Délices et orgues 5
Récit érotique écrit par Ethelrede [→ Accès à sa fiche auteur]
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 19-07-2024 dans la catégorie Dans la zone rouge
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Délices et orgues 5
Dimanche à trois
Après leur dîner, les trois amoureux avaient repris leurs ébats, sur un mode plus doux il est vrai, plus tendre aussi. Puis ils s’étaient finalement endormis sur le lit de Marine, terrassés par une saine fatigue. Entre Paul et Marine, Coralie se trouvait sur un petit nuage de félicité !
Quiconque aurait eu l’heur de voir ces trois corps nus presque enlacés dans leur sommeil aurait compris les liens qui les unissaient, auraient ressenti l’émotion de leur amour. Ils étaient si beaux…
Au petit matin, Marine s’éveilla. Elle mit une petite minute à remettre tout en place dans sa tête… Ah, oui, il y avait du monde dans on lit… Cora, sa belle Cora et son amoureux Paul ! Un sentiment étrange l’habitait qui la faisait en même temps se sentir folle de bonheur mais aussi un peu sale… Elle mit un pied par terre, se leva et sortit de la chambre sur la pointe des pieds.
Dans la salle de bain, elle prit juste le temps de se passer un gant de toilette sur le visage ainsi que sur quelques parties de son corps récemment… exposées, résuma-t-elle dans sa tête, un sourire carnassier aux lèvres. Puis elle se vêtit d'une jupe et un t-shirt trouvés là, au hasard, et sortit rapidement. En descendant les marches, nombreuses, elle se disait qu’en effet, elle était heureuse de ce bon moment tout à fait débridé, mais en parallèle, elle ne pouvait s’empêcher de penser que des filles faisant "ça"… quelques jours plus tôt, elle les aurait in petto traitées de dépravées… Cette idée la chagrinait un peu.
Lorsqu’elle revint, plus d’une demi-heure plus tard, le prince charmant n’était pas encore passé… la belle au bois dormant dormait encore, émettant de jolis petits bruissements de son si joli nez. Quant à Paul, il était assez probablement en train de visiter le fin fond d’une lointaine galaxie.
Marine posa les croissants, la baguette fraîche, les fruits, la confiture et le lait sur la table et, le plus silencieusement possible, entreprit de préparer le café, le thé ainsi que quelques tartines. Préalablement, elle prit la précaution de se déshabiller, juste pour faire croire qu’elle venait, elle aussi, de se lever ! Et puis, après tout, quitte à se sentir un peu sale… autant y aller franchement !
Lorsque Coralie s’éveilla, l’odeur du café chatouillant ses narines, elle se leva sans bruit et vint la rejoindre. Marine la prit par la main et l’emmena dans sa propre chambre. La poussant gentiment sur son lit, elle tomba sur elle et entreprit de la dévorer de baisers.
Quelques instant plus tard, c’est au son de leurs ébats, agrémentés de puissants "Ah, Nine, ce que tu es belle, je t’aime", ou "Cora, mon amour, fais moi jouir encore" que Paul reprit conscience du monde autour de lui. Il se leva, vint dans la pièce voisine où il se servit un bon café avant de regarder avec le plus grand plaisir le magnifique tableau qui lui était offert.
Après avoir fait l’amour et s’être longuement embrassées, les filles revinrent dans la salle du déjeuner. Coralie embrassa Paul avec fougue, amoureusement, longuement… Paul vint vers Marine et lui donna deux gentils bisous sur les joues. La jeune femme s’attendait, c’était clair, à un baiser plus intime. Elle reçut comme une douche froide ce salut matinal.
- Pardonne-moi, belle Marine, je te dois une explication. Vois-tu, j’ai le sentiment que nous allons toi et moi vivre de temps en temps des choses très fortes… et très intimes. Ma Coralie d’amour va y veiller, je lui fais une totale confiance ! Dans ces moments, nous nous laissons aller à des choses, des gestes et parfois des mots qui n’appartiennent qu’au monde de l’amour ! Tu me comprends ?
- Parfaitement… je te devance même. Ce matin, j’avais une sensation d’être sale… mais de l’intérieur. Je crois que cela se rapproche de ce que tu dis, n’est-ce pas ?
- Oui. C’est exactement cela. Alors, quand nous ne sommes pas explicitement dans un contexte que nous acceptons, que nous recherchons même, où l’érotisme l’emporte largement, il me semble que nous devons conserver les dehors de la plus élémentaire civilité. Pour parler cru, je ne roule pas une pelle à une femme, si belle soit elle, pour lui dire bonjour sauf si c’est la mienne ! Même si la nuit précédente nous avons fait l’amour comme des fous. Voilà ce que je souhaitais vous dire à toutes les deux. Je pense que notre relation composite ne peut tenir dans la durée que si nous établissons une frontière très nette entre Coralie et moi d’un côté, et toi, avec Coralie, de l’autre.
- Merci Paul. Tu as raison. Cela n’efface en rien la tendresse que nous pouvons avoir l’un envers l’autre et conserve en même temps pour moi cet espace dont j’ai si puissamment besoin, pour y accueillir un jour l’homme que j’attends !
Question : qu’est-ce qu’il y a de plus court qu’un dimanche ? La réponse est sans doute : un dimanche d’amoureux ! Marine et Coralie avaient à peine eu le temps de goûter aux plaisirs d’une quasi grasse matinée que, déjà sonnaient les cloches annonçant l’office de midi. Elles n’avaient eu le temps de rien faire… ou presque ! Leur avidité amoureuse était telle que Paul, de toute manière n’aurait jamais pu suivre.
Après un déjeuner pris dans les mêmes conditions que le dîner précédent, ils avait opté pour une sieste, indispensable sans aucun doute. Au réveil, le jour se terminait presque ; ils s’étaient échangés des câlins des mots d’amour… les filles avaient même joint le geste à la parole mais Paul avait très sagement été prendre une douche et s’était rhabillé. Il avait longuement serré sa belle Coralie dans ses bras, lui donnant mille baisers.
Puis il avait pris Marine dans ses bras en lui murmurant à l’oreille combien il était heureux de l’avoir rencontrée, sans dire un mot de ce qu’ils avaient fait ensemble, puis il l’embrassa très chastement sur les joues avant de repartir : le ciel professionnel du lendemain était plus que noir de gros nuages pour lui, il avait un besoin impérieux de se recentrer sur son travail avant de pouvoir espérer prendre le moindre repos.
Les deux jeunes femmes se regardèrent, une fois la porte refermée. Elles se ruèrent dans les bras l’une de l’autre et retournèrent se jeter sur un lit, le temps d’un gros, très gros câlin.
- Dis, ma Nine, je voudrais comprendre une chose…
Coralie avait un air soucieux, pas du tout en harmonie avec ce qui venait de se passer.
- Pourquoi ne me fais-tu pas ce que je te fais si souvent, me donner du plaisir avec ta bouche et ta langue ? Tu ne me l’a jamais fait depuis que nous avons franchi le pas ensemble ! Je vois bien que tu fais preuve d’une inventivité fabuleuse et je t’en sais gré… mais j’aimerais comprendre…
- Cora, mon amour… c’est … comment dire… un traumatisme de mon passé. J’ai eu un petit ami qui me forçait à … enfin… à lécher ces parties-là… Il les avait très velues, il était sale, il ne sentait pas bon, il était méchant. Je l’ai quitté aussitôt après notre première sortie ensemble. Mais depuis, je ne peux plus voir un poil sans avoir une sorte de dégoût…
- Ah ! c’est donc ça ! Ce n’est rien mon amour. Je vais y remédier, ne t’en fais pas !
- Non !!! Surtout pas. J’adore ton corps tel qu’il est… Je suis folle de ton grand pubis tellement bien fourni, c’est un bonheur de glisser mes doigts dans ta douce toison aux poils si longs, les y emmêler… Je ne veux pas que tu changes. Je devrais faire un effort, moi, vaincre mon ancien dégoût, c’est tout.
- Ma Nine… ce que tu es gentille ! Moi aussi j’adore ton corps ! C’est vrai que dans mon esprit, une vraie fille… ça a des poils ! Quand je te fais mes petits bisous là en bas, j’ai un peu l’impression de faire l’amour à une toute petite fille… C’est déroutant. J’adore te le faire mais ça me trouble.
