Olivier le Candide chapitre 1 - histoire érotique

Olivier était un jeune homme élégant, grand et assez fin. Il avait eu quelques copines à l'école, au lycée. Il s'était dépucelé en ayant la fierté d'avoir pu choisir parmi les plus jolies filles de l'école. Mais aussi lointain que ses souvenirs lui permettaient, il avait toujours été très excité par la soumission. Et sa timidité ne lui permettait pas de sauter le pas et d'en parler à ses conquêtes. Par peur que ça se sache, et que son image soit écornée, la peur d'être fiché comme le soumis du lycée, à l'âge où tous les jeunes hommes se cherchent une virilité implacable.

En attendant, le sexe vanille lui permettait de faire ses gammes.
Plutôt bon élève, il avait été admis en faculté à Paris. Loin de son lycée de province, il avait tout à y découvrir. Et il le savait, la capitale lui permettrait de s'épanouir bien au-delà de ses études.
L'été qui précédait sa rentrée, il avait un job d'été, plutôt bien payé, qui lui permettrait d'avoir quelques loisirs durant son année. Le coût de ses études et de son loyer étant assuré par ses parents, qui étaient à l'aise financièrement, et qui avaient à cœur d'offrir les études à leur fils.
Pendant cette période, il se renseignait beaucoup sur le BDSM. Il en avait toujours fantasmé, cela le tenait en éveil, dans une érection féroce, pendant des nuits entières. Mais il n'avait jamais sauté le pas. A peine avait-il émis une fois l'idée à l'une de ses copines d'utiliser une paire de menottes lors de leurs ébats. Mais elle avait trouvé ça étrange, et il avait préféré ne pas insister.
Il avait aussi tenté quelques self bondage, et découvert l'extrême facilité et efficacité du serflex.
Plus il se renseignait sur ces pratiques, et plus il se découvrait intéressé. Tout l'intéressait. Mais il savait qu'à ses débuts, son ignorance et sa timidité risquaient de le bloquer. Il faudrait donc commencer doucement.

Septembre arriva rapidement, et les premières semaines de rentrée passèrent à une vitesse folle. Il découvrait Paris, sa vie à cent à l'heure, le paysage et l'ambiance unique qui y règne. En parallèle, il avançait bien sûr dans sa recherche de rencontres BDSM. Il était inscrit sur plusieurs sites de rencontre, et était prêt à tout. Il ne savait même pas si il préférait être dominant ou dominé. Dès qu'il en avait l'occasion, Olivier flânait quartier du moulin rouge. Il passait devant les vitrines de sexe Shop, et était particulièrement attiré par les vitrines spécialisées dans le SM.
Un jour, il s'arrêta devant l'une d'elle, et vu une panoplie complète d'ustensiles en métal. Un collier, une paire de menottes pour les chevilles, et une pour les poignets, le tout relié par une chaîne d'environ un mètre cinquante. Pour la première fois, il rentra dans ce magasin. Le vendeur, de type asiatique et très souriant, lui demanda ce qu'il était venu voir. Olivier lui désigna la suite métallique en vitrine. Dès l'instant, le vendeur ouvrit le rideau derrière lui, qui donnait sur la vitrine, et se saisit de l'objet. En ouvrant ce rideau, les passants avaient pu voir Olivier dans ce magasin, en train de se renseigner sur ce drôle d'objet. Il se demandait si quelqu'un avait pu le voir, ou pire, le reconnaître.
Le vendeur insista bien, en expliquant qu'il ne fallait surtout pas perdre les clés. Olivier était charmé par l'objet, il l'acheta et le fourra rapidement dans son sac. Il jeta un regard dans le fond de la boutique. Il y aperçu une porte entre ouverte, qui laissait apercevoir une croix de saint André, et une cage en métal epais. Olivier sortit de la boutique.

Le soir même, il constata avoir reçu un message sur une appli de rencontre. Il en recevait souvent, mais il s'agissait de filles qui par la suite n'étaient pas aussi intéressées par le SM, et il était bien décidé à choisir à présent sa sexualité.
Le message lui proposait de se rencontrer, d'abord autour d'un verre, afin de discuter de sa véritable motivation. Puis, si le feeling persistait, chacun pourrait exposer ses envies. La seule photo présente sur le profil de ce contact, prise à contre jour, laissait imaginer un joli corps, fine et grande, avec de jolies hanches. Mais on n'y voyait quasiment pas le visage. Il répondit tout émoustillé, mais en restant méfiant, il pourrait s'agir d'un faux profil, débouchant sur une arnaque. Il proposait rendez-vous dans un pub qu'il aimait bien, quartier Saint-Germain. La réponse fut quasi immédiate. Le rendez-vous était pris pour le lendemain.

