Vacances sans frontières - 07 un nouveau départ
Récit érotique écrit par Akisoh [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 27-05-2020 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Vacances sans frontières - 07 un nouveau départ
Eve se releva et rejoignit Pascal qui la prit dans ses bras. Ils s'appuyèrent sur un coté du lit du camping-car. Pascal sortit une large couverture sous laquelle lui et Eve ainsi que Jean et Sabrina purent se blottir. Jean et Sabrina relâchèrent leur étreinte et il se redressa contre l'autre bord du lit tandis que Sabrina se blottissait à nouveau dans ses bras.
• Hé bien, dit Eve, c'était bien agréable cet intermède mais j'avoue avoir un peu faim. Mon chéri est ce que tu veux bien monter le chauffage et aller sortir quelques amuse-gueules histoire de reprendre des forces.
• Mais comme vous voudrez madame, lui répondit son mari.
• Je t'accompagne ? Demanda Jean.
• Pas besoin mon grand, reste avec ta beauté, j'en ai pour deux minutes. Tout est déjà prêt.
En effet, après avoir augmenté le thermostat pour ne pas souffrir de la fraicheur de la soirée sans qu'ils aient à se rhabiller, Pascal revint avec deux plateaux de toasts que lui et Eve avaient dû confectionner avant de se rendre au club.
Il disposa les plateaux sur le lit et chacun se servit.
• Tu sais que tu m'as vraiment épatée Jean ? dit Eve. Je ne pensais pas que tu pourrais me faire autant de bien. Tu progresses très vite. Sabrina va avoir beaucoup de chance.de pouvoir en profiter même si elle a été un peu accaparée pour le moment.
• Justement. Est-ce que ça va mieux Jean, demanda Pascal. Tout à l'heure je n'avais pas fait attention mais tu semblais …. Pâle.
• Mais ce n'est pas vrai, chéri. Qu'est ce qui te prends ? Pourquoi tu viens parler de ça ? C'est fini alors laisse Jean tranquille. Il a eu un coup de fatigue c'est tout.
• Qu'est ce qui t'es arrivé ? demanda soudain Sabrina l'air inquiet. Oh je suis désolé je n'ai même pas remarqué que…• Non c'est bon ne t'en fais pas. Eve ! Pascal a raison. J'ai eu un sérieux souci. Et Eve le sais, tu l'as très bien compris. ….tu sais j'ai honte de ce que je vais dire mais …. C'est tout bête. Pardon Saby mais j'ai été jaloux. Quand je t'ai vu faire une fellation à Pascal, quand je t'ai vue accepter qu'il te prenne. Je …. J'ai eu mal. J'ai même ressenti ça quand Pascal m'a dit qu'il voulait te faire l'amour. J'ai été comme choqué, je ne pouvais plus rien dire. J'avais peur de te faire mal. Je savais pourtant que ça pouvait arriver, connaissant leur mode de vie. Mais de te voir avec lui ……… c'était horrible. Au début en tout cas. C'était comme une brûlure dans le ventre qui remontait jusqu'à la gorge. C'est Eve qui m'a aidé, qui m'a détendu et rassuré entre deux baisers. J'ai honte d'avoir ressenti ça. Je suis désolé.
• Je croyais que tu étais d'accord, dit Sabrina, l'air coupable.
• Mais je l'étais. Je veux que tu sois heureuse. Et je ne regrette pas de t'avoir vue prendre du plaisir. J'ai juste …… j'ai eu peur. Peur que tu ne reviennes pas vers moi. Que tu restes avec Pascal en me laissant seul. C'est horrible et égoïste. Je te demande pardon. Tu n'as pas à t'en vouloir. Et je ne t'en veux pas. C'est à moi que j'en veux.
• Tu sais Jean, c'est une réaction naturelle quand on débute dans le libertinage, expliqua Pascal. C'est toujours effrayant de voir sa femme ….
• Ou son mari, le coupa Eve.
• Oui, enfin son conjoint prendre du plaisir avec un autre. Surtout quand c'est un bon partenaire. Quand on jouit avec quelqu'un les sentiments se mélangent toujours un peu. Ça m'est déjà arrivé d'embrasser passionnément une autre femme qu'Eve. C'est normal. C'est le bien-être, c'est la jouissance. Mais au final le plaisir n'est que du plaisir. L'amour c'est autre chose. C'est des moments comme en ce moment, comme tous les autres moments où ce que vous partagez n'appartiendra qu'à ton couple. En fait c'est ça la différence. C'est subtil. C'est même imperceptible parfois. Mais c'est ce qui fait toute la différence.
• Oui, mais en tout cas je suis désolé.
• Attends !! intervint Sabrina, plongeant son regard dans celui. Tu veux dire que tu m'as laissée me faire caresser par Pascal, tu m'as laissé le sucer, me faire lécher et coucher avec lui alors que ça te faisait de la peine ??? Et tu n'as rien dit juste pour que je profite ??
• …. Oui. Je n'en suis pas fier mais oui, c'est ça.
• …….. Je t'aime. Tu n'as pas idée à quel point je suis heureuse de t'avoir rencontré.
• ….. Moi aussi je t'aime tu sais.
• Vous êtes mignons tous les deux. On dirait nous quand on s'est rencontré, tu ne trouves pas chérie ?
• Oui, oui, il y a bien un air de ressemblance.
Tous rirent un peu. L'atmosphère se détendit un moment. Pascal et Eve évoquaient la prochaine étape de leur périple de vacance qui les conduirait en Ardèche, chez un couple d'amis qui les attendaient le lendemain dans la soirée.
• Des libertins aussi j'imagine, osa Sabrina.
• Tu imagines bien. Ce sont des anciens associés. On a fait plusieurs affaires ensemble et ils sont partis là-bas par coup-de-foudre pour la région. On se voit toujours régulièrement. Généralement on passe de bonnes soirées en leur compagnie. On passera quelques jours chez eux avant de repartir.
• Mais … il savent que je vous accompagne ?
• Non intervint Pascal mais ça n'est pas un souci. Ils ont largement assez de chambre. Leur maison est aussi grande que la nôtre.
• Et au fait. Vous ne nous avez même pas confirmé, dit soudain Eve.
• Quoi, répondit Jean.
• C'était bien vous deux qu'on a entendu faire l'amour dans le club, près de la chambre noire.
• Euh … oui, répondit Jean.
• C'est un sacré séducteur ce garçon-là, taquina Pascal.
• Je ne sais même pas comment ça a pu se passer. C'est arrivé tellement vite, dit Jean. Je ne sais même pas vraiment ce qui m'a pris sur le moment. …..
• Moi non plus tu sais, ajouta Sabrina en le regardant. Au début je voulais juste voir où tu étais ….. je voulais te voir ….. et quand je t'ai vue les regarder ….. j'ai failli partir mais là tu t'es retourné et tu m'as regardée ….. et puis je me suis approchée de lui, raconta-t-elle en regardant Pascal et sa femme…… et il m'a pris les main…. Je pensais que tu m'aurais prise dans tes bras tout de suite mais tu m'as juste pris les mains et on s'est approchés …. Et voilà. Ça s'est fait tout seul.
• Ouais, moi non plus je n'aurais jamais imaginé ça dit Jean. Un quart de seconde avant je ne savais pas quoi faire. …… Mais il y a une chose….
• Quoi, demanda Sabrina.
• Le regard que tu m'as lancé quand tu es partie. Si je te laissais partir c'était fini. C'est pour ça que je t'ai embrassé. Tu sais, rien que d'y penser j'ai des frissons.
• Des frissons seulement ? demande la jeune fille en caressant le bras de son ami.
• Non. De penser à ces moments avec toi. Des envies viennent, ajouta-t-il avec un sourire.
