Aventures (3)

- Par l'auteur HDS JMB -
Récit érotique écrit par JMB [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Récit libertin : Aventures (3) Histoire érotique Publiée sur HDS le 05-03-2012 dans la catégorie Entre-nous, les hommes
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Aventures (3)
<< - Alors, raconte. Ce week-end, tu as fait le grand saut avec Ahmed? >>

Impatient de savoir, le Fortuné! Assis en face d'Hubert, lors du repas de midi, il ne
cache pas sa curiosité. Après s'être fait désirer un tantinet, l'interpellé, narre les
premiers assauts dans la chambre, puis continue:
<< - … Après la douche, nous sommes sortis faire un tour. Il n'arrêtait pas de me
peloter les fesses. Je savais que mon tour viendrait de me faire sauter. Mais pas
aussi vite. Nous arrivions sur un petit pont, au dessus d'une rivière. Il m'a entraîné
sous ce pont, m'a baissé le pantalon, à ouvert sa braguette. Il bandait comme la
première fois. Je n'ai pas eu le temps de le voir enfiler la capote que déjà, il me
retournait. Il m'a enculé d'un coup sec. J'ai crié. Il m'a fermé la bouche en me
roulant une pelle. Je sentais sa grosse queue fouiller mes entrailles. La douleur du
début laissait place au plaisir de la faire vivre en moi. Jamais on ne m'a baisé comme
ça. Finie l'éjaculation précoce. Les deux premières l'avaient un peu calmé. Il me
branlait tout en m'enfilant. Je sentais son braquemart aller et venir. Un vrai délice!
J'ai joui en premier, il m'a suivi de peu. Nous nous sommes rhabillés et avons
continué la promenade. De retour à l'auberge, seconde séance sous la douche. Nous nous
sommes lavés mutuellement, se roulant des pelles, se branlant, se doigtant l'anus,
mais sans plus. Après le dîner, excellent (soit dit en passant), nous avons erré un
peu dans le jardin d'hiver, à se peloter. Vers onze heures, nous avons regagné notre
chambre. Et là, je ne te dis pas! Une véritable fiesta du cul! Nous avons joui encore
à deux reprises avant de s'endormir aux environs de quatre heures du matin. Nous
étions crevés!
Je me suis réveillé le premier. Tu sais comme je suis. Le matin, j'apprécie de traîner
au lit, rêvasser les yeux fixés au plafond, une main sur ma queue que je branle
doucement. Enfin, ça c'est quand je suis seul. Avec un mec, je passe des heures à le
regarder dormir, à imaginer les caresses qu'on se prodiguera dès son réveil, à
inventer de nouveaux baisers, à examiner dans le plus petit détail ce corps qui m'a
donné tant de plaisir et qui m'en donnera peut-être encore beaucoup. Je n'ai pas
dérogé à cette règle. Il dormait comme un ange, confiant. J'ai soulevé drap et
couvertures pour apercevoir sa queue dans toute sa splendeur, bandaison matinale
oblige. Je n'ai pu résister à le sucer. Ça l'a réveillé. Il s'est emparé de ma tête,
bougeant le bassin afin de mieux pénétrer ma bouche. Lorsque j'ai senti qu'il venait,
j'ai pris une capote, l'ai posée sur sa bite et me suis empalé en m'asseyant sur lui.
À peine avais-je fait quelques mouvements, qu'il crachait entre mes fesses. Aussitôt
après, il m'a tendu les siennes. Je l'ai sauté et joui très vite. Nous sommes restés
au lit jusque vers midi. Alors nous avons décidé de rester jusqu'à ce matin. Tout le
reste de la journée nous ne sommes pas éloignés l'un de l'autre de plus de 10
centimètres! Nous avons encore baisé à deux reprises, chacun enfilant l'autre. Ce
matin, pipe aux aurores, juste avant de rentrer. Moi je suis venu direct au travail.
Voilà, tu sais tout!
- Ben mon poussin! Vous n'avez pas chômé, mes cochons! Mais ça m'étonne que ton Ahmed
ait fait tout ce que tu dis. Les beurs, en général, c'est pas très romantiques.
- Faut croire que leur réputation est fausse ou qu'Ahmed est une exception confirmant
la règle générale. En tout cas, je n'ai rien inventé. Juré sur ta tête, mon bichon.
- Vous devez vous revoir?
- Tiens, c'est vrai, nous n'en avons pas parlé.
- Tu aimerais, toi?
- Oui, une fois encore, mais pas plus. >>

