Médecin remplaçant partie 4: Tête à tête sous tension
Récit érotique écrit par Surcouf [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 23-01-2019 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Médecin remplaçant partie 4: Tête à tête sous tension
Après le départ de madame Corbois, je suis resté quelques minutes à mon bureau, laissant aller mes pensées à des désirs inavouables, bien loin de la morale et de la déontologie que je m’étais fixée en commençant mes études de médecine. Je me promet intérieurement de ne plus me laisser entraîner dans ce genre de pratique avec mes patientes et de rester professionnel sur toute la ligne.
Je sors du bureau et enjoins Alexia, ma charmante secrétaire, de faire entrer le patient suivant. A en juger par le regard en biais qu’elle me jette, je me rappelle que Mme Corbois avait été plutôt bruyante à la fin sa « consultation » et je crains de m’être mis à dos une bonne partie de ma patientèle. Heureusement, il n’en est rien, et les patients s’enchaînent jusqu’à la pause de midi. Je propose à Alexia de venir déjeuner avec moi, histoire d’enterrer la hache de guerre et de repartir de zéro, mais elle me rétorque qu’elle a amené son Tupperware et qu’elle déjeunera au bureau pour ne pas perdre trop de temps.
Je souris devant la défiance de son regard, et me dirige vers le vestiaire pour me changer. Il fait grand soleil dehors, et je vais profiter de ma pause pour aller courir. Je mets donc mes baskets, un shorty noir moulant et un haut en polyester noir et jaune tout aussi moulant, qui galbe parfaitement mes pectoraux saillants et mes abdominaux parfaitement dessinés. Quand je sors du vestiaire, Je vois dans le regard d’Alexia un éclair de surprise, et elle en lâche sa cuillère qui tombe sur le sol, à mes pieds. Elle se baisse pour la ramasser, et marque un arrêt quand son visage se retrouve au niveau de mon sexe qui, bien qu’encore endormi, forme une bosse proéminente sous le tissu moulant du short. Quand elle reprend ses esprits et se rassied sans mot-dire à sa chaise, je me penche sur le bureau et lui chuchote à l’oreille « je vais aller courir un peu, à tout de suite », faisant vibrer ses boucles blondes. Elle me répond par un regard noir de ses grands yeux bleus sous ses lunettes « Oui docteur ». Je sors.
Pour un mardi midi, je trouve que la quantité de joggers au bord du lac à cette heure est impressionnante. Trentenaires, quadra et quinquagénaires se partagent la piste cyclable qui fait le tour du lac. Ici, tout le monde fait du sport, et à un plutôt bon rythme, apparemment. A peine me suis-je lancé à mon rythme que je suis dépassé par un groupe de quadras qui discutent en trottinant. Enfin, trottiner, c’est un euphémisme, car ils me distancent rapidement. Quelques centaines de mètres plus loin, je repère deux nanas qui courent ensemble dans la même direction que moi. Je ralentis mon rythme pour les mater un peu, et rester derrière elles. Elles sont brunes toutes les deux, pas très grandes, dans les 1m60 pour l’une, un peu plus pour l’autre, mais leurs fesses sont parfaitement galbées sous leurs leggins, et je sens que je commence à rebander en regardant ainsi leurs culs se balancer de droite et de gauche. En haut, celle de gauche porte un t-shirt noir et jaune comme le mien, mais l’autre a seulement une brassière Nike grise, qui semble mouler parfaitement ses seins d’une taille plus qu’acceptable ! Je me décide finalement à les dépasser, et leur demande au passage à quelle distance se trouve Veyrier, la ville la plus proche sur le flanc nord du lac. La brune à brassière me répond qu’il reste environs 5km. C’est parfait pour moi ! Instinctivement, mon regard plonge dans le décolleté de la fille, et je contemple sa brassière qui, trempée par la sueur, laisse apparaître ses deux tétons érigés, moulés par le tissu. Elle a vraiment de superbes seins et mon short semble se rétrécir encore un peu à mesure que la bête qu’il contient se gonfle encore. Les deux jeunes filles semblent l’avoir remarqué, car je les entends se dire quelque chose alors que je m’éloigne déjà devant elles, reprenant mon rythme de croisière. Le dérouillage de début de saison est difficile, mais je me sens déjà plus à l’aise, et je finis par rattraper les quadras du début au milieu de la côte de Veyrier. Arrivé en haut, je reprends mon souffle quelques secondes, puis entame la descente, en sens inverse. A mi-chemin, je recroise les deux filles. Je leur souris et leur dit :—Courage, vous êtes à la moitié !
—Merci, me dit T-shirt noir, essoufflée.
—A demain ! me dit l’autre avec un clin d’œil et un regard sur mon entrejambe.
Je suis tellement perturbé par sa remarque que je rate ma foulée et que je manque de peu de me gameller devant elles. Je les entend pouffer alors que je me rattrape de justesse.
Je m’arrête au pied de l’immeuble du cabinet à 13h17. Je mets mes mais sur mes hanches pour récupérer un peu, l’air frais qui rentre dans mes poumons brule mes bronches encore irritées par l’effort. J’ai mis 42min, soit une moyenne de 17km/h, ce qui est vraiment bien pour une reprise ! Content de moi, je tape le digicode et me dirige vers l’ascenseur.
