Aventures (6)

- Par l'auteur HDS JMB -
Récit érotique écrit par JMB [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Récit libertin : Aventures (6) Histoire érotique Publiée sur HDS le 12-03-2012 dans la catégorie Entre-nous, les hommes
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Aventures (6)
<< - Mon bichon, je suis tout retourné, j'ai la hargne. Mon mec m'a laissé tomber comme une vieille chaussette. Tu te rends compte, il draguait un autre type, sans se gêner, devant moi. Je pensais qu'il envisageait une partouze. Ça me tentait. Faut dire que l'autre mec avait des arguments valables. Mais non, c'était pas ça. On était dans un bistrot à pédés. Chouette d'endroit, soit dit en passant. Alors que je prévoyais de m'envoyer en l'air entre deux mâles, voilà que le mien se lève, s'excuse vaguement, et va s'installer à la table de l'autre. J'étais complètement baba. Deux minutes plus tard, ils sont partis, bras dessus, bras dessous. La honte! Je savais plus où me foutre. Je croyais que tout le monde savait que je venais de me faire méchamment larguer. J'avais les larmes aux yeux, de rage.
- Ma pauvre puce, va. Un cinglé, ce mec là. Il ne te méritait pas. Remarque, il t'a évité le pire. Image que tu sois tombé amoureux de lui.
- C'est que je l'étais un peu, amoureux. Il me plaisait bien. Un rustaud qui ne manquait pas de charmes. Une brute épaisse que j'avais dépucelée du cul. Ça laisse pas mal de souvenirs, des trucs comme ça. Je lui ai même appris à bouffer un cul. Il ne savait pas ça, le pauvre ignorant! Tu te rends compte? Je l'ai sauvé de la nullité, en quelque sorte. Aucune reconnaissance ce gars! Maintenant, il fait profiter les autres de mes leçons quand c'est moi qui devrais en profiter! Enfin, je me suiciderais pas pour autant, mais quand même! Ça fait mal de se voir plaqué comme une vieille chaussette devant tout le monde. Et toi, ton toubib?
- Le pied! Pas la folie des sens, mais la folie de la tendresse. Nous sommes allés à l'auberge, on y a couché. J'ai dû le ramener parce qu'il travaillait la nuit.
- Vous allez vous revoir?
- Probablement, mais pas tout de suite.
- J'ai besoin de tendresse. Je peux dormir chez toi, cette nuit?
- Bien sûr, ma puce. >>
Dans le lit, Hubert écoute patiemment un Fortuné déverser sa bile contre les mecs sans respect pour leurs congénères, les sans paroles, les faux jetons, les hypocrites, les infidèles et autres mauvais garçons uniquement soucieux de leur bien-être même s'ils doivent écrasés les autres. Enfin, calmé, il s'allonge, tête contre l'épaule d'Hubert.
Un petit bisou clôt la veillée. Ils s'endorment enlacés.

Réveil en fanfare! La sonnette s'ébroue. Hubert regarde sa montre: 5h30! Tout en soupirant après son lit, il se lève doucement prêtant attention de ne pas réveiller Fortuné, va ouvrir. Un Ahmed totalement décomposé bougonne:<< - J'ai les pétoches! Tu comprends, c'est une première pour moi. J'voulais qu'tu m'encourages.
- Toi aussi tu as besoin de soutien?
- Pourquoi moi aussi?
- Fortuné a dormi ici cette nuit parce que son mec l'a largué d'une façon plutôt dégueulasse. Allez, entre.
- Alors on peut pas faire un câlin, moi et toi?
- Mais si, dans la chambre d'amis.
- Chouette, ça va m'bouster pour t'a l'heure. J'commence à la demie de huit et c'est pas loin d'ici. Tu viendras m'voir, comme si t'étais un client?
- On verra ça plus tard. Mais c'est d'accord, j'irai pour ma prochaine vidange, promis.
- Tu verras que j'me mets clean. Pour toi tout ça. >>
Hubert s'enquiert de savoir si Fortuné dort toujours. L'antillais respire régulièrement laissant échapper un petit ronflement dû à un début de rhume. Hubert rejoint Ahmed déjà à poil sur le lit. Il retire la robe de chambre, s'allonge contre le beur à qui il mange quasiment les lèvres. Impossible de se passer de tels délices!