Dans l'après-midi, comme chaque mardi, Ahmed vient retirer son argent pour la semaine.
À aucun moment il ne regarde vers le bureau d'Hubert qui, à son tour, ne remarque pas
son passage à la caisse.
Juste après la fermeture de l'agence, alors que le personnel est parti, Paco aborde
Hubert:
<< - Ça te dirait un resto avec moi, ce soir? >>

Surpris par cette invitation, Hubert ne sait que répondre:
<< - Tu es pris, c'est ça?
- Non, pas spécialement. Mais tu ne m'avais pas habitué à tant de familiarité si l'on
excepte notre petite sauterie à deux. Je croyais que nous étions définitivement
éloignés l'un de l'autre.
- Nous travaillons ensemble, dans une bonne entente. Alors pourquoi jouer la froideur?
- Ça n'est pas moi qui te contredirai. Va pour le resto.
- Vers 20h. Je passe te récupérer devant chez toi?
- D'accord. >>

Ils se séparent. Paco tout heureux d'avoir enfin réussi à faire un pas qui devrait le
mener vers une solution à son problème: surmonter sa honte. Quant à Hubert, la
perplexité se lit sur son visage, mille questions envahissent son cerveau. Finalement
il décide de ne plus y penser, de laisser faire les événements. Paco l'a invité, donc
à Paco de mener la barque. Lui, Hubert, se fera guider où l'autre voudra, tout en
restant sur une certaine réserve.

*****

Le mec en costume trois pièces, cravate, a disparu faisant place à un mec cuir, ce qui
rend le Paco encore plus excitant. Hubert, soucieux de ne pas choquer son supérieur
par une tenue vestimentaire excentrique, a opté pour du classique genre sport. Ils
s'observent plusieurs secondes avant de se retrouver tous deux dans la voiture.
Décor mexicain, musique mexicaine (en sourdine), menu mexicain. Paco croit bon de
préciser:
<< - Mes parents sont d'origines mexicaines. Fais attention, c'est très épicé.
- Je me fie à tes conseils. >>

En attendant les hors d'œuvre, ils boivent un apéritif, français celui-là. Ils ne
prononcent aucun mot, se jetant un regard de temps à autres. À l'évidence, la gêne
s'installe entre eux. L'un ne sait trop par quel bout commencer, l'autre applique sa
résolution de ne pas attaquer le premier. Enfin, tout en dégustant le premier plat,
Paco demande, histoire d'engager la conversation:
<< - Alors, qu'en penses-tu?
- Pas mauvais mais vraiment un peu trop épicé quand même. Je trouve que ça dénature le
goût des aliments, tous ces piments ou je ne sais trop quoi.
- La suite sera plus douce.
- J'espère. J'aime la douceur en tout.
- Oui, mais pas tout le temps.
- Ça dépend des circonstances, de mon humeur.
- Tu sais, j'ai souvent repensé à ce que nous avons fait. Enfin, tu comprends de quoi
je parle, n'est-ce pas?
- Non, pas du tout. Précise avec les mots adéquats et tu verras, ça ira beaucoup
mieux.
- Bon, d'accord. Je parle de la fois où … lorsque nous avons…
- Allez, courage! Ce n'est pas la mer à boire!
- Lorsque nous avons fait l'amour.
- Eh bien voilà! Tu l'as dit! La foudre ne t'as pas rôti pour autant.
- Pour toi c'est facile.
- Ça ne l'a pas toujours été. J'en ai bavé, comme tous les gais ou la plupart,
d'ailleurs. Mais revenons-en à tes pensées sur cette sauterie à deux. Tu disais?
- Voilà, je voudrais que tu m'aides.
- Si c'est dans mes cordes, pas de problème. À quoi, au juste?
- À surmonter ma honte. Je n'ose même plus regarder un gars ou une fille. Si quelqu'un
m'observe, je crois qu'il a compris ce que nous avons fait.
- Comme si c'était inscrit sur ton visage, c'est ça?
- Exactement. Ma tête va exploser. Je ne sors pratiquement plus. Je trouve mille
excuses pour ne pas aller passer un week-end à Paris avec ma copine. Quoique, de son
côté, elle ne fasse aucun effort pour venir me voir.
- Paco, ça sent la fin entre ta douce et toi. Notre petite aventure n'a rien à voir
dans ta relation avec elle. L'éloignement, par contre, met à jour la véritable
solidité de vos sentiments. Toi, tu privilégies ta carrière, elle la sienne, si j'ai
bien compris. De toute façon, tu m'as déjà dit qu'il n'était pas question d'amour
entre vous.
- C'est vrai. Mais cela n'empêchait pas que j'étais bien avec elle jusqu'à…
- Jusqu'à notre partie de jambes en l'air. Écoute, je ne peux faire qu'une chose pour
t'aider: rester à ton écoute. Parle-moi franchement de ton ressenti, de ce qui te
passe par la tête. Je serai toujours disponible.
- C'est vraiment chouette de ta part, Hubert.
- Tu sais que tu es vachement sexy en cuir? Bandant même.
- Tu me dragues?
- Je suis sincère. Je dis trop souvent ce que je pense. >>