J’entre dans le cabinet, mon haut collant à ma peau à cause de la sueur, et je vois Alexia qui finis son déjeuner. Je retire mon t-shirt devant elle en prenant bien soin de contracter mes abdominaux au maximum, tandis que mes pectoraux se soulèvent et s’abaissent au rythme de ma respiration haletante. Je mets le tissu trempé de sueur sur mon épaule droite, à la manière d’un torchon de serveur, et je me dirige vers le bureau de ma secrétaire, qui profite allègrement de la vue de mon torse marqué par l’effort. Je me penche en avant sur le bureau et prends nonchalamment une cuillère de sa salade de quinoa. « Mmmm, dis-je, me délectant de la préparation, délicieux ». Elle me fait une mine faussement outrée, et me reprend la cuillère des mains. Je souris, me redresse, et me dirige vers le vestiaire. « je vais à la douche, Alexia. A tout de suite ! »Alors que je me dirige vers la salle de bain, je sens le regard de ma secrétaire se poser sur mes fesses musclées.
L’eau chaude caresse ma peau alors que des nuages de vapeur s’échappent en volutes au-dessus de la cabine. Qu’il est bon de prendre une douche après une séance de sport. Je passe allègrement le gel douche sur ma peau et prend plaisir à sentir mes muscles saillants sous la carapace de cuir glabre qui les recouvre. Mes quadriceps sont douloureux et je les masse avec vigueur avec le savon, puis je m’applique consciencieusement à astiquer le manche qui pend entre mes jambes. Ce dernier est plutôt réactif à ma caresse, et se gonfle un peu, provoquant sous mon épiderme des frissons de plaisir et de chaleur. J’ai laissé la porte entrouverte et je crois discerner à cet instant un éclair de chevelure blonde dans l’entrebâillement de la porte. La coquine serait-elle en train de me mater sous la douche ? Je souris et prend bien soin de me caresser le torse et les muscles lorsque je me rince finalement à l’eau chaude, puis je mets le thermostat au minimum pour réveiller ma peau comme avec un sceau d’eau glacé, qui contraste avec le sauna qu’est devenu la salle d’eau. Je coupe finalement l’eau avant de me rendre compte que j’ai oublié de prendre ma serviette.
—Alexia !
—Oui, docteur ? me répond sa voix à travers la porte du vestiaire.
—J’ai oublié ma serviette, pouvez-vous me l’apporter, elle est accrochée à la porte.
—J’arrive !
J’entends ses pas s’éloigner de la porte puis se rapprocher de nouveau—elle était bien en train de me mater, la garce !— puis elle entre, faisant claquer ses talons sur le carrelage de la salle de bain. Elle attrape le carré de tissu blanc qu’elle me tend d’une main, faisant mine de ne pas regarder mon corps nu dans la douche. De mon côté, je ne fais aucun effort pour cacher ma nudité, et je tente d’accrocher son regard.
La serviette est vraiment petite, et si j’arrive à cacher mon sexe, elle s’arrête à mi-cuisses, dévoilant une grande partie de ma nudité à ma secrétaire. Je l’observe attentivement, qui s’autorise désormais à examiner avec insistance chaque portion de mon corps taillé par des années de water-polo à Belgrade. Voyant qu’elle n’est pas décidée à partir, je commence à me sécher le torse, passant la serviette sous mes bras et sur mon visage, alors que le regard d’Alexia plonge sur mon entrejambe, toujours en demi-molle depuis la douche. Mon sexe a une taille déjà conséquente alors même que mon érection n’est pas totale, et il penche naturellement vers la droite, formant un coude qui pointe directement sur ma secrétaire, dont les muscles de la mâchoire semblent avoir perdu toute tonicité. Je souris devant son regard ébahi et l’enjoins à regagner son bureau pour me laisser un peu plus « d’intimité ». Elle me foudroie du regard, décelant l’hypocrisie de ma remarque et tourne les talons, faisant se balancer ses fesses sous sa tunique blanche, ses fesses qui ont hanté ma nuit, et qui dansent ainsi sous mes yeux. J’ai envie de l’attraper par les hanches et de la plaquer violement contre le mur, puis de la prendre sauvagement dans le vestiaire de mon cabinet, mais je me retiens, laissant affluer ma frustration en vagues de sang qui déferlent dans mon sexe turgescent. Je me rhabille avec mon jean et ma chemise du matin, ignorant la tâche de sperme due à la visite de Mme Corbois, et prend soin de boutonner ma blouse jusqu’en bas, pour éviter de créer des interrogation inutiles chez ma patientèle de l’après-midi.
L’après-midi, justement, se déroule calmement. Je passe une bonne heure à essayer d’examiner Mathieu, un jeune enfant autiste de 13 ans qui selon ses parents se tape la tête contre les murs depuis hier, sans qu’ils arrivent à trouver la source de son problème. J’essaye de créer un lien de confiance avec le garçon, utilisant les années d’expérience acquise au côté de mon petit frère, de 8 ans mon cadet, qui souffre de la même pathologie que Mathieu, et finis par me rendre compte que le jeune adolescent a un bouchon de cérumen dans l’oreille droite, qui comprime son tympan et lui fait très mal. Je le retire délicatement, et, enfin soulagé, il sourit en balançant son torse d’avant en arrière, sa manière à lui de me remercier.
