le métier d'infirmière et l'érotisme. Petit traité d'ethnologie amateur. Suite

- Par l'auteur HDS Marisa marlux -
Auteur femme.
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Récit libertin : le métier d'infirmière et l'érotisme. Petit traité d'ethnologie amateur. Suite Histoire érotique Publiée sur HDS le 05-09-2012 dans la catégorie Plus on est
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le métier d'infirmière et l'érotisme. Petit traité d'ethnologie amateur. Suite
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Il y a de cela longtemps, maintenant, j'avais posté sur le site deux textes qui
semblent avoir plu. Et donc je poursuis avec un troisième, qui est la suite directe du
second... Si je me fais bien comprendre! Avec les témoignages amusants de ce second
texte, , je pensais être rentrée dans ce qui constitue l’essentiel des pratiques « peu
morales » de ces patients. Il en est bien quelques uns qui ont tenté de me draguer,
qui m’ont proposé la botte. Je les ai toujours rapidement remis à leur place. Parfois
d’une simple parole, parfois par la menace, une fois en utilisant la force, le
monsieur s’étant retrouvé sur le tapis du salon, bien marri.


Mais l’essentiel des pratiques perverses, c’est surtout l’exhibitionnisme. En trente
ans de travail, je n’ai pas vécu un mois où un patient ne se déshabille plus que
nécessaire, où un autre ne me présente des morceaux de son anatomie qu’il ne m’était
cependant pas nécessaire de voir pour exercer mon métier.


Je vais ici, dans ce troisième texte raconter quelques anecdotes parmi celles qui me
paraissent les plus dignes d’être racontées. Et qui alimentent à ce titre mon
expérience ethnologique : Mon immersion dans la tribu des gentils pervers
exhibitionnistes.


Mes armes.


Mais avant cela, je tiens à présenter quelques « armes » qui furent mes alliées durant
ces années de travail face à ces lubriques. J’ai moi aussi, sur les conseils de ma
copine et collègue Irma, acheté une bombe lacrymogène. Je la remplace
consciencieusement chaque fois que la date de péremption est dépassée. Je n’ai jamais
dû en troquer une pour une autre raison.


Autre arme : mon appareil photo. C’est mon ami le jeune punk qui m’a donné cette idée.
Face à des exhibitionnistes honteux, mais un rien entreprenants, il suffisait que je
sorte mon appareil pour qu’ils se calment et voient leur libido, exacerbée par leurs
exhibitions, retomber très largement.


Par contre, à l’occasion d’autres spectacles plus complices, j’ai aussi eu l’occasion
de surprendre certains d’entre mes patients en sortant cet appareil. Un rien
décontenancés, la plupart acceptaient cependant d’être photographiés. Rare étaient
ceux qui autorisaient qu’on puisse associer visage et quéquette, mais se faire
photographier la zigounette ou le cul en gros plan n’était pas pour leur déplaire.
C’était en effet une occasion de pousser plus loin cette perversion, finalement sans
déranger personne. Ce qui m’a permis de réaliser un chouette album photos qui fait la
joie de nos soirées entre copines à la maison.


Une dernière arme ? Emmener une amie avec moi.


Comme je vais le raconter ci-dessous, certains hommes m’accueillaient déjà dans le
plus simple appareil. Parfois, ils m’ouvraient la porte la queue à l’air, parfois
faisaient ouvrir par leur femme complice (quelquefois malgré elles), parfois ne
cadenassaient pas la porte pour que je puisse pénétrer sans qu’ils n’aient à aller
jusqu’à l’entrée. Ils m’accueillaient alors tout nus dans leur salon ou leur chambre.


Mes copines, c’était la surprise du chef pour certains d’entre eux, dont
l’exhibitionnisme devenait lassant. Chaque première fois, ça émoustille, on admire, on
rit sous cape, on imagine des suites… La deuxième fois, on espère de l’originalité,
mais rien ne se passe et donc, même dans ces situations, même à la vue de mâles
particulièrement bien membrés, on finit par s’ennuyer.


