Chapitre 4
Récit érotique écrit par Pléonasme [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 20-06-2024 dans la catégorie Dominants et dominés
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Chapitre 4
Lui
9h, le réveil sonne, celui du téléphone. Déjà quelques messages de Vaness, des niaiseries qui ne me donnent pas la moindre envie de répondre de suite. Je file dans la salle de bain, en profite pour me raser la barbe, épiler les sourcils, puis un filet d’eau sur le corps. Il s’écoule bien une heure de plus avant que je ne descende dans la cave. Prune est là, réveillée, ses poignets tendus vers l’avant où ceux-ci sont toujours menottés et comportent des traces rougeâtres, son regard se maintient dans le mien.
- Bon dimanche ma belle.
Comme attendu, aucun mot ne sort de sa bouche. Ravi de son comportement, je libère ses poignets jusqu’à ouvrir la porte de sa prison nocturne.
- Tu as quartier libre jusqu'à 15h où tu m’attendras dans ma chambre. Le temps de prendre une douche, manger un bout, je ne veux, par contre, pas te voir autrement que sur tes quatre pattes.
- Merci Maître. Vous êtes trop bon.
Ses membres bougent, comme si elle reprenait la pleine possession de son corps et la liberté de tous ses mouvements, jusqu’à ce que bien vite ses genoux se retrouvent contre le sol. Elle s’approche, une main touche ma chaussure puis remonte sur mon pantalon, son regard s’élève vers le mien. Je m’écarte d’un pas en arrière et, mes yeux dans les siens, tend le bras pour saisir le creux de ses deux joues d’une main avant de la renvoyer vers le sol.
- N’y pense même pas. Ta désobéissance ne sera pas oubliée en une nuit.
Elle
15h, l’heure fatidique. Je suis déjà dans sa chambre depuis plus d’une dizaine de minutes. Impatiente de recevoir ne serait-ce qu’un peu d’attention sexuelle de sa part, je ne suis vêtue que d’un simple string de dentelle. Sur mes genoux, droite, j’attends. Quelques minutes qui se transforment rapidement en une heure. Mes espoirs de le voir franchir le pas de la porte s’amenuisent au fur et à mesure que le temps continue de s’écouler. À quoi je pense pendant ce temps ? À sa venue, le charme que sa présence dégage, ses mains contre mon corps, comme des fantasmes peinant à se réaliser.
Après un long moment que je ne pourrais définir, en partie à cause du manque de repères temporels dans la pièce, Yann pointe le bout de son nez. Il porte une chemise blanche aux manches retroussées ainsi qu’un chino gris. Sa barbe est rasée au millimètre, sa présence dégage une odeur de parfum, l'Ombre Tom Ford sans aucun doute. Sans me regarder une seule fois, il se dirige vers le dressing dont les portes étaient constituées de fines planches semblables à des stores qui, si on faisait attention, permettaient de voir l’intérieur tout en restant dans la chambre et inversement, à condition que la luminosité le permette. Sa main ouvre un tiroir pour en sortir des accessoires que je connaissais déjà beaucoup trop bien.
- Je vais avoir de la visite. À aucun moment, je ne veux ni t’entendre ni te voir, mais tu bénéficieras tout de même d’une place de choix. Tâche de ne pas me décevoir cette fois.
En passant derrière moi, il en profite pour m’installer un bâillon en forme de boule, particulièrement serré qui ne me donne aucune possibilité de formuler un mot. Il me montre de son index le dressing.
- Allez, va.
À quatre pattes, mes seins se mouvant au rythme du trajet, j’avance jusqu’à m’y retrouver. Tout naturellement, je me repositionne sur les deux genoux. Il attrape l’un de mes bras, puis l’autre pour me menotter, les mains dans le dos, puis les chevilles entre elles. Comme si je n’étais qu’un simple objet dont sa place n’était autre part que rangé. Il finit par fermer les portes du dressing à mon nez, me laissant alors en son intérieur, dans l’obscurité, avec la seule vision de la chambre entre les morceaux de bois, qui bientôt n’est plus que vide de son odeur.