18h23. C’est la fin de journée. J’accroche ma blouse au porte-manteau, récupère mon trench et me tourne vers Alexia. Je lui propose d’aller boire un verre avant de rentrer chez nous. Elle me dit qu’elle a son cours de Boxe à 18h30 et qu’elle ne peut donc pas avant 20h. Je lui propose de la retrouver devant la salle de fitness après sa séance, quitte à diner ensemble pour se découvrir un peu plus étant donné que l’on va passer 6 mois ensemble. Elle accepte, se justifiant par le fait qu’Alexandre aurait un diner d’affaire ce soir-là, et qu’elle est donc libre pour la soirée.
Je rentre chez moi et m’allonge sur le canapé, laissant aller mes pensées à Alexia. Je l’imagine en tenue de sport, ses seins comprimés sous la brassière, frappant avec ardeur dans le sac de boxe, ses jambes se déplaçant délicatement sur le ring, et ses fesses musclées galbées et tendues par l’effort. Je suis obligé de prendre une longue douche froide pour calmer mes ardeurs, mais rien n’y fait, je suis tendu, excité comme jamais. Alors que je m’habille, mes mains tremblent fébrilement en boutonnant ma chemise, et mon cœur bat tellement fort que j’ai l’impression qu’il va exploser dans ma poitrine. Je pose machinalement mon index et mon majeur sous ma carotide battante pour prendre mon pouls. 180 ! qu’est-ce qu’il m’arrive ? J’ai la tête qui tourne, je me sens défaillir, et je m’allonge finalement sur mon lit pour reprendre mon souffle, le regard vide, fixé sur le plafond, la respiration haletante. Quelque chose chez Alexia m’attire énormément, pas uniquement physiquement, mais aussi dans son attitude, dans sa voix, et surtout dans sa manière de me regarder.
Je vais à la salle de bain, me met de l’eau fraîche sur le visage ce qui a pour effet de me calmer un peu, puis passe la main dans mes cheveux rebelles. Je renonce à les coiffer et laisse le tube de gel presque vide sur l’étagère. Je pulvérise un pschitt de parfum derrière chacune de mes oreilles, un à la base de mon cou et le dernier sur mes poignets, que je frotte l’un contre l’autre, et l’odeur de Terre d’Hermès enivre mes narines. Pantalon bleu marine, chaussures à pointes assorties et chemise blanche, je pose ma veste de costume dans les mêmes tons sur mon épaule et je sors de l’appartement. Il est 19h46.
La salle de Fitness est à 5 minutes de chez moi, face au lac, et je tire quelques bouffées sur ma cigarette électronique en attendant Alexia. Elle sort à 20h pile, sans avoir pris le temps de se changer. Elle est habillée comme dans mon fantasme, avec un leggins gris et une brassière identique à celle de la joggeuse de ce midi, avec par-dessus, un débardeur blanc plutôt large, propre, et sentant la fraîcheur d’une lessive à la lavande.
—Let’s go ? me dit-elle avec un accent anglais parfait.
—All right, lui réponds-je dans un sourire, mon accent caractéristique trahissant mes origines.
Nous marchons côte à côte dans la rue, et mon cœur se remet à tambouriner dans ma poitrine. Je la laisse me guider dans cette ville qu’elle connaît bien mieux que moi, et elle opte pour un petit bar dansant en plein centre-ville. Ils passent du jazz et l’ambiance est tamisée. Je remarque quelques couples attablés, ainsi que des groupes d’amis autour d’un verre. Elle me guide vers une alcôve de pierre où sont disposés des coussins autour d’une table basse. L’endroit est plutôt cosy, et nous nous installons tous les deux de ¾, elle assise sur les coussins du fond, et moi sur un côté, afin de pouvoir discuter et de se voir sans pour autant être face à face. Je sens que je commence à perdre mes moyens, et que le petit jeu qui s’est instauré entre nous depuis le premier jour semble tourner à l’avantage d’Alexia. Justement, elle enlève ses baskets pour replier ses pieds sous elle sur les coussins rouges, et lève ses bras au-dessus de sa tête pour dénouer l’élastique qui attache ses cheveux en une queue de cheval que j’ai envie d’attraper d’une main ferme. La manœuvre a pour effet de faire remonter ses seins et de les comprimer un peu plus entre ses avant-bras, et je plonge mon regard dans sa superbe poitrine, que j’estime à un bon 85C. Elle laisse retomber sa chevelure blonde en cascade sur ses épaules, ses boucles formant des anglaises si parfaites qu’on la dirait sortie de chez le coiffeur après des heures de brushing, alors qu’elle sort d’une journée de boulot et d’une heure trente de boxe, sans même les avoir lavé. Je lui fais remarquer que ses cheveux sont magnifique et lui demande ce qu’elle leur fait pour leur donner ce reflet brillant, cette souplesse, cette ondulation et cette texture soyeuse. Elle me dit que ce sont ses cheveux naturels, puis rigole en me racontant les heures de supplice que sa mère passait à les lui coiffer, gamine. Le serveur arrive, je commande une caïpirinha et Alexia une coupe de champagne. La conversation s’oriente sur mon enfance en Serbie et comment j’ai fini par atterrir en France.
—Mes parents ont toujours été attirés par la culture française, et j’ai été baigné dans les lectures de Zola et Balzac depuis ma plus tendre enfance. J’ai toujours voulu vivre à Paris un jour, et me balader dans le Montmartre de Toulouse-Lautrec ou d’Hemingway. C’est aujourd’hui un rêve devenu réalité.
—Le vieil homme et la mer est mon livre favori, me répond Alexia. Il ne quitte jamais ma table de chevet, c’est un peu comme un totem, pour moi.