- C’est vrai ? Je pensais au contraire que net et lisse était le nec plus ultra… Je suis désolée, ma belle chérie. Tu sais ? Manine se fait sculpter sa toison en un joli petit cœur sur le pubis, avec la pointe qui montre bien où il faut lécher pour lui donner du bonheur… Je vais me laisser pousser le même ! Tu veux ?
- Ah ça oui, alors, je veux ! Mais où vas-tu faire ça ? C’est un vrai boulot…
- J’irai à la boutique où travaille Manine : c’est son métier. Elle travaille dans un salon de soins, piercing et tatouages intimes qui s’appelle ʺLe chat beautéʺ !
- Oh, tout un programme… Mais dis-donc, toi… je sens qu’il y a de la coquinerie dans l’air ! Un nom pareil… c’est couru.
- Ah… pas impossible, ça ! Mais tu sais bien que je ne te tromperai jamais par le cœur : je n’aime que toi. Manine, c’est de la tendresse et du physique, rien d’autre… Une amitié forte avec l’envie de jouir ensemble.
- Bon ! donc, je vais aller voir Manine à son salon moi aussi et je vais me faire … disons débroussailler un peu, tout en laissant de ce que tu aimes tant. Tu veux bien ?
- Oh oui, ça je veux bien ma belle. Et moi je te promets que j’aurai un joli cœur pour toi bientôt, je vais devenir une vraie fille !
Les deux jeunes femmes s’enlacèrent tendrement tout en riant de bonheur.
- Quel beau weekend nous avons passé, ma Nine !
- Oui… je suis crevée mais quel pied ! Tu m’as fait découvrir des trucs juste fabuleux… Ce que tu m’as fait avec ta main… Et puis ce que Paul nous a fait…
- Oui mais c’est ta faute, avec ton plug… c’est ça qui m’a donné l’idée. Moi, je le fais depuis longtemps avec mon Paul. Il aime bien aussi. Et ma main… c’est une idée qui m’est venue… comme ça. Je n’ai jamais essayé moi-même. Tu as aimé ?
- Oh oui ! c’est dément ! Surtout avec Paul en même temps. J’adore quand il me prend comme ça. C’est… je ne sais pas… C’est une sensation juste… tellement agréable, qui t’envoie des ondes de plaisir partout… J’adore, voilà !
- Moi aussi, arrête, c’est trop bon ! Mais honnêtement, pardonne-moi si je parle un peu cru… j’ai quand même un peu mal au cul ce soir !
- Ça … c’est sûr, moi aussi ! Mais quel plaisir ; je serais prête à recommencer tout de suite. Je regrette presque d’avoir envoyé promener les amants qui me le proposaient, avant… j’aurais dû essayer !
- Oui, c’est ballot, sans Paul, ça va nous manquer…
- On pourrait prendre ces trucs, tu sais, avec des ceintures…
- Ah non ! pas ces saletés à bretelles… c’est nul, c’est moche. Nous sommes des filles, pas des mecs ! Nous c’est la sensualité, pas la brutalité des garçons, ça, j’ai horreur. Non, par contre, il me semble qu’il existe des jouets dans ce gendre mais sans bretelles, avec deux extrémités, une que tu places dans ton petit minou, et une autre que tu peux faire entrer où tu veux, par exemple dans le mien. Si ça marche, on pourrait essayer ?
- Bonne idée, je vais demander à Manine ce qu’elle en pense et si elle sait où trouver ce genre d’outil !
Les deux amantes restèrent un moment enlacées, savourant le bonheur d’être là, ensemble, avec la vie devant elles.
- Dis, Cora, une chose me trouble… Je me demande si nous ne somme pas en train de devenir un couple vraiment homo, vraiment goudou… ça me chiffonne. Je t’aime tellement fort, c’est sûr, j’ai du mal à imaginer que ça puisse finir un jour ! Mais ce n’était pas mon idéal, avant… Vraiment, ça me perturbe.
- Mais moi aussi, ma belle, ma Nine d’amour ! Bien sûr que non, nous ne sommes pas devenues homo ! Regarde ce que nous avons vécu avec Paul ce weekend ! Ce n’est pas très exclusif, pas "gay", comme on dit maintenant, même si ce n’est pas triste ! Demain, dans quelques jours, quelques semaines, bientôt, tu rencontreras l’homme de ta vie, c’est sûr et le doute te quittera. Pour toujours !
Coralie embrassa son amoureuse et l’emmena dans sa chambre. Elles se couchèrent sans même parler de dîner ! Dans les bras l’une de l’autre, elles sombrèrent dans le sommeil presque tout de suite en se murmurant des mots d’un amour fou.
Manine et Loul
Finalement, Loul avait offert à sa belle de prendre un repas improvisé. Il avait été chercher dans une cave, sept étages plus bas, une petit bouteille de champagne, une demie :
- Celle-ci, mon amour, je l’ai achetée le jour où nous nous sommes rencontrés. Et je me suis promis de ne l’ouvrir que le jour où nous serions enfin amoureux… Je me plais à penser que ce jour est venu…
- Et tu as raison ! par contre, je n’ai jamais bu d’alcool jusqu’à maintenant. Aujourd’hui va être un jour où je vais perdre plusieurs virginités !!!
Ils éclatèrent de rire au son du bouchon. Ils mangèrent le petit repas préparé à la hâte par Loul en dégustant le champagne, puis se rendirent dans sa chambre. Là, sans façon ni fioriture, Manine se dévêtit entièrement. Elle se montra nue devant son ami, tournant sur elle-même :
- Te souvenais-tu à quoi je ressemble ?
- Oh ! Chaque millimètre carré de ta peau est inscrit dans ma mémoire, ma douce Manine. J’en ai mémorisé la chaleur… mes doigts se souviennent de son grain… J’ai alimenté mon amour immense et fou avec ces images pendant trois ans !
- Loul… viens recharger ta mémoire…
Elle s’allongea sur le lit, langoureuse, ne se reconnaissant pas elle-même tant elle se trouvait audacieuse.
- Viens donner à tes lèvres la mémoire de mon corps, viens apprendre à tes papilles le vrai goût de l’amour… et surtout, viens me faire découvrir la saveur du seul et véritable amour, celui de ma vie : le tien…
Le jeune homme se sentait investi d’une mission sacrée. Armé de sa seule innocence, écoutant tourner en boucle les mots qui venaient de lui être dits, il s’approcha de ce seul objet du désir de toute sa vie et le caressa. Il le caressa du bout de ses doigts fiévreux. Il le caressa de son souffle chaud et empli d’une impatience qu’il cultivait pour la mieux laisser exploser le moment venu. Il le caressa du regard en même temps que de ses lèvres qu’il laissa errer sur chaque parcelle de peau accessible. Il le caressa de son nez qui captait les subtiles essences émanant de ce corps tant désiré, tant aimé, qui peu à peu faisaient entrer en lui la folie d’un désir inextinguible. Il le caressa de son esprit, de son âme dans laquelle grandissait à chaque instant un amour simplement immense, il le caressa de son sexe vibrant de ce qu’il pressentait.
Ses lèvres remontèrent des orteils, si jolis, si séduisants qu’il n’avait pu se retenir des les lécher, de les sucer avec douceur, jusqu’au mollet où sa langue sortit furtivement pour laisser une longue trace humide. Elles passèrent le creux du genou, épousèrent le galbe de la cuisse, se maintenant sur sa face interne, celle où l’appel du parfum d’amour se faisait le plus insistant, le plus intense.
Lorsque son visage arriva à la confluence des deux jambes, de si belle jambes qu’il ressentait presque de la peine à les quitter, il déposa un rapide baiser sur ce lieu sublime avant de remonter donner, sans un mot, un vrai, un immense baiser d’amour à sa belle.
Il fit mille petits baisers tout tendres tout autour du joli petit cœur de sa toison. Il laissa innocemment sa langue dériver sur la peau ardente tandis qu’il se déplaçait vers le haut des cuisses, où elle est si fine, si douce, si tendre. Il faillit tomber sous la violence de l’appel des parfums déchaînés lorsqu’il passa devant l’ouverture de la belle fleur d’amour, maintenant gorgée de sève et pleinement épanouie.