Ses doigts reconnaissent la grosse queue, soupèsent les boules. Les yeux fermés, il savoure ces contacts. Très vite, son esprit vogue vers d'autres caresses, celles de Juan. Il se reproche une certaine légèreté, une frivolité incontestable. Alors que des lèvres entourent son vit, qu'une langue fait le tour du gland, il chasse ses mauvaises idées par une seule constatation: il est libre de ses amours, n'a aucun lien sacramentel avec qui que ce soit! Son amant, lui, ne se pose aucune question. Il œuvre avec sa bouche, happant la queue turgescente, laissant Hubert lui taquiner la queue par une masturbation lente mais jouissive. D'un geste, Ahmed demande de cesser sous peine de gicler dans la seconde. Hubert obéit, le relève, le tourne, écarte bien les deux fesses, approche son visage de la raie et fourre sa langue afin d'aller chatouiller la rosette. Le léché du cul pousse certains gloussements, exigeant plus de pénétration. La minute d'après, le cul bien embroché par la bite d'Hubert, il jouit rapidement, éclaboussant le parquet de généreuses lampées, explique:<< - J'ai pas niqué d'puis l'autre jour avec toi. J'en pouvais plus d'poireauter après toi. >>
Soucieux de se rattraper, il reprend sa fellation sur son amant, l'amène à l'éjaculation avant de remettre "le couvert" en présentant sa queue revigorée, et sous latex, à un Hubert disposé à se laisser sodomiser. Le beur se déchaîne, tant par besoin d'assouvissement sexuel, que d'assouvissement sentimental ou que calmant en vu de sa première journée de travail. Nouveaux grognements, nouvelles bordées de foutre, nouvelle capote pleine, nouvelles traces de sperme sur le sol. Les sens apaisés, les amants se prélassent quelques minutes, écoutant le bruit de leurs baisers. La porte s'ouvre, Fortuné encore tout ensommeillé renaude:<< - Tu perds pas de temps, mon bichon! Vous auriez pu m'inviter, quand même. Pourtant tu sais que mon cœur est esseulé tout comme ma bite. >>
Il gagne la cuisine afin de préparer le petit déjeuner. Sa douche prise, Ahmed avale deux croissants, deux cafés bien forts, quitte l'appartement tout sourire en promettant:<< - J'suis en pleine forme, les keums! Mon patron aura jamais eu d'bosseur comme moi!
>>
Il revient sur ses pas, roule une pelle à Hubert, dépose un rapide bisou sur les lèvres de Fortuné qui constate:<< - Ta bouche a le goût de vos galipettes. J'ai reconnu le goût de semence à Hubert.
Merveilleux! J'espère qu'un jour tu me laisseras goûter la tienne, de semence, Ahmed.
>>
Ahmed parti, il demande à Hubert:<< - Alors c'est sérieux, il se met au boulot?
- Faut croire.
- Tu en doutes?
- Non, en fait. Je suis certain qu'il veut faire un effort. Mais ce qui m'inquiète c'est qu'il le fait pour rester avec moi et je ne tiens pas spécialement à avoir ce fil à la patte. Ce qu'il construit pour moi, il peut le détruire méchamment à cause de moi et se détruire par la même occasion. C'est bien le genre de tout ou rien. Tu vois ce que je veux dire?
- Pas d'attachement pour toi. Moi j'en rêve et je n'y arrive pas. À croire que tous les mecs tombent amoureux de ceux qui veulent rester libres et ignorent ceux qui veulent un mec à vie. C'est mal foutu, la vie!
- T'inquiète, ça viendra en son temps, ma puce. Et tu verras, ce jour-là on fera une fiesta à tout casser en l'honneur de ton mariage. >>
Ils tombent dans les bras l'un de l'autre. Fortuné murmure:<< - C'est gentil de me soutenir. Je sais pas ce que je ferais sans toi.
- Tu sais, je suis sérieux en te disant d'aller voir du côté de l'Antoine. Tu pourrais tomber sur lui, par hasard. Je connais un de ses lieux favoris. Lui semble chercher la même chose que toi. J'ai remarqué qu'il ne t'était pas indifférent, tu me l'as dit.
Lui semble sensible à tes charmes, il me l'a dit. Mais fais gaffe! Plus question de batifoler à droite ou à gauche! C'est un exclusif, l'Antoine. Bien qu'il assure le contraire.