Puis, changeant de sujet, elle me dit :—Mais sinon, à Belgrade, tu courrais déjà comme ici ?
Le retour au tutoiement me soulage, et me conforte dans le fait que ma provocation de la veille est oubliée.
—Non, enfin si, mais ce n’était pas mon sport de prédilection, j’ai fait du water-polo pendant toute mon enfance, on est même allé en finale du championnat du monde junior avec mon équipe nationale. Malheureusement, on a perdu contre les croates.
—Le water-polo ! Dit-elle, pensive, je comprends mieux la manière dont tu es taillée, maintenant.
Elle plisse le coin de l’œil en un sourire qui en dit long sur la manière dont elle m’a maté ce midi, pendant la douche, et je suis à deux doigts de défaillir. Je reprends de ma superbe et lui lance une pique.
—Oui, je vois que tu ne t’es pas privée pour en profiter d’ailleurs !
—Me dit l’homme qui plongeait son regard dans mon décolleté il y a quelques minutes à peine, répond-elle du tac-au-tac.
La conversation continue sur le sujet, et nous nous échangeons des piques, rigolant de plus en plus fort à mesure que l’alcool fait effet. Nos verres enfin vides, elle se penche vers moi et me regarde de ses yeux bleus électriques. Elle est appuyée sur ses bras tendus qui viennent serrer ses seins l’un contre l’autre, sous mes yeux.
—Bon, on se reprend une tournée ? Je prendrais bien une assiette de tapas, parce que la boxe, ça m’a creusé. Ils font des tortillas délicieuses !
—Banco !
J’en avais oublié mon propre estomac qui criait famine lui aussi. En effet, la simple cuillère de quinoa de ce midi était loin de suffire à me rassasier après le footing et cette journée de boulot. Pas étonnant que je manque de m’évanouir toutes les cinq minutes. Nous commandons et nous partageons la tortilla, Alexia presque allongée sur les coussins vient placer sa tête à côté de mon épaule, enivrant mes narines de son parfum qui se mélange délicieusement à sa sueur, et me demandant sur un ton provocateur de lui mettre les bouchées d’omelette dans la bouche. Je nourris ainsi ma secrétaire, qui me sourit malicieusement et se laisse faire. Le rôle d’ingénue qu’elle a décidé de jouer me déstabilise profondément, car il contraste énormément avec l’attitude provocatrice de la veille, et je dois me concentrer énormément pour éviter de l’embrasser, alors qu’elle est là, à quelques centimètres de mon visage, à se mordre innocemment la lèvre inférieure, cette lèvre charnue que j’ai envie d’embrasser langoureusement. Mais notre petit jeu est une sorte de défi mutuel, moi jouant de mes muscles et de mes regards sensuels, elle se tortillant dans des attitudes provocatrices, mettant en avant ses formes voluptueuses et faisant danser ses boucles blondes pour m’hypnotiser, et nous savons pertinemment que le premier à craquer aura perdu le défi.
Une fois le deuxième verre terminé, elle fait glisser sa main sur ma cuisse, ce qui me fait bander immédiatement et me dit :—Bon, il se fait tard, et je voudrais rentrer avant Alexandre. On va payer ?
—Laisse, je t’invite, ça t’obligera à me rendre la pareille, dis-je en un sourire.
—Mais c’est que la présence de sa secrétaire semble plaire au Docteur Karadjordjevic, on dirait ! rétorque-elle.
—C’est que la secrétaire est de bonne compagnie, mais il me semble qu’elle n’est pas ennuyée elle non plus par ce docteur étranger.
Cet échange à la troisième personne nous fait éclater de rire, puis nous nous dirigeons vers la sortie du bar.
—La prochaine fois, il faudra que l’on aille danser ! dis-je.
—Dans ce cas, je m’habillerai en conséquence, répond-elle avec un clin d’œil.
—Je te ramène ?
—Avec plaisir.
Nous sortons et nous somme saisis par le froid. Novembre est enfin arrivé, et l’alcool ne suffit pas à nous protéger du vent glacé. Je donne ma veste à Alexia qui grelotte, et nous nous hâtons de rejoindre le hall de son immeuble. Une fois au chaud, elle me rend ma veste et nous restons face à face de longues minutes, sans savoir vraiment quoi faire l’un et l’autre, partagés entre le désir qui nous attire l’un vers l’autre et la volonté de ne pas craquer dans le bras de fer mental qui se joue entre nous.
Finalement, j’attrape Alexia par les hanches et vient la plaquer contre moi, elle me regarde avec envie, et je sens son souffle haletant contre ma poitrine. J’approche ma main de son oreille, fait glisser sa mèche de cheveux derrière son lobe pour la dégager, et termine mon geste en caressant sa joue. Je sens la respiration de la jeune femme se couper en attendant que je l’embrasse, et son corps entier est tendu du désir qu’elle a pour moi. Mais je penche ma tête vers sa gauche, et dépose un tendre baiser à la base de sa joue, à la limite avec son oreille qui rougit au contact de mes lèvres brûlantes. Elle frissonne alors que je m’éloigne et lui dit.
—J’ai passé une excellente soirée. A demain, Alexia.
J’insiste sur son prénom et ajoute une teinte de sensualité dans la façon dont je le prononce. Elle reprend son souffle et respire bruyamment alors que je m’éloigne déjà, faisant face au vent froid du nord.
