AU DELA DES MANEGES
Récit érotique écrit par Claude Lamour [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 13-11-2009 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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AU DELA DES MANEGES
Chez certaines jeunes filles, il n’est pas nécessaire d’attendre la fin de la puberté, pour déceler de fortes pulsions sexuelles.
Pour quelques une, avant même que leurs poitrines ne commencent à prendre du volume, leurs façons d’agir avec les garçons, annoncent une future vie, riche en ébats amoureux de toutes sortes.
Baisers facilement donnés, attouchements volontiers accordés et parfois même dépucelages prématurés sont autant d’indices pour détecter d’éventuelles futures libertines.
En ce qui me concerne, c’est récemment et pratiquement accidentellement, que j’ai découverte ma vraie nature…SALOPE.
Laissez moi vous raconter comment.
Je m’appelle Angélique et je viens de fêter mes dix neuf ans. Jusqu’ici, je portais bien mon prénom. Jeune fille sage, évitant les mauvaises fréquentations, les histoires. En fait, je me repliais sur moi-même. J’avais peu d’amies et ne comprenais pas qu’elles puissent se donner aussi facilement aux hommes. Bref, j’étais très puritaine.
Il y a six mois, je me suis tout de même laissée berner par un Don Juan, à qui je me suis offerte et qui en a bien rit. Mon petit cœur a bien souffert, mais aujourd’hui, je vais vraiment mieux. Du moins, je me réconforte à me le dire.
Le sexe n’a jamais encombré mon esprit. Même si j’ai aimé faire l’amour, même si je jouissais fort, si mon corps était plus que réceptif aux caresses, mes pensées restaient plus romantiques que sexuelles.
A ce qu’on dit, je suis plutôt bien faite et j’attirerais le regard des hommes sur moi.
Cela ne me dérange pas, même si parfois je sens qu’ils me voient plus nue qu’habillée. Et ce soir, je suis très regardée.
C’est une belle soirée de printemps.
Mini jupe et t-shirt se sont imposés à moi, comme étant la tenue vestimentaire la plus adéquate pour cette sortie nocturne. Enfin, pour parer à une éventuelle fraîcheur, j’ai passé un joli gilet, qui en plus, me permet de mettre mes mains dans ses poches et de me sentir ainsi moins empotée avec mes mains.
FOIRE DU TRÔNE.
Le panneau lumineux, multicolore, me rend déjà joyeuse. La fête est là, diffusant ses parfums sucrés de guimauves, pommes d’amour ou autres barbes à papa.
Le cliquetis des wagonnets qui montent la rampe de la montagne russe, les carabines qui crachent leurs plombs, les rires, les musiques qui se mélangent, les cris, annoncent joies et plaisirs garantis.
Je ne suis pas friande de ces manèges à sensations, mais j’aime regarder les gens courageux qui s’installent dans les nacelles, riants aux éclats, tremblants et stressés. Puis, la machine démarre, tourne, plus vite, toujours plus vite, monte et monte encore.
Grosse attraction que ce manège, importé directement des états unis. Une foule compacte s’est amassée aux pieds de l’engin. Nous avons tous la tête en l’air, à sourire aux cris de détresse qui proviennent des amateurs de sensations fortes, seize mètres plus haut. Nous sommes serrés. Certains perdent l’équilibre d’avoir les yeux dans les étoiles. Les corps se cognent, se touchent, se frôlent. C’est pourquoi je ne prête pas attention au torse qui heurte mon dos, ni à la main qui effleure ma cuisse.
Un mouvement de foule me pousse en arrière et je sens que j’écrase un pied. Je tourne la tête et présente mes excuses à un homme d’une cinquantaine d’années, qui en souriant m’affirme qu’il n’y a rien de bien grave. Je lui souris à mon tour avant de relever la tête de nouveau.
Pendant un instant, lorsque ses mains se posent sur mes hanches, je pense qu’il a perdu l’équilibre à son tour et qu’il se rattrape comme il peut. Mais, elles restent là. Je dirais même qu’elles me serrent et m’attirent en arrière.
Gênée, je résiste, mais je me sens collée à lui, sans grande possibilité de me dégager. Je pense lui pincer les mains ou lui écraser de nouveau les pieds, mais je l’imagine hurlant de douleur, les gens se retournant sur moi. Alors, je ne fais rien. Rouge de honte, je reste pétrifiée, le nez dans les étoiles.
Il se frotte à moi doucement, discrètement. Une protubérance se forme dans son pantalon. Elle passe d’une fesse à l’autre. Je peux la sentir gonfler et gonfler encore.
Je me sens bizarre, molle, détendue.
Je redouble de honte lorsque je sens une douce chaleur m’envahir et mes tétons pointer sous mon t-shirt tendu. Manifestement, je ne peux nier que je trouve du plaisir à cette situation.
Des idées de folle me passent par la tête. Mettre mes mains dans mon dos, me retourner, relever ma jupe, l’embrasser ou encore sortir son membre et le branler dans la foule.
Heureusement, l’attraction ralentie et ramène ses passagers vers la terre ferme. La foule se dissipe. L’homme n’a pas d’autres choix que de me libérer de l’emprise de ses mains. Je m’attends à ce qu’il m’accoste, mais rien. J’en serrais presque vexée.
Je marche un peu et me retourne, l’air de rien. Il n’est plus là. Il ne m’a même pas suivie.
Je souris. Oui, je suis vexée.
Mais qu’est ce qui m’a prise d’apprécier qu’un homme se frotte à mon cul. Peut être aurais je dus me masturber avant de venir, pour calmer ma libido. Ça ne me ressemble pas, pourtant. Je pouffe de rire à cette pensée et très vite je reprends ma promenade, oubliant cet incident.
Je me balade, d’attractions en attractions. Des stands de tir aux roulottes de loterie, je regarde les gens qui s’amusent, courent dans tout les sens et font la queue pour avoir un ticket, excités.
J’aime ces moments ou tout s’agite autour de moi.
Un gamin passe tout près, tenant une énorme barbe à papa. Je craque, et me voici moi aussi avec un nuage de sucre rose autour d’un bâton.
Je pince la boule et tire de petits paquets que j’enfourne dans ma bouche. Hum ! Quel délice. Changement de technique. J’enroule la confiserie autour de mon index, je tire et une fois dans ma bouche, je n’ai plus qu’à sucer mon doigt pour me délecter.
Cette façon de déguster ma barbe à papa, a apparemment plus à deux trentenaires en goguette. Visiblement éméchés, les deux hommes s’arrêtent devant moi, au moment précis ou mon index se trouve entre mes lèvres. Ils me regardent avec un sourire niai. Je lis dans leurs pensées et honteuse, je retire mon doigt pour revenir à une méthode plus classique.
Ils choisissent leurs mots pour rester correct et ne pas basculer dans la grivoiserie et poliment, me font comprendre que leurs sexes sont à ma disposition, pour finir ma boule de sucre et remplacer mon doigt. Je ne peux m’empêcher de rire et rouge de honte, je leurs tourne le dos.
Ils n’insistent pas et partent en quête d’une autre jeune femme à taquiner.
Même si cet incident est bénin, ce soir, il ne me laisse pas indifférente et de nouveau cette étrange chaleur m’envahie un court instant. Des pensées salaces me viennent à l’esprit et je me surprends à mordiller avec nervosité le bâton de la barbe à papa, que je viens de finir.
Je décide de me calmer, tout ceci ne me ressemble pas.
Je m’offre une canette de soda et grimpe dans la grande roue toute proche.
Moins impressionnante que les autres attractions, il y a peu de monde et je suis seule dans la soucoupe. Une petite secousse et le sol s’éloigne doucement. Je grimpe vers les étoiles.
Vue d’en haut, la fête est magnifique. Je fais plusieurs tours, puis la roue s’immobilise alors que je suis tout en haut.
Le monde m’appartient. C’est grisant.
