La chenille à dis bites et dix-neuf couilles

- Par l'auteur HDS lepetitprincesalace -
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Récit libertin : La chenille à dis bites et dix-neuf couilles Histoire érotique Publiée sur HDS le 31-05-2023 dans la catégorie En solitaire
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La chenille à dis bites et dix-neuf couilles
Je ne me sentais pas de traîner ce soir-là et décidai donc d'aller dormir. Veine tentative. Je n'y arrivais pas. Je réfléchissais trop. Beaucoup trop. Et très souvent, ça m'empêchait de dormir avant de tomber d'épuisement au petit matin. Sauf qu'après, il fallait aller reprendre le boulot là où on l'avait laissé la veille. Par chance, c'était le week-end. Les pensées qui me torturaient habituellement l'esprit étaient pourtant toutes plus connes les unes que les autres et sans importance aucune. Parfois, c'était juste une musique. De celles qui vous restaient dans la tête. Une vraie malédiction et maudit, je l'étais. Mais ce soir-là, ni pensées ni musique ne furent mes bourreaux. Ce fut une invitation. Il n'était que dix-neuf heures. J'aurais pu refuser, mais je savais que le sommeil allait une nouvelle fois me la faire à l'envers, alors autant sortir me fatiguer un peu. Une heure plus tard, je me retrouvais chez Bobby et sa femme pour le dîner. De mieux en mieux.

Elle s'appelait Agathe et faisait dans le religieux. Elle était à fond dans ces trucs-là et ne s'en cachait pas. C'était obsessionnel. Elle avait placardé des signes ostentatoires PARTOUT. Les murs en étaient tapissés, et cierges comme statuettes pullulaient sur tous les meubles de la maison. Elle était même allée jusqu'à faire repeindre le plafond de chaque pièce avec des fresques style Chapelle Sixteen. Même les toilettes y ont eu droit. J'allai y faire un tour et en déposait une belle bien moulée tout en contemplant la peinture au-dessus de ma tête.

Elle avait pas loin de dix ans de plus que Bobby et la vie l'avait déjà bien amochée. Sa peau était tantôt flasque, tantôt rêche. Elle pesait son poids et ça lui avait complètement affaissé les chevilles, au point de ressembler à de gros ressorts gélatineux. Quant à sa voix, elle sonnait dans les aigus, mais avait un fond rauque. Du genre à vous faire interner de votre propre volonté. Une putain de sorcière. Mes intestins ayant fini leur confession, je rejoignis Bobby et sa femme dans la salle à manger. Ils étaient attablés et m'attendaient pour le bénédicité.

- Prions tous ensemble pour ce repas, dit-elle en prenant la main de Bobby tout en essayant de prendre la mienne.
- Désolé, ce s'ra sans moi c'coup-ci, répondi-je.
N'y voyez aucun manque de respect, juste un cruel manque de conviction.

Elle n'y trouva aucun inconvénient, mais m'adressa néanmoins un regard noir de mépris. Puis ils marmonnèrent leur prière et nous commençâmes à manger. La pauvre dame, elle n'avait rien pour elle, pas même la cuisine. C'était juste infect. Mais le pire dans tout ça fut le vin. Il était interdit sous son toit sacré, comme n'importe quel autre élixir de joie d'ailleurs. La putain de moi ! Même le dimanche ? Jour du Seigneur ? C'était le sang de son sauveur après tout, et elle se le refusait ?! Quelle mauvaise foi. Bonne pioche Bobby ! Mais ça n'empêcha pas ma langue de se délier pour autant.

- Si elle baise comme elle cuisine, pas étonnant que t'aies viré gay l'ami.
- Putain, D !
- Hein !? Qu'est-c'qu'il raconte celui-là !? grommela-t-elle la bouche pleine.
- Rien mon ange, il fume trop de cigarillos et ça lui monte à la cervelle, l'écoute pas... Délicieuse cette blanquette !
- Dommage pour ton argument, mais j'en ai pas sifflé un seul aujourd'hui. Et j'dis juste que tu préfères avoir la panse remplie de sperme plutôt que de sa bouffe.
- Tu m'aides pas là.
- Tu t'aides déjà pas toi même.
- T'es venu pour foutre la merde dans mon couple ou pour manger un bon repas fait avec amour ?
- Bon Dieu d'merde, ni l'un ni l'autre !
- SALE CHIEN DES ENFERS ! hurla-t-elle de façon hystérique en cognant ses poings sur la table.
COMMENT OSES-TU PROFÉRER UN BLASPHÈME À CETTE TABLE ?!
- La liberté d'expression ma p'tite Dame.
- ET LE RESPECT DANS TOUT ÇA ?
- Merde alors, bonne question. C'est juste des mots, faut pas vous mettre dans un état pareil pour si peu. Et interdire le vin à table, ça c'est un blasphème.
- TA GUEULE VAURIEN !