Il y avait pensé toute la nuit et toute la journée. A 17h30, il pris la direction de son rendez-vous. L'endroit était propice, la clientèle jeune et décontractée, Olivier et sa rencontre y seraient à l'aise.
Arrivé devant le pub, il jeta un coup d'œil aux tables. Aucune ne semblait occupée par une fille seule. Il attrapa son téléphone et commença à taper un message via la messagerie de l'application de rencontre. Mais il n'avait pas eu le temps de terminer, qu'une jeune femme le surpris en arrivant par derrière.
"C'est toi le soumis timide ?" dit-elle suffisament fort pour que le doute s'installe, quant à savoir si les gens autour l'avaient entendus.
Olivier sentit son cœur exploser dans sa poitrine, et son teint devenir rouge écarlate.
"euuh, oui" répondit-il, désarçonné. Il se tenait à présent face à son date. Elle était grande, fine. Elle portait un jean noir skinny, une chemise bleu boutonnée jusqu'au col. Elle était jolie, en tout cas, au goût d'Olivier. Des belles lèvres pulpeuses, un petit nez un peu relevé, et des beaux cheveux noirs coupés en carré, au dessus des épaules. Elle avait un air sévère, mais des yeux pétillants de malices.
Elle lui dit de le suivre, et entra en première dans le pub. Elle choisit une table desservie d'un côté par une banquette et avec une chaise en face. Elle prit place sur la banquette, tandis qu'Olivier tira la chaise pour s'y installer. Au même moment, son date la regarda avec un regard devenu noir, et lui aboya un "non" qui lui fit froid dans le dos. Il n'osa pas s'assoir. Les clients autour avaient remarqués, et regardaient la scène avec amusement. La belle brune termina de s'installer sur la banquette puis, après avoir claquer dans ses doigts, désigna la chaise à Olivier. Celui-ci comprit que maintenant, il etait autorisé à y prendre place.
"Alors, Olivier, qu'attends-tu exactement de notre rencontre, après avoir lourdement insisté sur ton envie de découvrir le BDSM" elle avait, une fois de plus, parlé suffisament fort pour que quiconque aurait envie d'entendre, puisse en profiter.
Olivier, lui, essayait de baisser le volume de la conversation.
"je veux d'abord vous prévenir, que je suis aussi novice que motivé. Effectivement, je souhaite découvrir le bdsm, mais pas seulement. Je souhaite aussi trouver une personne avec qui la confiance augmentera petit à petit, et alors..." sa voisine le coupa net.
" je ne suis pas une personne à trouver. Je suis madame. Tu as 5 minutes, à prendre ou à laisser" Puis elle lui tendit deux feuilles, recto verso, avec tout un tas de questions.
-Je n'ai pas de stylo.
-A qui t'adresses-tu ?
-Madame.
-Quoi ?
-Je n'ai pas de stylo, madame.
-Je t'ai donné 5 minutes, il t'en reste 4 pour me rendre ce formulaire complété.
Olivier se pressa au bar, et demanda au barman un stylo. Il revint à table, et madame s'adressa à lui avant qu'il n'ait eu le temps de s'assoir.
-tu es allé au bar, et tu ne m'as pas demandé ce que j'aimais. Tu perds des points...
-Que puis-je vous servir, madame ?
-Gin to, avec une rondelle de citron.
Olivier se pressa de nouveau au bar, commanda un Gin Tonic et Une pinte de bière, puis revint en hâte compléter son formulaire. Madame le regardait remplir les feuilles et regarder frénétiquement sa montre. Cela l'amusait. Il y avait tout un tas de questions. Cela allait des renseignements personnels, jusqu'aux pratiques BDSM envisagées. Il ne lui manquait plus que 2 questions, qui portaient sur son expérience anale, quand la serveuse, qu'il n'avait pas vu arriver dans son dos, se pencha sur son questionnaire. Elle tendit la main, et demanda "je peux ?" à Olivier. Celui-ci, tout honteux, lui tendit le questionnaire. La serveuse, interloquée, regarda le questionnaire, et lui rendit en riant aux éclats. "Haha, je vous demandais mon stylo, pas votre CV de lopette" et elle s'en alla, hilare, semblant aller droit au bar, tout raconter aux autres serveurs.
Madame était satisfaite. Elle recupéra le questionnaire, le parcouru des yeux, et le rangea dans son sac à main.
"Bien, je verrai si l'envie et mon emploi du temps me laisse le loisir de te recontacter. J'ai en tout cas ta fiche de contact. N'essaye plus, toi, de me rappeler, c'est à sens unique pour le moment. Tu as usé de mon temps pour aujourd'hui, ça, suffit" et elle se leva, puis parti.
Olivier, qui avait à peine touché à sa bière, la termina cul-sec, régla l'addition, et parti aussi, tout honteux de voir les barmans rigoler à son passage.