- Tu tiens vraiment à le caser?
- En quelque sorte, oui. J'ai comme un sentiment de ne pas m'être bien conduit avec lui. J'aurais dû le prévenir dès le début, comme je l'ai fait avec, Juan, Ahmed et Paco.
- Je sens que cette liste va s'allonger.
- Je l'espère bien. Bon, c'est pas le tout mais le boulot nous attend.
- Je dois passer chez moi me changer. >>
Après avoir accompagné Fortuné à son domicile, Hubert et lui pénètrent dans l'agence où se trouve déjà Paco sourire aux lèvres, mine réjouie. Sans attendre d'être seul avec Hubert, il déclare à ce dernier:<< - J'ai réservé pour le week-end prochain. Seulement toi et moi. D'accord?
- Je ne sais pas trop. J'ai promis depuis longtemps à des amis d'aller les voir.
- Ils peuvent bien attendre une semaine de plus, non? Allez, accepte! >>
Le regard implorant de Paco oblige Hubert à accepter la proposition. Pas que le regard, d'ailleurs. Cette moue un peu enfantine, ce sourire plein de promesses coquines l'obligent à céder, tout comme la perspective de pouvoir, enfin, passer quelques heures d'agréables douces frénésies avec un Paco délivré de tout doute.
Aussitôt son oui émis, il se sent comme soulagé, presque heureux à la pensée de ce tête-à-tête. Fortuné qui assiste à la conversation, soupire une fois de plus, arguant:<< - C'est pas à moi qu'une pareille chance arriverait! Je te le disais tout à l'heure: tout pour toi, rien pour les autres. >>
*****
Dès que l'occasion se présente, Hubert et Juan se retrouvent, durant la semaine. Ils se baladent souvent, parlent de tout et de rien, passent du temps à se contempler, s'embrasser. L'un comme l'autre n'éprouve, en apparence, aucun sentiment amoureux. Ils sont bien ensemble, n'en cherchent pas les raisons, se contentant de vivre le moment présent. Cela leur convient parfaitement. Certes, le sexe joue un rôle important dans leur relation. Toutefois, le futur médecin doit faire face à un horaire de travail imprécis, surchargé, ce qui empêche les coucheries depuis le début de la semaine. Une partie amitié n'est pas négligeable dans ce couple. Ils s'entendent fort bien sur divers sujets, malgré la différence énorme d'instruction. Ils veulent connaître, se connaître, partager, recevoir, donner, simplement, sans complication sentimentale.
Pourtant, une fois séparés, ils ne rêvent que de retrouvailles. Aussi, écourtent-ils leurs entrevues qu'ils multiplient afin de mieux savourer ces retrouvailles.
Le mardi, profitant d'un clair de lune poétique, Juan demande:<< - Si on vivait ensemble, tu crois que ça marcherait entre nous? Je veux dire, si on vivait tout en respectant la vie privée de l'autre. Tu vois ce je veux dire?
- Je ne sais pas. Pour être tout à fait honnête, je ne tenterais pas l'expérience par crainte de voir notre relation se détériorer si ça ne marchait pas. Et puis, pourquoi vivre ensemble quand on est si bien comme ça? Je pense qu'on s'apprécie, justement parce que nous ne vivons pas ensemble, Juan. Là dessus, ajoute ton travail avec ces horaires impossibles, les urgences et tout le tremblement. Ce serait probablement un sujet de frictions assez rapidement. Je ne suis pas prêt à me sacrifier, à me soumettre à un rythme de vie qui ne me conviendrait pas. Je suis fait ainsi. Un jour, plus tard, qui sait?
- Tu as peut-être raison. >>
Juan semble quelque peu déçu de cette tentative qui vire à l'échec. Néanmoins il réagit positivement, se gardant bien d'aller plus loin dans son argumentation et se réservant de revenir à la charge dès que l'occasion se présentera.
Durant tout le reste de la semaine, ils se rencontrent chaque jour, même s'ils se contentent de flirter faute de temps. Le jeudi soir, ils vont au cinéma puis au restaurant. Ils passent la nuit accolés l'un à l'autre, l'un dans l'autre ou l'autre dans l'un. Dans l'appartement le silence n'est interrompu que par des bruits de succions, des soupirs, quelques petits cris au moment des éjaculations. Au réveil, Hubert annonce:<< - Je ne serai pas là de tout le week-end.