La présence de l’amie mettait alors du piment dans cette rencontre. Ces mecs aux
virilités exposées ne savaient plus ou se mettre ou où mettre leurs mains, puisque je
perturbais leur scénario… Je ne me privais pas d’abuser de la situation, demandant par
exemple à ces hommes de se déplacer dans la maison, nus bien sûr, et ce pour des
prétextes futiles (le verre d’eau, la paire de ciseaux, un stylo…) demandant à mon
amie de m’aider dans les soins et lui permettant de poser les mains sur des parties
anatomiques parfois limites (bas du dos, haut des cuisses, ventre, ceci pour des
prétextes « éminemment médicaux » ! Véro, Astrid et Héléna ont pu ainsi profiter de
l’une ou l’autre visite… et de l’un ou l’autre mâle aux virilités exposées.


Les « trucs » classiques de l’exhib.


Quatre grands classiques pour ces exhibitionnistes.


Un premier classique : ceux qui, justement, sont sous la douche quand j’arrive et qui
croyaient que le rendez-vous était « une heure plus tard ».


Un autre classique : une douleur incompréhensible sous le caleçon qui nécessite que
celui soit retiré pour que je propose un diagnostic. Certains se blessaient même
réellement (pas sérieusement, mais j’ai quand même eu droit à une brûlure de
cigarette), le plus souvent à la fesse pour proposer un prétexte à leur déshabillage
vicieux.


Un troisième classique pour lequel je porte une part de responsabilité : ceux qui se
contentaient de répondre à mon ordre. Je m’explique. J’avais pris l’habitude de dire à
mes patients :

— Vous vous déshabillez ?


Ceci pour me permettre d’opérer. Il est évident que dans mon esprit, se déshabiller
quand j’avais un soin à apporter à l’épaule ou au pied, c’était enlever sa chemise ou
sa chaussure. Mais les esprits mal tournés feignaient parfois de mal comprendre. Et il
m’arrivait, m’occupant de mon petit matériel, de me retourner et de m’apercevoir
qu’ils avaient profité de ces quelques secondes d’inattention pour se désaper bien
plus que nécessaire. Certains se retrouvaient complètement nus. À ceux là, j’avais
trouvé la phrase choc :

— Mais pour soigner votre pied, il n’était pas nécessaire que vous me montriez votre
petit oiseau.
— Surtout ne pas se laisser démonter et garder une position de force, m’avait enseigné
Irma !


À propos du « petit oiseau » une petite fierté en marge de cette analyse : il arrivait
souvent que les messieurs se mettent à bander pendant un soin qui géographiquement se
situait pourtant loin de la zone exhibée.

Je réagissais alors :

— Oh ! Le petit oiseau est parti. Il ne reste que son perchoir !


Mais revenons à l’essentiel : parmi ces messieurs qui obéissaient à mon ordre,
certains ne se déshabillaient pas complètement et gardaient le tissu du caleçon comme
dernier rempart, malgré leur envie d’aller plus loin qu’on pouvait parfois repérer en
analysant la forme que prenait le slip.


À ceux là je m’étonnais de ce déshabillage excessif. Pour soigner un pouce incarné, il
n’était sans doute pas nécessaire d’ôter tant de vêtements. Quelques uns avaient osé
répondre que c’est moi qui leur avais dit de se déshabiller. J’acceptais alors la
remarque, mais manifestait mon étonnement de voir encore un vêtement les parer. Et
j’ordonnais qu’ils aillent jusqu’au bout du respect de mon ordre. Et c’est rougissant
qu’ils enlevaient la dernière pièce ! « Tout ça pour ça » était parfois ma dernière
remarque, un rien cinglante.


Le dernier classique : des slips sans élastiques qui avaient comme défauts de se
baisser en même temps que le pantalon puis qui béaient sur l’une ou l’autre partie de
l’anatomie qu’ils étaient sensés cacher. Surtout que la volonté d’être libidineux
étant bien présente, les triques solides tiraient plus encore le tissu, rendant les
scènes plus obscènes encore.


De toutes les situations exhibitionnistes, c’est celle d’Alain Stievenaert qui me
laisse le souvenir le plus marrant. Alain Stievenaert avait une petite trentaine
d’années. Beau mec à la gueule d’ange, il n’en était pas moins célibataire. Je me
souviens qu’il souhaitait partir en voyage à l’étranger, qu’une série de vaccins
étaient nécessaires, mais qu’une réaction étrange s’était produite suite à
l’administration de l’un d’eux. Cela avait nécessité d’une part un report du voyage,
et d’autre part, un traitement médicamenteux que j’étais chargée de lui administrer
par voie de piqûres.


