Tribulations routières (4)

- Par l'auteur HDS JMB -
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Auteur homme.
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Récit libertin : Tribulations routières (4) Histoire érotique Publiée sur HDS le 30-07-2011 dans la catégorie Entre-nous, les hommes
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Tribulations routières (4)
Pour une partie de jambes en l'air, la réussite est totale. Je ne ménage aucun effort. Surtout, faire oublier à Joël sa question sur une éventuelle vie commune avec moi, l'obliger à ne pas réfléchir à ma non-réponse. Je te le pompe avec énergie sans omettre de le trifouiller un peu partout. Son corps tressaute de plaisir. Ma bouche se libère, faisant place à un autre orifice: mon anus. Une fois la bite bien "capotée" je m'assieds dessus tout en gloussant de bonheur. Dès que je sens que mon enculeur va parler, je l'en empêche en utilisant de magistrales pelles. Il en vient à ne plus reconnaître la réalité de l'incommensurable. Mon but atteint, je persiste par précaution mais aussi par vice. Le cochon se prend au jeu. Il me fourre avec fougue. Sa bite frôle ma prostate qui m'envoie mille étoiles dans le cerveau. Nos sueurs se mêlent, comme nos gémissements. La bite se contracte, annonçant l'éjaculation dans le latex. Je savoure tout spécialement ces rares secondes de jouissance totale. Toute la subtilité du plaisir ressenti par un sodomisé, réside dans ces brefs instants. L'enculeur s'abandonne sans réserve, expulsant son jus. L'enculé entrevoit le foutre percuter ses parois internes malgré la protection en latex. Il se sait le maître de la jouissance, celui par qui la délivrance arrive. Vient mon tour de cracher. Joël me prête sa main. Il masturbe avec application, toujours sur un rythme identique. La sève s'éparpille un peu partout sur le lit. La dernière goutte sortie, je manifeste bruyamment mon étonnant:
<< - Merde! On est à la bourre. Allez fissa! Pas le temps de gamberger, mec. >>

La réussite de mon plan me comble d'aise. Je suis responsable de ce retard, ayant sciemment prolongé nos ébats. Peu de temps après le constat, nous sommes sur le bord du trottoir, un groom à nos côtés hélant un taxi.
Dans la voiture, passé un silence de bon aloi pour moi, Joël soupire:
<< - Je crois bien que j'ai trouvé. Maintenant, c'est plus qu'une question de temps. Je suis la patience même. >>

Surtout montrer que je ne comprends rien à sa déclaration. Le meilleur moyen reste de ne pas répondre. Toutefois, une précision de ma part ne serait pas superflue. Mine de rien, je lance:
<< - Pour moi, j'ai passé une bonne nuit. C'était chouette. Et toi?
- Rien à dire, présent pour recommencer.
- Content de l'apprendre. Comme ça, quand on sera en panne de mec, on se la donnera tous les deux. Ou alors quand on aura le cafard. >>

Aucune approbation de la part de mon interlocuteur. Pas grave, je viens de lui dire le fond de ma pensée prenant un air anodin.

Nous roulons depuis un long moment déjà. La conversation se réduit au minimum: la fatigue nous écrase un tantinet. Heureusement, la perspective du retour à la maison nous met du baume au cœur. En outre, dans quelques heures nous serons en vacances pour quatre semaines. Cette coupure devrait calmer les ardeurs amoureuses ressenties par mon équipier à mon égard. Surtout, ce repos devient vital après les semaines écoulées passées dans ce camion, presque sans interruption. Cette période estivale provoque un manque de personnel important en raison des congés annuels. Elle éprouve durement les chauffeurs qui travaillent encore, obligés de remplacer les absents. Comme ni moi ni Joël ne sommes mariés avec enfants, nous partons les derniers après deux mois infernaux. Plus que cinq ou six heures!