Je penche la tête en arrière pour finir mon soda. Je me retrouve le nez dans les étoiles. J’ai un léger vertige. Il me semble voler, mais c’est de courte durée car ma soucoupe redescend déjà et me ramène sur terre. J’ai adoré cette escapade dans les cieux.
Est-ce la boisson, ou bien l’air frais qui régnait là haut, mais une grosse envie de faire pipi change mes plans de promenade. Trouver des toilettes. Ah ! Pour les trouver, ça c’est facile, mais pour y accéder c’est autre chose. Une file d’attente impressionnante, me motive à prendre une autre option.
Le bois tout autour de la foire, devrait être une bonne protection contre les regards indiscrets.
Subrepticement, je me glisse entre deux stands et m’enfonce prudemment dans le bois. Je fais une vingtaine de mètres, et m’arrête pour scruter les environs. Pas de bruits suspects, seules les musiques de la fête me parviennent.
J’écarquille les yeux dans la pénombre. L’endroit me semble désert. Rassurée, je passe derrière un gros tronc, descend mon string, m’accroupie et fait mon besoin urgent.
Au loin, j’entends Nâdiya chanter « Et c’est partis… ». Sans m’en rendre vraiment compte, je fredonne tout en me réajustant.
Hum ! Ça va mieux, je peux retourner à la fête.
Je me retourne et me heurte de plein fouet dans un homme. Je fais deux pas en arrière, effrayée. Pas besoin de lumière et bien qu’étant à contre jour, je le reconnais de suite. C’est lui, le satyre du manège.
« Je ne vous veux pas de mal. »
S’il croit que ça me rassure. Je m’écarte pour le contourner, mais il tend les bras pour me bloquer le passage.
« Laissez moi passer ou je crie ! »
« Non, chuttt ! Je ne vous veux pas de mal, je ne vous toucherais pas, soyez sans crainte. »
« Qu’est ce que vous me voulez ? Laissez-moi partir ! »
Je suis complètement paniquée. Les poings serrés, je croise instinctivement les bras sur ma poitrine, comme pour me protéger.
« N’ayez pas peur. Voyez, je ne bouge pas, je reste là. Je veux juste vous regarder. »
« Me regarder ? »
Tandis que je sens mon cœur taper si fort qu’il pourrait traverser mon t-shirt, l’homme, sans plus rien dire, sort son sexe et se masturbe. Effarée, je n’ose plus parler, ni bouger. Je suis tétanisée par la trouille.
Je l’observe, prête à bondir au moindre mouvement. Je suis à deux mètres de lui et je pourrais sentir son haleine tant il respire fort.
Ses jambes sont légèrement fléchies, son ventre bien en avant comme pour faire ressortir son attribut. Sa masturbation est rapide et saccadée, comme mal maîtrisée.
Ma petite expérience des hommes, me suffit pour pouvoir être certaine qu’il ne serrât pas long à jouir. Sitôt dit, sitôt fait.
Le sperme jailli en un long jet, qui vient s’écraser sur les feuilles mortes, entre mes pieds. Un autre et encore un autre qui atterrissent devant moi. Il râle, pousse des « ouiiii », respire vite, souffle.
Pendant tout ce temps, il ne m’a pas lâchée du regard.
Des frissons me parcourent la colonne vertébrale. Que vas t’il faire maintenant. Toujours prête à m’élancer, je le regarde s’essuyer avec un mouchoir et ranger son attirail. La tête basse, il me dit « Merci » et s’éloigne vers les lumières.
Paralysée, je ne bouge pas et le guette disparaître derrière les arbres. Je reste ainsi plusieurs minutes, tremblante.
Au sol, les traces de son plaisir ont déjà disparues, absorbées par le sol. Seul, son mouchoir de papier souille l’endroit.
Je m’efforce à retrouver mes esprits et je me dirige rapidement vers les lumières, vers la foule. Quand je passe à la hauteur de l’arbre ou je l’ai perdu de vue, j’entends comme un sanglot. Je presse le pas tout en jetant un œil.
Je l’aperçois, adossé à un arbre, la tête dans les mains, semblant pleurer toutes les larmes de son corps.
Je repasse rapidement entre les deux stands et me fond dans la foule.
Je marche au milieu des gens, sans savoir ou je vais, perturbée, sans plus rien voir ni entendre. Je me repasse le film de la scène, sans comprendre.
Deux flics patrouillent. Je les aborde.
« La bas, il y a un homme qui….non, rien, excusez moi. »
Les flics me regardent bizarrement et reprennent leur patrouille.
J’ignore ce qui m’a retenu. Peut être de l’avoir vu pleurer. Mais pourrait-il avoir des circonstances atténuantes ? En plus, il est là, je le vois. Ils n’auraient eu qu’à le cueillir. Je le vois de dos, assis à une table de buvette, la tête entre les mains.
Et si moi aussi, je lui faisais peur ? Serrais-je assez courageuse pour aller le trouver et lui dire mes quatre vérités ?
Je m’élance, reviens sur mes pas, puis reviens une foi de plus. Je tourne en rond comme une tigresse autour d’une proie. Petit à petit, je me rapproche de lui.
Voilà un quart d’heure que je rode. Ça y est, je suis debout, face à lui. Il a encore le visage dans les mains. Il ne m’a pas vu.
C’est à cet instant précis que ma vie bascule, à cet instant précis que je décide d’être salope.
« J’ai parlée de vous aux flics. »
Il sursaute au son de ma voix et me regarde hagard. Je suis troublée. Ses yeux sont rouges et des larmes coulent encore sur ses joues. Aussi loin que je me rappelle, je ne crois pas avoir déjà vue un homme en larme et malgré la trouille qu’il m’a foutue tout à l’heure, je suis émue de le voir ainsi.
« Vous avez fait quoi ? »
« J’ai parlé de vous aux flics. Ils vous cherchent. »
« Vous avez eu raison. Je vais les voir. »
Il pose ses mains sur la table pour s’aider à se lever.
« Restez assis. Nous avons à parler. Désirez-vous boire quelque chose ? Une bière… ? »
Il hoche la tête négativement et se rassoit.
« Ben moi, j’en ai besoin. Ne bougez pas, je reviens. »
Je vais à la buvette pour commander, sans lâcher mon lascar des yeux.
Je l’observe.
Cinquante ans, peut être moins, habillé cool, façon jeans et polo, bien coiffé, rasé de près, plutôt bel homme. Son regard, bleu turquoise, bien que rougis par les larmes, est magnifique, apaisant.
On me donne ma bière dans un grand gobelet en carton et je retourne m’asseoir. Je ne sais plus très bien par où commencer. Je tente une approche humoristique.
« Houlà ! Ici, quand on commande une bière, on en a pour son argent, il y a au moins un demi-litre. »
Je fais un bide total.
Il plonge ses yeux dans les miens.
« Que me voulez vous, mademoiselle ? Où sont les flics ? Pourquoi ne viennent-ils pas m’arrêter ? »
« Que ME voulez vous ? Que ME voulez vous ? C’est vous qui me dites ça ? »
Je frappe la table de mon poing et manque de renverser ma bière. Consternée, j’en avale une grande gorgée. Ma peur c’est complètement dissipée faisant place à la colère.
Il me semble être devant un gosse qui a fait une grosse bêtise. Il baisse la tête et commence à me raconter.
« Il y a sept ans, alors que je fêtais mes quarante cinq ans, un ami m’a présenté une de ses connaissances. C’était une femme superbe, si belle, si douce. J’ai craqué tout de suite et suis tombé amoureux comme un gamin. Trois mois plus tard, elle venait emménager dans mon studio. C’était le grand amour, je baignais dans le bonheur. Un soir, mon voisin, qui était également mon ami, est venu nous proposer une virée à la fête. Nous avons pris un verre, pendant que Camille se préparait, puis, nous sommes venus ici. La soirée s’annonçait sympa. »
Il parle lentement, laissant du temps entre chaque phrase. Je le regarde et dévisage cet homme qui tout à l’heure m’avait foutu la trouille de ma vie.
