Vacances sans frontières - 12 Reprise du voyage

- Par l'auteur HDS Akisoh -
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Auteur homme.
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Récit libertin : Vacances sans frontières - 12 Reprise du voyage Histoire érotique Publiée sur HDS le 24-05-2020 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Vacances sans frontières - 12 Reprise du voyage
Lorsque Sabrina ouvrit les yeux, elle eut la surprise de ne pas sentir la présence de Jean près d'elle. Encore dans un demi-sommeil, elle se prit à imaginer que tout ce qu'elle avait vécu depuis quelques jours n'était réellement qu'un rêve avant de progressivement réaliser qu'elle n'était pas dans son lit, pas dans sa chambre. Légèrement déçue de cette absence, elle se demanda où avait bien pu passer son compagnon, patienta quelques minutes et s'apprêta à se lever lorsque la porte de la chambre s'ouvrit. Jean entra, portant avec précautions un plateau sur lequel étaient disposés bols et tartines.
La déception de Sabrina disparut aussitôt. Elle se redressa, embrassa Jean après qu'il eut précautionneusement posé le plateau sur le matelas, et s'installa pour profiter des douceurs qui lui étaient apportées. Ils partagèrent ce petit-déjeuner en discutant, revenant sur ces changements qui allaient survenir dans leur vies. Dans leur vie. Il leur restait encore beaucoup de questions à envisager de façon plus précise, mais ils savaient désormais que tout cela n'était plus qu'une question de temps.
Sabrina faisait confiance à son compagnon. Elle en était heureuse et le savait heureux d'être près d'elle. Soudain une pensée la traversa. Elle posa le plateau au pied du lit et appuya sa main sur celle de Jean.
• Chéri, il y a une chose ….non deux qu'il faut que je te dise, dit-elle tendrement.
• Quoi ?
• C'est à propos d'hier. Tu sais …………… quand tu as parlé de …..ton passé. Je te demande pardon. J'ai été bête de t'en vouloir. Et je comprends que tu n'aies pas eu envie de m'en parler. Je suis désolé que tu aies eu à parler de ça devant tout le monde à cause de moi. Je t'aime. Je ne voulais pas te faire de peine. J'espère que tu me pardonneras.
• Hé chérie, lui dit Jean avec douceur. Tu es toute pardonnée. De toute façon il aurait bien fallu t'en parler un jour non, surtout si je compte te présenter à mes parents. Alors ne t'en fais pas pour ça. J'espère seulement ne pas t'avoir effrayé avec tout ça.
• Non. La seule chose qui m'a fait un peu peur, c'est quand tu as parlé du fait que toi aussi tu avais pensé à ….. enfin j'ai eu mal au cœur pour toi.
• Tout va bien. C'est du passé. Mais tu m'as dit "deux choses". C'est quoi la seconde ?
• Oh, dit-elle en souriant. C'est à propos d'hier, quand …… Anne s'est un peu énervée. Je te remercie d'avoir été là. Tu as réagi sacrément vite. Et….. tu as été super avec elle. Par contre je n'aurais jamais cru que tu aurais embrassé Pascal.
• Euh…. Moi non plus en fait. C'était pour lui montrer que ce n'était pas sale. Je n'avais pas tellement d'autres idées alors j'ai un peu improvisé. J'aurais bien fait autrement mais …..
• Oui, oui, c'est ce qu'ont dit. En tout cas ça a eu l'air de te plaire.
• Et qu'est ce qui te fais dire ça ?
• Tu crois que je n'ai pas vu que ça t'avais excité. Je n'aurais pas cru ça de toi, mon cœur, surenchérit-elle en le taquinant.
• Euh ….. je suis désolé. Je….
• Mais non idiot, le coupa Sabrina. Je plaisante. Ça ne me gêne pas du tout. Et puis même si ça t'as excité qu'est-ce que ça peut faire ? Tu as aimé au moins ?
• Quoi ? l'embrasser ? …… ben c'était pas très différent d'une femme tu sais. Enfin un peu mais …. Franchement je n'y ai pas trop pensé.
• Et ….quand il t'a caressé ? Dis-moi ….est ce que tu as aimé ?
• Oui, bien sûr, sinon je n'aurais pas….eu une autre érection.
• C'est normal tu sais, tu n'as pas à avoir honte devant moi mon cœur, lui dit-elle en lui caressant le visage.
• Ce n'est pas ça ma chérie …..mais …. Autant que tu le sache. Ce n'était pas ma première fois.
