Tome 1 La Novice - La Surveillante

Récit érotique écrit par PatouBCBG66 [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Tome 1 La Novice - La Surveillante
Et maintenant la version complète de la première histoire du Tome 1.
Lorsqu’elle poussa la porte de la chambre, un léger grincement résonna dans le silence pesant du bâtiment. Elle s’arrêta un instant sur le seuil, détaillant l’espace qui lui était attribué. On lui avait promis une "chambre de service" pour la longue nuit à surveiller les élèves de terminales, mais en réalité, ce qu’elle découvrait ressemblait davantage à une cellule. Le dortoir était sobre, symétriquement organisée avec deux lits en métal, positionnés de chaque côté, dotés de draps blancs et de couvertures pliées sur chaque matelas. Au centre, il y avait une étagère verticale aux niches ouvertes, peinte dans un ton vert et deux bureaux situés sous chaque fenêtre, de part et d’autre du rayonnage central, donnant une touche de caractère miséreuse à l’espace minimaliste. C’était simple et destiné à un usage temporaire, et le vert criard sur les murs renforçait un sentiment d’abandon.
Elle frissonna légèrement, et s’avança vers le lit. La couverture était rêche, presque hostile. Elle s’y était préparée. Passer une nuit ici n’aurait rien d’agréable, mais elle n’avait pas imaginé que l’endroit serait si froid. Les murs, les fenêtres partiellement occultées, et le silence trop lourd donnaient à l’ensemble une atmosphère étrange, comme si le temps s’était suspendu. Depuis 6 mois qu’elle travaillait comme surveillante, elle en avait vu des couloirs désertés à la nuit tombée, des classes muettes, mais ce soir, dans cette chambre sans âme, quelque chose d’indéfinissable flottait dans l’air, une sensation qui frôlait l’inquiétant. Elle inspira profondément, cherchant à chasser ce malaise. Après tout, ce n’était qu’une pièce vide. Rien de plus.
Un bruit sourd résonna alors dans le couloir, un craquement étouffé, comme une plainte du vieux bâtiment. Patricia se redressa instinctivement, le regard fixé sur la porte entrouverte. Elle tenta de se raisonner, probablement un courant d’air, ou un élève qui se rendait aux toilettes. Elle se leva pour tirer les rideaux, pour échapper à cette perception oppressante. Dehors, l’obscurité de la cour contrastait avec la lumière blafarde qui baignait la pièce. Elle se surprit à murmurer.
— Allez, Patricia, ce n’est qu’une nuit.
Les bras croisés, elle fixait l’étagère verte devant elle comme si elle attendait qu’une ombre en surgisse. Elle laissa tomber son sac sur le bureau, puis s’approcha du lit, ses talons résonnant délicatement sur le sol froid, et s’assit avec précaution, prenant soin de ne pas froisser sa robe col roulé couleur marron. Le tissu, moulant et soyeux, suivait la courbe généreuse de ses hanches avant de s’épanouir juste au-dessus de ses cuisses. Sa silhouette pulpeuse, toujours élégante, semblait déplacée dans cette pièce austère aux murs gris. Elle croisa lentement ses jambes, laissant apparaître les boutons de sa robe qui filaient sur le côté de ses cuisses, la lumière caressant ses bas brillants révélait une lueur nacrée. Ses mains, aux ongles vernis, se posèrent doucement sur ses genoux, l’une serrant distraitement l’autre.
Elle souffla, un soupir presque inaudible, comme si elle déposait derrière elle le fardeau de la journée. L’atmosphère demeurait glaciale, impersonnelle, mais de cette froideur naissait une étrange chaleur, diffuse, presque intime, comme si une mémoire enfouie s’y rallumait. Dans ce contraste, une présence s’imposait, troublante, et son esprit se laissa envahir par l’image du professeur de zootechnie, étudiant vétérinaire, dont le charme s’était insinué en elle comme un parfum persistant.
Depuis plusieurs jours, son regard l’avait effleurée, discret mais brûlant, une caresse muette. Chaque fois qu’elle croisait ses yeux, elle sentait un frisson secret se loger au creux de son ventre, et les mots qu’il lui avait glissés, à peine murmurés, continuaient de vibrer en elle comme une corde trop tendue. Sans en avoir une réelle conscience sa main se posa sur le matelas. Elle laissa sa tête basculer en arrière, la nuque offerte à l'air tiède de la chambre. Ses paupières se fermèrent à moitié, comme si elle cherchait à retenir l’image d’un rêve qui s’accrochait sous sa peau. Le silence qui l’enveloppait, oppressant quelques instants plus tôt, s’effaçait peu à peu, chassé par le ressac brûlant de ses souvenirs. L’image de son sourire envahit l’espace. Le poids du réel se dissipa, remplacé par une ivresse douce qui faisait battre son cœur plus vite.
Ses pensées vagabondèrent. Ce premier échange, une journée en apparence banale, bercée par le tumulte familier des coursives du lycée. Le bruit des rires, des pas pressés, des bavardages étouffés formait une toile de fond presque rassurante. Arpentant les couloirs avec son charme habituel, elle l’avait aperçu. Il était là. Thierry. Ce jour-là, il ne s’était pas contenté de passer. Il s’était avancé, avec une lenteur assumée, un sourire accroché aux lèvres. Il n’avait rien dit, mais son regard parlait pour lui, profond, précis. Alors ce fut comme une décharge. La chaleur remonta le long de sa nuque, brusque et irrépressible, et son souffle s’accéléra sans qu’elle puisse le contrôler. Elle sut, avant même de mettre un mot sur ce qu’elle ressentait, que quelque chose venait de basculer, irrévocablement.
— Patricia, c’est ça ? On se croise souvent, mais on n’a jamais vraiment parlé.
La manière dont il avait prononcé son prénom, avec une familiarité douce, fit légèrement rosir ses joues. Elle avait tenté de répondre, mais le trouble s’était installé. D’une voix posée et charismatique, il entama la conversation, curieux, intéressé. Au fil des jours leur échange prit une teinte plus légère, presque joueuse. Avec une assurance naturelle, il la taquinait, la faisait rire, et à chaque compliment habilement glissé, elle sentait son cœur battre un peu plus vite. Elle connaissait ces hommes-là, issus de familles riches, flatteurs, charmeurs. Mais lui était différent. Il dégageait un mélange troublant de confiance et de sensualité.
Elle repensait à ce moment précis, dans la bibliothèque vidée de ses échos, quand la lumière de fin d’après-midi glissait paresseusement.
Elle s’apprêtait à fermer, ranger, disparaître dans le confort rassurant de ses habitudes. Mais il était apparu, silencieux, félin. Il s’était approché d’elle sans un mot superflu, s’était arrêté juste assez près pour qu’elle sente sa présence avant même de tourner la tête. Le soleil dessinait sur le sol des ombres longues, douces, quasi sensuelles - et entre ces lignes d’or, son regard à lui brûlait, plus dense, plus appuyé que jamais. Ce jour-là, quelque chose avait changé. Il ne s’agissait plus de coup d’œil volé ni de politesses échangées entre deux portes. Il y avait dans son attitude une intention nouvelle, une lenteur calculée, une tension délicate. Il ne se précipitait pas. Il avançait avec la précision de quelqu’un qui sait ce qu’il veut. Elle se souvenait de ses yeux posés sur elle. De sa voix, basse, légèrement rauque.
D’un effleurement à peine perceptible. De ses doigts frôlant les siens alors qu’elle lui tendait un livre. Et ce murmure… ce murmure inutile, dit trop près, trop bas. Une phrase quelconque, mais dont le timbre lui avait brièvement caressé l’oreille comme une promesse. Elle avait senti ses propres barrières se fissurer. Non pas sous la force, mais sous l’insistance d’un jeu maîtrisé. Son cœur s’était mis à battre plus fort. Pas de peur. De conscience. De ce qu’il se passait. De ce qui allait venir. Et de ce qu’elle désirait, déjà. Elle avait toujours su imposer le tempo, faire tourner les regards autour d’elle comme une comète lente, magnétique, intouchable. Elle menait la danse, décidait des distances, dictait les règles, et les hommes s’y soumettaient avec gratitude. Mais avec lui, tout était différent. Il ne jouait pas ce jeu-là. Il ne cherchait pas à séduire, il la frôlait à peine. Il ne la poursuivait pas. Il attendait. Et dans ce silence, dans cette retenue, il l’amenait à se dévoiler, à regarder en face ce désir qui montait, sauvage, irrationnel, et d’autant plus délicieux qu’il lui échappait. Et puis, il y avait eu ce moment.
Glissant entre les rayonnages, rangeant les derniers ouvrages, elle avait senti une chaleur derrière elle. Il s’était approché, lentement. Elle s’était retournée, et son regard avait croisé le sien, fixe, profond, si intensément posé, qu’elle avait eu l’impression qu’il effleurait déjà sa peau. Chacun de ses gestes avait été contenu, et quand il s’était penché pour prendre le livre qu’elle tenait entre ses mains, ses doigts avaient frôlé les siens, suffisamment longtemps pour troubler l’air autour d’eux. Elle avait senti ce contact dans tout son corps, telle une onde. Alors, elle était restée, le souffle ralenti, les jambes ancrées au sol.
— Tu es toujours aussi pressée ?
Elle avait souri, mais son cœur avait accéléré. Il était plus proche qu’il ne l’était d’habitude. Trop proche. Elle avait levé les yeux vers lui, son regard brûlait d’une intensité qui l’avait clouée sur place. Il s’était penché, sa main frôlant la sienne dans un geste presque imperceptible. Elle aurait pu s’éloigner. Elle ne l’avait pas fait. Les jours suivants s’étaient transformés en une lente et insoutenable montée de désir. À chaque rencontre, elle sentait ce piège invisible se resserrer, une toile ardente où chaque fil vibrait de promesses inavouées. Ses pas dans les couloirs n’avaient plus la même légèreté. Elle savait qu’il serait là, à portée de regard, de souffle, parfois si proche que son parfum effleurait sa peau. Il s’attardait, jamais par hasard. Ses yeux glissaient sur elle avec une précision troublante, comme s’il connaissait déjà les failles de son corps, les endroits où elle frémirait la première.
Il la provoquait sans un mot, distillant des silences lourds qui valaient mille caresses. Elle percevait, dans le moindre de ses gestes, une assurance tranquille, arrogante. Il savait. Il savait qu’elle finirait par céder, et cette certitude, inscrite dans le pli de ses lèvres, dans l’inflexion de son sourire, la consumait. Plus elle tentait de résister, plus ce feu se nourrissait de sa propre retenue. Jusqu’à cet après-midi, quelques heures plus tôt. Elle ne l’avait pas entendu approcher. En un instant, son bras fut capturé, sa respiration suspendue. Il l’attira contre lui avec une force maîtrisée, la plaquant contre le mur dans un geste à la fois ferme et terriblement précis. Le choc fut doux, presque chorégraphié, comme s’il avait calculé la distance exacte entre eux. Une exclamation lui échappa, brève, étranglée, traversée de surprise. Ses sens se brouillèrent, envahis par la chaleur de son corps contre le sien, par ce parfum mêlé de peau et de tension qui l’enveloppait déjà.