Tout à mes pensées, je ne néglige pas de me pencher sur les auto-stoppeurs, montreurs de pouce au bord de la route. Justement, une silhouette accorte se profile à quelques centaines de mètres de nous. Joël ralentit, stoppe non loin du mec qui monte dès que la porte s'ouvre, sans même demander notre destination. Surpris par cet oubli, je questionne:
<< - Tu vas où, comme ça?
- Ben comme vous, quelle question.
- Qu'est-ce qui te fait dire qu'on va au même endroit que toi?
- La pub sur le camion. Vous rentrez au bercail, c'est ça?
- Gonflé, mec. Et si c'était pas le cas?
- Ben je descends, pas plus compliqué. >>

On redémarre, une fois le jeunot installé tout contre moi. Je le lorgne discrètement tandis qu'il s'assoupit. Doit poireauter depuis de longues heures, le pauvret. Je m'émeus. D'habitude, je ne suis pas branché jeunot. Si je déteste les fruits trop mûrs, je n'apprécie pas les fruits encore verts. Celui-là me paraît frôler les 18/19, guère plus. Bon, pas vilain le mignonnet, agréable à regarder mais pas le jules qui vous badigeonne l'intérieur du cul avec de viriles aspersions de foutre. Quoique je sois en manque question enculer un drôle. Mon anus me brûle encore, suite aux assauts divins de mon compagnon de voyage. Un petit coup entre les jambes du gamin me conforterait dans ma virilité. À force de me faire troncher, j'en arrive à penser que mon corps ne désire que ça, exacerbant le côté féminin que tout mâle possède.
Ultime arrêt avant l'arrivée, histoire de faire le plein du camion, de se sustenter. Notre invité sanglote qu'il ne possède pas un seul fifrelin lui permettant d'acquérir la moindre provision de bouche ou le plus petit flacon destiné à le déshydrater. Nous pourvoyons de bon cœur à ce manque. Avant de repartir, je me dirige vers les pissotières maison afin d'y vider ma vessie. À peine installé devant un urinoir, ma braguette entrouverte, j'aperçois le jeune se positionner à mes côtés tout en dirigeant son regard sur mes attributs que je sors avec précaution. Il soupire:
<< - Dommage qu'on soit pas seuls tous deux! Ton copain me glace quand je le regarde. Moi qui pensais réaliser mon fantasme: baiser dans une cabine de poids lourd avec un routier.
- T'as le temps pour ça, mec. T'es jeune. Les occasions te manqueront pas, allez!
- Ouais mais c'est con de rater cette occasion. >>

Il insiste le freluquet. Ce soir, ma disponibilité totale m'autorisera à le satisfaire, mais dans un lit. Je lui propose un rencard. Il accepte, se passant la langue sur les lèvres en observant ma bite pisser. Doit manquer de câlins, certainement. Tout en égouttant nos engins à jouissance, en les rentrant sous la toile, bien à l'abri, nous convenons d'un lieu de rendez-vous.

Je prends le volant jusqu'au terme. Nous devisons de choses et d'autres, de cul essentiellement. Joël ne ménage pas ses plaisanteries, montrant un caractère tout nouveau de presque joyeux luron. Nous déposons notre jeunot à l'entrée de la ville. Un quart d'heure plus tard, je gare le camion dans notre parking. Nous déchargeons la marchandise que nous déposons en lieu sûr: le client viendra la chercher dès demain. Ensuite, nous allons au bureau: compte rendu de notre expédition, explications diverses, remboursements de frais, perception de nos salaires. Enfin apéro avec les collègues histoire de rigoler cinq minutes ensemble. Le patron offre sa tournée: saine coutume. Dans la soirée, Joël me serre la main. On se souhaite de bonnes vacances tout en se promettant, clin d'œil à l'appui, une collaboration encore plus étroite dès notre retour.

*****

Le jeunot, Fred pour les intimes dont je serai dans un moment, s'impatiente. Il trépigne, tournant la tête sans cesse. Je m'approche de lui, en silence, lui touche l'épaule. Il sursaute:
<< - Pas trop tôt, mec! Un peu plus et je croyais au lapin! J'allais me tailler. En plus, j'ai les crocs! La bouffe de la station service c'était plutôt genre portion congrue.
- Pigé! Ma punition pour le retard c'est un resto, d'accord? >>

Il opine du chef puis, du menton, me montre une brasserie à quelques mètres.
<< - Allez grouille, y vont plus servir la bouffe. T'as vu l'heure? >>