• De quoi tu parles ?
Jean lui fit le récit de sa désastreuse rencontre avec un transsexuel à Paris, comme il l'avait fait avec Pascal et Eve. Sabrina l'écouta, sans dire un mot. Lorsqu'il eut terminé Sabrina le regarda, l'air curieusement calme. Jean savait qu'il venait de la décevoir. Il espérait juste qu'elle lui pardonnerait ce vieil écart. Elle rompit le silence.
• C'est un drôle de truc que tu as fait. Et en plus ça n'a pas eu l'air de te plaire.
• Oui, c'est vrai que ce n'était pas plaisant en fait. Tu sais j'étais dans un moment où j'étais un peu …. En manque d'affection. Mais j'ai pas tiré le bon numéro. Je sais que c'est nul mais …. Enfin je regrette carrément.
• Mais donc tu avais été dépucelé à ce moment-là. Avec un mec je veux dire.
• Oui …… j'espère juste que ça ne te déçois pas.
• Non, ne t'inquiète pas mon cœur. Ça me surprend un peu. Je me dis que c'était surement pas cool pour toi mais c'est tout. Moi je t'aime et c'est pas une erreur de jeunesse qui va changer ça.
• ……. Merci ma puce. Tu sais j'avoue que je stressais un peu à l'idée de t'en parler. …..Pascal et Eve le savent, Nicolas, et par extension Chantal, aussi. J'avais peur de ce que tu pourrais penser.
• Ben mon chéri j'en pense que si ça t'attire le sexe avec un homme ça ne me dérange pas.
• Euh ….. non, ça ne m'attire pas spécialement mon cœur, répondit Jean.
• Dommage mon cœur. J'aurais pu jouer avec toi.
• Sois pas méchante Ne te moque pas s'il te plait.
• Je ne me moque pas. Mais n'oublie pas qu'avec moi tu n'as pas à te justifier et encore moins à avoir honte. Tu es mon homme. C'est tout ce qui compte.
• C'est ….ça me fait plaisir. Merci. Sabrina le renversa et se mit sur lui.
• Tu ne croyais quand même pas que ce genre de chose pouvait me séparer de toi. Je suis un peu surprise, c'est vrai. Mais je suis surtout triste que tu aies vécu ça. Pour le reste je t'aime et ce n'est pas près de changer.
Elle l'embrassa tendrement une première fois, puis une seconde, jusqu'à ce qu'il lui rende le baiser passionné qu'elle attendait.
• Tu vois, reprit-elle….. Ce bonheur-là, rien ne pourra m'en éloigner. Reste avec moi et aie confiance en moi mon cœur. Et maintenant debout. On va rejoindre tout le monde.
Ils descendirent tous deux à la cuisine ou Chantal, Pascal et Eve étaient déjà attablés. Sabrina et Jean saluèrent tout le monde puis Jean déposa le plateau qu'il ramenait de la chambre.
• Hé bien, dit Chantal. Le petit prince charmant a voulu combler sa princesse.
• C'est romantique comme initiative ça, dit Pascal. Ça te ressemble bien.
• Où est Nicolas ? demanda Sabrina.
• Il est dans le bureau. Il s'est levé tôt. Il a eu plusieurs retours de chantiers un peu problématiques. Mais je le connais, il va arranger ça rapidement. Par contre il a eu un retour de Sylvain pour toi. Tu as dû lui faire beaucoup d'effet parce qu'il a contacté tout de suite un contact au conseil régional de chez Jean. Il lui a confirmé qu'il y avait un essai de licence pro en alternance dans ton domaine. Donc il a demandé que tu lui transmettes des documents dès que tu pourras et tu seras inscrite. Et bien sûr tu feras ton alternance dans son entreprise. C'est une bonne nouvelle non ?
• Bonne ? Excellente même, dit Sabrina en souriant.
• Tu as vraiment dû lui faire un sacré effet, dit Chantal. Et pourtant vous n'avez rien fait ensemble pour ainsi dire.
• Je crois que c'est surtout Jean qui a dû faire son petit effet, dit Eve. La manière dont tu as calmé Anne a été admirable. Et Pascal a adoré, poursuivit-elle.
• Oui, je confirme dit ce dernier. Par contre Jean je voulais aussi te dire que tu m'as sidéré. Je ne sais pas comment tu as fait pour réagir si vite mais c'était impressionnant.
• On ne touche pas à Sabrina, c'est tout, répondit celui-ci. Et puis ce n'est pas comme si elle était vraiment costaud.
