Titre de l'histoire érotique : La lecture Chapitre 4

- Par l'auteur HDS Effrontée -
Récit érotique écrit par Effrontée [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Récit libertin : Titre de l'histoire érotique : La lecture Chapitre 4 Histoire érotique Publiée sur HDS le 26-10-2017 dans la catégorie Dans la zone rouge
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Titre de l'histoire érotique : La lecture Chapitre 4
5/ L’aveu.

En arrivant chez moi, il est 17 heures. Je me sens moite, mon chemisier est chargé de sueur. Je réalise à peine ce qui vient de se passer, je suis dans le déni total. Une honte me submerge et je sens le feu me monter aux joues alors que j’introduis la clef dans ma porte. Avant que je puisse finir mon geste, elle s’ouvre brusquement et je me trouve devant mon mari. Je me sens défaillir.

- Eh bien, d’où viens-tu ?

Je suis complètement déstabilisée et je ne sais pas quoi répondre.

- On dirait que tu as couru un 100 mètres. Tu es en sueur et toute rouge ! Bon je file, je suis pressé. Je suis venu chercher un document. A ce soir, tu me raconteras.

Oufffff ! C’est peu dire si je suis soulagée. Sa question est stupide, car il sait parfaitement d’où je viens, surtout qu’il est responsable de ce qui devait être une corvée… au départ ! Pour autant, je me rends compte que mon sentiment de honte a disparu comme si la rencontre fortuite avec mon mari me déculpabilisait. Mais, me sentais-je vraiment coupable ? La réponse devenait de plus en plus évidente. Je venais de passer avec cet homme un moment magique comparable à aucun autre, et ce moment je ne le devais qu’à moi-même. Je me suis laissé entraîner dans une relation onirique jusqu’à ressentir un orgasme hors du temps, hors de la réalité mais bien réel cependant. Plus la moindre honte, le moindre remords, je suis fière et heureuse de cette relation amoureuse avec un homme qui pourrait être mon père et qui m’a fait jouir sans même me toucher. J’avais déjà envie de le revoir.

Aussitôt rentrée je me déshabille pour passer sous la douche. La chaleur et les vapeurs de l’eau font ressurgir ces senteurs qui tout à l’heure m’enivraient. Je garde encore les stigmates de ma jouissance tant elle a été forte. Le long de mes cuisses, à l’intérieur, les traces de mouille sont bien visibles. Les poils du fin duvet qui recouvre en partie mon pubis sont encore collés par ma propre cyprine et je prends la pleine mesure de l’intensité de ma jouissance. Je ne peux m’empêcher de me caresser en fermant les yeux pour me transporter dans mes souvenirs : le son de sa voix, la vision de son sexe tout tâché de sperme, entrevu dans l’échancrure de sa veste d’intérieur. S’est-il rendu compte de ce que je voyais ? S’est-il lui aussi exhibé dans notre délire lubrique ? Sans rien voir ? L’image de la grande quantité de sperme qu’il a éjaculé réapparaît et je me doute que cela devait faire longtemps qu’il ne lui était pas arrivé de jouir de la sorte. Je m’interroge soudain qu’il doit avoir eu des difficultés pour sa toilette. Ridicule ! Il ne m’a certainement pas attendue pour se doucher. Toutes ces questions et pensées, elles sont la continuité de notre rencontre, je n’arrive pas à m’en détacher. Je finis par jouir dans un orgasme cette fois plus doux, plus tendre mais en même temps violent. Crevée, exténuée par toutes ces émotions, je vais m’allonger pour récupérer.

Mon mari arrive le soir avec une humeur joyeuse. Quand je lui en demande la raison, il me parle de contrats, de ventes, d’engagements qui se présentent favorablement. Je l’écoute avec attention sans vraiment entendre, me gardant bien de parler de mon occupation de l’après-midi. Pour autant je sais que je dois lui en parler car il me soupçonnerait de perfidie et de le tromper si je lui cachais la vérité et il pourrait imaginer… ce qui s’est passé ! Sans compter que son collègue a dû apprendre ma visite chez son père.

- Tu sais que je suis allée faire ma première lecture auprès du papa de ton ami.
- Ah oui, c’est vrai. Et alors ?
- Eh bien, ça été une expérience peu ordinaire. Parler devant un homme dont on n’arrive pas à saisir le regard est très déstabilisant. Il était très attentif et pourtant par moments je n’arrivais pas à savoir s’il m’écoutait. Il m’a demandé de revenir. C’est sans doute que j’ai bien fait ce qu’il me demandait.

En disant cela, je frisais le premier prix d’hypocrisie. Je disais la vérité avec des mots qui la cachaient.

- Quelle histoire lui as-tu lue ?

