Peurs et incrédulités 2

- Par l'auteur HDS Ethelrede -
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Récit libertin : Peurs et incrédulités 2 Histoire érotique Publiée sur HDS le 01-07-2024 dans la catégorie Entre-nous, les femmes
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Peurs et incrédulités 2
J’ai eu le temps d’aller aux croissants et au pain puis de revenir. Je me suis remise nue, j’ai fait chauffer de l’eau pour un bon thé : je choisis un oolong "griffe du dragon", magnifique thé bleu d’un jardin de Darjeeling. Je prépare quelques petites tartines : pain frais, beurre et miel… et aussi, je l’avoue, cette chose que certains connaissent et aiment et que tout le reste déteste, même sans connaître : la Marmite. Improbable préparation anglaise faite à partir de levure de bière… M’en fous si tout le monde déteste : j’adore.

Je reviens à la chambre. La belle au bois dormant est toujours là, semble n’avoir pas bougé d’un millimètre. Je me délecte de sa vue, de sa beauté. Je m’étonne… Mais ça, je le sais, je m’en étonnerai toute ma vie : comment se fait-il qu’un tel bonheur m’arrive, à MOI ? Elle est tellement belle… Elle pourrait séduire le monde entier… Et c’est MOI qu’elle a choisie. Ce n’est pas dingue, ça ? Si, un peu, hein !

Normalement, un baiser d’amour devrait la réveiller, même si je ne suis pas le prince charmant. Et là, je sais que je joue sur du velours car pour ce qui est d’être une belle fille, c’est déjà fait au-delà de toute espérance. Et d’ici qu’elle se change en crapaud… Exécution : je m’approche sans un bruit, me penche avec délicatesse, hume le doux parfum de sa respiration… Hmm, j’aime décidément tout d’elle, même le léger fumet de sa transpiration nocturne. Tout en elle me donne le frisson, me rappelle combien j’ai envie d’elle. Mes lèvres se posent en mode papillon sur les siennes. Piège : ses bras se détendent tels deux ressorts bandés à fond et me capturent comme ceux de la mante religieuse. Sa langue investit ma bouche tandis que ses jambes encerclent les miennes : me voilà proprement ligotée, bâillonnée, à sa merci. Et vous savez quoi ? J’aime plutôt bien ça… Je me rends sans combattre !

Nous roulons comme des folles à travers tout le lit, finissons par en tomber, sans qu’à aucun moment, nos lèvres se séparent. Seins contre seins, ventre contre ventre, se serrant l’une contre l’autre, comme si nous cherchions à rendre négative la distance qui nous sépare encore, ici et là. Me voilà à plat dos : Iona se juche sur moi, à califourchon. Elle saisit ma cuisse gauche et passe sa jambe droite dessous, vient poser mon pied sur son épaule gauche tout en faisant de petits baisers coquins sur la cheville. Je sens son petit minou si appétissant se coller au mien. Coller est le mot juste, considérant tout le nectar de désir qui dégouline de nos sexes affamés de jouissance. Iona commence alors à onduler doucement son bassin. Les ondes de plaisir commencent aussitôt à irradier nos fleurs d’amour.

Nos petits boutons de rose se frottent l’un à l’autre, la crue augmente à vue d’œil, la rivière de plaisir sort de son lit. Elle agrippe ma cuisse, la serre convulsivement contre ses seins tout en donnant des coups de reins de plus en plus puissants, que j’accompagne des miens de mon mieux. C’est le plus grand désordre, l’agitation devient anarchique, plus rien ne peut arrêter ce tsunami sensoriel ; Iona se tend, se crispe, griffe ma jambe et pousse un cri rauque, couvrant difficilement le mien, plus aigu mais tout aussi puissant. Ce qu’il est beau, notre premier orgasme commun ! Mais beau !

Ma belle se confond en pardons et excuses en voyant ma cuisse toute griffée de longues trainées pourpres ! Elle la couvre de baisers, les larmes coulant sur ses joues… Là, on se calme ! Jamais ni elle ni moi n’avions connu un orgasme de cette intensité. Neuf sur l’échelle de Richter ? Rigolade ! Elle me plante ses yeux dans les miens :
- Namia, je dois te faire un aveu… Je t’aime. Et ça fait longtemps, tu sais.
- Allez ! On se connait depuis pas si longtemps, tout de même…
- Depuis mon entretien d’embauche, en fait. J’ai eu le coup de foudre, le vrai. Depuis j’attendais le moment où j’aurais le courage de t’aborder, pour de vrai. Combien de fois j’ai été désespérée… je ne saurais en estimer le nombre ! Mais maintenant, je peux te dire que je t’aime… et que j’en suis fière…

Câlin, embrassade, baisers tout tendre. Nous réalisons que, oui, nous avons été aveuglées, mous avons perdu beaucoup de temps, mais pour mieux nous découvrir après. Un autre scénario possible, probable même, compte tenu de notre éducation, était que nous ne nous rapprochions jamais. La chance était tout de même avec nous !
- Et là, quand je suis allé chercher les croissants, tu étais réveillée, tout le temps ?
- Non, je dormais vraiment quand tu es partie !

