Colocam - Acte 1 : D'un fantasme à l'autre
Récit érotique écrit par Jerem 19 [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 10-03-2021 dans la catégorie Entre-nous, les hommes
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Colocam - Acte 1 : D'un fantasme à l'autre
Alors que le décompte atteignait zéro et que le bel éphèbe éjaculait en un râle grave, Florian fit de même libérant tout le plaisir accumulé pendant cette soirée avec le beau Muscles_A_Votre_Service. A l’écran, des jets blancs atterrirent sur le torse viril du camer, se mêlant à ses poils et glissant le long de ses muscles secoués par les impulsions de son orgasme.
Florian était d’abord allé sur les sites de webcams de sexe par curiosité. Juste pour voir. Au début, il voulait conjurer la morosité ambiante et pimenter un peu sa vie sexuelle. Il y avait pris goût. Depuis plusieurs mois, il en avait fait un rendez-vous hebdomadaire. Chaque vendredi soir, il s’accordait un moment en compagnie de ces hommes qui jouaient de leur beauté et ou leur audace en sacrifiant aux plaisirs de l’exhibe et ou se faire de l’argent. Florian ne payait pas, il cherchait des hommes à son goût et avec qui il était facile d’échanger en suivant leur « room » jusqu’à l’orgasme. La tension montait progressivement. Les échanges avec ces showmen de l’internet avaient quelque chose d’enivrant. Leurs silences créaient des attentes tandis que leurs réponses pouvaient être aléatoirement tout aussi excitantes qu’enrichissantes. Se promettant de ne rester qu’une heure ou deux, il finissait souvent par y passer bien plus de temps, soit que le camer était particulièrement dans l’échange, soit qu’il sache entretenir le suspense et donner envie aux spectateurs, financeurs ou non, de l’accompagner jusqu’à l’orgasme lorsque c’est ce qu’il proposait.
Au fur et à mesure des échanges, Florian s’était lié avec certains de ces hommes. Muscles_A_Votre_Service était l’un d’eux. Il était sans doute le camer préféré de Florian. Toujours très disponible et très intéressant, ils avaient abordé bien des sujets dans leurs conversations en mode privé. Souvent, il lui dédiait ses éjaculations. Il le faisait sans doute à d’autres, avec raison. Mais Fabien aimait à croire qu’ils avaient établi un lien. Muscles_A_Votre_Service ne montrait pas son visage, il ne parlait pas. Tout se passait par la messagerie du site. Florian était fasciné par le corps de cet homme. Il commençait souvent ses shows avec une chemise qu’il déboutonnait doucement révélant un torse large, épais et à la pilosité délicieusement virile. La barbe qui apparaissait parfois en haut de l’écran lorsqu’il se mouvait lui donnait un air mystérieux et terriblement attirant. Une fois dévêtu, chacun de ses mouvements faisait rouler sous sa peau des muscles massifs dont Florian était fou. Des pectoraux si larges et couverts d’une toison brune surplombaient un ventre plat sous lequel des abdos se dessinaient sans être trop dessinés pour autant. Des biceps ronds et veinés à tomber et des obliques dont l’apparition en plein centre de l’écran, lorsqu’il se levait, signifiait la venue du sexe très long du musclor. Florian adorait le voir glisser sa forte main le long de cette hampe. Plutôt fins, ses 21cm de chaire étaient surmontés d’un gland plus large que le reste. Un champignon viril qui hantait les rêves de Florian et dont il adorait voir les explosions de plaisir, généralement plutôt abondantes, comme ce soir.
Recevoir les jets de sperme produits par son orgasme dans le creux de ses pecs le sorti de la transe dans laquelle la montée en intensité des dernières minutes du show l’avait plongé. Sentant le fluide couler le long de son torse il quitta des yeux le camer qui essuyait le sien avec un mouchoir. La vague de plaisir s’effaça définitivement lorsqu’il aperçut l’heure au bas de son écran. 2h30.
