L'usine à foutre

- Par l'auteur HDS lepetitprincesalace -
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Récit libertin : L'usine à foutre Histoire érotique Publiée sur HDS le 28-05-2023 dans la catégorie En solitaire
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L'usine à foutre
La routine métro boulot dodo me rendait fou. J'étais épuisé. Pas physiquement à cause du travail, mais mentalement. De toujours répéter en boucle encore et encore les mêmes journées. Ça me foutait un coup de barre quotidien et le grand barbu devait bien s'amuser à appuyer sur la photocopieuse tous les matins. Ma vie était simple. J'aimais ses choses simples. Et en soit cette routine était une chose simple. Mais je saturais. Je me lassais très vite, de tout et de tout le monde. Tout le temps. La stabilité était une notion vaseuse pour moi, contrairement à la nouveauté qui apportait son vent de fraîcheur. Je changeais de petite amie et de boulot comme je changeais de caleçon. De ce côté là, c'était le calme plat. Puis un jour, je reçus une première réponse favorable à l'une de mes candidatures. C'était pour un poste d'opérateur d'usine. Voilà ce que ça disait :

« Vous êtes invité à la réunion d'information concernant le poste d'opérateur d'usine auquel vous avez récemment postulé. Ladite réunion se tiendra dans deux jours, à l'horaire indiqué ci-dessous et dans les locaux de votre agence de recherche de postes. Nous vous demandons de bien vouloir vous munir des documents demandés et de prévoir une heure de votre temps. Cordialement, le Directeur de l'agence. »

Deux jours plus tard, je me retrouvai à l'agence. Une fois la réunion terminée, ils nous appelèrent un à un et nous firent passer un entretien individuel. C'était mon tour.

- Asseyez-vous, me fit l'employé de l'agence.
À quelle fréquence vous masturbez-vous ?
- Vous êtes sérieux ?
- Il est huit heures quinze du matin et j'ai très mal dormi sur le canapé cette nuit. Je suis pas d'humeur à faire des blagues.
- J'en sais rien. C'est pas comme si je tenais un registre, je suis pas détraqué à ce point.
- Ça fait rien. Montrez-moi vos avant-bras.

Je relevai mes manches et les lui montrai. Il se mit alors à griffonner je ne sais quoi sur son calepin. Il était dégarni et avait des cernes gros comme des cloques. Il se tenait affreusement mal, portait des vêtements deux fois trop grands et respirait anormalement fort. Le cliché même du type complètement dépassé par la vie.

- Vous travaillez en ce moment ? reprit-il dans une respiration bruyante.
- Putain c'est quoi votre problème ? Ils vous filent une prime d'imbécilité si on donne une réponse viable à chacune de vos questions débiles ?
- Ce serait pas pour me déplaire, mais non. Le cumul de jobs ça date pas d'hier, d'où vous sortez ?
- D'un sac en toile déposé par une cigogne, et vous ?
- Z'avez pas inventé l'eau chaude, l'ami. À trop vous branler, ça vous a cramé toute la matière grise là haut. Mais ça tombe bien, ça fait de vous le candidat idéal pour le poste ! Bon, vous avez envie de travailler oui ou merde ?
- Vous avez envie vous ?
- Non, mais faut bien.
- C'est malheureux.
- Alors ?
- Faut bien, soupirai-je.
- C'est bon pour moi. Vous commencez lundi.
- C'est tout ?
- Quoi, vous voulez taper la discute ?
- Je passe.
- Tant mieux, j'ai pas que ça à foutre. Allez, du balai et fermez la porte en sortant.

Je sortis en prenant soin de laisser la porte grande ouverte derrière moi. Voilà le genre d'entretien qui me plaisait. C'était rapide, sans fioritures et on n'avait pas besoin de s'inventer une vie pour faire bonne figure.
Pas étonnant que l'industrie parte en couilles avec ce genre de processus de recrutement. Ils prenaient vraiment n'importe qui, et j'en étais la preuve vivante.