- Qui ose t'enlever à moi?
- Mon patron, rien que ça.
- Il est gay?
- Il se dit hétéro à 200 %!
- Mais?
- J'ai réussi à l'avoir deux fois. Ce week-end est projeté depuis longtemps.
- Donc?
- Donc quoi?
- Vous allez baiser, c'est ça?
- Peut-être. Cela dépendra des humeurs. Tu sais, il est assez fantasque, le Paco. Il ne sait pas trop ce qu'il veut. Il a bien envie mais à peur.
- Ce n'est pas le seul. Et ça ne te gêne pas de me raconter ça?
- Pas du tout. Je t'ai annoncé mon absence, tu m'as demandé avec qui je partais, et je t'ai répondu la vérité.
- Ça, on ne peut pas le nier. Comme tu dis si bien, j'ai eu mes réponses. >>
Hubert remarque l'expression furax sur le visage d'un Juan peu partageur. Le premier reprend:<< - Écoute, nous avons passé plusieurs jours à se voir, à baiser, à se balader.
C'était très chouette. Au point que je n'ai vu personne d'autre. Même Fortuné a évité de venir à la maison sachant que tu étais souvent là. Maintenant, il est temps pour moi de faire autre chose. J'aime la diversité, je n'y peux rien. Tu aurais aimé que je te raconte des chars, c'est ça?
- Je ne sais pas trop. En tout cas jamais je n'aurai pensé à une vérité cinglante. Tu m'as jeté ça à la figure comme si je n'étais pas concerné.
- Mais tu n'es pas concerné. Seuls Paco et moi le sommes. Bon, d'accord, la prochaine fois je m'y prendrai avec plus de délicatesse.
- Si prochaine fois il y a et ça m'étonnerait beaucoup.
- Tu ne vas pas me dire…- Rien du tout! Je préfère partir prendre l'air. >>
Sans plus prononcer un mot, oubliant de passer sous la douche, Juan s'habille et part.
Un peu déconcerté, Hubert marmonne: << - Lui qui disait se fiche pas mal de ma vie en dehors de lui… >>
*****
Hubert fait son bagage. Fortuné l'observe, demande: << - Alors tu es prêt à affronter ces deux journées avec notre cher Directeur, mon bichon?
- En pleine forme!
- Ça y ressemble. Je t'ai rarement vu aussi frétillant. Qué passa?
- Cette nuit, j'ai rêvé que tous mes amants me plaquaient pour la bonne raison que je refusais de me laisser passer la bague au doigt. Mais ils auront beau faire, je ne changerai pas, enfin pas encore. Ces départs me chagrinaient un soupçon. En me réveillant, je me suis dit que ma santé physique et mentale dépendait de cette indépendance. Me voilà rassuré et confirmé dans ma résolution de ne pas me mettre la corde au cou et d'éviter de la mettre à quiconque.
- Ton rêve reflétait un peu la réalité, Juan par exemple, sans omettre Antoine. Ne parlons pas de ce pauvre Ahmed qui tire la langue après toi. Il ne tire pas que la langue, d'ailleurs, si j'en juge d'après l'épaisseur de sa braguette dès qu'il t'approche. Un sacré réactif de la quéquette, ton Ahmed!
- Pour Juan rien de vraiment définitif, tu sais.
- Tu espères encore? Il t'a téléphoné aujourd'hui, comme chaque jour?
- Non, il boude dans son coin. Laissons-le mariner.
- Tu laisses plutôt échapper une belle proie. Remarque, si c'est pour me le refiler, je dis pas non. Avertis-moi quand ce sera vraiment fini avec lui, je le préfère à Antoine, quitte à récupérer tes restes. Antoine fait plus guindé, voire snob.
- Fâchée, ma puce?
- Non, pas quand il s'agit de ces restes-là qui sont des mets de choix.
- Au fait, Antoine, où tu en es?
- Je suis allé dans son bistrot favori. J'ai poireauté plus d'une heure avant de le voir arriver. J'étais juste face à la porte. Quand il m'a aperçu, il a froncé les sourcils. Moi, j'ai fait celui qui ne l'avais pas vu. Je suis parti cinq minutes après. Une nouvelle tentative est prévue pour lundi. Je dois pas trop précipiter les choses si je veux que ça ait l'air naturel. Mais j'ai mes chances puisque j'habite pas loin.