En sortant, à une cinquantaine de mètre de son immeuble, je croise Alexandre qui rentre de son diner d’affaire. Je le salue et il me sourit en retour, visiblement heureux de me voir, puis je continue ma route. Je le sens se retourner dans mon dos quand il comprend que je sors à l’instant de son immeuble.
Je sors du bureau et enjoins Alexia, ma charmante secrétaire, de faire entrer le patient suivant. A en juger par le regard en biais qu’elle me jette, je me rappelle que Mme Corbois avait été plutôt bruyante à la fin sa « consultation » et je crains de m’être mis à dos une bonne partie de ma patientèle. Heureusement, il n’en est rien, et les patients s’enchaînent jusqu’à la pause de midi. Je propose à Alexia de venir déjeuner avec moi, histoire d’enterrer la hache de guerre et de repartir de zéro, mais elle me rétorque qu’elle a amené son Tupperware et qu’elle déjeunera au bureau pour ne pas perdre trop de temps.
Je souris devant la défiance de son regard, et me dirige vers le vestiaire pour me changer. Il fait grand soleil dehors, et je vais profiter de ma pause pour aller courir. Je mets donc mes baskets, un shorty noir moulant et un haut en polyester noir et jaune tout aussi moulant, qui galbe parfaitement mes pectoraux saillants et mes abdominaux parfaitement dessinés. Quand je sors du vestiaire, Je vois dans le regard d’Alexia un éclair de surprise, et elle en lâche sa cuillère qui tombe sur le sol, à mes pieds. Elle se baisse pour la ramasser, et marque un arrêt quand son visage se retrouve au niveau de mon sexe qui, bien qu’encore endormi, forme une bosse proéminente sous le tissu moulant du short. Quand elle reprend ses esprits et se rassied sans mot-dire à sa chaise, je me penche sur le bureau et lui chuchote à l’oreille « je vais aller courir un peu, à tout de suite », faisant vibrer ses boucles blondes. Elle me répond par un regard noir de ses grands yeux bleus sous ses lunettes « Oui docteur ». Je sors.
Pour un mardi midi, je trouve que la quantité de joggers au bord du lac à cette heure est impressionnante. Trentenaires, quadra et quinquagénaires se partagent la piste cyclable qui fait le tour du lac. Ici, tout le monde fait du sport, et à un plutôt bon rythme, apparemment. A peine me suis-je lancé à mon rythme que je suis dépassé par un groupe de quadras qui discutent en trottinant. Enfin, trottiner, c’est un euphémisme, car ils me distancent rapidement. Quelques centaines de mètres plus loin, je repère deux nanas qui courent ensemble dans la même direction que moi. Je ralentis mon rythme pour les mater un peu, et rester derrière elles. Elles sont brunes toutes les deux, pas très grandes, dans les 1m60 pour l’une, un peu plus pour l’autre, mais leurs fesses sont parfaitement galbées sous leurs leggins, et je sens que je commence à rebander en regardant ainsi leurs culs se balancer de droite et de gauche. En haut, celle de gauche porte un t-shirt noir et jaune comme le mien, mais l’autre a seulement une brassière Nike grise, qui semble mouler parfaitement ses seins d’une taille plus qu’acceptable ! Je me décide finalement à les dépasser, et leur demande au passage à quelle distance se trouve Veyrier, la ville la plus proche sur le flanc nord du lac. La brune à brassière me répond qu’il reste environs 5km. C’est parfait pour moi ! Instinctivement, mon regard plonge dans le décolleté de la fille, et je contemple sa brassière qui, trempée par la sueur, laisse apparaître ses deux tétons érigés, moulés par le tissu. Elle a vraiment de superbes seins et mon short semble se rétrécir encore un peu à mesure que la bête qu’il contient se gonfle encore. Les deux jeunes filles semblent l’avoir remarqué, car je les entends se dire quelque chose alors que je m’éloigne déjà devant elles, reprenant mon rythme de croisière. Le dérouillage de début de saison est difficile, mais je me sens déjà plus à l’aise, et je finis par rattraper les quadras du début au milieu de la côte de Veyrier. Arrivé en haut, je reprends mon souffle quelques secondes, puis entame la descente, en sens inverse. A mi-chemin, je recroise les deux filles. Je leur souris et leur dit :—Courage, vous êtes à la moitié !
—Merci, me dit T-shirt noir, essoufflée.
—A demain ! me dit l’autre avec un clin d’œil et un regard sur mon entrejambe.
Je suis tellement perturbé par sa remarque que je rate ma foulée et que je manque de peu de me gameller devant elles. Je les entend pouffer alors que je me rattrape de justesse.
Je m’arrête au pied de l’immeuble du cabinet à 13h17. Je mets mes mais sur mes hanches pour récupérer un peu, l’air frais qui rentre dans mes poumons brule mes bronches encore irritées par l’effort. J’ai mis 42min, soit une moyenne de 17km/h, ce qui est vraiment bien pour une reprise ! Content de moi, je tape le digicode et me dirige vers l’ascenseur.