Il habitait dans un immeuble à appartements relativement aisés. J’arrive devant sa
porte. Celle-ci n’est pas fermée. Je sonne cependant. Mais comme je n’ai pas de
réponse, je rentre en appelant. Il déboule alors, nu et dégoulinant, feignant la
surprise de me trouver sur le pas de sa porte. « Encore un ! » pensai-je s’en
m’émouvoir outre mesure. Mais en remarquant cependant la beauté plastique de ce mâle,
une beauté pas si courante à rencontrer dans mon métier. La visite se passe sans
problème particulier. Il se promène avec tant d’aisance que je me demande même si
cette nudité n’est pas naturelle chez lui, et si ce n’est pas moi qui juge l’attitude
perverse alors que lui ne pense pas à mal. Il me raccompagne jusqu’à la porte et
s’engage même sur le palier dans sa tenue d’Adam pour me dire au revoir avant que je
reprenne l’ascenseur.


Je quitte l’immeuble, songeuse. Un beau mec, si naturel que je n’ai même pas pensé à
contester cette position dominante qu’il avait pu affirmer. Une nudité ainsi exhibée
sans réaction de ma part ? Étonnant non ? Mais si c’est naturel, il n’y a pas de
domination qui compte ? Et puis, est-ce possible que cela soit naturel ? On ne se
promène pas à poil, même si on est tout à fait à l’aise avec son corps, quand il y a
des gens chez soi !


C’est avec ces mêmes questions que je me présente au rendez-vous suivant. Légèrement à
l’avance. La porte n’est toujours pas fermée et il déboule dans le même état, la
serviette éponge lui frictionnant la tête. Mais cela ne dure pas… Un changement
s’opère rapidement. Sa charmante queue, aussi charmante que le reste de son corps, ne
reste pas sagement calme entre ses jambes. Rapidement, elle se dresse. Cela semble un
peu l’embêter. Moi, ça me rassure sur un point… Son naturel n’est pas si naturel que
ça. Ça l’excite bien de me montrer sa belle quéquette ! Je me sens devenir plus forte.
Tu ne perds rien pour attendre mon gaillard ! Mais même avec son érection, il semble
assez naturel. Il se promène dans l’appart son gros bâton devant lui.


Puis son érection disparaît et c’est bien calme qu’il me raccompagne à la porte. C’est
alors qu’il est à nouveau sur le palier que l’idée surgit. Sans qu’il ne s’en rende
compte, je me rapproche de sa porte, et avant qu’il puisse réagir, je la ferme. Je la
ferme ! Il se retrouve à poil sur son palier ! Sans ses clés évidemment, il n’a pas de
poches ! Je n’en reviens pas moi-même. De mon audace. Et moins encore de la situation
dans laquelle je plonge le bel Alain. Il n’en mène pas large non plus. Son zizi se
fait tout riquiqui. Il m’engueule sans trop hausser la voix de peur sans doute
d’ameuter les voisins. Me demande ce qu’on va faire. Je n’ai pas de réponse.

— Vous n’avez pas laissé une clé quelque part ?
— Non.
— Il n’y a pas une fenêtre ouverte ?
— Si, la porte de la terrasse est ouverte, mais on est au quatrième.
— C’est qui les voisins ?
— C’est deux femmes : Madame Schmidt et sa maman.


(Voilà une nouvelle qu’elle est bonne. Deux nanas comme complices potentielles !)

— Ben, on va sonner chez elles, elles auront peut-être une idée.
— Ça va pas la tête. J’suis à poil moi !
— Mais… À moi, ça vous dérange pas de montrer votre zob ?
— Ben non, vous c’est pas la même chose !
— Ah ! Et pourquoi ?


Pas de réponse…

— Bon, il me reste deux possibilités : je vous laisse. J’ai du travail moi ! Ou je
vous aide à trouver une solution, et la meilleure c’est de sonner chez les voisines !


Il réfléchit et puis admet. Je sonne. Et c’est une jeune femme ronde qui découvre sur
le pas de sa porte son voisin tout nu et tout penaud ! D’abord interloquée, elle
éclate de rire. Un rire assez bruyant qui attire sa maman une dame plus âgée encore
énergique. Un rire communicatif aussi, parce que la maman l’adopte immédiatement. Je
fais d’ailleurs de même. Et le bel Alain tout nu de se retrouver la risée de trois
femmes au milieu des escaliers de son immeuble.