Sa voix est chaude, douce, envoûtante. Je me rends compte que je bois ses paroles, que je suis pendue à ses lèvres.
La douce chaleur m’envahie de nouveau.
Putain, qu’est ce qui m’arrive ? Il m’arrive que j’aie bu presque toute ma bière, sans m’en apercevoir et que l’alcool et moi, ça ne fait pas bon ménage. Je me ressaisie, me redresse, l’air de rien.
« Et alors ? Quel rapport avec moi ? »
« J’ai bien vu qu’ils s’entendaient bien, qu’ils riaient beaucoup ensemble. Je ne me suis pas méfié, je n’ai rien vu venir. J’essayais de choper une peluche dans ces espèces de boites avec des pinces. Je mettais euro après euro. Je la voulais vraiment, cette saloperie et je l’ai eu. J’étais sur qu’elle ferait plaisir à Camille.
Ils n’étaient plus là. Je les ais cherché partout. Dans les manèges, les buvettes, mais rien. Alors j’ai pris mon portable pour l’appeler. Et là, j’ai entendu la sonnerie de son téléphone derrière le stand de loterie qui était près moi. J’ais fais le tour et je les aient vu. »
Oups ! J’ai finie ma bière. La tête me tourne un peu et franchement, j’ai du mal à tout enregistrer. En fait, ce mec me plaît beaucoup. Merde, voilà que mes tétons pointent. Je croise les bras, espérant qu’il n’a rien remarqué.
« Vous avez vu quoi ? »
« Elle était accroupie devant lui et…et… »
« Laissez tomber, j’ai compris. Qu’avez-vous fait ? »
« Je me suis approché d’eux. Ils étaient tellement à leurs affaires qu’ils ne m’ont pas entendu arriver. Quand il a tourné la tête vers moi, surpris, je ne lui ai laissé que le temps de dire mon prénom « Damien ? » et je lui ai foutu mon poing dans la gueule. Il s’est écroulé.
Elle, elle était encore accroupie et je l’ai giflé. Elle a perdu l’équilibre et elle est tombée sur le coté. Elle s’est relevée et m’a giflé à son tour.
Je n’ai pas répondu. Elle a aidé l’autre salaud à se relever et ils sont partis. Je ne les ais jamais revus, ni l’un, ni l’autre. »
« Ben c’est bien triste tout ça, mais moi…qu’est ce que je viens faire dans votre malheur ? »
Il lève les yeux vers moi et souri. Mais d’un sourire bêta, comme si ce qu’il allait me dire était la plus belle idiotie de la terre…et en effet…elle l’est !
« Vous lui ressemblez, vous êtes son sosie parfait, une copie conforme. En vous atteignant, c’est elle que je voulais atteindre. Au manège, je voulais vous conquérir, mais bien sur, je savais que c’était peine perdue. Alors je vous ai suivi, je voulais… je voulais… je ne sais pas ce que je voulais. Je suis désolé. »
Le fond de mon gobelet géant est vide. Dommage. Boire un coup aurait meublé le silence qui règne.
Je ne sais plus quoi dire et lui non plus semble-t’il. Je me lève et fais quelques pas, songeuse. C’est bon ! La bière n’a pas fait trop de dégât et je peux encore réfléchir.
Je retourne vers lui et lui tape sur l’épaule.
« Allez, venez ! »
Il se lève sans rien dire, résigné. Il enfonce ses mains dans les poches de son jeans.
Je le saisi par le bras et nous regagnons l’allée principale. Nous marchons ainsi depuis cinq minutes, lentement, sans rien dire. Puis, il aperçoit des flics. Je sens qu’il est décidé à les rejoindre, car il s’écarte un peu de moi, dans leur direction. Je m’arrête et le retiens.
Surpris, il me regarde. Je le dévisage de la tête aux pieds et fixe mes yeux dans les siens.
« Vous vouliez quoi ? »
« Je vous en prie, arrêtez, je ne sais… Je ne peux… »
Je m’énerve, tape du pied, fronce les sourcils et rageusement je lui demande :
« VOUS VOULIEZ QUOI ? »
Surpris par mon attitude, il bredouille, bafouille et fini par me dire :
« Vous baiser, sans doute…Vous baisez pour me venger d’elle, pour la souiller par l’esprit. »
« Venez avec moi ! »
Fermement, je l’agrippe par le bras et passant derrière un manège, je l’entraîne dans le bois.
Je le tire, le forçant à avancer dans la pénombre. Il me demande inquiet ou nous allons, ce que je fais. Je ne réponds pas.
Notre marche forcée se termine lorsque mon tibia heurte le banc en bois d’une table de pique nique, que j’ai vu trop tard. Je me penche pour me frotter la jambe et il fait de même.
« Vous avez mal ? »
« C’est rien ! »
Je me redresse, lui aussi. Quelques centimètres seulement, nous séparent. Je peux sentir son parfum, l’entendre respirer.
« Que fait-on ici ? »
« Je viens d’avaler un bocal de bière, il faut que je pisse. Vous savez ?…pisser ! Mais siiiii, vous m’avez déjà vu faire, rappelez-vous. »
Sans attendre sa réaction, je relève ma jupe, baisse mon string et m’accroupie au pied d’un arbre.
Là, j’ai fait fort.
Le pauvre à la tête à l’envers. Il ne sait plus quoi faire et gêné, il n’ose pas regarder.
Je ne devrais pas, mais j’ai de la peine pour ce mec.
Je me vide la vessie pendant au moins une minute. Plutôt que de remonter mon string, je l’aide à tomber à terre. Je me relève et extirpe mes pieds du bout de tissu, que je pousse de la pointe de ma chaussure, derrière l’arbre.
Plus légère, je suis prête à reprendre ce pour quoi je l’ai entraîné ici.
Me revoici de nouveau face à lui.
Doucement, je relève mon t-shirt et le passe au dessus de mes seins libres.
« Non… Il ne faut pas…Il… »
Sans lâcher son regard, je pose un index sur sa bouche et dans un souffle léger…
« Chuttttttt. Tu préfères les flics ?»
Puis je pose mes deux mains sur sa taille et remonte lentement son polo. Ceci fait, je ne le touche plus et laisse mes bras le long de mon corps.
Lentement, je réduis la distance qui nous sépare. Mes tétons durcis par l’excitation, finissent par le toucher. J’écrase doucement ma poitrine sur son torse. Contre mon sein droit, je peux sentir son cœur qui fait des bonds. J’approche mes lèvres des siennes, mais ne l’embrasse pas.
« S’il vous plais, arrêtez, il ne faut… »
« Chuttttt »
Je lui souffle dans l’oreille et descend en lui léchant le cou de la pointe de ma langue. Je passe le barrage de son polo et continue ma progression jusqu'à sa poitrine.
Je suce son téton, je l’aspire, le mordille.
Mes mains plaquées sur son torse entament une lente descente. L’énorme paquet qui déforme son jeans, ne laisse aucun doute sur son état.
Pourtant, il m’attrape les poignets et m’écarte les mains de son pantalon.
« Ça suffit maintenant ! Arrêtez ce petit jeu ! »
Surprise, je me redresse, mais bien décidée à ne pas me laisser impressionnée, je me recolle à lui.
La mâchoire serrée, les sourcils froncés, je tente de faire preuve d’autorité et de récupérer la situation en ma faveur.
Je le sens vidé, faible, à ma merci.
« Lâche moi les poignets et ne refais jamais ça ! »
Sidéré par le ton employé, il me lâche et laisse tomber ses bras le long de son corps. Ainsi libérée, je passe une main derrière sa nuque et l’embrasse fougueusement, tandis que mon autre main, malaxe son entre jambe avec ardeur.
La fermeture éclair ne me résiste pas longtemps. Sans chercher à comprendre, je tire le caleçon vers le bas et mes doigts sentent enfin, le doux crissement des poils pubien.