La discussion se poursuivit jusqu'à l'heure du midi, l'ensemble du groupe, rejoint par Nicolas, étant en train de préparer le repas et le dessert de ce midi. Pendant le repas, Eve et Pascal annoncèrent qu'ils comptaient repartir le lendemain matin, ayant l'intention de passer une nuit sur la route avant d'arriver à leur prochaine destination.
• Et où allons-nous? Demanda Jean.
• Ça c'est une surprise mon grand, répondit Eve.
• Aujourd'hui nous allons passer un petit après-midi dans Aubenas et peut-être qu'on mangera en ville. Après on verra bien si vous voulez aller danser.
Tous allèrent se préparer, retournant dans leurs chambres respectives. Jean, comme à son habitude, se dépêcha et termina le premier tandis que Sabrina était encore dans la salle de bain. Lorsqu'elle ressortit, Jean ne put que se trouver chanceux d'être avec une jeune femme si belle, sa jolie robe d'un vert pâle habillant des formes sans les souligner. Jean appréciait la manière dont chacun de ses mouvements se dessinait sous le tissu. Il avait toujours aimé deviner les formes féminines. Cela le charmait bien davantage que les ensemble moulants ou provocants. Mais, il se fit la réflexion que tout sur elle lui plaisait. Ses magnifiques yeux bleus, parfois si timide, fuyant le contact pour ensuite se plonger dans ses yeux lorsqu'elle le désirait. Ses douces lèvres, fines, mais ourlées, bien dessinées qui appelaient toujours ses baisers, quel que soient la couleur dont elle les recouvrait, son corps, fin, musclé, peut être légèrement trop mince, mais idéal lorsqu'il la serrait contre lui. Sa peau douce, ses jolies mains, la douceur de ses cheveux. Il n'y avait rien qu'il n'aimait d'elle.
Elle vint se serrer contre lui, collant ses lèvres fardées d'un rose vif et brillant contre les siennes dans un bisou tendre et appuyé avant de le prendre par la main et de l'entrainer vers le rez-de-chaussée où ils attendirent dans le salon avant que tous arrivent et qu'ils partent tous.

Ils passèrent leur après-midi dans les rues d'Aubenas, flânant, les dames se perdant dans les magasins, riant ensemble. Jean et Sabrina profitèrent pour passer une journée ensemble, main dans la main, s'échangeant des baisers au gré de leur marche. Le soleil était agréable et les rues peuplées de monde qui parcouraient, comme eux, les zones touristiques. Jean ne s'était jamais senti aussi bien, et pourtant il ne faisait que marcher près d'elle, comme s'ils étaient seuls au monde. Comme s'ils étaient ensemble depuis toujours. Il croisait de temps à autre le regard si brillant de Sabrina. Elle semblait partager ce moment de plaisir simple. Vivre ensemble, partager ensemble, marcher ensemble. Il en avait la confirmation. Il sentait que ces instants les liaient tous deux au moins autant que leurs étreintes.
Tout l'après-midi ils marchèrent ensemble, les trois couples marchant et profitant d'une journée décidément bien douce. Vers le début de soirée ils s'arrêtèrent tous sur une terrasse, prenant un verre avant de se rendre au restaurant. L'ambiance était assez calme, détendue. Eve et Pascal en profitaient pour regarder les quelques photos qu'ils avaient prises durant la promenade et en faisait profiter tout le monde à commencer par Chantal qui rit lorsqu'elle vit que les rares photos prises pas Pascal avaient été voilées par l'éclat du soleil. Leurs verres achevés, ils se rendirent dans un restaurant et partagèrent le repas. L'ambiance restait bien entendu agréable et Chantal se montrait de plus en plus insistante sur le fait d'aller danser dans une boite qu'elle connaissait non loin de là.
• Pardon ma belle, ce n'est pas que l'idée me déplaise mais n'oublie pas que nous ne devons pas partir trop tard demain si nous ne voulons pas avoir à rouler de nuit. Ça n'a jamais été mon fort, dit Pascal.
• Tu sais, je parle juste de danser un peu et de rentrer, dit Chantal, un air cependant espiègle accroché au visage.
• Oui, c'est ça, dit Eve e, riant. Comme si on ne te connaissait pas. On a bien compris ce que tu as en tête. Mais franchement je ne suis pas sûre ce soir.
• Hé là doucement. Je n'ai pas dit que je ramènerais quelqu'un à la maison. J'ai juste envie d'aller danser.
