SYLVIE et PAUL 4
Récit érotique écrit par Accent [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 16-07-2015 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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SYLVIE et PAUL 4
Sylvie relève mes allusions à Roger.
- Roger! Tu m’en veux à cause de ses déclarations. Ce n’est pas juste. Arrête de gamberger. Nous nous marierons le 31 comme prévu. Le contrat de mariage aura le contenu choisi. Quant à tes remarques justifiées sur les baisers « oubliés« , voici ma réponse : depuis dimanche j’ai eu des aigreurs d’estomac, je ne voulais pas t’incommoder. Enfin, tu as relevé que je te demandais de te retirer: c’était afin d’éviter de t’obliger à m’épouser à cause d’une grossesse prématurée. J’ai répondu à toutes tes interrogations? Tu es satisfait ?
- Pas sur le dernier point. N’avoir pas pris de précaution pendant des mois et se réveiller à deux semaines du mariage, relève d’une logique étrange. Es-t-il étonnant de concevoir un enfant quinze jours avant le mariage, pour qui cela fait-il scandale ? Je ne t’épouse pas pour des tas de petites raisons d’ordre pratiques ou par obligation mais par amour. Ce dont tu sembles te mettre à douter.Tu ne veux pas reconnaître l’influence néfaste de certains sur ton comportement et sur l’harmonie de notre couple. Si encore tu m’en avais parlé, si c’était le résultat d’une concertation, je n’aurais pas à rechercher l’origine de tes décisions unilatérales, brutales et inspirées par de prétendus amis.
-J’ai compris et te prie de m’excuser. Je suis sincèrement désolée de te donner l’impression de douter de toi. Viens, faisons la paix sur l’oreiller. Je me rends à tes arguments; il n’y aura plus de retrait ni de précautions, je veux t’aimer de tout mon cœur et de tout mon corps.
Le vendredi 9, le notaire a bien voulu nous recevoir. Nous signerons l’acte notarié le 29 octobre.
Au théâtre, le vendredi soir, nous regardons, main dans la main, en amoureux, la flûte enchantée. A l’entracte dans les couloirs, nous tombons sur Roger et Juliette, échangeons les banalités de circonstance. Je m’éloigne et j’entends Juliette se renseigner sur la date d’achat de la tenue de mariée. A mon retour je demande à SYLVIE.
- Tu leur avais dit que nous sortions ce soir ?
- Je ne pense pas. Ils ont un abonnemen, comme toi et moi. Leur présence n’a rien d’insolite.
Mon plaisir est fichu, je ne prête plus attention à la suite de la représentation. Sylvie rattrape ma main, elle devine ma contrariété :
- Chéri ça t’a plu ?
- Oui
- Quel enthousiasme. La présence de mes amis t’a perturbé ?
- Oui, je nous sens continuellement sous surveillance et je subodore un piège prochain.
Nous consacrons le dimanche 11 octobre à nos deux familles. Tout va bien, le frère de Sylvie restera quinze jours en congé pour assister à la cérémonie.
Au lit je retrouve une Sylvie merveilleuse. Non seulement elle est belle, épanouie et appétissante mais elle ressort le grand jeu, les regards langoureux, le massage lent et adroit, les caresses intimes, des préliminaires à rallonges C‘est un échange permanent, on se découvre toujours, c’est un perpétuel recommencement, les chemins diffèrent mais aboutissent toujours au ravissement de l’orgasme.Je suis heureux et fier de lui donner autant de plaisir. Et elle n’est pas avare de caresses et de don pour me procurer une jouissance égale à la sienne. Comme promis l’autre jour , elle conserve précieusement en son sein le sperme que j’y sème.
Lundi 12 octobre- Je suis absolument désolée, se désole ma fiancée Je n’ai pas réussi à te joindre, les lignes téléphoniques étaient engorgées. Le proviseur a décrété ce matin que les profs devaient préparer ce soir la réunion avec les parents d’élèves. J’en sors, il va être 20 heures. On avait prévu quelque chose ce soir?
Elle est désolée ! Et moi donc ! Tous nos plans sont contrariés et elle oublie les points importants des démarches à accomplir pour se marier. Je manifeste ma déception :
- Rien d’important, juste un rendez-vous en mairie pour la publication des bans.
- Ce n’est pas possible. Pardon. Faudra-t-il retarder le mariage ?
- Si c’est ce que tu souhaites, tu seras déçue : jusqu’au mercredi 21 nous sommes encore dans les délais.
- Ne dramatise donc pas, nous disposons encore d’une semaine. Tu sais parfaitement combien je tiens à t’épouser le plus vite possible. Allons-y demain ?
Cette fois, je ruse pour désorienter l’adversaire qui nous glisse des bâtons dans les roues et me met la rage au cœur.
