Langouste agent très spécial - Coup de mou dans les pâtes dures.

- Par l'auteur HDS Abdul75 -
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Récit libertin : Langouste agent très spécial - Coup de mou dans les pâtes dures. Histoire érotique Publiée sur HDS le 06-06-2021 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Langouste agent très spécial - Coup de mou dans les pâtes dures.
Je m'appelle Chloé Pantacourt. C'est du moins ce qui est indiqué sur mon état civil officiel. Blonde, de corpulence moyenne - un mètre cinquante pour soixante neuf kilos -, je suis employée par le ministère en tant qu'Agent secret de classe exceptionnelle, quatrième échelon. Lorsque je ne suis pas en mission aux quatre coins de la planète pour protéger les intérêts et la démocratie du pays des droits de l'homme et de la liberté, je prépare le concours national de technicien expert en systèmes de défense contre les cocos et les islamistes.

Je suis experte en arts martiaux et malgré mes jambes très courtes, mes high kicks sont d'une efficacité redoutable car ils terminent généralement leur course dans les parties génitales des brutes décérébrées qui osent me défier.
Étudiante brillante et éclectique, j'ai notamment obtenu un CAP de manucure avec mention, et effectué trois premières années en faculté de psychologie.

Malgré mon jeune âge, j'ai à mon actif de nombreux coups d'éclats qui m'ont valu les plus prestigieuses distinctions de la République. Pour avoir exterminé, seule et sans assistance , les cinq doigts boudinés de la "Main", dont les membres constituaient la tête de la redoutable "Organisation", je me suis ainsi vue attribuer la Croix de Lèse-bosse par la générale de Bouffe-Minette en personne.

Mon nom de code: "Langouste" car je possède des antennes invisibles qui me permettent de capter les événements avant mes adversaires.

Ma devise: non enim misericordiae impius.

######
Ce jour là, l'agent Pantacourt, alias Langouste, est convoquée à L'Agence pour recevoir les instructions concernant sa prochaine mission.
Un des plus hauts pontes des services secrets français l'attend au siège alpin, sis à Salers sur Oisans.

Langouste reconnait immédiatement l'adjudant Delamerre lorsqu'elle entre dans le bureau si secret qu'aucun nom ni numéro ne figure sur la porte.
Un rapide coup d'oeil dans la pièce spacieuse permet à Chloé d'identifier aisément Mama Africa, une espionne malienne retournée par les services secrets français il y a environ trois ans. Pantacourt reconnaît que la couverture de la femme noire qui officie discrètement, est parfaite, et en la voyant vider les poubelles et épousseter les étagères, aucun observateur mal intentionné ne pourrait se douter qu'elle est un des éléments opérationnels les plus efficaces du système de défense du territoire national.

Chloé fait un grand clin d'oeil à sa collègue quand elle croise son regard. L'air quelque peu eberlué de Mama Africa l'enjoint à ne pas insister. Chloé comprend très bien le désir légitime de discrétion de sa "collègue" et elle se résoud à faire une croix sur la partie de broute-minou qu'elle avait déjà imaginée avec la plantureuse femme noire après la fin de son service.

Lorsque Chloé Pantacourt s'assied face à lui, Delamerre devient tout pâle. Il se pince le nez avec les doigts tout en regardant d'un oeil interloqué le collier original arboré par l'agent de choc.

- Bon sang, Pantacourt, quelle est cette odeur ignoble qui vous suit partout depuis que vous avez pénétré dans cette pièce ?
- Ah! vous voulez sans doute parler du bijou que j'ai confectionné avec le grand badge "Touche pas à mon pote" - offert par Monsieur Harlem Désir en personne - et les cinq doigts que j'ai confisqués aux chefs principaux de l'Organisation.

Delamerre arbore une pâleur inquiétante alors que Chloé poursuit son explication.
- À chaque fois que je réglais son compte à un de ces ignobles personnages, je sectionnais un de ses doigts pour ma collection personnelle. Dans un premier temps, je me suis contentée d'exposer ces trophées dans ma vitrine de souvenirs. Mais quand ils ont commencé à noircir et à exhaler une odeur légèrement incommodante, j'ai pensé que je pouvais les utiliser pour confectionner un pendentif que je garderais dans un bocal de formol quand je ne l'utilise pas.
- Mais comment pouvez-vous supporter cette puanteur atroce? S'insurge Delamerre totalement déstabilisé.
- Oh! j'ai l'habitude mon adjudant. À chaque fois que je tue un vilain, je prélève un morceau de son corps que je range dans mon réfrigérateur.
- Mais c'est dégueulasse !
- Peut être, mais grâce à ça, je fais beaucoup d'économies. Ça fait au moins trois ans que je n'ai pas mis les pieds dans une boucherie-charcuterie. Et vous savez comme moi qu'on ne va pas bien loin avec un salaire de fonctionnaire.