En fait, elle s’est réveillée alors que j’étais sortie depuis quelques minutes. Le lit était froid à ma place. Alors, elle est allée aux toilettes, inquiète, la tête pleine de questions. Puis elle s’est calmée, invoquant explication logique, on ne peut pas disparaitre de chez soi, en laissant son amante comme ça, ah, tout de même, ce que je suis bête… Et c’est en se recouchant qu’elle a vu mon petit papier. Cœur qui bondit dans sa poitrine, joie qui gonfle ses poumons, elle a reposé le petit message et a tendu son piège, patiemment ! Elle est fière du résultat
- Tu as aimé ?
- Hmm… pas tant que ça, en fait !
- Saleté, je te déteste !

Rires, caresses, baisers… Je crois bien qu’on a refait l’amour encore une bonne demi-douzaine de fois là, sans bouger de place… J’ai dû faire chauffer à nouveau mon eau pour le thé.

Je ne sais pas si vous avez remarqué, les samedis, tout comme les dimanches d’ailleurs, n’ont pas vingt-quatre heures. Ou alors, ce ne sont pas les mêmes heures. Pas autant de minutes… Ou alors, ce ne sont pas les mêmes minutes… C’est vrai ! En semaine, on se lève, on va à la mine, on mesure bien ce que c’est, une heure. Le weekend, on se lève, petit déjeuner, on fait deux ou trois bricoles de rien du tout, c’est déjà l’heure de se coucher et dimanche est là, puis lundi, parfois, après.
Là ce samedi, nous avions envie d’en faire une vraie journée, un truc sérieux, qui dure… Dans les vingt-quatre heures, quoi ! Et qui dure dans nos mémoires jusqu’à la fin des temps.
Nous avons dégusté notre petit déjeuner. Miam, le bon croissant ! Ma belle chérie, tenait son croissant avec sa grâce habituelle, mais voir en direct ces petits gestes de chaque jour déclenchait en moi une émotion indescriptible. C’est le bonheur. Jamais, je crois, je ne m’habituerai à tant de chance !

Après le petit déjeuner s’est posé une grande question : qu’allions nous manger pour les autres repas ? En vitesse, nous avons été faire quelques courses aux quatre temps… Pas très poétique mais efficace. Puis, de retour, nous nous sommes de nouveau enlacées avec des regards qui en disaient long… j’ai un peu cassé l’ambiance, je le crains, mais nous nous sommes bien rattrapées en rigolade. Je suis allée à la cuisine et en suis revenue avec un gros rouleau noir.
- Ma belle, voudrais-tu m’aider pour une tâche qui va nous donner un bonheur ?
- Bien sûr, Namia chérie.
- J’ai une erreur de casting à réparer…

En partant, Jo avait juste pris son ordinateur et ses vêtements. Tout le reste de ses affaires constituaient un inextricable fatras dans le coin bureau du séjour. J’ai déroulé un grand sac en plastique noir et l’ai tendu à Iona.
- Peux-tu mettre pêle-mêle là-dedans tout cet embrouillamini de fils, chargeurs, câbles et autres saletés ? Je vais m’occuper des vêtements !

En vingt-cinq minutes chronomètre en main, tout avait disparu ! Il y avait de nouveau plein de place dans mon armoire, le séjour avait repris une allure de joli salon de jeune femme soigneuse, ma chambre était de nouveau ma chambre. J’ai regardé ma montre :
- Pfou ! vingt-cinq minutes ! cinq fois le temps pour Jo de me faire l’amour… Les jours où il dure !

Iona a éclaté de rire et m’a prise par la main. M’entrainant vers mon lit avec des intentions relativement claires.
- J’aimerais bien passer cinq minutes avec toi, si tu es d’accord… Dans ta chambre reconquise.
- Ce n’est pas ma chambre, mon amour, c’est la nôtre, si tu l’acceptes…
- Oh ! Tu veux bien me garder un peu chez toi ?
- Chez nous, ma chérie ! Et oui, je veux !