- Demain j’ai l’intention d’aller acheter mon costume de marié… A la sortie de l’usine j’irai faire un tour dans les magasins.
- Sans moi ? Je te l’interdis. Passe me prendre à cinq heures au lycée. Je tiens à t’aider dans ton choix. Ne me regarde pas comme ça, je serai prête. Et le proviseur pourra grimper aux murs, je n’en démordrai pas.
- Sais-tu si tu sortiras à 17 heures mercredi.
- On ne sait jamais. J’espère qu’il n’y aura pas de surprise de dernière minute. Pourquoi ?
- Parce que si tu ne t’inscris pas en mairie, tu ne pourras pas te marier. Ton proviseur refuserait-il de grimper aux murs le mercredi ? Prends ton destin en main, tu as droit à une vie privée au lieu d’être constamment privée de vie
Si quelqu’un prépare un nouvel empêchement pour notre inscription, il va attendre mercredi. Je ruse. De fausses pistes finiront par submerger les empêcheurs de tourner en rond.
Le lendemain, mardi, 13 octobre, à la porte du lycée j’ai chargé Sylvie et je roule. Elle s’étonne :
- Où vas-tu ? Je croyais que nous allions faire les magasins, choisir ton costume de marié. Où me conduis-tu, à la maison?
- J’ai pensé qu’il ne fallait pas attendre la dernière minute pour la publication des bans. Nous allons à la mairie.
- Mais je n’ai pas mes papiers.
- J’y ai pensé pour toi. C’est le moment de savoir si tu veux te marier avec moi ou non. Alors tu veux ou tu ne veux pas? Cette fois tu es à l’heure, au bon endroit, personne ne t’a retenue. La décision ne dépend que de toi, passons-nous de tes amis.
- Vite, tu as raison. Heureusement que tu penses à tout.
L’inscription a été rapide. Le choix du costume, plus disputé, s’est fait avant la fermeture des magasins. Ouf !
Mercredi, 14/10.
Rien au programme. J’en profite pour mettre ma voiture en révision. Le garagiste me la ramènera ce soir. Un mécanicien me reconduit à la maison. Je vais faire une petite sieste tardive. Il fait sombre dans la chambre dont la porte est poussée, pas fermée.
La porte du sas d’entrée s’ouvre. Sylvie rentre, elle n’est pas seule , elle s’adresse à un tiers :
- Non, Paul n’est pas là. Sa voiture n’est pas au garage. Assieds-toi, je vais me rafraîchir et nous discuterons en l’attendant
Qui accompagne Sylvie ? A la voix, je reconnais Roger, le matheux ! Il déborde toujours d’amabilité à mon égard.
- Alors, comme ça il t’a emmenée à la mairie hier soir par surprise. C’est un sournois ce type. Vous aviez pourtant le temps d’engager publiquement cette annonce. Je r’avais prévenue. Tu te laisses embarquer dans un sacré voyage avec Paul. Remarque, jusqu’à la dernière minute tu peux toujours reculer. Je t’imagine devant le maire, demandant :
-Voulez-vous prendre Paul pour époux… ?
Et tu répondrais :
- Non, pas lui.
- Ah! La rigolade ! Je voudrais voir sa tronche à ce moment délicieux. Juliette est de mon avis, vous n’êtes pas faits l’un pour l’autre. N’attends pas la dernière minute pour renoncer. Ne sois pas cruelle. Le pauvre a souffert de sa première séparation, ne lui inflige pas ce nouvel affront. Il est collant, ne te lâche pas ; ce n’est pas une raison pour l’humilier en public.
- Roger, tu es casse-pieds. Cesse tes rêves idiots. Paul est mon homme. Je l’aime et ça ne vous concerne pas. Paix. Je te considérais comme un ami, ne deviens pas insupportable.
- Regarde autour de nous, les couples les plus solides ne sont pas composés de gens officiellement mariés. Heureux avec une maîtresse, devenu mari, l’homme perd tout intérêt. Tu ne tarderas pas à venir pleurer sur ton erreur. Garde-toi une chance de renouer avec Gilles.
Sur mon lit, par hasard, j’obtiens le fin mot de toutes ces magouilles. Derrière l’ambassadeur, Roger, il y a un marionnettiste, un commanditaire qui tire les ficelles, un ex mari qui n’a pas renoncé à Sylvie. Comme je comprends la douleur de ce mari infidèle auquel le divorce a fait perdre une femme de la qualité de Sylvie. A défaut de pouvoir se racheter, il veut montrer son pouvoir de nuisance. Saborder notre mariage serait une revanche. Qui sait, empêcher notre union, sans dévoiler son rôle, lui rendrait éventuellement un espoir de « renouer » (sic) avec ma fiancée. Le malin utilise les services des membres du cercle de ses amis, dont le plus fidèle harcèle avec constance une Sylvie trop gentille. Trop gentille, mais solide :
- Tu m’embêtes avec ce discours perpétuel. J’ai signé en mairie parce que je le voulais; c’est mon affaire, pas la tienne. Gilles, c’est fini, trouve autre chose. De quel autre sujet voulais-tu me parler ?