Une fois de plus, Chloé ne peut qu'être impressionnée par la maîtrise de Mama Africa qui nettoie, avec un sang froid exceptionnel, le déjeuner à moitié digéré que Delamerre vient de régurgiter sur le sol de la pièce.

- Vous devriez faire attention à votre alimentation mon adjudant, je pense que vous avez l'estomac quelque peu fragile.

Chloé doit patienter un quart d'heure pendant qu'on évacue Delamerre vers l'hôpital le plus proche.
Son attente prend fin lorsque le sergent Tillaisse, le bras droit de Delamerre, entre dans le bureau anonyme.
- Bonjour Langouste, commence t-il de sa voix caverneuse. Vous semblez plus en forme que jamais.
- Merci sergent. Si vous me permettez une remarque, votre masque anti covid ne me semble pas tout à fait règlementaire.
- Toujours aussi perspicace Langouste. En effet, vous avez l'oeil. Il s'agit d'un modèle NBC comme Nouveau Bouclier Covid. Je l'ai pris avant de vous rejoindre dans le stock que nous ont laissé les Américains lorsque la France s'est retirée de l'Otan en 1966.
J'ai préféré prendre mes précautions car il paraît que certains variants à période d'incubation ultra courte sévissent dans le bâtiment.

Moins d'une minute plus tard, un homme coiffé d'un chapeau en feutre orné d'une plume de faisan, pénètre dans la pièce. Il est vêtu d'une tyrolienne, de grandes chaussettes en laine multicolore et de nu pieds en cuir.
Avant de saluer les occupants de la salle, l'homme dépose contre le mur un tuyau en bois de trois mètres de long, courbé et évasé à l'une des extrémités.

Tillaisse présente immédiatement l'arrivant à l'agent de choc des SR français.
- Langouste, voici le colonel Helmut Beaufort, membre éminent des services secrets suisses. Il ne se déplace jamais sans son arme de poing habilement camouflée dans un cor des Alpes qu'il a façonné lui-même dans le tronc d'un cèdre du Liban centenaire.
Tillaisse attend que Chloé ait examiné attentivement l'instrument à la facture remarquable, avant de poursuivre son explication.
- Le SRC (Service de renseignement de la Confédération) a en effet sollicité l'aide de son homologue français pour identifier et annihiler une organisation subversive qui s'est donnée comme objectif la destruction de la réputation du gruyère, ce fromage qui a fait la renommée mondiale de notre voisin alpin dont le climat est tant prisé par nos réfugiés fiscaux.

Le sergent attend que Chloé assimile tout ce qu'il vient de dire avant de continuer.
- Je vais être franc avec vous Langouste. L'affaire est peut être plus complexe et délicate qu'elle n'y paraît.
D'après nos correspondants à la gendarmerie de Mimolette en Vercors, il n'est pas impossible que le groupement à l'origine du projet malveillant soit un syndicat de producteurs de gruyère français désireux d'éliminer la concurrence par n'importe quel moyen.
- En effet, cette histoire pue le comté moisi, lâche Pantacourt démontrant une fois de plus sa formidable capacité d'analyse.
- Peut-être. Mais, gardons-nous d'une conclusion trop hâtive. D'autres sources laissent entendre que le MI 5 pourrait être à l'origine de l'affaire. En effet nos amis britanniques n'auraient pas apprécier l'augmentation, consécutive au Brexit, des taxes d'importation sur le cheddar.

Cette fois-ci, le déclic survient assez vite et le sergent peut reprendre le cours de son discours.
- Je suppose qu'après ce que je viens de vous révéler, vous comprenez aisément pourquoi nous avons fait appel à vous pour remettre de l'ordre dans l'univers impitoyable des fromages à pâte dure. D'autant plus que jusqu'à présent, nous avons réussi à maintenir les hollandais en dehors de cette affaire et évidemment, nous ne tenons pas à les voir débarquer avec leurs gros sabots.