Et merde ! Il s’était encore fait avoir. « A minuit et demi, tu pars ! s’était-il dit. Comme d’habitude, ça n’avait pas vraiment marché. Sauf que cette fois, il allait avoir du mal à se lever à l’heure le lendemain. Mine de rien, il fallait que tout soit prêt à 10h pour commencer les visites. Florian habitait dans cet appartement depuis 5 ans. Il le louait à l’oncle d’un ami à lui. A l’origine, ils étaient en coloc ensemble mais son ami était parti dans une autre ville. Le propriétaire faisant confiance à Florian l’avait chargé de trouver le ou la coloc qui le remplacerait. Après son ami d’enfance, il avait habité dans cet appart avec une fille pendant les quelques mois de son Erasmus. Elle avait essayé de le draguer, mais Florian était aussi gay qu’on puisse l’être. A son départ, elle avait été remplacée par un jeune gars plutôt sympa avec qui il avait passé de bons moments. Mais avec la mise en place de cours à distance, payer un loyer, même partiel, avait perdu de son intérêt et il était retourné chez ses parents. Florian se retrouvait donc à 25 ans seul dans ce grand appartement, et même s’il connaissait bien le proprio, il ne pouvait prendre en charge le loyer seul. Les visites prévues par son annonce avaient lieu demain. Il fallait donc que tout soit nickel s’il voulait attirer les meilleurs dossiers et surtout pouvoir choisir.
Il se résigna donc à quitter en vitesse le site de cam en saluant le bel éphèbe par message. Son torse nettoyé, passé aux toilettes, il éteignit la lumière et s’endormit sur son lit.
Le réveil fut difficile. La tête dans le gaz malgré un puissant café, il fit le ménage et rangea ce qu’il n’avait pas eu l’occasion de ranger la veille. Il se rappela un instant que se serait sans doute la dernière fois avant un moment qu’il pourrait faire le ménage en caleçon. Ne pas avoir de coloc avait ses avantages. Une fois l’appartement prêt à recevoir du monde, il fit en sorte que l’appartement senti un peu moins l’homme et l’effort. Il ouvrit grand les fenêtres, alluma une ou deux bougies et se jeta dans la douche. A 10h pile, la sonnerie de l’interphone retentit. Il venait à peine de fermer le dernier bouton de sa chemise. Jetant un œil dans le miroir, il se trouva présentable. Ses cheveux bouclés étaient comme d’habitude en bataille. Florian n’était pas très barbu, l’avantage des visites avec le masque, c’est qu’il avait pu sauter l’étape rasoir. Ce qui dépassait de son masque mettait même en avant sa mâchoire angulaire ce qui était plutôt à son avantage. Il avait l’air un peu fatigué, mais était suffisamment réveillé pour faire illusion. Il ouvrit la porte.
Le défilé des prétendants et prétendantes commença. Certains étaient jeunes, à peine 18 ans, et étaient venus avec leurs parents. Certaines des mères ou des jeunes filles essayaient clairement d’obtenir le dossier par des avances ou en mettant en avant certains de leurs atouts. Une coloc à deux avec un mec attirait généralement plutôt des hommes, cette fois, il avait été surpris par la parité quasiment complète. Mais même s’il ne pouvait pas leur dire, il avait déjà fait son choix. Un choix de raison et un choix de cœur. La troisième personne à s’être présentée lui avait tapé dans l’œil.
A 11h, il remercia cordialement le jeune étudiant et sa mère d’avoir fait le déplacement et tâcha d’ignorer les avances peu discrètes de la mère. Ils attendirent l’ascenseur et y montèrent en le laissant en sortir. La première chose que Florian vu de lui fut sa chemise à carreaux. Une chemise de bûcheron canadien. Elle couvrait un dos si ample qu’il éveilla toute son attention. Il n’en fut que plus subjugué lorsque le nouveau prétendant se retourna. L’homme avait un visage en longueur, rehaussé par une coupe courte sur les côtés et surplombées par de belles mèches placées en arrondi sur le dessus de sa tête. Son masque couvrait le bas de son visage mais il put deviner sans mal sa barbe qui s’étendait sur le haut de son cou de façon tout à la fois libre et maîtrisée. Frustré de ne pouvoir l’observer dans son ensemble, Florian put au moins contempler ses yeux brun emprunts à l’éclat bienveillant. Sa chemise était ouverte sur un débardeur blanc qui laissait dépasser quelques poils du haut de son torse tandis que les manches retroussées marquaient deux avants bras puissants et veinés.