- Puisque tu persistes dans l’erreur, vous êtes invités, toi et Paul, dimanche après-midi, chez moi, pour un pot. Une réunion comme un enterrement de vie de célibataires avec vos amis. On boira, on s’amusera. Juliette a préparé des jeux de société dans le style habituel. Ce sera une cérémonie d’initiation pour Paul. Il faudrait que tu le prépares.
- Oh! Non. Je trouvais vos jeux débiles et cochons Ça ne nous convient pas. Nous ne viendrons pas.
-Bon, je dirai à Juliette d’édulcorer. Tu ne te maries pas avec un curé ? Quoi, il a horreur du cul, ne goûte pas la grivoiserie et les gauloiseries ? Comment pourras-tu vivre avec un mec triste, un cul serré, toi si gaie auparavant ? Pourtant j’ai des photos d’une époque où tu savais t’amuser, c’était la belle époque, quand tu vivais avec Gilles. Tu ne regrettes pas ce bon temps ? Tu rêves encore de Gilles, ne dis pas non.
- Absolument pas. Je t’avertis : Gilles a oublié chez moi sa collection de photos et quelques cassettes : tu me comprends ? Je n’ai jamais aimé vos fantasmes malsains d’insatisfaits sexuels, d’obsédés détraqués. Sors tes photos, je montrerai les miennes. Photos contre photos, tu ferais une mauvaise affaire. Gilles choisissait les photos en fonction de l’intérêt à en tirer.
- Parce que tu te prétends satisfaite avec ton amant romantique ? Vous vous regardez dans les yeux et vous vous embrassez, avant de chercher votre reflet dans la lune ? A mon avis, votre relation manque de sel. Si c’était un amant moyen, sa femme n’aurait pas couché avec ton ex, et Gilles et toi seriez toujours ensemble. Tu refoules tes vrais sentiments, mais tu finiras par exploser. Enfin je t’aurai avertie. A propos quel est le groupe sanguin de ton Paul ?
- Tiens, nous n’en avons pas parlé. Je crois que c’est B+. Pourquoi ?
- Oh! Comme ça. Mais où traîne-t-il ce soir. Il t’a coincée hier et aussitôt il t’oublie et va courir les jupons. Dis, tu ne trouves pas qu’il est gonflé de rentrer avec un pareil retard. Si ma moitié rentrait du boulot avec deux heures de retard, je me demanderais avec qui elle fricote. Mais toi, tu fermes les yeux. Tu es naïve, tu ne trouves pas ça louche.
- Je n’ai aucune inquiétude, c’est un homme fidèle. Cette notion t’est étrangère. Comme tu as au moins autant de retard que Paul, tu devrais filer. Que va dire Juliette de ton retard de plus de deux heures ? C’est la marmite qui se fout du chaudron. Juliette devrait se poser des questions sur tes fréquentations.
- Elle s’en fout. Je peux tirer mon coup,où je veux, avec qui je veux, comme et aussi souvent que je veux, elle s’en tamponne le coquillard. Du moment que je ne lui fais pas de marmot, elle ne se pose pas de question. Je dispose de mon corps en toute liberté, Juliette n’est pas jalouse. Dis, si ton zigoto est stérile ou impuissant, pense à moi. J’ai un joujou extra qui fait crac boum huhu! Tu tomberas à mes genoux. Tu sais à quel point tu m’inspires, pour la procréation ou simplement pour la bagatelle, je me tiens à ta disposition. L’occasion est bonne, Paul n’est pas à son poste. Je peux le remplacer avantageusement. On se fait un petit plaisir ? Tu veux voir ma baguette magique? Regarde, je tiens une forme magistrale, c’est du dur, du solide et de l’endurant.
- Tu es fou de déballer comme ça , ici, en plein jour. Idiot, laisse la à sa place. Allez, ferme ton magasin, je connais ton truc, tu l’exhibes à chacune de vos sauteries. Ce n’est plus drôle. Enfin à mon avis, tu prends des rides, tu vieillis mal. Cela ne se fait pas, sinon je te mettrais à côté de Paul, la comparaison serait cruelle pour toi. Plus vite, range ton outillage usagé.