- Bien sûr sergent. Il est évident que mon expertise dans le domaine des arts martiaux et ma maîtrise des techniques de pole dance ont été des éléments différenciateurs décisifs dans votre choix.
- En partie Pantacourt, en partie seulement. Comme vous le savez sûrement, la frontière franco suisse passe par les Alpes. Et qui dit Alpes dit neige.

Chloé, frappée par un de ces éclairs de génie dont elle est coutumière, interrompt le sergent.
- Et bien sûr, qui dit neige dit cocaïne! Si je comprends bien, des trafiquants se servent des trous du gruyère pour transporter de la coke de l'autre côté de la frontière.

Tillaisse jette un coup d'oeil désolé à Beaufort avant de répondre.
- Peut-être Chloé, mais ce n'est pas le sujet. Ce que je voulais dire, c'est que s'il y a de la neige, il y aussi des skieurs. Et avant de déterminer à qui nous allions attribuer cette mission, nous avons préalablement vérifié le niveau de ski de nos plus brillants agents disponibles. Inutile de vous dire que la première étoile que vous avez brillamment obtenue lors de la classe de neige de CM2 vous a donné un avantage définitif.
- Merci chef pour votre confiance, lâche Pantacourt en se levant d'un coup pour faire claquer ses talons.
- Bien ! je vais laisser le soin au colonel Beaufort de vous transmettre les informations dont il dispose sur cette affaire particulièrement importante pour l'avenir des relations diplomatiques entre nos deux pays. Ensuite, vous irez au magasin récupérer votre dotation pour la mission.
- C'est noté chef! Lâche Pantacourt avant de suivre les deux hommes dans une salle où trône un micro ordinateur SMT Goupil G6 surmonté d'un écran cathodique de 67 cm.
- C'est du matériel français extrêmement robuste déclare simplement Tillaisse à l'intention de Beaufort. Néanmoins, nous économisons depuis plusieurs années sur le budget papier toilette pour le remplacer par un modèle plus récent.

Beaufort sort de sa poche un couteau multi lames de couleur rouge orné d'une croix blanche. L'objet est doté d'un embout USB habilement dissimulé et permettant de le connecter à un micro ordinateur.

Impressionné par la technologie helvétique, Tillaisse doit avouer à son collègue suisse que les matériels informatiques du contre-espionnage français ne disposent pas à l'heure actuelle de ports USB.

Mais en revanche, en France, le fameux système D fonctionne toujours. Et l'état-major du renseignement français ne manque pas d'esprit d'initiative.
Tillaisse s'adresse aussitôt à son homologue suisse.
- Je vais donc vous demander de confier votre terminal USB au maréchal des logis chef Leguique qui se rendra chez lui pour copier le contenu de la clef sur des disquettes qu'il nous rapportera ensuite pour que nous puissions examiner ensemble les divers éléments que vous avez pu rassembler dans le cadre de votre enquête.
- Très bien sergent. Répond Beaufort avant de se tourner vers Leguique qui vient de rejoindre le groupe.

L'agent helvétique tend son couteau au maréchal des logis chef avant de préciser.
- Je vous demanderai de manipuler cet objet avec un soin extrême, recommande-t-il au sous-officier.
- Rassurez-vous colonel, j'ai l'habitude d'utiliser des équipements de haute technologie.
- Sans doute, mais le tire bouchon est un peu émoussé et puis il s'agit du cadeau que maman m'a offert pour mon quarantième anniversaire. J'y tiens beaucoup.

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En apercevant Chloé qui sort du magasin, vêtue d'une combinaison de ski rose bonbon, de Moonboots en fausse fourrure et d'une casquette Pluto à oreilles de cocker, Tillaisse remet son masque NBC avant de se diriger vers la jeune femme.

- Comment me trouvez-vous sergent ? interroge l'agent. Je pense que ma couverture est au poil et je suis fin prête pour me rendre à la location de ski la plus proche.
- En fait, ce n'était pas nécessaire de vous précipiter à ce point, tempère le sergent.
- À cette période de l'année, les routes sont généralement parfaitement praticables et le colonel Beaufort a gentiment proposé de vous emmener dans sa voiture dans le canton de Fribourg où vous serez basée pour toute la durée de votre mission. Il a néanmoins posé une condition à la réalisation de cette opération de covoiturage.
- Ah bon laquelle ?
- Que vous laissiez votre pendentif de ce côté ci de la frontière. Comme vous le savez, les Suisses sont très pointilleux sur tout ce qui a trait à l'hygiène. Et le colonel doute qu'on vous laisse entrer dans le pays si vous arborez ce ravissant collier.