J’entre dans le cabinet, mon haut collant à ma peau à cause de la sueur, et je vois Alexia qui finis son déjeuner. Je retire mon t-shirt devant elle en prenant bien soin de contracter mes abdominaux au maximum, tandis que mes pectoraux se soulèvent et s’abaissent au rythme de ma respiration haletante. Je mets le tissu trempé de sueur sur mon épaule droite, à la manière d’un torchon de serveur, et je me dirige vers le bureau de ma secrétaire, qui profite allègrement de la vue de mon torse marqué par l’effort. Je me penche en avant sur le bureau et prends nonchalamment une cuillère de sa salade de quinoa. « Mmmm, dis-je, me délectant de la préparation, délicieux ». Elle me fait une mine faussement outrée, et me reprend la cuillère des mains. Je souris, me redresse, et me dirige vers le vestiaire. « je vais à la douche, Alexia. A tout de suite ! »Alors que je me dirige vers la salle de bain, je sens le regard de ma secrétaire se poser sur mes fesses musclées.
L’eau chaude caresse ma peau alors que des nuages de vapeur s’échappent en volutes au-dessus de la cabine. Qu’il est bon de prendre une douche après une séance de sport. Je passe allègrement le gel douche sur ma peau et prend plaisir à sentir mes muscles saillants sous la carapace de cuir glabre qui les recouvre. Mes quadriceps sont douloureux et je les masse avec vigueur avec le savon, puis je m’applique consciencieusement à astiquer le manche qui pend entre mes jambes. Ce dernier est plutôt réactif à ma caresse, et se gonfle un peu, provoquant sous mon épiderme des frissons de plaisir et de chaleur. J’ai laissé la porte entrouverte et je crois discerner à cet instant un éclair de chevelure blonde dans l’entrebâillement de la porte. La coquine serait-elle en train de me mater sous la douche ? Je souris et prend bien soin de me caresser le torse et les muscles lorsque je me rince finalement à l’eau chaude, puis je mets le thermostat au minimum pour réveiller ma peau comme avec un sceau d’eau glacé, qui contraste avec le sauna qu’est devenu la salle d’eau. Je coupe finalement l’eau avant de me rendre compte que j’ai oublié de prendre ma serviette.
—Alexia !
—Oui, docteur ? me répond sa voix à travers la porte du vestiaire.
—J’ai oublié ma serviette, pouvez-vous me l’apporter, elle est accrochée à la porte.
—J’arrive !
J’entends ses pas s’éloigner de la porte puis se rapprocher de nouveau—elle était bien en train de me mater, la garce !— puis elle entre, faisant claquer ses talons sur le carrelage de la salle de bain. Elle attrape le carré de tissu blanc qu’elle me tend d’une main, faisant mine de ne pas regarder mon corps nu dans la douche. De mon côté, je ne fais aucun effort pour cacher ma nudité, et je tente d’accrocher son regard.
La serviette est vraiment petite, et si j’arrive à cacher mon sexe, elle s’arrête à mi-cuisses, dévoilant une grande partie de ma nudité à ma secrétaire. Je l’observe attentivement, qui s’autorise désormais à examiner avec insistance chaque portion de mon corps taillé par des années de water-polo à Belgrade. Voyant qu’elle n’est pas décidée à partir, je commence à me sécher le torse, passant la serviette sous mes bras et sur mon visage, alors que le regard d’Alexia plonge sur mon entrejambe, toujours en demi-molle depuis la douche. Mon sexe a une taille déjà conséquente alors même que mon érection n’est pas totale, et il penche naturellement vers la droite, formant un coude qui pointe directement sur ma secrétaire, dont les muscles de la mâchoire semblent avoir perdu toute tonicité. Je souris devant son regard ébahi et l’enjoins à regagner son bureau pour me laisser un peu plus « d’intimité ». Elle me foudroie du regard, décelant l’hypocrisie de ma remarque et tourne les talons, faisant se balancer ses fesses sous sa tunique blanche, ses fesses qui ont hanté ma nuit, et qui dansent ainsi sous mes yeux. J’ai envie de l’attraper par les hanches et de la plaquer violement contre le mur, puis de la prendre sauvagement dans le vestiaire de mon cabinet, mais je me retiens, laissant affluer ma frustration en vagues de sang qui déferlent dans mon sexe turgescent. Je me rhabille avec mon jean et ma chemise du matin, ignorant la tâche de sperme due à la visite de Mme Corbois, et prend soin de boutonner ma blouse jusqu’en bas, pour éviter de créer des interrogation inutiles chez ma patientèle de l’après-midi.
L’après-midi, justement, se déroule calmement. Je passe une bonne heure à essayer d’examiner Mathieu, un jeune enfant autiste de 13 ans qui selon ses parents se tape la tête contre les murs depuis hier, sans qu’ils arrivent à trouver la source de son problème. J’essaye de créer un lien de confiance avec le garçon, utilisant les années d’expérience acquise au côté de mon petit frère, de 8 ans mon cadet, qui souffre de la même pathologie que Mathieu, et finis par me rendre compte que le jeune adolescent a un bouchon de cérumen dans l’oreille droite, qui comprime son tympan et lui fait très mal. Je le retire délicatement, et, enfin soulagé, il sourit en balançant son torse d’avant en arrière, sa manière à lui de me remercier.
18h23. C’est la fin de journée. J’accroche ma blouse au porte-manteau, récupère mon trench et me tourne vers Alexia. Je lui propose d’aller boire un verre avant de rentrer chez nous. Elle me dit qu’elle a son cours de Boxe à 18h30 et qu’elle ne peut donc pas avant 20h. Je lui propose de la retrouver devant la salle de fitness après sa séance, quitte à diner ensemble pour se découvrir un peu plus étant donné que l’on va passer 6 mois ensemble. Elle accepte, se justifiant par le fait qu’Alexandre aurait un diner d’affaire ce soir-là, et qu’elle est donc libre pour la soirée.