• Des envies ? Dis-moi en plus s'il te plait lui, demanda Sabrina, un sourire espiègle accroché au visage.
• Je ne suis pas doué pour parler tu sais. Sur ces mots, Jean fis glisser le bras avec lequel il enserrait les épaules de sa belle, sa main se posant sur son sein dont il effleura la pointe qui se dressa sous cette caresse.
• Montre-moi, mon chéri, souffla doucement Sabrina en le regardant, le regard brillant, fermant les yeux pour mieux s'offrir aux caresses du jeune homme.
En guise de réponse, Jean se pencha vers elle, respira le parfum du creux de son cou et y déposa un tendre baiser qui fit soupirer sa jeune amie. Il appuya davantage ses baisers sans que sa main ne cesse de caresser son sein à la pointe maintenant franchement dressée par le désir. Sabrina le regarda, sans dire un mot. Jean l'embrassa tendrement, voulant simplement profiter de ce moment près d'elle. Sabrina se laissa faire, heureuse de profiter des baisers de son ami, heureuse de se livrer à ses caresses. Elle voulait être à lui.
Jean continua de caresser sa poitrine, titillant les pointes de ses doigts curieux, se laissant guider par la respiration de Sabrina, ses tremblements, ses soupirs entrecoupés de petits "oui" presque inaudibles. De son autre main, Jean caressa son ventre, tandis qu'il embrassait à nouveau son cou, déposant sur son amie des baisers tendres mais appuyés. Son autre main se rapprochait de son mont de vénus, et déjà Sabrina ondulait ses hanches pour venir à la rencontre de ses caresses. Jean posa ses doigts sur le sexe humide de la belle dont la respiration déjà s'accélérait. Il sentit alors la main de la belle glisser sur son ventre et venir à la rencontre de son sexe qu'une érection avait déjà largement gagné, tandis qu'elle guidait son autre main sur sa poitrine.
Sabrina saisit le sexe de Jean, d'un toucher si léger qu'il ne le saisissait pas. Elle se mit à le caresser avec tendresse, ses doigts courant sur la longueur de sa queue avec une infinie douceur, son pouce venant caresser son gland qui suintait déjà d'excitation. Au bout de quelques instants de ces douceurs exquises, elle se tourna vers lui et l'embrassa à nouveau. Un baiser passionné durant lequel elle s'écarta, se libérant des bras de son amant. Elle fit glisser ses lèvres le long de son torse, de son ventre puis prit Jean dans sa bouche, le suçant avec douceur, presque amoureusement. Jean soupira de plaisir, tremblant de désir lorsqu'elle le regarda tout en lui léchant le sexe. Durant cette fellation, le regard de Jean se posa sur le couple qui les regardaient tous deux. Eve se leva et attira Pascal avec elle. Ils se levèrent, s'habillèrent brièvement et s'éloignèrent en lui adressant un sourire, préférant leur laisser le bonheur de cette étreinte.
Ils se rendirent tous deux à la cabine avant de sortir tandis que Jean releva Sabrina et la fit s'allonger afin de gouter sa poitrine et son sexe. Sabrina sourit tandis que Jean s'approcha d'elle à nouveau, l'embrassa d'un profond baiser, mêlant sa langue à celle de son amie tout en caressant son sexe trempé, la regardant dans les yeux tandis qu'il alla embrasser le sexe de la jeune serveuse. Il la léchait avec douceur, et passion, titillant chaque zone de chair rosie d'excitation, humant son parfum fauve, se délectant de chaque tremblement et frissons que sa les glissements de sa langue provoquaient. Bientôt Sabrina ondula de plus en plus lascivement. Elle se releva et attira contre elle le visage de son partenaire, l'embrassa fougueusement et s'approcha de lui, se préparant à s'empaler sur son amant. Jean eu un instant d'hésitation, pensant qu'il n'avait aucune protection mais Sabrina y répondit d'un simple regard. Elle le voulait entièrement cette fois. Juste elle et lui, juste leur désir, pas de barrière entre eux. Juste l'amour qu'elle ressentait pour lui.
Elle se releva pour laisser le sexe de Jean se redresser puis s'empala sur lui en poussant un long soupir. Elle se mit à onduler en même temps que son amant, enfouissant son visage contre son torse. Jean ne pensait plus qu'à elle. Il ne voulait plus rien que rester ainsi pour toujours. Ils firent l'amour longuement, de plus en plus vite. Soudain Sabrina plongea son regard dans celui de Jean.
• Je vais jouir …. Mais retiens-toi s'il te plait. J'ai quelque chose pour toi, mon cœur.
Jean se retint du mieux qu'il put tandis que Sabrina le chevauchait de plus en plus vite, de plus en plus fort, pour finir par gémir longuement, s'accrochant au cou de son ami.
Quelques secondes plus tard elle se remit à bouger et fit passer sa main derrière son dos. Jean sentit ses doigts caresser sa queue quelques instants puis Sabrina se dégagea.
• Prend moi par derrière maintenant, lui murmura-t-elle.
• Mais …. Je n'ai jamais ….
• Moi non plus le coupa-t-elle. Mais si cette nuit est la dernière, je veux que nous partagions cette première fois ensemble. Prend moi par là. Je t'aime.
Et Jean sentit la main de son amante guider son sexe sur les bord s'un orifice serré et pourtant déjà lubrifié par la cyprine que Sabrina y avait déposé. Elle s'y empala doucement, progressivement. Après quelques va-et-vient, elle fut plantée sur son amant. Elle s'allongea, l'attirant sur elle. Ce dernier entama de longs va-et-vient dans ses entrailles, attentif à chaque réaction, craignant de lui faire mal. Mais les soupirs de plaisir de le rassurèrent rapidement il se mit bouger en elle avec plus d'intensité, s'enfonçant profondément dans sa belle.
Il la prit dans ses bras et lui fit l'amour avec passion. Puis, prenant appui sur un bras, il libéra une main qui vint caresser le sexe de Sabrina, trempé de plaisir. Sous l'effet de cette double caresse, Sabrina gémit, supplia son amant qu'il continue.
• Oooh ouiiii. Donne moi tout!!! ……Je t'en prie. Je t'aime. …… Baise moi plus fort…. Encule moi….. Je t'aimeeee!!!!
• Moi aussi je t'aime ma chérie!!! Je suis à toi. Je t'aime.
Ils jouirent ainsi ensemble, Sabrina sentit le sperme de son amant dans ses entrailles et vint à la rencontre de ses lèvres, dans un baiser profond, un baiser passionné, un baiser empli de leurs amour réciproque.
Tous deux restèrent soudés l'un à l'autre de longues minutes avant que Jean ne se mette sur le dos, vite rejoint par Sabrina qui se colla contre lui. Ils restèrent un long moment ainsi, ne brisant le silence que par les sons humides de leurs baisers, échangeant des regards reconnaissants, heureux. Aucun des deux ne soupçonnait ce qui se jouait à quelques mètres d'eux.
Car Eve et Pascal étaient confus. Aucun des deux ne voulaient ce qui se passait. Eve avait toujours été sentimentale, comme Pascal bien qu'il le cachait plus facilement.
• Il faut qu'on fasse quelque chose. Chéri on ne peut pas laisser ces deux-là comme ça. Ce n'est pas tolérable, murmurait-elle pour ne pas être entendu par le couple qui s'ébattait toujours.
• Je le sais bien mais que veux-tu faire.
• On peut parler à Christophe. Il l'a embauchée, il la connait. Il nous connait aussi. Il comprendra surement.
• Ok mais et après. On l'appelle. On lui raconte ce qui se passe et après. Même si elle reste avec nous, Jean a raison. Elle sera seule et vulnérable.