— Thierry…
Il ne lui avait pas laissé le temps de protester, et une seconde plus tard, il s’était emparé de sa bouche. Son baiser fut brut, possessif, dévorant. Ses lèvres prirent les siennes avec une faim inassouvie, exigeantes et chaudes, ne lui laissant aucune échappatoire. Il la mordit légèrement, un gémissement lui échappa. Sa langue était venue chercher la sienne, la caressant, la défiant, l’enlaçant dans une danse fiévreuse. Elle avait tenté de reprendre le contrôle, en vain. Une de ses mains avait glissé sur sa nuque, l’autre l’attirant contre lui. Elle sentit sa chaleur, la dureté de sa prise. Son propre corps trahissait son esprit. D’habitude, c’était elle qui décidait, mais là, elle s’était laissée faire, posséder par ce baiser brûlant qui embrasait chacun de ses nerfs. Elle aurait dû réagir, mais son corps ne répondait plus. Lorsqu’il s’était reculé, il avait effleuré sa joue du bout des doigts, un sourire en coin.
— On pourrait continuer cette conversation ailleurs, ce soir… Qu’en dis-tu ?
— Je ne peux pas. Je surveille le dortoir cette nuit.
— Dommage. Une autre fois, alors.
Elle rouvrit les yeux, seule dans cette chambre austère. Son souffle était plus court, son cœur battait encore. Elle passa ses mains lentement sur ses cuisses croisées, caressant distraitement le tissu soyeux de sa robe en laine. Le souvenir de ses lèvres contre les siennes, de ses mains chaudes sur son visage, lui provoqua un frisson qui descendit le long de sa colonne vertébrale. Elle n’avait pas rêvé. Ce baiser avait été réel, intense, et l’image de cet homme avec son sourire charmeur et ses yeux perçants, hantait son esprit. Elle se sentait envahie d’un trouble enivrant, une excitation délicieuse mêlée à une frustration insoutenable. En elle, quelque chose s’était éveillé, une faim ancienne, une brûlure trop longtemps contenue. La chambre, glaciale en apparence, s’effaçait derrière cette chaleur intime qui irradiait son ventre.
Elle s’allongea sur le matelas, le dos cambré, les yeux fixés au plafond comme pour y suspendre sa résistance. Mais déjà, ses mains trahissaient ce qu’elle n’osait plus retenir. Ses doigts glissèrent sur son corps, effleurant sa peau avec la lenteur calculée d’une caresse qui s’invente. Sa paume gauche se referma sur le galbe lourd de sa poitrine, pressant doucement, savourant la résonance de ce contact, tandis que sa main droite s’aventurait plus bas. Elle souleva imperceptiblement le tissu de sa robe, libérant sa cuisse, sa hanche, avant de s’enfoncer plus profondément dans son intimité. Chaque geste appelait le suivant, chaque souffle se faisait plus court. Elle cherchait, dans ce repli secret, à calmer l’orage qui s’était levé en elle, mais au lieu de l’apaiser, chaque caresse la faisait trembler davantage, prisonnière et dévorée par ce feu qui ne demandait qu’à s’embraser.
Après quelques minutes, son corps apaisé vibrait des secousses intimes qu’elle venait de s’offrir. Elle resta étendue un instant, savourant ce soulagement fragile, mais la braise persistait, tapie au creux d’elle. Elle finit par se redresser et s’assit à son bureau. Le silence alentour était presque complice, seulement brisé par le souffle métallique du radiateur. Ses doigts traçaient des notes distraites sur ses cours, mais son esprit, lui, dérivait encore. Puis, soudain, trois coups légers frappèrent à la porte. Un sursaut la parcourut. À cette heure tardive, qui pouvait bien… ? Son cœur accéléra. Elle se leva, chaque pas était une onde nouvelle dans ses jambes encore sensibles. Quand elle ouvrit, il était là. Son sourire, accroché à ses lèvres, oscillait entre l’audace et la promesse. Ses yeux, sombres et brillants, glissèrent sur elle, comme s’il avait deviné. Un frisson la traversa.
— Thierry, qu’est-ce que tu fais ? murmura-t-elle, mi-surprise, mi-essoufflée.
— Ce que j’aurais dû faire depuis longtemps.
Sans lui laisser le temps de répondre, il franchit le seuil, refermant la porte derrière lui d’un geste ferme. Elle recula instinctivement, prise de court, et avant qu’elle ne puisse protester, il s’avança et posa ses mains sur ses épaules, la guidant doucement mais résolument vers le bureau. Sans un mot, il l’attira à lui, ses lèvres capturant les siennes dans un baiser brûlant, plongeant sa langue dans sa bouche. La surprise la figea d’abord, mais la chaleur de son étreinte, la fermeté de son geste, la fit céder peu à peu. Son esprit criait qu’elle devrait le repousser, mais son corps, enfiévré par la passion inattendue, refusait d’obéir. Ses mains tremblantes effleurèrent sa chemise, tandis qu’un frisson parcourait son échine. La pièce semblait se refermer sur eux, le monde extérieur disparaissant. Confuse, elle ne pouvait s’empêcher de se laisser emporter, son cœur battant à tout rompre. Ce baiser était passionnel et gourmand. Ses mains s’attardèrent sur elle, glissant sur la rondeur de ses hanches, épousant ses cuisses avec une lenteur étudiée, avant de remonter vers la plénitude de sa poitrine qu’il pressa avec une avidité non contenue.
Chaque geste semblait calculé pour la troubler davantage. Sa langue, fiévreuse, explorait chaque recoin, traçant sur son corps un chemin brûlant qui la faisait frémir et se cambrer. Un désir inavouable, presque insoutenable, s’emparait d’elle, et l’excitation battait à son comble. Parfois, il suspendait ses baisers pour emprisonner son visage entre ses mains, la fixant de ses yeux sombres, comme s’il voulait la posséder jusque dans son âme, avant de replonger sur ses lèvres carmin. Puis il se fit plus dur, plus dominateur. Sa main s’ancra dans ses cheveux, serrant son carré roux avec une autorité sensuelle, l’obligeant à ouvrir véritablement la bouche. Il descendit, fébrile et ferme, longeant ses cuisses pour saisir son genou et remonter avec lenteur, jusqu’à s’insinuer sous le tissu de sa robe. Ses doigts puissants, palpaient sa chair avec une gourmandise qui ne laissait aucun doute sur sa faim d’elle.
Puis, d’un geste sec, brutal dans sa précision, il glissa ses doigts sous le tissu, et tira sur le premier bouton-pression. Le claquement résonna dans le silence, éclat bref et presque obscène. Le second céda aussitôt, puis un autre, et encore un autre… Chacun sautait avec la brutalité d’un interdit brisé, dévoilant centimètre après centimètre la peau qu’elle tentait de cacher. La robe s’ouvrit comme une confidence arrachée, la matière se détachant de son corps dans un glissement sensuel, révélant d’abord le galbe de ses cuisses gainées. Chaque pression qui sautait résonnait en elle comme une déflagration intime, un frisson mêlé de honte et de jouissance, comme si son désir se dénudait au rythme de cette ouverture implacable. Lorsqu’enfin le dernier bouton céda, le tissu se déploya comme une fleur sauvagement ouverte. Elle se retrouva offerte à son regard, haletante, frémissante, consciente qu’il venait, en un seul geste, de défaire bien plus que son vêtement.
— Je vais te prendre sur ce bureau.
Ses mains fermes s’emparèrent de ses cuisses qu’il écarta sans ménagement. Ses doigts glissèrent jusqu’à la bande de nylon, puis, dans un mouvement sec, le collant se déchira avec un bruit brutal, laissant une ouverture béante dans le tissu tendu. Un petit cri de surprise, presque plaintif, s’échappa de ses lèvres entrouvertes, mélange de honte et d’excitation soudaine. Il ne lui laissa aucun répit. Sa main repoussa la fine barrière de sa culotte, dévoilant son intimité gonflée de désir, et dans le même élan, il libéra son sexe, dressé et imposant, et sans un mot, la pénétra d’un coup net et profond. Elle se cambra sous l’impact, étouffant un gémissement arraché de sa gorge, son corps secoué par cette intrusion subite. Son membre l’envahit, élargissant chaque recoin de son vagin trempé. Ses bras passèrent sous ses cuisses, les soulevant, l’ouvrant davantage encore, l’offrant à une pénétration plus intense. Ses coups de reins se firent rapides, martelés, sauvages, résonnant en elle comme une déferlante sans fin. Elle s’accrochait à ses épaules, ses doigts enfoncés dans sa chair, cherchant un point d’ancrage, tandis qu’il la dévorait du regard. Ses yeux plantés dans les siens la clouaient, comme pour marquer son emprise jusque dans son âme. Chaque va-et-vient la labourait avec une force inouïe, la faisant gémir plus fort, sa voix emplissant la pièce, incontrôlable, presque indécente. Les minutes s’étirèrent dans cette sauvagerie cadencée, son souffle haletant se mêlant au sien, ses cris devenant de plus en plus pressants, jusqu’à n’être plus qu’un flot continu de plaisir brut.
— Oh mon Dieu. Oh mon Dieu. Oh mon Dieu, tu es trop gros. Je te sens. Oui vas-y, encore, plus fort. Oh mon Dieu.
De peur que ses cris n’attirent l’attention, il plaqua brutalement sa main sur sa bouche, étouffant ses pleurs dans le creux de sa paume. Son souffle chaud se brisa contre ses doigts, humide, désespérément retenu, puis sans un mot, il la souleva, la forçant à quitter le bureau, son corps à moitié dénudé exposé, offert, presque exhibé dans ce déplacement précipité. Il la poussa vers le lit et l’allongea de tout son long, le ventre écrasé contre les draps. Elle tourna la tête, ses yeux cherchant les siens, intriguée par ce qu’il préparait. Ses doigts s’agrippèrent à nouveau au bas de sa robe et d’un geste sec, précis, il fit remonter le tissu sur ses hanches, découvrant ses fesses rondes. Il glissa ses doigts contre la dentelle fragile de sa lingerie, puis, dans un mouvement décidé, la déchira net, libérant le passage avec une ardeur frénétique. Alors il se pressa contre elle, et la pénétra à nouveau, plus fort, plus profond. Le choc la fit arquer son dos, ses mains agrippant les draps froissés. Son corps vibrait, prisonnier de sa poigne, offert à ses coups de reins qui s’enchaînaient avec une frénésie croissante.
C'était une violence incroyable. Il était allongé de tout son long sur son dos, s'acharnant comme un animal. L'air était épais, comme figé dans un sale silence, interrompu seulement par le souffle régulier de Patricia, qui ne pouvait s'empêcher de gémir. Autour, le bâtiment vieux et décrépit semblait être plongé dans un calme total, alors qu'un bruit perçait de plus en plus la quiétude du dortoir. Un grincement aigu et métallique déchirait le silence de la nuit. Ce n'était pas un craquement ordinaire. C’était un bruit significatif des ressorts, torturé par le poids trop lourd des deux amants qui baisaient comme des animaux, inconscients du vacarme. Le lit grinçait avec une telle violence qu’on aurait cru qu’il allait céder sous leurs corps. Chaque coup de reins faisait trembler la structure, et le métal frappait le mur dans un rythme brutal, implacable, indécent. La vibration sourde et régulière résonnait comme un aveu charnel, une musique de corps emmêlés.