Je rentre chez moi et m’allonge sur le canapé, laissant aller mes pensées à Alexia. Je l’imagine en tenue de sport, ses seins comprimés sous la brassière, frappant avec ardeur dans le sac de boxe, ses jambes se déplaçant délicatement sur le ring, et ses fesses musclées galbées et tendues par l’effort. Je suis obligé de prendre une longue douche froide pour calmer mes ardeurs, mais rien n’y fait, je suis tendu, excité comme jamais. Alors que je m’habille, mes mains tremblent fébrilement en boutonnant ma chemise, et mon cœur bat tellement fort que j’ai l’impression qu’il va exploser dans ma poitrine. Je pose machinalement mon index et mon majeur sous ma carotide battante pour prendre mon pouls. 180 ! qu’est-ce qu’il m’arrive ? J’ai la tête qui tourne, je me sens défaillir, et je m’allonge finalement sur mon lit pour reprendre mon souffle, le regard vide, fixé sur le plafond, la respiration haletante. Quelque chose chez Alexia m’attire énormément, pas uniquement physiquement, mais aussi dans son attitude, dans sa voix, et surtout dans sa manière de me regarder.
Je vais à la salle de bain, me met de l’eau fraîche sur le visage ce qui a pour effet de me calmer un peu, puis passe la main dans mes cheveux rebelles. Je renonce à les coiffer et laisse le tube de gel presque vide sur l’étagère. Je pulvérise un pschitt de parfum derrière chacune de mes oreilles, un à la base de mon cou et le dernier sur mes poignets, que je frotte l’un contre l’autre, et l’odeur de Terre d’Hermès enivre mes narines. Pantalon bleu marine, chaussures à pointes assorties et chemise blanche, je pose ma veste de costume dans les mêmes tons sur mon épaule et je sors de l’appartement. Il est 19h46.
La salle de Fitness est à 5 minutes de chez moi, face au lac, et je tire quelques bouffées sur ma cigarette électronique en attendant Alexia. Elle sort à 20h pile, sans avoir pris le temps de se changer. Elle est habillée comme dans mon fantasme, avec un leggins gris et une brassière identique à celle de la joggeuse de ce midi, avec par-dessus, un débardeur blanc plutôt large, propre, et sentant la fraîcheur d’une lessive à la lavande.
—Let’s go ? me dit-elle avec un accent anglais parfait.
—All right, lui réponds-je dans un sourire, mon accent caractéristique trahissant mes origines.
Nous marchons côte à côte dans la rue, et mon cœur se remet à tambouriner dans ma poitrine. Je la laisse me guider dans cette ville qu’elle connaît bien mieux que moi, et elle opte pour un petit bar dansant en plein centre-ville. Ils passent du jazz et l’ambiance est tamisée. Je remarque quelques couples attablés, ainsi que des groupes d’amis autour d’un verre. Elle me guide vers une alcôve de pierre où sont disposés des coussins autour d’une table basse. L’endroit est plutôt cosy, et nous nous installons tous les deux de ¾, elle assise sur les coussins du fond, et moi sur un côté, afin de pouvoir discuter et de se voir sans pour autant être face à face. Je sens que je commence à perdre mes moyens, et que le petit jeu qui s’est instauré entre nous depuis le premier jour semble tourner à l’avantage d’Alexia. Justement, elle enlève ses baskets pour replier ses pieds sous elle sur les coussins rouges, et lève ses bras au-dessus de sa tête pour dénouer l’élastique qui attache ses cheveux en une queue de cheval que j’ai envie d’attraper d’une main ferme. La manœuvre a pour effet de faire remonter ses seins et de les comprimer un peu plus entre ses avant-bras, et je plonge mon regard dans sa superbe poitrine, que j’estime à un bon 85C. Elle laisse retomber sa chevelure blonde en cascade sur ses épaules, ses boucles formant des anglaises si parfaites qu’on la dirait sortie de chez le coiffeur après des heures de brushing, alors qu’elle sort d’une journée de boulot et d’une heure trente de boxe, sans même les avoir lavé. Je lui fais remarquer que ses cheveux sont magnifique et lui demande ce qu’elle leur fait pour leur donner ce reflet brillant, cette souplesse, cette ondulation et cette texture soyeuse. Elle me dit que ce sont ses cheveux naturels, puis rigole en me racontant les heures de supplice que sa mère passait à les lui coiffer, gamine. Le serveur arrive, je commande une caïpirinha et Alexia une coupe de champagne. La conversation s’oriente sur mon enfance en Serbie et comment j’ai fini par atterrir en France.
—Mes parents ont toujours été attirés par la culture française, et j’ai été baigné dans les lectures de Zola et Balzac depuis ma plus tendre enfance. J’ai toujours voulu vivre à Paris un jour, et me balader dans le Montmartre de Toulouse-Lautrec ou d’Hemingway. C’est aujourd’hui un rêve devenu réalité.
—Le vieil homme et la mer est mon livre favori, me répond Alexia. Il ne quitte jamais ma table de chevet, c’est un peu comme un totem, pour moi.
Puis, changeant de sujet, elle me dit :—Mais sinon, à Belgrade, tu courrais déjà comme ici ?
Le retour au tutoiement me soulage, et me conforte dans le fait que ma provocation de la veille est oubliée.