- Bonjour, c’est bien ici pour la coloc ? demanda l’homme d’une voix chaleureuse et un peu intimidée qui interrompit l’analyse de Florian.
- Oui c’est ça. Je suis Florian, le locataire, je vais te faire visiter.
- Super, moi c’est Thibault dit-il d’un sourire dont Florian aperçu la marque aux coins de ses yeux.
Virus oblige, ils ne se serrèrent pas la main mais Florian ne put s’empêcher de rêver à la poigne qu’il devait avoir. Au cours de la visite, le contact passa plutôt bien. Thibault était plutôt sur la réserve, mais il se détendait doucement. Alors qu’ils circulaient dans l’appartement, Florian ne put s’empêcher de continuer à contempler le beau Thibault. Ses épaules larges, son chino parfaitement ajusté pour ses cuisses pourtant épaisses, son buste volumineux, tout lui plaisait. Mieux encore, une fois assis dans les canapés du salon, tout concordait. Thibault, 28 ans, était artiste peintre et avait été très intéressé par la mention d’un bureau dans l’annonce. Il se disait qu’il pourrait s’en servir d’atelier. Florian travaillait en bureau et était en télétravail quelques jours par semaine. Même si le bureau était un cadre agréable, il ne l’utilisait pas vraiment et préférait travailler dans le salon. A côté de ses créations, expositions et de ses quelques ventes, Thibault était brancardier à l’hôpital d’à-côté. Il voulait se rapprocher de son lieu de travail et la coloc était la possibilité de vivre à la fois dans un espace plus grand que ce qu’il pouvait se permettre à lui seul et d’avoir quelqu’un avec qui partager son quotidien. Comble du bonheur, son salaire lui permettait de prendre en charge sa part sans problème. Florian ne pouvait se le cacher, il avait trouvé son coloc. Le contact passait vraiment bien plus. Ça n’était vraiment pas le genre de mec rentre dedans ou trop sûr de lui. Florian n’était pas un grand extraverti non plus. Il y avait peu de chance qu’un autre si bon choix s’offre à lui. Les 30 minutes prévues pour la visite arrivaient à leur fin et les suivants allaient arriver. Florian prit les papiers de Thibault et le remercia chaleureusement avant de voir partir celui qu’il espérait voir devenir son coloc et peut-être un bon ami.
Le dernier visiteur passé en milieu d’après-midi, il envoya un sms à Thibault dont le numéro était dans le dossier. S’il voulait avoir la coloc, elle était à lui. Il lui proposa de se revoir pour prendre un verre et voir comment chacun envisageait les choses avant d’officialiser auprès du propriétaire. Florian éclata de rire en lisant la réponse enjouée de Thibault. Il se disait agréablement surpris. En croisant la mère et son fils passés avant lui, il l’avait entendu dire qu’elle avait obtenu l’appartement, il pensait donc qu’il n’avait aucune chance. « Avec le regard charmeur que ce jeune homme m’a lancé, on est sûr de l’avoir cet appart ! » aurait dit la quarantenaire. « C’est pas mal ça ! Il fallait oser dire ça devant la personne suivante quand même. Mais aucun risque, elle n’était pas mon genre, ah ah » répondit-il à Thibault, un brin taquin quant au sens du mot genre l’occurrence.
