Rendez-vous manqué - histoire érotique

Retour en arrière de quelques années, quarante-trois pour être précis.
C’est une époque où les ordinateurs, le Minitel, les smartphones n’existaient pas.
J’avais dix-huit ans. Lorsque j’étais un ado, les filles ne s’intéressaient pas à moi, moi si. De nature très timide, je n’osais pas aller au devant d’elles. Il en était de même lorsque je suis devenu un jeune adulte.
Au début du Printemps de l’année 1980, je rentrai du travail. Sur mon chemin, mon regard a été attiré par ce qui semblait une revue cochonne sous plastique. Elle se trouvait sur le haut d’une poubelle. Je regardais autour de moi, personne. Prestement je l’ai attrapé et accéléré le pas, au cas où.
Une fois chez moi je me suis plongé dans la lecture de la trouvaille. En fait c’était une revue d’annonce pour adultes.
Des centaInes d’annonces avec ou sans photos. Couples cherchant un autre couple, ou une femme bi. Femmes cherchant un ou plusieurs hommes. Femmes cherchant femmes. Hommes cherchant hommes. Bref chacun pouvait y trouver son bonheur. A cette époque là, je vivais à Bordeaux. Manque de bol pour moi, la majorité des annonces concernaient des personnes vivant à Paris et la région parisienne et la Provence Alpes Côte d’Azur.
Ce sera pour une autre fois. Je me voyais déjà être dépucelé par une femme expérimentée.
Le Samedi après-midi, j’ai repris la lecture de la revue, en étant plus attentif. Bingo. J’avais loupé celle-ci.
Femme mariée, dans la quarantaine souhaite rencontrer un homme discret. Il y avait une photo, juste les fesses et une cuisse. J’avais besoin de réfléchir. Les annonces étaient numérotées. La démarche pour répondre à une annonce était quelque peu contraignante. Je me suis lancé et j’ai attendu. Il était bien précisé qu’une éventuelle réponse pouvait prendre plusieurs semaines. Au mois de Mai j’ai trouvé une enveloppe avec mon adresse. Particularité, c’était mon écriture. Je déchirai l’enveloppe et lu la très courte missive. Elle était d’accord pour faire ma connaissance. Nous nous sommes mis d’accord pour nous rencontrer au centre ville. J’étais en avance. Et j’ai attendu. 5, 10, 15 mn, personne. Au bout de quarante-cinq minutes j’ai abandonné et je suis rentré chez moi. J’ai écrit une courte, lettre où j’exprimais ma déception. Moins de trois jours plus tard j’ai reçu une réponse. Elle ne se sentait pas trop bien pour venir et s’en excusait. Trois lignes. Le reste de la lettre me troubla. Elle me proposait, si je le désirais, son mari. Mari qui adore les jeunes garçons, adore les sucer et tout avaler. Je relisais à plusieurs reprises le passage. Mon sexe avait durci en quelques secondes. La seule chose que je voyais dans cette proposition, c’était sexe.
Oui, oui. Le week-end suivant mon interphone a sonné. C’était lui. Je n’avais absolument aucune idée à quoi il ressemblait.
Quand je lui ai ouvert la porte, j’ai découvert un homme proche de la cinquantaine, pas très grand. Je l’ai fait entrer, lui ai offert à boire il m’a alors raconté quelques-unes de ses aventures. L’une avec des jumeaux. Il m’a demandé où j’avais grandi et quand je le lui ai dit il me demanda si je connaissais un certain Alain G… Tu parles, bien sûr, un type de mon âge très grand. Le monde est petit. Au bout d’un moment je me suis levé et j’ai commencé a ôter mes vêtements. Pas si m’a t-il dit. A son tour il se déshabilla. Je regardai vers son entre jambes. Un petit sexe sexe assez fin. Il suivi mon regard. Oui je sais me dit-il. Il a pris les choses en main. D’abord il m’a sucé, en moins d’une minute je jouissais dans sa bouche. Et il a vraiment tout avalé. Il me demanda si je voulais le sucer. Non désolé, je ne suis pas sûr de vouloir essayer. Il me demanda si il pouvait… Oui. Je m’allongeais sur le dos écartant les cuisses au maximum, mais il préféra que je me mette à genoux. Il lubrifia ma rondelle, faisant pénétrer un doigt puis deux. Puis il me pénétra en douceur. Le lubrifiant plus la taille de sa bite, je n’ai absolument rien senti. Je savais qu’il allait et venait en moi, mais je ne ressentais rien. J’ai alors décidé de gémir et de bouger mon cul pour qu’il puisse croire que j’aimais le sentir en moi. Au bout de quelques minutes il s’est enfoncé en moi et avec râle il a jouit. Par la suite il me demanda si je souhaitais à mon tour le sodomiser. Non.
Il n’avait pas l’air déçu. Il avait eu ce qu’il aimait. Un jeune, qu’il a sucé et dont il a avaler la semence et pour finir il avait jouit dans son cul.
Apres qu’il eut quitté mon studio, j’ai eu une réaction des plus stupides. J’ai sauté de joie, j’étais juste heureux parce que je venais de baiser.
Deux jours plus tard j’ai reçu une lettre de sa part me disant qu’il avait adoré ces instants en ma compagnie. Il espérait qu’il y aurait une autre fois. Je n’ai pas répondu, mais j’ai trouvé cela touchant.
Un Dimanche après-midi, j’avais fêté mes dix-neuf ans, mon interphone sonna…