- Il faut que j'y aille, ma puce. Tu peux rester à la maison si tu veux. Prends le double des clés dans le tiroir de la table de cuisine. Bisou et à plus. >>
Fortuné, bouche bée, regarde Hubert quitter l'appartement avant de bougonner pour lui-même:<< - C'est bien la première fois qu'il me laisse ses clés. On nous l'a changé notre bichon. >>
Hubert qui trouve Paco attendant patiemment. La voiture est mal garée. Il guette une éventuelle tournée de la gente policière afin de s'esbigner avant la pose d'un PV sur son pare-brise. Il accueille son invité avec un large sourire, démarre aussitôt.

Le lieu de villégiature se présente richement. Un palace en pleine campagne, avec tout le confort possible, des terrains de jeux, des piscines, centre équestre à proximité, lac avec possibilités de faire de la voile ou du ski nautique et autres réjouissances aquatiques.

Le concierge donne les clés à ses clients, appelle un groom pour s'occuper des bagages.
Une fois dans sa chambre, l'employé parti avec un pourboire non négligeable, Paco défait son sac de voyage avant de taper à la porte communicante où gîte Hubert qui ne peut s'empêcher d'ironiser:<< - Pour faire vrai, on couchera une moitié de la nuit dans mon lit et l'autre moitié dans le tien. Comme ça, la femme de ménage n'y verra que du feu.
- Ne m'en demande pas trop.
- Je ne te demande rien. Je te rappelle que tu as insisté pour que nous passions ce week-end tous les deux en tête-à-tête.
- Tu n'as pas dit non. Et je n'ai pas été si mauvais que ça, j'ai pris deux chambres communicantes.
- Bon, ça va. Je cherchais à t'échauffer les oreilles, juste par amusement.
- Si tu tiens à t'amuser, viens contre moi. Tu m'échaufferas mieux. Nous jouerons ensemble à des jeux de grandes personnes majeures et vaccinées. >>
Obéissant avec plaisir, Hubert s'approche de Paco, se colle contre lui, offre sa bouche aux lèvres pulpeuses de son amant qui scellent la paix dans un long baiser. Les pantalons tombent lentement le long des jambes, vite rejoints par les caleçons. Les mains folâtrent à tous les niveaux des corps, s'attardant plus spécialement sur les queues en effervescence et les rosettes impatientes. Ce doux intermède est interrompu par la nécessité de se débarrasser des vêtements devenus gênants. À deux ou trois reprises, les jouteurs perdent l'équilibre. Il n'est guère aisé de marcher avec le pantalon aux chevilles. Hubert susurre à l'oreille de Paco:<< - Tu veux de la douceur, tu vas en avoir. C'est toi qui me supplieras de passer à une vitesse supérieure. Attends mon gaillard, tu ne connais pas vraiment ton adjoint.
- Parle pas boulot et fais comme bon te semble. Je me laisse guider. >>
En réalité, Paco éprouve d'énormes difficultés à se contenter d'un rôle passif, dans le vrai sens du mot. Il ne peut supporter de subir sans réagir. Un bon point pour lui, comme le constate mentalement Hubert. La moquette, moelleuse, offre une couche fort acceptable. Ils s'allongent, se positionnent en 69 et gobent chacun la queue de l'autre laissant les doigts de la main libre accéder aux tétons qu'ils triturent avec délicatesse. Au tour des rosettes de se voir visiter par des index fureteurs. Peu de temps après, ils se retirent, remplacés par les langues en mal de léchages. La séance des prémices dure depuis près d'une demi-heure. Paco montre quelques signes annonçant une montée de sperme. Pause afin de permettre un retardement de l'apothéose. Puis habillage de la queue d'Hubert qui se glisse doucement mais fermement entre les fesses velues et fermes d'un Paco en transe n'hésitant pas à s'ouvrir du mieux possible. Un savant pistonnage électrise les corps qui ne tardent pas à gicler dans un concert de gémissements peu discrets. Sans prendre de répit, les étreintes se renouvellent, les baisers s'éternisent, les caresses se font plus attentives. Ensuite, au tour de Paco de revêtir le latex avant de pénétrer dans l'anus bien tendu, presque ouvert par le désir. Les corps se mélangent, ne laissant aucun espace entre eux. Les lèvres ne se quittent pas tandis que le braquemart commet son œuvre de bienfaisance. On retarde au maximum l'éjaculation. Mais Paco ne veut plus se retenir. Il s'active dans son limage de cul, cherchant à perforer les entrailles le plus loin possible, dans des angles différents. Les spasmes commencent alors qu'il crie sa joie d'éjaculer. Hubert se joint à lui dans cet instant glorieux de la jouissance sexuelle finale.

