Quand Eva rencontre Aurore - histoire érotique

Trois semaines s’étaient écoulées depuis leur première nuit. Le lendemain, elles avaient ironisé sur leur brusque passage de fausses amies à amantes. Brusque oui, et pourtant perçu par toutes les deux comme relevant d’une évidence. Leur complicité s’était encore renforcée ces dernières semaines, et en particulier la dimension sexuelle. Leur alchimie rayonnait, elles étaient alignées, partageaient les mêmes envies, les mêmes fantasmes. Leurs corps semblaient avoir été sculptés pour s’unir, tant leurs courbes, leurs gestes s’épousaient parfaitement.

Ce matin-là, elles n’avaient pas besoin de se lever tôt : on était samedi. Elles profitaient du plaisir de se retrouver, après une semaine de quasi-silence. Elles avaient pris l’habitude d’échanger le soir jusqu’à au moins 23h mais Aurore avait été débordée, déjà aux prises avec des comportements inacceptables de certains élèves. Résultat, elle rentrait chez elle épuisée, engloutissait un repas frugal et finissait par s’endormir devant une série quelconque. Eva ne l’avait pas mal pris, même si ça ne l’aurait pas dérangée de venir l’épauler et même la soulager dans son quotidien. Mais elle connaissait le caractère très indépendant d’Aurore et n’avait pas voulu paraître trop envahissante.

Ce samedi matin, Aurore se réveilla péniblement. Son premier réflexe fut de saisir la petite bouteille d’eau sur sa table de chevet et d’en boire au moins la moitié d’une traite. Elle aperçut rapidement sur sa gauche, Eva assise sur le lit en lotus, feuilletant un vieux magazine. Ses cheveux étaient mouillés ; elle venait de prendre sa douche.

- Et merde… Il est quelle heure chérie ? Me dis pas que ça fait 1h que t’es réveillée – Aurore ne voulait pas perdre une seconde de ce précieux week-end.

- C’est rien bébé tu étais épuisée. Regarde ce que j’ai trouvé en faisant le tri chez mes parents : un vieux magasine de l’année 1998. Britney faisait son entrée fracassante ! Je n'étais même pas née, ma soeur avait 8 ans. Et je ne découvrirais Britney que 10 ans plus tard.

Eva débordait d’enthousiasme et de bonne humeur. Aurore, encore à moitié allongée, avait désormais sa tête appuyée contre son bras et la main sur son ventre.

- Oh cette pépite ! s’exclama Aurore. Ne me lance pas sur cette époque chérie je vais plus m’arrêter. Et si on se faisait un marathon films des années 90 ? Même si bon, faudrait déjà qu’on puisse voir un film en entier… Notre problème c’est qu’on est beaucoup plus doué pour réaliser que pour regarder…

Elles partirent d’un même élan dans un grand éclat de rire.

La brunette aux cheveux en bataille embrassa sa dulcinée avant de filer sous la douche. Elle rejoignit la chambre quand elle eut fini, à peine cinq minutes plus tard. Eva était allongée sur le ventre, toujours en train de feuilleter son magazine. Seulement, elle avait retiré son short et son débardeur, s’exhibant nue, avec pour seul vêtement un string rouge en dentelle.

Elle me provoque, pensa Aurore, ravie. Elle retira son t-shirt, se retrouvant aussi vêtue d’une simple culotte noire. Elle rejoignit Eva sur le lit et se mit au-dessus d’elle, juste devant son postérieur. Elle lui délivra une claque légère sur la fesse droite.

- Mmmh y’en a une qui veut se rattraper pour cette semaine on dirait, murmura Eva. Allonge-toi sur moi mon ange.

- Oh que oui, tu m’as tellement manquée. » Aurore déposa quelques baisers sur les jambes, les fesses et le dos de son amante. Eva avait jeté son magazine par-dessus le lit et relevait légèrement la tête ; Aurore l’embrassait dans le cou, tout en opérant de timides mouvements du bassin contre son fessier.

- Eh pas si vite madame, dit Eva un brin amusée. Elle se retourna pour lui faire face.

Elle voulait se plonger un instant dans ses yeux. De courtes mèches de cheveux encore humides tombaient sur le front d’Aurore, et Eva se délectait de cette odeur qu’elle aimait tant. Après sa douche, Aurore s’hydratait la peau avec un mélange d’huiles végétales et de beurre de karité. Eva l’admira un moment, elle la trouvait si belle. « Viens mon amour » dit-elle à voix basse en écartant doucement les jambes. Elle ferma les yeux et tourna la tête, invitant Aurore à se nicher dans le creux de son cou.

Suivirent de longs baisers, des mots tendres, des caresses sur leurs corps respectifs… attirés comme des aimants. Descendant sa bouche, Aurore se rua sur la poitrine d’Eva telle une affamée. Sa langue se mit à parcourir chaque sein à tour de rôle, laissant une traînée de salive sur son passage. Elle fit des mouvements circulaires autour d’un premier téton, le prit en bouche pour l’aspirer, le sucer goulument ; elle réitéra l’opération avec l’autre téton. Eva se cambra, des gémissements s’échappèrent, ses mains appuyant la tête d’Aurore contre son sein.