Le frottement du cadre contre le sol ajoutait sa cadence. Le bruit devenait une pulsation, presque une incantation, plus fort, plus rapide, plus obscène. C’était troublant, dérangeant, et pourtant irrésistiblement fascinant, le témoignage brut d’un plaisir qui débordait, sans pudeur, franchissant les murs pour s’imposer aux autres.
Ses mains ne se lassaient pas de modeler ses seins lourds, les serrant, les malaxant avec une gourmandise insatiable. Il avait glissé ses bras sous son corps, emprisonnant sa poitrine pour la soumettre à ses caresses fiévreuses. Ses doigts pressaient, pinçaient, roulaient ses tétons durs entre ses phalanges. Elle n’en pouvait plus. Son corps tremblait, oscillant entre la jouissance et l’évanouissement, comme si elle allait se dissoudre sous sa sauvagerie. Jamais encore elle n’avait été prise avec une telle violence, une telle intensité animale. Ce n’était plus un amant, mais un fauve sexuel qui s’emparait d’elle sans relâche, l’envahissant de sa vigueur brute. Elle se sentait capturée, dominée, possédée au-delà de ce qu’elle aurait cru pouvoir supporter. Le moment arriva enfin, et après un ultime coup de reins, il poussa un grand râle, sortit son sexe, laissant son sperme jaillir en quantité sur la robe en laine irrémédiablement salie. Un dernier cliquetis métallique, suivi d’un frottement discret, s’éteignit dans le silence revenu. Quelques garçons, éveillés par ce son insolite, se tournèrent dans leurs draps, l’esprit encore suspendu à cette étrangeté nocturne. Le sommeil mettrait du temps à revenir, et leur imagination, déjà en marche, chercherait à deviner ce qui avait pu se passer derrière la porte close de la chambre de la surveillante.
lendemain soir, Patricia avançait dans le dortoir avec une lenteur mesurée, la tête haute, comme pour s'imposer un calme qu'elle ne ressentait pas. Sa robe en laine marron moulante, semblait maintenant crier sa gêne à chaque pas. Le tissu épousait ses formes et glissait sur ses hanches avec une fluidité presque coupable, mais les traces blanches sur ses vêtements étaient un écho à la nuit précédente. Une nuit dont elle payait désormais le prix. Depuis vingt-quatre heures, à son passage, certains gloussements étouffés perçaient le silence. Des gémissements, simulés, rauques, appuyés, moqueurs. Elle avait immédiatement compris. C’était une référence graveleuse au grincement insistant de son lit, qui n’avait su garder son secret. Mais peu importe, elle avait décidé d’ignorer ses provocations.
Elle arriva devant la porte des sanitaires. La pièce l’accueillit avec une froideur humide, une odeur de renfermé et d’abandon flottant dans l'air. Les cloisons, tapissées de carreaux blancs défraîchis, semblaient suinter la vétusté. À sa gauche, un vieil évier fissuré s’agrippait au mur, son robinet rouillé coulant goutte à goutte, comme une horloge déréglée qui comptait le temps en silence, et face à elle, cinq urinoirs grisâtres se dressaient en ligne. Elle inspira profondément, cherchant à reprendre contenance, mais l'air vicié ne l’apaisait pas. Elle quitta les toilettes vétustes pour se retrouver face à un tout autre décor. Les nouveaux sanitaires, frais et modernes, s’ouvraient devant elle dans une clarté presque irréelle. À mesure qu’elle progressait, elle laissa ses doigts effleurer l’un des lavabos, ressentant la froideur de la porcelaine. Elle s’arrêta un instant, s’observa à nouveau dans le miroir. Ses cheveux légèrement défaits, sa robe en laine, semblaient déplacés dans cet espace. Elle se dirigea vers le fond. L’air était plus lourd, stagnant, portant une odeur discrète de détergent mêlée à celle de l'humidité. Soudain, un bruit sourd la fit sursauter. Un frisson brutal remonta sa colonne vertébrale. Elle se retourna brusquement, la gorge serrée, le cœur tambourinant dans sa poitrine. Il se tenait là, immobile, dans l’encadrement de la porte. Silencieux, les traits indéchiffrables, il s’était avancé sans qu’elle ne l’entende arriver. Elle voulut reculer, mais son dos heurta l’évier derrière elle. Le regard de Thierry s’adoucit légèrement, mais il ne disait toujours rien.
— Qu’est-ce que tu fais ici ? murmura-t-elle d’une voix tremblante.
Son souffle se mêlait au sien, si près désormais qu’elle pouvait voir chaque ombre de son visage. La tension flottait dans l’air, palpable, prête à éclater. Il s’approcha encore, réduisant la distance. Ses mains vinrent se poser doucement sur ses épaules, ses doigts fermes comme pour s’assurer qu’elle ne s’échapperait pas. Elle sentit la chaleur de son contact, un contraste saisissant avec l’atmosphère fraîche et impersonnelle des toilettes. Elle aurait pu reculer, le repousser, mais elle en était incapable. Elle leva les yeux vers lui, cherchant une explication, un mot… mais au lieu de cela, il l’attira doucement vers lui, rompant toute hésitation, et posa ses lèvres sur les siennes.
Ce baiser, d’abord doux, s’intensifia rapidement, empli d’une passion brute et d’une gourmandise dévorante. Elle sentit son souffle s’accélérer, ses sens chavirer. Ses mains glissèrent instinctivement vers son torse, s’agrippant à sa chemise, comme pour trouver un appui face à la tempête intérieure qui la submergeait. Leurs lèvres s’explorèrent avec une avidité non contenue. C’était un baiser où se mêlaient le désir, l’interdit et l’inexplicable force qui les avait poussés l’un vers l’autre. Autour d’eux, le décor des toilettes s’effaçait, comme s’il n’avait jamais existé. Il n’y avait plus qu’eux. Thierry se redressa légèrement pour reprendre sa respiration, son front posé contre celui de Patricia. Leurs regards se croisèrent, et elle vit dans ses yeux une flamme lubrique qui brûlait en lui. Elle n’osait parler, les lèvres encore fiévreuses d’un contact trop vif pour s’éteindre si vite. Elle aurait dû poser des questions, mais à cet instant précis, les mots semblaient bien dérisoires. Il caressa lentement son bras, laissant sa main tomber jusqu’à sa taille, l’attirant à nouveau contre lui. Le silence retomba, lourd, mais chargé d’une intensité, comme une promesse suspendue.
Il glissa doucement la main sur ses hanches et sans un mot, l’entraîna vers la dernière cabine, poussant la porte d’un geste silencieux. Elle le suivit, presque malgré elle, son esprit embrouillé par le tumulte de sensations qu’il venait de déclencher. À peine la porte refermée derrière eux, il se pencha à nouveau, ses lèvres cherchant les siennes, avides, impatientes. Le mince espace exigu autour d’eux semblait disparaître. Il l’embrassait avec une intensité qui la laissait tremblante, son souffle effleurant sa peau, alors qu’il murmurait à son oreille.
— Je te veux… Depuis hier soir, je n’ai pensé qu’à ça.
— Ohh tu es fou, moi aussi, je te veux mais pas ici, attendons demain chez moi…
— Non ici, maintenant…
Elle ferma les yeux, incapable de répondre, les mains agrippant instinctivement ses épaules pour se stabiliser, mais alors qu’elle se laissait envahir, la porte principale des toilettes s’ouvrit brutalement avec fracas. Des rires gras et des bavardages bruyants submergèrent la pièce, tranchant l’intimité fragile qu’ils partageaient.
— Tu as entendu ça, hier soir ? lança une voix moqueuse, sans retenue.
— C’est clair ! On aurait dit un vieux sommier qui rendait l’âme.
Des rires fusèrent à nouveau. Elle sentit son cœur s’arrêter et blêmit instantanément. Les garçons s’installèrent nonchalamment dans les cabines voisines, le bruit de verrous rouillés résonnant à ses oreilles comme un glas.
— C’est sûr que c’était la surveillante.
— Arrête mec ! Je l’ai toujours en tête… Je n’ai pas dormi de la nuit.
Ses joues rougirent de honte, ses doigts se crispant contre la chemise de Thierry. Elle voulait disparaître, s’effacer, être n’importe où ailleurs. Elle tourna le visage vers son amant, cherchant du réconfort, mais il se contenta de caresser sa poitrine. Il posa de nouveau ses lèvres sur son cou, déposant des baisers lents et délicats pour tenter de la distraire. Elle ferma les yeux, partagée entre le désir qu’il éveillait en elle et la honte cuisante qui la consumait, écoutant les garçons parler avec cynisme, ricanant. Elle lutta contre des émotions contradictoires. D’un côté, elle voulait ouvrir la porte, sortir, hurler, mais de l’autre, les mains de Thierry glissaient doucement vers sa taille, chuchotant des mots qui prétendaient être excitants. Bien que sa bouche l’irradiât, elle sentit une onde glacée lui parcourir le dos. Non, ça ne pouvait pas continuer. Les toilettes, grinçantes allaient forcément attirer l’attention encore une fois, comme la nuit auparavant, créant un nouveau fracas.
Elle libéra ses poignets d’un geste brusque, presque félin, et glissa hors de l’étroite cabine, l’écho sec de ses talons sur le carrelage trahissant sa fuite. Thierry, lancé à sa poursuite, ne lui laissa aucun répit. Il la rattrapa à la porte qui menait aux anciens sanitaires, son souffle tout près du sien. D’un regard rapide, il s’assura qu’ils étaient seuls, puis, sans hésitation, referma ses doigts sur son avant-bras. Le contact fut brutal, brûlant, et il la repoussa à l’intérieur. Une odeur âcre et humide monta immédiatement, mêlant l’urine à des relents de détergent. Le bruit sec de la porte qui se refermait fut comme une sentence. Ils étaient seuls, emprisonnés dans ce lieu délaissé par le temps. Elle recula jusqu’à l’évier le plus proche, fissuré et déformé par l’érosion, tandis qu’il l’adossa au mur, s’immobilisant à quelques centimètres d’elle, le regard avide et affamé.
— Laisse-toi faire, ici on ne risque rien…
Sans même lui laisser le temps de répondre, il plongea sa langue entre ses lèvres. Son excitation était totale. Le souvenir de ce corps qu'il avait possédé la nuit précédente, réveillé une envie incontrôlable. Il voulait la prendre tout de suite dans ces toilettes. Il lui caressait les fesses, remontait sur ses hanches, arrivant sur sa poitrine voluptueuse dont il sentait les tétons durcir. Il n'en pouvait plus, et devait la baiser, la souiller, la faire hurler. C’était féroce et violent. Sa main descendit le long de ses hanches, redressant sa robe. Il s’enfonça entre ses cuisses, ses doigts impatients glissant sous le tissu de sa culotte. Sa chatte était brûlante, gonflée de désir. Ses mains la malaxaient avec une faim animale, ses caresses appuyées éveillant des vagues de plaisir brut qui la faisaient vibrer tout entière. Sa bouche plaquée sur la sienne étouffait ses gémissements, ses cris avalés dans un baiser impitoyable, tandis que son index s’insinuait en elle avec une lenteur calculée, s’enfonçant profondément, déclenchant un sursaut effréné.