Mon pouce heurte la base de son pénis. Un par un, mes doigts prennent leur place autour du membre raidi. Il palpite à chacune de mes pressions, doux, chaud, vivant. Je le sors en douceur et l’attrape à deux mains.
Je décolle mon corps, libère sa langue et sa bouche de mes lèvres gourmandes. Je fais un tout petit pas en arrière, juste pour lui permettre de voir mes yeux qui pétillent de malice et d’envie.
Ses mains se lèvent pour me saisir la taille, mais je recule rapidement, tout en le tirant par sa virilité, que je n’ai pas lâché.
Mes fesses heurtent le bord de la table de pique nique. Surprise, je bascule légèrement en arrière et je dois abandonner ma prise pour récupérer mon équilibre en m’appuyant sur la table. Il profite de cet instant d’inattention pour me ressaisir les poignets, s’écraser contre moi et reprendre ma bouche fiévreusement.
Je m’abandonne.
Il relâche son étreinte et ses mains prennent d’assaut mon corps brûlant de fièvre. Je me cambre pour lui offrir mes seins. Son dard, dur et raide, a soulevé ma jupe. Son gland bouillant, rentre en contact avec ma vulve trempée. Il glisse dessus, à plusieurs reprises, venant écraser, frotter mon clito gonflé, irradiant mon ventre de plusieurs vagues de plaisirs intenses.
Mes bras ne me soutiennent plus et je m’écroule sur la table, offerte.
Mes jambes enserrent sa taille et l’invitent à se coller plus fort contre moi. Il n’en faut pas plus à sa queue, pour profiter de sa position idéale et investir mon puits d’amour. Elle me pénètre lentement, glissant sur mes parois inondées de mouilles grasses.
Accroché à mes seins, il la pousse au plus profond de moi.
Vaincue, je lâche mon premier cri de plaisir. La machine se met en route, me prenant et me reprenant, lentement d’abord et plus fort ensuite, pour revenir plus tard à une allure moins soutenue.
Ses mains me caressent, les seins, le cou, mon ventre ou encore branle mon clito.
Cambrée, tête en arrière, bouche ouverte, je ne suis plus que plaisir et luxure. Ma vue brouillée par les larmes du plaisir, me laisse entrevoir une lune ronde et claire qui danse dans les branchages, la haut, tout la haut.
Un craquement, des pas, des chuchotements. Je reviens sur terre en un dixième de seconde. Mon cœur cesse de battre, je retiens mon souffle. Je suis glacée de trouille.
Damien, lui, malgré ma chatte qui c’est resserrée d’un coup, continu à me prendre.
Je le regarde. Il a la tête tournée vers la droite. Lui aussi a du entendre quelque chose, alors je tourne la tête à mon tour.
Dans l’obscurité du bois, à peine éclairé par la fête bien éloignée, deux hommes s’approchent.
Paniquée, je relâche l’étreinte de mes jambes et tente de me lever. Mais Damien ne voit pas les choses ainsi. Il passe ses bras sous mes genoux et me plaque contre lui. Me voilà à l’équerre, mes pieds à hauteur de son visage. Comme excité par cet événement, il me baise deux fois plus fort. Il a reprit le pouvoir.
« Damien, putainnn ! Arrêteee ! Putainn ! Arrêteeee ! »
Alors, il me regarde et souriant me fait :
« Chuttttt ! »
Les deux hommes viennent droit sur nous. Soudain, je les reconnais. Ce sont les deux compères qui m’ont taquiné tout à l’heure.
Je tente une dernière supplique, mais rien n’y fait, mon bourreau ne me lâchera pas.
J’ai honte comme jamais, mais légèrement soulagée d’avoir pus les identifier, même si ça ne change rien au problème.
Ça y est, ils sont là et je vois leurs visages au dessus du mien. Ils se sont placé de chaque coté de la table, que je cramponne aussi fort que je le peux. Je les sens surpris de trouver la petite fille sage, accoutrée et besognée de la sorte, mais ravis aussi de pouvoir admirer son corps ainsi offert.
Leurs mains s’égarent sur mes seins et mon ventre. Ils me caressent le visage, lissent mes cheveux. Puis, presque ensemble, ils se penchent pour sucer mes seins.
Je me détends, de nouveau envahie, une fois de plus, par cette chaleur étrange.
Je me veux accueillante et ondule mon bassin pour mieux dévorer le sexe qui me remplie.
Damien a ralenti la cadence, sans doute pour éviter de se libérer de suite.
Mon ventre monte et descend au rythme de ma respiration qui accélère doucement.
Les compères m’embrassent à tour de rôle, plongent des doigts dans ma bouche que je lèche et suce. Je lâche la table et cherche leurs queues à l’aveuglette.
Hum ! Deux beaux monstres chauds glissent entre mes doigts. Je les caresse, les étirent et les serrent pour qu’ils me donnent quelques gouttes de cyprine, que j’étale sur mes paumes de mains et que je porte à ma bouche avec délectation.
L’odeur de sexe me rend folle. Il me semble perdre la tête. Je suis prise de spasmes et je jouie comme jamais. Je pousse un cri de contentement, alors que de mon vagin jailli une fontaine d’amour qui j’en suis sure, ne manquera pas de tacher le jeans de Damien.
Je me vide de mon plaisir, encore et encore. Le liquide coule entre mes fesses, jusqu'à mon anus, éclaboussé par les couilles qui me frappent régulièrement.
Un coup plus fort, puis un autre et une nouvelle chaleur remplie mes entrailles. Damien joui avec force. Les yeux au ciel il râle telle une bête sous les yeux admiratifs des deux acolytes.
Il baisse la tête et me fixe. Il se penche un peu sur moi, pour mieux apprécier sa victoire. Pas un mot, pas un sourire. Il s’écarte un peu, relâche mes jambes et m’abandonne à mon sort.
Pas encore redescendue de mon sublime orgasme, je suis prise en charge par les garnements.
Sans attendre, ils me remettent debout et me penche en avant. Un gland trempé de plaisir, glisse entre mes lèvres et s’enfonce dans ma bouche. Pour la première fois, je prends plaisir à sucer et à lécher un sexe d’homme.
Derrière moi, l’autre « gland » se frotte à moi, recueillant la liqueur blanchâtre et gluante qui s’échappe de ma vulve. Puis, consciencieusement, il l’étale sur mon anus. Pressentant la sodomie très proche, je respire fort et me détend. Un doigt expert, prépare le passage, lubrifiant copieusement les cloisons à l’aide du sperme de Damien.
Ma chatte coule encore de plaisir, lorsque le gland force l’ouverture de mon fondement. Complice et consentante, je me laisse remplir lentement et lorsque le piston, enfin accepté, rentre en action, je suis de nouveau submergée par le plaisir.
Mes seins ballottent en cadence. Je les prends à pleine main et les malaxe fermement, regrettant presque qu’il n’y ait pas quelqu'un pour le faire à ma place.
De la bave s’échappe de la commissure de mes lèvres, à chaque fois que le pieu sort de ma bouche. Je le sens vibrer, enfler et se raidir encore plus. Soudain ma tête est prise entre de puissantes mains. Le sexe s’immobilise sur ma langue et un flot discontinu de foutre gicle au fond de ma gorge. J’avale par grande rasade, la liqueur visqueuse avec contentement, alors que mon orifice anal, libéré, est copieusement arrosé du même jus bouillant.
Je tombe à genoux, épuisée. Je me recroqueville sur mes cuisses et profite encore quelques instants du plaisir qui m’inonde. Lorsque je lève la tête, les deux hommes sont assis sur les bancs et m’observent gentiment.
« On te raccompagne, viens. »
« Où est l’homme qui était avec moi ? »
Ils haussent les épaules. Il est parti sans rien dire.
Je m’essuie comme je peux avec un mouchoir que j’avais dans la poche de mon gilet, je me réajuste et part à la recherche de mon string, abandonné au pied d’un arbre.