Les deux hommes se taisent. Une serveuse "mexicaine" débarrasse assiettes et couverts
puis apporte le plat principal. Paco reprend:
<< - Cela te convient mieux?
- Oui, c'est moins épicé. >>

De nouveau le silence. Hubert note que Paco boit beaucoup. Au demeurant, il commande
une seconde bouteille de vin. Lui-même ne rechigne pas à vider son verre, quoique à
une cadence plus raisonnable. Sous prétexte de plaisanterie, au moment du dessert, il
propose:
<< - Pour le retour, pas question que tu conduises, Paco.
- Tu t'inquiètes pour ma santé?
- La mienne d'abord, la tienne ensuite. Je n'aime pas les accidents.
- C'est vrai que j'ai pas mal picolé. Toi aussi tu ne craches pas sur le vin. Mais tu
as raison, la tête me tourne un peu. Si je ne peux plus marcher, tu me porteras.
- Et je te monterais chez toi, je te porterais dans ta chambre où j'enlèverais tes
habits. Au fait, tu mets un pyjama pour dormir?
- Non, toujours à poil.
- Alors je te mettrais à poil en prenant bien soin de ne pas frôler ton sexe, tes
bourses, afin de ne pas offenser ta vertu d'hétéro 200%. Mais ne compte pas sur moi
pour te chanter une berceuse. Par contre, je pourrais te raconter une histoire,
cochonne cela va de soi, il ne saurait en être autrement. >>

Paco sourit, fixe Hubert, suggère d'une voix tremblante d'émotions:
<< - Les histoires cochonnes m'excitent diablement. Je les conclue toujours par des
polissonneries réelles, seul ou accompagné. >>

Au café (sans digestif), Paco arrive à déclarer, d'une voix presque inaudible:
<< - Tu veux me raconter une histoire avant de m'endormir? >>

Seconde grosse surprise de la journée. Donc, sous prétexte de trouver un moyen d'en
finir avec sa honte, le Paco cherchait également le moyen de recommencer! Pourquoi
pas! Voilà une occasion de lui faire oublier la brutalité des premiers assauts. Pour
être tout à fait honnête, Hubert sent sa queue frotter contre son jeans, depuis qu'ils
sont au restaurant. Son vis-à-vis le fait bander à mort, dans son cuir! Tout juste
s'il n'éjacule pas! Il répond:
<< - Va pour l'histoire et la polissonnerie! >>

*****

Dans l'ascenseur, Paco réclame:
<< - Tu peux commencer l'histoire, si tu veux.
- Bien mais c'est une histoire de gestes. >>

Hubert se colle contre Paco, pose ses lèvres sur les siennes, une main sur le pantalon
en cuir d'où émerge une bosse provocatrice. Il s'écarte un peu, commence:
<< - Il était une fois deux mecs. Le premier, un authentique hétéro, fier de ses
aventures féminines, ignore totalement, ou refoule complètement, ses instincts homos.
Le second, un authentique gay, fier de ses aventures masculines, ignore totalement, ou
refoule complètement, ses instincts hétéros. Tous deux ignorent totalement, ou
refoulent complètement, leur bisexualité inhérente à tout être humain. Un jour, le
hasard les fait se rencontrer… >>

Il se tait. Une bouche s'empare de la sienne. L'ascenseur arrêté, Paco palpe hardiment
le corps d'un Hubert aux anges. Ils frottent leurs bassins, comprenant que les queues
grandissent, se raidissent. Les langues se lovent l'une contre l'autre. Tout à coup,
Paco repousse brutalement Hubert en hurlant presque:
<< - Non! Je ne peux pas faire ça! Barre-toi! Ça vaut mieux!>>

Hubert, complètement ahuri par l'attitude de l'autre, demande:
<< - Laisse-moi au moins appeler un taxi.
- Vous en trouverez dans la rue, il en passe à toute heure de la nuit. >>