Il s’écoule un certain temps, mes poignets et chevilles ne me laissaient pas en paix. J’entends la porte d’entrée s’ouvrir, puis un ensemble de paroles inaudibles au temps de Yann que d’une femme dont le timbre de voix ne me dit pas grand-chose. Les minutes continuent de passer, sans que rien de particulier ne se passe, et qu’aucune distraction ou mouvement ne me soit permis. Il ne fut cependant pas longtemps avant qu’une nouvelle présence ne se manifeste dans la pièce, une femme passe la porte, sa main dans celle de Yann, sa démarche me laisse penser qu’elle en est amoureuse. Entre les liserés de bois, sa chevelure blonde commence à me rappeler quelqu’un, oui. Sa démarche montre que ce n’est pas la première fois qu’elle vient ici, elle a l’initiative d’emmener Yann sur le lit, il se laisse faire, ce n’est pas dans ses habitudes.
Lui
Assis sur le rebord du lit, ses mains m’aident à retirer ma chemise dans un déboutement lent où ses yeux ne lâchent pas les miens. Elle est le feu, je suis le brasier, celui qui met du temps à prendre, mais une fois établi, plus rien ne peut l’arrêter. J’attrape son visage pour l’embrasser, dévore ses lèvres, attrape sa langue avec la mienne, défait sa bretelle de robe d’une main pour attraper et presser son sein. Ses lèvres me lâchent, son souffle est chaud, ses billes me fixent, sa main descend contre mon pantalon pour le défaire, le tirer vers le bas. Je l’aide, sa voix suave brise le silence.
- Je t’aime…
- Moi aussi…
Un mensonge parmi tant d’autres, heureusement que les naïves comme elles existent. Ses lèvres entrent en contact avec ma verge au travers du tissu du boxer, ses yeux remontent à intervalles réguliers vers les miens, comme des demandes d’approbation à ses gestes. Ses mains passent en dessous, décollent le tissu jusqu’à le tirer vers le bas pour ne plus laisser qu’un épais gourdin. Elle embrasse le gland, ses yeux pétillent, descend avec sa langue, remonte pour finalement le prendre en bouche, petite, pas certain qu’elle réussisse à le prendre en entier. Sa tendresse me surprend en produisant des gémissements, ma main se positionne à l’arrière de son crâne pour la guider.
Elle
À genoux entre ses jambes, un brin de nostalgie me revient. Il y a quelque temps encore, sa place était la mienne. Une place de femme aimée par son compagnon, une place auprès de son amoureux. Les visions se brouillent quand Yann rehaussent les yeux vers le placard où je me trouve. Il me confronte à la situation. Suis-je jalouse ? Oui. Aimerai-je être à la place de Vanessa ? Non. Sa main derrière son crâne rassemble ses cheveux pour les saisir. La tête blonde monte et descend à rythme régulier, les yeux de Yann reviennent vers ceux de sa chère et tendre. Bien qu’observatrice d’une tension sexuelle, je ne suis pourtant pas aussi humide que l’est la balle dans ma bouche et ce n’est pas surprenant. À un moment, il se met debout, l’invite à faire de même en laissant toutefois l’une de ses mains sur son bout, leurs bouches et langues se mélangent. L’autre bretelle de robe s’écarte jusqu’à la faire tomber le linge sur le sol. Elle porte une culotte blanche, ce dont je sais que Yann n’apprécie pas ce modèle de sous-vêtement. Sa main se fourre néanmoins à l’intérieur, la pute gémie. J’aurais fait de même. En un rien de temps, elle se retrouve dos au lit, jambes écartées et Yann par-dessus dont je devine que les mouvements de bassin ne sont pas pour faire semblant. Les mains de sa partenaire viennent dans son dos, s’y accrochent, s’y plantent parfois sans pour au temps le décourager dans sa manœuvre. Cela dure un temps, progressivement ses ongles cessent de lui déchirer le dos, et dans une ballade, elle s’abandonne à lui. Puis viennent les râles, il l’ensemence avant de l’écraser de son poids. Les mains de la belle font le tour de son corps pour l’enlacer. Un brin de nostalgie me traverse, ils ont fait l’amour comme plus jamais je n’y aurais droit.