Elle se cambra, prisonnière de sa poigne, son corps se tordant sous cette intrusion délicieuse qui la lacérait de plaisir. Il la masturbait avec une précision cruelle, alternant la caresse et la pénétration, accélérant puis suspendant le rythme pour mieux la tourmenter. Chaque mouvement l’approchait un peu plus du bord, de cette ligne fragile où la volupté devient insupportable, où la douceur se change en torture exquise. Il voulait la pousser là, exactement à ce point de non-retour, là où son corps n’aurait plus d’autre choix que de s’abandonner, consumé par l’orgasme qu’elle retenait encore.
Soudainement, la pression de ses doigts inquisiteurs franchit la limite, déclenchant en elle un vertige incandescent. Son corps bascula dans un monde d’extase où plus rien n’existait que le plaisir qui l’engloutissait. Ses jambes se dérobaient, son ventre se contractait par vagues successives, et chaque fibre de sa chair vibrait, offerte, possédée. Les tremblements s’enchaînaient, ses halètements brisés résonnaient dans la cabine étroite, tandis que des spasmes violents la traversaient, encore et encore, au point de la laisser presque inerte. Thierry la masturbait, l’empêchant de s’écrouler sur le carrelage, tandis que son autre main, d’autorité, venait bâillonner ses gémissements. Ses cris vibrèrent contre sa paume. Il continua ainsi, implacable, jusqu’à la voir défaite, épuisée, pantelante, consumée par une série d’orgasmes. Sans lui laisser reprendre son souffle, il la redressa et l’entraîna vers la cuvette d’un des toilettes, saturé d’odeurs d’urine et marqué de traces répugnantes. Cette crasse ajoutait à l’obscénité, accentuant le contraste avec la volupté qui la dévorait. Il s’assit le premier, appuyé contre le réservoir, et l’attira brutalement. Lui tournant le dos, elle sentit ses mains relever sa robe, la forçant à s’asseoir sur lui. Ses doigts puissants vinrent aussitôt emprisonner ses seins lourds, les malaxant avec avidité, serrant leurs extrémités tendues entre ses phalanges. Conscient de l’avoir menée à ce point de non-retour, son sexe jaillit, prêt à l’envahir. Il pencha son visage contre son oreille, son souffle brûlant sur sa peau, et lui susurra quelques mots bas, des ordres, des promesses sulfureuses.
— Dis-moi que tu as envie que je te prenne. Allez, dis-le-moi, demande-le-moi, supplie-moi. Dis-moi que tu aimes que je te prenne par-derrière
— Oh Thierry, tu me rends folle. Possède-moi. Je veux sentir ton sexe en moi. S'il te plaît. Vas-y, baise-moi.
— Oui c’est bien, tu es une bonne salope.
— Ohhh pourquoi tu me traites de salope ?
— Parce que tu es une grosse salope. Je veux t'entendre me le dire avant que je te pénètre.
— Ohhh, non je ne suis pas une salope… …
— Si tu es une salope, tu es ma salope, allez dis-le-moi…
— Oh non ! On ne m’a jamais traité de salope…
— Parce que personne ne t’a jamais baisé comme moi…
Sa voix était grave, autoritaire. Une manière de parler volontairement déstabilisante. Chaque mot était choisi avec soin, teinté d'une perversité subtile qu'elle n'avait en aucun cas connue auparavant. Personne ne lui avait jamais parlé de cette façon, avec ce mélange de domination outrageante. Elle sentit un frisson lui parcourir l’échine. Ses paroles résonnaient, réveillant une part d’elle-même qu’elle n’avait jamais explorée. Elle hésita, ses doigts se crispant légèrement. Accepter, signifiait franchir une ligne. Son cœur s’accéléra. Ce langage, cette façon de l’insulter, de la provoquer, était une expérience qu’elle n’aurait imaginé accepter, et pourtant, elle était là, suspendue à ses mots. Il y avait quelque chose d’étrangement excitant. L’idée de s’abandonner, de se laisser guider. C’était effrayant et fascinant à la fois. Il continua, et elle comprit. Ce jeu n’était pas seulement un exercice de soumission, mais une découverte de soi, un chemin vers une sexualité insoupçonnée. Chaque phrase prononcée était une invitation à explorer un territoire inconnu. Pour la première fois de sa vie, elle se laissa porter, et elle aimait cela.
— Ohhh, tu me rends folle. Oui, je suis ta salope. Baise-moi maintenant.
Il libéra son sexe avec une urgence fébrile, repoussa d’un geste sa culotte trempée, et s’enfonça en elle d’un coup puissant. La pénétration fut brutale, profonde, faisant jaillir de sa gorge un cri étranglé. Sa verge coulissait dans sa chatte avec une force animale, martelant ses parois sensibles, chaque va-et-vient plus violent que le précédent, comme s’il voulait l’ouvrir davantage, la posséder sans réserve. Jamais encore elle n’avait été prise de cette façon, soumise à une telle fureur charnelle. Ses reins se cambraient sous la violence du choc, son corps tout entier secoué par des spasmes incontrôlables. L’orgasme la submergea aussitôt, fulgurant, puis un autre, et encore un autre, une cascade d’extases qui la laissaient pantelante, tremblante, incapable de reprendre son souffle. Elle jouissait sans répit, prisonnière de cette déferlante qui consumait sa chair. Lui, implacable, savourait ses convulsions. Son sexe continuait à la pénétrer avec fracas. Parfois il ralentissait, glissant entre ses cuisses ruisselantes, frottant son gland gonflé contre la moiteur brûlante de son intimité, jouant avec elle comme un prédateur avec sa proie. Chaque frôlement la replongeait dans un vertige plus profond, jusqu’à l’abandon total.
Elle s’offrait à lui, haletante, à la limite de la syncope, son corps soumis, son esprit noyé dans ce torrent de plaisir brutal.
Dans un coin plus éloigné, les deux garçons arpentaient les couloirs en chuchotant encore à propos de la performance de la veille. Leurs voix basses trahissaient une excitation fébrile, mélange de nervosité et de fascination. Soudain, un bruit étouffé, un souffle trop fort, presque un gémissement arraché, les interrompit net. Ils se figèrent, les yeux agrandis, un regard complice s’échangea entre eux. Le silence qui suivit était lourd, saturé d’une tension étrange, amplifiée par un craquement lointain de carrelage qui vibrait comme un aveu. Poussés par une curiosité irrépressible, ils avancèrent, chaque pas résonnant dans leur poitrine comme un coup de tonnerre. Lorsqu’ils atteignirent les anciennes toilettes, le premier posa la main sur la poignée et la fit pivoter. La porte grinça faiblement, mais assez pour accélérer leur respiration. Ils se faufilèrent à l’intérieur, contournant les lavabos fissurés et les urinoirs défraîchis. Ils avancèrent, irrésistiblement, et enfin, derrière une cabine entrouverte, la scène s’offrit à eux. Patricia venait d’être tirée par un homme. Vacillante, désorientée, elle se laissait manipuler, son corps encore vibrant d’orgasmes.
Il retira sa robe d’un geste sec, la dévoilant dans un ensemble de lingerie de dentelle brune, rehaussée de porte-jarretelles qui encadraient ses cuisses gainées de nylon. Les garçons échangèrent un souffle haletant, incapables de détourner le regard. L’homme, sans ménagement, la plaça debout, d’une poussée vigoureuse, la forçant à se cambrer. Ses mains plaquées contre le mur glacé, elle ferma les yeux, son souffle brisé par l’humiliation. Il se colla derrière elle, écarta brutalement ses cuisses, puis la pénétra d’un coup sec. Le choc la fit gémir, son corps tout entier tremblant sous l’impact. Ses hanches martelées par les siennes, ses fesses offertes à la cadence sauvage, elle n’était plus qu’un cri étouffé, une vibration sensuelle répercutée par les murs délabrés. Les deux garçons, figés dans leur cachette, retenaient leur respiration, partagés entre la peur d’être découverts et une fascination qui les clouait sur place. Leurs yeux ne pouvaient se détacher de ce tableau obscène, hypnotisés par la puissance animale de l’homme, et l’abandon total de cette jeune femme, prise debout, offerte et consumée, insultée, leurs chuchotements à peine audibles.
— Oui continue salope, bouge-moi ton gros cul, allez plus vite.
— Ohhhh, mon Dieu, Ohhhh, non arrête… J’en peux plus…
— Dis-moi encore que tu es une grosse salope… Encore ! Dis-le je veux t’entendre…
— Ohhhh… Oui je suis ta grosse salope…
Les deux lycéens échangèrent un regard stupéfait, leurs visages illuminés par une expression mélangeant incrédulité et malice. Ils reculèrent d’un pas pour ne pas être repérés, leurs mouvements devenant encore plus précautionneux. Le sexe de l’homme continuait à coulisser entre les fesses de Patricia qui, entre extase et orgasme, s'accrochait désespérément au mur afin de ne pas tomber au sol. Il la baisait en levrette tout en lui parlant. Elle n'en pouvait plus. Elle était au bord de la limite, miaulait comme une chatte. Elle en voulait encore plus, alors que lui, tel un démon, s'amusait à sortir pour la pénétrer à nouveau. Son sexe était énorme, une machine, un marteau-piqueur.
— Ohhh oui. Continue de me baiser. C'est trop bon. On ne m'a jamais prise comme ça.
Enfin, elle s’accroupit docilement devant lui, ses yeux encore voilés de trouble. Thierry, campé face à elle, se branlait sans retenue, sa verge gonflée battant d’impatience. D’un dernier geste sec, il jouit férocement, sa semence jaillissant en abondance, éclaboussant son visage, s’égarant dans ses cheveux, perlant sur ses joues et ses lèvres entrouvertes. Aveuglée par ce flot brûlant, elle haleta, surprise. Sans lui laisser le temps de respirer, il guida aussitôt sa queue poisseuse vers sa bouche. Elle obéit, happant sa longueur, le nettoyant avec application, ses lèvres avalant chaque reste, sa langue traquant la moindre trace de sperme. Le bruit obscène de sa succion emplissait la pièce, répercuté par les murs crasseux. Dans l’ombre, les deux garçons, dissimulés derrière la cloison, retenaient leur souffle. Leurs yeux fixaient la scène avec une avidité presque fébrile. Le visage de la surveillante maculé, ses cheveux collés par le sperme, et sa bouche servile engloutissant chaque goutte, les fascinait, les hypnotisait. L’un d’eux serra les poings, l’autre se mordit la lèvre, ils savaient qu’ils n’auraient jamais dû rester, mais l’excitation les clouait là, incapables de détourner les yeux. Alors soudain, alors qu’elle léchait les dernières traces, avalant avec lenteur, un cri éclata dans les toilettes, résonnant violemment dans l’espace exigu. Le son les traversa comme une décharge, amplifiant encore la tension insoutenable de leur voyeurisme interdit.