• Pas si on se débrouille. Nicolas et Chantal connaissent du monde vers chez Jean. Ils ont un sacré réseau. Si on leur demande pendant qu'on sera chez eux ils pourront faire quelque chose et puis au pire ….. Je ne veux pas que ça se termine comme ça. Tu te rends compte ?
• Oui, oui, je sais moi aussi ça me fend le cœur. Bon écoute, je sors jeter un œil au réservoir d'eau et en même temps j'appelle Christophe et je lui en parle. J'en ai pour 2 minutes. Mais toi tu me rejoins. Tu sauras trouver les mots, d'accord ?
• On fait comme ça. Mais discrètement. Je ne veux pas qu'ils sachent.
Quelques minutes plus tard, Eve sortit rejoindre son mari et le trouva en pleine conversation téléphonique. Il lui passa le téléphone et elle put parler au patron du club où travaillait la serveuse tandis qu'elle chevauchait son compagnon.
Quand ils rentrèrent tous deux dans le véhicule, Sabrina s'était endormie sur son amant, la tête posée sur son épaule. De sa main elle serrait la main de Jean qui dormait lui aussi, son bras posé sur les hanche de son amie.
Eve et Pascal se déshabillèrent puis prirent également place dans le large lit, échangèrent un sourire puis s'endormirent.
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Au matin, Jean fut réveillé par un brusque mouvement de Sabrina. Il ne saisit pas tout de suite ce qui se passait mais l'inquiétude le gagna quand il vit l'expression anxieuse de la jeune serveuse. Elle était au téléphone, l'air angoissée.
• Oui….. oui d'accord Patron. …… Je …. Oui en fait je ne suis pas loin. Je suis …… dans le camping-car presque devant le club. Oui. Je me prépare et je ….. J'arrive. Quoi ? Non attendez J'arr….
Devant son expression affolée Jean se redressa immédiatement. Pascal et Eve, qui étaient déjà debout depuis quelques heures. étaient venus voir également.
• Qu'est ce qui se passe?
• Mon patron vient de m'appeler. Il veut qu'on se voie. C'est mauvais signe, il ne m'appelle qu'en cas de besoin de renfort mais là …. Il dit qu'il est à la boite. Il arrive. Ici. Dans une dizaine de minutes.
• Ne t'en fais pas. Ce n'est pas très grave, surement. On le connait bien. Mais rhabillez-vous quand même. Même si tu es diablement sexy je pense qu'il vaut mieux être habillée devant son patron.
Sabrina prit ses vêtements et partit dans la salle de bain. Jean se sentit coupable tout en enfilant un short et un tee-shirt rapidement. Il éprouva soudain une énorme bouffée de colère lorsqu'il vit Sabrina sortir de la salle de bain. Plus il la regardait, le visage sombre, plus cette colère se muait petit à petit en fureur. Une rage terrible contre lui-même. Comment pouvait-il être si lâche ? comment pouvait-il encore la regarder alors qu'il la laissait à sa détresse ? Elle s'était donnée à lui, l'avait serré dans ses bras, lui avait avoué ses sentiments. Il savait qu'elle était préparée à son départ. Comment avait-il pu trouver cela acceptable ? Quel genre de salopard était-il pour la laisser seule après tout ce qui s'était passé cette nuit ? Il devait réagir, être l'homme qu'il avait été quelques heures plus tôt quand il s'était perdu dans ses yeux. Ne plus juste être cet ado, ravi de jouer à des jeux de grands.
Il se leva et prit Sabrina par les épaules, plantant un regard déterminé dans ses yeux, si brillants où se lisait l'anxiété.
• Ecoute moi. Ne t'inquiète pas. Je suis là avec toi. Tout ira bien. Je ne vais pas te laisser. Peu importe comment mais tout ira bien.
• Mais …. Tu …• Est-ce que tu me fais confiance ?
• Oui, bien sûr. Mais qu'est ce qui te prend ?
• Juste toi mon cœur. Quand ton patron entrera je vais lui parler. Tu veux bien ?
• Jean, intervint Eve, je ne suis pas sûr que ….
• C'est moi qui lui parlerai, la coupa Jean d'un ton ferme. C'est à moi de le faire.
• Jean, répliqua Pascal. Les choses ne sont sans doute pas si dramatiques que tu as l'air de l'imaginer. Ne te monte pas la tête.
• Oh que si, crois-moi. C'est grave. ……… Et c'est maintenant ou jamais, ajouta-t-il en prenant la main de Sabrina.
Jean resta muet durant les quelques minutes qui suivirent, attendant l'arrivée du patron de Sabrina qui manifestait désormais une inquiétude grandissante, encore accrue par le silence de Jean. Eve et Pascal les regardaient tous les deux, calmement lorsqu'on frappa à la porte.
Eve alla ouvrir et accueillit le visiteur.
• Bonjour Christophe. Tu vas bien ?
• Très bien, répondit-il d'une voix chaleureuse.
• Entre je t'en prie.
Christophe entra dans le camping-car et Pascal le salua tandis que Sabrina se leva et lui sourit également. Il lui rendit son salut, et sourit lui aussi. L'accueil et le ton de son patron la rassuraient un peu. C'était désormais le regard déterminé de Jean qui l'inquiétait.
Christophe vint saluer Sabrina l'air sérieux.
• Bon Sabrina je pense qu'il faut qu'on parle si tu veux bien.
• Oui, oui mais ….
• Est-ce que je pourrais vous parler ? intervint Jean, qui se tenait près d'elle.
• Comme vous voulez jeune homme, répondit Christophe, légèrement étonné. On va d'abord s'asseoir et…. Vous allez me dire ce que vous avez à me dire.
Ils prirent tous place autour de la table et Jean prit la parole.
• Bon. Ecoutez, je sais que vous êtes le patron de Saby et qu'elle a quitté son poste hier soir, avec votre accord d'ailleurs je crois, non ? Christophe acquiesça. Je sais aussi qu'elle vous loue un appart depuis que vous avez eu la bonté de l'aider lorsqu'un enfoiré l'a laissé sans aucun endroit où dormir. Vous connaissez mieux que moi Sabrina et depuis plus longtemps. C'est une fille bien qui ne mérite pas qu'on la vire pour un écart. Elle a déjà eu assez de merdes comme ça. Vous la connaissez assez pour savoir que ce qui s'est passé entre nous hier soir pendant ses heures de travail n'était pas prémédité. Même maintenant aucun de nous ne comprends vraiment, même si ni elle ni moi ne le regrettons. Mais si ça vous est resté en travers de la gorge il faut que vous sachiez que c'est ma faute. Et elle ne mérite pas que vous la viriez par ma faute.
Alors il y a deux solutions. Si vous ne lui pardonnez pas et que vous la mettez dehors, elle viendra avec moi. Pour l'instant j'accompagne juste Eve et Pascal, que vous avez l'air de connaitre, pendant leurs vacances. S'ils ne veulent pas qu'elle reste, je rentrerai par le train, mais elle viendra avec moi.
• Mais …… tu es sérieux ? demanda Sabrina, estomaquée.
• Je ne te laisserai pas tomber. Je refuse de te perdre par lâcheté. Pas après cette nuit. Je trouverai bien un moyen d'expliquer à mes parents. Ils t'hébergeront le temps qu'il faudra pour que tu puisses trouver un taf et un appart. Ils ne me mettront pas dehors……J'arrêterai mes études s'il le faut pour t'aider. On trouvera une solution. Mais je ne t'abandonnerai pas.
Mais bon donc soit vous la virez et je trouverai un moyen de l'aider. Soit vous acceptez de la garder le temps qu'on s'organise et… si elle veut …. Elle vient me rejoindre dès que possible, d'ici quelques semaines, quelques mois peut-être. Mais elle sera avec moi…… Sabrina m'a dit que vous espériez qu'elle puisse vivre sa vie. Mais elle a besoin de votre aide pour ça alors s'il vous plait ne la lâchez pas. Pas maintenant.