Ils restent dans cette position un moment avant que Yann ne se redresse pour se poser à ses côtés. Ils rigolent, s’échangent des mots d’amour, des banalités. Ils ont l’air heureux, du moins Vanessa en a tout l’air. À un moment, tous sortent des draps pour se diriger dans la salle d’eau. Je n’ai pas besoin d’avoir la vision sur cette pièce pour visualiser ce qu’il peut bien se produire, ce qui les traverse n’est rien de plus qu’un amour juvénile et innocent, du moins pour l’une. L’eau coule, les toilettes sont utilisées, rien, puis les peaux claquent à nouveau les unes contre les autres. Ils en sortent, elle se précipite en dehors de la chambre, suivi de près par son amant à peine habillé. La porte d’entrée claque, et plus rien. Le temps passe, encore et encore, le soleil fini par cesser de projeter ses rayons sur les murs de la chambre, tout s’assombrit…
Lui
Il y avait un temps pour tout. Je prends le volant, ses fesses se posent coté passager en claquant la porte. Ça me met hors de moi, et pourtant, un œil sur son petit minois étouffe mes intentions. Un smack avant que, tout excitée, elle n’attache sa ceinture et engage la conversation.
- Il y a Barbie à l’affiche, des semaines que tout le monde en parle.
- C’est pas un peu niais ?
- Oppenheimer, ça te convient mieux ?
- Lequel dure le plus longtemps ?
Les pneus commencent à avaler le bitume pendant qu’elle consulte son téléphone. Oui, il y a un temps pour tout. Un temps pour Vanessa, un autre pour Prune, et un dernier pour Lilly. Pas simple de gérer les trois, en plus du travail et des rares occasions à fréquenter amis et familles. Il fallait dire que les temps pour ces derniers n’étaient rarement très longs, ce sont d’éprouvants moments où le mensonge règne en maitre sur toutes les conversations. Je n’aime pas ça, mais pour la vie que j’ai choisie de mener, le choix n’existe pas.
- 1 h 54 pour Barbie, 3 h pour l’autre.
- Va pour Barbie.
Sa main glisse sur autoradio, une musique dont j’ignore tout du nom et de la mélodie s’enclenche. Sa tête bascule dans plusieurs directions, ses lèvres s’animent sans que mot n’en sorte. Les minutes passent, les chansons s’enchainent, pas de sujet de conversation. Tant mieux. On finit par arriver, elle reclaque la portière en sortant de la caisse. Le cinéma n’est pas très animé, nous sommes en pleine semaine, pas d’attente au guichet, il nous reste tout juste cinq minute avant que la séance ne commence. Sa main passe dans la mienne, je lui souris, on a l’air d’un vrai couple. Le temps de s’installer, en haut sur le côté, la projection commence, du moins des bandes d’annonces avant d’enchainer. Comme attendu, le film est niais et la somnolence commence à me prendre. Pendant plusieurs minutes, je lutte avec moi-même pour ne pas vaciller jusqu’à ce qu’une main se glisse sur mon entrejambe. Je tourne la tête vers ma comparse, par manque d’éclairage impossible de visualiser ses yeux, seuls les contours de son visage sont distincts. Elle me déboutonne, fais coulisser la braguette et me branle un moment, sans être vraiment investie par la chose. J’approche ma bouche de son oreille et lui chuchote :
- Suce-moi.
Elle fait mine de ne rien avoir entendu, chose que je peux comprendre, le son dans la salle est particulièrement élevé. Je m’approche à nouveau de son oreille :
- Suce-moi.
Je devine le sourire sur son visage, puis rien, sa main continue cependant de s’activer. Étêtait-ce la peur de se faire surprendre qui lui empêchait tout mouvement supplémentaire ? Peut-être. Ça ne m’est encore jamais arrivé de me faire surprendre. Et pourtant, je ne doute pas que les salles soient surveillées par des caméras, sûrement qu’ils n’osent pas intervenir pendant les séance tant que cela ne gêne personne ? Qui sait. Le mouvement continue un temps, puis je deviens mou sans même avoir joui. Terrible séance de ciné.
Elle
Tard dans la nuit, la porte d’entrée finie par claquer de nouveau, suivi d’un bruit caractéristique d’un jet de clefs dans un bol prévu à cet effet. Puis rien, à nouveau. L’attente devient interminable, mais mes efforts finissent par se faire récompenser. La porte de placard s’ouvre et la lumière dans le même temps. Il me retrouve dans la même position dans laquelle il m’a laissé, les poignets rougis en plus.
- J’espère que tu as bien profité du film, salope.
Il défait les attaches à mes chevilles et vient accrocher une laisse à mon collier, mes poignets restent noués.