— Patricia, tu n'es qu'une grosse salope !
Lorsqu’elle poussa la porte de la chambre, un léger grincement résonna dans le silence pesant du bâtiment. Elle s’arrêta un instant sur le seuil, détaillant l’espace qui lui était attribué. On lui avait promis une "chambre de service" pour la longue nuit à surveiller les élèves de terminales, mais en réalité, ce qu’elle découvrait ressemblait davantage à une cellule. Le dortoir était sobre, symétriquement organisée avec deux lits en métal, positionnés de chaque côté, dotés de draps blancs et de couvertures pliées sur chaque matelas. Au centre, il y avait une étagère verticale aux niches ouvertes, peinte dans un ton vert et deux bureaux situés sous chaque fenêtre, de part et d’autre du rayonnage central, donnant une touche de caractère miséreuse à l’espace minimaliste. C’était simple et destiné à un usage temporaire, et le vert criard sur les murs renforçait un sentiment d’abandon.
Elle frissonna légèrement, et s’avança vers le lit. La couverture était rêche, presque hostile. Elle s’y était préparée. Passer une nuit ici n’aurait rien d’agréable, mais elle n’avait pas imaginé que l’endroit serait si froid. Les murs, les fenêtres partiellement occultées, et le silence trop lourd donnaient à l’ensemble une atmosphère étrange, comme si le temps s’était suspendu. Depuis 6 mois qu’elle travaillait comme surveillante, elle en avait vu des couloirs désertés à la nuit tombée, des classes muettes, mais ce soir, dans cette chambre sans âme, quelque chose d’indéfinissable flottait dans l’air, une sensation qui frôlait l’inquiétant. Elle inspira profondément, cherchant à chasser ce malaise. Après tout, ce n’était qu’une pièce vide. Rien de plus.
Un bruit sourd résonna alors dans le couloir, un craquement étouffé, comme une plainte du vieux bâtiment. Patricia se redressa instinctivement, le regard fixé sur la porte entrouverte. Elle tenta de se raisonner, probablement un courant d’air, ou un élève qui se rendait aux toilettes. Elle se leva pour tirer les rideaux, pour échapper à cette perception oppressante. Dehors, l’obscurité de la cour contrastait avec la lumière blafarde qui baignait la pièce. Elle se surprit à murmurer.
— Allez, Patricia, ce n’est qu’une nuit.
Les bras croisés, elle fixait l’étagère verte devant elle comme si elle attendait qu’une ombre en surgisse. Elle laissa tomber son sac sur le bureau, puis s’approcha du lit, ses talons résonnant délicatement sur le sol froid, et s’assit avec précaution, prenant soin de ne pas froisser sa robe col roulé couleur marron. Le tissu, moulant et soyeux, suivait la courbe généreuse de ses hanches avant de s’épanouir juste au-dessus de ses cuisses. Sa silhouette pulpeuse, toujours élégante, semblait déplacée dans cette pièce austère aux murs gris. Elle croisa lentement ses jambes, laissant apparaître les boutons de sa robe qui filaient sur le côté de ses cuisses, la lumière caressant ses bas brillants révélait une lueur nacrée. Ses mains, aux ongles vernis, se posèrent doucement sur ses genoux, l’une serrant distraitement l’autre.
Elle souffla, un soupir presque inaudible, comme si elle déposait derrière elle le fardeau de la journée. L’atmosphère demeurait glaciale, impersonnelle, mais de cette froideur naissait une étrange chaleur, diffuse, presque intime, comme si une mémoire enfouie s’y rallumait. Dans ce contraste, une présence s’imposait, troublante, et son esprit se laissa envahir par l’image du professeur de zootechnie, étudiant vétérinaire, dont le charme s’était insinué en elle comme un parfum persistant.
Depuis plusieurs jours, son regard l’avait effleurée, discret mais brûlant, une caresse muette. Chaque fois qu’elle croisait ses yeux, elle sentait un frisson secret se loger au creux de son ventre, et les mots qu’il lui avait glissés, à peine murmurés, continuaient de vibrer en elle comme une corde trop tendue. Sans en avoir une réelle conscience sa main se posa sur le matelas. Elle laissa sa tête basculer en arrière, la nuque offerte à l'air tiède de la chambre. Ses paupières se fermèrent à moitié, comme si elle cherchait à retenir l’image d’un rêve qui s’accrochait sous sa peau. Le silence qui l’enveloppait, oppressant quelques instants plus tôt, s’effaçait peu à peu, chassé par le ressac brûlant de ses souvenirs. L’image de son sourire envahit l’espace. Le poids du réel se dissipa, remplacé par une ivresse douce qui faisait battre son cœur plus vite.
Ses pensées vagabondèrent. Ce premier échange, une journée en apparence banale, bercée par le tumulte familier des coursives du lycée. Le bruit des rires, des pas pressés, des bavardages étouffés formait une toile de fond presque rassurante. Arpentant les couloirs avec son charme habituel, elle l’avait aperçu. Il était là. Thierry. Ce jour-là, il ne s’était pas contenté de passer. Il s’était avancé, avec une lenteur assumée, un sourire accroché aux lèvres. Il n’avait rien dit, mais son regard parlait pour lui, profond, précis. Alors ce fut comme une décharge. La chaleur remonta le long de sa nuque, brusque et irrépressible, et son souffle s’accéléra sans qu’elle puisse le contrôler. Elle sut, avant même de mettre un mot sur ce qu’elle ressentait, que quelque chose venait de basculer, irrévocablement.
— Patricia, c’est ça ? On se croise souvent, mais on n’a jamais vraiment parlé.
La manière dont il avait prononcé son prénom, avec une familiarité douce, fit légèrement rosir ses joues. Elle avait tenté de répondre, mais le trouble s’était installé. D’une voix posée et charismatique, il entama la conversation, curieux, intéressé. Au fil des jours leur échange prit une teinte plus légère, presque joueuse. Avec une assurance naturelle, il la taquinait, la faisait rire, et à chaque compliment habilement glissé, elle sentait son cœur battre un peu plus vite. Elle connaissait ces hommes-là, issus de familles riches, flatteurs, charmeurs. Mais lui était différent. Il dégageait un mélange troublant de confiance et de sensualité.
Elle repensait à ce moment précis, dans la bibliothèque vidée de ses échos, quand la lumière de fin d’après-midi glissait paresseusement.
Elle s’apprêtait à fermer, ranger, disparaître dans le confort rassurant de ses habitudes. Mais il était apparu, silencieux, félin. Il s’était approché d’elle sans un mot superflu, s’était arrêté juste assez près pour qu’elle sente sa présence avant même de tourner la tête. Le soleil dessinait sur le sol des ombres longues, douces, quasi sensuelles - et entre ces lignes d’or, son regard à lui brûlait, plus dense, plus appuyé que jamais. Ce jour-là, quelque chose avait changé. Il ne s’agissait plus de coup d’œil volé ni de politesses échangées entre deux portes. Il y avait dans son attitude une intention nouvelle, une lenteur calculée, une tension délicate. Il ne se précipitait pas. Il avançait avec la précision de quelqu’un qui sait ce qu’il veut. Elle se souvenait de ses yeux posés sur elle. De sa voix, basse, légèrement rauque.
D’un effleurement à peine perceptible. De ses doigts frôlant les siens alors qu’elle lui tendait un livre. Et ce murmure… ce murmure inutile, dit trop près, trop bas. Une phrase quelconque, mais dont le timbre lui avait brièvement caressé l’oreille comme une promesse. Elle avait senti ses propres barrières se fissurer. Non pas sous la force, mais sous l’insistance d’un jeu maîtrisé. Son cœur s’était mis à battre plus fort. Pas de peur. De conscience. De ce qu’il se passait. De ce qui allait venir. Et de ce qu’elle désirait, déjà. Elle avait toujours su imposer le tempo, faire tourner les regards autour d’elle comme une comète lente, magnétique, intouchable. Elle menait la danse, décidait des distances, dictait les règles, et les hommes s’y soumettaient avec gratitude. Mais avec lui, tout était différent. Il ne jouait pas ce jeu-là. Il ne cherchait pas à séduire, il la frôlait à peine. Il ne la poursuivait pas. Il attendait. Et dans ce silence, dans cette retenue, il l’amenait à se dévoiler, à regarder en face ce désir qui montait, sauvage, irrationnel, et d’autant plus délicieux qu’il lui échappait. Et puis, il y avait eu ce moment.
Glissant entre les rayonnages, rangeant les derniers ouvrages, elle avait senti une chaleur derrière elle. Il s’était approché, lentement. Elle s’était retournée, et son regard avait croisé le sien, fixe, profond, si intensément posé, qu’elle avait eu l’impression qu’il effleurait déjà sa peau. Chacun de ses gestes avait été contenu, et quand il s’était penché pour prendre le livre qu’elle tenait entre ses mains, ses doigts avaient frôlé les siens, suffisamment longtemps pour troubler l’air autour d’eux. Elle avait senti ce contact dans tout son corps, telle une onde. Alors, elle était restée, le souffle ralenti, les jambes ancrées au sol.
— Tu es toujours aussi pressée ?
Elle avait souri, mais son cœur avait accéléré. Il était plus proche qu’il ne l’était d’habitude. Trop proche. Elle avait levé les yeux vers lui, son regard brûlait d’une intensité qui l’avait clouée sur place. Il s’était penché, sa main frôlant la sienne dans un geste presque imperceptible. Elle aurait pu s’éloigner. Elle ne l’avait pas fait. Les jours suivants s’étaient transformés en une lente et insoutenable montée de désir. À chaque rencontre, elle sentait ce piège invisible se resserrer, une toile ardente où chaque fil vibrait de promesses inavouées. Ses pas dans les couloirs n’avaient plus la même légèreté. Elle savait qu’il serait là, à portée de regard, de souffle, parfois si proche que son parfum effleurait sa peau. Il s’attardait, jamais par hasard. Ses yeux glissaient sur elle avec une précision troublante, comme s’il connaissait déjà les failles de son corps, les endroits où elle frémirait la première.
Il la provoquait sans un mot, distillant des silences lourds qui valaient mille caresses. Elle percevait, dans le moindre de ses gestes, une assurance tranquille, arrogante. Il savait. Il savait qu’elle finirait par céder, et cette certitude, inscrite dans le pli de ses lèvres, dans l’inflexion de son sourire, la consumait. Plus elle tentait de résister, plus ce feu se nourrissait de sa propre retenue. Jusqu’à cet après-midi, quelques heures plus tôt. Elle ne l’avait pas entendu approcher. En un instant, son bras fut capturé, sa respiration suspendue. Il l’attira contre lui avec une force maîtrisée, la plaquant contre le mur dans un geste à la fois ferme et terriblement précis. Le choc fut doux, presque chorégraphié, comme s’il avait calculé la distance exacte entre eux. Une exclamation lui échappa, brève, étranglée, traversée de surprise. Ses sens se brouillèrent, envahis par la chaleur de son corps contre le sien, par ce parfum mêlé de peau et de tension qui l’enveloppait déjà.