Une semaine plus tard, Florian accueilli Thibault en fin d’après-midi. Ils avaient décidé de faire un test. Avec le couvre-feu à 18h, ça n’était pas forcément facile à organiser. Ils passeraient la soirée ensemble, Thibault inaugurerait sa chambre et pourrait ensuite emménager. Le propriétaire avait donné son accord. Ils prirent l’apéro ensemble en rirent beaucoup. Quitte à vivre ensemble sous peu, ils avaient enlevé leurs masques. La barbe bien entretenue et plutôt dense de Thibault cachait un sourire chaleureux qui résumait le paradoxe fascinant du personnage. Son attitude était celle d’un homme peu sûr de lui qui alterne entre des moments où il s’en donne les airs et d’autres où sa fragilité s’exprimait. Cette attitude tranchait avec l’allure du grand gaillard musculeux et viril. De la barbe au sourire bon enfant, il n’y avait qu’un pas, un pas qui plaisait bien à Florian. La chemise, bleu foncée, plus cintrée que portait cette fois Thibault soulignait le volume de son corps et les lignes de ses pectoraux dont les formes pointaient au niveau de son col. Ils s’accordèrent sur le principal : les tâches ménagères, les attentes de l’un et de l’autre sur la coloc, les rythmes de vie, la transformation du bureau en atelier pour Thibault, et sur les règles de l’intimité dans l’accès à la salle de bain comme pour les éventuelles relations amoureuses. Florian sentit à ce sujet une certaine gêne de la part d’un Thibault à la timidité décidément bien présente. Chaleureuse, cette soirée se finit et Thibault s’installa dans sa chambre.
Florian se sentait chanceux d’avoir trouvé en Thibault une perle rare. Drôle, sympa, beau à se damner, ouvert d’esprit et responsable. La dernière image qu’il vit de lui au moment de lui souhaiter bonne nuit et de fermer la porte de sa chambre resta gravée dans son esprit. Les jambes poilues et épaisses du bel homme étaient couvertes à partir du milieu des cuisses par un short bleu foncé prolongé par un débardeur gris clair qui ne pouvait contenir les pectoraux, les trapèzes et les épaules du beau barbu. L’image du sourire de Thibault, éclairant sa barbe et ses yeux bruns, comme gravé dans ce corps sculptural illumina le champ de vision de Florian lorsque l’orgasme déclencha la si désirée convulsion de son périnée et libéra un flot de sperme et de plaisir. Alors qu’il se laissa emporter par le sommeil, Florian se remémora son dernier orgasme aussi puissant. C’était devant son camer préféré. Avec un coloc comme ça, plus besoin de cam, se dit-il.
Florian était d’abord allé sur les sites de webcams de sexe par curiosité. Juste pour voir. Au début, il voulait conjurer la morosité ambiante et pimenter un peu sa vie sexuelle. Il y avait pris goût. Depuis plusieurs mois, il en avait fait un rendez-vous hebdomadaire. Chaque vendredi soir, il s’accordait un moment en compagnie de ces hommes qui jouaient de leur beauté et ou leur audace en sacrifiant aux plaisirs de l’exhibe et ou se faire de l’argent. Florian ne payait pas, il cherchait des hommes à son goût et avec qui il était facile d’échanger en suivant leur « room » jusqu’à l’orgasme. La tension montait progressivement. Les échanges avec ces showmen de l’internet avaient quelque chose d’enivrant. Leurs silences créaient des attentes tandis que leurs réponses pouvaient être aléatoirement tout aussi excitantes qu’enrichissantes. Se promettant de ne rester qu’une heure ou deux, il finissait souvent par y passer bien plus de temps, soit que le camer était particulièrement dans l’échange, soit qu’il sache entretenir le suspense et donner envie aux spectateurs, financeurs ou non, de l’accompagner jusqu’à l’orgasme lorsque c’est ce qu’il proposait.
