitamment la main, bredouillant tant bien que mal…
- Je suis désolé, Steffi. Il se passe tellement de choses nouvelles, tellement vite… Je suis un peu perdu. Pardonne-moi.
- Oh, ce n'était pas si grave, tu sais, ni tellement désagréable…
- Steffi, je suis tellement indigné par ce qui t'arrive, ce que t'impose ton père, C'est tellement injuste… Il veut simplement t'empêcher de vivre ta vie, d'être heureuse… Ça me révolte et m'attriste beaucoup. Je voudrais tellement pouvoir te rendre une partie de ce qu'il te prend…. Si tu le veux bien.
- À quel titre le ferais-tu ? Je ne suis rien, pour toi…
- Au titre que j'en ai envie. Au titre que je ne supporte pas l'injustice. Au titre que j'admire ton courage, la force avec laquelle tu t'accroches à ta dignité. Au titre que je te trouve… chouette !
- Je crois que je comprends, Flavien, je vois bien que tu as des regards qui en disent long… Et je les apprécie, je suis sincère. Laisse-moi un peu de temps pour comprendre et intégrer tout ce qui m'arrive. Moi aussi je te trouve chouette ! Je ne suis sûre de rien mais je pense que je pourrai un jour répondre aux sentiments que tu développes pour moi. Tu veux bien me donner du temps ?
- Je serai la patience faite homme…
- Tu ne devras pas t'étonner non plus de me voir… avec Agathe… faire un peu comme Gisèle et Hanna. Cela nous arrive souvent. Antoine le comprend. J'espère que tu pourras toi aussi
Hanna est retournée voir Gisèle qui vient de rouvrir ses yeux : elle n'a pas pu assister à la scène.
C'est à ce moment que Gisèle revient près de la table. Elle aussi est restée nue, Hanna la suit de peu. Elle appelle Agathe et Antoine :
- Inutile de vous rhabiller, on est tous à poil, ici ! Et puis, je pense que notre intermède sexuel est plutôt une bonne introduction pour ce dont nous allons parler maintenant/ Vous venez ?
Bon… elle oubliait juste que ni Flavien ni Steffi n'avaient eu l'occasion de se dénuder ! Hanna est allée chercher une bouteille de jus de fruit et la discussion a pu commencer : Gisèle ouvre le feu.
- Voilà, il faut que nous trouvions le moyen de gagner de l'argent sans mettre nos études en danger. Donc un moyen qui ne soit pas exagérément chronophage et qui rapporte suffisamment. Là, j'ai phosphoré assez fort et c'est mon frère qui m'a apporté l'idée de génie sur un plateau d'argent ! Figurez-vous que quand je suis rentrée chez moi avant-hier, ce crétin était en train de regarder du porno sur son ordinateur. Au début, j'ai cru à un film… Puis il m'a expliqué… En fait, il regardait un site où des gens, de vraies gens, font plein de choses très sexuelles moyennant le paiement de jetons. Ils fixent un objectif, par exemple faire une pipe dès que le montant de quatre-cent soixante-dix jetons est atteint. Alors les spectateurs se connectent et, pour voir la prestation, ils payent des jetons qu'ils achètent sur le site. Les acteurs touchent une partie du montant de ces jetons sur leur compte. Cela peut rapporter très gros !
Un masque d'étonnement tombe sur le visage de tous… Qu'est-ce qu'elle est en train de proposer ? Une sorte de prostitution, de dépravation ? On se filme en train de faire des choses cochonnes et les gens payent pour les voir… Gisèle reprend :
- Attendez ! J'ai dû mal m'exprimer. J'ai regardé pas mal de ces shows pour me faire une idée avant de vous en parler… C'est en effet tout à fait affligeant dans la majorité des cas. Mais j'ai vu quelques couples, des couples de filles en particulier, qui mettent en scène des choses sincères : "nous avons besoin d'argent pour telle ou telle cause et vous souhaitez voir ce que nous faisons entre nous. Voilà le deal…" Elles ne font jamais rien de particulièrement pervers. Souvent, elles ne font que s'embrasser, comme des amoureuses, se caressent les seins sans jamais les montrer totalement, d'ailleurs. Elles mènent les spectateurs à un état d'excitation tel qu'ils deviennent assez généreux ! Et en remerciement, parfois, elles font l'amour devant la caméra, sans plus d'effets ou autres gros plans. Non, j'ai vu des choses qui me semblent assez soft pour le prix de mise en jeu.