• Ma chérie tu ne trompes personne. Depuis tout à l'heure tu regardes tous les mecs qui passent. Je sais que si on va danser c'est que tu as envie de chasser. Après ça ne me gêne pas spécialement mais on est pas seuls.
• Moi ça ne me dérange pas, dit Eve. Je n'ai juste pas envie avec une rencontre comme ça ce soir. Et toi chéri ?
• Pareil. On peut bien aller danser mais je n'ai pas trop envie d'aller chercher de quoi jouer ce soir. On a bien ce qu'il nous faut pour l'instant, dit Pascal. Et vous les jeunes ?
• Moi aller danser me convient très bien, dit Sabrina, sans rien ajouter, ce que remarqua Jean qui sentit monter une inquiétude.
• En ce qui me concerne aller danser ça me va tout à fait, dit-il.
• On pourra danser ensemble mon cœur. Après tout je n'ai encore jamais dansé avec toi, lui dit-elle les yeux brillants.
La décision prise, tous se levèrent, payèrent l'addition et sortirent du restaurant. Ils marchèrent quelques dizaines de minutes et récupérèrent leurs véhicules. Quinze minutes plus tard ils furent sur le parking de ce qui ressemblait à une discothèque normale sauf qu'elle était équipée d'une gigantesque terrasse qui permettait de danser en plein air.
Quelques minutes plus tard, tous étaient entrés dans la large salle. Sabrina était en ébullition et ne chercha pas à se retenir. Elle prit Jean par la main et l'entraina près d'elle sur la piste de danse. La jeune femme se laissait aller à la musique et semblait se défouler comme pour se libèrer d'émotions trop longtemps contenues. Au rythme de la musique, elle sautait, criait, riait. Jean ne savait pas vraiment comment réagir, ayant toujours été un peu mal à l'aise sur les pistes de danse bien qu'adorant s'y amuser. Mais il ne pouvait se résoudre à décevoir sa belle et tentait de se dérider autant qu'il le pouvait. Il continuait malgré tout à se sentir crispé pour une raison qu'il ne parvenait pas à cerner. Tout en regardant sa compagne et ses amis s'amuser avec aisance, il se sentait de plus en plus gauche. Pris par cette euphorie, Sabrina semblait l'avoir un instant oublié. Jean se sentit envahi par cette sensation habituelle de tristesse puis se rappela les paroles d'Eve, de Pascal, et bien sûr se rappela les mots de son aimée. Il devait oublier ses craintes, lui faire confiance. A cet instant, comme pour lui donner raison, une série de slow démarra et il sentit les mains de Sabrina s'accrocher aux siennes, le tirant de ses réflexions.
Tandis que les couples autour se formaient et entamaient leurs lancinantes et tendre ondulations, elle le regarda dans les yeux, passa ses bras autour de son cou et vint se serrer contre lui. Elle posa sa tête sur son épaule, soupira et se laissa bercer par la musique. Jean la serra contre lui et sentit les bars de la jeune femme l'enlacer encore davantage. Ses craintes disparurent comme les fantômes de ses démons intérieurs. Des démons qui avaient failli l'empêcher d'offrir à sa belle sa présence et sa chaleur au moment où elle désirait l'avoir près d'elle.
Il continua de profiter de ces instants, profitant de chaque petite interruption pour lui voler un baiser dont elle était ravie de réclamer les remboursements avec intérêts.
Les morceaux s'enchainèrent puis laissèrent à nouveau place à des rythmes plus entrainants, endiablés. Sur le coup d'un besoin pressant, Jean abandonna Sabrina un instant, lui promettant de revenir rapidement.
A son retour, il croisa Eve et Pascal en train de se désaltérer au bar. Ils lui sourirent tandis qu'il tenta de localiser Sabrina dans la foule de danseurs. Il la repéra rapidement et sentit un glaçon dans le ventre lorsqu'il constata qu'elle n'était pas seule. Plusieurs hommes l'entouraient désormais et riaient aux côtés de sa belle. L'un d'entre eux, encouragés par ses acolytes et par le sourire de la jeune femme, n'hésitait pas à danser un collé-serré près d'elle auquel elle se livra volontiers en riant.
Contemplant sa belle se livrer ainsi, Jean eut à nouveau la pensée qu'elle était sur le point de profiter de ces hommes qui n'attendaient que ça. Il se sentait triste mais surtout désabusé, comme si cela était presque normal. Une main se posa sur son épaule et le tira de ces pensées.