Sans réfléchir, il laissa ses lèvres en effleurer les pétales tout en humant cette folle fragrance qui l’enhardissait et le rendait fou de désir. Il laissa enfin sortir sa langue qui aussitôt trouva la récompense d’un filet du nectar venant à sa rencontre. Un gémissement l’alerta et tendant l’oreille, il entendit :
- Viens mon amour, viens…
Il remonta embrasser sa belle et sentit la main de Manine le guider en elle. Là, il faillit bien perdre tout contrôle : il avait rêvé tout cela dans le moindre détail pendant des années et, maintenant, c’est ce qui se réalisait.
Une fois en elle, son corps bien plus que son esprit reprit le contrôle et il lui fit l’amour, alternant douceur et force, tout en lui murmurant tout l’amour qu’il avait en lui, lui exprimant combien il la trouvait infiniment belle, combien son bonheur était immense de lui offrir sa première fois tout en savourant la sienne. Tout son esprit était tourné vers le bonheur qu’il souhaitait apporter à sa belle et il sentait, tout au fond de lui, que ce bonheur ne pourrait exister que s’il était partagé. Alors, il ouvrit son âme et son corps à la venue de leur plaisir.
Manine faisait onduler son ventre comme jamais elle ne l’avait fait, elle se tendait comme un arc pour recevoir son amoureux en elle comme s’ils n’étaient plus qu’un, haletant, gémissant, appelant le plaisir de toute son âme.
C’est elle qui sentit la première l’orgasme monter en elle telle la lave d’un volcan. Son gémissement montant crescendo jusqu’à un véritable cri entraina celui de Loul qui explosa en elle au moment précis où Manine resserra brutalement ses jambes, enlaçant puissamment son amant, le serrant de toutes ses forces de ses bras en même temps.
- Oh, mon amour, c’est si bon… Je t’aime… Je t’aime… Merci mon Dieu.
Le chat beauté
Marine et Coralie s’éveillèrent au son du réveil, beaucoup trop tôt à leur goût. Elles s’embrassèrent et ne purent résister à l’envie d’un câlin express ! Puis ce fut un rapide petit déjeuner et, déjà, Coralie mit son petit manteau d’été rouge vif que Marine trouvait affreux peu de temps avant et merveilleusement porté maintenant. Un dernier baiser plus tard, la porte s’était refermée laissant la jeune femme bien seule, un peu désemparée.
Marine fit un gros ménage, bien que ce fût le tour de Coralie d’être de corvée de ménage cette semaine. Bah, se dit-elle, il faut bien que ce soit fait !
Elle retrouva en premier lieu le bijou intime de Manine… dans la cuisine ! Elle trouva l’endroit plutôt insolite et inapproprié ! Elle s’en fut le laver et le sécher dans la salle de bain et le rangea dans sa table de chevet. Une bouffée de chaleur la saisit à ce moment-là. Elle ramassa, en souriant, la culotte de Cora qui avait chu derrière le canapé. Elle la huma, le rose aux joues et avec un nouveau pincement dans le bas du ventre. Elle ramassa la sienne, sous la table, la sentit de même, la collant à son nez, respirant à fond le parfum de ses désirs de la veille, et mit le tout dans la machine à laver. Son ventre la torturait maintenant… Elle s’assit sur le canapé, les yeux fermés, glissa deux doigts dans sa culotte par un côté et entreprit de faire s’épanouir sa jolie fleur cachée… Il ne lui fallut que quelques minutes pour arriver à son petit cri de victoire en resserrant brutalement ses cuisses. Quelques larmes coulèrent sur ses joues…
- C’est malin, ça, tu vas devoir changer de culotte, maintenant !
Elle ramassa encore un soutien-gorge de Coralie accroché à la clé du placard à balais, un T-shirt accroché à un dossier de chaise, un jean posé sur le dossier du fauteuil et encore divers éléments vestimentaires de sa belle… Elle s’en fut plier ces choses avec amour et les posa sur le lit de sa Cora chérie. Puis, sur son ordinateur, elle confectionna un petit panneau qu’elle afficha près des porte-manteaux, à côté de la porte d’entrée :
ʺLes vêtements s’accrochent ici préférentiellement plutôt que : aux poignées des portes et fenêtres, aux diverses clés, sur les chaises et fauteuils, par terre etc…ʺ. Un grand sourire aux lèvres, elle se prépara à sortir.
Marine avait un cours en amphi en fin de matinée, un autre en début d’après midi. Journée calme donc. Elle se proposa de passer voir Manine, au cas où son magasin serait ouvert le lundi. Elle l’appela.
- Manine ? C’est Marine…
- J’avais bien reconnu ta voix, tu sais !
- Dis, "le chat beauté" est ouvert le lundi ?
- Oui, c’est fermé les weekends. Et même… pour toi, je l’aurais ouvert !
- Super ! je peux passer te voir cet après-midi ?
- Bien sûr, je t’attendrai, j’ai plein de choses à te raconter !
C’est ainsi que vers seize heures, Marine poussa la porte d’un bien étrange magasin, tenant un peu du salon de coiffure et du sex-shop en même temps. Les deux femmes se donnèrent un baiser plutôt chaste, avant que se croisent leurs regards… Alors, enlacées très tendrement, elles s’embrassèrent de manière bien plus intime.
- Tu es repartie, samedi… on espérait te voir un peu… après !
- Je sais bien. Tu faisais l’amour avec Coralie… alors j’ai parlé avec Paul, assez longuement. Là, à un moment, j’ai eu une illumination. Tu te souviens du garçon avec lequel j’avais bien failli franchir le pas il y a quelques années ?
- Oui, bien sûr, tu m’en as parlé avec tellement de force et de détails, que j’ai bien senti qu’il comptait beaucoup pour toi.
- Oui, il s’appelle Loup-Luc mais je l’appelle Loul… J’ai compris à ce moment précis que je l’aimais vraiment. Et j’ai eu envie de lui parler, de le voir… j’ai eu envie de lui tout simplement, en fait. C’est pour ça que je suis partie.
- Tu as bien fait ! Tu l’as vu ?
- Oui ! nous nous somme raconté les trois années passées sans se voir en raccourci ! On a ri, on a pleuré un peu aussi et puis surtout, on a rembobiné et repassé le film d’il y a trois ans, sauf que je ne l’ai pas repoussé, cette fois…
- Vous avez sauté le pas ?
- Et comment ! Nous avons fait l’amour, c’était merveilleux. C’était sa première fois… Et moi aussi.
- Première fois… tu y vas un peu fort !
- Avec un homme, si ! Marine… je l’aime à la folie !
- Qu’est-ce que je suis heureuse pour toi ! C’est chouette !
Manine cacha son trouble comme elle put. Elle opta pour reprendre son rôle professionnel.
- Alors, dis, pourquoi voulais-tu venir ici, au magasin ?
- Je voudrais bien avoir un joli cœur comme le tien sur le pubis !
- Viens, je vais regarder ça.
Manine ferma le magasin en retournant l’écriteau de la porte sur ʺferméʺ, puis entraina son amie vers le salon dans lequel se font les opérations intimes !*
- Il ne faudrait tout de même pas que n’importe qui puisse entrer pendant qu’on est derrière ! Alors, montre-moi ça…
Marine s’assit dans le grand fauteuil après avoir baissé sa culotte…
- Hmm ! C’est vrai que tu as un joli petit minou, toi ! Je l’adore !
Elle ne put résister à l’envie d’y déposer un petit bisou furtif qui fit tressaillir son amie. Elle lui écarta les jambes pour pouvoir bien se placer entre ses cuisses et, là, commença à lui offrir une irrésistible caresse de sa langue et de ses lèvres. Marine se mit à onduler du ventre en ronronnant comme une chatte. Lorsqu’elle fit entrer deux doigts dans la danse, Marine l’approuva d’un gémissement. Manine fit aller et venir ses doigts et joua de la langue et des lèvres jusqu’au moment où Marine sentit les larmes monter à ses yeux et poussa un cri en atteignant un orgasme fulgurant.