Un silence s'installa durant lequel tous eurent les yeux rivés sur Jean. Sabrina le regarda, les yeux pleins de larmes. Eve et Pascal regardèrent leur jeune protégé en souriant. Eve était aussi au bord des larmes. Ce fut Christophe qui rompit le silence.
• Il est bien votre protégé, dit-il à Pascal et Eve.
• Oui, répondit Pascal, il me surprend et en même temps ça ne m'étonne pas.
• Bon alors écoute gamin, reprit Christophe. Premièrement je n'ai jamais eu l'intention de la virer ta petite chérie. Deuxièmement je suis là car tes amis m'ont appelé hier soir pour me raconter un peu la situation. Ça fait une dizaine d'années qu'on se connait. Ils m'ont aidé à me sortir de quelques soucis il y a quelques années. On s'est connu comme ça. Bref, ils m'ont raconté pour vous deux. Et je suis venu te dire, ma belle, que tu pouvais prendre quelques vacances, le temps d'éclaircir tout ça avec ton prince charmant. Ton loyer je n'en ai pas vraiment besoin. Et …. Je dois te faire un aveu, petite.
• Un aveu ? Répéta Sabrina, étonnée.
• Oui. Tu ne t'es jamais demandée pourquoi ton connard n'étais jamais revenu au club après t'avoir jeté ? Ce soir-là je ne suis pas le seul à avoir été choqué. Après que je t'aie conduite au studio pour t'y reposer, je suis revenu au club et quelques clients m'ont dit être scandalisé. On en a reparlé un peu. Et quand je leur ai dit, quelques jours plus tard, qu'il avait vendu tes biens, certains se sont mis en colère. L'un d'entre eux, un gendarme, s'est arrangé pour trouver là où il vivait et a fait une descente avec des amis à lui. Ils ont récupéré tout l'argent qu'il avait gagné en vendant ton ordinateur, ton scooter et le reste de tes affaires. Et j'ai tout gardé pour pouvoir te les donner quand tu voudrais partir. Un petit cadeau d'adieu, si tu préfères.
Christophe lui tendit une enveloppe. Sabrina la prit d'une main tremblante, muette, des larmes coulant sur ses joues.
• Il y a sans doute un peu plus. Ton connard a dû payer cash le prix de son comportement …. Appelle ça les dommages et intérêts. Je suis ravi que tu sois tombé sur un gars qui vaut le coup cette fois.
• Euh … c'est normal que je me sente un peu con là ? demanda Jean, ce qui fit sourire Sabrina, Eve et fit carrément rire Pascal.
• Pourquoi ? Pour avoir cherché à prendre la défense d'une personne quand tu as cru qu'elle était menacée alors que, en fait pas du tout. Oui c'est un peu normal. Mais je suis sûr que tu te sentirais bien plus mal si tu étais resté muet alors que je venais la virer non ? Tu as eu la réaction qu'il fallait, gamin. Maintenant il n'y a plus qu'une question à évoquer.
• Laquelle ? demanda Jean.
• Ben ma belle, ton prince charmant te demande si tu veux le rejoindre et partir avec lui. C'est à toi de répondre. Moi je suis là pour toi de toute façon et si tu ne veux pas partir, je serai ravie de garder ma jolie serveuse. Mais toi ? Qu'est-ce que tu veux ?
Sabrina prit la main de Jean, la serra de toute ses forces et le regarda droit dans les yeux. Jean soutint son regard.
• Si tu veux de moi ….. et si vous le voulez bien, ajouta-t-elle en regardant Eve et Pascal, je veux partir avec toi.
Jean jeta un regard interrogateur au couple qui souriait.
• Est-ce qu'on aurait appelé Christophe si on avait eu une objection ? Dit simplement Pascal.
• Bien sûr que je veux que tu viennes. Il serra la main de Sabrina plus fort encore.
• Bon alors c'est réglé, dit Christophe en se levant. Je vais retourner au club et préparer ce qu'il faut pour cet après-midi. Je tiens un commerce ouvert le dimanche, moi.
Tous se levèrent et sortirent du véhicule. Christophe salua le couple d'amis puis prit Sabrina dans ses bras.
• Profites en bien gamine. Tu vois que j'avais raison. Tu me tiens au courant hein?
• Oui, oui, de toute façon il faut que je repasse au studio pour prendre des affaires ….. il ne m'a pas encore vue en maillot de bain, chuchota-t-elle à son patron un sourire léger aux lèvres.
• Sois heureuse ma puce.
Jean vint lui serrer la main, s'excusant encore de s'être emporté.
• Ne t'en fais pas gamin. Ça me rassure qu'elle tombe sur un gars qui découvre qu'il a des tripes. Et puis quelle meilleure raison qu'un joli minois qui pleure pour avoir du courage. Prend soin d'elle surtout.
• Promis, répondit Jean, l'air sérieux.
• Je te crois, gamin. Allez bon dimanche.
Sur ces mots il repartit tandis que tous rentraient dans le camping-car.
• Bon, donc maintenant on se retrouve à quatre. A la fin du voyage on va devoir louer un autre camping-car, plaisanta Pascal.
• Mais ….. Vous l'aviez appelé ? dit Jean. Et vous m'avez laissé lui sauter dessus ?
• Tu avais l'air décidé, répliqua Eve. On voulait voir ce que tu allais faire. Et d'ailleurs ….. Je suis très fière de toi. Il a fallu un sacré courage pour dire tout ce que tu as dit. Tu vois qu'on change par amour.
• Mouais …. Je me suis sentit vraiment très con, dit Jean.
• Non, intervint Sabrina. Tu n'as pas été con. Tu as été formidable. Bon c'était un peu superflu d'accord mais ce que tu as fait pour moi ….. Je n'aurais jamais espéré quelque chose comme ça. Je t'aime, rien que pour ça.
• Dites, ce n'est pas que je veuille jeter un froid mais il est quand même presque 12h, aucun d'entre nous n'a mangé et on a encore presque quatre heures de routes avant Aubenas. Et Nicolas et Chantal nous attendent pour 18h au plus tard.
• Oui, et il faut que je passe chercher des affaires …. Enfin … si vous voulez toujours….
• Evidemment que tu viens avec nous ma belle naïade, la coupa Eve. Mais il faut qu'on se dépêche, Pascal a raison. Tu en as pour longtemps à faire tes affaires ?
• Oula …. On en a pour un moment, plaisanta Pascal, ce qui fit sourire Jean.
• Non un quart d'heure maximum, répondit Sabrina. Le temps de l'aller-retour par contre ça fera bien trois quarts d'heure.
• On n'a qu'à manger maintenant, on se fait une toilette rapide et on part t'y déposer après. Tu fais tes bagages et on repart. C'est la seule façon de gagner du temps, proposa Jean.
• Tout dans l'efficacité aujourd'hui ce garçon, le taquina Jean. Tu as intérêt à faire attention aujourd'hui ma chérie. Il va t'épuiser si vous faites des câlins aujourd'hui.
• Je ne comptais pas m'en priver en fait, répliqua Sabrina. Je les adore ses câlins.
• Mais moi et ce grand olibrius sommes déjà douchés, pendant que vous dormiez. Il ne reste plus que Jean, dit Eve. Tu viens m'aider à mettre la table, on mange et on y va.
Tous acceptèrent. Une heure plus tard le camping-car repartit déposer Sabrina à son studio. Eve l'y accompagna. Pascal regarda Jean attendre son amie, le cœur battant.
• Elles te plaisent toujours ces vacances ? lui demanda Pascal.
• Je ne pourrais pas rêver mieux. Merci ….. Sincèrement, à toi et Eve, pour tout ce que vous faites.