- Tu l’as vu, hélas-tu ne l’as pas encore touché, c’est le moment, pauvre fille délaissée. Prends moi en bouche et je t’explose les amygdales.
- Prétentieux ! Fous-moi la paix, remballe ta zigounette usée. J’ai beaucoup mieux, du jeune, du frais, de l’ardent. Je n’ai pas l’intention de l’échanger avec ton macaroni coupé.
- Tu sais, on pourrait monter en chambre après le pot d’anniversaire de Gilberte le 23 à l’hôtel Il n’y a pas de mal à se faire du bien. Mon macaroni pourra t’étonner encore . M’essayer, c’est m’adopter. Si je pouvais t’aider à faire le petit, j’en serais heureux. J’ai toujours envie de toi et ma proposition de cinq à sept restera toujours valide. Tu permets que je t’embrasse comme un homme pour une fois ?
- Dégage, tu parles bête. Je vais finir par ne plus te supporter et par te chasser.. Allez, va t’occuper de tes malheureux enfants et mêle-toi de tes affaires.
- Justement, te faire l’amour serait ma meilleure affaire. Alors, si tu n’en peux plus d’attendre, tiens, fais-moi une gâterie. Paul est absent, on entendra arriver sa voiture. C’est l’endroit idéal : c’est bien ici que Rose avalait la biroute et le jus de Gilles? Oui, une place prédestinée pour fabriquer des cocus. Ah! Tes nichons….
- Ça suffit. Bas les pattes. Sors, je vais mettre ma voiture dans le garage. Dehors idiot. Pardonne-moi de te bousculer, mais tu deviens trop lourd.
Ils quittent la grande pièce. Je quitte le lit de ma sieste et je m’assieds au salon. Sylvie revient, m’apostrophe :
- D’où sors-tu à cette heure ? Quand j’ai le malheur d’avoir cinq minutes de retard, tu boudes; mais toi, tu peux te permettre deux heures d’écart.
- Mais je faisais une sieste dans la chambre. J’ai évité de ronfler pour entendre ce que Roger avait à te dire. C’est instructif. Je constate une fois de plus son influence heureuse. Il t’a inspiré ta question : « .D’où sors-tu à cette heure? » Tu parles de ton retard de lundi par exemple ? Souviens-toi. Connais-tu la différence entre trois heures et cinq minutes ? Non ? Eh ! Bien va la demander à ton cher Roger, un prof de math doit savoir ça. Moi, aujourd’hui, je ne suis pas en retard. Vous avez coupé ma sieste.
-Tu étais là et tu as tout entendu ? Mais tu m’espionnes. J’étais comment ?
- Le hasard m’a fait entendre. un entretien étrange Tu te nourris de ses paroles; sans lui m‘aurais-tu reproché mon prétendu retard ? Tu repousses mollement ses propositions de cinq à sept. Tu n’as pas dit non pour une rencontre dans une chambre d’hôtel le 23. Comment cet individu ose-t-il sortir sa queue devant toi.? Comment te contentes-tu de le rabrouer presque en t’excusant ? Sylvie, si je l’entends encore une fois te faire des propositions malhonnêtes et si tu ne réagis pas plus fermement, je ne t’épouserai pas.
- Tu es sérieux ? Il plaisantait. Enfin
- Il aurait pu suggérer verbalement. Mais il tenait en main sa queue, se masturbait ostensiblement devant toi et attendait que tu le prennes en bouche. Tu appelles ça une plaisanterie ? Bien. Vous pourrez continuer à plaisanter, mais sans moi. Il t’a traitée de naïve à mon propos. Il aurait fait deux fois huit kilomètres pour cette seule déclaration de mauvais goût ? Il comptait tirer profit de mon absence supposée pour obtenir une relation sexuelle. La mollesse de tes réactions lui permet d’espérer qu à force d’insistance tu céderas par lassitude. Il doute sérieusement de ton envie de résister. J’ai failli bondir de la chambre quand il a ouvert son « magasin », j’ai eu peur de te voir t’agenouiller, comme Rose devant Gilles.
- Je suis Sylvie, je ne suis pas Rose. Sans monter sur mes grands chevaux, j’ai gardé la maîtrise de la situation, reconnais-le. Épargne-moi les comparaisons avec Rose.
- Peut-être. Mais la conduite du matheux est inqualifiable et tu es trop tolérante. Je refuse d’être toujours en alerte. Ou ça change ou …ton excès de tolérance fera chavirer notre amour. Contrairement à Roger, je ne plaisante pas. L’hypocrite te recommande de ne pas être cruelle avec moi. Le brave garçon, il aimerait te voir « renouer avec Gilles ». Tu l’as entendu, comme moi. Qui sert-il ?