Manine sortit ses doigts, luisants du plaisir de son amie et entreprit de les lécher, aussitôt rejointe par Marine, suçant avidement son propre plaisir sur les doigts de celle qui venait de le lui donner. Riant au milieu de ses larmes, elle regarda le bas de son ventre et ne put s’empêcher de faire la remarque :
- Tu me fais des trucs dingues, toi : il est un peu défraîchi, maintenant, mon joli petit minou !
- Même pas ! je vais te le nettoyer un tout petit peu et il sera de nouveau tout aussi appétissant !
Manine fit une petite toilette en trois coups de langue avant de reprendre son observation, redevenue un peu plus professionnelle !
- Pour te faire un petit cœur, je te conseille l’épilation laser : comme ça tu n’auras plus à l’entretenir trop souvent. En principe je n’ai pas le droit de le faire : c’est uniquement en milieu médical… mais beaucoup de salons le font en douce…
- Mais tu sais faire ça ?
- Bien sûr !
- Comment ça marche ? je n’ai pas encore étudié ça !
- C’est très simple, la lumière laser détruit le follicule pileux à la base en détruisant la mélanine des poils à venir. C’est ce qui interdit la repousse trop rapide. Généralement, un nouveau follicule se développe après quelque temps, il faut recommencer. Mais il y en a de moins en moins !
- Bien, tu peux me le faire ?
- Là, tu t’es rasée trop récemment, j’ai besoin d’un rasage de deux ou trois jours pour agir. Il faudra que tu reviennes demain ou mercredi. Et puis, tu sais, il faut un peu de temps… il y en aura pour peut-être deux heures. En fait, je vais devoir faire un peu de travail à la pince pour délimiter la zone que je vais traiter ! Avec ta forme de pubis, ce sera magnifique, j’en suis sûre !
- Merci ! Alors, disons mercredi, c’est le seul jour où il me semble pouvoir me libérer, je pourrais au moment de la pause déjeuner. Ce serait jouable, pour toi ?
- Sans souci, pour toi, j’ouvrirais même la nuit !
- Dis, j’ai une autre question. Tu connais ces jouets avec une ceinture… Cora me dit qu’il en existe aussi sans ceinture, tu connais ?
- Ah, tu cherches un strapless ? C’est pas mal, en effet, mais il faut bien choisir.
- Tu sais où on trouve ça ?
- Éh bien… ici ! Je vais te chercher ça.
Manine repassa dans le magasin et revint bientôt avec deux boites assez volumineuses.
- Voilà, nous avons deux modèles, simple et double. La partie verge est identique, calibre respectable… mais on peut avoir plus petit ou plus gros, sur commande !
- Qu’est-ce que ça veut dire, simple ou double ?
- Le simple a une sorte d’ogive, un peu comme ton plug si tu veux, qui se met… dans ton petit minou ! Avec ça, en jouant de ton périnée, tu peux arriver à le tenir plus ou moins bien en place. Mais souvent les filles mettent une culotte de maille assez serrée percée devant, ou encore des collants, pour le maintenir en place. Le double a deux ogives, une pour le minou et une autre pour… l’autre entrée. Du coup avec plus de muscles en jeu, ça tient un peu mieux. Mais attention, tout le monde n’aime pas… On touche à du tabou, tu vois ce que je veux dire !
- Pfoui… c’est technique ! Tu as une préférence, toi ? Un conseil ?
- Ah, pour moi, c’est sûr, j’utilise un double, j’aime mieux. Et pourtant, je n’aime pas du tout le concept de la sodomie… Mais c’est d’une efficacité intéressante. Tu veux essayer ? Attends.
Manine déballa l’objet et le montra à son amie. Puis elle lui fit remonter les cuisses le plus haut possible et entreprit de faire pénétrer, avec un peu de gel intime, les deux excroissances dans leurs orifices respectifs. Puis elle fit se lever Marine qui put admirer dans la psyché du salon, le magnifique organe qui agrémentait maintenant le bas de son ventre !
- Et on peut faire entrer "ça" dans quelque chose ?
- Toi, je sens que tu rêves d’essayer !
Manine souleva jusqu’à sa taille la jolie jupe longue à fleurs qu’elle portait, ôta prestement sa culotte puis se retournant, elle offrit ses fesses à son amie tout en lui tendant le flacon de gel.
- Tiens, prends ça, je suis sûre que c’est à ça que tu penses…
Marine enduisit la verge de gel et en glissa d’un doigt tout autour du petit orifice offert devant elle. Puis elle s’approcha un peu, présenta l’objet au contact de son objectif et joua des hanches. Sans rencontrer aucune résistance, le capuchon violacé fut comme avalé. Manine vint à la rencontre de l’olisbos et le fit presque disparaître dans l’étroite ouverture.
- Doucement, dis ! J’aime assez moyennement ça, tu sais… aïe.
Marine cessa aussitôt son jeu ; elle était stupéfiée. Pourquoi diable son amie l’avait-elle incitée à une chose qu’elle n’appréciait pas ? Cela la dépassait… Et maintenant, Manine portait sa tristesse sur son visage, elle se retenait de pleurer.
- Ma belle ! Qu’est-ce qui t’a pris ? Tu ne dois jamais offrir de faire des choses qui te déplaisent !
- J’avais tellement envie de te faire plaisir… et je ressentais que tu désirais cela…
- Manine ! On aurait pu en parler, peut-être ! C’est vrai que Cora et moi, nous avons imaginé d’utiliser ce jouet dans ce but… Mais pas toi ! Non, je suis triste, je m’en veux d’avoir fait ça…
La jeune femme s’était retournée et Marine l’avait prise dans ses bras dans un fort élan de consolation. Manine se calmait et sentait, au bas de son ventre la fausse verge que portait encore son amie. Elle la prit en main et la fit doucement bouger, provoquant des ondes délicieuses chez son amie, ainsi que quelques soupirs. Elle la fit se rasseoir dans le grand fauteuil et vint sur elle, laissant sa fleur d’amour s’ouvrir autour de l’olisbos. Les deux femmes firent l’amour très tendrement ainsi et bientôt, Marine put ressentir, aux trépidations du jouet, l’orgasme de son amie, qui déclencha le sien.
Leur souffle retrouvé, les deux amantes se rajustèrent un peu. Manine proposa un rendez-vous pour s’occuper de son cœur. "De ton cœur seulement", avait-elle ajouté en riant ! Puis Marine paya son achat et rentra à la maison, toute légère. Cora allait avoir une jolie surprise !
En arrivant à son laboratoire, Coralie avait une idée qui lui trottait dans la tête. Elle avait recherché "le chat beauté" sur internet et, l’ayant trouvé, avait appelé au téléphone. Par chance, il y avait un créneau libre en début de soirée pour réaliser son projet.
C’est ainsi qu’après sa longue journée, la jeune femme s’était retrouvée dans le petit salon, face à une Manine qui, effectivement, lui rappela énormément sa chérie si belle, Marine. Les deux femmes ne se connaissaient pas du tout mais l’amour, l’affection qu’elles portaient à une même personne les rapprochaient un peu. Elles optèrent spontanément pour le tutoiement.
- Alors, tu vas avoir le temps de me débroussailler un peu ?
- Je pense, montre-moi ça !
Manine poussa un "Oh" sonore en découvrant ce qui l’attendait !
- Toi aussi, tu as un très mignon petit minou ! Mais il est carrément planqué dans la brousse : quel dommage ! Bon, nous allons épiler tout ça… Je vais faire de mon mieux pour éviter une repousse trop rapide… mais tu devras revenir pour entretenir !
Quand Manine eut terminé, Coralie ne reconnut pas son sexe. Bien que surprise du résultat, elle s’en félicita.
- C’est vrai que c’est plus sympa comme ça !
- Et plus appétissant, surtout ! Marine va apprécier, je pense.
Coralie paya le travail de cette jolie fille qu’elle commençait à trouver vraiment sympa. Elle se dit qu’il faudrait l’inviter à prendre un verre un de ces jours. Elle se promit d’en parler à sa chérie.
- Merci Manine, tu as fait un travail magnifique, ça va faire un plaisir fou à ma chérie ! Bonne fin de journée, à bientôt.