Et voilà que reviennent honte et complexes. Hubert compte bien réagir et c'est ce
qu'il fait:
<< - Dis-donc! Tu me prends pour qui? Le diable? Un pervers tentant de te dévoyer? Un
malade contagieux dont tu crains de t'approcher? Tu as envie de baiser avec moi. Ça se
voit, ça se sent. Tu n'en peux plus tellement tu bandes. Regarde ta braguette! Elle va
péter sous la pression de ta bite qui gonfle. Ton corps a besoin de mon contact mais
ta tête le refuse uniquement pour des raisons de principe, de morale, ou de religion
ou le tout à la fois! Alors, une fois de plus, je vais contenter ton corps, que tu le
veuilles ou non! Le reste devra se plier à ses besoins. Tu devras te libérer. Et pour
te libérer, n'écoute ni la morale, ni les principes, ni la religion. Tu ne t'en
porteras que mieux. >>

Tandis que les portes de l'ascenseur s'ouvrent, Hubert se plaque contre Paco, main sur
son paquet, lèvres sur les siennes. Ce dernier tente de résister, de repousser son
assaillant. En vain.
Il comprend que ses sens cèdent au doux supplice qui se prépare. Hubert jette son
blouson entre les deux portes de l'ascenseur afin que celles-ci ne se referment pas.
Prestement, il ouvre la braguette de Paco, en sort une queue turgescente, s'agenouille
devant et la gobe afin de lui administrer une fellation. Il avale l'engin entièrement,
quitte à s'étouffer. Dans le même temps, il sort sa bite en érection, la revêt d'une
capote. Avec une force insoupçonnée chez lui, il oblige Paco à se retourner, le
maintenant contre la paroi, le forçant à cambrer ses reins. Dans la seconde qui suit,
il enfourne son sexe dans l'anus, doucement mais inexorablement. Commencent les va-et-
vient provocateurs de plaisir. Paco, passée la surprise, ronronne, marmonne sa
satisfaction puis insulte son enculeur, le traitant de violeur, de dégueulasse, de
salaud et autres joyeusetés. Mais ses soupirs démentent ses paroles. Il en arrive à
des onomatopées plus appropriées au plaisir qu'il prend, réclamant par ailleurs plus
de fougue, d'ardeur, de pénétration. Calmé, désireux de partager ce moment charnel,
Hubert prend une nouvelle capote dans sa poche, déchire l'enveloppe, positionne le
latex sur la queue de Paco qu'il retourne, dos contre la paroi et s'embroche sur
l'engin divinement tendu. Ainsi empalé, Hubert procède afin d'amener son amant au
summum de la jouissance qui ne tarde pas. Lui-même éjacule, laissant son foutre
maculer la moquette. Il prend un mouchoir en papier, s'essuie la queue, se rhabille,
quitte l'ascenseur et descend les escaliers, sans mot dire, laissant un Paco haletant,
l'œil brillant de reconnaissance.
Les portes se referment. Quelques étages plus bas, des voix renâclent contre cet
ascenseur qui ne veut plus redescendre.

*****

Mains dans les poches, Hubert se dirige à pieds vers son domicile. Une heure de marche
ne lui fera pas de mal et lui remettra les idées en place. Il en a grand besoin. Lui
qui se promettait une grande douceur, vient à nouveau de violer, ou presque, un Paco
déboussolé. Pour ce faire, il prétextait de le libérer! Qu'est-ce qu'on peut être con,
parfois! Il murmure cette dernière phrase, comme s'il proclamait une sentence
définitive destinée au monde entier. Il ne songe pas une seconde aux répercussions de
ses actes tant pour Paco que pour lui. Qu'importe! Son instinct lui dictait ces actes,
il les a commis en toute connaissance. Adviendra ce que pourra! Il hausse les épaules,
chassant ses mauvaises pensées. Après tout, Paco n'a pas rechigné, en fin de compte.
Bien au contraire, il en redemandait, à la fin! Sans compter qu'il avait largement la
possibilité physique de se défendre, ce qu'il n'a pas fait.
Les regards d'Hubert s'attardent sur certains passants, les mâles, évidemment. Il ne
peut s'empêcher de les comparer à Paco voire à Ahmed, ses deux seuls amants bientôt
attitrés, depuis qu'il vit dans le coin. C'est peu pour quelques mois, mais c'est le
top de la qualité pour lui! Tout à fait son genre, ces deux là! Et question baise….
Quoique, avec Paco, les deux expériences étaient dues à des impulsions frisant le
viol, bien que le violé ait été consentant après quelques approches plutôt musclées.
Par contre, avec Ahmed c'était vraiment le pied. Un beur qui embrasse, suce, se fait
baiser, voilà qui semble loin des on-dit! Par contre, côté volume de la queue, la
réputation n'est pas surfaite. Reste qu'il conviendrait, enfin, de connaître une nuit
complète, douce, aimante, avec Paco. Hubert se promet d'atteindre ce but, de ne plus
penser qu'à lui, en dehors du travail bien sûr. Mais le pourra-t-il? Que sera demain?
Son patron ne va-t-il pas regimber au point de le renvoyer ou de lui faire une vie
infernale afin qu'il démissionne?
Un homme, la petite quarantaine, pas trop mal foutu, croise Hubert, se retourne,
revient vers lui, marche à ses côtés, constate:
<< - On dirait que vos pensées accaparent toute votre énergie?
- En effet. En d'autres temps, je vous aurais remarqué…. >>