• Tout va bien Jean ? lui demanda Eve.
• Oui, ne t'en fais pas, lui répondit Jean dont le manque de conviction ne pouvait tromper la belle au regard perçant.
• C'est de voir Sabrina danser avec d'autres qui te rend triste ? Ne t'en fais pas. Elle s'amuse c'est tout. Je crois qu'elle a besoin de se lâcher un peu. Pas de cette façon-là, ajouta-t-elle en voyant Jean passer de la tristesse à la panique. Tu sais bien qu'elle ne te fera jamais ça.
• Comment peux-tu en être si sûre ? Je veux dire avec tout ce qui s'est passé entre vous et elle. Nos jeux. Elle pourrait très bien décider de céder à la tentation. Et …• Elle ne le fera pas pour deux raisons : d'abord, ces jeux elle ne les partageras qu'avec toi. Et ça je le sais parce qu'elle nous l'a dit. Ensuite elle t'aime. En fait, elle est même juste raide dingue amoureuse de toi. Tu n'as aucune peur à avoir.
• Et si elle tombait amoureuse d'un autre ? Je veux dire cette histoire entre nous est allée très, très vite. Trop sans doute. Si elle rencontre quelqu'un et se rend compte que …• Stop !! dit Eve en souriant. Arrête. Ne me dis pas que tu crois encore que votre rencontre était juste un coup de chance pour toi. Parce que si c'est ça c'est que tu es quand même un bel idiot. Tu crois vraiment que tu l'as séduite juste parce que tu lui as plu et que vous avez fait l'amour ?
Elle nous a tout raconté à moi, Chantal et Anne l'autre soir. Et même comment elle t'a remarqué dès la première fois qu'elle t'a vu.
• De quoi tu parles ? Comment elle aurait pu me remarquer ? Je venais à peine d'arriv..
• Mais tu n'es pas croyable, soupira Eve. Tu ne t'es jamais demandé pourquoi elle t'avait abordé au bar plutôt que de simplement te saluer et attendre que tu commandes. Elle t'a vu tout de suite bien sûr. Et tu lui as plu tout de suite. Au début elle pensait que tu serais juste un mec parmi d'autres qui viennent avec leur bagout et leurs gros sabots. Mais elle a discuté avec toi, elle a découvert le Jean timide qu'on connait et t'as trouvé intéressant. Et tu as fait le reste. Tu as fini de la séduire par ta politesse, ta gentillesse. Voilà c'est tout. Mais elle avait déjà craqué sur toi au moment où tu t'es approché pour la première fois du bar.
• Pourquoi tu me dis ça ?
• Parce que je lis en toi comme dans un livre. Tu es juste terrorisé de la perdre parce que tu te ne te vois pas tel que tu es et tu as peur qu'elle réalise que les autres sont mieux que toi. Juste parce que tu penses qu'ils le sont. Mais ils ne le sont pas mon grand. Ou plutôt tu n'es pas du tout si peu attirant que tu penses l'être. Bon sang Jean. Chantal a eu tout de suite envie de toi, pas parce que tu es juste jeune mais aussi parce que tu es mignon. Alors d'accord tu n'es pas un apollon. Mais tu es quand même très mignon. Et si on ajoute à ça ton intelligence, ta gentillesses ….et tes talents au lit. Crois-moi mon grand. Tu dois te voir enfin comme tu es. Et tu vas le faire maintenant !!
• C’est-à-dire ?
• Tu vas aller sur la piste et danser avec une partenaire, lui dit-elle en lui murmurant à l'oreille. N'importe laquelle tant qu'elle te plait. Premièrement ça va te prouver ce que je viens de te dire. Et deuxièmement, ….. Tu verras à quel point Sabrina sera heureuse.
• Heureuse de me voir danser avec une autre ?
• Heureuse de voir que tu t'amuses et que tu lui fais confiance. …… et de te reprendre des mains de ta cavalière.
Jean se sentit intimidé et lança un regard sur la piste où Sabrina continuait de danser, toujours entourée de ces quatre hommes avec lesquelles elle alternait les danses.
• Allez, vas-y mon grand. Fais-moi confiance, lui-dit enfin Eve en le poussant doucement sur la piste.
Jean s'avança, se força à oublier et se remit à danser. Il chercha à repèrer une femme qui attirerait son attention et son regard se posa rapidement sur une jolie jeune femme rousse qui se déhanchait avec plaisir. Il s'avança vers elle, s'approcha simplement, en dansant puis lui sourit tout en continuant à danser. En quelques minutes, il établit simplement un lien avec la jeune femme, riant de concert avec cette dernière qui lui rendant certains sourires.