Le lundi d'après, j'étais à l'usine sur les coups de huit heures tapantes. Je mettais un point d'honneur à être ponctuel, mais mon assiduité s'arrêtait là. C’était un gigantesque hangar aux airs de base secrète perdu au milieu de nulle part. On était plusieurs à attendre près d'un grillage qu'on vienne nous chercher. Tous étions différents, mais une chose commune nous liait : nos avant-bras surdéveloppés. On ressemblait à un beau filet de pêche grouillant de la même espèce de poissons branleurs pas frais.
Un des types de l'usine arriva finalement et nous entrâmes. La première chose qui me frappa fut l'odeur de sperme. Ça empestait à en vomir ses tripes. C'était ÉPOUVANTABLE. L'intérieur du hangar n'était qu'une immense salle, dont les murs étaient maculés de peinture blanche et sur l'un desquels on pouvait lire le mantra de la boîte :

« De mon huile de coude découlera mon huile de couilles. »

Un gigantesque alambic de cuivre en forme de bulle et aux proportions démesurées s'élevait en son centre, duquel sortait un nombre incalculable de gros tuyaux transparents et qui reliaient tout un tas de cabines perchées un peu partout. Ça ressemblait à une énorme pieuvre de métal.
Le responsable pointa alors le bout de son long nez. Je n'avais jamais rien vu de tel. Aussi long et gros qu'une bite de pygmée. Sa femme devait être aux anges, pensai-je. Mais j'appris plus tard que l'homme de qui je recevais les ordres préférait faire l'autruche dans le cul de ses amants. J'espérais pour lui qu'il fut champion d'apnée. Il était vraiment petit et très propre sur lui. Vêtu d'un trois pièces, il s'était peint les ongles aux couleurs de l'arc-en-ciel et portait des lunettes fuchsia en forme de losange. Sa peau était ÉCARLATE, et s'il se distinguait par sa dégaine de crevette métro-sexuelle, sa longue blouse blanche qui traînait dans son dos comme une robe de mariée ne passait pas inaperçue. Sa voix cassée, elle, venait d'une malformation de naissance, et il eut du mal à s'en servir pour s'introduire à nous.

- Je...

Il toussa et se racla la gorge avant de recommencer :

- Je suis votre supérieur et vais vous la faire courte. Ici, vous servez les intérêts de la Société, chose dont vous pouvez être fier ! J'attends donc de vous la plus grande rigueur et conscience professionnelle ! Vous serez chacun affecté à une cabine personnelle et aurez pour unique devoir de remplir la cuve qui se situe juste derrière moi de votre sperme. Vous serez payés à l'orgasme. Votre journée de travail s'étalera de huit heures trente à dix-sept heures, et aurez trente minutes de pause. Un repas « régime spécial » vous sera délivré en temps voulu. Dernier point: Interdiction formelle de quitter votre cabine avant la sonnerie. Des questions ?

Personne ne moufta.

- Bien ! reprit-il. Trêve de bavardages et mettez vous en rang bande de branleurs ! Le temps, c'est du foutre !

Nous nous mîmes en ligne et avançâmes vers l'employé qui se tenait à la gauche de Woody Woodpecul. Il nous donna à chacun un numéro, qui correspondait à la cabine à laquelle nous étions affectés. J'héritais de la trente-sept et m'y rendis. Je devais monter jusqu'au troisième niveau de ce qui ressemblait à un énorme échafaudage, m'aidant pour se faire d'un escalier dont j'enjambai les marches boulonnées une à une dans un bruit métallique. J'arrivai enfin devant la porte de ma cellule. Elle était éventrée d'une épaisse entaille pour pouvoir y glisser le fameux repas spécial branlette. Je l'ouvris et m'y engouffrai. C'était minuscule. Pas plus grand qu'un confessionnal, bien que je n'y ai jamais mis les pieds de ma vie. Tout semblait neuf. Et partout, j'entendais le grand écran plat collé à l'un des murs, l'entonnoir, et la pompe à bites qui pendait en dessous. Rien pour s'asseoir, pas même de WC pour se soulager. Ils avaient le sens des priorités ici. On était équipés pour se soulager les couilles, mais pas la vessie ou les intestins. Ça expliquait sûrement les angles dont la couleur foncée contrastait avec le reste des murs. L'écran était réservé à ceux qui voulaient honorer le fameux mantra, en les aidant avec du porno. Moi, j'étais un adepte de la facilité. J'ai donc choisi la pompe. Je n'avais pas besoin de leur panoplie du bon petit branleur pour bander comme un âne. Mais j'ai joué le jeu. J'ai donc sorti ma queue à moitié réveillée et l'ai encastrée dans la pompe. Ma journée de travail pouvait enfin commencer.