Je le trouve rapidement.
Dessus, posé, il y a un petit mot griffonné sur un paquet de cigarette déchiré.
A l’année prochaine. Damien
Pour quelques une, avant même que leurs poitrines ne commencent à prendre du volume, leurs façons d’agir avec les garçons, annoncent une future vie, riche en ébats amoureux de toutes sortes.
Baisers facilement donnés, attouchements volontiers accordés et parfois même dépucelages prématurés sont autant d’indices pour détecter d’éventuelles futures libertines.
En ce qui me concerne, c’est récemment et pratiquement accidentellement, que j’ai découverte ma vraie nature…SALOPE.
Laissez moi vous raconter comment.
Je m’appelle Angélique et je viens de fêter mes dix neuf ans. Jusqu’ici, je portais bien mon prénom. Jeune fille sage, évitant les mauvaises fréquentations, les histoires. En fait, je me repliais sur moi-même. J’avais peu d’amies et ne comprenais pas qu’elles puissent se donner aussi facilement aux hommes. Bref, j’étais très puritaine.
Il y a six mois, je me suis tout de même laissée berner par un Don Juan, à qui je me suis offerte et qui en a bien rit. Mon petit cœur a bien souffert, mais aujourd’hui, je vais vraiment mieux. Du moins, je me réconforte à me le dire.
Le sexe n’a jamais encombré mon esprit. Même si j’ai aimé faire l’amour, même si je jouissais fort, si mon corps était plus que réceptif aux caresses, mes pensées restaient plus romantiques que sexuelles.
A ce qu’on dit, je suis plutôt bien faite et j’attirerais le regard des hommes sur moi.
Cela ne me dérange pas, même si parfois je sens qu’ils me voient plus nue qu’habillée. Et ce soir, je suis très regardée.
C’est une belle soirée de printemps.
Mini jupe et t-shirt se sont imposés à moi, comme étant la tenue vestimentaire la plus adéquate pour cette sortie nocturne. Enfin, pour parer à une éventuelle fraîcheur, j’ai passé un joli gilet, qui en plus, me permet de mettre mes mains dans ses poches et de me sentir ainsi moins empotée avec mes mains.
FOIRE DU TRÔNE.
Le panneau lumineux, multicolore, me rend déjà joyeuse. La fête est là, diffusant ses parfums sucrés de guimauves, pommes d’amour ou autres barbes à papa.
Le cliquetis des wagonnets qui montent la rampe de la montagne russe, les carabines qui crachent leurs plombs, les rires, les musiques qui se mélangent, les cris, annoncent joies et plaisirs garantis.
Je ne suis pas friande de ces manèges à sensations, mais j’aime regarder les gens courageux qui s’installent dans les nacelles, riants aux éclats, tremblants et stressés. Puis, la machine démarre, tourne, plus vite, toujours plus vite, monte et monte encore.
Grosse attraction que ce manège, importé directement des états unis. Une foule compacte s’est amassée aux pieds de l’engin. Nous avons tous la tête en l’air, à sourire aux cris de détresse qui proviennent des amateurs de sensations fortes, seize mètres plus haut. Nous sommes serrés. Certains perdent l’équilibre d’avoir les yeux dans les étoiles. Les corps se cognent, se touchent, se frôlent. C’est pourquoi je ne prête pas attention au torse qui heurte mon dos, ni à la main qui effleure ma cuisse.
Un mouvement de foule me pousse en arrière et je sens que j’écrase un pied. Je tourne la tête et présente mes excuses à un homme d’une cinquantaine d’années, qui en souriant m’affirme qu’il n’y a rien de bien grave. Je lui souris à mon tour avant de relever la tête de nouveau.
Pendant un instant, lorsque ses mains se posent sur mes hanches, je pense qu’il a perdu l’équilibre à son tour et qu’il se rattrape comme il peut. Mais, elles restent là. Je dirais même qu’elles me serrent et m’attirent en arrière.
Gênée, je résiste, mais je me sens collée à lui, sans grande possibilité de me dégager. Je pense lui pincer les mains ou lui écraser de nouveau les pieds, mais je l’imagine hurlant de douleur, les gens se retournant sur moi. Alors, je ne fais rien. Rouge de honte, je reste pétrifiée, le nez dans les étoiles.
Il se frotte à moi doucement, discrètement. Une protubérance se forme dans son pantalon. Elle passe d’une fesse à l’autre. Je peux la sentir gonfler et gonfler encore.
Je me sens bizarre, molle, détendue.
Je redouble de honte lorsque je sens une douce chaleur m’envahir et mes tétons pointer sous mon t-shirt tendu. Manifestement, je ne peux nier que je trouve du plaisir à cette situation.
Des idées de folle me passent par la tête. Mettre mes mains dans mon dos, me retourner, relever ma jupe, l’embrasser ou encore sortir son membre et le branler dans la foule.
Heureusement, l’attraction ralentie et ramène ses passagers vers la terre ferme. La foule se dissipe. L’homme n’a pas d’autres choix que de me libérer de l’emprise de ses mains. Je m’attends à ce qu’il m’accoste, mais rien. J’en serrais presque vexée.
Je marche un peu et me retourne, l’air de rien. Il n’est plus là. Il ne m’a même pas suivie.
Je souris. Oui, je suis vexée.
Mais qu’est ce qui m’a prise d’apprécier qu’un homme se frotte à mon cul. Peut être aurais je dus me masturber avant de venir, pour calmer ma libido. Ça ne me ressemble pas, pourtant. Je pouffe de rire à cette pensée et très vite je reprends ma promenade, oubliant cet incident.
Je me balade, d’attractions en attractions. Des stands de tir aux roulottes de loterie, je regarde les gens qui s’amusent, courent dans tout les sens et font la queue pour avoir un ticket, excités.
J’aime ces moments ou tout s’agite autour de moi.
Un gamin passe tout près, tenant une énorme barbe à papa. Je craque, et me voici moi aussi avec un nuage de sucre rose autour d’un bâton.
Je pince la boule et tire de petits paquets que j’enfourne dans ma bouche. Hum ! Quel délice. Changement de technique. J’enroule la confiserie autour de mon index, je tire et une fois dans ma bouche, je n’ai plus qu’à sucer mon doigt pour me délecter.
Cette façon de déguster ma barbe à papa, a apparemment plus à deux trentenaires en goguette. Visiblement éméchés, les deux hommes s’arrêtent devant moi, au moment précis ou mon index se trouve entre mes lèvres. Ils me regardent avec un sourire niai. Je lis dans leurs pensées et honteuse, je retire mon doigt pour revenir à une méthode plus classique.
Ils choisissent leurs mots pour rester correct et ne pas basculer dans la grivoiserie et poliment, me font comprendre que leurs sexes sont à ma disposition, pour finir ma boule de sucre et remplacer mon doigt. Je ne peux m’empêcher de rire et rouge de honte, je leurs tourne le dos.
Ils n’insistent pas et partent en quête d’une autre jeune femme à taquiner.
Même si cet incident est bénin, ce soir, il ne me laisse pas indifférente et de nouveau cette étrange chaleur m’envahie un court instant. Des pensées salaces me viennent à l’esprit et je me surprends à mordiller avec nervosité le bâton de la barbe à papa, que je viens de finir.
Je décide de me calmer, tout ceci ne me ressemble pas.
Je m’offre une canette de soda et grimpe dans la grande roue toute proche.
Moins impressionnante que les autres attractions, il y a peu de monde et je suis seule dans la soucoupe. Une petite secousse et le sol s’éloigne doucement. Je grimpe vers les étoiles.
Vue d’en haut, la fête est magnifique. Je fais plusieurs tours, puis la roue s’immobilise alors que je suis tout en haut.
Le monde m’appartient. C’est grisant.
Je penche la tête en arrière pour finir mon soda. Je me retrouve le nez dans les étoiles. J’ai un léger vertige. Il me semble voler, mais c’est de courte durée car ma soucoupe redescend déjà et me ramène sur terre. J’ai adoré cette escapade dans les cieux.