Bientôt Aurore se dégagea pour balader sa bouche sur le ventre de sa belle, ses cuisses aussi… et se retrouva rapidement devant son string. Elle s’empressa de le baisser des deux mains, et d’enlever sa culotte au passage. Les deux amantes se révélaient entièrement nues.

- Ouvre bien tes jambes ma chérie. Laisse-moi voir ta chatte mieux que ça, ordonna Aurore à Eva, tapotant l’intérieur de ses cuisses.

Eva gémit et se mordit les lèvres. Elle adorait quand Aurore se muait en amante autoritaire. Elle ouvrit les cuisses et ramena les genoux vers elle.

- Voilà, comme ça c’est bien, approuva Aurore.

La tête juste au-dessus du pubis d’Eva, Aurore fit couler un peu de salive le long de sa fente. Elle posa son index et son majeur sur ses lèvres, les caressa de bas en haut, s’amusant à serrer et desserrer le clitoris d’Eva entre ses doigts. Soudain, elle asséna trois claques légères sur cette vulve trempée, et sentit une nouvelle salve du liquide chaud fondre sur sa main. Elle savait qu’Eva adorait ça, et voir son corps convulser au contact de ses gifles l’excitait terriblement.

- Oh bébé, tu me rends dingue, se mit à geindre Eva, ses yeux à demi-clos. Son bassin s’était soulevé malgré elle, comme si elle en voulait encore.

- Tu es tellement excitante… » Aurore glissa son index dans le sexe humide, et effectua de lents va-et-vient à l’aide de son poignet.

- Je sais que tu en veux encore, affirma Aurore, sûre d’elle. Dis-le mon ange.

- Je veux… que tu me claques encore, avoua-t-elle péniblement, la respiration plaintive.

A peine ces mots prononcés, Aurore infligea à nouveau trois claques au sexe d’Eva, qui poussa un cri strident. Son sexe trempé émettait un bruit de clapotement irrésistible pour Aurore. Elle-même était si électrisée que sa cyprine commençait à se répandre entre ses cuisses.

- Viens t’asseoir sur mon visage bébé, je veux te sentir mouiller dans ma bouche, parvint à formuler Eva entre deux souffles coupés.

Aurore, la vulve désormais offerte à la bouche d’Eva, agitait ses hanches sous les assauts de sa langue. En goûtant la cyprine de sa douce, Eva se stimulait le clitoris d’une main, ses gémissements étouffés emplissant la chambre.

La bouche imbibée de la liqueur d’Aurore, ivre de plaisir, Eva lui attrapa les fesses et l’immobilisa ; le temps d’insérer sa langue aussi loin qu’elle le pouvait et d’absorber le plus de jus possible. Elle recula la tête lorsqu'elle eut du mal à respirer.

Aurore, en se dégageant d'Eva, vit des filets de mouille déborder de sa bouche. Elle pouvait voir un peu de sa liqueur encore chaude sur la langue de son amante. « Mmmh mon ange, tu es incroyable. Mets-toi sur le ventre » ordonna Aurore, essoufflée.

- Ouii mon amour, fais ce que tu veux de moi. » Eva avait le corps totalement relâché, elle semblait flotter, comme emportée par l’ivresse.

Une fois sur le ventre, Aurore empoigna ses chevilles et étira ses jambes. Eva se dressa naturellement sur ses genoux, la tête appuyée contre le lit. Aurore saisit ses mains pour les plaquer sur ses fesses : « Aide-moi chérie, écarte-les ». Eva obtempéra délicieusement, sa respiration toujours saccadée.

Aurore avait une vue panoramique sur l’intimité de sa complice. Elle s’approcha, s’employa à lécher ces lèvres enflées… puis enfonça sa langue en elle, avant de titiller son capuchon par de légers à-coups. Eva ne cessait de mouiller et Aurore se régalait, s’abreuvant de sa cyprine avec volupté.

Elle utilisa ses mains pour écarter les lèvres d’Eva, et avoir mieux accès à son clitoris. Du bout de l’index, elle appuyait et tapotait doucement dessus. Dans le même temps, elle partit à la rencontre de l’intérieur de ses fesses… Doucement, elle inséra sa langue dans ce puits étroit, quand deux doigts pénétrèrent sans difficulté la vulve inondée d’Eva.

- Oh oui bébé c’est trop bon continue, supplia-t-elle.

Aurore s’employa à faire de lents va-et-vient, rythmés par les cris d’Eva, et sa langue poursuivant son œuvre dans son petit trou. Quand il fut bien dilaté, elle retira ses doigts recouverts de mouille et les étala sur toute la fente de sa belle, n’oubliant pas de badigeonner son anus. Elle glissa son index à l’intérieur ; une légère résistance au début, mais il se décontractait facilement.