Charitable, madame Schmidt nous propose de rentrer, entre deux hoquets. J’explique
alors la situation, ne loupant aucun détail sur le caractère très exhibitionniste du
voisin. Ce qui semble bien intéresser les voisines. La maman surtout qui louche avec
insistance et gourmandise sur les morceaux de choix du voisin.


Il aurait été simple de proposer au mâle nu une serviette de bain, une couverture ou
un peignoir, mais madame Schmidt a le « bon goût » de n’en rien faire et de laisser
Alain se débrouiller avec sa queue qui ballotte, visible par tous. Elle nous invite
dans son salon et nous propose de nous asseoir. Il ne s’attendait pas à ça, Monsieur
Stievenaert. Se retrouver à poil dans le salon de ses voisines, avec trois nanas qui
le reluquent sans vergogne. Mais ça ne semble pas le réjouir outre mesure, lui qui
semblait tant aimer ça tout à l’heure.


Madame Schmidt est décidée à faire durer le plaisir. Elle propose une tasse de café
pour aider à réfléchir. Le temps pour le moka d’emplir la pièce de son arôme
incomparable, on fait mine de réfléchir. Cela détend Alain et la tasse de café achève
de le mettre plus à l’aise. Il accepte mieux sa situation. Et semble enfin y trouver
lui aussi du piquant !


Il retrouve son statut de paon poseur et exhibitionniste. Il suffit de quelques
minutes pour qu’il bande à nouveau. Une belle érection qui déclenche à nouveau des
fous rires chez les voisines, fous rires qu’il me plaît de partager. On sent bien dans
l’attitude du mec qu’il aurait préféré éviter ces bandaisons intempestives… Mais il
fait maintenant contre mauvaise fortune bon cœur.


Il ne reste plus qu’à trouver la solution pour son retour dans son appart. Les
finances précaires d’Alain lui font éviter d’appeler un serrurier. Je suis un peu
rassurée, j’aurais été mal à l’aise d’avoir fait cette blague si elle avait engendré
des coûts. Une seule solution : les deux balcons sont contigus. Il suffit d’enjamber
la balustrade de celui de madame Schmidt, de faire un grand pas et d’agripper la
barrière du balcon d’Alain. C’est un petit risque parce qu’il y a quatre étages en
dessous et une glissade ne pardonnerait pas, mais c’est un exercice finalement assez
simple. Surtout pour un sportif aventurier comme Alain. Ce dernier se résout
d’ailleurs à choisir cette solution. Il n’y en a pas d’autres !


Nous voilà tous les quatre sur le balcon de Mme Schmidt. Nous pouffons à nouveau à
l’idée de voir Alain faire de l’équilibre tout nu et au vu de tout le quartier. Cela
fait aussi sourire Alain. Un peu jaune, mais beau joueur maintenant. Le voilà de
l’autre côté de la balustrade, son postérieur exposé à tous ceux qui lèveraient la
tête. Il rejoint sans encombre son balcon et disparaît rapidement à l’intérieur. Je
prends congé des voisines, et retrouve un exhibitionniste rhabillé sur le palier.


Une semaine se passe. Je me rends chez lui pour la piqûre suivante. La porte est
fermée. Il vient m’ouvrir. Toujours à poil. Je feins de m’étonner. La leçon n’a pas
porté ? Il sourit. La séance se passe tout à fait naturellement excepté sa nudité,
mais qui en devient finalement aussi naturelle.


J’ai quand même envie de lui imposer une dernière petite saillie, un rien piquante. La
séance suivante, j’arrive à son étage et je remarque que la porte n’est à nouveau pas
fermée. Je sonne chez la voisine. Quand la maman ouvre, je mets le doigt sur la
bouche. Elle fait un grand sourire. Je rentre et explique aux deux femmes. Nous
ressortons et pénétrons discrètement dans l’appartement voisin. Je claque la porte
suffisamment fort pour qu’Alain nous entende.

Il déboule la bite bien droite et évidemment visible. À notre vue, à toutes les trois,
il a le réflexe instinctif de cacher de ses mains son zob tendu. Puis il les retire
d’un geste fataliste.