Lorsqu'un nouveau morceau commença, il invita cette jeune femme à danser et la fit se balancer au rythme d'un rock auquel elle se plia avec plaisir. Cependant sa cavalière du moment fut rapidement rejointe, à la fin de cette danse, par un homme qu'elle prit dans ses bras. Légèrement déçu, Jean changea de cible. Il se retourna donc et fit face à une jolie jeune femme qui tourna la tête vers lui en souriant. Toujours en jetant des regards à Sabrina, il se rendit compte que cette dernière n'était plus la cible de l'attention que d'un seul des trois hommes qui la courtisaient quelques minutes auparavant. Ce dernier demeurait même en collé-serré en plein milieu d'un rock, ce qui fit sourire Jean. Il se rapprocha de la jeune femme et lui tendit la main, qu'elle lui prit avec un sourire. Ils dansèrent un rock endiablé pendant quelques minutes avant que la musique ne passe cette fois sur des rythmes orientaux. Jean demanda une nouvelle danse à son éphémère partenaire de danse qui accepta avec un sourire. Ils entamèrent une danse lascive. Jean constata que sa jeune partenaire métisse n'hésitait pas à maintenir le contact avec lui alors même qu'il tentait de maintenir une distance raisonnable. Cette dernière semblait se satisfaire de ses danses et il continua jusqu'à la prochaine série de slows.
Il saisit ainsi sa partenaire à la taille et entama une longue et lente rotation, balançant ses hanches au même rythme que la belle métisse. Cette dernière passa ses mains derrière son cou et se rapprocha de lui, échangeant avec Jean quelques banalités puis se présentant. Elle s'appelait Alexandra et était en vacance dans un camping des environs. Tout en l'écoutant et en faisant connaissance, Jean jetait des regards vers Sabrina dont il croisa le regard. Cette dernière lui sourit et lui fit une moue boudeuse. Au tour suivant, tout en continuant à converser avec Alexandra qui n'avait rien remarqué, il jeta à Sabrina un regard interrogateur. Elle lui répondit par un coup d'œil rapide et blasé vers son propre cavalier dont les mains devenaient plus hardies et tentaient de s'emparer de ses fesses. Jean vit plusieurs fois sa belle saisir les poignets de son partenaire et les remonter avant qu'il ne retente à nouveau de les faire redescendre. Alexandra avait, quant à elle, de plus en plus tendance à blottir son visage contre son cou. A la fin du premier slow, elle s'accrocha à la nuque de Jean et s'approcha en penchant la tête, l'invitant à venir gouter ses lèvres. Jean la retint délicatement, interposant ses doigts entre leurs bouches.
• Je suis désolé. Mais mes lèvres ne m'appartiennent qu'à moitié. Et je ne peux pas les prêter sans l'accord de l'autre moitié.
• Ah….D'accord, Je pensais que tu passais un moment agréable.
• C'est le cas. Je partage une danse agréable avec une jeune femme ravissante et sympa en plus. Mais j'ai quelqu'un et, même si je suis sûr et certain que ce serait plus qu'agréable, je ne peux pas.
• Pas de soucis. Je me sens juste un peu bête. Ce n'est pas souvent que j'essuie un râteau de ce genre.
• Je …Je suis désolé. Je ne voulais vraiment pas te blesser, s'excusa Jean, soudain gêné.
• T'es mignon dans ton genre. Tout gentil, et fidèle en plus. Elle a de la chance de t'avoir ta copine.
• C'est gentil, répondit Jean, heureux de savoir que l'obscurité ne permettait pas de distinguer le rouge qu'il sentait lui monter aux joues.
• Et un tout sensible en plus. Si un compliment te fais rougir imagine ce que ferait un baiser. T'inquiète, je ne tenterai pas, ajouta-t-elle voyant que Jean s'apprêtait à répondre en s'excusant. J'ai bien compris. Mais je suis quand même déçue. Moi qui pensais avoir trouvé un bel homme libre.
• Bah ce ne sont surement pas les occasions qui doivent manquer.
• Pour des beaux mecs. Non. Mais des beaux mecs sympas et respectueux c'est une autre paire de manche. La plupart sont mignons, voire plutôt canons mais ce sont des gros beaufs qui ne savent pas se tenir. Tiens comme le mec derrière toi avec la blonde.