Coralie reprit le chemin de la maison le cœur léger, du bonheur prospectif plein l’âme.
Après leur dîner, les trois amoureux avaient repris leurs ébats, sur un mode plus doux il est vrai, plus tendre aussi. Puis ils s’étaient finalement endormis sur le lit de Marine, terrassés par une saine fatigue. Entre Paul et Marine, Coralie se trouvait sur un petit nuage de félicité !
Quiconque aurait eu l’heur de voir ces trois corps nus presque enlacés dans leur sommeil aurait compris les liens qui les unissaient, auraient ressenti l’émotion de leur amour. Ils étaient si beaux…
Au petit matin, Marine s’éveilla. Elle mit une petite minute à remettre tout en place dans sa tête… Ah, oui, il y avait du monde dans on lit… Cora, sa belle Cora et son amoureux Paul ! Un sentiment étrange l’habitait qui la faisait en même temps se sentir folle de bonheur mais aussi un peu sale… Elle mit un pied par terre, se leva et sortit de la chambre sur la pointe des pieds.
Dans la salle de bain, elle prit juste le temps de se passer un gant de toilette sur le visage ainsi que sur quelques parties de son corps récemment… exposées, résuma-t-elle dans sa tête, un sourire carnassier aux lèvres. Puis elle se vêtit d'une jupe et un t-shirt trouvés là, au hasard, et sortit rapidement. En descendant les marches, nombreuses, elle se disait qu’en effet, elle était heureuse de ce bon moment tout à fait débridé, mais en parallèle, elle ne pouvait s’empêcher de penser que des filles faisant "ça"… quelques jours plus tôt, elle les aurait in petto traitées de dépravées… Cette idée la chagrinait un peu.
Lorsqu’elle revint, plus d’une demi-heure plus tard, le prince charmant n’était pas encore passé… la belle au bois dormant dormait encore, émettant de jolis petits bruissements de son si joli nez. Quant à Paul, il était assez probablement en train de visiter le fin fond d’une lointaine galaxie.
Marine posa les croissants, la baguette fraîche, les fruits, la confiture et le lait sur la table et, le plus silencieusement possible, entreprit de préparer le café, le thé ainsi que quelques tartines. Préalablement, elle prit la précaution de se déshabiller, juste pour faire croire qu’elle venait, elle aussi, de se lever ! Et puis, après tout, quitte à se sentir un peu sale… autant y aller franchement !
Lorsque Coralie s’éveilla, l’odeur du café chatouillant ses narines, elle se leva sans bruit et vint la rejoindre. Marine la prit par la main et l’emmena dans sa propre chambre. La poussant gentiment sur son lit, elle tomba sur elle et entreprit de la dévorer de baisers.
Quelques instant plus tard, c’est au son de leurs ébats, agrémentés de puissants "Ah, Nine, ce que tu es belle, je t’aime", ou "Cora, mon amour, fais moi jouir encore" que Paul reprit conscience du monde autour de lui. Il se leva, vint dans la pièce voisine où il se servit un bon café avant de regarder avec le plus grand plaisir le magnifique tableau qui lui était offert.
Après avoir fait l’amour et s’être longuement embrassées, les filles revinrent dans la salle du déjeuner. Coralie embrassa Paul avec fougue, amoureusement, longuement… Paul vint vers Marine et lui donna deux gentils bisous sur les joues. La jeune femme s’attendait, c’était clair, à un baiser plus intime. Elle reçut comme une douche froide ce salut matinal.
- Pardonne-moi, belle Marine, je te dois une explication. Vois-tu, j’ai le sentiment que nous allons toi et moi vivre de temps en temps des choses très fortes… et très intimes. Ma Coralie d’amour va y veiller, je lui fais une totale confiance ! Dans ces moments, nous nous laissons aller à des choses, des gestes et parfois des mots qui n’appartiennent qu’au monde de l’amour ! Tu me comprends ?
- Parfaitement… je te devance même. Ce matin, j’avais une sensation d’être sale… mais de l’intérieur. Je crois que cela se rapproche de ce que tu dis, n’est-ce pas ?
- Oui. C’est exactement cela. Alors, quand nous ne sommes pas explicitement dans un contexte que nous acceptons, que nous recherchons même, où l’érotisme l’emporte largement, il me semble que nous devons conserver les dehors de la plus élémentaire civilité. Pour parler cru, je ne roule pas une pelle à une femme, si belle soit elle, pour lui dire bonjour sauf si c’est la mienne ! Même si la nuit précédente nous avons fait l’amour comme des fous. Voilà ce que je souhaitais vous dire à toutes les deux. Je pense que notre relation composite ne peut tenir dans la durée que si nous établissons une frontière très nette entre Coralie et moi d’un côté, et toi, avec Coralie, de l’autre.
- Merci Paul. Tu as raison. Cela n’efface en rien la tendresse que nous pouvons avoir l’un envers l’autre et conserve en même temps pour moi cet espace dont j’ai si puissamment besoin, pour y accueillir un jour l’homme que j’attends !
Question : qu’est-ce qu’il y a de plus court qu’un dimanche ? La réponse est sans doute : un dimanche d’amoureux ! Marine et Coralie avaient à peine eu le temps de goûter aux plaisirs d’une quasi grasse matinée que, déjà sonnaient les cloches annonçant l’office de midi. Elles n’avaient eu le temps de rien faire… ou presque ! Leur avidité amoureuse était telle que Paul, de toute manière n’aurait jamais pu suivre.
Après un déjeuner pris dans les mêmes conditions que le dîner précédent, ils avait opté pour une sieste, indispensable sans aucun doute. Au réveil, le jour se terminait presque ; ils s’étaient échangés des câlins des mots d’amour… les filles avaient même joint le geste à la parole mais Paul avait très sagement été prendre une douche et s’était rhabillé. Il avait longuement serré sa belle Coralie dans ses bras, lui donnant mille baisers.
Puis il avait pris Marine dans ses bras en lui murmurant à l’oreille combien il était heureux de l’avoir rencontrée, sans dire un mot de ce qu’ils avaient fait ensemble, puis il l’embrassa très chastement sur les joues avant de repartir : le ciel professionnel du lendemain était plus que noir de gros nuages pour lui, il avait un besoin impérieux de se recentrer sur son travail avant de pouvoir espérer prendre le moindre repos.
Les deux jeunes femmes se regardèrent, une fois la porte refermée. Elles se ruèrent dans les bras l’une de l’autre et retournèrent se jeter sur un lit, le temps d’un gros, très gros câlin.
- Dis, ma Nine, je voudrais comprendre une chose…
Coralie avait un air soucieux, pas du tout en harmonie avec ce qui venait de se passer.
- Pourquoi ne me fais-tu pas ce que je te fais si souvent, me donner du plaisir avec ta bouche et ta langue ? Tu ne me l’a jamais fait depuis que nous avons franchi le pas ensemble ! Je vois bien que tu fais preuve d’une inventivité fabuleuse et je t’en sais gré… mais j’aimerais comprendre…
- Cora, mon amour… c’est … comment dire… un traumatisme de mon passé. J’ai eu un petit ami qui me forçait à … enfin… à lécher ces parties-là… Il les avait très velues, il était sale, il ne sentait pas bon, il était méchant. Je l’ai quitté aussitôt après notre première sortie ensemble. Mais depuis, je ne peux plus voir un poil sans avoir une sorte de dégoût…
- Ah ! c’est donc ça ! Ce n’est rien mon amour. Je vais y remédier, ne t’en fais pas !
- Non !!! Surtout pas. J’adore ton corps tel qu’il est… Je suis folle de ton grand pubis tellement bien fourni, c’est un bonheur de glisser mes doigts dans ta douce toison aux poils si longs, les y emmêler… Je ne veux pas que tu changes. Je devrais faire un effort, moi, vaincre mon ancien dégoût, c’est tout.
- Ma Nine… ce que tu es gentille ! Moi aussi j’adore ton corps ! C’est vrai que dans mon esprit, une vraie fille… ça a des poils ! Quand je te fais mes petits bisous là en bas, j’ai un peu l’impression de faire l’amour à une toute petite fille… C’est déroutant. J’adore te le faire mais ça me trouble.