Ils bavardent quelques minutes, tout en marchant. L'inconnu propose de passer un
moment avec lui. Hubert décline l'offre, disant le regretter profondément mais n'être
pas d'humeur à folâtrer dans un lit. Ils se séparent après une pelle des plus
prometteuses et que l'homme ait glissé sa carte de visite dans la poche du blouson
d'Hubert.
Ce dernier arrive devant son domicile, petit immeuble de trois étages. Il aperçoit une
silhouette devant la porte d'entrée: encore quelque imprudent qui a oublié sa clé! En
avançant, il reconnaît Ahmed, maugrée malgré lui:
<< - Qu'est-ce qu'il fout là, celui-là? Comment il a su où j'habitais? >>

La réponse ne tarde pas, une fois un rapide bisou venant ponctuer ces retrouvailles.
<< - Ben, l'autre jour, on n'a pas causé pour s'revoir. Et j'kiffe d'être avec toi.
J'voulais pas t'parler à la banque alors j't'ai suivi quand t'as quitté ton boulot.
Mais j'ai pas pu t'rattraper, j'me suis pété une cheville. >>

Effectivement, Ahmed boite. Il ajoute:
<< - J'peux monter avec toi? Pas longtemps, juré!
- Désolé, Ahmed, pas ce soir. Une autre fois, promis. Je n'ai pas le moral.
- Just'ment, y t'faut quelqu'un pour t'enlever le blues.
- Non, vraiment. Demain soir, si tu veux bien.
- D'accord, mec. À quelle heure tu veux que j'vienne?
- Disons vers 7 heures. On mangera ensemble et on passera la nuit tous les deux, si tu
es libre. Ça te va?
- Cool, mec! >>

Ahmed saute au cou d'Hubert, lui roule une pelle des plus savoureuses. Celui-ci devine
que sa queue reprend vigueur et sent celle d'Ahmed en pleine forme. Il hésite quelques
secondes puis reste sur sa première idée: cette nuit, pas de folie. La journée de
demain risque de durer longtemps! D'ailleurs, il n'est même pas sûr de pouvoir bander
tant son esprit est préoccupé.

*****

Paco pénètre dans l'agence, tout guilleret. Hubert l'observe, inquiet. Quelle
motivation apporte tant de bonne humeur? Deux minutes plus tard, son téléphone sonne.
D'une voix douce, calme, Paco s'exclame presque tendrement:
<< - Salut, toi! On se voit ce soir? >>

Hubert raccroche sans répondre, quitte son bureau pour se rendre dans celui de son
supérieur. La porte à peine refermée, il demande:
<< - Que me vaut l'honneur d'une telle amabilité?
- J'ai obtenu ma mutation!
- Étonnant de rapidité! Félicitations.
- Merci, mais j'ai décidé de la refuser.
- On peut connaître les raisons de ce revirement?
- Disons que je sais ce que je perds…
- Si j'ai bien compris, si tu quittes ici c'est pour aller t'embourber dans une agence
pire que la nôtre. C'est ça?
- En quelque sorte, oui. Ici, je suis peinard. Tu me protèges en prenant en charge les
cas délicats. En définitive, je ne suis pas trop mal dans ce fauteuil.
- Et c'est ça qui te rend si heureux de vivre?
- Pas uniquement. J'ai aussi décidé de t'inviter le week-end prochain. On pourrait
aller quelque part, dans un coin tranquille. Comme ça, nos relations pourraient avoir
une chance de ne pas ressembler à un viol, pour une fois. Qu'en penses-tu?
- Je ne sais pas…
- Écoute. J'ai réfléchi toute la nuit. D'abord, parce que hier soir j'ai reçu un appel
de ma copine: elle me laisse tomber. Je m'en doutais et je n'attendais plus rien
d'elle. Ensuite, j'ai repensé à ce que tu m'as dit concernant la bisexualité et tout
le reste. J'en suis arrivé à la conclusion suivante que mon corps te veut, ma tête te
refuse, c'est vrai. Quand je dis toi, je devrais dire un mec. Alors, contentons mon
corps et ma tête s'y fera. Cela étant, pas question de grand amour, de fidélité et
tout le tremblement. Je tiens aux femmes et compte bien m'en faire une pelletée et un
jour me marier et avoir des enfants.
- Femme que tu tromperas, à plus oui moins brève échéance, avec des mecs, cela va de
soi. Tu t'arranges, toi, sans te préoccuper des autres. T'es-tu demandé si moi j'étais
intéressé? Qui te dit que, maintenant que j'ai obtenu gain de cause, je n'ai plus
envie de toi?
- Ça se verrait de suite. Alors, ta réponse?
- OK pour le week-end.
- Super! >>