Là, je n’ai pas pu m’empêcher de piquer un fard et bien sûr, après tant d’années de vie commune, monsieur me connaît bien et cela ne lui a pas échappé. Courageuse, j’affronte.

- Le roman « la clé », en espérant qu’il ne connaisse pas cet ouvrage.

- Ça parle de quoi ?

- Une histoire un peu dure d’un professeur de faculté au Japon qui n’arrive plus à satisfaire son épouse plus jeune que lui.

- C’est osé ?

En m’arrangeant pour qu’il ne saisisse pas mon regard, je lui mens effrontément. Je savais que je luttais pour pouvoir retourner le voir en toute liberté. Et tant pis pour ma fidélité !

- Pas du tout ! Plutôt dramatique.

- Son fils m’a dit que sa mère était partie il y a maintenant trois ans et qu’il souffrait de cette double solitude.

Je me gardais bien de répondre.

Je dormis mal, obsédée par ce qui s’était passé et le lendemain quand j’entendis sa voix au téléphone, ma main tremblait, mes jambes ne me supportaient plus.

- Chantal ?
-…
- Chantal ?

Il fallait que je réponde.

- Oui, bonjour.

- Vous me reconnaissez, j’espère.

La reprise du vouvoiement me surprit.

- Bien sûr, monsieur.

- Vous êtes seule ?

- Heu… oui !

- Très bien. J’espère que vous ne regrettez rien de notre première rencontre. J’ai été très troublé et je crois que je me suis oublié, non ?

Je ne savais toujours pas quoi répondre. Je me sentais ridicule devant cet homme en face de qui je m’étais, moi, oubliée en m’exhibant sans retenue, irrespectueuse jusqu’à offenser son invalidité. Je ne pouvais m’affranchir de l’idée qu’il s’agissait d’une sorte de viol. Après avoir repris ma respiration, je réussis à lui répondre.

- Non, je ne regrette rien.

Réponse aussi sotte que possible. Mais je n’arrivais pas à me contrôler.

- Je peux donc vous revoir bientôt ?

- Demain, si vous voulez…

Quelle idiote ! J’avais bien sûr trop vite répondu ! S’il doutait encore de son influence sur moi… Mais tant pis, j’avais envie de vite le revoir.

- Je vais m’arranger, vous pouvez venir pour 17h ? C’est l’heure de départ de la femme de ménage.

Le message ne pouvait pas être plus clair ! 17 h ? J’allais certainement rentrer après mon mari ! Je me sentais toute drôle dans le corps.

Quand je sonne, la porte de sa maison s’ouvre sur lui. Il est là, debout, en veste d’intérieur, tout comme je l’ai laissé l’avant veille. Je reste quelques secondes figée, incapable du moindre geste ni du moindre mot. Il porte des lunettes aux verres très sombres dissimulant ses yeux et son regard. C’est encore plus troublant. Il saisit mon embarras et de sa voix douce, il m’invite à le suivre. Il se déplace tout en élégance dans le couloir. Ses jambes sont nues sous la veste d’intérieur, et aussitôt des images lubriques m’assaillent. « Calme-toi Chantal ! » Arrivés dans la pièce de lecture, je me rends compte que je n’ai pas placé un seul mot, une seule phrase ! Je me sens godiche.

- Vous n’êtes pas bavarde aujourd’hui Chantal. Un souci ? Une amertume ? Un remords ?

Enfin j’arrive à articuler d’une voix mal assurée.

- Non, pas du tout. Je suis très contente de revenir vous faire la lecture.

- Vraiment ? Pas d’arrière-pensée ?

Je ne trouve rien à répondre. Il est debout à mes côtés, tout près de moi. Je n’ose chercher son regard caché derrière ses verres opaques. Mais je sens son souffle chaud sur mon visage. Un silence s’installe. Je baisse les yeux quand je sens un doigt de sa main me frôler le cou. Je m’immobilise, possédée par une envie folle qu’il me prenne dans ses bras. Mais cette main caresse maintenant mon visage, l’autre vient se poser sur ma joue de l’autre côté. Lentement il m’attire à lui et me fait tourner la tête pour me faire face. Aucun geste d’irrespect, il est en train de me découvrir avec un autre sens : le toucher. La pulpe de ses doigts est d’un contact étrange, jamais auparavant je n’avais eu cette sensation de finesse et de douceur. Je n’arrive pas à savoir s’il me touche réellement ou si un fluide surnaturel me caresse, s’échappant de ses doigts. Je sens mon sexe s’éveiller, alors que rien n’est sexuel dans cette caresse. Ses mains poursuivent leur exploration. Des joues, elles glissent sur ma nuque, remontent et caressent sans les décoiffer mes cheveux. Je m’attends à ce qu’il m’attire à lui pour m’embrasser, mais non, ses doigts partent à la découverte de mes lèvres.