Bon… dois-je vous avouer que les cinq minutes ont été légèrement dépassées ? Toujours est-il qu’après une bonne douche, nous avons débarrassé les sacs poubelle pour les placer dans un placard technique sur le palier. J’ai une voisine avec laquelle je m’entends bien, Christèle. On se connait depuis plusieurs années. Il a fallu qu’elle rentre chez elle juste au moment où je finissais mon entassement de sacs.
- Bonjour Namia, ça va ? Mais dis donc, que fais-tu avec tous ces sacs ?

Je lui ai donc expliqué quel sort que je venais de décider pour Jo. Je savais bien qu’elle n’avait jamais aimé mon compagnon d’infortune : elle a littéralement explosé de rire, en disant que ça, c’était top, trop fort, génial. Du coup, félicitations, elle m’a fait claquer deux bisous sur les joues. Iona est sortie à ce moment précis.

- Ah, tiens, Christèle, je te présente Iona, ma compagne, mon amoureuse. On est super heureuses.
- Houah ! Qu’est-ce qu’elle est belle ! Hé bien… Toi, Namia, quand tu décides de changer de mode de vie, tu ne fais pas les choses à moitié. Bravo, ma chérie, je vous souhaite tout le bonheur du monde ! Venez, on va fêter ça, j’ai une bouteille de champagne au frais, c’est le moment de se la faire sauter !

Ouverture de la bouteille, les flûtes se remplissent, Christèle sort quelques petites choses à grignoter avec et nous voilà prêtes à trinquer. Christèle lève sa flûte :
- Alors, moi, je voudrais principalement boire en l’honneur de deux choses : d’abord vous deux ! Votre amour qui se respire à plein poumons tellement vous en êtes emplies ! Je suis folle de joie pour vous deux. Bravo, aimez-vous, aimez-vous encore et toujours. Et puis, il y a cette merveilleuse idée pour sortir le parasite qui polluait ta vie… Longue vie aux sacs poubelle !

Les flûtes se choquent en douceur avec le joli tintement du cristal et nous buvons. Iona et moi trinquons à nouveau entre nous, tout sourire, et nus donnons un chaud baiser. Christèle bat des mains :
- Que vous êtes belles, mes chéries ! Namia, je n’aurais jamais cru te voir ramener chez toi une telle merveille ! Je suis fière de toi !

Intriguée, Iona m’interroge du regard, puis se tourne vers Christèle, toujours une mimique d’étonnement sur le visage, et peut-être une très légère pointe de jalousie dans sa voix.
- Vous avez l’air assez intimes, Namia et toi, Christèle. Bonne voisines, je suppose…

Éclat de rire de la jeune femme qui comprend instantanément la situation, tant à la tête d’Iona qu’à mon air embarrassé. Une action corrective s’impose.
- Iona chérie, déjà, j’appelle presque tout le monde ma chérie ou ma belle. Ne vois rien d’intime dans les mots que j’utilise à tort et à travers. Et puis, intimes n’est pas le mot qui me semble me plus approprié… Sais-tu ce qu’est une diode, Iona ?
- Ma foi… je suis ingénieur… d’une grande école parisienne… alors, oui, j’ai déjà entendu ce mot !
- Beau palmarès, chapeau ! Donc, je voulais te dire que notre intimité, entre Namia et moi, passe par une diode… dans un seul sens. Voilà, c’est ainsi. Je suis une indécrottable bisexuelle. Depuis des années que nous sommes voisines, j’ai tout, mais absolument tout tenté pour mettre Namia dans mon lit.
- Et tu n’y es jamais arrivée, je te ferais remarquer !
- C’est vrai : tu m’as privée de ce plaisir… J’aurais tellement aimé le faire, tu es si belle…
- Arrête tes conneries, Christèle. Je suis grosse du cul, une fille quelconque… C’est juste ton fantasme. Et j’ai bien fait de me refuser à toi : tu aurais été bien déçue et…

Je me suis arrêtée net en voyant le visage de ma belle se décomposer. Iona, ma belle chérie ne pouvait évidemment pas entendre de tels propos. Quelle fichue idiote j’étais…
- Ma belle, mon amour… je t’en prie, ne pleure pas…

Je la prends dans mes bras et la berce. Regard noir à Christèle… quel besoin avait-elle de raconter les dragues insensées auxquelles j’avais été soumise…Et avais résisté plus que vaillamment ! Christèle est venue s’asseoir à côté d’Iona, a passé un bras autour de ses épaules elle aussi et lui a dit toutes les phrases de consolation qu’elle pouvait trouver, en lui caressant les cheveux. À un moment, Iona l’a regardée droit dans les yeux :
- C’est toi qui as raison, Christèle, elle est belle ma Namia, elle est magnifique, pas grosse du cul et toutes ces âneries, toi, tu as des yeux… Et elle m’énerve quand elle dit des trucs comme ça.