Et c’est lui qui offre le café cette fois dans sa tenue préférée, celle d’Adam. C’est
dans cette tenue qu’il me reçoit pour les dernières piqûres. C’est également avec ce
costume qu’il reçoit maintenant ses deux voisines qui viennent le déranger pour l’une
ou l’autre futilité : le sel ou l’ouvre-boîte par exemple. Quelques mois plus tard, je
rencontre la maman voisine qui me raconte qu’Alain reçoit dans ce simple appareil
d’autres voisines de l’immeuble, mais qu’une plainte pour attentat à la pudeur a été
déposée par des voisins hommes qui ont trouvé malsaines ces attitudes. Il ne s’est
cependant trouvé aucune femme qui avait eu l’occasion de bénéficier de la vue des
attributs du beau mâle pour confirmer que leur pudeur avait été atteinte…


C’était finalement un exhibitionnisme qui convenait à tous…


Il m’est arrivé de rencontrer, toujours dans le cadre de mon travail, des
exhibitionnismes plus particuliers.


Je me suis rendue plus d’une fois dans une famille pour soigner la mère qui était en
assez mauvaise santé. Le rituel était bien huilé. Je sonnais à la porte. Un homme de
la famille (il y avait le mari, le père du mari, le frère de la mère, un fils d’une
trentaine d’années, un autre de vingt ans et le plus jeune de seize ans) venait
m’ouvrir la porte. À poil. Il me guidait jusqu’à la cuisine où la mère était attablée.
À côté d’elle, un ou deux autres hommes. À poil aussi. Et durant le soin qui se
déroulait le plus souvent dans cette cuisine, les trois ou quatre autres mecs
rappliquaient. À poil bien sûr. Nous nous retrouvions deux femmes, l’une soignant
l’autre, entourées de six mecs le zizi à l’air.


Je dois bien avouer que la première fois où je me suis retrouvée dans cette situation,
j’ai discrètement vérifié si ma petite bombonne lacrymogène était bien dans mon sac.
Mais d’agressivité, il n’y eu point. Ces mecs se taisaient. Ils préparaient le café,
sortaient un paquet de biscuits, se grattaient les couilles, mais ne disaient rien. Ce
silence était pesant, et rendait l’atmosphère très particulière. Cela a duré deux
mois. Je me suis souvent demandé si j’allais poursuivre ce travail, ou réagir d’une
façon ou d’une autre. Mais en même temps, cette situation ne me déplaisait pas.
C’était un peu le zoo et l’exhibition des grosses bébêtes, cependant je me rendais
compte que je n’aurais pas voulu manquer une séance…


Une particularité encore dans cette famille. Les bites restaient calmes… ou pas… Le
plus souvent, il n’y avait pas le moindre soupçon d’érection. Sauf deux fois. Ces deux
fois, il y en a un qui s’est mis à bander. À chaque fois, je l’ai remarqué, et j’ai
machinalement vérifié qu’il était le seul. Et puis, c’était au tour du deuxième, puis
du troisième. Quand je terminai ma séance de soins, les six bandaient. Dix séances se
sont passées dans un calme total, mais les deux autres ont été des séances où les
mâles de la famille avaient décidés de hisser haut les couleurs. Par quel mécanisme
gardaient-ils tous leur calme ? Par quel mécanisme arrivaient-ils, un par un, à faire
monter leur engin ? Cela restera une question !



J’ai eu l’occasion de soigner une dame qui devait rester alitée en permanence. Son
fils était beaucoup avec elle. Ce fils était passionné de boxe.


Première visite, c’est lui qui vient m’ouvrir et me guide dans la chambre de sa maman.
En m’y rendant, je passe par une pièce, qui semblait tout à la fois servir de salle
télé et de salle d’entraînement pour la boxe : sac de sable pendu au plafond, punching
ball, gants, cordes à sauter… Chez ce garçon d’une vingtaine d’années, assez peu
taillé pour la boxe semblait-il à la profane que je suis, un silence du même acabit
que la famille dont je viens de raconter les mœurs particulières. Un grognement en
guise de bonjour et c’était tout.


La séance de soins de sa maman se passe sans problème et je reviens deux ou trois
jours plus tard. Le même bonhomme vient m’ouvrir. Même grognement. Quand je passe dans
la salle de sport, je ne peux que remarquer un compagnon, en tenue plus que légère. Il
tapait en effet avec ses gants de boxe sur le punching ball. Mais à part ses gants, il
ne portait rien. Tout nu, monsieur le boxeur. Je le salue. Il me répond par un même
grognement.