- C’est ton tour maintenant. Cela va sans dire qu’il ne faut pas s’attendre à la même tendresse.
Il me tire hors du placard alors que je fais de mon mieux pour ne pas basculer en avant. À peine un mètre plus loin, tout va très vite. Il défait son bas, laisse apparaître son épaisseur, me retire la balle et m’enfonce sa verge aussi profondément qu’il peut. J’étouffe. Mes yeux remontent, il ne me regarde pas. Mon nez est écrasé contre son pubis où quelques poils trainent ici et là. Une larme coule le long de ma joue. Il se retire, je tousse, ma respiration reprend et laisse tomber un filet de salive. Ses yeux descendent vers les miens, mais ce n’est que pour viser, sa main fend l’air pour claquer mon visage avant de me prendre par les cheveux pour enfoncer sa verge jusqu’à la garde. J’étouffe une seconde, puis elle repart en arrière avant de revenir aussi brutalement. Une bouche baisée comme un simple trou, rien de plus. Je ne compte plus les allers et retours, ni même les secondes et minutes passées ainsi. Tout ce que je note, c’est que d’autres larmes s’échappent sur mes joues et que mon string qui n’est plus qu’un linge humide. À un moment, il se contracte et ressort brutalement de ma cavité buccale qui reste ouverte dans l’attente de se la faire baiser à nouveau. Dans un gémissement partagé, la purée sort, ma langue également, plusieurs jets s’étalent de mon nez à mon front, en passant par les pommettes. À bout de souffle, il essuie son bout sur ma langue où quelques gouttes trainent désormais.
- Demain, j’irai dire quelques mots à ce Vince.
- Non… Il…
Sa main vient pincer mon tétons pour me faire comprendre qui était en position de force ici. Ça marche. Bien sûr, il n’allait pas me gifler une nouvelle fois, sa main aurait été recouverte de sa propre semence.
- Je ne t’ai pas demandé ton avis. Tu peux dormir dans le lit ce soir, mais attention, au moindre écart tu sais où tu iras. Compris ?
- Compris.
Ses mains s’affairent pour détacher les miennes avant de s’éclipser.
9h, le réveil sonne, celui du téléphone. Déjà quelques messages de Vaness, des niaiseries qui ne me donnent pas la moindre envie de répondre de suite. Je file dans la salle de bain, en profite pour me raser la barbe, épiler les sourcils, puis un filet d’eau sur le corps. Il s’écoule bien une heure de plus avant que je ne descende dans la cave. Prune est là, réveillée, ses poignets tendus vers l’avant où ceux-ci sont toujours menottés et comportent des traces rougeâtres, son regard se maintient dans le mien.
- Bon dimanche ma belle.
Comme attendu, aucun mot ne sort de sa bouche. Ravi de son comportement, je libère ses poignets jusqu’à ouvrir la porte de sa prison nocturne.
- Tu as quartier libre jusqu'à 15h où tu m’attendras dans ma chambre. Le temps de prendre une douche, manger un bout, je ne veux, par contre, pas te voir autrement que sur tes quatre pattes.
- Merci Maître. Vous êtes trop bon.
Ses membres bougent, comme si elle reprenait la pleine possession de son corps et la liberté de tous ses mouvements, jusqu’à ce que bien vite ses genoux se retrouvent contre le sol. Elle s’approche, une main touche ma chaussure puis remonte sur mon pantalon, son regard s’élève vers le mien. Je m’écarte d’un pas en arrière et, mes yeux dans les siens, tend le bras pour saisir le creux de ses deux joues d’une main avant de la renvoyer vers le sol.
- N’y pense même pas. Ta désobéissance ne sera pas oubliée en une nuit.
Elle
15h, l’heure fatidique. Je suis déjà dans sa chambre depuis plus d’une dizaine de minutes. Impatiente de recevoir ne serait-ce qu’un peu d’attention sexuelle de sa part, je ne suis vêtue que d’un simple string de dentelle. Sur mes genoux, droite, j’attends. Quelques minutes qui se transforment rapidement en une heure. Mes espoirs de le voir franchir le pas de la porte s’amenuisent au fur et à mesure que le temps continue de s’écouler. À quoi je pense pendant ce temps ? À sa venue, le charme que sa présence dégage, ses mains contre mon corps, comme des fantasmes peinant à se réaliser.