Au fur et à mesure des échanges, Florian s’était lié avec certains de ces hommes. Muscles_A_Votre_Service était l’un d’eux. Il était sans doute le camer préféré de Florian. Toujours très disponible et très intéressant, ils avaient abordé bien des sujets dans leurs conversations en mode privé. Souvent, il lui dédiait ses éjaculations. Il le faisait sans doute à d’autres, avec raison. Mais Fabien aimait à croire qu’ils avaient établi un lien. Muscles_A_Votre_Service ne montrait pas son visage, il ne parlait pas. Tout se passait par la messagerie du site. Florian était fasciné par le corps de cet homme. Il commençait souvent ses shows avec une chemise qu’il déboutonnait doucement révélant un torse large, épais et à la pilosité délicieusement virile. La barbe qui apparaissait parfois en haut de l’écran lorsqu’il se mouvait lui donnait un air mystérieux et terriblement attirant. Une fois dévêtu, chacun de ses mouvements faisait rouler sous sa peau des muscles massifs dont Florian était fou. Des pectoraux si larges et couverts d’une toison brune surplombaient un ventre plat sous lequel des abdos se dessinaient sans être trop dessinés pour autant. Des biceps ronds et veinés à tomber et des obliques dont l’apparition en plein centre de l’écran, lorsqu’il se levait, signifiait la venue du sexe très long du musclor. Florian adorait le voir glisser sa forte main le long de cette hampe. Plutôt fins, ses 21cm de chaire étaient surmontés d’un gland plus large que le reste. Un champignon viril qui hantait les rêves de Florian et dont il adorait voir les explosions de plaisir, généralement plutôt abondantes, comme ce soir.
Recevoir les jets de sperme produits par son orgasme dans le creux de ses pecs le sorti de la transe dans laquelle la montée en intensité des dernières minutes du show l’avait plongé. Sentant le fluide couler le long de son torse il quitta des yeux le camer qui essuyait le sien avec un mouchoir. La vague de plaisir s’effaça définitivement lorsqu’il aperçut l’heure au bas de son écran. 2h30.
Et merde ! Il s’était encore fait avoir. « A minuit et demi, tu pars ! s’était-il dit. Comme d’habitude, ça n’avait pas vraiment marché. Sauf que cette fois, il allait avoir du mal à se lever à l’heure le lendemain. Mine de rien, il fallait que tout soit prêt à 10h pour commencer les visites. Florian habitait dans cet appartement depuis 5 ans. Il le louait à l’oncle d’un ami à lui. A l’origine, ils étaient en coloc ensemble mais son ami était parti dans une autre ville. Le propriétaire faisant confiance à Florian l’avait chargé de trouver le ou la coloc qui le remplacerait. Après son ami d’enfance, il avait habité dans cet appart avec une fille pendant les quelques mois de son Erasmus. Elle avait essayé de le draguer, mais Florian était aussi gay qu’on puisse l’être. A son départ, elle avait été remplacée par un jeune gars plutôt sympa avec qui il avait passé de bons moments. Mais avec la mise en place de cours à distance, payer un loyer, même partiel, avait perdu de son intérêt et il était retourné chez ses parents. Florian se retrouvait donc à 25 ans seul dans ce grand appartement, et même s’il connaissait bien le proprio, il ne pouvait prendre en charge le loyer seul. Les visites prévues par son annonce avaient lieu demain. Il fallait donc que tout soit nickel s’il voulait attirer les meilleurs dossiers et surtout pouvoir choisir.
Il se résigna donc à quitter en vitesse le site de cam en saluant le bel éphèbe par message. Son torse nettoyé, passé aux toilettes, il éteignit la lumière et s’endormit sur son lit.
Le réveil fut difficile. La tête dans le gaz malgré un puissant café, il fit le ménage et rangea ce qu’il n’avait pas eu l’occasion de ranger la veille. Il se rappela un instant que se serait sans doute la dernière fois avant un moment qu’il pourrait faire le ménage en caleçon. Ne pas avoir de coloc avait ses avantages. Une fois l’appartement prêt à recevoir du monde, il fit en sorte que l’appartement senti un peu moins l’homme et l’effort. Il ouvrit grand les fenêtres, alluma une ou deux bougies et se jeta dans la douche. A 10h pile, la sonnerie de l’interphone retentit. Il venait à peine de fermer le dernier bouton de sa chemise. Jetant un œil dans le miroir, il se trouva présentable. Ses cheveux bouclés étaient comme d’habitude en bataille. Florian n’était pas très barbu, l’avantage des visites avec le masque, c’est qu’il avait pu sauter l’étape rasoir. Ce qui dépassait de son masque mettait même en avant sa mâchoire angulaire ce qui était plutôt à son avantage. Il avait l’air un peu fatigué, mais était suffisamment réveillé pour faire illusion. Il ouvrit la porte.