—Non, enfin si, mais ce n’était pas mon sport de prédilection, j’ai fait du water-polo pendant toute mon enfance, on est même allé en finale du championnat du monde junior avec mon équipe nationale. Malheureusement, on a perdu contre les croates.
—Le water-polo ! Dit-elle, pensive, je comprends mieux la manière dont tu es taillée, maintenant.
Elle plisse le coin de l’œil en un sourire qui en dit long sur la manière dont elle m’a maté ce midi, pendant la douche, et je suis à deux doigts de défaillir. Je reprends de ma superbe et lui lance une pique.
—Oui, je vois que tu ne t’es pas privée pour en profiter d’ailleurs !
—Me dit l’homme qui plongeait son regard dans mon décolleté il y a quelques minutes à peine, répond-elle du tac-au-tac.
La conversation continue sur le sujet, et nous nous échangeons des piques, rigolant de plus en plus fort à mesure que l’alcool fait effet. Nos verres enfin vides, elle se penche vers moi et me regarde de ses yeux bleus électriques. Elle est appuyée sur ses bras tendus qui viennent serrer ses seins l’un contre l’autre, sous mes yeux.
—Bon, on se reprend une tournée ? Je prendrais bien une assiette de tapas, parce que la boxe, ça m’a creusé. Ils font des tortillas délicieuses !
—Banco !
J’en avais oublié mon propre estomac qui criait famine lui aussi. En effet, la simple cuillère de quinoa de ce midi était loin de suffire à me rassasier après le footing et cette journée de boulot. Pas étonnant que je manque de m’évanouir toutes les cinq minutes. Nous commandons et nous partageons la tortilla, Alexia presque allongée sur les coussins vient placer sa tête à côté de mon épaule, enivrant mes narines de son parfum qui se mélange délicieusement à sa sueur, et me demandant sur un ton provocateur de lui mettre les bouchées d’omelette dans la bouche. Je nourris ainsi ma secrétaire, qui me sourit malicieusement et se laisse faire. Le rôle d’ingénue qu’elle a décidé de jouer me déstabilise profondément, car il contraste énormément avec l’attitude provocatrice de la veille, et je dois me concentrer énormément pour éviter de l’embrasser, alors qu’elle est là, à quelques centimètres de mon visage, à se mordre innocemment la lèvre inférieure, cette lèvre charnue que j’ai envie d’embrasser langoureusement. Mais notre petit jeu est une sorte de défi mutuel, moi jouant de mes muscles et de mes regards sensuels, elle se tortillant dans des attitudes provocatrices, mettant en avant ses formes voluptueuses et faisant danser ses boucles blondes pour m’hypnotiser, et nous savons pertinemment que le premier à craquer aura perdu le défi.
Une fois le deuxième verre terminé, elle fait glisser sa main sur ma cuisse, ce qui me fait bander immédiatement et me dit :—Bon, il se fait tard, et je voudrais rentrer avant Alexandre. On va payer ?
—Laisse, je t’invite, ça t’obligera à me rendre la pareille, dis-je en un sourire.
—Mais c’est que la présence de sa secrétaire semble plaire au Docteur Karadjordjevic, on dirait ! rétorque-elle.
—C’est que la secrétaire est de bonne compagnie, mais il me semble qu’elle n’est pas ennuyée elle non plus par ce docteur étranger.
Cet échange à la troisième personne nous fait éclater de rire, puis nous nous dirigeons vers la sortie du bar.
—La prochaine fois, il faudra que l’on aille danser ! dis-je.
—Dans ce cas, je m’habillerai en conséquence, répond-elle avec un clin d’œil.
—Je te ramène ?
—Avec plaisir.
Nous sortons et nous somme saisis par le froid. Novembre est enfin arrivé, et l’alcool ne suffit pas à nous protéger du vent glacé. Je donne ma veste à Alexia qui grelotte, et nous nous hâtons de rejoindre le hall de son immeuble. Une fois au chaud, elle me rend ma veste et nous restons face à face de longues minutes, sans savoir vraiment quoi faire l’un et l’autre, partagés entre le désir qui nous attire l’un vers l’autre et la volonté de ne pas craquer dans le bras de fer mental qui se joue entre nous.
Finalement, j’attrape Alexia par les hanches et vient la plaquer contre moi, elle me regarde avec envie, et je sens son souffle haletant contre ma poitrine. J’approche ma main de son oreille, fait glisser sa mèche de cheveux derrière son lobe pour la dégager, et termine mon geste en caressant sa joue. Je sens la respiration de la jeune femme se couper en attendant que je l’embrasse, et son corps entier est tendu du désir qu’elle a pour moi. Mais je penche ma tête vers sa gauche, et dépose un tendre baiser à la base de sa joue, à la limite avec son oreille qui rougit au contact de mes lèvres brûlantes. Elle frissonne alors que je m’éloigne et lui dit.
—J’ai passé une excellente soirée. A demain, Alexia.
J’insiste sur son prénom et ajoute une teinte de sensualité dans la façon dont je le prononce. Elle reprend son souffle et respire bruyamment alors que je m’éloigne déjà, faisant face au vent froid du nord.
En sortant, à une cinquantaine de mètre de son immeuble, je croise Alexandre qui rentre de son diner d’affaire. Je le salue et il me sourit en retour, visiblement heureux de me voir, puis je continue ma route. Je le sens se retourner dans mon dos quand il comprend que je sors à l’instant de son immeuble.
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