Il était huit heures trente. La pompe commença soudainement à vibrer et m'aspira la queue comme les chiottes d'un avion. SLURP ! Je fus scotché au mur. Le tube était transparent et à peine plus gros que mon sexe, qui avait déjà DOUBLÉ de volume. Je ne ressentis pourtant aucune douleur, au contraire. C'était serré, chaud, doux, et moelleux à la fois. C'était PARFAIT, DOUX JÉSUS ! Je ne voulais être nulle part ailleurs. Mourir dans cette foutue boîte de ciment maintenant ne m'aurait posé aucun problème. Je tentais alors d'allumer l'écran pour profiter du porno et y parvins sans même savoir comment. Une minette se faisait embrocher comme un cochon de lait par plus de queues qu'il n'en fallait. Le siphon en plastique me lustrait le manche dans un mouvement rotatif grâce à un liquide huileux et blanchâtre, qui giclait à chaque va-et-vient. J'étais en train de me faire traire le pis comme une vache. À peine quelques minutes plus tard, je fis mon don de sperme et nourris le Kraken cuivré dans une quantité que j'eus du mal à croire pouvant sortir de mon corps. Le tuyau qui reliait ma cabine à l'alambic devint alors trouble et blanchâtre. J'étais payé à jouir. La planque ! Comme on dit dans le jargon.
Puis j'allai pour retirer ma queue de ce putain d'aspirateur à sperme, mais ce fut impossible. Je n'arrivai pas à débander. J'étais coincé. La pompe m'avait congestionné le manche, si bien que j'étais monté comme deux. C'était plus efficace qu'un flacon de petites pilules bleues ce machin ! pensai-je.
J'ai tout trifouillé. L'écran, le tube, le mur, à la recherche d'un interrupteur, tout. Mais rien à faire. J'étais fait comme un rat. Ça vibra à nouveau. La minette se faisait recouvrir le corps de foutre cette fois. Plus c'est crade, plus ça excite. Comme l'interdit. Plus une chose nous est proscrite, et plus on cherche à l'obtenir. C'est dans la nature humaine, et ils avaient le nez fin à ce sujet. Huit heures à se faire drainer les couilles et essorer la queue. Sans moi !

Pourtant, j'étais en train de cracher pour la deuxième fois en à peine dix minutes. Puis une troisième le quart d'heure suivant. Ma queue était devenue BLEUE et me faisait un mal de chien. Je tenais à peine debout et commençais à avoir des vertiges. Attendre les coups de dix-sept heures pour sortir d'ici ne faisait pas partie de mes projets. Aussi tentais-je de m'extirper de la pompe par tous les moyens. Une de mes vaines tentatives consista à me décontracter TOUT le corps, dans l'espoir que ma queue en fasse autant et finisse par glisser hors du tube comme une main disloquée au travers de menottes. Encore une secousse. Ça allait être la fois de trop. J'eus alors un éclair de lucidité. Ça m'arrivait parfois. Je me rappelai que ces imbéciles en blouse blanche ne nous avaient pas fouillés. J'avais toujours un canif sur moi. Problème. J'étais à POIL et il se trouvait dans la poche de mon pantalon qui était à mes pieds. Impossible de me baisser pour le ramasser, sans quoi je pouvais dire adieu à ma queue. J'allais donc à la pêche au canard avec mes pieds. Après maintes tentatives, je réussis à glisser mon pied dans une des poches du pantalon et le ramenai à hauteur de mes mains. Je sortis la lame et m'attaquai à mon bourreau. Mon entrejambe suffoquait, et moi avec. J'avais l'impression de me faire aspirer tous les organes, jusqu'au cerveau. Je commençais à voir flou et grelottais, quand j'eus finalement raison de l'instrument de torture. BINGO ! Je réussissais à sectionner l'embout du tuyau qui le reliait à la pompe au niveau du joint. Trente secondes de plus, et j'y laissais une grosse plume.

Je finis sur les rotules, haletant comme un chien par un temps de canicule. Même ma salive était devenue pâteuse. Je me sentais plus léger. Avec les litres de sperme qu'ils m'avaient ponctionnés, ça ne pouvait pas manquer. Je me sentais également plus maigre et mes joues commençaient légèrement à se creuser. Quand j'eus enfin repris mon souffle, je sortis de la cabine et traîna les pattes jusqu'à l'alambic. J'y trouvai le responsable en train de tirer sur son porte-cigarette. J'étais toujours à poil. Ma queue était trop enflée pour pouvoir me rhabiller.