Le défilé des prétendants et prétendantes commença. Certains étaient jeunes, à peine 18 ans, et étaient venus avec leurs parents. Certaines des mères ou des jeunes filles essayaient clairement d’obtenir le dossier par des avances ou en mettant en avant certains de leurs atouts. Une coloc à deux avec un mec attirait généralement plutôt des hommes, cette fois, il avait été surpris par la parité quasiment complète. Mais même s’il ne pouvait pas leur dire, il avait déjà fait son choix. Un choix de raison et un choix de cœur. La troisième personne à s’être présentée lui avait tapé dans l’œil.
A 11h, il remercia cordialement le jeune étudiant et sa mère d’avoir fait le déplacement et tâcha d’ignorer les avances peu discrètes de la mère. Ils attendirent l’ascenseur et y montèrent en le laissant en sortir. La première chose que Florian vu de lui fut sa chemise à carreaux. Une chemise de bûcheron canadien. Elle couvrait un dos si ample qu’il éveilla toute son attention. Il n’en fut que plus subjugué lorsque le nouveau prétendant se retourna. L’homme avait un visage en longueur, rehaussé par une coupe courte sur les côtés et surplombées par de belles mèches placées en arrondi sur le dessus de sa tête. Son masque couvrait le bas de son visage mais il put deviner sans mal sa barbe qui s’étendait sur le haut de son cou de façon tout à la fois libre et maîtrisée. Frustré de ne pouvoir l’observer dans son ensemble, Florian put au moins contempler ses yeux brun emprunts à l’éclat bienveillant. Sa chemise était ouverte sur un débardeur blanc qui laissait dépasser quelques poils du haut de son torse tandis que les manches retroussées marquaient deux avants bras puissants et veinés.
- Bonjour, c’est bien ici pour la coloc ? demanda l’homme d’une voix chaleureuse et un peu intimidée qui interrompit l’analyse de Florian.
- Oui c’est ça. Je suis Florian, le locataire, je vais te faire visiter.
- Super, moi c’est Thibault dit-il d’un sourire dont Florian aperçu la marque aux coins de ses yeux.
Virus oblige, ils ne se serrèrent pas la main mais Florian ne put s’empêcher de rêver à la poigne qu’il devait avoir. Au cours de la visite, le contact passa plutôt bien. Thibault était plutôt sur la réserve, mais il se détendait doucement. Alors qu’ils circulaient dans l’appartement, Florian ne put s’empêcher de continuer à contempler le beau Thibault. Ses épaules larges, son chino parfaitement ajusté pour ses cuisses pourtant épaisses, son buste volumineux, tout lui plaisait. Mieux encore, une fois assis dans les canapés du salon, tout concordait. Thibault, 28 ans, était artiste peintre et avait été très intéressé par la mention d’un bureau dans l’annonce. Il se disait qu’il pourrait s’en servir d’atelier. Florian travaillait en bureau et était en télétravail quelques jours par semaine. Même si le bureau était un cadre agréable, il ne l’utilisait pas vraiment et préférait travailler dans le salon. A côté de ses créations, expositions et de ses quelques ventes, Thibault était brancardier à l’hôpital d’à-côté. Il voulait se rapprocher de son lieu de travail et la coloc était la possibilité de vivre à la fois dans un espace plus grand que ce qu’il pouvait se permettre à lui seul et d’avoir quelqu’un avec qui partager son quotidien. Comble du bonheur, son salaire lui permettait de prendre en charge sa part sans problème. Florian ne pouvait se le cacher, il avait trouvé son coloc. Le contact passait vraiment bien plus. Ça n’était vraiment pas le genre de mec rentre dedans ou trop sûr de lui. Florian n’était pas un grand extraverti non plus. Il y avait peu de chance qu’un autre si bon choix s’offre à lui. Les 30 minutes prévues pour la visite arrivaient à leur fin et les suivants allaient arriver. Florian prit les papiers de Thibault et le remercia chaleureusement avant de voir partir celui qu’il espérait voir devenir son coloc et peut-être un bon ami.