• Oh mais ton apprentissage n'est pas terminé, loin s'en faut. Ah les voilà.
• Nous sommes là mon cœur, dit joyeusement Eve. Les sacs sont dans la soute. On peut y aller.
Sabrina vint près de Jean dont elle prit la main avant de l'embrasser tandis que le véhicule démarra.
• Hé bien, dit Eve, c'était bien agréable cet intermède mais j'avoue avoir un peu faim. Mon chéri est ce que tu veux bien monter le chauffage et aller sortir quelques amuse-gueules histoire de reprendre des forces.
• Mais comme vous voudrez madame, lui répondit son mari.
• Je t'accompagne ? Demanda Jean.
• Pas besoin mon grand, reste avec ta beauté, j'en ai pour deux minutes. Tout est déjà prêt.
En effet, après avoir augmenté le thermostat pour ne pas souffrir de la fraicheur de la soirée sans qu'ils aient à se rhabiller, Pascal revint avec deux plateaux de toasts que lui et Eve avaient dû confectionner avant de se rendre au club.
Il disposa les plateaux sur le lit et chacun se servit.
• Tu sais que tu m'as vraiment épatée Jean ? dit Eve. Je ne pensais pas que tu pourrais me faire autant de bien. Tu progresses très vite. Sabrina va avoir beaucoup de chance.de pouvoir en profiter même si elle a été un peu accaparée pour le moment.
• Justement. Est-ce que ça va mieux Jean, demanda Pascal. Tout à l'heure je n'avais pas fait attention mais tu semblais …. Pâle.
• Mais ce n'est pas vrai, chéri. Qu'est ce qui te prends ? Pourquoi tu viens parler de ça ? C'est fini alors laisse Jean tranquille. Il a eu un coup de fatigue c'est tout.
• Qu'est ce qui t'es arrivé ? demanda soudain Sabrina l'air inquiet. Oh je suis désolé je n'ai même pas remarqué que…• Non c'est bon ne t'en fais pas. Eve ! Pascal a raison. J'ai eu un sérieux souci. Et Eve le sais, tu l'as très bien compris. ….tu sais j'ai honte de ce que je vais dire mais …. C'est tout bête. Pardon Saby mais j'ai été jaloux. Quand je t'ai vu faire une fellation à Pascal, quand je t'ai vue accepter qu'il te prenne. Je …. J'ai eu mal. J'ai même ressenti ça quand Pascal m'a dit qu'il voulait te faire l'amour. J'ai été comme choqué, je ne pouvais plus rien dire. J'avais peur de te faire mal. Je savais pourtant que ça pouvait arriver, connaissant leur mode de vie. Mais de te voir avec lui ……… c'était horrible. Au début en tout cas. C'était comme une brûlure dans le ventre qui remontait jusqu'à la gorge. C'est Eve qui m'a aidé, qui m'a détendu et rassuré entre deux baisers. J'ai honte d'avoir ressenti ça. Je suis désolé.
• Je croyais que tu étais d'accord, dit Sabrina, l'air coupable.
• Mais je l'étais. Je veux que tu sois heureuse. Et je ne regrette pas de t'avoir vue prendre du plaisir. J'ai juste …… j'ai eu peur. Peur que tu ne reviennes pas vers moi. Que tu restes avec Pascal en me laissant seul. C'est horrible et égoïste. Je te demande pardon. Tu n'as pas à t'en vouloir. Et je ne t'en veux pas. C'est à moi que j'en veux.
• Tu sais Jean, c'est une réaction naturelle quand on débute dans le libertinage, expliqua Pascal. C'est toujours effrayant de voir sa femme ….
• Ou son mari, le coupa Eve.
• Oui, enfin son conjoint prendre du plaisir avec un autre. Surtout quand c'est un bon partenaire. Quand on jouit avec quelqu'un les sentiments se mélangent toujours un peu. Ça m'est déjà arrivé d'embrasser passionnément une autre femme qu'Eve. C'est normal. C'est le bien-être, c'est la jouissance. Mais au final le plaisir n'est que du plaisir. L'amour c'est autre chose. C'est des moments comme en ce moment, comme tous les autres moments où ce que vous partagez n'appartiendra qu'à ton couple. En fait c'est ça la différence. C'est subtil. C'est même imperceptible parfois. Mais c'est ce qui fait toute la différence.
• Oui, mais en tout cas je suis désolé.
• Attends !! intervint Sabrina, plongeant son regard dans celui. Tu veux dire que tu m'as laissée me faire caresser par Pascal, tu m'as laissé le sucer, me faire lécher et coucher avec lui alors que ça te faisait de la peine ??? Et tu n'as rien dit juste pour que je profite ??
• …. Oui. Je n'en suis pas fier mais oui, c'est ça.
• …….. Je t'aime. Tu n'as pas idée à quel point je suis heureuse de t'avoir rencontré.
• ….. Moi aussi je t'aime tu sais.
• Vous êtes mignons tous les deux. On dirait nous quand on s'est rencontré, tu ne trouves pas chérie ?
• Oui, oui, il y a bien un air de ressemblance.
Tous rirent un peu. L'atmosphère se détendit un moment. Pascal et Eve évoquaient la prochaine étape de leur périple de vacance qui les conduirait en Ardèche, chez un couple d'amis qui les attendaient le lendemain dans la soirée.
• Des libertins aussi j'imagine, osa Sabrina.
• Tu imagines bien. Ce sont des anciens associés. On a fait plusieurs affaires ensemble et ils sont partis là-bas par coup-de-foudre pour la région. On se voit toujours régulièrement. Généralement on passe de bonnes soirées en leur compagnie. On passera quelques jours chez eux avant de repartir.
• Mais … il savent que je vous accompagne ?
• Non intervint Pascal mais ça n'est pas un souci. Ils ont largement assez de chambre. Leur maison est aussi grande que la nôtre.
• Et au fait. Vous ne nous avez même pas confirmé, dit soudain Eve.
• Quoi, répondit Jean.
• C'était bien vous deux qu'on a entendu faire l'amour dans le club, près de la chambre noire.
• Euh … oui, répondit Jean.
• C'est un sacré séducteur ce garçon-là, taquina Pascal.
• Je ne sais même pas comment ça a pu se passer. C'est arrivé tellement vite, dit Jean. Je ne sais même pas vraiment ce qui m'a pris sur le moment. …..
• Moi non plus tu sais, ajouta Sabrina en le regardant. Au début je voulais juste voir où tu étais ….. je voulais te voir ….. et quand je t'ai vue les regarder ….. j'ai failli partir mais là tu t'es retourné et tu m'as regardée ….. et puis je me suis approchée de lui, raconta-t-elle en regardant Pascal et sa femme…… et il m'a pris les main…. Je pensais que tu m'aurais prise dans tes bras tout de suite mais tu m'as juste pris les mains et on s'est approchés …. Et voilà. Ça s'est fait tout seul.
• Ouais, moi non plus je n'aurais jamais imaginé ça dit Jean. Un quart de seconde avant je ne savais pas quoi faire. …… Mais il y a une chose….
• Quoi, demanda Sabrina.
• Le regard que tu m'as lancé quand tu es partie. Si je te laissais partir c'était fini. C'est pour ça que je t'ai embrassé. Tu sais, rien que d'y penser j'ai des frissons.
• Des frissons seulement ? demande la jeune fille en caressant le bras de son ami.
• Non. De penser à ces moments avec toi. Des envies viennent, ajouta-t-il avec un sourire.
• Des envies ? Dis-moi en plus s'il te plait lui, demanda Sabrina, un sourire espiègle accroché au visage.
• Je ne suis pas doué pour parler tu sais. Sur ces mots, Jean fis glisser le bras avec lequel il enserrait les épaules de sa belle, sa main se posant sur son sein dont il effleura la pointe qui se dressa sous cette caresse.