- C’est vrai ? Je pensais au contraire que net et lisse était le nec plus ultra… Je suis désolée, ma belle chérie. Tu sais ? Manine se fait sculpter sa toison en un joli petit cœur sur le pubis, avec la pointe qui montre bien où il faut lécher pour lui donner du bonheur… Je vais me laisser pousser le même ! Tu veux ?
- Ah ça oui, alors, je veux ! Mais où vas-tu faire ça ? C’est un vrai boulot…
- J’irai à la boutique où travaille Manine : c’est son métier. Elle travaille dans un salon de soins, piercing et tatouages intimes qui s’appelle ʺLe chat beautéʺ !
- Oh, tout un programme… Mais dis-donc, toi… je sens qu’il y a de la coquinerie dans l’air ! Un nom pareil… c’est couru.
- Ah… pas impossible, ça ! Mais tu sais bien que je ne te tromperai jamais par le cœur : je n’aime que toi. Manine, c’est de la tendresse et du physique, rien d’autre… Une amitié forte avec l’envie de jouir ensemble.
- Bon ! donc, je vais aller voir Manine à son salon moi aussi et je vais me faire … disons débroussailler un peu, tout en laissant de ce que tu aimes tant. Tu veux bien ?
- Oh oui, ça je veux bien ma belle. Et moi je te promets que j’aurai un joli cœur pour toi bientôt, je vais devenir une vraie fille !
Les deux jeunes femmes s’enlacèrent tendrement tout en riant de bonheur.
- Quel beau weekend nous avons passé, ma Nine !
- Oui… je suis crevée mais quel pied ! Tu m’as fait découvrir des trucs juste fabuleux… Ce que tu m’as fait avec ta main… Et puis ce que Paul nous a fait…
- Oui mais c’est ta faute, avec ton plug… c’est ça qui m’a donné l’idée. Moi, je le fais depuis longtemps avec mon Paul. Il aime bien aussi. Et ma main… c’est une idée qui m’est venue… comme ça. Je n’ai jamais essayé moi-même. Tu as aimé ?
- Oh oui ! c’est dément ! Surtout avec Paul en même temps. J’adore quand il me prend comme ça. C’est… je ne sais pas… C’est une sensation juste… tellement agréable, qui t’envoie des ondes de plaisir partout… J’adore, voilà !
- Moi aussi, arrête, c’est trop bon ! Mais honnêtement, pardonne-moi si je parle un peu cru… j’ai quand même un peu mal au cul ce soir !
- Ça … c’est sûr, moi aussi ! Mais quel plaisir ; je serais prête à recommencer tout de suite. Je regrette presque d’avoir envoyé promener les amants qui me le proposaient, avant… j’aurais dû essayer !
- Oui, c’est ballot, sans Paul, ça va nous manquer…
- On pourrait prendre ces trucs, tu sais, avec des ceintures…
- Ah non ! pas ces saletés à bretelles… c’est nul, c’est moche. Nous sommes des filles, pas des mecs ! Nous c’est la sensualité, pas la brutalité des garçons, ça, j’ai horreur. Non, par contre, il me semble qu’il existe des jouets dans ce gendre mais sans bretelles, avec deux extrémités, une que tu places dans ton petit minou, et une autre que tu peux faire entrer où tu veux, par exemple dans le mien. Si ça marche, on pourrait essayer ?
- Bonne idée, je vais demander à Manine ce qu’elle en pense et si elle sait où trouver ce genre d’outil !
Les deux amantes restèrent un moment enlacées, savourant le bonheur d’être là, ensemble, avec la vie devant elles.
- Dis, Cora, une chose me trouble… Je me demande si nous ne somme pas en train de devenir un couple vraiment homo, vraiment goudou… ça me chiffonne. Je t’aime tellement fort, c’est sûr, j’ai du mal à imaginer que ça puisse finir un jour ! Mais ce n’était pas mon idéal, avant… Vraiment, ça me perturbe.
- Mais moi aussi, ma belle, ma Nine d’amour ! Bien sûr que non, nous ne sommes pas devenues homo ! Regarde ce que nous avons vécu avec Paul ce weekend ! Ce n’est pas très exclusif, pas "gay", comme on dit maintenant, même si ce n’est pas triste ! Demain, dans quelques jours, quelques semaines, bientôt, tu rencontreras l’homme de ta vie, c’est sûr et le doute te quittera. Pour toujours !
Coralie embrassa son amoureuse et l’emmena dans sa chambre. Elles se couchèrent sans même parler de dîner ! Dans les bras l’une de l’autre, elles sombrèrent dans le sommeil presque tout de suite en se murmurant des mots d’un amour fou.
Manine et Loul
Finalement, Loul avait offert à sa belle de prendre un repas improvisé. Il avait été chercher dans une cave, sept étages plus bas, une petit bouteille de champagne, une demie :
- Celle-ci, mon amour, je l’ai achetée le jour où nous nous sommes rencontrés. Et je me suis promis de ne l’ouvrir que le jour où nous serions enfin amoureux… Je me plais à penser que ce jour est venu…
- Et tu as raison ! par contre, je n’ai jamais bu d’alcool jusqu’à maintenant. Aujourd’hui va être un jour où je vais perdre plusieurs virginités !!!
Ils éclatèrent de rire au son du bouchon. Ils mangèrent le petit repas préparé à la hâte par Loul en dégustant le champagne, puis se rendirent dans sa chambre. Là, sans façon ni fioriture, Manine se dévêtit entièrement. Elle se montra nue devant son ami, tournant sur elle-même :
- Te souvenais-tu à quoi je ressemble ?
- Oh ! Chaque millimètre carré de ta peau est inscrit dans ma mémoire, ma douce Manine. J’en ai mémorisé la chaleur… mes doigts se souviennent de son grain… J’ai alimenté mon amour immense et fou avec ces images pendant trois ans !
- Loul… viens recharger ta mémoire…
Elle s’allongea sur le lit, langoureuse, ne se reconnaissant pas elle-même tant elle se trouvait audacieuse.
- Viens donner à tes lèvres la mémoire de mon corps, viens apprendre à tes papilles le vrai goût de l’amour… et surtout, viens me faire découvrir la saveur du seul et véritable amour, celui de ma vie : le tien…
Le jeune homme se sentait investi d’une mission sacrée. Armé de sa seule innocence, écoutant tourner en boucle les mots qui venaient de lui être dits, il s’approcha de ce seul objet du désir de toute sa vie et le caressa. Il le caressa du bout de ses doigts fiévreux. Il le caressa de son souffle chaud et empli d’une impatience qu’il cultivait pour la mieux laisser exploser le moment venu. Il le caressa du regard en même temps que de ses lèvres qu’il laissa errer sur chaque parcelle de peau accessible. Il le caressa de son nez qui captait les subtiles essences émanant de ce corps tant désiré, tant aimé, qui peu à peu faisaient entrer en lui la folie d’un désir inextinguible. Il le caressa de son esprit, de son âme dans laquelle grandissait à chaque instant un amour simplement immense, il le caressa de son sexe vibrant de ce qu’il pressentait.
Ses lèvres remontèrent des orteils, si jolis, si séduisants qu’il n’avait pu se retenir des les lécher, de les sucer avec douceur, jusqu’au mollet où sa langue sortit furtivement pour laisser une longue trace humide. Elles passèrent le creux du genou, épousèrent le galbe de la cuisse, se maintenant sur sa face interne, celle où l’appel du parfum d’amour se faisait le plus insistant, le plus intense.
Lorsque son visage arriva à la confluence des deux jambes, de si belle jambes qu’il ressentait presque de la peine à les quitter, il déposa un rapide baiser sur ce lieu sublime avant de remonter donner, sans un mot, un vrai, un immense baiser d’amour à sa belle.
Il fit mille petits baisers tout tendres tout autour du joli petit cœur de sa toison. Il laissa innocemment sa langue dériver sur la peau ardente tandis qu’il se déplaçait vers le haut des cuisses, où elle est si fine, si douce, si tendre. Il faillit tomber sous la violence de l’appel des parfums déchaînés lorsqu’il passa devant l’ouverture de la belle fleur d’amour, maintenant gorgée de sève et pleinement épanouie.