— Thierry…
Il ne lui avait pas laissé le temps de protester, et une seconde plus tard, il s’était emparé de sa bouche. Son baiser fut brut, possessif, dévorant. Ses lèvres prirent les siennes avec une faim inassouvie, exigeantes et chaudes, ne lui laissant aucune échappatoire. Il la mordit légèrement, un gémissement lui échappa. Sa langue était venue chercher la sienne, la caressant, la défiant, l’enlaçant dans une danse fiévreuse. Elle avait tenté de reprendre le contrôle, en vain. Une de ses mains avait glissé sur sa nuque, l’autre l’attirant contre lui. Elle sentit sa chaleur, la dureté de sa prise. Son propre corps trahissait son esprit. D’habitude, c’était elle qui décidait, mais là, elle s’était laissée faire, posséder par ce baiser brûlant qui embrasait chacun de ses nerfs. Elle aurait dû réagir, mais son corps ne répondait plus. Lorsqu’il s’était reculé, il avait effleuré sa joue du bout des doigts, un sourire en coin.
— On pourrait continuer cette conversation ailleurs, ce soir… Qu’en dis-tu ?
— Je ne peux pas. Je surveille le dortoir cette nuit.
— Dommage. Une autre fois, alors.
Elle rouvrit les yeux, seule dans cette chambre austère. Son souffle était plus court, son cœur battait encore. Elle passa ses mains lentement sur ses cuisses croisées, caressant distraitement le tissu soyeux de sa robe en laine. Le souvenir de ses lèvres contre les siennes, de ses mains chaudes sur son visage, lui provoqua un frisson qui descendit le long de sa colonne vertébrale. Elle n’avait pas rêvé. Ce baiser avait été réel, intense, et l’image de cet homme avec son sourire charmeur et ses yeux perçants, hantait son esprit. Elle se sentait envahie d’un trouble enivrant, une excitation délicieuse mêlée à une frustration insoutenable. En elle, quelque chose s’était éveillé, une faim ancienne, une brûlure trop longtemps contenue. La chambre, glaciale en apparence, s’effaçait derrière cette chaleur intime qui irradiait son ventre.
Elle s’allongea sur le matelas, le dos cambré, les yeux fixés au plafond comme pour y suspendre sa résistance. Mais déjà, ses mains trahissaient ce qu’elle n’osait plus retenir. Ses doigts glissèrent sur son corps, effleurant sa peau avec la lenteur calculée d’une caresse qui s’invente. Sa paume gauche se referma sur le galbe lourd de sa poitrine, pressant doucement, savourant la résonance de ce contact, tandis que sa main droite s’aventurait plus bas. Elle souleva imperceptiblement le tissu de sa robe, libérant sa cuisse, sa hanche, avant de s’enfoncer plus profondément dans son intimité. Chaque geste appelait le suivant, chaque souffle se faisait plus court. Elle cherchait, dans ce repli secret, à calmer l’orage qui s’était levé en elle, mais au lieu de l’apaiser, chaque caresse la faisait trembler davantage, prisonnière et dévorée par ce feu qui ne demandait qu’à s’embraser.
Après quelques minutes, son corps apaisé vibrait des secousses intimes qu’elle venait de s’offrir. Elle resta étendue un instant, savourant ce soulagement fragile, mais la braise persistait, tapie au creux d’elle. Elle finit par se redresser et s’assit à son bureau. Le silence alentour était presque complice, seulement brisé par le souffle métallique du radiateur. Ses doigts traçaient des notes distraites sur ses cours, mais son esprit, lui, dérivait encore. Puis, soudain, trois coups légers frappèrent à la porte. Un sursaut la parcourut. À cette heure tardive, qui pouvait bien… ? Son cœur accéléra. Elle se leva, chaque pas était une onde nouvelle dans ses jambes encore sensibles. Quand elle ouvrit, il était là. Son sourire, accroché à ses lèvres, oscillait entre l’audace et la promesse. Ses yeux, sombres et brillants, glissèrent sur elle, comme s’il avait deviné. Un frisson la traversa.
— Thierry, qu’est-ce que tu fais ? murmura-t-elle, mi-surprise, mi-essoufflée.
— Ce que j’aurais dû faire depuis longtemps.
Sans lui laisser le temps de répondre, il franchit le seuil, refermant la porte derrière lui d’un geste ferme. Elle recula instinctivement, prise de court, et avant qu’elle ne puisse protester, il s’avança et posa ses mains sur ses épaules, la guidant doucement mais résolument vers le bureau. Sans un mot, il l’attira à lui, ses lèvres capturant les siennes dans un baiser brûlant, plongeant sa langue dans sa bouche. La surprise la figea d’abord, mais la chaleur de son étreinte, la fermeté de son geste, la fit céder peu à peu. Son esprit criait qu’elle devrait le repousser, mais son corps, enfiévré par la passion inattendue, refusait d’obéir. Ses mains tremblantes effleurèrent sa chemise, tandis qu’un frisson parcourait son échine. La pièce semblait se refermer sur eux, le monde extérieur disparaissant. Confuse, elle ne pouvait s’empêcher de se laisser emporter, son cœur battant à tout rompre. Ce baiser était passionnel et gourmand. Ses mains s’attardèrent sur elle, glissant sur la rondeur de ses hanches, épousant ses cuisses avec une lenteur étudiée, avant de remonter vers la plénitude de sa poitrine qu’il pressa avec une avidité non contenue.
Chaque geste semblait calculé pour la troubler davantage. Sa langue, fiévreuse, explorait chaque recoin, traçant sur son corps un chemin brûlant qui la faisait frémir et se cambrer. Un désir inavouable, presque insoutenable, s’emparait d’elle, et l’excitation battait à son comble. Parfois, il suspendait ses baisers pour emprisonner son visage entre ses mains, la fixant de ses yeux sombres, comme s’il voulait la posséder jusque dans son âme, avant de replonger sur ses lèvres carmin. Puis il se fit plus dur, plus dominateur. Sa main s’ancra dans ses cheveux, serrant son carré roux avec une autorité sensuelle, l’obligeant à ouvrir véritablement la bouche. Il descendit, fébrile et ferme, longeant ses cuisses pour saisir son genou et remonter avec lenteur, jusqu’à s’insinuer sous le tissu de sa robe. Ses doigts puissants, palpaient sa chair avec une gourmandise qui ne laissait aucun doute sur sa faim d’elle.
Puis, d’un geste sec, brutal dans sa précision, il glissa ses doigts sous le tissu, et tira sur le premier bouton-pression. Le claquement résonna dans le silence, éclat bref et presque obscène. Le second céda aussitôt, puis un autre, et encore un autre… Chacun sautait avec la brutalité d’un interdit brisé, dévoilant centimètre après centimètre la peau qu’elle tentait de cacher. La robe s’ouvrit comme une confidence arrachée, la matière se détachant de son corps dans un glissement sensuel, révélant d’abord le galbe de ses cuisses gainées. Chaque pression qui sautait résonnait en elle comme une déflagration intime, un frisson mêlé de honte et de jouissance, comme si son désir se dénudait au rythme de cette ouverture implacable. Lorsqu’enfin le dernier bouton céda, le tissu se déploya comme une fleur sauvagement ouverte. Elle se retrouva offerte à son regard, haletante, frémissante, consciente qu’il venait, en un seul geste, de défaire bien plus que son vêtement.
— Je vais te prendre sur ce bureau.
Ses mains fermes s’emparèrent de ses cuisses qu’il écarta sans ménagement. Ses doigts glissèrent jusqu’à la bande de nylon, puis, dans un mouvement sec, le collant se déchira avec un bruit brutal, laissant une ouverture béante dans le tissu tendu. Un petit cri de surprise, presque plaintif, s’échappa de ses lèvres entrouvertes, mélange de honte et d’excitation soudaine. Il ne lui laissa aucun répit. Sa main repoussa la fine barrière de sa culotte, dévoilant son intimité gonflée de désir, et dans le même élan, il libéra son sexe, dressé et imposant, et sans un mot, la pénétra d’un coup net et profond. Elle se cambra sous l’impact, étouffant un gémissement arraché de sa gorge, son corps secoué par cette intrusion subite. Son membre l’envahit, élargissant chaque recoin de son vagin trempé. Ses bras passèrent sous ses cuisses, les soulevant, l’ouvrant davantage encore, l’offrant à une pénétration plus intense. Ses coups de reins se firent rapides, martelés, sauvages, résonnant en elle comme une déferlante sans fin. Elle s’accrochait à ses épaules, ses doigts enfoncés dans sa chair, cherchant un point d’ancrage, tandis qu’il la dévorait du regard. Ses yeux plantés dans les siens la clouaient, comme pour marquer son emprise jusque dans son âme. Chaque va-et-vient la labourait avec une force inouïe, la faisant gémir plus fort, sa voix emplissant la pièce, incontrôlable, presque indécente. Les minutes s’étirèrent dans cette sauvagerie cadencée, son souffle haletant se mêlant au sien, ses cris devenant de plus en plus pressants, jusqu’à n’être plus qu’un flot continu de plaisir brut.
— Oh mon Dieu. Oh mon Dieu. Oh mon Dieu, tu es trop gros. Je te sens. Oui vas-y, encore, plus fort. Oh mon Dieu.
De peur que ses cris n’attirent l’attention, il plaqua brutalement sa main sur sa bouche, étouffant ses pleurs dans le creux de sa paume. Son souffle chaud se brisa contre ses doigts, humide, désespérément retenu, puis sans un mot, il la souleva, la forçant à quitter le bureau, son corps à moitié dénudé exposé, offert, presque exhibé dans ce déplacement précipité. Il la poussa vers le lit et l’allongea de tout son long, le ventre écrasé contre les draps. Elle tourna la tête, ses yeux cherchant les siens, intriguée par ce qu’il préparait. Ses doigts s’agrippèrent à nouveau au bas de sa robe et d’un geste sec, précis, il fit remonter le tissu sur ses hanches, découvrant ses fesses rondes. Il glissa ses doigts contre la dentelle fragile de sa lingerie, puis, dans un mouvement décidé, la déchira net, libérant le passage avec une ardeur frénétique. Alors il se pressa contre elle, et la pénétra à nouveau, plus fort, plus profond. Le choc la fit arquer son dos, ses mains agrippant les draps froissés. Son corps vibrait, prisonnier de sa poigne, offert à ses coups de reins qui s’enchaînaient avec une frénésie croissante.
C'était une violence incroyable. Il était allongé de tout son long sur son dos, s'acharnant comme un animal. L'air était épais, comme figé dans un sale silence, interrompu seulement par le souffle régulier de Patricia, qui ne pouvait s'empêcher de gémir. Autour, le bâtiment vieux et décrépit semblait être plongé dans un calme total, alors qu'un bruit perçait de plus en plus la quiétude du dortoir. Un grincement aigu et métallique déchirait le silence de la nuit. Ce n'était pas un craquement ordinaire. C’était un bruit significatif des ressorts, torturé par le poids trop lourd des deux amants qui baisaient comme des animaux, inconscients du vacarme. Le lit grinçait avec une telle violence qu’on aurait cru qu’il allait céder sous leurs corps. Chaque coup de reins faisait trembler la structure, et le métal frappait le mur dans un rythme brutal, implacable, indécent. La vibration sourde et régulière résonnait comme un aveu charnel, une musique de corps emmêlés.