L’altercation a été brève. L’orage passe, elle se mord les lèvres, des larmes embrument son regard. Ma colère pourrait l’éloigner de moi.
- Roger! Tu m’en veux à cause de ses déclarations. Ce n’est pas juste. Arrête de gamberger. Nous nous marierons le 31 comme prévu. Le contrat de mariage aura le contenu choisi. Quant à tes remarques justifiées sur les baisers « oubliés« , voici ma réponse : depuis dimanche j’ai eu des aigreurs d’estomac, je ne voulais pas t’incommoder. Enfin, tu as relevé que je te demandais de te retirer: c’était afin d’éviter de t’obliger à m’épouser à cause d’une grossesse prématurée. J’ai répondu à toutes tes interrogations? Tu es satisfait ?
- Pas sur le dernier point. N’avoir pas pris de précaution pendant des mois et se réveiller à deux semaines du mariage, relève d’une logique étrange. Es-t-il étonnant de concevoir un enfant quinze jours avant le mariage, pour qui cela fait-il scandale ? Je ne t’épouse pas pour des tas de petites raisons d’ordre pratiques ou par obligation mais par amour. Ce dont tu sembles te mettre à douter.Tu ne veux pas reconnaître l’influence néfaste de certains sur ton comportement et sur l’harmonie de notre couple. Si encore tu m’en avais parlé, si c’était le résultat d’une concertation, je n’aurais pas à rechercher l’origine de tes décisions unilatérales, brutales et inspirées par de prétendus amis.
-J’ai compris et te prie de m’excuser. Je suis sincèrement désolée de te donner l’impression de douter de toi. Viens, faisons la paix sur l’oreiller. Je me rends à tes arguments; il n’y aura plus de retrait ni de précautions, je veux t’aimer de tout mon cœur et de tout mon corps.
Le vendredi 9, le notaire a bien voulu nous recevoir. Nous signerons l’acte notarié le 29 octobre.
Au théâtre, le vendredi soir, nous regardons, main dans la main, en amoureux, la flûte enchantée. A l’entracte dans les couloirs, nous tombons sur Roger et Juliette, échangeons les banalités de circonstance. Je m’éloigne et j’entends Juliette se renseigner sur la date d’achat de la tenue de mariée. A mon retour je demande à SYLVIE.
- Tu leur avais dit que nous sortions ce soir ?
- Je ne pense pas. Ils ont un abonnemen, comme toi et moi. Leur présence n’a rien d’insolite.
Mon plaisir est fichu, je ne prête plus attention à la suite de la représentation. Sylvie rattrape ma main, elle devine ma contrariété :
- Chéri ça t’a plu ?
- Oui
- Quel enthousiasme. La présence de mes amis t’a perturbé ?
- Oui, je nous sens continuellement sous surveillance et je subodore un piège prochain.
Nous consacrons le dimanche 11 octobre à nos deux familles. Tout va bien, le frère de Sylvie restera quinze jours en congé pour assister à la cérémonie.
Au lit je retrouve une Sylvie merveilleuse. Non seulement elle est belle, épanouie et appétissante mais elle ressort le grand jeu, les regards langoureux, le massage lent et adroit, les caresses intimes, des préliminaires à rallonges C‘est un échange permanent, on se découvre toujours, c’est un perpétuel recommencement, les chemins diffèrent mais aboutissent toujours au ravissement de l’orgasme.Je suis heureux et fier de lui donner autant de plaisir. Et elle n’est pas avare de caresses et de don pour me procurer une jouissance égale à la sienne. Comme promis l’autre jour , elle conserve précieusement en son sein le sperme que j’y sème.
Lundi 12 octobre- Je suis absolument désolée, se désole ma fiancée Je n’ai pas réussi à te joindre, les lignes téléphoniques étaient engorgées. Le proviseur a décrété ce matin que les profs devaient préparer ce soir la réunion avec les parents d’élèves. J’en sors, il va être 20 heures. On avait prévu quelque chose ce soir?
Elle est désolée ! Et moi donc ! Tous nos plans sont contrariés et elle oublie les points importants des démarches à accomplir pour se marier. Je manifeste ma déception :
- Rien d’important, juste un rendez-vous en mairie pour la publication des bans.
- Ce n’est pas possible. Pardon. Faudra-t-il retarder le mariage ?
- Si c’est ce que tu souhaites, tu seras déçue : jusqu’au mercredi 21 nous sommes encore dans les délais.
- Ne dramatise donc pas, nous disposons encore d’une semaine. Tu sais parfaitement combien je tiens à t’épouser le plus vite possible. Allons-y demain ?
Cette fois, je ruse pour désorienter l’adversaire qui nous glisse des bâtons dans les roues et me met la rage au cœur.