Est-ce la boisson, ou bien l’air frais qui régnait là haut, mais une grosse envie de faire pipi change mes plans de promenade. Trouver des toilettes. Ah ! Pour les trouver, ça c’est facile, mais pour y accéder c’est autre chose. Une file d’attente impressionnante, me motive à prendre une autre option.
Le bois tout autour de la foire, devrait être une bonne protection contre les regards indiscrets.
Subrepticement, je me glisse entre deux stands et m’enfonce prudemment dans le bois. Je fais une vingtaine de mètres, et m’arrête pour scruter les environs. Pas de bruits suspects, seules les musiques de la fête me parviennent.
J’écarquille les yeux dans la pénombre. L’endroit me semble désert. Rassurée, je passe derrière un gros tronc, descend mon string, m’accroupie et fait mon besoin urgent.
Au loin, j’entends Nâdiya chanter « Et c’est partis… ». Sans m’en rendre vraiment compte, je fredonne tout en me réajustant.
Hum ! Ça va mieux, je peux retourner à la fête.
Je me retourne et me heurte de plein fouet dans un homme. Je fais deux pas en arrière, effrayée. Pas besoin de lumière et bien qu’étant à contre jour, je le reconnais de suite. C’est lui, le satyre du manège.
« Je ne vous veux pas de mal. »
S’il croit que ça me rassure. Je m’écarte pour le contourner, mais il tend les bras pour me bloquer le passage.
« Laissez moi passer ou je crie ! »
« Non, chuttt ! Je ne vous veux pas de mal, je ne vous toucherais pas, soyez sans crainte. »
« Qu’est ce que vous me voulez ? Laissez-moi partir ! »
Je suis complètement paniquée. Les poings serrés, je croise instinctivement les bras sur ma poitrine, comme pour me protéger.
« N’ayez pas peur. Voyez, je ne bouge pas, je reste là. Je veux juste vous regarder. »
« Me regarder ? »
Tandis que je sens mon cœur taper si fort qu’il pourrait traverser mon t-shirt, l’homme, sans plus rien dire, sort son sexe et se masturbe. Effarée, je n’ose plus parler, ni bouger. Je suis tétanisée par la trouille.
Je l’observe, prête à bondir au moindre mouvement. Je suis à deux mètres de lui et je pourrais sentir son haleine tant il respire fort.
Ses jambes sont légèrement fléchies, son ventre bien en avant comme pour faire ressortir son attribut. Sa masturbation est rapide et saccadée, comme mal maîtrisée.
Ma petite expérience des hommes, me suffit pour pouvoir être certaine qu’il ne serrât pas long à jouir. Sitôt dit, sitôt fait.
Le sperme jailli en un long jet, qui vient s’écraser sur les feuilles mortes, entre mes pieds. Un autre et encore un autre qui atterrissent devant moi. Il râle, pousse des « ouiiii », respire vite, souffle.
Pendant tout ce temps, il ne m’a pas lâchée du regard.
Des frissons me parcourent la colonne vertébrale. Que vas t’il faire maintenant. Toujours prête à m’élancer, je le regarde s’essuyer avec un mouchoir et ranger son attirail. La tête basse, il me dit « Merci » et s’éloigne vers les lumières.
Paralysée, je ne bouge pas et le guette disparaître derrière les arbres. Je reste ainsi plusieurs minutes, tremblante.
Au sol, les traces de son plaisir ont déjà disparues, absorbées par le sol. Seul, son mouchoir de papier souille l’endroit.
Je m’efforce à retrouver mes esprits et je me dirige rapidement vers les lumières, vers la foule. Quand je passe à la hauteur de l’arbre ou je l’ai perdu de vue, j’entends comme un sanglot. Je presse le pas tout en jetant un œil.
Je l’aperçois, adossé à un arbre, la tête dans les mains, semblant pleurer toutes les larmes de son corps.
Je repasse rapidement entre les deux stands et me fond dans la foule.
Je marche au milieu des gens, sans savoir ou je vais, perturbée, sans plus rien voir ni entendre. Je me repasse le film de la scène, sans comprendre.
Deux flics patrouillent. Je les aborde.
« La bas, il y a un homme qui….non, rien, excusez moi. »
Les flics me regardent bizarrement et reprennent leur patrouille.
J’ignore ce qui m’a retenu. Peut être de l’avoir vu pleurer. Mais pourrait-il avoir des circonstances atténuantes ? En plus, il est là, je le vois. Ils n’auraient eu qu’à le cueillir. Je le vois de dos, assis à une table de buvette, la tête entre les mains.
Et si moi aussi, je lui faisais peur ? Serrais-je assez courageuse pour aller le trouver et lui dire mes quatre vérités ?
Je m’élance, reviens sur mes pas, puis reviens une foi de plus. Je tourne en rond comme une tigresse autour d’une proie. Petit à petit, je me rapproche de lui.
Voilà un quart d’heure que je rode. Ça y est, je suis debout, face à lui. Il a encore le visage dans les mains. Il ne m’a pas vu.
C’est à cet instant précis que ma vie bascule, à cet instant précis que je décide d’être salope.
« J’ai parlée de vous aux flics. »
Il sursaute au son de ma voix et me regarde hagard. Je suis troublée. Ses yeux sont rouges et des larmes coulent encore sur ses joues. Aussi loin que je me rappelle, je ne crois pas avoir déjà vue un homme en larme et malgré la trouille qu’il m’a foutue tout à l’heure, je suis émue de le voir ainsi.
« Vous avez fait quoi ? »
« J’ai parlé de vous aux flics. Ils vous cherchent. »
« Vous avez eu raison. Je vais les voir. »
Il pose ses mains sur la table pour s’aider à se lever.
« Restez assis. Nous avons à parler. Désirez-vous boire quelque chose ? Une bière… ? »
Il hoche la tête négativement et se rassoit.
« Ben moi, j’en ai besoin. Ne bougez pas, je reviens. »
Je vais à la buvette pour commander, sans lâcher mon lascar des yeux.
Je l’observe.
Cinquante ans, peut être moins, habillé cool, façon jeans et polo, bien coiffé, rasé de près, plutôt bel homme. Son regard, bleu turquoise, bien que rougis par les larmes, est magnifique, apaisant.
On me donne ma bière dans un grand gobelet en carton et je retourne m’asseoir. Je ne sais plus très bien par où commencer. Je tente une approche humoristique.
« Houlà ! Ici, quand on commande une bière, on en a pour son argent, il y a au moins un demi-litre. »
Je fais un bide total.
Il plonge ses yeux dans les miens.
« Que me voulez vous, mademoiselle ? Où sont les flics ? Pourquoi ne viennent-ils pas m’arrêter ? »
« Que ME voulez vous ? Que ME voulez vous ? C’est vous qui me dites ça ? »
Je frappe la table de mon poing et manque de renverser ma bière. Consternée, j’en avale une grande gorgée. Ma peur c’est complètement dissipée faisant place à la colère.
Il me semble être devant un gosse qui a fait une grosse bêtise. Il baisse la tête et commence à me raconter.
« Il y a sept ans, alors que je fêtais mes quarante cinq ans, un ami m’a présenté une de ses connaissances. C’était une femme superbe, si belle, si douce. J’ai craqué tout de suite et suis tombé amoureux comme un gamin. Trois mois plus tard, elle venait emménager dans mon studio. C’était le grand amour, je baignais dans le bonheur. Un soir, mon voisin, qui était également mon ami, est venu nous proposer une virée à la fête. Nous avons pris un verre, pendant que Camille se préparait, puis, nous sommes venus ici. La soirée s’annonçait sympa. »
Il parle lentement, laissant du temps entre chaque phrase. Je le regarde et dévisage cet homme qui tout à l’heure m’avait foutu la trouille de ma vie.
Sa voix est chaude, douce, envoûtante. Je me rends compte que je bois ses paroles, que je suis pendue à ses lèvres.