Perplexe, Hubert sort du bureau de son patron, regrettant déjà d'avoir accepté son
invitation et ce, d'autant qu'il comptait bien rester chez lui avec Ahmed.
La journée se déroule sans anicroche et surtout sans autre surprise. Pour une fois,
Hubert regagne son domicile juste à la fermeture de l'agence. D'abord, il ne tient pas
à rester seul avec Paco, ensuite il a grand besoin de s'aérer, comme il dit. Il rentre
à pieds. Il trouve, devant son immeuble, un certain Ahmed piaffant d'impatience. Il
s'excuse:
<< - J'suis en avance mais j'pouvais pas me r'tenir d'venir. >>

Il reçoit sa récompense dans l'ascenseur: une pelle langoureuse accompagnée d'une main
se glissant entre son slip et ses fesses. La porte de l'appartement tout juste
refermée, les deux hommes s'effeuillent mutuellement tout en se dirigeant vers la
chambre, bouche contre bouche. Ils roulent sur le lit, très affairés à se peloter. Ils
se séparent enfin, pour cause de respiration, se sourient avant de laisser les langues
se rejoindre dans un long baiser. Nouvelle pause. Hubert soupire:
<< - Je me demande si tu es un vrai beur. En fait, tu es bien trop câlin!
- Pigé! Tu crois ce qu'on dit sur les keums. Y'a du vrai mais seulement quand on est
entre nous. On veut s'montrer, faire voir qu'on est des mecs, quoi! Pas question
d'tendresse, d'bisous! On nique, point barre! C'est une autre chanson quand on
s'frotte avec un keum qu'on kiffe à mort. Mais d'tout ça, on n'en cause jamais! >>

Nouveau soupir d'Hubert qui enlace tendrement un Ahmed au septième ciel. Il murmure:
<< - Alors, Ahmed, soit un keum, un vrai, comme avec tes potes! J'ai envie de te
sentir comme jamais. >>

Ahmed ne se fait pas prier. Sans ménagement, il retourne Hubert, donne quelques tapes
bien assénées sur ses fesses, revêt une capote et enfonce sa bite d'un coup sec dans
l'anus offert. Hubert ne bronche pas, ne gémit pas, se contentant de serrer les lèvres
sous la douleur fulgurante mais brève. Quelques dizaines de secondes suffisent. Il
comprend que son enculeur subit les spasmes de l'éjaculation. Lui-même porte une main
sur sa bite qui crache son jus. Alors il gamberge. Aimerait-il les rapports sexuels
violents? Deviendrait-il SM lui qui vénère par dessus tout la douceur? Cela fait
plusieurs fois qu'il s'adonne à des brutalités, légères certes. Ahmed se lève, va dans
la salle de bain où il jette la capote remplie dans la cuvette des WC, urine, puis va
se laver la queue au lavabo. Il se dirige vers l'entrée de l'appartement, récupère ses
habits éparpillés un peu partout, ce qui le ramène dans la chambre où il commence à se
rhabiller. Un peu surpris, Hubert questionne.
<< - Tu ne veux pas passer la nuit ici, comme prévu?
- C'est toi qui veux plus. T'as d'mandé que j'nique comme un beur, enfin comme tu
crois qu'on fait. Alors j't'ai enculé, j'ai craché, maint'nant j'me barre sans t'faire
jouir! >>

Hubert sourit, supplie:
<< -Reste, tu n'as pas compris. Je voulais que tu me baises un peu à la dure mais
qu'après on reprenne comme d'habitude.
- Dans c'cas…. >>