Le frottement du cadre contre le sol ajoutait sa cadence. Le bruit devenait une pulsation, presque une incantation, plus fort, plus rapide, plus obscène. C’était troublant, dérangeant, et pourtant irrésistiblement fascinant, le témoignage brut d’un plaisir qui débordait, sans pudeur, franchissant les murs pour s’imposer aux autres.
Ses mains ne se lassaient pas de modeler ses seins lourds, les serrant, les malaxant avec une gourmandise insatiable. Il avait glissé ses bras sous son corps, emprisonnant sa poitrine pour la soumettre à ses caresses fiévreuses. Ses doigts pressaient, pinçaient, roulaient ses tétons durs entre ses phalanges. Elle n’en pouvait plus. Son corps tremblait, oscillant entre la jouissance et l’évanouissement, comme si elle allait se dissoudre sous sa sauvagerie. Jamais encore elle n’avait été prise avec une telle violence, une telle intensité animale. Ce n’était plus un amant, mais un fauve sexuel qui s’emparait d’elle sans relâche, l’envahissant de sa vigueur brute. Elle se sentait capturée, dominée, possédée au-delà de ce qu’elle aurait cru pouvoir supporter. Le moment arriva enfin, et après un ultime coup de reins, il poussa un grand râle, sortit son sexe, laissant son sperme jaillir en quantité sur la robe en laine irrémédiablement salie. Un dernier cliquetis métallique, suivi d’un frottement discret, s’éteignit dans le silence revenu. Quelques garçons, éveillés par ce son insolite, se tournèrent dans leurs draps, l’esprit encore suspendu à cette étrangeté nocturne. Le sommeil mettrait du temps à revenir, et leur imagination, déjà en marche, chercherait à deviner ce qui avait pu se passer derrière la porte close de la chambre de la surveillante.
lendemain soir, Patricia avançait dans le dortoir avec une lenteur mesurée, la tête haute, comme pour s'imposer un calme qu'elle ne ressentait pas. Sa robe en laine marron moulante, semblait maintenant crier sa gêne à chaque pas. Le tissu épousait ses formes et glissait sur ses hanches avec une fluidité presque coupable, mais les traces blanches sur ses vêtements étaient un écho à la nuit précédente. Une nuit dont elle payait désormais le prix. Depuis vingt-quatre heures, à son passage, certains gloussements étouffés perçaient le silence. Des gémissements, simulés, rauques, appuyés, moqueurs. Elle avait immédiatement compris. C’était une référence graveleuse au grincement insistant de son lit, qui n’avait su garder son secret. Mais peu importe, elle avait décidé d’ignorer ses provocations.
Elle arriva devant la porte des sanitaires. La pièce l’accueillit avec une froideur humide, une odeur de renfermé et d’abandon flottant dans l'air. Les cloisons, tapissées de carreaux blancs défraîchis, semblaient suinter la vétusté. À sa gauche, un vieil évier fissuré s’agrippait au mur, son robinet rouillé coulant goutte à goutte, comme une horloge déréglée qui comptait le temps en silence, et face à elle, cinq urinoirs grisâtres se dressaient en ligne. Elle inspira profondément, cherchant à reprendre contenance, mais l'air vicié ne l’apaisait pas. Elle quitta les toilettes vétustes pour se retrouver face à un tout autre décor. Les nouveaux sanitaires, frais et modernes, s’ouvraient devant elle dans une clarté presque irréelle. À mesure qu’elle progressait, elle laissa ses doigts effleurer l’un des lavabos, ressentant la froideur de la porcelaine. Elle s’arrêta un instant, s’observa à nouveau dans le miroir. Ses cheveux légèrement défaits, sa robe en laine, semblaient déplacés dans cet espace. Elle se dirigea vers le fond. L’air était plus lourd, stagnant, portant une odeur discrète de détergent mêlée à celle de l'humidité. Soudain, un bruit sourd la fit sursauter. Un frisson brutal remonta sa colonne vertébrale. Elle se retourna brusquement, la gorge serrée, le cœur tambourinant dans sa poitrine. Il se tenait là, immobile, dans l’encadrement de la porte. Silencieux, les traits indéchiffrables, il s’était avancé sans qu’elle ne l’entende arriver. Elle voulut reculer, mais son dos heurta l’évier derrière elle. Le regard de Thierry s’adoucit légèrement, mais il ne disait toujours rien.
— Qu’est-ce que tu fais ici ? murmura-t-elle d’une voix tremblante.
Son souffle se mêlait au sien, si près désormais qu’elle pouvait voir chaque ombre de son visage. La tension flottait dans l’air, palpable, prête à éclater. Il s’approcha encore, réduisant la distance. Ses mains vinrent se poser doucement sur ses épaules, ses doigts fermes comme pour s’assurer qu’elle ne s’échapperait pas. Elle sentit la chaleur de son contact, un contraste saisissant avec l’atmosphère fraîche et impersonnelle des toilettes. Elle aurait pu reculer, le repousser, mais elle en était incapable. Elle leva les yeux vers lui, cherchant une explication, un mot… mais au lieu de cela, il l’attira doucement vers lui, rompant toute hésitation, et posa ses lèvres sur les siennes.
Ce baiser, d’abord doux, s’intensifia rapidement, empli d’une passion brute et d’une gourmandise dévorante. Elle sentit son souffle s’accélérer, ses sens chavirer. Ses mains glissèrent instinctivement vers son torse, s’agrippant à sa chemise, comme pour trouver un appui face à la tempête intérieure qui la submergeait. Leurs lèvres s’explorèrent avec une avidité non contenue. C’était un baiser où se mêlaient le désir, l’interdit et l’inexplicable force qui les avait poussés l’un vers l’autre. Autour d’eux, le décor des toilettes s’effaçait, comme s’il n’avait jamais existé. Il n’y avait plus qu’eux. Thierry se redressa légèrement pour reprendre sa respiration, son front posé contre celui de Patricia. Leurs regards se croisèrent, et elle vit dans ses yeux une flamme lubrique qui brûlait en lui. Elle n’osait parler, les lèvres encore fiévreuses d’un contact trop vif pour s’éteindre si vite. Elle aurait dû poser des questions, mais à cet instant précis, les mots semblaient bien dérisoires. Il caressa lentement son bras, laissant sa main tomber jusqu’à sa taille, l’attirant à nouveau contre lui. Le silence retomba, lourd, mais chargé d’une intensité, comme une promesse suspendue.
Il glissa doucement la main sur ses hanches et sans un mot, l’entraîna vers la dernière cabine, poussant la porte d’un geste silencieux. Elle le suivit, presque malgré elle, son esprit embrouillé par le tumulte de sensations qu’il venait de déclencher. À peine la porte refermée derrière eux, il se pencha à nouveau, ses lèvres cherchant les siennes, avides, impatientes. Le mince espace exigu autour d’eux semblait disparaître. Il l’embrassait avec une intensité qui la laissait tremblante, son souffle effleurant sa peau, alors qu’il murmurait à son oreille.
— Je te veux… Depuis hier soir, je n’ai pensé qu’à ça.
— Ohh tu es fou, moi aussi, je te veux mais pas ici, attendons demain chez moi…
— Non ici, maintenant…
Elle ferma les yeux, incapable de répondre, les mains agrippant instinctivement ses épaules pour se stabiliser, mais alors qu’elle se laissait envahir, la porte principale des toilettes s’ouvrit brutalement avec fracas. Des rires gras et des bavardages bruyants submergèrent la pièce, tranchant l’intimité fragile qu’ils partageaient.
— Tu as entendu ça, hier soir ? lança une voix moqueuse, sans retenue.
— C’est clair ! On aurait dit un vieux sommier qui rendait l’âme.
Des rires fusèrent à nouveau. Elle sentit son cœur s’arrêter et blêmit instantanément. Les garçons s’installèrent nonchalamment dans les cabines voisines, le bruit de verrous rouillés résonnant à ses oreilles comme un glas.
— C’est sûr que c’était la surveillante.
— Arrête mec ! Je l’ai toujours en tête… Je n’ai pas dormi de la nuit.
Ses joues rougirent de honte, ses doigts se crispant contre la chemise de Thierry. Elle voulait disparaître, s’effacer, être n’importe où ailleurs. Elle tourna le visage vers son amant, cherchant du réconfort, mais il se contenta de caresser sa poitrine. Il posa de nouveau ses lèvres sur son cou, déposant des baisers lents et délicats pour tenter de la distraire. Elle ferma les yeux, partagée entre le désir qu’il éveillait en elle et la honte cuisante qui la consumait, écoutant les garçons parler avec cynisme, ricanant. Elle lutta contre des émotions contradictoires. D’un côté, elle voulait ouvrir la porte, sortir, hurler, mais de l’autre, les mains de Thierry glissaient doucement vers sa taille, chuchotant des mots qui prétendaient être excitants. Bien que sa bouche l’irradiât, elle sentit une onde glacée lui parcourir le dos. Non, ça ne pouvait pas continuer. Les toilettes, grinçantes allaient forcément attirer l’attention encore une fois, comme la nuit auparavant, créant un nouveau fracas.
Elle libéra ses poignets d’un geste brusque, presque félin, et glissa hors de l’étroite cabine, l’écho sec de ses talons sur le carrelage trahissant sa fuite. Thierry, lancé à sa poursuite, ne lui laissa aucun répit. Il la rattrapa à la porte qui menait aux anciens sanitaires, son souffle tout près du sien. D’un regard rapide, il s’assura qu’ils étaient seuls, puis, sans hésitation, referma ses doigts sur son avant-bras. Le contact fut brutal, brûlant, et il la repoussa à l’intérieur. Une odeur âcre et humide monta immédiatement, mêlant l’urine à des relents de détergent. Le bruit sec de la porte qui se refermait fut comme une sentence. Ils étaient seuls, emprisonnés dans ce lieu délaissé par le temps. Elle recula jusqu’à l’évier le plus proche, fissuré et déformé par l’érosion, tandis qu’il l’adossa au mur, s’immobilisant à quelques centimètres d’elle, le regard avide et affamé.
— Laisse-toi faire, ici on ne risque rien…
Sans même lui laisser le temps de répondre, il plongea sa langue entre ses lèvres. Son excitation était totale. Le souvenir de ce corps qu'il avait possédé la nuit précédente, réveillé une envie incontrôlable. Il voulait la prendre tout de suite dans ces toilettes. Il lui caressait les fesses, remontait sur ses hanches, arrivant sur sa poitrine voluptueuse dont il sentait les tétons durcir. Il n'en pouvait plus, et devait la baiser, la souiller, la faire hurler. C’était féroce et violent. Sa main descendit le long de ses hanches, redressant sa robe. Il s’enfonça entre ses cuisses, ses doigts impatients glissant sous le tissu de sa culotte. Sa chatte était brûlante, gonflée de désir. Ses mains la malaxaient avec une faim animale, ses caresses appuyées éveillant des vagues de plaisir brut qui la faisaient vibrer tout entière. Sa bouche plaquée sur la sienne étouffait ses gémissements, ses cris avalés dans un baiser impitoyable, tandis que son index s’insinuait en elle avec une lenteur calculée, s’enfonçant profondément, déclenchant un sursaut effréné.