Après un long moment que je ne pourrais définir, en partie à cause du manque de repères temporels dans la pièce, Yann pointe le bout de son nez. Il porte une chemise blanche aux manches retroussées ainsi qu’un chino gris. Sa barbe est rasée au millimètre, sa présence dégage une odeur de parfum, l'Ombre Tom Ford sans aucun doute. Sans me regarder une seule fois, il se dirige vers le dressing dont les portes étaient constituées de fines planches semblables à des stores qui, si on faisait attention, permettaient de voir l’intérieur tout en restant dans la chambre et inversement, à condition que la luminosité le permette. Sa main ouvre un tiroir pour en sortir des accessoires que je connaissais déjà beaucoup trop bien.
- Je vais avoir de la visite. À aucun moment, je ne veux ni t’entendre ni te voir, mais tu bénéficieras tout de même d’une place de choix. Tâche de ne pas me décevoir cette fois.
En passant derrière moi, il en profite pour m’installer un bâillon en forme de boule, particulièrement serré qui ne me donne aucune possibilité de formuler un mot. Il me montre de son index le dressing.
- Allez, va.
À quatre pattes, mes seins se mouvant au rythme du trajet, j’avance jusqu’à m’y retrouver. Tout naturellement, je me repositionne sur les deux genoux. Il attrape l’un de mes bras, puis l’autre pour me menotter, les mains dans le dos, puis les chevilles entre elles. Comme si je n’étais qu’un simple objet dont sa place n’était autre part que rangé. Il finit par fermer les portes du dressing à mon nez, me laissant alors en son intérieur, dans l’obscurité, avec la seule vision de la chambre entre les morceaux de bois, qui bientôt n’est plus que vide de son odeur.
Il s’écoule un certain temps, mes poignets et chevilles ne me laissaient pas en paix. J’entends la porte d’entrée s’ouvrir, puis un ensemble de paroles inaudibles au temps de Yann que d’une femme dont le timbre de voix ne me dit pas grand-chose. Les minutes continuent de passer, sans que rien de particulier ne se passe, et qu’aucune distraction ou mouvement ne me soit permis. Il ne fut cependant pas longtemps avant qu’une nouvelle présence ne se manifeste dans la pièce, une femme passe la porte, sa main dans celle de Yann, sa démarche me laisse penser qu’elle en est amoureuse. Entre les liserés de bois, sa chevelure blonde commence à me rappeler quelqu’un, oui. Sa démarche montre que ce n’est pas la première fois qu’elle vient ici, elle a l’initiative d’emmener Yann sur le lit, il se laisse faire, ce n’est pas dans ses habitudes.
Lui
Assis sur le rebord du lit, ses mains m’aident à retirer ma chemise dans un déboutement lent où ses yeux ne lâchent pas les miens. Elle est le feu, je suis le brasier, celui qui met du temps à prendre, mais une fois établi, plus rien ne peut l’arrêter. J’attrape son visage pour l’embrasser, dévore ses lèvres, attrape sa langue avec la mienne, défait sa bretelle de robe d’une main pour attraper et presser son sein. Ses lèvres me lâchent, son souffle est chaud, ses billes me fixent, sa main descend contre mon pantalon pour le défaire, le tirer vers le bas. Je l’aide, sa voix suave brise le silence.
- Je t’aime…
- Moi aussi…
Un mensonge parmi tant d’autres, heureusement que les naïves comme elles existent. Ses lèvres entrent en contact avec ma verge au travers du tissu du boxer, ses yeux remontent à intervalles réguliers vers les miens, comme des demandes d’approbation à ses gestes. Ses mains passent en dessous, décollent le tissu jusqu’à le tirer vers le bas pour ne plus laisser qu’un épais gourdin. Elle embrasse le gland, ses yeux pétillent, descend avec sa langue, remonte pour finalement le prendre en bouche, petite, pas certain qu’elle réussisse à le prendre en entier. Sa tendresse me surprend en produisant des gémissements, ma main se positionne à l’arrière de son crâne pour la guider.