Profitant de leur rotation, Jean tourna la tête et vit le partenaire de danse de Sabrina continuer de passer ses mains sur ses fesses, voire même essayait de se faufiler sous sa robe malgré la résistance visible de la jeune femme qui ne parvenait plus que difficilement à limiter ces incursions.
• Tu veux bien m'excuser un instant, dit-il à Alexandra qui n'eut pas le temps de répondre. Je reviens tout de suite.
Il s'approcha de Sabrina et lui tendit la main tandis que son cavalier de plus en plus pressant tourna la tête vers lui l'air mécontent.
• Qu'est-ce que tu veux, toi ? dit ce dernier l'air agressif. Jean l'ignora.
• Tu viens ma chérie ? dit-il à Sabrina sans accorder un regard à son interlocuteur.
• Oui, je crois qu'il est temps de changer de partenaire, lui dit-elle en lui adressant un sourire de soulagement.
Elle lui saisit la main et Jean l'entraina à sa suite tandis qu'il revenait vers Alexandra.
• Tu veux bien m'excuser juste une minute ma puce, dit-il à Sabrina. Je te rejoins tout de suite. Sabrina lui lança un regard interrogateur mais se dirigea néanmoins vers le bar.
• C'est elle la veinarde, c'est ça ? Lui demanda Alexandra.
• Oui, c'est elle. Est-ce que tu m'autorises à t'offrir un verre ? Pour me faire pardonner.
• Attends. Tu es avec ta copine et tu m'offres un verre ?
• Il n'y a pas de problème, rassure-toi. Elle me fait confiance et moi aussi. Et puis je ne fais rien de mal en proposant à une charmante fille de prendre un verre avec nous, pour la remercier de m'avoir accordé quelques danses. Mais si ça te gène ….
• Et gentleman pour couronner le tout. Elle a vraiment tiré le gros lot ta copine.
• Moui …. Ou c'est peut-être moi qui ai décroché le gros lot. Tout dépend du point de vue. Alors, tu viens ?
• Je te suis.
Ils se rendirent tous deux au bar et y retrouvèrent Sabrina qui discutait avec Eve et Pascal.
• Pardon de t'avoir fait attendre ma puce, dit Jean en lui caressant l'épaule. Je e suis juste permis d'inviter Mademoiselle à boire un verre avec nous, si ça ne te dérange pas.
• Non, non pas de soucis, répondit-elle légèrement étonnée. Mais pourquoi ….
• Elle m'a accordé quelques danses et elle est assez sympa. J'ai pensé qu'on pourrait discuter. Enfin sauf si ça t'embête, ma puce.
• Il est très gentleman ton copain, lui dit Alexandra.
• Ou, oui, je sais. D'ailleurs j'aurais bien aimé qu'il vienne plus tôt me tirer des pattes de l'autre pot-de-colle, ajouta-t-elle avec une mine boudeuse. Elle éclata de rire devant le regard soudain confus de Jean. Mais non ne t'inquiète pas mon cœur, j'ai déjà géré bien pire. Mais c'est vrai que ton aide n'a pas été inutile. Tu m'as évité de lui coller une gifle, c'est tout. Elle prit Jean dans ses bras. Tu es vraiment adorable mon cœur, ajouta-t-elle avant de ponctuer sa phrase d'un baiser sur les lèvres de Jean.
• Détend-toi Jean. Tu sais très bien que Sabrina plaisante, ajouta Pascal.
• Oui, oui, je sais bien. C'est juste que je n'aime pas l'idée de n'avoir peut-être été là quand elle avait besoin de moi. Mais bon, ajouta Jean en voyant que Eve s'apprêtait à répondre, Sabrina m'a dit qu'elle savait gérer ces choses-là. Je te fais confiance mon cœur. Par contre la prochaine fois tu n'hésites pas. Je suis là pour ça après tout.
• Et tu aurais voulu faire quoi ? lui demanda Eve. En venir aux mains ?
• Bien sûr que non. Je déteste me battre, répondit Jean. Et puis il y a d'autres moyens que la violence pour régler un différend.