Douche avec câlins, essuyage tendre et appuyé sur certaines zones sensibles.
Tout en s'habillant pour se rendre au restaurant où attend un délicieux dîner, Hubert compulse la messagerie de son portable. Un texto de Juan propose:<< - Jeudi prochain, ça te dit? Avant je peux pas. Regrets pour hier. >>
Hubert sourit, jette l'appareil sur son lit avant de se jeter lui-même, une fois de plus, dans les bras de Paco qui questionne:<< - Tu es toujours aussi passionné, question sexe?
- Plus que ça si c'était possible. Je n'aime pas décevoir.
- Alors tant mieux, on va s'en donner à cœur joie. C'est bon d'être libre, sans contrainte.
- Tu vois que tu fais des progrès. Allez, j'ai faim! >>
Dans l'ascenseur, Hubert compose mentalement son programme de la semaine prochaine.
Lundi Ahmed pour le rassurer et éventuellement le câliner. Mardi, soirée avec Fortuné au théâtre. Mercredi, Ahmed de nouveau. Jeudi, Juan et probablement une discussion peu marrante. Vendredi départ, direction la côte basque où l'attendent depuis des mois un couple de copains. Après, on verra bien.
En attendant, il savoure les instants passés avec un Paco décontracté; heureux du moment présent. À table, les plaisanteries fusent dont les principales victimes sont leurs clients de la banque. Jusqu'au moment où Paco remarque:<< - Le petit Ahmed, il te plaît bien, pas vrai?
- Petit, petit… tu ne dirais pas ça si tu voyais l'engin.
- Donc je pensais juste.
- Pourtant nous sommes discrets.
- Tout se sait, même dans une grande ville où l'on pense passer inaperçu. T'inquiète, je ne te fais pas une scène. C'était juste par curiosité.
- Tu ne me fais pas la morale sur le fait qu'entre banquier et clients….
- Oh non! Si l'occasion se présente avec une femme, je n'hésiterais sûrement pas… >>
Ils en arrivent à parler fantasmes, se promettent de les réaliser dans la mesure du possible. Lorsqu'ils quittent le restaurant, leurs pantalons sont gonflés au niveau de la braguette. Quelques minutes plus tard, un des lits est totalement chamboulé par des corps plein d'énergie, désireux de jouir à satiété.
Une fois repus de sexe, Paco constate:<< - C'est bon, quand même, un mec! >>
Hubert approuve en ajoutant que le week-end ne fait que commencer.

*****
Antoine déambule cherchant à noyer ses désillusions. Pourquoi s'être entiché d'un mec aussi volage qu'Hubert? Il ne comprend pas. D'autant moins qu'il était averti dès le départ ou presque. Certes, il pourrait faire machine arrière et retourner chez lui, présenter ce qui semblerait des excuses qui pourraient ne pas en être tout à fait.
Impossible, trop de jours se sont écoulés depuis. En outre, fier comme un paon, il se voit mal s'abaisser devant qui le trompe afin de récupérer quelques miettes d'amour ou pour tirer un coup de temps à autre avec l'infidèle. Machinalement, il se dirige vers l'immeuble où habite Hubert. Surpris de se retrouver en pareil endroit, Antoine veut faire demi-tour, craignant de croiser le coupable à ses yeux. À la place dudit coupable, il croise une tête qui ne lui est pas inconnue: un de ses rivaux. Les deux hommes s'arrêtent, face à face, se fixent du regard, tendus. D'un coup, réalisant la scène, Antoine ricane: << - On croirait deux cowboys dans un film, prêts à dégainer! >>
Cette remarque détend Juan qui sourit, opine du chef avant de rétorquer: << - Sauf que le seul pistolet que nous possédons chacun ne tire pas de balles mortelles pour qui sait s'en servir convenablement.