La séance de soins avec la maman se passe. Quand je ressors de la chambre, le fils
s’est « habillé » dans la même tenue de combat. Je dis au revoir à la maman et feint
de m’intéresser aux sportifs. Leurs coucougnettes et zobs balancent au rythme des
coups qu’ils assènent sur les sacs. Je m’en amuse discrètement… Puis les quitte.

Séance suivante, le fils vient m’ouvrir en gants et, bien entendu, rien d’autre. C’est
un autre copain sportif qui s’entraîne avec lui, dans la tenue règlementaire, ponctuée
d’une érection de belle taille…


Et c’est ainsi pendant plusieurs semaines. Je viens soigner la maman, suis accueillie
par les grognements de boxeurs tout nus, deux à chaque fois. L’ami n’est pas le même
d’une séance à l’autre. Même si certains seront présents plus d’une fois, ce ne sera
jamais le même lors de deux séances successives.

Petit à petit, je m’incruste après ma séance de soins. Je les regarde, admire leurs
jeux de jambes, les coups qu’ils portent. Ce sont de vrais sportifs, solides et
entraînés. Comme j’en ai pris l’habitude dans toutes les situations du genre, je
décide bien entendu de garder la main… Et je choisis de leur parler de leurs amis
sportifs absents. Mais en utilisant pour les décrire la particularité anatomique
qu’ils ont manifestement souhaité me présenter, pour aborder finalement tout à fait
autre chose.

— L’autre fois, il y avait un de vos copains, tu sais, celui avec son zizi roux, et
bien, j’ai cru qu’il allait faire exploser le sac de sable tellement il frappait fort…


Ou :

— Tu vois de qui je veux parler, le blanc avec sa bite de black, je crois que j’ai
jamais vu un mec sauter aussi longtemps à la corde…


Ou encore :

— Tu sais, celui qui en a un petit gros circoncis, il me paraissait un petit peu
fatigué la dernière fois…


Mais aussi :

— Il y en a un, celui qui bande à chaque fois, je trouve qu’il ne frappe qu’avec un
seul poing…


Ou :

— Celui qui a une quéquette qui ressemble à la tienne, c’est à la boxe qu’il s’est
cassé des dents comme ça ?


Et je m’amusais à parler avec eux de boxe, mais toujours en faisant référence à leurs
biroutes. Ils étaient contents que je les regarde. Tout autant parce qu’ils se
baladaient à poil devant moi, que parce que je m’intéressais à leur sport. Mais je
sentais bien que ça les dérangeait malgré tout que je sois aussi explicite et que je
fasse des allusions aussi précises à leurs sexes. Cela a duré près de trois mois.
Trois mois d’entraînement de boxe à poil. Jusqu’à ce que la maman soit conduite à
l’hôpital. Pour ne plus rentrer à la maison…


J’aime aussi l’histoire que j’appelle « l’histoire du match de foot ».


Michelle était une belle femme, encore jeune, qui avait un cancer. Pas facile. Mais le
mari était super prévenant et était déterminé, avec elle, à poursuivre la vie comme
avant pour la faire gagner cette vie. Je me rends à l’une de mes visites suite à une
chimiothérapie un peu difficile. C’est elle qui vient m’ouvrir. D’abord surprise, elle
éclate ensuite de rire.

— Oh, je t’avais oubliée…


Elle m’invite à entrer, dans un grand fou rire. J’aperçois une tête féminine dans
l’encoignure d’une porte. Mais elle disparaît rapidement, et j’entends que la tête
s’adresse à d’autres personnes dans un souffle puis dans un éclat de rire vite rejoint
par d’autres éclats de rire, le tout accompagné du bruit de la télé…

— C’est la fête ici…
— Oui, il faut que je t’explique…


Et elle me raconte qu’ils ont invité quelques amis pour passer la journée. Il y a un
match de foot à la télé, mais les femmes ne voulaient pas que les hommes regardent. Il
y a eu négociation, et c’est un mec qui a proposé la solution suivante : les mecs se
foutaient tous à poil et alors ils pouvaient regarder le match. Les femmes ont, bien
entendu, accepté et voilà que j’arrive en plein milieu de la première mi-temps…

— Ça ne te dérange pas ?
— Non, au contraire, je crois que ça va m’amuser… et puis tu sais, j’en ai déjà vu
d’autres !