- Demain j’ai l’intention d’aller acheter mon costume de marié… A la sortie de l’usine j’irai faire un tour dans les magasins.
- Sans moi ? Je te l’interdis. Passe me prendre à cinq heures au lycée. Je tiens à t’aider dans ton choix. Ne me regarde pas comme ça, je serai prête. Et le proviseur pourra grimper aux murs, je n’en démordrai pas.
- Sais-tu si tu sortiras à 17 heures mercredi.
- On ne sait jamais. J’espère qu’il n’y aura pas de surprise de dernière minute. Pourquoi ?
- Parce que si tu ne t’inscris pas en mairie, tu ne pourras pas te marier. Ton proviseur refuserait-il de grimper aux murs le mercredi ? Prends ton destin en main, tu as droit à une vie privée au lieu d’être constamment privée de vie
Si quelqu’un prépare un nouvel empêchement pour notre inscription, il va attendre mercredi. Je ruse. De fausses pistes finiront par submerger les empêcheurs de tourner en rond.
Le lendemain, mardi, 13 octobre, à la porte du lycée j’ai chargé Sylvie et je roule. Elle s’étonne :
- Où vas-tu ? Je croyais que nous allions faire les magasins, choisir ton costume de marié. Où me conduis-tu, à la maison?
- J’ai pensé qu’il ne fallait pas attendre la dernière minute pour la publication des bans. Nous allons à la mairie.
- Mais je n’ai pas mes papiers.
- J’y ai pensé pour toi. C’est le moment de savoir si tu veux te marier avec moi ou non. Alors tu veux ou tu ne veux pas? Cette fois tu es à l’heure, au bon endroit, personne ne t’a retenue. La décision ne dépend que de toi, passons-nous de tes amis.
- Vite, tu as raison. Heureusement que tu penses à tout.
L’inscription a été rapide. Le choix du costume, plus disputé, s’est fait avant la fermeture des magasins. Ouf !
Mercredi, 14/10.
Rien au programme. J’en profite pour mettre ma voiture en révision. Le garagiste me la ramènera ce soir. Un mécanicien me reconduit à la maison. Je vais faire une petite sieste tardive. Il fait sombre dans la chambre dont la porte est poussée, pas fermée.
La porte du sas d’entrée s’ouvre. Sylvie rentre, elle n’est pas seule , elle s’adresse à un tiers :
- Non, Paul n’est pas là. Sa voiture n’est pas au garage. Assieds-toi, je vais me rafraîchir et nous discuterons en l’attendant
Qui accompagne Sylvie ? A la voix, je reconnais Roger, le matheux ! Il déborde toujours d’amabilité à mon égard.
- Alors, comme ça il t’a emmenée à la mairie hier soir par surprise. C’est un sournois ce type. Vous aviez pourtant le temps d’engager publiquement cette annonce. Je r’avais prévenue. Tu te laisses embarquer dans un sacré voyage avec Paul. Remarque, jusqu’à la dernière minute tu peux toujours reculer. Je t’imagine devant le maire, demandant :
-Voulez-vous prendre Paul pour époux… ?
Et tu répondrais :
- Non, pas lui.
- Ah! La rigolade ! Je voudrais voir sa tronche à ce moment délicieux. Juliette est de mon avis, vous n’êtes pas faits l’un pour l’autre. N’attends pas la dernière minute pour renoncer. Ne sois pas cruelle. Le pauvre a souffert de sa première séparation, ne lui inflige pas ce nouvel affront. Il est collant, ne te lâche pas ; ce n’est pas une raison pour l’humilier en public.
- Roger, tu es casse-pieds. Cesse tes rêves idiots. Paul est mon homme. Je l’aime et ça ne vous concerne pas. Paix. Je te considérais comme un ami, ne deviens pas insupportable.
- Regarde autour de nous, les couples les plus solides ne sont pas composés de gens officiellement mariés. Heureux avec une maîtresse, devenu mari, l’homme perd tout intérêt. Tu ne tarderas pas à venir pleurer sur ton erreur. Garde-toi une chance de renouer avec Gilles.
Sur mon lit, par hasard, j’obtiens le fin mot de toutes ces magouilles. Derrière l’ambassadeur, Roger, il y a un marionnettiste, un commanditaire qui tire les ficelles, un ex mari qui n’a pas renoncé à Sylvie. Comme je comprends la douleur de ce mari infidèle auquel le divorce a fait perdre une femme de la qualité de Sylvie. A défaut de pouvoir se racheter, il veut montrer son pouvoir de nuisance. Saborder notre mariage serait une revanche. Qui sait, empêcher notre union, sans dévoiler son rôle, lui rendrait éventuellement un espoir de « renouer » (sic) avec ma fiancée. Le malin utilise les services des membres du cercle de ses amis, dont le plus fidèle harcèle avec constance une Sylvie trop gentille. Trop gentille, mais solide :
- Tu m’embêtes avec ce discours perpétuel. J’ai signé en mairie parce que je le voulais; c’est mon affaire, pas la tienne. Gilles, c’est fini, trouve autre chose. De quel autre sujet voulais-tu me parler ?