• Montre-moi, mon chéri, souffla doucement Sabrina en le regardant, le regard brillant, fermant les yeux pour mieux s'offrir aux caresses du jeune homme.
En guise de réponse, Jean se pencha vers elle, respira le parfum du creux de son cou et y déposa un tendre baiser qui fit soupirer sa jeune amie. Il appuya davantage ses baisers sans que sa main ne cesse de caresser son sein à la pointe maintenant franchement dressée par le désir. Sabrina le regarda, sans dire un mot. Jean l'embrassa tendrement, voulant simplement profiter de ce moment près d'elle. Sabrina se laissa faire, heureuse de profiter des baisers de son ami, heureuse de se livrer à ses caresses. Elle voulait être à lui.
Jean continua de caresser sa poitrine, titillant les pointes de ses doigts curieux, se laissant guider par la respiration de Sabrina, ses tremblements, ses soupirs entrecoupés de petits "oui" presque inaudibles. De son autre main, Jean caressa son ventre, tandis qu'il embrassait à nouveau son cou, déposant sur son amie des baisers tendres mais appuyés. Son autre main se rapprochait de son mont de vénus, et déjà Sabrina ondulait ses hanches pour venir à la rencontre de ses caresses. Jean posa ses doigts sur le sexe humide de la belle dont la respiration déjà s'accélérait. Il sentit alors la main de la belle glisser sur son ventre et venir à la rencontre de son sexe qu'une érection avait déjà largement gagné, tandis qu'elle guidait son autre main sur sa poitrine.
Sabrina saisit le sexe de Jean, d'un toucher si léger qu'il ne le saisissait pas. Elle se mit à le caresser avec tendresse, ses doigts courant sur la longueur de sa queue avec une infinie douceur, son pouce venant caresser son gland qui suintait déjà d'excitation. Au bout de quelques instants de ces douceurs exquises, elle se tourna vers lui et l'embrassa à nouveau. Un baiser passionné durant lequel elle s'écarta, se libérant des bras de son amant. Elle fit glisser ses lèvres le long de son torse, de son ventre puis prit Jean dans sa bouche, le suçant avec douceur, presque amoureusement. Jean soupira de plaisir, tremblant de désir lorsqu'elle le regarda tout en lui léchant le sexe. Durant cette fellation, le regard de Jean se posa sur le couple qui les regardaient tous deux. Eve se leva et attira Pascal avec elle. Ils se levèrent, s'habillèrent brièvement et s'éloignèrent en lui adressant un sourire, préférant leur laisser le bonheur de cette étreinte.
Ils se rendirent tous deux à la cabine avant de sortir tandis que Jean releva Sabrina et la fit s'allonger afin de gouter sa poitrine et son sexe. Sabrina sourit tandis que Jean s'approcha d'elle à nouveau, l'embrassa d'un profond baiser, mêlant sa langue à celle de son amie tout en caressant son sexe trempé, la regardant dans les yeux tandis qu'il alla embrasser le sexe de la jeune serveuse. Il la léchait avec douceur, et passion, titillant chaque zone de chair rosie d'excitation, humant son parfum fauve, se délectant de chaque tremblement et frissons que sa les glissements de sa langue provoquaient. Bientôt Sabrina ondula de plus en plus lascivement. Elle se releva et attira contre elle le visage de son partenaire, l'embrassa fougueusement et s'approcha de lui, se préparant à s'empaler sur son amant. Jean eu un instant d'hésitation, pensant qu'il n'avait aucune protection mais Sabrina y répondit d'un simple regard. Elle le voulait entièrement cette fois. Juste elle et lui, juste leur désir, pas de barrière entre eux. Juste l'amour qu'elle ressentait pour lui.
Elle se releva pour laisser le sexe de Jean se redresser puis s'empala sur lui en poussant un long soupir. Elle se mit à onduler en même temps que son amant, enfouissant son visage contre son torse. Jean ne pensait plus qu'à elle. Il ne voulait plus rien que rester ainsi pour toujours. Ils firent l'amour longuement, de plus en plus vite. Soudain Sabrina plongea son regard dans celui de Jean.
• Je vais jouir …. Mais retiens-toi s'il te plait. J'ai quelque chose pour toi, mon cœur.
Jean se retint du mieux qu'il put tandis que Sabrina le chevauchait de plus en plus vite, de plus en plus fort, pour finir par gémir longuement, s'accrochant au cou de son ami.
Quelques secondes plus tard elle se remit à bouger et fit passer sa main derrière son dos. Jean sentit ses doigts caresser sa queue quelques instants puis Sabrina se dégagea.
• Prend moi par derrière maintenant, lui murmura-t-elle.
• Mais …. Je n'ai jamais ….
• Moi non plus le coupa-t-elle. Mais si cette nuit est la dernière, je veux que nous partagions cette première fois ensemble. Prend moi par là. Je t'aime.
Et Jean sentit la main de son amante guider son sexe sur les bord s'un orifice serré et pourtant déjà lubrifié par la cyprine que Sabrina y avait déposé. Elle s'y empala doucement, progressivement. Après quelques va-et-vient, elle fut plantée sur son amant. Elle s'allongea, l'attirant sur elle. Ce dernier entama de longs va-et-vient dans ses entrailles, attentif à chaque réaction, craignant de lui faire mal. Mais les soupirs de plaisir de le rassurèrent rapidement il se mit bouger en elle avec plus d'intensité, s'enfonçant profondément dans sa belle.
Il la prit dans ses bras et lui fit l'amour avec passion. Puis, prenant appui sur un bras, il libéra une main qui vint caresser le sexe de Sabrina, trempé de plaisir. Sous l'effet de cette double caresse, Sabrina gémit, supplia son amant qu'il continue.
• Oooh ouiiii. Donne moi tout!!! ……Je t'en prie. Je t'aime. …… Baise moi plus fort…. Encule moi….. Je t'aimeeee!!!!
• Moi aussi je t'aime ma chérie!!! Je suis à toi. Je t'aime.
Ils jouirent ainsi ensemble, Sabrina sentit le sperme de son amant dans ses entrailles et vint à la rencontre de ses lèvres, dans un baiser profond, un baiser passionné, un baiser empli de leurs amour réciproque.
Tous deux restèrent soudés l'un à l'autre de longues minutes avant que Jean ne se mette sur le dos, vite rejoint par Sabrina qui se colla contre lui. Ils restèrent un long moment ainsi, ne brisant le silence que par les sons humides de leurs baisers, échangeant des regards reconnaissants, heureux. Aucun des deux ne soupçonnait ce qui se jouait à quelques mètres d'eux.
Car Eve et Pascal étaient confus. Aucun des deux ne voulaient ce qui se passait. Eve avait toujours été sentimentale, comme Pascal bien qu'il le cachait plus facilement.
• Il faut qu'on fasse quelque chose. Chéri on ne peut pas laisser ces deux-là comme ça. Ce n'est pas tolérable, murmurait-elle pour ne pas être entendu par le couple qui s'ébattait toujours.
• Je le sais bien mais que veux-tu faire.
• On peut parler à Christophe. Il l'a embauchée, il la connait. Il nous connait aussi. Il comprendra surement.
• Ok mais et après. On l'appelle. On lui raconte ce qui se passe et après. Même si elle reste avec nous, Jean a raison. Elle sera seule et vulnérable.
• Pas si on se débrouille. Nicolas et Chantal connaissent du monde vers chez Jean. Ils ont un sacré réseau. Si on leur demande pendant qu'on sera chez eux ils pourront faire quelque chose et puis au pire ….. Je ne veux pas que ça se termine comme ça. Tu te rends compte ?