Sans réfléchir, il laissa ses lèvres en effleurer les pétales tout en humant cette folle fragrance qui l’enhardissait et le rendait fou de désir. Il laissa enfin sortir sa langue qui aussitôt trouva la récompense d’un filet du nectar venant à sa rencontre. Un gémissement l’alerta et tendant l’oreille, il entendit :
- Viens mon amour, viens…
Il remonta embrasser sa belle et sentit la main de Manine le guider en elle. Là, il faillit bien perdre tout contrôle : il avait rêvé tout cela dans le moindre détail pendant des années et, maintenant, c’est ce qui se réalisait.
Une fois en elle, son corps bien plus que son esprit reprit le contrôle et il lui fit l’amour, alternant douceur et force, tout en lui murmurant tout l’amour qu’il avait en lui, lui exprimant combien il la trouvait infiniment belle, combien son bonheur était immense de lui offrir sa première fois tout en savourant la sienne. Tout son esprit était tourné vers le bonheur qu’il souhaitait apporter à sa belle et il sentait, tout au fond de lui, que ce bonheur ne pourrait exister que s’il était partagé. Alors, il ouvrit son âme et son corps à la venue de leur plaisir.
Manine faisait onduler son ventre comme jamais elle ne l’avait fait, elle se tendait comme un arc pour recevoir son amoureux en elle comme s’ils n’étaient plus qu’un, haletant, gémissant, appelant le plaisir de toute son âme.
C’est elle qui sentit la première l’orgasme monter en elle telle la lave d’un volcan. Son gémissement montant crescendo jusqu’à un véritable cri entraina celui de Loul qui explosa en elle au moment précis où Manine resserra brutalement ses jambes, enlaçant puissamment son amant, le serrant de toutes ses forces de ses bras en même temps.
- Oh, mon amour, c’est si bon… Je t’aime… Je t’aime… Merci mon Dieu.
Le chat beauté
Marine et Coralie s’éveillèrent au son du réveil, beaucoup trop tôt à leur goût. Elles s’embrassèrent et ne purent résister à l’envie d’un câlin express ! Puis ce fut un rapide petit déjeuner et, déjà, Coralie mit son petit manteau d’été rouge vif que Marine trouvait affreux peu de temps avant et merveilleusement porté maintenant. Un dernier baiser plus tard, la porte s’était refermée laissant la jeune femme bien seule, un peu désemparée.
Marine fit un gros ménage, bien que ce fût le tour de Coralie d’être de corvée de ménage cette semaine. Bah, se dit-elle, il faut bien que ce soit fait !
Elle retrouva en premier lieu le bijou intime de Manine… dans la cuisine ! Elle trouva l’endroit plutôt insolite et inapproprié ! Elle s’en fut le laver et le sécher dans la salle de bain et le rangea dans sa table de chevet. Une bouffée de chaleur la saisit à ce moment-là. Elle ramassa, en souriant, la culotte de Cora qui avait chu derrière le canapé. Elle la huma, le rose aux joues et avec un nouveau pincement dans le bas du ventre. Elle ramassa la sienne, sous la table, la sentit de même, la collant à son nez, respirant à fond le parfum de ses désirs de la veille, et mit le tout dans la machine à laver. Son ventre la torturait maintenant… Elle s’assit sur le canapé, les yeux fermés, glissa deux doigts dans sa culotte par un côté et entreprit de faire s’épanouir sa jolie fleur cachée… Il ne lui fallut que quelques minutes pour arriver à son petit cri de victoire en resserrant brutalement ses cuisses. Quelques larmes coulèrent sur ses joues…
- C’est malin, ça, tu vas devoir changer de culotte, maintenant !
Elle ramassa encore un soutien-gorge de Coralie accroché à la clé du placard à balais, un T-shirt accroché à un dossier de chaise, un jean posé sur le dossier du fauteuil et encore divers éléments vestimentaires de sa belle… Elle s’en fut plier ces choses avec amour et les posa sur le lit de sa Cora chérie. Puis, sur son ordinateur, elle confectionna un petit panneau qu’elle afficha près des porte-manteaux, à côté de la porte d’entrée :
ʺLes vêtements s’accrochent ici préférentiellement plutôt que : aux poignées des portes et fenêtres, aux diverses clés, sur les chaises et fauteuils, par terre etc…ʺ. Un grand sourire aux lèvres, elle se prépara à sortir.
Marine avait un cours en amphi en fin de matinée, un autre en début d’après midi. Journée calme donc. Elle se proposa de passer voir Manine, au cas où son magasin serait ouvert le lundi. Elle l’appela.
- Manine ? C’est Marine…
- J’avais bien reconnu ta voix, tu sais !
- Dis, "le chat beauté" est ouvert le lundi ?
- Oui, c’est fermé les weekends. Et même… pour toi, je l’aurais ouvert !
- Super ! je peux passer te voir cet après-midi ?
- Bien sûr, je t’attendrai, j’ai plein de choses à te raconter !
C’est ainsi que vers seize heures, Marine poussa la porte d’un bien étrange magasin, tenant un peu du salon de coiffure et du sex-shop en même temps. Les deux femmes se donnèrent un baiser plutôt chaste, avant que se croisent leurs regards… Alors, enlacées très tendrement, elles s’embrassèrent de manière bien plus intime.
- Tu es repartie, samedi… on espérait te voir un peu… après !
- Je sais bien. Tu faisais l’amour avec Coralie… alors j’ai parlé avec Paul, assez longuement. Là, à un moment, j’ai eu une illumination. Tu te souviens du garçon avec lequel j’avais bien failli franchir le pas il y a quelques années ?
- Oui, bien sûr, tu m’en as parlé avec tellement de force et de détails, que j’ai bien senti qu’il comptait beaucoup pour toi.
- Oui, il s’appelle Loup-Luc mais je l’appelle Loul… J’ai compris à ce moment précis que je l’aimais vraiment. Et j’ai eu envie de lui parler, de le voir… j’ai eu envie de lui tout simplement, en fait. C’est pour ça que je suis partie.
- Tu as bien fait ! Tu l’as vu ?
- Oui ! nous nous somme raconté les trois années passées sans se voir en raccourci ! On a ri, on a pleuré un peu aussi et puis surtout, on a rembobiné et repassé le film d’il y a trois ans, sauf que je ne l’ai pas repoussé, cette fois…
- Vous avez sauté le pas ?
- Et comment ! Nous avons fait l’amour, c’était merveilleux. C’était sa première fois… Et moi aussi.
- Première fois… tu y vas un peu fort !
- Avec un homme, si ! Marine… je l’aime à la folie !
- Qu’est-ce que je suis heureuse pour toi ! C’est chouette !
Manine cacha son trouble comme elle put. Elle opta pour reprendre son rôle professionnel.
- Alors, dis, pourquoi voulais-tu venir ici, au magasin ?
- Je voudrais bien avoir un joli cœur comme le tien sur le pubis !
- Viens, je vais regarder ça.
Manine ferma le magasin en retournant l’écriteau de la porte sur ʺferméʺ, puis entraina son amie vers le salon dans lequel se font les opérations intimes !*
- Il ne faudrait tout de même pas que n’importe qui puisse entrer pendant qu’on est derrière ! Alors, montre-moi ça…
Marine s’assit dans le grand fauteuil après avoir baissé sa culotte…
- Hmm ! C’est vrai que tu as un joli petit minou, toi ! Je l’adore !
Elle ne put résister à l’envie d’y déposer un petit bisou furtif qui fit tressaillir son amie. Elle lui écarta les jambes pour pouvoir bien se placer entre ses cuisses et, là, commença à lui offrir une irrésistible caresse de sa langue et de ses lèvres. Marine se mit à onduler du ventre en ronronnant comme une chatte. Lorsqu’elle fit entrer deux doigts dans la danse, Marine l’approuva d’un gémissement. Manine fit aller et venir ses doigts et joua de la langue et des lèvres jusqu’au moment où Marine sentit les larmes monter à ses yeux et poussa un cri en atteignant un orgasme fulgurant.
