OUI ou NON 2

- Par l'auteur HDS Accent -
Récit érotique écrit par Accent [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Récit libertin : OUI ou NON  2 Histoire érotique Publiée sur HDS le 07-09-2018 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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OUI ou NON 2
Finalement, j’ai eu tort d’inviter des étrangers à la célébration de notre anniversaire de mariage. Depuis leur départ tout a été si merveilleux. Mon cher Jean tu es le plus merveilleux des maris et un amant extraordinaire. Ce petit idiot de Marco a gâché la fête avec son dénigrement de la fidélité. Car il faut bien constater que notre amour va croissant et que rien ne justifierait le recours à un tiers pour booster notre activité sexuelle. Tu as magiquement su relancer ce soir ma libido, que je suis heureuse avec toi. Tu seras toujours mon seul amour, Marco est un peu fou.

–A un moment, j’ai eu très peur de voir ma presque quadragénaire épouser sa thèse du nécessaire changement de partenaire par l’introduction du partage. Je suis heureux d’apprendre que je suffis encore aux exigences de tes sens.

- Quand cesseras-tu de te livrer à des paris dangereux comme un joueur de poker ? J’aurais pu te prendre au mot, et dès ce soir, partir avec Marco pour trois jours, puisque tu me présentais ce partage comme un cadeau d’anniversaire. J’aurais aimé voir ta tête lorsque tu m’aurais vue préparer une valise avec quelques affaires et mon nécessaire de toilette, t’embrasser et m’en aller en compagnie de ce Marco qui venait de me promettre le paradis des amants.

– Où était le danger ? Es-tu partie avec ton chevalier blanc ? Non, tu es toujours là et d’après ce que nous venons de vivre, tu en es plutôt satisfaite, les paupières lourdes, les yeux cernés et la vulve rouge de tes excès. Je ne vois pas le risque couru.

– Tu me vendais comme un tas de viande à faire frémir. Ton offre de partage était une provocation, Marco peut invoquer sa jeunesse pour expliquer son manque de tact. Pas toi ; tu mériterais que j’entre dans ton jeu
– Ah ! tu as considéré que c’était un jeu ? Ecoute, l’offre tient toujours. Tu m’as déclaré que tu le connaissais à peine. Mais à entendre la force de sa déclaration d’amour, je suis persuadé qu’il te connaît très bien. Alors, tu l’appelles et tu lui demandes de venir te cueillir demain matin au saut du lit. Tu seras ainsi en mesure de comparer la valeur de deux hommes et la valeur de ses jugements sur les comportements humains.

– Mais tu insistes, attends-toi à des surprises. Encore un mot à ce sujet et je suis tes instructions.

– Telle que je te connais, je t’imagine mal te lancer dans une pareille aventure à l’aveugle. Qui est en vérité Marco ? Il a vingt-cinq ans, il parle beaucoup, ses pitreries lui ont valu une invitation à notre table. Mais après que peux-tu dire de lui ? Est-il étudiant, en quelles matières ; a-t-il un métier, lequel ou est-il chômeur ; a-t-il des revenus pour assurer le quotidien d’un couple ?

- Quelle importance, je travaille, je gagne ma vie, ce n’est pas ce qui m’empêcherait de l’aimer.

– Sais-tu où il habite, dans quel type de demeure ? Vit-il dans une chambre chez ses parents, dans un studio, dans un appartement plus vaste ou dans une maison ? Est-il locataire ou propriétaire ? En somme a-t-il la possibilité de t’héberger dignement, avec le confort que tu connais ou mieux ?

- Pourquoi ne viendrait-il pas vivre chez nous, si je l’aimais, puisque tu souhaites me prêter à lui de façon alternative et régulière ?

- Voilà un point à étudier avant de vouloir expérimenter ton projet. En premier accepterait-il de vivre ses amours sous le même toit que moi ? Ou prévois-tu de me payer l’hôtel les nuits où vous vous aimeriez. Et surtout, supporterais-tu de devoir le partager avec d’autres femmes de ton âge, plus vieilles ou plus jeunes, sachant que le partage constitue la base de ses théories. Serais-tu prête à le voir amener chez nous, pour une ou plusieurs nuits des concurrentes avides de partager sa couche. Leurs cris d’amour te réjouiraient-ils ?

- Hé ! Je comprends mieux que tu m’aies exposée, mise en vente. Tu as eu vite fait de recenser tous les obstacles qui me retiendraient près de toi. Tu as calculé froidement que je ne pourrais pas te quitter pour toutes ces raisons réunies. Ah ! Voilà pourquoi tu étais aussi magnanime. Mais quel est le rôle de l’amour dans tous ces calculs ?

- Sans amour, je n’aurais fait aucun calcul. Si je n’étais pas fou de toi depuis si longtemps, je vous aurais jetés dans ce lit, je vous aurais regardés copuler, avant de vous foutre dehors tous les deux, à poil, et de demander le divorce.