Sans crier gare, Elle embrasse Christèle… Ciel, quel patin ! Houah… Une qui ne se le fait pas dire deux fois, c’est Christèle, qui entre dans son jeu et laisse le baiser mûrir à point, jusqu’à ce que les mains des deux filles se mettent dans la danse. Passent sous les vêtements, recherchent des rondeurs à caresser. Les trouvent, déclenchant des soupirs d’aise et d’encouragement.

Alors moi, là-dedans… que puis-je faire ? Il y aurait bien le scénario stupide : partir chez moi et pleurer… Bon stupide, le mot serait faible ! J’en conçois un autre plus brillant, plus prometteur. Je me déshabille, m’installe confortablement dans le fauteuil juste devant elles et commence à ma caresser. J’attaque mes seins dont les tétons doublent instantanément de volume, m’arrachant un petit cri. Le vois les yeux d’Iona brièvement tournés vers moi…

Yes, j’ai pris le point ! Je me lève et viens m’asseoir à côté de Christèle. Posément, je soulève son haut de soie noire. Elle libère ses bras un moment de leur action pour que je le lui ôte. J’attrape aussitôt cette poitrine que cent fois elle m’a offerte et que j’ai refusée, la pétris, fais tourner ses tétons entre mes doigts.

Iona vient les gober, m’en retirant la maîtrise. Qu’à cela ne tienne. Je défais la ceinture de la belle, et lui ôte sa jupe. Ma main se glisse aussitôt entre les belles cuisses fuselées, musclées à souhait, que tant de fois j’avais dédaignées. Mes doigts entrent dans la culotte et investissent tout de suite la place, en interdisant l’accès à Iona qui, pourtant cherche à me bouter hors de la culotte et de ce qu’elle cache. Et tandis que mon pouce fait vibrer sa jolie perle de plaisir, index et majeur partent en exploration dans sa grotte. La belle commence à perdre pied, elle ne contrôle plus grand-chose. Je m’agenouille devant elle, à côté de mon amour qui semble encore sous le coup de la colère. J’ôte cette culotte qui, décidément, commence à gêner. Puis, au moment de plonger mon visage pour déguster ma conquête, j’embrasse tout tendrement ma compagne :
- Iona, ma belle chérie, veux-tu partager avec moi ce fruit d’amour si longuement mûri ?

Ma belle me sourit enfin, m’embrasse amoureusement puis, avec gourmandise, enfouit son visage en même temps que moi dans la fourche offerte de notre belle voisine.

Sept heures du matin : nous avons fait l’amour absolument toute la nuit, ma belle Iona, Christèle et moi. C’est juste fou. Une intensité que je ne soupçonnais même pas d’exister. Nos orgasmes sont tellement puissants que nous ne parvenons pas à décider d’y mettre un terme… Encore un dernier et on dort… Puis un autre dernier !

C’est Christèle, ce matin, qui va aux croissants… Et quand elle revient, pas de piège coquin : Iona et moi dormons profondément, dans les bras l’une de l’autre : on peut voir que le sommeil nous a prises en plein baiser, nos lèvres se touchent encore !
Alors Christèle prépare du thé et du café fort, puis nous fait le coup du prince charmant mais en version X : elle attaque nos deux minous d’une langue gourmande, les couvrant alternativement de baisers et de léchouilles torrides. Puis elle entre deux doigts de chacune de ses mains entre nos lèvres intimes et commence à les faire pistonner, pouces en avant venant buter sur nos bourgeons de plaisir à chaque va-et-vient… De quoi nous remettre sur pied rapidement après un très bel orgasme !

- Mes chéries, je suis nulle… Je réalise que j’attends quelqu’un pour déjeuner… J’aurais tant aimé continuer nos petits jeux, c’est si doux… Je suis désolée…
- Mais ce n’est pas grave, Cri ! Nous recommencerons bientôt. Nous aussi avons adoré, n’est-ce pas ma Namia chérie ?

C’est donc en amoureuses que nous avons continué notre dimanche, à deux, en grande partie dans notre lit complètement ravagé. Dans l’après-midi, nous sommes passées chez Iona faire un petit plein de vêtements pour la semaine… Nous étions convenues de nous endormir de bonne heure, histoire d’être à peu près en forme au bureau… Et nous l’avons fait ! Si ce n’est que, réveillées en pleine nuit pour un besoin bien naturel, nous avons repris nos embrassades et avons encore joui plusieurs fois avant de replonger dans un sommeil réparateur.

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