Et je rentre dans le salon où m’apparaît le spectacle suivant : la télé trône au
milieu de la pièce. En face de cette télé, un divan et deux fauteuils. Sur ces cinq
places, cinq mecs à poil, une cannette de bière à la main s’énervent devant un match
de foot. À côté de la télé, cinq chaises où sont assises trois femmes, Michelle et «
la tête » n’ayant pas encore regagné leur place.


Je fais un grand sourire. Les mecs se retournent vers moi, mi-gênés, mi-amusés de se
retrouver dans cette situation, mais le match est intéressant, et ils y retournent
très vite. Pierre, le mari de Michelle est un peu plus coincé. Mais je le rassure vite
en lui demandant le score.

Revenir à l’essentiel tranquillise souvent !


Michelle va chercher une sixième chaise et l’installe à côté des cinq autres, pour moi
! Je prends place, ravie de participer à cet événement drolatique. Ces cinq
supporters, la bite posée sur le bord des coussins du salon font un touchant tableau.
J’ai rarement accepté de faire la fête avec mes patients. Cette exception confirme la
règle. Mais ça en valait la peine !


Les autres patients de la journée se sont un peu « impatientés », et j’ai fini ma
tournée plus tard que d’habitude, mais je ne le regrette pas. Michelle a été guérie de
son cancer. Avec une telle vitalité dans son entourage, il ne faut pas s’en étonner !


J’aurais bien aussi raconté l’histoire de Bidouille, mais elle est un peu longue. Ce
sera pour une prochaine fois… Allez, quand même une petite dernière pour la route…


Madame Broun est malade. Elle me reçoit dans son salon. Piqûre, soins aux pieds qui ne
vont pas bien non plus. Tout cela prend un certain temps, sous le regard de son mari.
Je termine mon travail.

Elle interpelle alors son homme :

— Tu ne montrerais pas ton bouton à madame ?
— Non, ce n’est pas nécessaire, souffle le mari.
— Mais si, profites-en, elle est là, elle pourra te dire quoi faire.
— Mais laisse-moi tranquille, je te dis qu’il n’y a pas besoin !
— Allez, ne discute pas, viens ici.


Amusée par cette querelle de vieux couple, je laisse faire. Le mari rouspète, mais se
lève. Ce n’est visiblement pas lui qui porte la culotte !

— Allez, enlève ton pantalon !


Ah, c’était donc ça ! Monsieur est pudique, et ne voulait pas se déshabiller devant
moi ! Mais ils sont assez grands pour savoir ce qu’ils ont à faire. Et c’est vrai que
si je peux aider, je suis disponible. Monsieur défait son bouton, baisse sa braguette,
et descend très légèrement pantalon et slip, juste ce qu’il faut pour faire apparaître
ce qui me paraît être un furoncle transformé en abcès à la fesse, qui me paraît dans
un sale état.

— Mais, montre mieux à madame ! T’as peur de montrer ton cul ? Mais elle en a déjà vu
d’autres, madame. Hein, madame, que vous en avez déjà vu d’autres !


Je me contente de sourire. Avant que monsieur n’ait pu réagir, madame Broun attrape le
pantalon et le slip et les baisse jusqu’aux genoux.

— Voilà, c’est mieux comme ça. Hein madame que c’est mieux comme ça ! Elle en a déjà
vu d’autres tu sais, hein madame que vous en avez déjà vu d’autres. T’as pas honte à
ton âge… Être gêné de montrer son cul !


Je constate en effet le furoncle mais surtout l’abcès, dans le sale état évalué
quelques secondes plus tôt. Il est temps de soigner ça ! Je conseille le médecin, et
indique que je serai disponible si nécessaire pour assurer le suivi. Monsieur tente de
relever son pantalon, mais madame l’arrête encore. Prendrait-elle du plaisir à ainsi
humilier son homme ?

— Attends, viens voir, regardez bien madame, vous voyez là, ce n’est pas beau !
Explique à madame ce que tu as voulu faire…


Et le monsieur est obligé de m’expliquer qu’il a essayé de percer le furoncle avec une
épingle. De là peut être l’origine de l’abcès… Et la dame d’encore gueuler :

— Mais sois poli. Regarde la dame pour lui parler.


Et le monsieur rouge comme une pivoine de se retourner, la queue en lévitation pour
tenter de m’expliquer son travail d’amateur pour se soigner.