Ahmed retire le jogging et le slip qu'il avait remis puis se jette sous la couette en
se blottissant bien contre Hubert. Ce dernier le serre très fort dans ses bras,
constate:
<< - Si j'ai bien compris, tu es prêt à faire tout ce que je veux.
- Sûr! J'te kiffe grave, mon keum. Ouais, j'te kiffe grave!
- Tu travailles jamais?
- Des p'tits boulots au blake, juste pour m'payer mes Nike, enfin c'genre de truc,
quoi! Mais c'est pas des boulots sûrs. R'marque, j'préfère. J'suis libre. Et aussi
pour passer quelques biffetons à mes parents. Mais ça, c'est l'RSA qu'est pour eux. La
pension quoi! Normal, j'vis chez eux.
- Libre mais coincé à cause du manque de fric.
- Y'a d'ça aussi. Mais y'a la démerde, faut pas oublier.
- La démerde qui te fait courir des risques.
- On n'a rien sans rien, pas vrai?
- Alors pourquoi ne pas trouver un job normal, officiel?
- J'sais pas. J'ai pas cherché. J'ai toujours fait comme ça. J'ai bien fait des
stages, mais ça t'fait pas trouver d'boulot pour autant. Sans compter que j'me la
coule douce. >>

Les lèvres d'Ahmed sont closes par celles d'Hubert qui lui fourre sa langue dans la
bouche. Les mains reprennent leur ballet, fouineuses, curieuses. Elles tâtonnent,
titillent, palpent, soupèsent, pincent, pressent, malaxent. Les queues, l'une contre
l'autre, glissent sur les mouilles abondantes, entre les ventres. Vient le 69. Les
vits gobés, on n'entend plus que les gémissements, sortes de borborygmes vite étouffés
par la déglutition du foutre qui s'écoule dans les gorges avides. Nouvelles pelles au
parfum de sperme. Ahmed décrète:
<< - J'avais jamais avalé. C'est vraiment l'pied! >>

Hubert s'affaire dans la cuisine, juste vêtu d'un long tablier blanc. Carré d'agneau
grillé, pommes sautées, glace, le tout accompagné d'un Tavel. Ahmed, à poil, queue
bien dressée, l'observe, ne sachant trop quelle attitude prendre, comment s'occuper.
Il remarque:
<< - J'ai l'air con à rien faire.
- Eh bien! Mets la table.
- On qu'on s'fout?
- Ça te dit devant la télé?
- Pourquoi pas au pieu?
- Danger! On risque renverser. On ne pourra pas se retenir de quelques papouilles,
sinon plus.
- T'as raison. J'peux pas rester à côté d'toi sans t'toucher. OK pour la télé. Dis-moi
où qu'ça s'trouve tout l'bazar. >>

Le dîner, vite expédié, la télévision vite éteinte pour raison de meilleurs programmes
ailleurs, Ahmed et Hubert se retrouvent une fois de plus au lit, tendrement enlacés,
langue sur langue. D'un coup, une ombre passe dans les yeux du beur. Il recule son
visage:
<< - Dis, tu crois que j'te kiffe pour qu'tu fasses la tepu pour moi, hein?
- Toi, Ahmed, si tu étais à ma place, que penserais-tu?
- Ben j'sais pas trop. P't'être que le keum en veut à mon flouze: je croirais p't'être
ça. Normal quoi! C'est ça qu'tu crois d'moi?
- Je ne sais pas trop. Aussi je me contente du temps que nous passons ensemble, sans
trop me faire d'illusions quant à l'avenir.
- Si j'pige, tu m'prends pour une tepu qui crève la faim et qui tire un coup pour une
bouffe? C'est ça?
- Pas tout à fait. Disons que j'ai quelques craintes à cause de tout ce qui se dit.
- Putain d'ta race! Tu comprends pas que j'suis dingue grave de toi? Et pi, même si
j'étais une une tepu, ben une tepu ça peut tomber amoureuse, non?
- Oui, ça peut aimer. Allez! Calme-toi. En fait, je ne sais pas où j'en suis. Depuis
mon arrivée dans cette agence, c'est un peu la panique pour moi. Bon, pensons au
moment actuel. On est ici, ensemble, on baise bien, c'est le principal. Ne t'inquiète
de rien d'autre et surtout pas de ce que je pense. Parfois, je suis bizarre, tu sais.
>>

Ahmed ne répond pas, se serre un peu plus fort contre un Hubert qui, une fois la
capote sur sa queue, pénètre le cul du beur. Les souffles deviennent plus courts, plus
précipités, se transforment en halètements. Le lit grince légèrement au rythme de la
baise. Une dizaine de minutes à pistonner ce fion aux merveilleux hémisphères et les
giclées de foutre s'envolent. Les amants quittent le lit, vont sous la douche. Jeux
érotiques et aquatiques ponctués par des rires de gamins. Ils regagnent la chambre,
épuisés mais heureux. Ils s'endorment. Dans la nuit, Ahmed se réveille. Ouvre les
yeux, cherche à voir la silhouette d'un Hubert au doux ronflement. Il la caresse,
murmure:
<< - T'inquiète, j'te prouverai que j'suis pas une tepu. >>