Elle pointa Bobby avec sa cuillère.

ET TOI ?! C'EST QUOI CES CONNERIES ?! TU TE FAIS ENFILER PAR LE DIABLE ET TU OSES VIVRE ICI ? DÉGAGEZ DE CHEZ MOI ! TOUS LES DEUX !
- Mais, mon ange...
- DEHORS !

Quelle plaie. J'ai toujours pensé que les gens susceptibles dans son genre étaient un des boulets que se traînait la société et que, s'ils ne l'étaient pas, le monde se porterait alors un peu mieux.
On s'est donc retrouvés à la rue en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire. Surtout lui. Bobby n'avait qu'une couille. C'était probablement de là que venait son manque de courage pour tenir tête à sa bonne femme. Enfin ex-bonne femme.

- T'es fier de toi ? fit-il.
- Disons que la soirée prend une tournure plus amusante qu'il y a une heure.
- Parle pour toi.
- Tu perds pas au change, crois-moi.
- T'as intérêt à m'héberger le temps que je retombe sur mes pattes.
- Ouais ouais... comme tu veux.

J'ai allumé mon premier cigarillo et jeté l'allumette dans la bouche d'égout qui se trouvait à nos pieds.

- Bon, foutu pour foutu. Y a un bar dans le centre-ville, on y va se mettre minable ?
- Je marche.
- Par contre c'est toi qui rinces, tu me dois bien ça.
- Je te dois bien ça ?
- Parfaitement.

Je n’avais pas la foi de débattre avec lui sur ce coup-là. Je lui laissais donc le dernier mot et nous partîmes en direction du centre-ville. Le bar en question était un bar gay. J'aurais dû m'en douter. Mais je m'en foutais, tant que l'alcool coulait ils pouvaient bien se siffler la queue entre eux, ça m'était égal. On est entrés. C'était le milieu de semaine et ça grouillait pas des masses. Nous nous assîmes au comptoir et commençâmes à enchaîner les tournées. Je commençais à être rond, mais suffisamment lucide pour ne pas baisser ma garde. Il était deux heures passées quand un bruit de cloche retentit. Le barman n'y allait pas de main morte, et le mal de crâne qui suivit me fit presque vomir.

"KLIN-KLIN-KLIN-KLIN-KLINK-KLINK !"

- Putain, mais c'est quoi ce bordel ?! demandai-je yeux plissés à Bobby alors que je souffrais le martyre.
- La chenille, D !
- La quoi ?
- C'est le moment de la chenille !

Tout le monde hormis un vieillard bondit de sa chaise en criant avant de se mettre à poil, y compris Bobby. Quelle vision d'horreur. Moi qui étais juste maudit par l'insomnie, m'y voilà condamné pour le restant de mes jours. Ils étaient dix et s'alignèrent le long du comptoir avant de s'accroupir. Le meneur était dos au deuxième qui lui, faisait face au troisième, dos au quatrième, et ainsi de suite. Ils alternèrent les positions dans cet ordre jusqu'au dernier. Tous bandaient comme des taureaux enragés par la lumière rouge sang des néons qui éclairait le bar. Il y avait de tout. Des musclés, des gros et des types aussi secs que de la paille ; des hippies, des vieux, des jeunes... Toutes les origines, ou quasiment, étaient représentées. La discrimination n'avait pas sa place ici. La cloche retentit à nouveau et la nausée me chatouilla à nouveau les tripes. Ils se mirent en position. Le premier s'installa sur les rotules façon levrette, le bassin et les jambes suffisamment ajustés pour que le deuxième puisse venir y glisser sa tête par dessous, dans la même position, mais à l'envers. Le voilà qui ressemblait maintenant au démon disloqué du film « L'Exorciste » dans la scène de l'escalier. J'avais quitté la maison du Seigneur pour entrer dans celle du Diable. Le troisième imita le premier, le quatrième le deuxième et ainsi de suite jusqu'à Bobby, qui fermait boutique avec sa couille orpheline bien en évidence. La chenille à dix bites et dix-neuf couilles était née.