La douce chaleur m’envahie de nouveau.
Putain, qu’est ce qui m’arrive ? Il m’arrive que j’aie bu presque toute ma bière, sans m’en apercevoir et que l’alcool et moi, ça ne fait pas bon ménage. Je me ressaisie, me redresse, l’air de rien.
« Et alors ? Quel rapport avec moi ? »
« J’ai bien vu qu’ils s’entendaient bien, qu’ils riaient beaucoup ensemble. Je ne me suis pas méfié, je n’ai rien vu venir. J’essayais de choper une peluche dans ces espèces de boites avec des pinces. Je mettais euro après euro. Je la voulais vraiment, cette saloperie et je l’ai eu. J’étais sur qu’elle ferait plaisir à Camille.
Ils n’étaient plus là. Je les ais cherché partout. Dans les manèges, les buvettes, mais rien. Alors j’ai pris mon portable pour l’appeler. Et là, j’ai entendu la sonnerie de son téléphone derrière le stand de loterie qui était près moi. J’ais fais le tour et je les aient vu. »
Oups ! J’ai finie ma bière. La tête me tourne un peu et franchement, j’ai du mal à tout enregistrer. En fait, ce mec me plaît beaucoup. Merde, voilà que mes tétons pointent. Je croise les bras, espérant qu’il n’a rien remarqué.
« Vous avez vu quoi ? »
« Elle était accroupie devant lui et…et… »
« Laissez tomber, j’ai compris. Qu’avez-vous fait ? »
« Je me suis approché d’eux. Ils étaient tellement à leurs affaires qu’ils ne m’ont pas entendu arriver. Quand il a tourné la tête vers moi, surpris, je ne lui ai laissé que le temps de dire mon prénom « Damien ? » et je lui ai foutu mon poing dans la gueule. Il s’est écroulé.
Elle, elle était encore accroupie et je l’ai giflé. Elle a perdu l’équilibre et elle est tombée sur le coté. Elle s’est relevée et m’a giflé à son tour.
Je n’ai pas répondu. Elle a aidé l’autre salaud à se relever et ils sont partis. Je ne les ais jamais revus, ni l’un, ni l’autre. »
« Ben c’est bien triste tout ça, mais moi…qu’est ce que je viens faire dans votre malheur ? »
Il lève les yeux vers moi et souri. Mais d’un sourire bêta, comme si ce qu’il allait me dire était la plus belle idiotie de la terre…et en effet…elle l’est !
« Vous lui ressemblez, vous êtes son sosie parfait, une copie conforme. En vous atteignant, c’est elle que je voulais atteindre. Au manège, je voulais vous conquérir, mais bien sur, je savais que c’était peine perdue. Alors je vous ai suivi, je voulais… je voulais… je ne sais pas ce que je voulais. Je suis désolé. »
Le fond de mon gobelet géant est vide. Dommage. Boire un coup aurait meublé le silence qui règne.
Je ne sais plus quoi dire et lui non plus semble-t’il. Je me lève et fais quelques pas, songeuse. C’est bon ! La bière n’a pas fait trop de dégât et je peux encore réfléchir.
Je retourne vers lui et lui tape sur l’épaule.
« Allez, venez ! »
Il se lève sans rien dire, résigné. Il enfonce ses mains dans les poches de son jeans.
Je le saisi par le bras et nous regagnons l’allée principale. Nous marchons ainsi depuis cinq minutes, lentement, sans rien dire. Puis, il aperçoit des flics. Je sens qu’il est décidé à les rejoindre, car il s’écarte un peu de moi, dans leur direction. Je m’arrête et le retiens.
Surpris, il me regarde. Je le dévisage de la tête aux pieds et fixe mes yeux dans les siens.
« Vous vouliez quoi ? »
« Je vous en prie, arrêtez, je ne sais… Je ne peux… »
Je m’énerve, tape du pied, fronce les sourcils et rageusement je lui demande :
« VOUS VOULIEZ QUOI ? »
Surpris par mon attitude, il bredouille, bafouille et fini par me dire :
« Vous baiser, sans doute…Vous baisez pour me venger d’elle, pour la souiller par l’esprit. »
« Venez avec moi ! »
Fermement, je l’agrippe par le bras et passant derrière un manège, je l’entraîne dans le bois.
Je le tire, le forçant à avancer dans la pénombre. Il me demande inquiet ou nous allons, ce que je fais. Je ne réponds pas.
Notre marche forcée se termine lorsque mon tibia heurte le banc en bois d’une table de pique nique, que j’ai vu trop tard. Je me penche pour me frotter la jambe et il fait de même.
« Vous avez mal ? »
« C’est rien ! »
Je me redresse, lui aussi. Quelques centimètres seulement, nous séparent. Je peux sentir son parfum, l’entendre respirer.
« Que fait-on ici ? »
« Je viens d’avaler un bocal de bière, il faut que je pisse. Vous savez ?…pisser ! Mais siiiii, vous m’avez déjà vu faire, rappelez-vous. »
Sans attendre sa réaction, je relève ma jupe, baisse mon string et m’accroupie au pied d’un arbre.
Là, j’ai fait fort.
Le pauvre à la tête à l’envers. Il ne sait plus quoi faire et gêné, il n’ose pas regarder.
Je ne devrais pas, mais j’ai de la peine pour ce mec.
Je me vide la vessie pendant au moins une minute. Plutôt que de remonter mon string, je l’aide à tomber à terre. Je me relève et extirpe mes pieds du bout de tissu, que je pousse de la pointe de ma chaussure, derrière l’arbre.
Plus légère, je suis prête à reprendre ce pour quoi je l’ai entraîné ici.
Me revoici de nouveau face à lui.
Doucement, je relève mon t-shirt et le passe au dessus de mes seins libres.
« Non… Il ne faut pas…Il… »
Sans lâcher son regard, je pose un index sur sa bouche et dans un souffle léger…
« Chuttttttt. Tu préfères les flics ?»
Puis je pose mes deux mains sur sa taille et remonte lentement son polo. Ceci fait, je ne le touche plus et laisse mes bras le long de mon corps.
Lentement, je réduis la distance qui nous sépare. Mes tétons durcis par l’excitation, finissent par le toucher. J’écrase doucement ma poitrine sur son torse. Contre mon sein droit, je peux sentir son cœur qui fait des bonds. J’approche mes lèvres des siennes, mais ne l’embrasse pas.
« S’il vous plais, arrêtez, il ne faut… »
« Chuttttt »
Je lui souffle dans l’oreille et descend en lui léchant le cou de la pointe de ma langue. Je passe le barrage de son polo et continue ma progression jusqu'à sa poitrine.
Je suce son téton, je l’aspire, le mordille.
Mes mains plaquées sur son torse entament une lente descente. L’énorme paquet qui déforme son jeans, ne laisse aucun doute sur son état.
Pourtant, il m’attrape les poignets et m’écarte les mains de son pantalon.
« Ça suffit maintenant ! Arrêtez ce petit jeu ! »
Surprise, je me redresse, mais bien décidée à ne pas me laisser impressionnée, je me recolle à lui.
La mâchoire serrée, les sourcils froncés, je tente de faire preuve d’autorité et de récupérer la situation en ma faveur.
Je le sens vidé, faible, à ma merci.
« Lâche moi les poignets et ne refais jamais ça ! »
Sidéré par le ton employé, il me lâche et laisse tomber ses bras le long de son corps. Ainsi libérée, je passe une main derrière sa nuque et l’embrasse fougueusement, tandis que mon autre main, malaxe son entre jambe avec ardeur.
La fermeture éclair ne me résiste pas longtemps. Sans chercher à comprendre, je tire le caleçon vers le bas et mes doigts sentent enfin, le doux crissement des poils pubien.
Mon pouce heurte la base de son pénis. Un par un, mes doigts prennent leur place autour du membre raidi. Il palpite à chacune de mes pressions, doux, chaud, vivant. Je le sors en douceur et l’attrape à deux mains.