– Tu divorcerais ? Bonne blague. Tu dois regretter que je sois une femme fidèle. N’as-tu pas été heureux ce soir dans notre lit ? Tu ne ressembles pas à un homme qui souhaites divorcer.

- Ah ! Bon. A quoi reconnaît-on ce type d’homme ?

- Crois-tu qu’il baise sa femme comme tu viens de le faire ? Je sais au moins à quoi il ne ressemble pas. Bon, j’ai sommeil, mais je te poserais volontiers une dernière question. Voilà : supposons que, sans réfléchir ou par rage d’être aussi facilement offerte à un étranger par mon mari en ce soir d’anniversaire, je sois montée dans la Clio rouge de Marco, supposons que, selon les termes de ce marchandage, je sois restée avec lui dans un palais et que tous deux nous ayons vécu à faire l’amour nuit et jour, que serait-il arrivé au terme de ces trois jours accordés ?

- Puisqu’il faut supposer, je pense que deux hypothèses méritent l’attention.

Un, ou Marco est nul au lit, il a une queue trop petite ou il ne bande que difficilement, ou Marco est un éjaculateur précoce, ou c’est un maladroit ou au contraire un sadique pervers qui te fait peur : viendrais-tu me raconter que tu t’es complètement trompée et que tu me reviens en raison de ton incommensurable déception ? Non, tu es trop fière pour reconnaître une pareille erreur. Donc tu ne reviendrais pas.

Deux, tu as passé trois jours et trois nuits avec un amant merveilleux, doté du plus bel outil, une queue magique qui t’a fendue, défoncée, labourée, bourrée, un engin extraordinaire qui t’a propulsé dans les étoiles pendant des accouplements nombreux et formidables, il t’a inondée de sperme, t’en a couverte des yeux à la bouche, il a fait enfler tes seins, il a mis à feu tes parties intimes et il a arrosé ton sexe de son baume d’amour calmant. Tu as connu le BONHEUR, le seul, l’unique ! Pour quelle raison quitterais-tu un amant riche, aussi doué en amour ? Comment pourrais-tu vouloir retourner à un mari lamentable en comparaison avec ton amant ? Donc tu ne reviendrais pas.

En conclusion, après ton expérience de trois jours, tu ne reviendrais pas, tu m’oublierais. Il n’y a plus de question sur l’après.

– C’est ce que tu souhaiterais ?

– Non, c’est ce que je devrais constater, à regret sans doute, mais tout naturellement, comme la suite logique de ta volonté d’avoir deux hommes. Pour moi, c’est un de trop. Tu as marqué une préférence en partant, c’est sans possibilité de retour. La seule solution possible, c’est le divorce. Je ne récupère pas une femme qui a été souillée par un autre, de sa propre initiative. Retiens bien ceci :« En amour, je ne prête pas, je ne partage pas, je donne » et tu sais que « donner, c’est donner, reprendre c’est voler ».

- Attends, quand tu m’as connue, je n’étais plus vierge. Avant toi j’avais connu deux hommes. Je ne l’ai pas caché. Cela ne t’a pas empêché de vouloir m’épouser.

– Avant moi, tu avais vécu mais tu ne m’avais rien promis. Lors du mariage, tu m’as juré fidélité. On ne peut pas comparer les deux situations. N’oublie pas que les plans de Marco planifient des séparations répétées ad libitum, des va-et-vient continuels, en dépit de tous les engagements mais sans garantie de durée. Sur une simple envie, il pourrait mettre fin à une relation qui n’est soumise à aucune règle, sauf à celle de son bon vouloir. Mais pourquoi s’inquiéter, l’essentiel c’est que tu sois là, contre moi. Dormons, bonne nuit ma chérie.

J’ai essayé d’oublier Marco et ses idées fumeuses. Chantal n’a plus mentionné son nom. Le temps a passé. Ce matin nous faisons nos courses chez Carrefour, chacun avec son caddy est chargé, liste en main, de trouver dans les allées un certain nombre de produits, pour gagner du temps nous prenons des directions différentes. De loin j’aperçois Chantal, là-bas, immobile, en conversation avec un homme. Un voisin, un collègue de travail… mais, je le reconnais, c’est Marco. Hasard, rencontre inopinée ? Ils se font une bise, Chantal se remet à remplir son caddy. Marco change d’allée, manœuvre pour se retrouver en face de ma femme un peu plus loin. A grands pas je fonce vers le lieu où ils pourraient se retrouver. Le premier je croise l’ami Marco surpris de tomber sur le mari. Chantal arrive sur moi, s’écrie :
- Ah ! qui voilà ? Marco ! Ca fait un bout de temps, comment va ?