Elle
À genoux entre ses jambes, un brin de nostalgie me revient. Il y a quelque temps encore, sa place était la mienne. Une place de femme aimée par son compagnon, une place auprès de son amoureux. Les visions se brouillent quand Yann rehaussent les yeux vers le placard où je me trouve. Il me confronte à la situation. Suis-je jalouse ? Oui. Aimerai-je être à la place de Vanessa ? Non. Sa main derrière son crâne rassemble ses cheveux pour les saisir. La tête blonde monte et descend à rythme régulier, les yeux de Yann reviennent vers ceux de sa chère et tendre. Bien qu’observatrice d’une tension sexuelle, je ne suis pourtant pas aussi humide que l’est la balle dans ma bouche et ce n’est pas surprenant. À un moment, il se met debout, l’invite à faire de même en laissant toutefois l’une de ses mains sur son bout, leurs bouches et langues se mélangent. L’autre bretelle de robe s’écarte jusqu’à la faire tomber le linge sur le sol. Elle porte une culotte blanche, ce dont je sais que Yann n’apprécie pas ce modèle de sous-vêtement. Sa main se fourre néanmoins à l’intérieur, la pute gémie. J’aurais fait de même. En un rien de temps, elle se retrouve dos au lit, jambes écartées et Yann par-dessus dont je devine que les mouvements de bassin ne sont pas pour faire semblant. Les mains de sa partenaire viennent dans son dos, s’y accrochent, s’y plantent parfois sans pour au temps le décourager dans sa manœuvre. Cela dure un temps, progressivement ses ongles cessent de lui déchirer le dos, et dans une ballade, elle s’abandonne à lui. Puis viennent les râles, il l’ensemence avant de l’écraser de son poids. Les mains de la belle font le tour de son corps pour l’enlacer. Un brin de nostalgie me traverse, ils ont fait l’amour comme plus jamais je n’y aurais droit.
Ils restent dans cette position un moment avant que Yann ne se redresse pour se poser à ses côtés. Ils rigolent, s’échangent des mots d’amour, des banalités. Ils ont l’air heureux, du moins Vanessa en a tout l’air. À un moment, tous sortent des draps pour se diriger dans la salle d’eau. Je n’ai pas besoin d’avoir la vision sur cette pièce pour visualiser ce qu’il peut bien se produire, ce qui les traverse n’est rien de plus qu’un amour juvénile et innocent, du moins pour l’une. L’eau coule, les toilettes sont utilisées, rien, puis les peaux claquent à nouveau les unes contre les autres. Ils en sortent, elle se précipite en dehors de la chambre, suivi de près par son amant à peine habillé. La porte d’entrée claque, et plus rien. Le temps passe, encore et encore, le soleil fini par cesser de projeter ses rayons sur les murs de la chambre, tout s’assombrit…
Lui
Il y avait un temps pour tout. Je prends le volant, ses fesses se posent coté passager en claquant la porte. Ça me met hors de moi, et pourtant, un œil sur son petit minois étouffe mes intentions. Un smack avant que, tout excitée, elle n’attache sa ceinture et engage la conversation.
- Il y a Barbie à l’affiche, des semaines que tout le monde en parle.
- C’est pas un peu niais ?
- Oppenheimer, ça te convient mieux ?
- Lequel dure le plus longtemps ?
Les pneus commencent à avaler le bitume pendant qu’elle consulte son téléphone. Oui, il y a un temps pour tout. Un temps pour Vanessa, un autre pour Prune, et un dernier pour Lilly. Pas simple de gérer les trois, en plus du travail et des rares occasions à fréquenter amis et familles. Il fallait dire que les temps pour ces derniers n’étaient rarement très longs, ce sont d’éprouvants moments où le mensonge règne en maitre sur toutes les conversations. Je n’aime pas ça, mais pour la vie que j’ai choisie de mener, le choix n’existe pas.
- 1 h 54 pour Barbie, 3 h pour l’autre.
- Va pour Barbie.