Manine sortit ses doigts, luisants du plaisir de son amie et entreprit de les lécher, aussitôt rejointe par Marine, suçant avidement son propre plaisir sur les doigts de celle qui venait de le lui donner. Riant au milieu de ses larmes, elle regarda le bas de son ventre et ne put s’empêcher de faire la remarque :
- Tu me fais des trucs dingues, toi : il est un peu défraîchi, maintenant, mon joli petit minou !
- Même pas ! je vais te le nettoyer un tout petit peu et il sera de nouveau tout aussi appétissant !
Manine fit une petite toilette en trois coups de langue avant de reprendre son observation, redevenue un peu plus professionnelle !
- Pour te faire un petit cœur, je te conseille l’épilation laser : comme ça tu n’auras plus à l’entretenir trop souvent. En principe je n’ai pas le droit de le faire : c’est uniquement en milieu médical… mais beaucoup de salons le font en douce…
- Mais tu sais faire ça ?
- Bien sûr !
- Comment ça marche ? je n’ai pas encore étudié ça !
- C’est très simple, la lumière laser détruit le follicule pileux à la base en détruisant la mélanine des poils à venir. C’est ce qui interdit la repousse trop rapide. Généralement, un nouveau follicule se développe après quelque temps, il faut recommencer. Mais il y en a de moins en moins !
- Bien, tu peux me le faire ?
- Là, tu t’es rasée trop récemment, j’ai besoin d’un rasage de deux ou trois jours pour agir. Il faudra que tu reviennes demain ou mercredi. Et puis, tu sais, il faut un peu de temps… il y en aura pour peut-être deux heures. En fait, je vais devoir faire un peu de travail à la pince pour délimiter la zone que je vais traiter ! Avec ta forme de pubis, ce sera magnifique, j’en suis sûre !
- Merci ! Alors, disons mercredi, c’est le seul jour où il me semble pouvoir me libérer, je pourrais au moment de la pause déjeuner. Ce serait jouable, pour toi ?
- Sans souci, pour toi, j’ouvrirais même la nuit !
- Dis, j’ai une autre question. Tu connais ces jouets avec une ceinture… Cora me dit qu’il en existe aussi sans ceinture, tu connais ?
- Ah, tu cherches un strapless ? C’est pas mal, en effet, mais il faut bien choisir.
- Tu sais où on trouve ça ?
- Éh bien… ici ! Je vais te chercher ça.
Manine repassa dans le magasin et revint bientôt avec deux boites assez volumineuses.
- Voilà, nous avons deux modèles, simple et double. La partie verge est identique, calibre respectable… mais on peut avoir plus petit ou plus gros, sur commande !
- Qu’est-ce que ça veut dire, simple ou double ?
- Le simple a une sorte d’ogive, un peu comme ton plug si tu veux, qui se met… dans ton petit minou ! Avec ça, en jouant de ton périnée, tu peux arriver à le tenir plus ou moins bien en place. Mais souvent les filles mettent une culotte de maille assez serrée percée devant, ou encore des collants, pour le maintenir en place. Le double a deux ogives, une pour le minou et une autre pour… l’autre entrée. Du coup avec plus de muscles en jeu, ça tient un peu mieux. Mais attention, tout le monde n’aime pas… On touche à du tabou, tu vois ce que je veux dire !
- Pfoui… c’est technique ! Tu as une préférence, toi ? Un conseil ?
- Ah, pour moi, c’est sûr, j’utilise un double, j’aime mieux. Et pourtant, je n’aime pas du tout le concept de la sodomie… Mais c’est d’une efficacité intéressante. Tu veux essayer ? Attends.
Manine déballa l’objet et le montra à son amie. Puis elle lui fit remonter les cuisses le plus haut possible et entreprit de faire pénétrer, avec un peu de gel intime, les deux excroissances dans leurs orifices respectifs. Puis elle fit se lever Marine qui put admirer dans la psyché du salon, le magnifique organe qui agrémentait maintenant le bas de son ventre !
- Et on peut faire entrer "ça" dans quelque chose ?
- Toi, je sens que tu rêves d’essayer !
Manine souleva jusqu’à sa taille la jolie jupe longue à fleurs qu’elle portait, ôta prestement sa culotte puis se retournant, elle offrit ses fesses à son amie tout en lui tendant le flacon de gel.
- Tiens, prends ça, je suis sûre que c’est à ça que tu penses…
Marine enduisit la verge de gel et en glissa d’un doigt tout autour du petit orifice offert devant elle. Puis elle s’approcha un peu, présenta l’objet au contact de son objectif et joua des hanches. Sans rencontrer aucune résistance, le capuchon violacé fut comme avalé. Manine vint à la rencontre de l’olisbos et le fit presque disparaître dans l’étroite ouverture.
- Doucement, dis ! J’aime assez moyennement ça, tu sais… aïe.
Marine cessa aussitôt son jeu ; elle était stupéfiée. Pourquoi diable son amie l’avait-elle incitée à une chose qu’elle n’appréciait pas ? Cela la dépassait… Et maintenant, Manine portait sa tristesse sur son visage, elle se retenait de pleurer.
- Ma belle ! Qu’est-ce qui t’a pris ? Tu ne dois jamais offrir de faire des choses qui te déplaisent !
- J’avais tellement envie de te faire plaisir… et je ressentais que tu désirais cela…
- Manine ! On aurait pu en parler, peut-être ! C’est vrai que Cora et moi, nous avons imaginé d’utiliser ce jouet dans ce but… Mais pas toi ! Non, je suis triste, je m’en veux d’avoir fait ça…
La jeune femme s’était retournée et Marine l’avait prise dans ses bras dans un fort élan de consolation. Manine se calmait et sentait, au bas de son ventre la fausse verge que portait encore son amie. Elle la prit en main et la fit doucement bouger, provoquant des ondes délicieuses chez son amie, ainsi que quelques soupirs. Elle la fit se rasseoir dans le grand fauteuil et vint sur elle, laissant sa fleur d’amour s’ouvrir autour de l’olisbos. Les deux femmes firent l’amour très tendrement ainsi et bientôt, Marine put ressentir, aux trépidations du jouet, l’orgasme de son amie, qui déclencha le sien.
Leur souffle retrouvé, les deux amantes se rajustèrent un peu. Manine proposa un rendez-vous pour s’occuper de son cœur. "De ton cœur seulement", avait-elle ajouté en riant ! Puis Marine paya son achat et rentra à la maison, toute légère. Cora allait avoir une jolie surprise !
En arrivant à son laboratoire, Coralie avait une idée qui lui trottait dans la tête. Elle avait recherché "le chat beauté" sur internet et, l’ayant trouvé, avait appelé au téléphone. Par chance, il y avait un créneau libre en début de soirée pour réaliser son projet.
C’est ainsi qu’après sa longue journée, la jeune femme s’était retrouvée dans le petit salon, face à une Manine qui, effectivement, lui rappela énormément sa chérie si belle, Marine. Les deux femmes ne se connaissaient pas du tout mais l’amour, l’affection qu’elles portaient à une même personne les rapprochaient un peu. Elles optèrent spontanément pour le tutoiement.
- Alors, tu vas avoir le temps de me débroussailler un peu ?
- Je pense, montre-moi ça !
Manine poussa un "Oh" sonore en découvrant ce qui l’attendait !
- Toi aussi, tu as un très mignon petit minou ! Mais il est carrément planqué dans la brousse : quel dommage ! Bon, nous allons épiler tout ça… Je vais faire de mon mieux pour éviter une repousse trop rapide… mais tu devras revenir pour entretenir !
Quand Manine eut terminé, Coralie ne reconnut pas son sexe. Bien que surprise du résultat, elle s’en félicita.
- C’est vrai que c’est plus sympa comme ça !
- Et plus appétissant, surtout ! Marine va apprécier, je pense.
Coralie paya le travail de cette jolie fille qu’elle commençait à trouver vraiment sympa. Elle se dit qu’il faudrait l’inviter à prendre un verre un de ces jours. Elle se promit d’en parler à sa chérie.
- Merci Manine, tu as fait un travail magnifique, ça va faire un plaisir fou à ma chérie ! Bonne fin de journée, à bientôt.
Coralie reprit le chemin de la maison le cœur léger, du bonheur prospectif plein l’âme.
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