• Oui, oui, je sais moi aussi ça me fend le cœur. Bon écoute, je sors jeter un œil au réservoir d'eau et en même temps j'appelle Christophe et je lui en parle. J'en ai pour 2 minutes. Mais toi tu me rejoins. Tu sauras trouver les mots, d'accord ?
• On fait comme ça. Mais discrètement. Je ne veux pas qu'ils sachent.
Quelques minutes plus tard, Eve sortit rejoindre son mari et le trouva en pleine conversation téléphonique. Il lui passa le téléphone et elle put parler au patron du club où travaillait la serveuse tandis qu'elle chevauchait son compagnon.
Quand ils rentrèrent tous deux dans le véhicule, Sabrina s'était endormie sur son amant, la tête posée sur son épaule. De sa main elle serrait la main de Jean qui dormait lui aussi, son bras posé sur les hanche de son amie.
Eve et Pascal se déshabillèrent puis prirent également place dans le large lit, échangèrent un sourire puis s'endormirent.
*************************************
Au matin, Jean fut réveillé par un brusque mouvement de Sabrina. Il ne saisit pas tout de suite ce qui se passait mais l'inquiétude le gagna quand il vit l'expression anxieuse de la jeune serveuse. Elle était au téléphone, l'air angoissée.
• Oui….. oui d'accord Patron. …… Je …. Oui en fait je ne suis pas loin. Je suis …… dans le camping-car presque devant le club. Oui. Je me prépare et je ….. J'arrive. Quoi ? Non attendez J'arr….
Devant son expression affolée Jean se redressa immédiatement. Pascal et Eve, qui étaient déjà debout depuis quelques heures. étaient venus voir également.
• Qu'est ce qui se passe?
• Mon patron vient de m'appeler. Il veut qu'on se voie. C'est mauvais signe, il ne m'appelle qu'en cas de besoin de renfort mais là …. Il dit qu'il est à la boite. Il arrive. Ici. Dans une dizaine de minutes.
• Ne t'en fais pas. Ce n'est pas très grave, surement. On le connait bien. Mais rhabillez-vous quand même. Même si tu es diablement sexy je pense qu'il vaut mieux être habillée devant son patron.
Sabrina prit ses vêtements et partit dans la salle de bain. Jean se sentit coupable tout en enfilant un short et un tee-shirt rapidement. Il éprouva soudain une énorme bouffée de colère lorsqu'il vit Sabrina sortir de la salle de bain. Plus il la regardait, le visage sombre, plus cette colère se muait petit à petit en fureur. Une rage terrible contre lui-même. Comment pouvait-il être si lâche ? comment pouvait-il encore la regarder alors qu'il la laissait à sa détresse ? Elle s'était donnée à lui, l'avait serré dans ses bras, lui avait avoué ses sentiments. Il savait qu'elle était préparée à son départ. Comment avait-il pu trouver cela acceptable ? Quel genre de salopard était-il pour la laisser seule après tout ce qui s'était passé cette nuit ? Il devait réagir, être l'homme qu'il avait été quelques heures plus tôt quand il s'était perdu dans ses yeux. Ne plus juste être cet ado, ravi de jouer à des jeux de grands.
Il se leva et prit Sabrina par les épaules, plantant un regard déterminé dans ses yeux, si brillants où se lisait l'anxiété.
• Ecoute moi. Ne t'inquiète pas. Je suis là avec toi. Tout ira bien. Je ne vais pas te laisser. Peu importe comment mais tout ira bien.
• Mais …. Tu …• Est-ce que tu me fais confiance ?
• Oui, bien sûr. Mais qu'est ce qui te prend ?
• Juste toi mon cœur. Quand ton patron entrera je vais lui parler. Tu veux bien ?
• Jean, intervint Eve, je ne suis pas sûr que ….
• C'est moi qui lui parlerai, la coupa Jean d'un ton ferme. C'est à moi de le faire.
• Jean, répliqua Pascal. Les choses ne sont sans doute pas si dramatiques que tu as l'air de l'imaginer. Ne te monte pas la tête.
• Oh que si, crois-moi. C'est grave. ……… Et c'est maintenant ou jamais, ajouta-t-il en prenant la main de Sabrina.
Jean resta muet durant les quelques minutes qui suivirent, attendant l'arrivée du patron de Sabrina qui manifestait désormais une inquiétude grandissante, encore accrue par le silence de Jean. Eve et Pascal les regardaient tous les deux, calmement lorsqu'on frappa à la porte.
Eve alla ouvrir et accueillit le visiteur.
• Bonjour Christophe. Tu vas bien ?
• Très bien, répondit-il d'une voix chaleureuse.
• Entre je t'en prie.
Christophe entra dans le camping-car et Pascal le salua tandis que Sabrina se leva et lui sourit également. Il lui rendit son salut, et sourit lui aussi. L'accueil et le ton de son patron la rassuraient un peu. C'était désormais le regard déterminé de Jean qui l'inquiétait.
Christophe vint saluer Sabrina l'air sérieux.
• Bon Sabrina je pense qu'il faut qu'on parle si tu veux bien.
• Oui, oui mais ….
• Est-ce que je pourrais vous parler ? intervint Jean, qui se tenait près d'elle.
• Comme vous voulez jeune homme, répondit Christophe, légèrement étonné. On va d'abord s'asseoir et…. Vous allez me dire ce que vous avez à me dire.
Ils prirent tous place autour de la table et Jean prit la parole.
• Bon. Ecoutez, je sais que vous êtes le patron de Saby et qu'elle a quitté son poste hier soir, avec votre accord d'ailleurs je crois, non ? Christophe acquiesça. Je sais aussi qu'elle vous loue un appart depuis que vous avez eu la bonté de l'aider lorsqu'un enfoiré l'a laissé sans aucun endroit où dormir. Vous connaissez mieux que moi Sabrina et depuis plus longtemps. C'est une fille bien qui ne mérite pas qu'on la vire pour un écart. Elle a déjà eu assez de merdes comme ça. Vous la connaissez assez pour savoir que ce qui s'est passé entre nous hier soir pendant ses heures de travail n'était pas prémédité. Même maintenant aucun de nous ne comprends vraiment, même si ni elle ni moi ne le regrettons. Mais si ça vous est resté en travers de la gorge il faut que vous sachiez que c'est ma faute. Et elle ne mérite pas que vous la viriez par ma faute.
Alors il y a deux solutions. Si vous ne lui pardonnez pas et que vous la mettez dehors, elle viendra avec moi. Pour l'instant j'accompagne juste Eve et Pascal, que vous avez l'air de connaitre, pendant leurs vacances. S'ils ne veulent pas qu'elle reste, je rentrerai par le train, mais elle viendra avec moi.
• Mais …… tu es sérieux ? demanda Sabrina, estomaquée.
• Je ne te laisserai pas tomber. Je refuse de te perdre par lâcheté. Pas après cette nuit. Je trouverai bien un moyen d'expliquer à mes parents. Ils t'hébergeront le temps qu'il faudra pour que tu puisses trouver un taf et un appart. Ils ne me mettront pas dehors……J'arrêterai mes études s'il le faut pour t'aider. On trouvera une solution. Mais je ne t'abandonnerai pas.
Mais bon donc soit vous la virez et je trouverai un moyen de l'aider. Soit vous acceptez de la garder le temps qu'on s'organise et… si elle veut …. Elle vient me rejoindre dès que possible, d'ici quelques semaines, quelques mois peut-être. Mais elle sera avec moi…… Sabrina m'a dit que vous espériez qu'elle puisse vivre sa vie. Mais elle a besoin de votre aide pour ça alors s'il vous plait ne la lâchez pas. Pas maintenant.
Un silence s'installa durant lequel tous eurent les yeux rivés sur Jean. Sabrina le regarda, les yeux pleins de larmes. Eve et Pascal regardèrent leur jeune protégé en souriant. Eve était aussi au bord des larmes. Ce fut Christophe qui rompit le silence.