Le dernier visiteur passé en milieu d’après-midi, il envoya un sms à Thibault dont le numéro était dans le dossier. S’il voulait avoir la coloc, elle était à lui. Il lui proposa de se revoir pour prendre un verre et voir comment chacun envisageait les choses avant d’officialiser auprès du propriétaire. Florian éclata de rire en lisant la réponse enjouée de Thibault. Il se disait agréablement surpris. En croisant la mère et son fils passés avant lui, il l’avait entendu dire qu’elle avait obtenu l’appartement, il pensait donc qu’il n’avait aucune chance. « Avec le regard charmeur que ce jeune homme m’a lancé, on est sûr de l’avoir cet appart ! » aurait dit la quarantenaire. « C’est pas mal ça ! Il fallait oser dire ça devant la personne suivante quand même. Mais aucun risque, elle n’était pas mon genre, ah ah » répondit-il à Thibault, un brin taquin quant au sens du mot genre l’occurrence.
Une semaine plus tard, Florian accueilli Thibault en fin d’après-midi. Ils avaient décidé de faire un test. Avec le couvre-feu à 18h, ça n’était pas forcément facile à organiser. Ils passeraient la soirée ensemble, Thibault inaugurerait sa chambre et pourrait ensuite emménager. Le propriétaire avait donné son accord. Ils prirent l’apéro ensemble en rirent beaucoup. Quitte à vivre ensemble sous peu, ils avaient enlevé leurs masques. La barbe bien entretenue et plutôt dense de Thibault cachait un sourire chaleureux qui résumait le paradoxe fascinant du personnage. Son attitude était celle d’un homme peu sûr de lui qui alterne entre des moments où il s’en donne les airs et d’autres où sa fragilité s’exprimait. Cette attitude tranchait avec l’allure du grand gaillard musculeux et viril. De la barbe au sourire bon enfant, il n’y avait qu’un pas, un pas qui plaisait bien à Florian. La chemise, bleu foncée, plus cintrée que portait cette fois Thibault soulignait le volume de son corps et les lignes de ses pectoraux dont les formes pointaient au niveau de son col. Ils s’accordèrent sur le principal : les tâches ménagères, les attentes de l’un et de l’autre sur la coloc, les rythmes de vie, la transformation du bureau en atelier pour Thibault, et sur les règles de l’intimité dans l’accès à la salle de bain comme pour les éventuelles relations amoureuses. Florian sentit à ce sujet une certaine gêne de la part d’un Thibault à la timidité décidément bien présente. Chaleureuse, cette soirée se finit et Thibault s’installa dans sa chambre.
Florian se sentait chanceux d’avoir trouvé en Thibault une perle rare. Drôle, sympa, beau à se damner, ouvert d’esprit et responsable. La dernière image qu’il vit de lui au moment de lui souhaiter bonne nuit et de fermer la porte de sa chambre resta gravée dans son esprit. Les jambes poilues et épaisses du bel homme étaient couvertes à partir du milieu des cuisses par un short bleu foncé prolongé par un débardeur gris clair qui ne pouvait contenir les pectoraux, les trapèzes et les épaules du beau barbu. L’image du sourire de Thibault, éclairant sa barbe et ses yeux bruns, comme gravé dans ce corps sculptural illumina le champ de vision de Florian lorsque l’orgasme déclencha la si désirée convulsion de son périnée et libéra un flot de sperme et de plaisir. Alors qu’il se laissa emporter par le sommeil, Florian se remémora son dernier orgasme aussi puissant. C’était devant son camer préféré. Avec un coloc comme ça, plus besoin de cam, se dit-il.
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1 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Joli, et bien écrit, ça change de souvent et ça ne gâche rien.
Des univers et des physiques différents, mais pas forcément incompatibles, ce serait le secret d'une bonne coloc' ?
Des univers et des physiques différents, mais pas forcément incompatibles, ce serait le secret d'une bonne coloc' ?