Elle se cambra, prisonnière de sa poigne, son corps se tordant sous cette intrusion délicieuse qui la lacérait de plaisir. Il la masturbait avec une précision cruelle, alternant la caresse et la pénétration, accélérant puis suspendant le rythme pour mieux la tourmenter. Chaque mouvement l’approchait un peu plus du bord, de cette ligne fragile où la volupté devient insupportable, où la douceur se change en torture exquise. Il voulait la pousser là, exactement à ce point de non-retour, là où son corps n’aurait plus d’autre choix que de s’abandonner, consumé par l’orgasme qu’elle retenait encore.
Soudainement, la pression de ses doigts inquisiteurs franchit la limite, déclenchant en elle un vertige incandescent. Son corps bascula dans un monde d’extase où plus rien n’existait que le plaisir qui l’engloutissait. Ses jambes se dérobaient, son ventre se contractait par vagues successives, et chaque fibre de sa chair vibrait, offerte, possédée. Les tremblements s’enchaînaient, ses halètements brisés résonnaient dans la cabine étroite, tandis que des spasmes violents la traversaient, encore et encore, au point de la laisser presque inerte. Thierry la masturbait, l’empêchant de s’écrouler sur le carrelage, tandis que son autre main, d’autorité, venait bâillonner ses gémissements. Ses cris vibrèrent contre sa paume. Il continua ainsi, implacable, jusqu’à la voir défaite, épuisée, pantelante, consumée par une série d’orgasmes. Sans lui laisser reprendre son souffle, il la redressa et l’entraîna vers la cuvette d’un des toilettes, saturé d’odeurs d’urine et marqué de traces répugnantes. Cette crasse ajoutait à l’obscénité, accentuant le contraste avec la volupté qui la dévorait. Il s’assit le premier, appuyé contre le réservoir, et l’attira brutalement. Lui tournant le dos, elle sentit ses mains relever sa robe, la forçant à s’asseoir sur lui. Ses doigts puissants vinrent aussitôt emprisonner ses seins lourds, les malaxant avec avidité, serrant leurs extrémités tendues entre ses phalanges. Conscient de l’avoir menée à ce point de non-retour, son sexe jaillit, prêt à l’envahir. Il pencha son visage contre son oreille, son souffle brûlant sur sa peau, et lui susurra quelques mots bas, des ordres, des promesses sulfureuses.
— Dis-moi que tu as envie que je te prenne. Allez, dis-le-moi, demande-le-moi, supplie-moi. Dis-moi que tu aimes que je te prenne par-derrière
— Oh Thierry, tu me rends folle. Possède-moi. Je veux sentir ton sexe en moi. S'il te plaît. Vas-y, baise-moi.
— Oui c’est bien, tu es une bonne salope.
— Ohhh pourquoi tu me traites de salope ?
— Parce que tu es une grosse salope. Je veux t'entendre me le dire avant que je te pénètre.
— Ohhh, non je ne suis pas une salope… …
— Si tu es une salope, tu es ma salope, allez dis-le-moi…
— Oh non ! On ne m’a jamais traité de salope…
— Parce que personne ne t’a jamais baisé comme moi…
Sa voix était grave, autoritaire. Une manière de parler volontairement déstabilisante. Chaque mot était choisi avec soin, teinté d'une perversité subtile qu'elle n'avait en aucun cas connue auparavant. Personne ne lui avait jamais parlé de cette façon, avec ce mélange de domination outrageante. Elle sentit un frisson lui parcourir l’échine. Ses paroles résonnaient, réveillant une part d’elle-même qu’elle n’avait jamais explorée. Elle hésita, ses doigts se crispant légèrement. Accepter, signifiait franchir une ligne. Son cœur s’accéléra. Ce langage, cette façon de l’insulter, de la provoquer, était une expérience qu’elle n’aurait imaginé accepter, et pourtant, elle était là, suspendue à ses mots. Il y avait quelque chose d’étrangement excitant. L’idée de s’abandonner, de se laisser guider. C’était effrayant et fascinant à la fois. Il continua, et elle comprit. Ce jeu n’était pas seulement un exercice de soumission, mais une découverte de soi, un chemin vers une sexualité insoupçonnée. Chaque phrase prononcée était une invitation à explorer un territoire inconnu. Pour la première fois de sa vie, elle se laissa porter, et elle aimait cela.
— Ohhh, tu me rends folle. Oui, je suis ta salope. Baise-moi maintenant.
Il libéra son sexe avec une urgence fébrile, repoussa d’un geste sa culotte trempée, et s’enfonça en elle d’un coup puissant. La pénétration fut brutale, profonde, faisant jaillir de sa gorge un cri étranglé. Sa verge coulissait dans sa chatte avec une force animale, martelant ses parois sensibles, chaque va-et-vient plus violent que le précédent, comme s’il voulait l’ouvrir davantage, la posséder sans réserve. Jamais encore elle n’avait été prise de cette façon, soumise à une telle fureur charnelle. Ses reins se cambraient sous la violence du choc, son corps tout entier secoué par des spasmes incontrôlables. L’orgasme la submergea aussitôt, fulgurant, puis un autre, et encore un autre, une cascade d’extases qui la laissaient pantelante, tremblante, incapable de reprendre son souffle. Elle jouissait sans répit, prisonnière de cette déferlante qui consumait sa chair. Lui, implacable, savourait ses convulsions. Son sexe continuait à la pénétrer avec fracas. Parfois il ralentissait, glissant entre ses cuisses ruisselantes, frottant son gland gonflé contre la moiteur brûlante de son intimité, jouant avec elle comme un prédateur avec sa proie. Chaque frôlement la replongeait dans un vertige plus profond, jusqu’à l’abandon total.
Elle s’offrait à lui, haletante, à la limite de la syncope, son corps soumis, son esprit noyé dans ce torrent de plaisir brutal.
Dans un coin plus éloigné, les deux garçons arpentaient les couloirs en chuchotant encore à propos de la performance de la veille. Leurs voix basses trahissaient une excitation fébrile, mélange de nervosité et de fascination. Soudain, un bruit étouffé, un souffle trop fort, presque un gémissement arraché, les interrompit net. Ils se figèrent, les yeux agrandis, un regard complice s’échangea entre eux. Le silence qui suivit était lourd, saturé d’une tension étrange, amplifiée par un craquement lointain de carrelage qui vibrait comme un aveu. Poussés par une curiosité irrépressible, ils avancèrent, chaque pas résonnant dans leur poitrine comme un coup de tonnerre. Lorsqu’ils atteignirent les anciennes toilettes, le premier posa la main sur la poignée et la fit pivoter. La porte grinça faiblement, mais assez pour accélérer leur respiration. Ils se faufilèrent à l’intérieur, contournant les lavabos fissurés et les urinoirs défraîchis. Ils avancèrent, irrésistiblement, et enfin, derrière une cabine entrouverte, la scène s’offrit à eux. Patricia venait d’être tirée par un homme. Vacillante, désorientée, elle se laissait manipuler, son corps encore vibrant d’orgasmes.
Il retira sa robe d’un geste sec, la dévoilant dans un ensemble de lingerie de dentelle brune, rehaussée de porte-jarretelles qui encadraient ses cuisses gainées de nylon. Les garçons échangèrent un souffle haletant, incapables de détourner le regard. L’homme, sans ménagement, la plaça debout, d’une poussée vigoureuse, la forçant à se cambrer. Ses mains plaquées contre le mur glacé, elle ferma les yeux, son souffle brisé par l’humiliation. Il se colla derrière elle, écarta brutalement ses cuisses, puis la pénétra d’un coup sec. Le choc la fit gémir, son corps tout entier tremblant sous l’impact. Ses hanches martelées par les siennes, ses fesses offertes à la cadence sauvage, elle n’était plus qu’un cri étouffé, une vibration sensuelle répercutée par les murs délabrés. Les deux garçons, figés dans leur cachette, retenaient leur respiration, partagés entre la peur d’être découverts et une fascination qui les clouait sur place. Leurs yeux ne pouvaient se détacher de ce tableau obscène, hypnotisés par la puissance animale de l’homme, et l’abandon total de cette jeune femme, prise debout, offerte et consumée, insultée, leurs chuchotements à peine audibles.
— Oui continue salope, bouge-moi ton gros cul, allez plus vite.
— Ohhhh, mon Dieu, Ohhhh, non arrête… J’en peux plus…
— Dis-moi encore que tu es une grosse salope… Encore ! Dis-le je veux t’entendre…
— Ohhhh… Oui je suis ta grosse salope…
Les deux lycéens échangèrent un regard stupéfait, leurs visages illuminés par une expression mélangeant incrédulité et malice. Ils reculèrent d’un pas pour ne pas être repérés, leurs mouvements devenant encore plus précautionneux. Le sexe de l’homme continuait à coulisser entre les fesses de Patricia qui, entre extase et orgasme, s'accrochait désespérément au mur afin de ne pas tomber au sol. Il la baisait en levrette tout en lui parlant. Elle n'en pouvait plus. Elle était au bord de la limite, miaulait comme une chatte. Elle en voulait encore plus, alors que lui, tel un démon, s'amusait à sortir pour la pénétrer à nouveau. Son sexe était énorme, une machine, un marteau-piqueur.
— Ohhh oui. Continue de me baiser. C'est trop bon. On ne m'a jamais prise comme ça.
Enfin, elle s’accroupit docilement devant lui, ses yeux encore voilés de trouble. Thierry, campé face à elle, se branlait sans retenue, sa verge gonflée battant d’impatience. D’un dernier geste sec, il jouit férocement, sa semence jaillissant en abondance, éclaboussant son visage, s’égarant dans ses cheveux, perlant sur ses joues et ses lèvres entrouvertes. Aveuglée par ce flot brûlant, elle haleta, surprise. Sans lui laisser le temps de respirer, il guida aussitôt sa queue poisseuse vers sa bouche. Elle obéit, happant sa longueur, le nettoyant avec application, ses lèvres avalant chaque reste, sa langue traquant la moindre trace de sperme. Le bruit obscène de sa succion emplissait la pièce, répercuté par les murs crasseux. Dans l’ombre, les deux garçons, dissimulés derrière la cloison, retenaient leur souffle. Leurs yeux fixaient la scène avec une avidité presque fébrile. Le visage de la surveillante maculé, ses cheveux collés par le sperme, et sa bouche servile engloutissant chaque goutte, les fascinait, les hypnotisait. L’un d’eux serra les poings, l’autre se mordit la lèvre, ils savaient qu’ils n’auraient jamais dû rester, mais l’excitation les clouait là, incapables de détourner les yeux. Alors soudain, alors qu’elle léchait les dernières traces, avalant avec lenteur, un cri éclata dans les toilettes, résonnant violemment dans l’espace exigu. Le son les traversa comme une décharge, amplifiant encore la tension insoutenable de leur voyeurisme interdit.
— Patricia, tu n'es qu'une grosse salope !
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