Avec la même main, Aurore entra son majeur et son annulaire dans le noyau ruisselant… Voyant Eva s’abandonner au plaisir, criant de plus en plus, Aurore accentua ses va-et-vient dans ses deux orifices. Haletante de jouissance, Eva rehaussa ses fesses pour sentir les doigts d’Aurore s’engouffrer plus profondément en elle… Ses cris redoublèrent d’intensité, et ses mains – maintenant ses fesses écartées – étaient retombés sur le lit.

Aurore retira ses doigts délicatement et lui administra une fessée. Eva poussa un hurlement.

- Mmmh oui bébé, vas-y plus fort, implora-t-elle en remuant sa croupe.

Aurore céda volontiers, la gratifiant de plusieurs fessées jusqu’à ce que son postérieur rougisse. Eva exultait, ses jambes tremblaient, elle était si excitée que sa cyprine affluait encore pour venir perler à grosses gouttes sur le lit.

- Ma chérie tu es tellement sexy. Remets-toi sur le dos, décréta Aurore, dont la liqueur se déversait aussi le long de ses cuisses.

Eva obéit avec entrain, prête à accueillir la jouissance. Elle reprit sa position initiale. Jambes écartées, genoux pliés. Aurore s’agenouilla face à ce sexe offert, et initia une danse sensuelle. Elle ondula du bassin, lentement, faisant glisser sa vulve contre celle d’Eva. Chaleur contre chaleur. Mouille contre mouille. Aurore était en bonne posture pour regarder leurs fluides s’unir à chacun de leur mouvement, et son plaisir grandissait à cette vision.

Quand l’orgasme arriva, Eva fermait les yeux, Aurore lui serrait un téton entre l’index et le pouce. Elles se figèrent, leurs sexes moites pressés l’un contre l’autre, et une décharge foudroyante les traversa. Eva abaissa lentement ses jambes un peu douloureuses, Aurore s’allongea sur elle, déposant des baisers sur ses seins, son cou, sa bouche. Elles entendaient leurs cœurs battre à l'unisson en reprenant leur souffle…

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Eva laissait son esprit vagabonder, encore rempli des souvenirs de ce matin. Elle esquissait un sourire en faisant courir son index sur le rebord de son verre. Elle avait commandé un panaché en attendant Aurore. Après cette chaude matinée, elle s’était rendue chez ses parents pour un repas de famille. Aurore lui avait proposé de se retrouver en début de soirée dans cette brasserie haut de gamme.

La porte du restaurant s’ouvrit, Aurore fit son entrée. Elle avait dix minutes de retard.

- Désolée mon ange, mais je voulais absolument te trouver ça avant d’arriver et y’avait un peu de monde à la caisse. » Aurore se pencha vers Eva pour l’embrasser et lui tendit un sac avec l’inscription Le pied à terre, librairie de son quartier. A l’intérieur, un livre enrobé de papier cadeau.

Elle l'ouvrit, le sourire scotché aux lèvres. Elle était toujours touchée par les petites attentions d’Aurore. Ainsi parlait Zarathoustra de Nietzche. Ce livre faisait régulièrement l’objet de discussions entre elles. Eva l’avait lu lorsqu’elle était en troisième année de licence, lecture qui l’avait profondément marquée. Elle avait dit à Aurore qu’elle voulait le trouver dans une belle édition et ce n’était pas tombé dans l’oreille d’une sourde.

- Merci beaucoup bébé, t’es géniale. Cette soirée ne pouvait pas mieux commencer, songea-t-elle.

Aurore prit place en face d’Eva. Elles s’avancèrent toutes les deux au plus près de la table carrée et posèrent leurs bras dessus ; elles voulaient être collées l’une à l’autre. C’était leur premier restaurant ensemble.

Aurore alpagua poliment un serveur pour lui commander un panaché.

- Au fait ma chérie, je voulais te parler de quelque chose, démarra Aurore. Tu te souviens de Julie ? Je t’en ai parlé une fois ou deux, ma pote qui vit en Guyane. Elle est de passage à Paris la semaine prochaine, on va se voir en coup de vent mais ce sera toujours ça. Par transparence, je voulais te prévenir qu’on était sorti ensemble y’a plus de 10 ans. Je te le dit par honnêteté mais c’est une vieille histoire de lycée. Tu n’as aucune inquiétude à avoir, y’a pas le début d’une ambigüité. On est vraiment potes.

Aurore avait annoncé la nouvelle avec un air totalement détaché.

Eva recula pour se placer au fond de son siège, ses bras posés sur la table vinrent rejoindre les accoudoirs. Elle balaya le restaurant du regard en soupirant bruyamment. Après quelques secondes de silence, elle finit par répondre, le ton glacial :

- Je n’ai plus faim. Je veux rentrer.