Sa main glisse sur autoradio, une musique dont j’ignore tout du nom et de la mélodie s’enclenche. Sa tête bascule dans plusieurs directions, ses lèvres s’animent sans que mot n’en sorte. Les minutes passent, les chansons s’enchainent, pas de sujet de conversation. Tant mieux. On finit par arriver, elle reclaque la portière en sortant de la caisse. Le cinéma n’est pas très animé, nous sommes en pleine semaine, pas d’attente au guichet, il nous reste tout juste cinq minute avant que la séance ne commence. Sa main passe dans la mienne, je lui souris, on a l’air d’un vrai couple. Le temps de s’installer, en haut sur le côté, la projection commence, du moins des bandes d’annonces avant d’enchainer. Comme attendu, le film est niais et la somnolence commence à me prendre. Pendant plusieurs minutes, je lutte avec moi-même pour ne pas vaciller jusqu’à ce qu’une main se glisse sur mon entrejambe. Je tourne la tête vers ma comparse, par manque d’éclairage impossible de visualiser ses yeux, seuls les contours de son visage sont distincts. Elle me déboutonne, fais coulisser la braguette et me branle un moment, sans être vraiment investie par la chose. J’approche ma bouche de son oreille et lui chuchote :
- Suce-moi.
Elle fait mine de ne rien avoir entendu, chose que je peux comprendre, le son dans la salle est particulièrement élevé. Je m’approche à nouveau de son oreille :
- Suce-moi.
Je devine le sourire sur son visage, puis rien, sa main continue cependant de s’activer. Étêtait-ce la peur de se faire surprendre qui lui empêchait tout mouvement supplémentaire ? Peut-être. Ça ne m’est encore jamais arrivé de me faire surprendre. Et pourtant, je ne doute pas que les salles soient surveillées par des caméras, sûrement qu’ils n’osent pas intervenir pendant les séance tant que cela ne gêne personne ? Qui sait. Le mouvement continue un temps, puis je deviens mou sans même avoir joui. Terrible séance de ciné.
Elle
Tard dans la nuit, la porte d’entrée finie par claquer de nouveau, suivi d’un bruit caractéristique d’un jet de clefs dans un bol prévu à cet effet. Puis rien, à nouveau. L’attente devient interminable, mais mes efforts finissent par se faire récompenser. La porte de placard s’ouvre et la lumière dans le même temps. Il me retrouve dans la même position dans laquelle il m’a laissé, les poignets rougis en plus.
- J’espère que tu as bien profité du film, salope.
Il défait les attaches à mes chevilles et vient accrocher une laisse à mon collier, mes poignets restent noués.
- C’est ton tour maintenant. Cela va sans dire qu’il ne faut pas s’attendre à la même tendresse.
Il me tire hors du placard alors que je fais de mon mieux pour ne pas basculer en avant. À peine un mètre plus loin, tout va très vite. Il défait son bas, laisse apparaître son épaisseur, me retire la balle et m’enfonce sa verge aussi profondément qu’il peut. J’étouffe. Mes yeux remontent, il ne me regarde pas. Mon nez est écrasé contre son pubis où quelques poils trainent ici et là. Une larme coule le long de ma joue. Il se retire, je tousse, ma respiration reprend et laisse tomber un filet de salive. Ses yeux descendent vers les miens, mais ce n’est que pour viser, sa main fend l’air pour claquer mon visage avant de me prendre par les cheveux pour enfoncer sa verge jusqu’à la garde. J’étouffe une seconde, puis elle repart en arrière avant de revenir aussi brutalement. Une bouche baisée comme un simple trou, rien de plus. Je ne compte plus les allers et retours, ni même les secondes et minutes passées ainsi. Tout ce que je note, c’est que d’autres larmes s’échappent sur mes joues et que mon string qui n’est plus qu’un linge humide. À un moment, il se contracte et ressort brutalement de ma cavité buccale qui reste ouverte dans l’attente de se la faire baiser à nouveau. Dans un gémissement partagé, la purée sort, ma langue également, plusieurs jets s’étalent de mon nez à mon front, en passant par les pommettes. À bout de souffle, il essuie son bout sur ma langue où quelques gouttes trainent désormais.
- Demain, j’irai dire quelques mots à ce Vince.
- Non… Il…
Sa main vient pincer mon tétons pour me faire comprendre qui était en position de force ici. Ça marche. Bien sûr, il n’allait pas me gifler une nouvelle fois, sa main aurait été recouverte de sa propre semence.
- Je ne t’ai pas demandé ton avis. Tu peux dormir dans le lit ce soir, mais attention, au moindre écart tu sais où tu iras. Compris ?
- Compris.
Ses mains s’affairent pour détacher les miennes avant de s’éclipser.
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3 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Merci Docilecage, et merci de votre lecture.
Très belle gestion du cheptel.
Le prochain chapitre sera beaucoup plus long à arriver, dans plusieurs semaines.