Personne n'est toujours convaincu… mais, on le sent, les lignes commencent à bouger car, c'est un fait, il y a moyen de gagner de l'argent. Alors Gisèle joue son va-tout :
- Écoutez, c'est bien simple. Ce qui nous est demandé, ici, pour faire ce travail, c'est de mettre notre pudeur au fond de la poche avec le mouchoir par-dessus. Pareil pour certains serments que nous nous serions éventuellement fait entre nous, pour certains… Oui, on va se montrer nus. Oui, on va même baiser devant des milliers de gens à travers toute la planète. Mais, réfléchissez un peu : n'est-ce pas pour une cause qui vaut bien qu'on se bouge le cul ? Alors, quitte à le bouger, autant y prendre du plaisir, et gagner notre vie au passage, non ?
Cette fois, la cause est gagnée : les visages se dérident, des sourires y font leur réapparition. Hanna en profite pour préciser :
- Gisèle et moi avons longuement parlé de tout cela : nous sommes prêtes à y passer une heure ensemble toutes les deux, environ deux à trois fois par semaine. Si nous en faisons tous autant, cela ferait trois shows de trois heures chaque semaine. On peut faire plus si on sacrifie un peu de temps pendant les weekends. Et comme nous avons bien remarqué les regards dépourvus de toute équivoque que se lancent parfois Agathe et Steffi, nous ne serons pas opposées à des plans à trois ou à quatre de temps en temps : ça paye encore plus !
Steffi est la seule à conserver un air vraiment réfractaire. Elle a beau retourner la chose dans tous les sens, elle ne parvient pas à trouver tout cela normal, acceptable. C'est elle qui est dans une situation pénible, il n'est pas logique que ses amis se mettent eux aussi dans un jeu plus ou moins glauque…
- Hanna, Gisèle, je trouve votre engagement magnifique et je vous jure que cela me fait chaud au cœur. Mais comment puis-je accepter que vous tous mettiez votre respectabilité en jeu en allant vous produire sur un site pornographique pour gagner de quoi me faire vivre, alors que vous-mêmes ne manquez de rien ? Ça n'a aucun sens…
- Bien sûr que si, cela a un sens : on appelle ça l'amour, l'amitié, la solidarité, comme tu préfères. Dans notre groupe, ici, nous sommes six, admettons que nous nous aimons tous, sans différence, sans faux-fuyant. Nous nous aimons et je propose que notre show s'appelle "Amour & Cie". Gisèle et moi, ne nous mettons aucun interdit dans ce cadre. Si cela se trouve, je ferai l'amour avec un des garçons… ça fait des années que ça ne m'est plus arrivé ! Mais sans hésitation, je vous l'assure. Et je ne ferai pas une scène de jalousie si ma chérie couche avec l'un ou l'une d'entre vous sur le plateau…
Agathe met un point final en remarquant que ce scénario est assez tentant aussi du fait qu'aucun espace ne doit lui être dédié. On peut lancer un show depuis son ordinateur dans la cuisine, dans une chambre mais aussi depuis un téléphone, même dans un train ou dans la rue ! C'est une grande liberté. Puis, regardant Hanna droit dans les yeux, elle ajoute :
- J'aime beaucoup ton idée de nom "Amour & Cie" et de dire que nous nous aimons tous. D'ailleurs, je t'avouerai que depuis quelque temps déjà, je meurs d'envie de te prendre dans mes bras et de t'embrasser…