J'obéis, activant le pas. Une fois attablés, je laisse Fred décider de tout. Je reviens à la vie normale. Un certain temps de réadaptation s'avère nécessaire. Je me sens tout tristounet sans mon camion. Ça me fait toujours ça après plusieurs semaines passées sur la route. Je me concentre sur deux choses: mon assiette, les fossettes de Fred. On ne peut pas dire que la bouffe soit royale: mangeable tout au plus. Quant aux fossettes de Fred, elles obligent ma bite à se soulever, mon cerveau à imaginer les fesses qui, bientôt, accueilleront mon engin à n'en pas douter. Un sacré numéro le jeune. Doit pas falloir l'asticoter longtemps. Doit pas être drôle de vivre tous les jours à ses côtés, non plus. Histoire de parler, j'interroge:
<< - Tu bosses?
- T'es dingue! J'ai que 19 balais, mec! Évidemment que je suis à l'université.
- Pour faire quoi?
- Ce que j'en sais! Pas encore choisi. J'ai de la marge avant d'opter pour une discipline précise.
- T'as une chambre à l'université?
- Pourquoi, on ne peut pas aller à ta turne?
- Non, c'est pas ça, bien que je ne sois pas allé chez moi depuis plus d'une semaine, presque deux.
- J'habite chez mes vieux. Rien d'extraordinaire, pas vrai. >>

Je hausse les épaules, comme pour montrer que cela n'a aucune importance. Je pense que l'eau ne sera pas chaude, chez moi, que la poussière s'est accumulée, que l'odeur de renfermé nous sautera au pif dès l'ouverture de la porte d'entrée. Mais qu'est-ce que je fous avec ce godelureau, bordel? Un jeune excité sûr de lui, fier de sa petite personne, tout juste bon à jouer les pique assiette, à se pendre au cou de ceux qui l'assistent dans son quotidien! Putain que j'aimerais me retrouver seul! Mon cul me rappelle les excès de l'autre nuit. Je paie mes débordements. Et l'autre qui ne cesse de bavasser, croyant détenir la panacée des conversations. Je lui en veux presque de s'immiscer dans ma vie. J'hésite: je l'abandonne ici ou je le baise sous la première porte cochère venue, vite fait avant de le virer? Il continue ses palabres. L'image du tristounet Joël s'imprègne dans ma tête. Je me secoue (mentalement). Mes yeux regardent un Fred maintenant silencieux. Ses pieds frottent délicatement mes jambes tandis qu'il assure:
<< - Tu sais, je suis plus bavard que méchant. Pour la bagatelle, j'aime par dessus tout qu'on m'encule après une bonne sucette réciproque. >>

Décidément, un franc parler, direct, précis, caractérise le jeune homme. Cela provoque une remontée de mon estime pour ses appâts. Le voilà sauvé de la porte cochère. Promis, je le contenterai dans mon lit. Au dessert, je précise:
<< - Y'a un moment que je suis pas rentré chez moi. C'est le bordel et pas d'eau chaude dans l'immédiat. Pour le reste, on verra. >>

L'œil inquiet du jeune semble hésiter sur la marche à suivre. Je lis la tristesse dans ce regard. Comme j'aimerai le rendre joyeux, rieur. Tout à coup, une pensée s'incruste dans ma cervelle: réaliser son fantasme en le baisant dans mon camion. Je lui soumets l'idée, il saute presque de joie. Dix minutes plus tard un taxi nous dépose non loin du parking de la boîte. Je sais par où passer sans être vu des gardiens. Je possède un double des clés du camion. Un rien de temps suffit pour nous glisser dans la cabine, commencer une séance érotico- pornographique de notre choix.
La fougue de la jeunesse propulse Fred sur ma bite, bouche grande ouverte. Il me suce avec une ardeur non dissimulée, émettant plusieurs sons de satisfaction. Il n'a même pas pris le temps de nous déshabiller. Il évite les baisers, semble parcimonieux sur les caresses. À l'évidence, deux choses seulement retiennent son attention: sucer, se faire enculer. Ces restrictions diminuent sensiblement ses charmes. Moi je suis un gourmand de la baise, un gourmet du cul. Faire l'amour, pour moi, consiste à pratiquer le grand jeu, sauf cas exceptionnel. La précipitation de mon partenaire m'oblige à le tempérer par crainte qu'il ne commette quelques gestes brutaux. Je lui impose un bouffage de cul. Il se dandine au contact de ma langue, exigeant un morceau plus consistant selon son expression. Voyant que je n'obtiendrais rien de plus de sa part, je cède. Ma bite encapuchonnée pénètre ce fion béant ou que j'imagine tel. Je le laboure avec soin. Il grogne sa joie, en vient à pousser de petits cris stridents que je peine à étouffer. Je menace de me retirer, il menace de hurler. J'obéis une fois encore. Le limage reprend non sans changer de position. Fred recommence ses manifestations sonores. Je pose ma main sur sa bouche. Il me mord. Excédé, déçu, j'active les va-et-vient afin de lâcher la purée au plus tôt et de m'en débarrasser illico. La première chose se réalise dans les secondes qui suivent. La seconde reste en suspens, remise sine die. Juste au moment où ma queue expulse l'ultime goutte de foutre, une lumière de lampe torche effleure le pare-brise, des voix retiennent mon attention. Pas le temps de réfléchir, ma réaction se veut spontanée. Pour la première fois de ma vie, un mensonge me sortira d'une situation scabreuse, je le devine. Heureusement pour nous, il suffit juste que je remonte mon jean avant de me présenter. Le vigile s'étonne:
<< - C'est toi? Qu'est-ce que tu fais là?
- Une connerie de ma part. J'ai paumé les clés de mon appart. Impossible de trouver un serrurier avant demain matin. Alors je suis venu dormir dans le camion avec mon neveu qui passe le reste de ses vacances avec moi.
- Fallait venir nous voir au lieu de vous faufiler en douce. J'ai failli vous envoyer un pruneau. C'est ton neveu qui chantait un drôle d'air?
- Il faisait un cauchemar. Je m'apprêtais à le secouer.
- Feriez mieux d'aller à l'hôtel. Si le patron apprend ça, il sera pas content crois moi.
- Il m'a à la bonne.
- Toi, peut-être, mais certainement pas ton… comment tu dis?…Neveu. remarque, on a l'habitude. T'es pas le seul à avoir un neveu ou une nièce, dans la boîte. On dira rien. Allez-y. Qu'on vous retrouve pas ici quand on repassera dans dix minutes. >>