Je décolle mon corps, libère sa langue et sa bouche de mes lèvres gourmandes. Je fais un tout petit pas en arrière, juste pour lui permettre de voir mes yeux qui pétillent de malice et d’envie.
Ses mains se lèvent pour me saisir la taille, mais je recule rapidement, tout en le tirant par sa virilité, que je n’ai pas lâché.
Mes fesses heurtent le bord de la table de pique nique. Surprise, je bascule légèrement en arrière et je dois abandonner ma prise pour récupérer mon équilibre en m’appuyant sur la table. Il profite de cet instant d’inattention pour me ressaisir les poignets, s’écraser contre moi et reprendre ma bouche fiévreusement.
Je m’abandonne.
Il relâche son étreinte et ses mains prennent d’assaut mon corps brûlant de fièvre. Je me cambre pour lui offrir mes seins. Son dard, dur et raide, a soulevé ma jupe. Son gland bouillant, rentre en contact avec ma vulve trempée. Il glisse dessus, à plusieurs reprises, venant écraser, frotter mon clito gonflé, irradiant mon ventre de plusieurs vagues de plaisirs intenses.
Mes bras ne me soutiennent plus et je m’écroule sur la table, offerte.
Mes jambes enserrent sa taille et l’invitent à se coller plus fort contre moi. Il n’en faut pas plus à sa queue, pour profiter de sa position idéale et investir mon puits d’amour. Elle me pénètre lentement, glissant sur mes parois inondées de mouilles grasses.
Accroché à mes seins, il la pousse au plus profond de moi.
Vaincue, je lâche mon premier cri de plaisir. La machine se met en route, me prenant et me reprenant, lentement d’abord et plus fort ensuite, pour revenir plus tard à une allure moins soutenue.
Ses mains me caressent, les seins, le cou, mon ventre ou encore branle mon clito.
Cambrée, tête en arrière, bouche ouverte, je ne suis plus que plaisir et luxure. Ma vue brouillée par les larmes du plaisir, me laisse entrevoir une lune ronde et claire qui danse dans les branchages, la haut, tout la haut.
Un craquement, des pas, des chuchotements. Je reviens sur terre en un dixième de seconde. Mon cœur cesse de battre, je retiens mon souffle. Je suis glacée de trouille.
Damien, lui, malgré ma chatte qui c’est resserrée d’un coup, continu à me prendre.
Je le regarde. Il a la tête tournée vers la droite. Lui aussi a du entendre quelque chose, alors je tourne la tête à mon tour.
Dans l’obscurité du bois, à peine éclairé par la fête bien éloignée, deux hommes s’approchent.
Paniquée, je relâche l’étreinte de mes jambes et tente de me lever. Mais Damien ne voit pas les choses ainsi. Il passe ses bras sous mes genoux et me plaque contre lui. Me voilà à l’équerre, mes pieds à hauteur de son visage. Comme excité par cet événement, il me baise deux fois plus fort. Il a reprit le pouvoir.
« Damien, putainnn ! Arrêteee ! Putainn ! Arrêteeee ! »
Alors, il me regarde et souriant me fait :
« Chuttttt ! »
Les deux hommes viennent droit sur nous. Soudain, je les reconnais. Ce sont les deux compères qui m’ont taquiné tout à l’heure.
Je tente une dernière supplique, mais rien n’y fait, mon bourreau ne me lâchera pas.
J’ai honte comme jamais, mais légèrement soulagée d’avoir pus les identifier, même si ça ne change rien au problème.
Ça y est, ils sont là et je vois leurs visages au dessus du mien. Ils se sont placé de chaque coté de la table, que je cramponne aussi fort que je le peux. Je les sens surpris de trouver la petite fille sage, accoutrée et besognée de la sorte, mais ravis aussi de pouvoir admirer son corps ainsi offert.
Leurs mains s’égarent sur mes seins et mon ventre. Ils me caressent le visage, lissent mes cheveux. Puis, presque ensemble, ils se penchent pour sucer mes seins.
Je me détends, de nouveau envahie, une fois de plus, par cette chaleur étrange.
Je me veux accueillante et ondule mon bassin pour mieux dévorer le sexe qui me remplie.
Damien a ralenti la cadence, sans doute pour éviter de se libérer de suite.
Mon ventre monte et descend au rythme de ma respiration qui accélère doucement.
Les compères m’embrassent à tour de rôle, plongent des doigts dans ma bouche que je lèche et suce. Je lâche la table et cherche leurs queues à l’aveuglette.
Hum ! Deux beaux monstres chauds glissent entre mes doigts. Je les caresse, les étirent et les serrent pour qu’ils me donnent quelques gouttes de cyprine, que j’étale sur mes paumes de mains et que je porte à ma bouche avec délectation.
L’odeur de sexe me rend folle. Il me semble perdre la tête. Je suis prise de spasmes et je jouie comme jamais. Je pousse un cri de contentement, alors que de mon vagin jailli une fontaine d’amour qui j’en suis sure, ne manquera pas de tacher le jeans de Damien.
Je me vide de mon plaisir, encore et encore. Le liquide coule entre mes fesses, jusqu'à mon anus, éclaboussé par les couilles qui me frappent régulièrement.
Un coup plus fort, puis un autre et une nouvelle chaleur remplie mes entrailles. Damien joui avec force. Les yeux au ciel il râle telle une bête sous les yeux admiratifs des deux acolytes.
Il baisse la tête et me fixe. Il se penche un peu sur moi, pour mieux apprécier sa victoire. Pas un mot, pas un sourire. Il s’écarte un peu, relâche mes jambes et m’abandonne à mon sort.
Pas encore redescendue de mon sublime orgasme, je suis prise en charge par les garnements.
Sans attendre, ils me remettent debout et me penche en avant. Un gland trempé de plaisir, glisse entre mes lèvres et s’enfonce dans ma bouche. Pour la première fois, je prends plaisir à sucer et à lécher un sexe d’homme.
Derrière moi, l’autre « gland » se frotte à moi, recueillant la liqueur blanchâtre et gluante qui s’échappe de ma vulve. Puis, consciencieusement, il l’étale sur mon anus. Pressentant la sodomie très proche, je respire fort et me détend. Un doigt expert, prépare le passage, lubrifiant copieusement les cloisons à l’aide du sperme de Damien.
Ma chatte coule encore de plaisir, lorsque le gland force l’ouverture de mon fondement. Complice et consentante, je me laisse remplir lentement et lorsque le piston, enfin accepté, rentre en action, je suis de nouveau submergée par le plaisir.
Mes seins ballottent en cadence. Je les prends à pleine main et les malaxe fermement, regrettant presque qu’il n’y ait pas quelqu'un pour le faire à ma place.
De la bave s’échappe de la commissure de mes lèvres, à chaque fois que le pieu sort de ma bouche. Je le sens vibrer, enfler et se raidir encore plus. Soudain ma tête est prise entre de puissantes mains. Le sexe s’immobilise sur ma langue et un flot discontinu de foutre gicle au fond de ma gorge. J’avale par grande rasade, la liqueur visqueuse avec contentement, alors que mon orifice anal, libéré, est copieusement arrosé du même jus bouillant.
Je tombe à genoux, épuisée. Je me recroqueville sur mes cuisses et profite encore quelques instants du plaisir qui m’inonde. Lorsque je lève la tête, les deux hommes sont assis sur les bancs et m’observent gentiment.
« On te raccompagne, viens. »
« Où est l’homme qui était avec moi ? »
Ils haussent les épaules. Il est parti sans rien dire.
Je m’essuie comme je peux avec un mouchoir que j’avais dans la poche de mon gilet, je me réajuste et part à la recherche de mon string, abandonné au pied d’un arbre.
Je le trouve rapidement.
Dessus, posé, il y a un petit mot griffonné sur un paquet de cigarette déchiré.
A l’année prochaine. Damien
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