Panne de réveil ou panne d'oreiller. Pas le temps de réfléchir. Hubert est en retard
de plus d'une demie heure:
<< - Grouille-toi, Ahmed, je suis à la bourre! C'est moi qui doit ouvrir l'agence
aujourd'hui. Le patron n'est pas là! Allez, fissa! >>

Ahmed ne prend pas le temps d'effectuer sa toilette, s'habille précipitamment tout en
maugréant à l'adresse de son amant:
<< - Si t'avais confiance en moi, tu m'laisserais ici. Mais t'as peur que j'déménage
ta turne dès qu'tu seras parti? Hein?
- Ne raconte pas de conneries Ahmed. Jamais personne n'est resté chez moi quand je n'y
suis pas. C'est une habitude, rien à voir avec toi. Avant, où j'habitais, c'était
comme ça aussi. Appelle-moi un de ces soirs, chez moi. D'accord?
- Ça va, j'ai pigé. J'appellerai quand j'pourrai. >>

Bisou rapide. Hubert s'enfuit presque, une fois la porte fermée à clé, tandis qu'Ahmed
prend l'escalier, envahi par une espèce d'humeur maussade. Pourtant, la soirée, la
nuit, étaient si chouettes! Pourquoi certaines paroles viennent toujours gâcher les
bons moments? Il soupire, soulève les épaules, se dit qu'ainsi va la vie.

*****

Deux soirées en solo permettent à Hubert de mettre de l'ordre dans ses idées. Donc, le
voilà agrippé à deux mecs totalement différents l'un de l'autre, ce qui pimente la
chose. Mais qu'espèrent-t-ils de lui? Et lui que veut-il d'eux? Certes, Ahmed est
attachant, bon baiseur, sympa. Seulement pas fiable du tout, un vagabond dans son
genre, limite illégalité si ce n'est plus. Paco, type fils de famille, enfant gâté,
bon baiseur, complexé à mort, difficile à saisir. Alors, pourquoi poursuivre ces deux
relations? Par manque d'aventures? Peut-être mais pas uniquement. Alors quoi? Hubert
hausse les épaules, incapable de répondre à cette question qu'il se pose pour la
énième fois.

Jeudi soir, Hubert s'ennuie ferme. Il hésite puis va traîner prudemment vers la cité
où habite Ahmed, espérant le rencontrer. Il l'aperçoit au bas de son immeuble,
discutant avec deux autres types plus âgés que lui, à la mine estimée patibulaire (de
loin et dans la pénombre!). La présence de ces gêneurs l'incite à changer ses plans.
Mais quels plans puisqu'il n'en avait pas? Sûr qu'Ahmed ne l'a pas vu, il regagne sa
voiture et quitte l'endroit.
Un peu plus loin, il se gare sous les platanes d'une avenue, se donnant quelques
minutes pour décider de sa soirée. A quelques mètres devant lui, un couple se frotte
énergiquement entre deux paquets d'arbustes, façon tâtonnements polissons. La dame
semble avoir jupe relevée, le monsieur braguette ouverte. Leur gestuelle ne laisse
aucun doute sur leurs occupations, seuls au monde qu'ils se croient. Par un
automatisme bien éprouvé, Hubert sort sa queue et se branle au rythme des coups de
boutoir portés par l'homme. En deux minutes, les bites éjectent leurs giclées de
semence: l'une dans une capote coincée dans un vagin, l'autre dans un mouchoir en
papier. Un peu ragaillardi par cet intermède, Hubert ferme sa braguette, sort de la
voiture afin de jeter le mouchoir dans une poubelle. Dans le même temps, le monsieur
jouteur avec madame vient jeter le préservatif usagé. Les deux hommes se sourient,
complices quelques secondes.

Un resto devrait définitivement détendre Hubert, lui permettre de tuer le temps. Il se
dirige vers le centre ville, se gare dans un parking payant, pénètre dans le
restaurant le plus chic de la ville. Un maître d'hôtel l'accueille, lui indique:
<< - Nous sommes complets, Monsieur. Vous n'avez pas réservé, je suppose?
- Non. Mais je peux patienter jusqu'à ce qu'une table se libère.
- Dans ce cas, la maison vous offre un apéritif au salon. Je pense que d'ici dix
minutes, un quart d'heure, une place sera libre. >>

Hubert passe sa langue sur ses lèvres, signe qu'il apprécie l'entregent du chef
serveur. Pourquoi ne pas s'amuser à le draguer tout en se sustentant?


À suivre …

Les avis des lecteurs

Histoire Erotique
J'aime cette histoire de zizis tout durs !



Texte coquin : Aventures (3)
Histoire sexe : Une rose rouge
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