Chronique de notre vie 7/10 - histoire érotique

7. "Sœur Caline".


Pour une surprise, ce fut une surprise.

Nous avions ce soir-là rendez-vous place du Palais Royal. J’attendais Caline depuis quelques minutes. Je scrutai au plus loin possible pour tenter, parmi les passantes, de la reconnaître, aérienne, féline, décidée qui devait se presser de me rejoindre, tsunami de désir.

Mais nulle silhouette connue en vue, à l’exception d’une bonne sœur qui, à quelques mètres de moi, sous les arcades, mais le visage à l’ombre, s’était arrêtée et me semblait me regarder.

Je ne fis guère attention mais la religieuse ne bougeait pas. Soudain, elle avança un peu vers moi et je reconnus… Caline qui me fit un clin d’œil.
Cette œillade polissonne fut remarquée par une vielle dame qui passait sur la rue et nous vîmes, aux traits de son visage, expression de son effarement…
Nous en sourîmes et je m’approchai d’elle.
En temps normal, nous nous serions roulé notre patin d'amoureux mais je ne me résolus pas à faire comme d’habitude, en pleine rue, à embrasser une bonne sœur sur la bouche... Bien que, ce que ma coquine porte sur le dos soit costume, respect qu'il nous faut témoigner, surtout venant de nous, puisque nos parents sont musulmans.
Mais passons,
Je vis ses yeux moqueurs lorsque quand même je lui fis la bise sur les deux joues.

— Alors, je te plais ? Me dit-elle mezzo voce.
— Euh.. oui !
— Tu m’invites à dîner ? C’était prévu je crois..
— Mais ?
— Un gentil cousin peut bien inviter sa cousine récemment entrée en religion et sortant de son couvent pour une petite permission, non ?
— Euh, puisque je suis le cousin... Certainement…
— Tu as bien réservé ?
— Oui..
— Allons-y…

C’est ainsi que nous nous rendîmes au restaurant pour le dîner qui risquait d’être un peu différent que celui que j’avais prévu.
C’était la première fois que je dînais avec une religieuse et même si je me doutais bien que "sœur Caline" avait une idée derrière la tête ou plutôt derrière sa guimpe et sous sa soutane, cette tenue incitait à un minimum de réserve.

Les autres clients avaient pour la plupart levé un sourcil d’étonnement en nous voyant rentrer et le maître d’hôtel faisait preuve d’une particulière déférence.

— Alors, cousin, comment se passe la vie parisienne ?
— Tu sais, euh... "Sœur Caline", c’est toujours un peu pareil…
— Toujours ta vie dissolue ?
— Euh non, pas du tout..
— Tu sais, toute la famille le sait depuis longtemps, alors…
— Je euh préférerai parler de toi, et de ta décision de rentrer en religion, comme ça, sur un coup de tête, alors que…
— Que quoi ? Que je n’en prenais pas le chemin ?
— Euh oui... Si on peut dire !
— Un chagrin d’amour…
— Ahhh... Je vois…
— Tu sais, ce n’est pas si difficile, et puis je ne suis encore que novice, je n’ai pas prononcé mes vœux… De chasteté…

Sur ce, notre premier plat fut servi.

— Le vin ne t’est pas interdit "sœur Caline" ?
— Oh non… Quoi que... Mais ne choisis pas du vin de messe…
— Un chablis alors s’il vous plait…Commandais-je.
— Euh pour la... "sœur" aussi ? Crut, notre serveur, bon de demander.
— Et comment ! Répondit Caline, devant ce serveur interloqué.

La situation était singulière et Caline, en reine de la comédie, se comportait de manière ambiguë, jouant la dévote retenue seyant à son apparence et la perverse duplicité, par ses œillades enflammées et ses allusions coquines…
Je ne me souviens plus du sel de notre conversation, et des mots à double sens, mais celle-ci s’orienta rapidement du côté licencieux.

— Et euh.. Cet uniforme, Caline, ce n’est pas trop pénible à porter ?
— Non pas du tout, et puis tu sais, les dessous sont libres…
— Ah…

Elle ne m’en dit pas plus et me laissa avec ce premier mystère. Mutine, elle souriait alors que j’imaginais, par la pensée, de délicieuses surprises.