- JE... DÉMISSIONNE ! hurlai-je, pâle et tout faiblard.
- Déjà ? Bah alors, on n'assume pas sa perversité ?
- Votre élevage intensif de bites, c'est du travail de psychopathe ! C'est légal au moins ?! Et qu'est-ce que vous en faites de tout ce sperme ?!
- On remplit des godes avec.
- Des godes ?
- Tu t'es branlé à en perdre l'ouïe ? Des godes, oui.
- Ça vous suffit pas de remplacer les humains par des machines ? Faut aussi que vous remplaciez les queues par des bouts de silicone juteurs ?
- Qu'est-c'que tu veux, ça se vend. Et ça m'étonne pas que les femmes se tournent vers ça. Regarde cet endroit. Ça déborde du foutre de chiens de la casse précoces. C'est bien la preuve que les femmes se lassent des types dans ton genre.
- Mais dis-moi tête de bite, c'est ta femme qui t'a dit ça pendant que tu te mouches dans sa chatte ? Ah mais non, suis-je bête. Tu préfères creuser des puits de merde à la recherche de pétrole puant dans le cul de ceux à qui tu promets un emploi ici.
- SÉCURITÉ ! DÉBARRASSEZ-MOI DE CE BRANLEUR !
- MANGE MERDE QUE T'ES !

J'étais trop épuisé pour m'enfuir. Mais je décidai de quand même tenter le coup dans un dernier effort. Je gagnai difficilement quelques mètres après avoir dégainé un comebacker (1) du bout de ma queue, grosse comme une batte de baseball. CHFLOK ! direct dans la mâchoire d'un des gorilles de la sécurité ! Il ne vacilla pas d'un centimètre. J'abandonnai et me laissai alors attraper. Il me souleva et alla me jeter avec les poubelles derrière l'usine comme un vulgaire encombrant.
Je gisais maintenant dans un nuage de poussière sur un terrain vague. Je remarquai alors une ombre derrière l'épaisse fumée de crasse qui était en train de m'étouffer. Puis je le vis très nettement. Il devait être ici depuis la veille, voire plus à en juger par son état. Il n'avait plus de couilles. Ils les lui avaient prises. C'était tout juste s'il avait encore sa queue. Elle était toute fripée et pas plus grosse que mon pouce. On était tous remplaçables. Et je me demandais à quoi pouvait bien ressembler un repas spécial régime branlette.


(1) Au baseball, désigne une balle frappée en flèche directement sur le lanceur.

Les avis des lecteurs

Histoire Libertine
Encore.

Histoire Libertine
Je m amuse tellement a vous lire. Ça change des descriptions sans intérêts de coït décevants . Continuez

Dystopie intéressante. J'adore le slogan « De mon huile de coude découlera mon huile de couilles. ». Bon, vous ne faites pas trop dans l'élégance, mais on sourit parfois. Ah! Si... les grossièretés, nécessaires sans aucun doute, sont un peu nombreuses.

Histoire Erotique
bof?,?,

Je viens de terminer 🙃 …. C’est renversant !

Bravo ! Bien plus profond que la rigolade 👌, j’espère que vous trouverez des adeptes ici, moi , je signe…. À défaut, faites vous publier !

😁

Oups… ☺️J’ignorai que vous étiez là My Lady Pirat’ 😄

Oh putain !!! 😂j’en suis qu’à Woody Woodpecul et je suis plué de rire 😜 !!! Alors là …. Merci !!! J’adore !! J’ignore qui vous êtes , mais n’arrêtez pas , je suis fan !!!
Vous allez bien vous entendre avec MyPiratQueen 😉, vous êtes fait pour écrire ensemble , si ce n’est plus !
Enfin de la lecture qui vaut le détour !!

Ça fait 2 sur ma liste et je plussois 😁

Je retourne à la lecture, mes spasmes de la glotte on cessé 🤪

Cher petit prince salace, je ne suis pas sûre que le métro boulot dodo suffisent à expliquer votre folie dont je raffole...



Texte coquin : L'usine à foutre
Histoire sexe : Une rose rouge
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