J’ai couché avec lui mais rassure-toi, il ne sait pas que tu es au courant - histoire érotique

« J’ai couché avec lui mais rassure-toi, il ne sait pas que tu es au courant. »

C’est cette légende racoleuse que j’ai lu quelque part, qui m’a fait tressaillir et qui m’a fait prendre conscience que, mot pour mot, c’est ce que je voudrais entendre murmurer par ma chère et tendre coquine.
Alors je vais tout mettre en œuvre pour qu’elle puisse un jour, répéter crânement de semblables paroles.

En lisant son horoscope pour 2024, Sabine m’annonce que ce sera l’année de tous les possibles…
« Lancez-vous! Pour ajouter du pétillant au jeu, misez sur votre pouvoir de séduction infaillible, vous serez comblée. Sautez dans le toboggan du plaisir, vous ne pourrez pas freiner votre gourmandise lubrique. Vous allumerez le feu en soirée. Ne reculez devant aucune tentation!», etc., etc…

Nous savons bien les boniments de ces publications, pourtant nous sommes toujours enclins à valider ces conjectures gratifiantes.
Elle savait que le temps était venu de franchir un nouveau cap. C’est à elle qu’apprenait le pouvoir de s’exposer. Elle le savait, elle était prête. Je l’ai compris, j’en étais ravi.

J’avais remarqué un changement notable dans les choix vestimentaires de ma femme, la longueur des robes. Elles se sont sensiblement raccourcies au-dessus du genou, sans vulgarité pour autant. Et comme nous sommes en hiver, elles sont assorties de collants fins ou de bas foncés, subrepticement dentelés ou résillés.
Les jarretières furtivement visibles à chaque changement de position.
Elle choisis quelques fois de passer ce short en cuir, porté haut à la taille qui laisse deviner, pour des yeux affûtés, les courbures fessières.
Vous comprendrez qu’avec un short on peut s’autoriser de libérer le galbe de ses jambes fuselées, c’est en tout cas un argument que j’entends bien.

Sabine n’a jamais cherché à dissimuler sa gorge ou ses épaules. En cette saison elle affectionne la douceur des pulls Mohair aux encolures généreuses qui autorisent les hommes qui croisent son regard, à perdre leurs yeux dans son décoléré profond. Et comme elle n’a pas choisi entre les baskets à la mode ou les bottines rehaussées d’un talon haut de huit centimètres, ce sera au gré de son humeurs du jour.

Vous l’imaginez mieux maintenant, quand elle évolue dans les rues piétonnes aixoises, là où sont regroupées les plus élégantes boutiques de prêt-à-porter.
C’est là aussi que vous croiserez cette faune bigarrée d’étudiants argentés mais aussi de quadras ou de quinquagénaires nantis et enclin à flatter sans équivoque une femme élégante et adroitement attirante.

Pourquoi refuser la proposition de cet homme rencontré dans une boutique de lingerie précieuse, qui avec beaucoup d’hésitation choisissait une nuisette en tulle brodé?

⁃ Oui c’est pour mon épouse. Je ne connais pas ses mensurations exactes, je dirais comme cette dame-là. En désignant ma chérie.

Sabine s’est proposée de passer le déshabillé pour que l’homme puisse considérer plus précisément son choix sur un corps. Elle était plutôt satisfaite du regard gourmand de son spectateur qu’elle sentait fébrile, les yeux brillants rivés sur elle évoluant, babydoll en soie quasi transparente.
Sabine n’a pas reculé quand, pour prolonger autant que possible cette séance d’essayage privé, notre bonhomme l’a prié de passer l’ensemble complet, soutien-gorge triangle, porte-jarretelles et string assorti.

⁃ Vous ne pouvez pas décliner mon invitation à déjeuner pour vous remercier de votre participation spontanée comme modèle incomparable ! Invitation que ma femme se gardera bien de refuser.

Au restaurant, notre charmeur a facilement convaincu ma belle de l’accompagner jusqu’à sa chambre d’hôtel, un étage plus haut, pour une nouvelle séance d’essayage.

⁃ Je dois vous avouer que ma femme serait dans l’incapacité de porter ces jolis dessous, et je ne les ai pris que pour vous les offrir.

⁃ J’accepte votre proposition en échange d’une coupe de champagne.

⁃ La bouteille nous y attend déjà, je l’ai commandé pendant que vous étiez parti vous remaquiller.

Dois-je vous révéler avec précisions comment ces deux créatures parfaitement inconnues il y a quelques heures, sont à présent si proches l’une de l’autre ?
Est-il légitime qu’une femme laisse s’exprimer son attirance à l’improviste pour un homme ? Je vous parle là d’érotisme, de l’affirmation de la force vitale d’une femme.

Ils se sont touchés, goûtés, frottés dans une danse impulsive. Elle s’est allongée, ouverte, libérée, avide, convaincante, émouvante. Lui s’est couché sur elle. Il avait déjà pénétré son esprit, stimulé son imagination, c’est en elle qu’il va donner cette énergie vitale, primitive.
Un corps à corps puissant, une saillie authentique, injustifiable et pourtant impérieuse. L’érotisme qui les soudait pendant leur étreinte ne se dissipe pas. Elle voudra jouir encore. Il va l’embrasser encore, sur tout son corps. Encore la prendre et se répandre, posture allégorique du mâle reproducteur, incarnation de la puissance féconde.

⁃ C’est un bon amant. Il m’a fait l’amour comme j’aime. Un mâle dominant qui sait alterner douceur et ardeur. Un virtuose, m’a-t-elle rapporté !


Il s’est écoulé quelques jours depuis cette rencontre et il est probable que Sabine reçoive de nouveaux présents de son galant séducteur puisqu’elle s’est promis de le revoir bientôt, à Aix ou ailleurs, lui ou un autre…

Ça y est ! Là démonstration est faite. Ma femme s’est définitivement affranchie des barrières morales conventionnelles.
Elle est une femme libre, sexuellement libre et mienne.