• Il est bien votre protégé, dit-il à Pascal et Eve.
• Oui, répondit Pascal, il me surprend et en même temps ça ne m'étonne pas.
• Bon alors écoute gamin, reprit Christophe. Premièrement je n'ai jamais eu l'intention de la virer ta petite chérie. Deuxièmement je suis là car tes amis m'ont appelé hier soir pour me raconter un peu la situation. Ça fait une dizaine d'années qu'on se connait. Ils m'ont aidé à me sortir de quelques soucis il y a quelques années. On s'est connu comme ça. Bref, ils m'ont raconté pour vous deux. Et je suis venu te dire, ma belle, que tu pouvais prendre quelques vacances, le temps d'éclaircir tout ça avec ton prince charmant. Ton loyer je n'en ai pas vraiment besoin. Et …. Je dois te faire un aveu, petite.
• Un aveu ? Répéta Sabrina, étonnée.
• Oui. Tu ne t'es jamais demandée pourquoi ton connard n'étais jamais revenu au club après t'avoir jeté ? Ce soir-là je ne suis pas le seul à avoir été choqué. Après que je t'aie conduite au studio pour t'y reposer, je suis revenu au club et quelques clients m'ont dit être scandalisé. On en a reparlé un peu. Et quand je leur ai dit, quelques jours plus tard, qu'il avait vendu tes biens, certains se sont mis en colère. L'un d'entre eux, un gendarme, s'est arrangé pour trouver là où il vivait et a fait une descente avec des amis à lui. Ils ont récupéré tout l'argent qu'il avait gagné en vendant ton ordinateur, ton scooter et le reste de tes affaires. Et j'ai tout gardé pour pouvoir te les donner quand tu voudrais partir. Un petit cadeau d'adieu, si tu préfères.
Christophe lui tendit une enveloppe. Sabrina la prit d'une main tremblante, muette, des larmes coulant sur ses joues.
• Il y a sans doute un peu plus. Ton connard a dû payer cash le prix de son comportement …. Appelle ça les dommages et intérêts. Je suis ravi que tu sois tombé sur un gars qui vaut le coup cette fois.
• Euh … c'est normal que je me sente un peu con là ? demanda Jean, ce qui fit sourire Sabrina, Eve et fit carrément rire Pascal.
• Pourquoi ? Pour avoir cherché à prendre la défense d'une personne quand tu as cru qu'elle était menacée alors que, en fait pas du tout. Oui c'est un peu normal. Mais je suis sûr que tu te sentirais bien plus mal si tu étais resté muet alors que je venais la virer non ? Tu as eu la réaction qu'il fallait, gamin. Maintenant il n'y a plus qu'une question à évoquer.
• Laquelle ? demanda Jean.
• Ben ma belle, ton prince charmant te demande si tu veux le rejoindre et partir avec lui. C'est à toi de répondre. Moi je suis là pour toi de toute façon et si tu ne veux pas partir, je serai ravie de garder ma jolie serveuse. Mais toi ? Qu'est-ce que tu veux ?
Sabrina prit la main de Jean, la serra de toute ses forces et le regarda droit dans les yeux. Jean soutint son regard.
• Si tu veux de moi ….. et si vous le voulez bien, ajouta-t-elle en regardant Eve et Pascal, je veux partir avec toi.
Jean jeta un regard interrogateur au couple qui souriait.
• Est-ce qu'on aurait appelé Christophe si on avait eu une objection ? Dit simplement Pascal.
• Bien sûr que je veux que tu viennes. Il serra la main de Sabrina plus fort encore.
• Bon alors c'est réglé, dit Christophe en se levant. Je vais retourner au club et préparer ce qu'il faut pour cet après-midi. Je tiens un commerce ouvert le dimanche, moi.
Tous se levèrent et sortirent du véhicule. Christophe salua le couple d'amis puis prit Sabrina dans ses bras.
• Profites en bien gamine. Tu vois que j'avais raison. Tu me tiens au courant hein?
• Oui, oui, de toute façon il faut que je repasse au studio pour prendre des affaires ….. il ne m'a pas encore vue en maillot de bain, chuchota-t-elle à son patron un sourire léger aux lèvres.
• Sois heureuse ma puce.
Jean vint lui serrer la main, s'excusant encore de s'être emporté.
• Ne t'en fais pas gamin. Ça me rassure qu'elle tombe sur un gars qui découvre qu'il a des tripes. Et puis quelle meilleure raison qu'un joli minois qui pleure pour avoir du courage. Prend soin d'elle surtout.
• Promis, répondit Jean, l'air sérieux.
• Je te crois, gamin. Allez bon dimanche.
Sur ces mots il repartit tandis que tous rentraient dans le camping-car.
• Bon, donc maintenant on se retrouve à quatre. A la fin du voyage on va devoir louer un autre camping-car, plaisanta Pascal.
• Mais ….. Vous l'aviez appelé ? dit Jean. Et vous m'avez laissé lui sauter dessus ?
• Tu avais l'air décidé, répliqua Eve. On voulait voir ce que tu allais faire. Et d'ailleurs ….. Je suis très fière de toi. Il a fallu un sacré courage pour dire tout ce que tu as dit. Tu vois qu'on change par amour.
• Mouais …. Je me suis sentit vraiment très con, dit Jean.
• Non, intervint Sabrina. Tu n'as pas été con. Tu as été formidable. Bon c'était un peu superflu d'accord mais ce que tu as fait pour moi ….. Je n'aurais jamais espéré quelque chose comme ça. Je t'aime, rien que pour ça.
• Dites, ce n'est pas que je veuille jeter un froid mais il est quand même presque 12h, aucun d'entre nous n'a mangé et on a encore presque quatre heures de routes avant Aubenas. Et Nicolas et Chantal nous attendent pour 18h au plus tard.
• Oui, et il faut que je passe chercher des affaires …. Enfin … si vous voulez toujours….
• Evidemment que tu viens avec nous ma belle naïade, la coupa Eve. Mais il faut qu'on se dépêche, Pascal a raison. Tu en as pour longtemps à faire tes affaires ?
• Oula …. On en a pour un moment, plaisanta Pascal, ce qui fit sourire Jean.
• Non un quart d'heure maximum, répondit Sabrina. Le temps de l'aller-retour par contre ça fera bien trois quarts d'heure.
• On n'a qu'à manger maintenant, on se fait une toilette rapide et on part t'y déposer après. Tu fais tes bagages et on repart. C'est la seule façon de gagner du temps, proposa Jean.
• Tout dans l'efficacité aujourd'hui ce garçon, le taquina Jean. Tu as intérêt à faire attention aujourd'hui ma chérie. Il va t'épuiser si vous faites des câlins aujourd'hui.
• Je ne comptais pas m'en priver en fait, répliqua Sabrina. Je les adore ses câlins.
• Mais moi et ce grand olibrius sommes déjà douchés, pendant que vous dormiez. Il ne reste plus que Jean, dit Eve. Tu viens m'aider à mettre la table, on mange et on y va.
Tous acceptèrent. Une heure plus tard le camping-car repartit déposer Sabrina à son studio. Eve l'y accompagna. Pascal regarda Jean attendre son amie, le cœur battant.
• Elles te plaisent toujours ces vacances ? lui demanda Pascal.
• Je ne pourrais pas rêver mieux. Merci ….. Sincèrement, à toi et Eve, pour tout ce que vous faites.
• Oh mais ton apprentissage n'est pas terminé, loin s'en faut. Ah les voilà.
• Nous sommes là mon cœur, dit joyeusement Eve. Les sacs sont dans la soute. On peut y aller.
Sabrina vint près de Jean dont elle prit la main avant de l'embrasser tandis que le véhicule démarra.
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