Un bout de temps ? Elle se fout de moi, ils discutaient ensemble il y a deux minutes ! Je ne relève pas, mais je suis étonné.

Quelques jours plus tard Chantal me demande de la déposer devant le salon de coiffure qu’elle fréquente habituellement. Dans mon rétroviseur je distingue une Clio rouge. Je tourne à droite, la Clio tourne à droite, je tourne à gauche, la Clio aussi. Quelqu’un me piste…Une Clio rouge…ça me rappelle quelque chose. Je passe un feu vert à la dernière seconde. La Clio est bloquée au feu rouge. Chantal me demande si je ne trouve plus ma route.

– Que veux-tu, on multiplie les déviations.

Enfin je la dépose devant le salon de coiffure. Je quitte la place réservée aux arrêts courts, une Clio rouge s’y installe. Je me range un peu plus loin, je sors de ma voiture et je vois Chantal quitter le salon, contourner la Clio dont la portière avant droite s’est ouverte. Ma femme monte à bord. Cette fois, je ne vais pas laisser faire, je me dirige vers la Clio. Elle démarre, va vers la voie de droite, accroche une bicyclette. Comme tombées du ciel deux hirondelles se précipitent. Le premier agent se penche sur la victime, le second ne voit pas Chantal sortir du véhicule et s’en aller à pied. Je l’appelle et je lui montre le manteau rouge qui s’éloigne :
- Monsieur l’agent, la dame au manteau rouge était dans la Clio, le conducteur à engagé une vitesse puis il a posé la main sur la cuisse de cette femme. Elle a ouvert sa portière pour quitter l’auto et elle a fait tomber le cycliste.

– Ah ! bon.

Le brave homme siffle, court derrière ma femme, la ramène vers le lieu de l’accident. Trois heures plus tard Chantal regagne la maison :
– Si tu savais…
J’ai droit à sa version de l’accident. Sa coiffeuse malade lui a demandé de repasser.

- Je suis sortie du salon et machinalement je suis montée dans la voiture placée sur l’emplacement où tu t’étais arrêté pour me déposer. La voiture a démarré, je me suis rendu compte de mon erreur en regardant le conducteur, ce n’était pas toi. J’ai voulu descendre, un cycliste a heurté l’aile arrière de la voiture. Un flic m’a empêchée de partir. Nous avons été conduits au commissariat pour témoigner. J’ai subi d’interminables questions.
.
- Votre Identité, identité du conducteur… pas le même nom , tiens, drôle… célibataire, mariée, adresse. Que faisiez-vous dans la voiture de ce monsieur ? Vous racoliez sur la voie publique. Votre mari est proxénète. Pourquoi avez-vous tenté de fuir ? Quelles sont vos relations avec le conducteur ? On ne monte pas dans une voiture rouge par erreur quand on a une voiture grise.

– Quand tu as répondu aux questions de l’un, un autre arrive et recommence. Ils me prenaient pour une prostituée, pour une femme adultère, tu ne répondais pas au téléphone. Quel cauchemar.

– Ma pauvre chérie. Je ne comprends pas pourquoi ce conducteur t’a admise à bord et pourquoi il a aussitôt démarré. Le connaissais-tu ? Ils vous ont laissés longtemps ensemble sur les mêmes bancs ? Vous avez pu faire connaissance en trois heures. Que faisait sa main sur ta cuisse ? On ne descend pas d’une voiture en marche
- Oh ! Non. De grâce ne reprend pas l’interrogatoire. Je suis descendue à l’arrêt.

– Tu voulais porter secours à la victime ? Ils t’ont vue fuir ? Pourquoi fuir ? Te sentais-tu coupable ? Avais-tu quelque chose à cacher ? Les flics font leur métier. Mais quand même… me soupçonner de proxénétisme ! Il faut que j’aille au commissariat. Et puis j’aimerais comprendre la conduite du chauffeur, je veux le rencontrer.*
- Jean, j’ai besoin de toi ici ce soir. Et puis zut, autant que je te le dise, tu connais le conducteur en question. La voiture rouge était celle de Marco. Mais je te jure que je ne l’avais pas reconnue, parce que j’étais énervée par le report de mon rendez-vous chez la coiffeuse.

– Tu as bien réussi ton rendez-vous avec Marco, tu as eu la chance de vivre avec lui pendant trois heures.

– Mon Dieu, au lieu de me réconforter tu m’accables, tu me crois coupable. Aime-moi plutôt.

– Pas ce soir. Tes rencontres avec le partageur commencent à me lasser. Comment faire l’amour à une femme qui court derrière ce Marco. Franchement, fais ton choix, va rejoindre ce type pour de bon et arrête de me faire passer pour un cocu en t’exhibant avec lui. Ils doivent bien rire de moi au commissariat. Par erreur tu es montée dans la Clio qui me pistait ! Pas croyable !

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