- Avez-vous la réponse à ma question ?

Je sursaute, j’étais déjà ailleurs.

- Oui, monsieur. Je suis d’accord. Vous pouvez.

- Bienheureux homme, Chantal accède à mon désir le plus fou. Tout ceci restera-t-il notre secret ?

- Oui monsieur.

Je m’aperçois que les mots choisis pour lui répondre, signent ma soumission, mon allégeance. Mais cela m’est égal. Je me découvre encore plus vulnérable que lui, moi qui pensais bien que dans notre rapport de force, il était le plus fragile. Je pensais mal, cet homme me fait perdre la tête. L’homme ou l’aveugle ?
D’un doigt, il parcourt mes lèvres. Lentement, comme pour bien profiter de l’instant. D’une commissure à l’autre, la lèvre supérieure puis l’inférieure. Un tour, puis un autre. Puis le doigt s’immobilise, un autre le rejoint et tous les deux, ils exercent une légère poussée sur les lèvres pour les faire s’entrouvrir. Elles ne résistent pas et s’écartent pour se laisser violer. Les dents laissent aussi le passage. Car il viole ma bouche, son index caresse ma langue, pénètre puis ressort, pénètre à nouveau. Ce traitement à lui seul va finir par me faire jouir, je sens le plaisir gagner mon bas ventre.

Mais bientôt ses doigts laissent la place à ses lèvres. Là mes jambes me font défaut, je vais tomber. Ses bras me saisissent à la taille et m’attirent à lui. Collée contre son corps, nous échangeons un baiser où se mêlent fougue et délicatesse. Cet homme est le diable en personne. J’aime le goût de ses lèvres, la chaleur de sa langue qui joue maintenant avec la mienne. Après quelques minutes, il s’écarte et me fait face comme pour me contempler. J’ai du mal à revenir sur terre, après un seul baiser !

- Reprenons ce pourquoi vous êtes là Chantal. Vous voulez bien reprendre place ?

Obéissant à sa voix, qui malgré la douceur du ton, est sans appel, je m’approche de mon fauteuil, enlève ma veste que je dépose comme le premier jour avec mon sac sur le divan tout proche et je m’assois. Il reste debout près de moi ce qui ne manque pas de me surprendre. Le regard toujours dissimulé par ses lunettes noires, je le sens qui m’observe.

Il a bien ressenti que ce baiser m’avait déstabilisée. Lui reste bien maître de lui et de ses sentiments, autant qu’il en laisse paraître. Cela m’énerve un peu. J’aimerais qu’il perde aussi un peu cette assurance, presque de la suffisance, à mon égard, qu’il affiche une relative fragilité, celle pour m’obliger à le ménager. Qui de nous deux est le plus fragile ? Moi avec mon impuissance à lutter contre mes pulsions ou lui privé de la vue ? Une chose est certaine, tous les deux nous avons des sens exacerbés. Assise, il me tend l’ouvrage de lecture. Je n’ose pas lever la tête vers lui. Je fuis et je suis tendue. J’attends qu’il me touche, j’attends qu’il me viole, je sais qu’à cette minute plus rien ne compte que lui.

- C’est pour moi que vous n’avez pas mis de dessous ?


(à suivre)

Les avis des lecteurs

Histoire Erotique
Toujours un plaisir de relire vos histoires coquines....dommage qu'il manque le début de l'histoire...pb dû aux modifications du site..et puis peut-être d'autres histoires ?. Cdlt, bonnes fêtes.

L'Effrontée a encore frappé - fort - la perversité de Chantal est sans égal - Bravo

C'est le calme avant la tempête, Chantal.

le texte est court mais oh combien chargé d'érotisme et de sensualité.

Vite la suite, tu nous fait craquer

Histoire Erotique
Vous rendez même les moments quelconque en moments érotiques....fabuleux....vite effrontée svp une suite....

Encore un petit bijou de sensualité mais aussi de perversité !
Le jeu qui se déroule est parfaitement orchestré.
J'attends la suite avec fébrilité

Histoire Erotique
La même tenue cet épisode Chantal, l'excellence se poursuit au rythme du non voyant qui n'est que chaloupé dans le plaisir au fil de votre dextérité à nous faire saliver ....

Coquine ...

B.

Histoire Erotique
EXCELLENT ! vite la suite, tu progresses de plus en plus ! tu te diriges vers le PRIX Goncourt du roman érotique le plus achevé !
Encore BRAVO !

superbe !!!
vivement la suite .....
l'attente m'est insupportable !!!!



Texte coquin : Titre de l'histoire érotique : La lecture Chapitre 4
Histoire sexe : Une rose rouge
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