Je sais que les vigiles tiendront parole. Néanmoins, je ne suis pas fier de cette aventure. Entre temps, Fred émerge de son nuage. Il n'intervient pas, cherchant à remonter son froc sans que nul ne s'en aperçoive. Les autres partis achever leur tournée, je conclue:
<< - C'était pas vraiment une bonne idée que de baiser ici. >>

Un peu plus tard, sur mon lit, je replante ma bite dans le cul de Fred. Il roucoule de nouveau jusqu'à l'aigu lorsqu'il jouit à son tour tandis que j'éjacule pour la seconde fois. Nos ébats suspendus jusqu'à recouvrement total de nos forces, mon amant assène:
<< - D'accord, t'as pas la plus grosse bite du coin, loin de là. En plus, t'es un rien gnangnan avec ta manie de caresser et d'embrasser. À part ça, baiser avec toi c'est pas trop mal. Remarque, je n'ai pas tout à fait réalisé mon fantasme. On aurait dû baiser dans le camion quand je faisais du stop. Dommage y'avait l'autre glaçon! >>

*****

Je l'observe. Il dort comme un enfant bien sage, la conscience en paix. Il semble fragile. Ce jeune doit certainement manquer d'affection, d'amour. Sa manie de renauder sur tout n'est jamais qu'un système de défense, un moyen d'éviter de souffrir voire une arme afin d'exister. J'effleure son dos avec un doigt. Je dépose un petit baiser dans son cou. Il grogne un peu, comme quelqu'un que l'on réveille. Il s'éloigne de moi, machinalement. Je me lève: la pendule de la cuisine marque 7h du matin! Une alarme tintinnabule dans mon bourrichon: tu es en vacances, tu peux rester au lit si tu veux. Ce bref rappel motive un retour au pieu, allongeant mon corps contre celui tout chaud de Fred. Courageusement, je me rendors tout en réfléchissant sur mon programme à venir.
J'aime beaucoup faire plaisir. Vers 11h, j'ouvre les yeux, observe que le gentillet roupille toujours. Une surprise ne lui déplairait pas. Je plonge sous le drap, gobe la bite presque raide et lui inflige une fellation bien baveuse. Le mâtin croit me berner en faisant semblant de dormir alors que ses mains caressent ma tête. Je mordille son gland, il me repousse brièvement. Je reprends mon activité de pompage. Il se positionne de façon à ce que nous procédions à un 69 en règle. Je ne me prive pas de le caresser en même temps. À deux ou trois reprises, il abandonne ma bite, juste le temps de supplier:
<< - Encule-moi! Je veux ta bite dans mon cul! >>

Patience mon grand, profitons de l'instant présent. Il exige de plus en plus fermement, peste du retard apporté à le satisfaire. Ses yeux implorent. Va pas nous piquer une crise de nerfs, le vorace? Rapidos, j'enfile une capote et je viens au secours de l'affamé en introduisant mon engin dans son anus. Aussitôt, mon Fred recommence ses exploits vocaux. On ne peut pas dire que de se faire enculer le laisse indifférent. Il claironne sa joie, dans les aigus surtout. L'apothéose amène certaines stridulations chez lui, un grognement sourd chez moi.