Pantacourt ne peut s'empêcher de maugréer mais finit par accepter de confier son bijou au sergent qui lui assure qu'il sera stocké en toute sécurité dans un des coffres blindés et ignifugés dans lesquels le service de renseignement conserve ses disquettes de sauvegarde.

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Une fois installée dans la junior suite de la pension des Marmottes, Chloé consulte aussitôt le dossier que lui a remis Dimitri Possetaal, le responsable local du SRC.
L'agent féminin du service action français a en effet rendez-vous à 18:30 au bar de l'hôtel avec le colonel Beaufort pour établir le plan d'action des prochains jours.

########
Langouste est la première à s'exprimer après avoir trempé ses lèvres dans le verre de génépi offert par la direction de l'établissement.
- J'ai lu attentivement le rapport de vos collègues concernant certains événements pour le moins étranges survenus dans le canton ces jours derniers.
- Et alors ? Lâche Beaufort en matant ostensiblement les seins plantureux de Chloé.
- Et bien, à la place de vos services, j'enquêterais un peu plus sur le groupe de joueurs de cornemuse qui a débarqué d'Édimbourg via Hong Kong en début de semaine. Il y a à mon avis un truc à creuser de ce côté.
- Vous croyez? Si je me fie à ce que vous dites, vous privilégéreriez donc la piste britannique.
- En effet et ce pour deux raisons :D'abord, au cours de mes nombreuses missions, j'ai appris à me méfier de la perfide Albion.
Ensuite, je pense que les Français ont plus à perdre qu'à gagner en s'attaquant à la filière du gruyère suisse. Finalement, peu de gens se soucient de l'origine du gruyère qu'ils consomment. Et nuire au gruyère suisse, c'est nuire au gruyère tout court, donc au gruyère français par la force des choses.

Les yeux de Beaufort se mettent à briller d'admiration face à la démonstration implacable de Langouste soudainement gagnée par une douloureuse migraine qui finit par s'estomper lorsque les connexions neuronales de la femme retrouvent leur configuration originale.
- Je vais être franc avec vous Chloé, avoue le colonel. Au début, je n'étais pas sûr que cette collaboration avec le renseignement français était une bonne idée. Mais je suis en train de revoir mon jugement.
- Normal Helmut, vous n'aviez pas encore eu le bonheur de me rencontrer.
- En effet, avoue Beaufort en jetant un nouveau regard concupiscent sur la poitrine généreuse de son interlocutrice.

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Chloé termine tout juste la lecture de "Fantomette contre le T-Rex" lorsque le téléphone de sa chambre se met à sonner.

- Bonsoir Langouste, colonel Beaufort à l'appareil. l'opération débutera à une heure vingt deux, cette nuit. Je vous attends dans quinze minutes au siège local du SRC.

Chloé vient à peine de reposer le combiné, qu'immédiatement, tous ses sens passent en mode alerte. Après un rapide passage sous la douche, elle enfile ses sous-vêtements de sport avant de revêtir une combinaison moulante noire et des ballerines à semelles renforcées.
S'assurant que la cagoule qu'elle utilise lors de sa séance mensuelle de flagellation se trouve bien dans sa poche, elle enfile un masque FFP2 et quitte discrètement l'hôtel pour rejoindre le bâtiment du SRC.

Une équipe du Dard (Détachement d'action rapide et de dissuasion) est sur place attendant les instructions de Beaufort pour démarrer l'opération.

- Écoutez moi bien messieurs, commence le colonel en pointant un emplacement sur la carte du canton placardée au mur de la pièce. Cette maison a été louée pour une dizaine de jours par une formation de joueurs écossais de cornemuse dirigée par un certain Jimmy Mac Abbage. L'agent des SR français Chloé Pantacourt ici présente nous a alertés sur les réelles motivations de cette équipe. Nous allons donc procéder à une descente surprise et inspecter la baraque de fond en comble en espérant trouver des indices qui nous permettront de nous faire une opinion définitive sur les agissements de ces messieurs.