- Puisque tu persistes dans l’erreur, vous êtes invités, toi et Paul, dimanche après-midi, chez moi, pour un pot. Une réunion comme un enterrement de vie de célibataires avec vos amis. On boira, on s’amusera. Juliette a préparé des jeux de société dans le style habituel. Ce sera une cérémonie d’initiation pour Paul. Il faudrait que tu le prépares.
- Oh! Non. Je trouvais vos jeux débiles et cochons Ça ne nous convient pas. Nous ne viendrons pas.
-Bon, je dirai à Juliette d’édulcorer. Tu ne te maries pas avec un curé ? Quoi, il a horreur du cul, ne goûte pas la grivoiserie et les gauloiseries ? Comment pourras-tu vivre avec un mec triste, un cul serré, toi si gaie auparavant ? Pourtant j’ai des photos d’une époque où tu savais t’amuser, c’était la belle époque, quand tu vivais avec Gilles. Tu ne regrettes pas ce bon temps ? Tu rêves encore de Gilles, ne dis pas non.
- Absolument pas. Je t’avertis : Gilles a oublié chez moi sa collection de photos et quelques cassettes : tu me comprends ? Je n’ai jamais aimé vos fantasmes malsains d’insatisfaits sexuels, d’obsédés détraqués. Sors tes photos, je montrerai les miennes. Photos contre photos, tu ferais une mauvaise affaire. Gilles choisissait les photos en fonction de l’intérêt à en tirer.
- Parce que tu te prétends satisfaite avec ton amant romantique ? Vous vous regardez dans les yeux et vous vous embrassez, avant de chercher votre reflet dans la lune ? A mon avis, votre relation manque de sel. Si c’était un amant moyen, sa femme n’aurait pas couché avec ton ex, et Gilles et toi seriez toujours ensemble. Tu refoules tes vrais sentiments, mais tu finiras par exploser. Enfin je t’aurai avertie. A propos quel est le groupe sanguin de ton Paul ?
- Tiens, nous n’en avons pas parlé. Je crois que c’est B+. Pourquoi ?
- Oh! Comme ça. Mais où traîne-t-il ce soir. Il t’a coincée hier et aussitôt il t’oublie et va courir les jupons. Dis, tu ne trouves pas qu’il est gonflé de rentrer avec un pareil retard. Si ma moitié rentrait du boulot avec deux heures de retard, je me demanderais avec qui elle fricote. Mais toi, tu fermes les yeux. Tu es naïve, tu ne trouves pas ça louche.
- Je n’ai aucune inquiétude, c’est un homme fidèle. Cette notion t’est étrangère. Comme tu as au moins autant de retard que Paul, tu devrais filer. Que va dire Juliette de ton retard de plus de deux heures ? C’est la marmite qui se fout du chaudron. Juliette devrait se poser des questions sur tes fréquentations.
- Elle s’en fout. Je peux tirer mon coup,où je veux, avec qui je veux, comme et aussi souvent que je veux, elle s’en tamponne le coquillard. Du moment que je ne lui fais pas de marmot, elle ne se pose pas de question. Je dispose de mon corps en toute liberté, Juliette n’est pas jalouse. Dis, si ton zigoto est stérile ou impuissant, pense à moi. J’ai un joujou extra qui fait crac boum huhu! Tu tomberas à mes genoux. Tu sais à quel point tu m’inspires, pour la procréation ou simplement pour la bagatelle, je me tiens à ta disposition. L’occasion est bonne, Paul n’est pas à son poste. Je peux le remplacer avantageusement. On se fait un petit plaisir ? Tu veux voir ma baguette magique? Regarde, je tiens une forme magistrale, c’est du dur, du solide et de l’endurant.
- Tu es fou de déballer comme ça , ici, en plein jour. Idiot, laisse la à sa place. Allez, ferme ton magasin, je connais ton truc, tu l’exhibes à chacune de vos sauteries. Ce n’est plus drôle. Enfin à mon avis, tu prends des rides, tu vieillis mal. Cela ne se fait pas, sinon je te mettrais à côté de Paul, la comparaison serait cruelle pour toi. Plus vite, range ton outillage usagé.
- Tu l’as vu, hélas-tu ne l’as pas encore touché, c’est le moment, pauvre fille délaissée. Prends moi en bouche et je t’explose les amygdales.