Mains sous la tête, je cogite. Fred, tout contre moi, joue avec ma pilosité sans omettre d'agiter ma queue afin de la raffermir. Il demande:
<< - Tu penses à quoi?
- Que je suis en vacances et que j'ai rien de prévu
- C'est comme ça qu'on passe les meilleures vacances. Faut rien préparer, aller au goût du jour.
- Et toi, qu'est-ce que tu fais? T'as cours?
- T'es louf! C'est pas encore commencé, reste deux semaines de vacances. >>

J'oubliais que nous sommes fin août. Je suggère:
<< - T'aimerais venir avec moi, n'importe où, là où ça nous dira?
- T'es sûr?
- Oui! Ça me changera de pas partir seul. >>

D'un coup, le Fred sort du lit, ses jolies fesses à l'air, sa queue pendante bien qu'en érection, décrète:
<< - Je file chez moi prendre des trucs et on y va. >>

Même pas pris un café, le môme. J'entends la porte claquer et une voix crier:
<< - Je reviens, à plus! >>

Je crois bien lui avoir apporté un peu de joie.

*****

Impossible d'avancer! Le Fred passe son temps à lécher ma bite tandis que je conduis. Depuis notre départ, soit 2 heures environ, il ne cesse de me sucer, de se branler. Un véritable obsédé, le môme! Une seule solution, s'arrêter, le fourrer un bon coup avant de reprendre la route. J'exécute mon plan. Aucune variante dans sa façon de pratiquer la sexualité: 69 puis sodomie. Moi, je reste sur ma faim. Je me persuade d'arriver à l'amener à plus de douceur, de sensualité. Je lui dis:
<< - Toi, tu baises porno. Moi, je baise érotique et porno. Je trouve que c'est plus complet. >>

Il hausse les épaules, repousse mes affirmations d'un geste de la main, confirme:
<< - Sexualité, ça vient de sexe. Alors je ne vois pas pourquoi on irait s'emmerder en circonvolutions avant de sucer et de baiser. >>

Je me fais fort de lui apprendre. J'y mettrais le temps nécessaire mais j'y arriverai.

Second arrêt. Ma bite hors de son habitacle coutumier se retrouve dans la bouche d'un Fred encore hyper excité. Va falloir se calmer, mon grand. Moi, je dépasse la trentaine. Baiser deux fois par jour, en moyenne, voilà mon maximum. Quelques fois plus, mais rarement. Bien entendu, j'expose cette supplique, l'acte accompli. Le Fred ricane, annonçant:
<< - Avec moi, faut toujours avoir la queue prête. >>

Je commence à craindre le pire. Nous dînons dans un petit routier que je connais bien. Là, personne ne me pose de question sur la personne qui m'accompagne. On se fout de savoir, et j'apprécie. La patronne me demande si je veux une chambre pour la nuit, elle en a une de disponible, à deux lits. J'accepte.
Avant de se coucher, j'emmène Fred en boîte, enfin dans ce qui en tient lieu. Un endroit fort sympa, au demeurant, où des hommes se rencontrent juste pour rigoler, disons presque. Soyons précis. Dans ce bistrot, dont la clientèle recouvre toutes les catégories sociales, tous les sexes, on peut draguer selon ses goûts. Chacun ferme les yeux sur les fréquentations de chacun. Mon Fred se trémousse en admirant certaines carcasses musclées, aux pantalons moulants, laissant deviner des braguettes amplement dotées de bites appétissantes. Je le lorgne du coin de l'œil. Il baverait si la bienséance le lui autorisait. Il se tourne vers moi, annonce:
<< - Je vais faire un tour, à plus. >>