Puis la cloche hurla pour la troisième fois de la soirée. Ils se sont alors tous emboîtés comme les voitures d'un train. La queue des uns dans la gorge des autres. Ils se pompaient le dard à la chaîne tout en rampant à l'unisson dans l'ambiance rétro du bar. J'assistais médusé au remake du classique « The Human Centiped » sauce Broadway. Le train était parti, sans moi fort heureusement. Ils zigzaguèrent comme ça dans tout le bar. Sous les tables et entre les chaises. Le vieux qui était resté vissé sur la sienne s'amusait à doigter certains des culs qui lui passaient à côté, avant de renifler son pouce noirci par la merde.

- PUTAIN Y T'MANQUES AUTANT D'CASES QUI T'MANQUES DE DENTS A TOI ! lui balançai-je de l'autre bout de la pièce.

Puis ils se faufilèrent derrière le comptoir, où le barman giflait croupes et tétons qui s'offraient à son torchon imbibé d'alcool. Ils rampèrent comme ça pendant plusieurs tours et finirent par s'immobiliser. Les corps se crispèrent un à un et la chenille tout entière commença à se contorsionner dans tous les sens. Vint alors le premier hurlement. Celui du meneur. Vu qu'il n'avait rien à se mettre son la dent, son cri me fit presque aussi mal au crâne que la cloche du barman. Il vomissait une toux sèche de fumeur en gémissant alors qu'il était en train de nourrir le premier ventre du monstre de son foutre. Le deuxième avalait souffle coupé la rasade gluante quand il se vida à son tour dans la gorge du troisième, qui déversa à son tour ses giclées brûlantes dans l'estomac du quatrième et ce, jusqu'à rincer le gosier de Bobby national. Tous hurlèrent leur faim la bouche pleine de queue grasse. J'étais assis au comptoir en train de siroter ma énième bière quand le premier tenta de sortir ma queue de mon pantalon avoir sa part. Son visage complètement déformé n'était plus qu'une vilaine grimace. J'attrapais ma bière et la lui fracassai sur l'une de ses tempes d'un bon coup droit. Le coup me fit perdre l'équilibre et m'envoya au sol. J'étais sonné. Le monstre à dix têtes n'en avait plus que neuf.

- ET UNE DE MOINS ! HAHA ! SUCE ÇA ENCULÉ ! ai-je crié.

Je me relevais difficilement et l'enjambais en titubant. Mais ce foutu mille-pattes bouffeur de queues l'avait mauvaise. Je trébuchais à nouveau. Le voisin de Bobby m'avait agrippé la cheville tout en continuant de boire au goulot du sien.

- MAIS LÂCHE-MOI PUTAIN DE MONSTRE ! T'AURAS JAMAIS MA QUEUE, JAMAIS ! BOBBY ! SORS-MOI D'LA, MERDE ! MORDS-LUI LA QUEUE À CE FILS DE PUTE ! POUR UNE FOIS DANS TA VIE, PORTE TA COUILLE !

Il s'exécutait et lui mordit le manche jusqu'au sang. J'ai couru jusqu'à la porte. Bobby m'emboîtait le pas. Il avait du sperme qui lui coulait sur le menton et dans le cou jusqu'à l'épaule. J'avais la tête qui tournait. Nous réussîmes finalement à nous échapper. Bobby était toujours à poil alors que sa femme se tenait à quelques mètres de nous, face à la vitrine du bar. Personne ne l'avait remarquée. Elle était toute pâle et ses yeux sortaient presque de leur orbite. Elle serrait une Bible contre sa poitrine tout en jouant avec les billes de son chapelet. A peine eut-elle le temps de marmonner une prière qu'elle s'évanouit à même le trottoir. La chance nous chiait dessus au même moment, et une voiture de flics en patrouille passa devant le bar. Une presque bonne sœur inconsciente, un homme à poil plein de sperme et moi, raide torché ; le tout sur fond de disco. C'était soir de pleine Lune, et notre fresque avait fière allure.

Les avis des lecteurs

Histoire Libertine
C'est vraiment très bon.

Histoire Erotique
Délirant à souhait. J’adore.



Texte coquin : La chenille à dis bites et dix-neuf couilles
Histoire sexe : Une rose rouge
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