- Effectivement. Sans compter que l'objet de notre duel virtuel n'a plus lieu d'être.
Je crois savoir qu'Hubert fricote sous d'autres cieux, entre d'autres cuisses généreuses.
- Celles de son patron pour être plus exact.
- Alors, on fait la paix, Juan?
- Va pour la paix, sieur Antoine. >>
Les deux hommes se serrent la main, s'observent quelques secondes avant de se moquer de leur attitude. Juan note:<< - Je crois que nous devrions sceller cette paix par le verre de l'amitié. Entre cocus … >>
Ils se rendent dans le premier troquet venu.
La discussion aborde divers sujets, exception faite de celui se nommant Hubert. Les deux nouveaux compères se trouvent nombre de points communs ainsi que nombre de points complémentaires dont un très important qui les unit pour un moment: Juan reconnaît être exclusivement passif quand Antoine jure être exclusivement actif. De là, la conversation divague sur ce qu'est un véritable actif ou un véritable passif. Aucune divergence ne les séparant à ce propos, ils décident de passer immédiatement à la pratique afin de s'assurer qu'ils n'ont pas tort.
L'endroit choisi pour leurs exploits semble sordide. Une sorte de renfoncement sous un ancien pont aujourd'hui désaffecté, renfoncement qui, jadis, devait servir à entreposer des objets. Les chaleurs printanières permettent une mise à nu des corps, tout en se gardant bien de se dévêtir complètement afin de se préparer à toute incursion inopinée que pourrait faire une tierce personne non initiée aux choses des amours mâles pour mâles. Pantalon sur les chevilles, rejoints par slip et caleçon, les amants s'échauffent en pelles longues et savoureuses, laissant les mains se balader aux fins d'évaluer, de soupeser, de tester, les parties viriles et émotives des individus. Effectivement, Antoine se rend compte des frémissements côté fesses chez Juan dès qu'une main se pose au bas du dos. A l'opposé, Juan note la raideur pénienne subite d'Antoine, tout juste effleure-t-il son fessier. L'un mouille du gland, l'autre de l'anus. L'appel à la sodomie se confirme, chacun des partenaires étant dans de très bonnes dispositions. Mais avant, les bouches voudraient bien s'encombrer de mandrin aux fins de les malaxer, de les triturer doucettement, de les avaler. Plus sportif que son compère, mais plus léger, Antoine se met en position dite du poirier, tête en bas, pieds en haut appuyés contre un mur. Juan pige la manœuvre qui soulève Antoine en lui empoignant les mollets jusqu'à ce que les bites soient au niveau des lèvres.
Ainsi, les succions commencent dans un bruit caractéristique, arrachant aux gorges des suppliques osées. Cette séance d'équilibriste ne dure guère car bien trop contraignante. Impossible de se coucher au sol très sale. Qu'importe! On abandonne les prémices au profit d'opérations plus consistantes. Arc-bouté, cul cambré, Juan s'ouvre à la queue qui se revêt d'un préservatif. Dans l'attente, il salive ses doigts qui s'en vont humecter l'anus déjà trempé de mouille. Quatre phalanges s'insèrent dans le trou, qui virevoltent, ouvrent, écartent, avant de se retirer, vite remplacées par le braquemart en furie. Un long gémissement plaintif s'élève alors que le pénis s'enfonce lentement, inexorablement. Le pubis touche les fesses. Une minute de pause afin que les chairs s'habituent: les unes par l'intrusion, les autres à leur nouvel habitat.