Une heure plus tard, l'opération est terminée et les hommes du Dard ont passé la main à la police de Fribourg qui a emmené au poste cinq des six membres du groupe musical, pour les interroger.
Pendant ce temps, deux inspecteurs se chargent de relever dans la maison de location tout indice susceptible de fournir des informations sur les réelles intentions de la bande.

Malheureusement Jimmy Mac Abbage, le leader du groupe n'était pas présent lorsque le Dard a défoncé l'entrée de la maison. Chloé et le colonel ont donc décidé de partir à sa recherche en sillonnant la ville.

- Il est quand même étrange que ce Jimmy Mac Abbage n'ait pas été dans la maison lorsque nous avons débarqué. Vous en pensez quoi colonel ?

Beaufort reste silencieux pendant un petit moment lorsque son téléphone portable se met à sonner. Il arrête son véhicule et active le haut parleur pour que Chloé puisse entendre la conversation.

- Colonel Beaufort ? Demande la voix du correspondant.
- Lui-même. À qui ai-je l'honneur ?
- Inspecteur Raclette. Je suis en train de fouiller la maison des écossais avec mon collègue Richard Kutry. Je voulais vous signaler que nous avons trouvé des traces de poudre suspecte dans le placard de la chambre occupée par Mac Abbage. Il y a environ dix minutes, l'inspecteur Kutry a porté à ses lèvres quelques grains de la substance pour en tester le goût et il vient à l'instant de partir comme une fusée aux toilettes en se tenant le ventre et en se tordant de douleur. Écoutez plutôt!

À ce moment là, des bruits de jets chiasseux et des gémissements plaintifs parviennent aux oreilles des deux agents de renseignement. Raclette s'éloigne des sanitaires pour reprendre sa conversation avec Beaufort.

- Le malheureux est en train de se vider complétement. J'ai prévenu la scientifique et les secours qui ne devraient pas tarder à être sur place.
- Merci de m'avoir prévenu Raclette. Je crois savoir où s'est rendu Mac Abbage.

Le colonel coupe brusquement la conversation avant de s'adresser à Langouste.
- Vous êtes armée Chloé ?
- Zut! J'ai oublié mon Manurhin MR73 à l'hôtel.
- Tant pis, le temps est compté. On se débrouillera avec mon arbalète. Dépêchons-nous de coincer ce fumier avant qu'il bousille le contenu de la réserve cantonale de gruyère. Les principales coopératives de la région y ont livré hier la plus grosse partie de leur production annuelle. Vous imaginez ce qui se passerait si on envoyait à nos clients du monde entier tout ce stock de gruyère contaminé par un laxatif hyper puissant.
- Quel salopard! s'offusque Langouste. Vous croyez qu'il est mandaté par les multinationales du PQ ?

Tout en roulant vers le bâtiment en compagnie de Chloé, Beaufort contacte le chef de la police afin qu'il envoie des renforts à la réserve cantonale de gruyère. Puis il se gare devant l'entrée principale.

Les deux agents sortent de la voiture et Langouste est la première à identifier la petite porte utilisée par Mac Abbage pour pénétrer dans le bâtiment.

Le colonel allume aussitôt la torche de son portable et fait signe à Chloé de le suivre et d'avancer le plus silencieusement possible jusqu'à ce qu'ils atteignent l'escalier qui mène au sous-sol de l'immeuble.

Le premier niveau est désert et les deux agents doivent atteindre le troisième sous-sol avant de découvrir, à proximité de l'escalier, un grand sac ouvert contenant au moins cinquante kilos de poudre blanche.
La lueur d'une torche les informe de la présence d'un homme muni d'un pulvérisateur à insecticide. Il est visiblement en train de répandre sa poudre toxique sur les grosses meules de gruyère empilées dans la grande salle climatisée.

- Les mains en l'air! hurle Beaufort ulcéré par le comportement de l'homme vêtu d'un kilt qui contamine consciencieusement la production helvétique de gruyère.

Le type pousse un cri de rage.
- Fucking swiss bastard! s'exclame t-il avant de se ruer sur Beaufort en pointant l'embout du pulvérisateur devant lui. C'est sans compter sur Chloé qui cachée dans l'obscurité sèche le gaillard d'un highkick qui lui aplatit les couilles et lui coupe le souffle pour plusieurs minutes.