Elle se lève et va tout droit à l'immense fille qui la domine d'une bonne tête ; se mettant sur la pointe des pieds, elle enlace son cou, tente de parvenir jusqu'à ses lèvres… Hanna l'aide en se penchant un peu et voilà un baiser pas du tout volé qui commence, dont personne ne se montrera jamais jaloux. Agathe passe ses mains sous le T-shirt d'Hanna, qui la hisse à sa hauteur en se remettant debout. Elle marche jusqu'aux transats où elle dépose son précieux fardeau, déjà en train de caresser ses tétons. Elle s'allonge à côté d'elle et entreprend de la dévêtir :
- Moi aussi, ça fait un petit bout de temps que j'ai envie de toi. Depuis la première, en fait ! Mais comme je me suis mise avec Gisèle au début de l'année, j'avais écarté cette idée. Alors, disons que dans notre pacte d'amour, nous allons laisser libre cours à nos fantasmes…
Les voilà bientôt à nouveau nues en train de se donner du plaisir. Hanna a fait voler le pantalon d'Agathe qui n'a eu aucun mal, de son côté, à faire tomber la serviette que la magnifique brune avait noué autour de sa taille pour toute parure. Hanna a installé sa partenaire sur le transat sur le dos en lui remontant les jambes de manière à ce que se genoux encadrent ses seins. Alors, se retournant, elle est venue s'accroupir au dessus d'elle pour poser délicatement son joli petit minou tout glabre sur celui de la belle blonde. Et maintenant, elle oscille du bassin, frottant lèvres contre lèvres…Hanna souffle, halète… son petit bouton de rose fait des "huit" autour de celui d'Agathe qui jamais n'a connu une telle sensation. Bientôt, des pétales de la fleur d'amour d'Hanna, sourd une épaisse crème blanche qui se répand entre les deux filles, provoquant des bruits éloquents… Les gémissements vont maintenant crescendo.
Gisèle s'est approchée de Steffi, l'a doucement prise par les épaules, d'un bras protecteur, tout en lui faisant son sourire le plus enjôleur :
- Voudrais-tu que nous allions déclamer des vers de Victor Hugo ou de François Villon près de la piscine, belle amie ?
- C'est une idée… personnellement, j'aurais préféré Ronsard, ou Verlaine… Ou alors, j'en aurais bien imaginé une autre, complètement différente…
- De quel genre ?
- Du genre lécher ton petit minou, par exemple ? Jusqu'à te faire crier… si tu sais faire ça en alexandrins, et me gorger de ta sève !
Éclat de rire des deux filles qui s'embrassent sans façon et se prennent par la main, puis s'en vont vers les deux autres transats restés libres. En quelques minutes à peine, ce sont maintenant quatre jolie filles nues qui sont en train de faire l'amour passionnément au bord de l'eau. Aucun doute que cela va durer un bon bout de temps…
Les garçons ont bien compris que, sauf à tenir la chandelle ou se trouver une activité sexuelle entre eux, ce dont ils n'ont pas du tout envie, le mieux est sans doute pour eux d'aller se coucher. Ils font un petit signe de la main vers les filles qui ne les voient plus du tout et sortent de la propriété pour retourner chez leurs parents. Une petite demi-heure de marche ne leur fera aucun mal.
À SUIVRE : La vidéo
→ Qu'avez-vous pensé de cette histoire ??? Donnez votre avis...
→ Autres histoires érotiques publiées par Ethelrede
3 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Merci au lecteur et à Rvg! C'est très sympa, Rvg, de pouvoir mesurer l'effet de mes écrits par l'aveu de ce suintement ! J'espère que la suite permettra de réitérer !!!
Très jolie on attend une suite aussi captivante et bien écrite
Une histoire délicieuse qui mérite une suite, cela m'a retourné les tripes et fait suinter la preuve d mon exitation.