Ses fesses se dandinent vers le comptoir où il s'accoude, bousculant au passage un mastodonte peu rébarbatif et au sourire conquérant. Cette défection, ou ce que je considère comme tel, m'arrange bien. Je ne me sentais pas le courage de baiser pour la sixième fois en 24 heures! Un besoin de repos me submerge. Je quitte le bistrot, regagne la chambre où je m'endors sitôt couché.
Le réveil brutal interrompe un rêve virant au cauchemar. J'étais dans un bar et le Fred piquait une crise de nerfs parce que je refusais de le baiser séant. Il menaçait d'en appeler à la police, alléguant sa minorité. Du coup, les autres clients m'entouraient en me traitant de pédophile. Donc, la peur provoque mon réveil, à moins que ce ne soit le bruit causé par un Fred se douchant. Ses gesticulations m'intriguent. Je me lève, entre dans la salle de bain, l'observe. Peut pas dire que ce soit la grande forme chez le jeunot. Œil poché, meurtrissures un peu partout sur le corps. Il reste prostré, assis, sous l'eau dégoulinante. Pas besoin d'explication: le môme vient de passer à tabac voire pire. Il lève les yeux vers moi, éclate en sanglots, se redresse, se plaque contre moi, tête sur mon épaule. Je passe un bras autour de sa taille, la main libre ferme le robinet. Ensuite, je l'enveloppe d'une serviette de bain, l'essuie puis l'amène au lit sur lequel il se couche, nu, recroquevillé, laissant ses larmes couler, sans aucune retenue. Je m'allonge près de lui, veillant à ne pas trop le toucher. J'attends que le gros du chagrin passe. Viendra le moment où il trouvera la force de parler. Je ne me trompe pas. Il se calme après plus de vingt minutes, renifle:
<< - C'est ma faute, je n'aurais pas dû accepter.
- Accepter quoi, Fred?
- Ben, le malabar qu'était au comptoir, il m'a proposé la botte. Un type comme ça, ça ne se refuse pas. Faut voir le mec, c'est du 100% viril. Enfin, il m'a dit qu'il ne serait pas seul et il m'a demandé si j'acceptais d'être leur salope, à lui et à ses copains. J'ai dit oui. Quand j'ai vu les copains, je mouillais de plaisir par avance. Au début, c'était chouette. Toutes ces mains sur moi, toutes ses lèvres. Putain, je prenais mon pied. Mais ensuite, ils ont changé d'attitude. Une gifle pour chaque ordre, pas de paroles, c'est leur façon à eux de s'envoyer en l'air. Un gnon, une gifle, à chaque changement, si tu vois ce que je veux dire. Je ne sais plus combien j'ai sucé de mecs, combien j'ai pris de bites dans le cul. Par contre, ils n'oubliaient pas de mettre une capote, c'est déjà ça. À un moment, j'ai pensé à tes caresses, à tes pelles. Comme j'aurais voulu qu'ils s'y mettent. J'ai râlé. Mais plus je râlais, plus ils tapaient fort. D'un coup, ils m'ont laissé tomber pour se trafiquer entre eux, se suçant, se baisant à tour de rôle. J'étais mort tant j'avais mal, sans compter la trouille qui me tiraillait en pensant à ce qui pouvait encore se passer. Je sentais plus mon corps. À la fin, ils sont revenus vers moi, ont tous jouis sur mon visage en m'appliquant quelques bourrades dans les côtes, riant quand le foutre pénétrait dans ma bouche ouverte parce que je gémissais ferme. Quand ils ont eu bien joui, ils sont tous devenus gentils, m'aidant à me relever. Ils m'ont passé une crème pour calmer la douleur puis m'ont ramené ici. Avant de repartir, ils m'ont remercié parce que j'avais été une très bonne salope. Je n'ai jamais été humilié comme ça! Tu te rends compte! Me traiter comme ça, uniquement parce que j'aime baiser! C'est dégueulasse! Je ne comprends pas! Je croyais qu'ils voulaient juste une pipe et me baiser!…. >>

Pendant plus d'une heure, j'écoute Fred vider son sac. Je ne dis mot. Épuisé, il s'endort non sans avoir répété pour la énième fois:
" – J'aime baiser mais je ne suis pas une pute, moi. >>

*****

Très tôt, le matin, je me rends dans le bistrot où Fred s'est fait embarquer. Les patrons, que je fréquente amicalement, disent ne pas connaître le malabar en question. Quant à ses copains, ils ne les ont jamais vus. La piste s'arrête là. Mais qu'espérai-je une fois retrouvés ces méchants abrutis? De retour à l'hôtel, je pénètre doucement dans la chambre afin de ne pas réveiller Fred. À ma grande surprise, il s'habille, tout guilleret. Si les marques de son odyssée ne se voyaient pas sur son visage, on pourrait croire qu'aucune mésaventure ne lui est advenue. Il note mon ébahissement, clos le débat:
<< - La prochaine fois, je ferais attention. Je viens de recevoir une leçon. >>