Calmement, Antoine commence les va et vient, jouant à sortir puis rentrer, crachant de temps à autres sur sa queue afin de la lubrifier, au cas où. Ses mains tiennent fermement les hanches de son partenaire, sa bouche picore le dos, le cou de l'enculé ou applique un suçon quand elle ne laisse pas la langue déposer de longs filets de salive le long de la colonne vertébrale. Juan ne retient pas ses râles de plaisir, jurant que jamais queue ne l'avait autant contenté, qu'il aimerait que cela se prolongeât une éternité, clamant haut et fort que la vie ne vaut pas d'être vécue si l'on ne connaît pas le bonheur d'avoir une pine au cul. Heureux du compliment, Antoine s'acharne avec plus de conviction sur ces arrières généreux qu'il défonce allègrement, susurrant de son côté certaines allégations cochonnes sur le chatoyant d'un anus sodomisé, le velouté des entrailles en fusion avec une bite, la merveilleuse sensation d'un bâton raide s'enfonçant dans une motte de beurre affichant 37° à l'ombre et autres grivoiseries culinaires plus hallucinantes les unes que les autres. Les amants se défoulent en paroles afin de s'exciter mutuellement, d'oublier leurs déconvenues communes, de panser leurs plaies situées au niveau de leur amour-propre. A chaque poussée, Antoine rugit. A chaque coup de boutoir, Juan grogne. Les sons gutturaux se transforment au fur et à mesure de l'avancée du foutre dans les organismes pour devenir chant de sirène lors de l'explosion des sens et des giclées de sperme.
Longtemps encore, les corps se tordent sous les spasmes éjaculatoires. Longtemps encore, les amants restent collés l'un dans l'autre, se divertissant de baisers fusionnels, de caresses annonciatrices de recommencement. La queue toujours raide, Antoine entame un second chapitre dans ces festivités sexuelles. Juan ne refuse pas qui effectue certains mouvements afin de raidir la chose un peu plus, si nécessaire.
Le mandrin coulisse à merveille dans l'anus en folie. Les ébats s'interrompent pour raison de sécurité: changement de capote oblige, l'usagée risquant de céder lors d'une seconde bordée. Les gestes précis, furtifs, rapides, habillent l'engin qui se replace dans son antre de volupté. Tout en pistonnant le cul de Juan, Antoine remarque une pierre formant comme une sorte de banc. Il pousse son amant dans la direction de la chose. Juan pige où l'autre veut en arriver. Une fois sur place, Antoine jette son blouson en jeans sur la pierre où son amant se couche sur le dos, jambes en l'air. La queue reprend place entre les fesses prometteuses de jouissances. Le pilonnage reprend, moins précipité, plus langoureux, plus sensuel. Les amants se gargarisent d'onomatopées salaces, d'observations grivoises, d'exigences vicieuses. Ainsi, Juan laisse échapper des filets d'urine qui aspergent les corps secoués par l'acte de sodomie, causant une sorte de folie sexuelle dans laquelle les deux hommes se complaisent. S'encourageant mutuellement, ils cherchent à compliquer leur baise, verbalement, sans pour autant définir ce qu'ils veulent véritablement. Ceci à cause des tripes qui se révoltent sous la pression de montées crémeuses virulentes du côté des bourses maintenant impuissantes à retenir les salves de foutre en préparation. Le premier, Antoine se tord qui hurle sa joie d'éjaculer, serrant très fort son amant afin d'enfoncer le plus loin possible sa bite en feu. Tout juste apaisé, il doit retenir Juan, lui aussi secoué par les jets de semence qui tapissent le sol, égrenant quelques gouttes sur le blouson d'Antoine. Ce dernier conclue les ébats, déclarant:<< - Ce sont les médailles de notre victoire! >>
Juan s'écarte, libérant la queue encapuchonnée que dévêt son propriétaire. Quelques coups de mouchoir en papier retirent certaines traces humides. Ce séchage est complété grâce aux deux teeshirts ensuite jetés sur un tas de détritus.
Ultime baisers, ultimes caresses. Tenues correctes retrouvées. Dans la rue, deux mecs marchent côte à côte, discutant comme deux amis. Nul ne remarque les cernes sous les yeux, les coiffures en broussaille (quoique ce soit la mode), la braguette de l'un mal refermée. En fait, Antoine comme Juan, ressentent une gêne. Ce dernier confirme:<< - C'est idiot! Mais j'ai l'impression de l'avoir trompé.
- Moi également, bien que je l'ai quitté. >>
Ils se séparent, sans plus de paroles, regagnent leur domicile respectif mains dans les poches, tête baissée comme s'ils venaient de commettre une faute.

À suivre …

Les avis des lecteurs

Histoire Erotique
Votre histoire est vraiment bandante, j'ai mouillé mon dim deux fois sans me toucher.Que
j'aimerais être a votre place et comble du hasard je m'appelle < Hubert >



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