— Mais t’as pas honte ? Pourquoi tu bandes ? T’es un gros dégueulasse. Hein madame que
c’est un gros dégueulasse ?


Je la rassure et lui explique que c’est des choses qui arrivent (comme si elle ne le
savait pas) et que j’en ai déjà vu d’autres. Je prends congé. Je dois dire que j’ai
beaucoup ri dans la voiture. Cette mégère qui manifestement appréciait d’exhiber le
kiki de son mari et de le ridiculiser devant moi… Pauv’mec !

Mais l’histoire n’est pas finie…


Le monsieur téléphone au service. Justement je suis là. Il m’explique que le médecin a
conseillé que la désinfection suite au traitement soit réalisée par un professionnel,
qui pourra surveiller l’évolution. Nous prenons donc rendez-vous à une date qu’il me
propose et qui me convient. Je me rends donc à son domicile. Il m’ouvre la porte en
short et torse nu. Il fait effectivement bien chaud et se mettre à l’aise est une idée
tout à fait raisonnable. Je l’accompagne au salon, puis lui lance…

— Et bien, on va voir ça…


Ni une, ni deux, le monsieur ôte son short et l’envoie valdinguer avec son pied dans
le fauteuil trois mètres plus loin. Le lecteur a déjà compris qu’il n’avait rien
enfilé sous son short. Et voilà mon pudique de la semaine passée, tout nu en face de
moi. Je souris. Et puis m’occupe de ma tâche professionnelle.


Le médecin a bien fait ça, ou ce sont les médicaments qui font déjà leur effet, mais
tout me semble aller pour un mieux. Je propose à monsieur de repasser quelques jours
plus tard. Il semble contrarié par le rendez-vous que je lui propose, mais je ne peux
lui proposer autre chose, j’ai l’agenda bien rempli.


C’est madame qui vient m’ouvrir. Il fait toujours aussi chaud, mais monsieur est
aujourd’hui bien habillé. Quand je propose de l’examiner, sous l’œil inquisiteur de sa
femme, il dégrafe son pantalon, et le descend juste le nécessaire. Un excès de pudeur
semble l’avoir repris. Je devine que ce doit être madame qui en est la cause. Mais je
me tais. Un dernier soin est prévu surtout pour être bien rassuré. Et monsieur m’ouvre
tout nu !

— Je suppose que madame n’est pas là ? questionnai-je à cette vue.


Et lui, faussement naïf :

— Non, mais comment vous savez ça ?


Je le remballe aussi sec :

— Mais parce que tu te promènes le kiki à l’air !


Il bredouille, tente de m’expliquer qu’il n’a pas pris le temps de s’habiller, et
comme pour le soin c’est plus simple comme ça… bref des arguments très convaincants !
Je ne me formalise pas, mais décide de le pousser un peu plus loin…

— C’est parce que votre femme n’est pas là que vous vous promenez à poil… Si elle
était là, vous joueriez monsieur la pudeur.


Il proteste. Je porte l’estocade :

— Je reviens encore une fois, et cette fois elle sera là hein ! Et vous venez m’ouvrir
à poil ! Chiche ?
— Mais il n’y a pas de problème ! bougonne-t-il.


Et de rajouter :

— Vous êtes quand même une véritable obsédée !


Je réplique vertement :

— Non, mais ça va pas, le pervers… Je vais pas ouvrir aux messieurs le cul et les
choses à l’air moi !


Il admet. Quand je pars, il me certifie que le samedi qui vient, sa femme sera là.
Comme je dois passer dans le quartier, j’en profiterai pour venir admirer une fois son
petit zoziau (qui, j’ai omis de le préciser, pratique assidûment une gymnastique assez
monotone : debout-fléchi, à nouveau debout, puis fléchi…)


Le samedi, je sonne, une demi-heure en retard par rapport à l’horaire annoncé.
J’entends que ça s’énerve derrière la porte… et monsieur vient m’ouvrir, son Justin
Bridou pointé vers moi ! Et derrière sa femme qui gueule. Puis qui me voit :

— Ah, c’est vous ! Il faudrait le mettre en psychiatrie ce taré… V’là qu’il se fout à
poil pour ouvrir la porte aux gens. Y a pas un quart d’heure c’était pour la voisine,
et maintenant c’est vous… !

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