Son sourire crispé me rassure malgré tout. Il ajoute:
<< - Repos pour quelques jours. Le temps de remettre la machine en état, mais faut que je vois un toubib quand même. Après, on fait du tourisme Michel? >>

Va pour le tourisme une fois consulté un représentant de la faculté de médecine.
Fred ne me raconte rien sur sa visite chez le docteur du coin. J'évite de le questionner, pensant préférable que ses confidences soient spontanées, surtout pas extorquées. Deux fois par jour, il procède à divers soins, discrètement.
Nous ne visitons guère de villes, de monuments. En fait, nous marchons en pleine campagne, nous grimpons de petites collines, traversons des ruisseaux non sans se jeter à pieds joints afin d'éclabousser l'autre, courons en vue de nous rattraper mutuellement, jouons comme deux gamins dans la cour de récréation d'une école. Les journées s'écoulent ainsi, joyeuses, essaimées d'espiègleries que plus d'un trouveraient déplacées surtout pour un grand dadais de mon âge. Le soir, Fred s'endort dans mes bras, après force caresses, moult baisers. Sexuellement parlant, je le laisse au repos, comme il le dit si bien: pas même une branlette dont je n'éprouve pas le besoin. Je crois pouvoir avancer que nous sommes heureux ainsi. Lors d'un petit déjeuner, il reconnaît:
<< - Je n'ai jamais passé des jours aussi peinards avec un mec. C'est la première fois, ça me botte. >>

Nous parlons beaucoup, révélant nos petits secrets d'enfance, d'adolescence, nos espérances, nos déceptions. Une véritable intimité s'installe entre moi et ce jeune, nouveauté pour tous les deux. Au bout d'une dizaine de jours, alors que nous sommes au bord d'une rivière, tendrement enlacés, savourant cet fin d'été, Fred se love un peu plus contre moi, supplie dans un murmure:
<< - Fais moi l'amour. >>

Il me le redemande voyant que j'hésite. La phrase m'étonne. D'habitude il parle de baiser, de manière crue pour ne pas dire ordurière. D'habitude, sa voix devient rauque en prononçant ces paroles, là elle devient douce et tendre. D'habitude il exige, là il supplie. On me l'a changé mon freluquet prétentieux. Le voilà devenu tout gentil, aimant. Des larmes tentent de mouiller mes yeux. Je les rengaine. Pas question d'attendrissement mièvre. Accéder à son désir sera ma réponse. J'apporte toute la délicatesse dont je suis capable, dans le moindre de mes gestes. Je lui fais l'amour, presque pudiquement, cherchant à ne pas offusquer mon amant, à ne pas commettre une erreur pouvant lui rappeler le sinistre épisode du bistrot. Il se laisse aimer. Au moment de la pénétration, il reconnaît:
<< - Je suis heureux avec toi. >>

Pour moi, ces cinq mots valent déclaration d'amour. J'éprouve le besoin de me fondre en lui, d'entrer en osmose avec lui. Nous éjaculons de concert, moi dans la capote, lui sur l'herbe. Nous restons enlacés, nos esprits continuant de naviguer dans notre bonheur tout neuf.

La reprise des cours ne tardera plus. Encore quatre jours à se prélasser puis je devrais ramener Fred qui s'interroge:
<< - Qu'est-ce que tu vas faire pendant tes deux semaines de vacances qui restent?
- Sais pas trop, Fred.
- Alors, tu fais l'homme au foyer. Tu me prépares de bons petits plats pour, qu'après une dure journée de labeur universitaire, ton épouse trouve un délassement à la maison. Tu veux bien?
- Pourquoi pas? D'accord, je t'attendrai comme un époux au foyer. >>

Nous rions de ce que nous considérons comme un jeu. La perspective de rester chez moi durant quinze jours ne me déplaît pas. J'en profiterai pour me mettre au bricolage. Depuis le temps que je dois effectuer certains petits travaux, voilà l'occasion. Cela dit, je ne suis pas peu fier de l'attachement de Fred pour ma personne. Enfin, l'amour me visite! Depuis le temps que je le cherchais! Il me tombe dessus comme une manne bienfaitrice, au moment où je ne l'espérais quasiment plus. Fred, mon Fred, je t'aime à en crever!

À suivre…

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