— Et, euh ce n’est pas un peu... Triste.. toi qui étais une jeune femme pleine de v.. ?
— De vice ?
— De vie…
— Excuses moi j’avais compris de vits…

Elle me regarda et en souriant, porta son doigt entre ses lèvres qu’elle lécha avec sa langue mais aussi avec une certaine évocation…

— Parfois on se fait un petit bougie-bougie, si tu vois ce que je veux dire, cousin…
— Euh oui…
— Sœur "Marie-Emmanuelle" est très serviable…
— Marie-Emmanuelle ?
— Oui la cheffe du groupe, ou comme elles l'appellent "la mère supérieure" !
— Oh…
— Nous nous partageons même un petit ustensile tu sais… On l’appelle notre gentil con-cierge, en deux mots…

Je faillis recracher la gorgée de saint-julien que je venais de boire, mais Caline continuait imperturbablement.

— Tu vois, mon cher cousin... La vie cloîtrée a parfois des compensations et nous savons nous occuper gentiment…
— Et c’est dans ces occasions là que tu vibres ô ma sœur ?
— My god !!! Elle est bonne celle-là…Mais dis-moi, cousin, tu es toujours célibataire ?
— Oui, toujours, tu sais, j’ai du mal à m’attacher… Disais-je, jouant aussi le jeu.
— J’adorerai le faire..
— Quoi ?
— T’attacher…
— Oh…pourquoi faire ?
— Le con-cierge… En deux mots ! Disait-elle, me montrant toutes ses dents.

La situation devenait de plus en plus excitante.

— Alors, cher cousin, on est en train de se faire son petit cinéma coquin, avec une religieuse, tu n’as pas honte ?
— Du ciné quoi nonne ?
— Très drôle…
— Tu me donnes envie d’approfondir les dessous de la religion…
— À une condition…
— Laquelle ma sœur ?
— C’est que tu me donnes ta bénédiction.. Avec ton goupillon…
— Tu sais, il est de qualité supérieure et je ne sais s’il peut être utilisé pour une simple sœur converse..
— Qu’on verse dans quoi ?
— Le péché…
— Ou dans la danse, tu sais la béguine ou la capucine ?

Nous poursuivîmes notre conversation sur ce genre de registre, rivalisant d’inventivité dans le thème.

— Prends-tu un dessert "Sœur Caline" ?
— Bonne idée… Des fruits peut-être ? Des noix et une banane pour moi et pour toi cher cousin ?
— Pour moi ? alors disons des pommes avec un abricot…

Nous finîmes notre repas et c’est accompagné d’une religieuse particulièrement gaie et euphorique que je regagnai l’hôtel que ne connaissait pas nos bouilles.

Nous fîmes sensation dans le hall de réception. Il faut présumer qu’ils ne devaient pas voir souvent de carmélite en goguette à loger, surtout accompagnant un mécréant dans la même chambre…
Je crus bon de préciser que c’était ma cousine. Je passai aux yeux de la réceptionniste pour le dernier des apostats sacrilèges et je sentis sa réprobation dans mon dos en se dirigeant vers les ascenseurs.

— Qu’est ce je te sers, "sœur Caline" ? Une eau bénite ? Une bénédictine, je présume ?

Léger sourire de la sœur qui cette fois s’approcha de moi pour m’embrasser sur la bouche dans un baiser pas catholique du tout..

— Alors petit coquin, je t’ai excité hein… Je te plais en bonne sœur lubrique ?

Je me contentai de reprendre sa bouche en guise de réponse, tout en palpant son corps sous la bure.

Oh, surprise, mais en était-ce vraiment une ?
Je sentis les jarretelles sur ses cuisses. Lorsqu’elle souleva enfin cette robe je découvris que "sœur Caline" avait passé la soirée sans culotte, nue sous sa robe, avec un porte jarretelles coquin et des bas noirs…
Il va sans dire que j’usai tout au long de cette soirée mon goupillon dans son bénitier, jusqu’à ce que enfin, par une savante fellation, elle me fit jouir sur sa coiffe qu’elle avait conservé jusqu’au bout.

À suivre...