- Prétentieux ! Fous-moi la paix, remballe ta zigounette usée. J’ai beaucoup mieux, du jeune, du frais, de l’ardent. Je n’ai pas l’intention de l’échanger avec ton macaroni coupé.
- Tu sais, on pourrait monter en chambre après le pot d’anniversaire de Gilberte le 23 à l’hôtel Il n’y a pas de mal à se faire du bien. Mon macaroni pourra t’étonner encore . M’essayer, c’est m’adopter. Si je pouvais t’aider à faire le petit, j’en serais heureux. J’ai toujours envie de toi et ma proposition de cinq à sept restera toujours valide. Tu permets que je t’embrasse comme un homme pour une fois ?
- Dégage, tu parles bête. Je vais finir par ne plus te supporter et par te chasser.. Allez, va t’occuper de tes malheureux enfants et mêle-toi de tes affaires.
- Justement, te faire l’amour serait ma meilleure affaire. Alors, si tu n’en peux plus d’attendre, tiens, fais-moi une gâterie. Paul est absent, on entendra arriver sa voiture. C’est l’endroit idéal : c’est bien ici que Rose avalait la biroute et le jus de Gilles? Oui, une place prédestinée pour fabriquer des cocus. Ah! Tes nichons….
- Ça suffit. Bas les pattes. Sors, je vais mettre ma voiture dans le garage. Dehors idiot. Pardonne-moi de te bousculer, mais tu deviens trop lourd.
Ils quittent la grande pièce. Je quitte le lit de ma sieste et je m’assieds au salon. Sylvie revient, m’apostrophe :
- D’où sors-tu à cette heure ? Quand j’ai le malheur d’avoir cinq minutes de retard, tu boudes; mais toi, tu peux te permettre deux heures d’écart.
- Mais je faisais une sieste dans la chambre. J’ai évité de ronfler pour entendre ce que Roger avait à te dire. C’est instructif. Je constate une fois de plus son influence heureuse. Il t’a inspiré ta question : « .D’où sors-tu à cette heure? » Tu parles de ton retard de lundi par exemple ? Souviens-toi. Connais-tu la différence entre trois heures et cinq minutes ? Non ? Eh ! Bien va la demander à ton cher Roger, un prof de math doit savoir ça. Moi, aujourd’hui, je ne suis pas en retard. Vous avez coupé ma sieste.
-Tu étais là et tu as tout entendu ? Mais tu m’espionnes. J’étais comment ?
- Le hasard m’a fait entendre. un entretien étrange Tu te nourris de ses paroles; sans lui m‘aurais-tu reproché mon prétendu retard ? Tu repousses mollement ses propositions de cinq à sept. Tu n’as pas dit non pour une rencontre dans une chambre d’hôtel le 23. Comment cet individu ose-t-il sortir sa queue devant toi.? Comment te contentes-tu de le rabrouer presque en t’excusant ? Sylvie, si je l’entends encore une fois te faire des propositions malhonnêtes et si tu ne réagis pas plus fermement, je ne t’épouserai pas.
- Tu es sérieux ? Il plaisantait. Enfin
- Il aurait pu suggérer verbalement. Mais il tenait en main sa queue, se masturbait ostensiblement devant toi et attendait que tu le prennes en bouche. Tu appelles ça une plaisanterie ? Bien. Vous pourrez continuer à plaisanter, mais sans moi. Il t’a traitée de naïve à mon propos. Il aurait fait deux fois huit kilomètres pour cette seule déclaration de mauvais goût ? Il comptait tirer profit de mon absence supposée pour obtenir une relation sexuelle. La mollesse de tes réactions lui permet d’espérer qu à force d’insistance tu céderas par lassitude. Il doute sérieusement de ton envie de résister. J’ai failli bondir de la chambre quand il a ouvert son « magasin », j’ai eu peur de te voir t’agenouiller, comme Rose devant Gilles.
- Je suis Sylvie, je ne suis pas Rose. Sans monter sur mes grands chevaux, j’ai gardé la maîtrise de la situation, reconnais-le. Épargne-moi les comparaisons avec Rose.
- Peut-être. Mais la conduite du matheux est inqualifiable et tu es trop tolérante. Je refuse d’être toujours en alerte. Ou ça change ou …ton excès de tolérance fera chavirer notre amour. Contrairement à Roger, je ne plaisante pas. L’hypocrite te recommande de ne pas être cruelle avec moi. Le brave garçon, il aimerait te voir « renouer avec Gilles ». Tu l’as entendu, comme moi. Qui sert-il ?
L’altercation a été brève. L’orage passe, elle se mord les lèvres, des larmes embrument son regard. Ma colère pourrait l’éloigner de moi.
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