Beaufort récupère aussitôt le pulvérisateur qu'il va ranger le plus loin possible du précieux stock de fromage.

Pendant ce temps, Langouste examine attentivement le type couché à terre et récupère le passeport glissé dans sa veste.
Le colonel la rejoint à ce moment-là.
- Vous avez pu en apprendre un peu plus sur ce gugusse ? demande-t-il alors.

- J'ai l'impression que le gars avait prévu de disparaître juste après avoir commis son forfait. Outre son passeport, j'ai trouvé dans sa poche un billet d'avion pour le prochain vol Genève-Londres prévu à 8h30 ce matin.
- Soit dans un peu plus de cinq heures, calcule Helmut avant d'ajouter:- Le fait qu'il parte sans son groupe semble indiquer que les autres n'étaient pas dans la combine.

- En effet, convient Chloé, et j'ai même ma petite idée sur le commanditaire de cette opération.

####
Langouste et Beaufort trinquent dans la suite princière que le gouvernement suisse a généreusement mis à disposition de l'agent des services français pour la remercier d'avoir permis l'arrestation d'un dangereux terroriste qui menaçait l'une des principales activités économiques de la Confédération.

Le colonel boit une gorgée de Roederer Cristal avant de questionner Chloé.
- Comment avez-vous fait pour découvrir que ce prétendu sujet de sa gracieuse majesté n'était qu'un usurpateur?
- Élémentaire mon cher Beaufort. Certes le costume écossais était de bonne facture mais l'individu avait oublié de retirer l'étiquette made in China. D'autre part, un véritable écossais ne porte rien sous son kilt. Or, notre escroc, sans doute frileux de l'entrejambe a cru bon d'enfiler un slip kangourou. J'ai tout de suite compris que quelque chose clochait. Ajoutez à celà le teint hépatique, les yeux bridés et le sourire fourbe du bonhomme quand il vous a foncé dessus et il ne m'en fallait pas plus pour découvrir la supercherie. Malheureusement, vous allez être obligés de relâcher cette ordure qui bénéficie de l'immunité diplomatique. Les anglais ont confirmé à nos services qu'il faisait partie du personnel du consulat de Chine à Glasgow. Il a été embauché par une entreprise de Wuhan qui souhaitait inonder le monde de gruyère de contrefaçon.

- Chloé, vous êtes malgré tout fantastique! ne peut que s'extasier Beaufort. Permettez-moi de vous serrer dans mes bras.

- Dites moi colonel. Vous bandez ou je rêve.
- C'est vrai Chloé. Vous me faites un effet dingue.
- Bon sang Helmut, vous avez planqué votre cor des Alpes dans votre caleçon on dirait, s'exclame Pantacourt, impressionnée par le calibre du membre viril helvétique.

Il ne faut alors guère de temps pour que la femme blonde se retrouve à poil, à quatre pattes sur le matelas suisse, pendant que Beaufort lui ramone le con à grands coups de boutoir.

- Alors Langouste, tu le sens bien mon gros cor, n'est ce pas !
- Oh ouiiii Helmut, Vas-y! Bourre moi la chatte! Fais moi vibrer le tuyau !
- Dis le salope que tu le sens bien ! Dis-le ! Espèce de ssss...

En croyant reconnaitre le sifflement d'attaque d'un homme de main de l'Organisation dénommé Cobrasssnake (cf l'épisode des aventures de Langouste intitulé "Indigestion de poisson-chatte à Pataya"), Chloé envoie valdinguer Helmut d'une puissante ruade puis elle se retourne d'un coup et décoche aussitôt un puissant balayage circulaire qui finit dans les roubignoles totalement épilées de son amant. Le bruit métallique du choc permet à l'agent des services français de saisir tout le sens de l'expression "couilles en or".

- Putain Pantacourt! gueule Beaufort en grimaçant de douleur, vous êtes malade. Qu'est ce qui vous a pris?
- Désolée Helmut, j'ai cru tout à coup qu'un de mes plus coriaces adversaires avait pris votre place dans ma chatte. Il s'agit d'un individu extrêmement dangereux dont le simple souvenir me file régulièrement des cauchemars m'obligeant à me relever la nuit. Lors de notre dernière rencontre à Bangkok, sans un concours de circonstances particulièrement favorable pour moi, je crois bien que ce combattant ignoble mais néanmoins valeureux aurait eu ma peau.

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