Ils passèrent ainsi le reste de la soirée à discuter longuement avec Alexandra. Ils apprirent que cette dernière était arrivée il y a une semaine et devait repartir sur Paris dont elle était originaire. Ce qu'elle appelait "un incident de parcours" avait transformé ce qui devait être des vacances entre amis en vacances en solitaire ce qui ne l'empêchait pas de découvrir la région mais rendait son voyage plus monotone. Elle avait bien cherché à rencontrer des jeunes de son âge lors de petites sorties en discothèque mais n'était parvenue à rien de très prometteur, selon ses propres termes. Elle avait cependant lié quelques liens avec des voisins dans le camping où elle s'était posée. Elle fit ainsi la connaissance d'Eve et de Pascal puis de Nicolas et enfin de Chantal qui revint la dernière, ouvertement déçue de n'avoir rencontré aucun jeune homme "à se mettre sous la dent", ce qui étonna la jeune métisse qui commençait tout de même à saisir les habitudes libertines de la belle asiatique et de son mari et soupçonnait donc les deux autres couples de partager ces habitudes.
L'heure tournait et la discussion semblait ne pas vouloir finir. Sabrina se découvrait de nombreux points communs avec la belle métisse, et se surpris à discuter avec nostalgie de certains quartiers de la capitale. Elle trouvait Alexandra belle, sympathique et était consciente que le comportement de Chantal avait sans doute dû lui mettre la puce à l'oreille quant aux habitudes libertines du groupe, ce qui lui plaisait d'ailleurs assez. Sabrina était surtout persuadée que Jean, en dépit de ce qu'il avouait, avait été sensible à son charme et qu'il suffirait d'un rien pour qu'il se laisse aller avec elle. Cette idée commença à lui faire doucement ressentir une sensation familière de lourdeur, de chaleur dans le bas-ventre, sensation qui s'accrut lorsque Jean se glissa derrière elle et la serra contre lui, ses mains autour de sa taille.
L'heure avançant, personne ne fut surpris que Chantal propose à Alexandra de se rendre chez eux afin de continuer la soirée, tout comme personne ne fut surpris de la voir accepter dans un sourire.
Ils prirent tous place dans le 4x4 de Nicolas qui fit route rapidement vers sa maison. Une fois arrivés, tous s'installèrent dans le canapé puis continuèrent à faire connaissance avec la belle métisse qui était restée près de Sabrina et de Jean qu'elle regardait toujours avec insistance.
Jean et Sabrina continuaient de discuter avec Alexandra tandis que les autres couples évoquaient leurs différentes affaires. Pascal et Nicolas furent curieux de savoir ce qui s'était passé pour qu'Alexandra dut se résigner à des vacances solos. Cette dernière leur apprit que quelques jours avant qu'elle, sa meilleure amie et leurs compagnons respectifs ne partent, elle avait surpris sa meilleure amie au lit avec son propre compagnon. Ceci avait mis fin à leur projet mais Alexandra avait décidé de ne pas abandonner ses vacances et de partir seule, profitant ainsi du bungalow qu'ils auraient dû occuper tous les quatre. Cette situation douloureuse l'avait amené à rechercher plusieurs fois la présence d'autres partenaires pour noyer sa solitude, recherche jusqu'alors infructueuse.
• Et pour une fois que je tombe sur un garçon intéressant, il faut qu'il soit non seulement pris, mais fidèle, ajouta-t-elle en lançant un sourire à Sabrina et à Jean.
• Oh mais je suis sûre que Sabrina te le prêtera un peu dit Chantal que la situation, et la frustration de n'avoir eu aucun partenaire à ramener, échauffait de plus en plus.
• Oui, j'ai cru comprendre que vous étiez des amis assez libérés, d'après ce que vous disiez en revenant au bar tout à l'heure, dit Alexandra à Pascal et Eve.
• Libertin est le mot juste dit Pascal. Mais nous n'obligerons à rien. On ne fait que selon nos envies. Et d'ailleurs nous ne faisons jamais rien sans le consentement de nos conjoints. C'est une règle, pas vrai ma chérie.
• Tout à fait, reprit Eve. Etre libertin c'est une pratique du couple. Nous n'imposons rien. Jamais. Il ne doit pas y avoir de secrets entre nous et surtout pas de dérapages sans l'accord de l'autre. Il suffit que Pascal me dise qu'il n'est pas partant et tout s'arrête. Notre couple passe avant tout le reste. Mais je suis sûre que Sabrina n'aura pas d'objection si Jean veut s'amuser, pas vrai ma belle ?
• Bon l'affaire est entendue, dit soudain Chantal. Si on allait s'amuser dans la piscine ce soir ?
Tous s'apprêtèrent à se lever, Eve proposant de prêter un maillot à Alexandra quand Jean intervint.
• Hé, j'aimerais bien qu'on me demande un peu mon avis, dit-il, en souriant.
• Ne t'inquiète pas mon cœur. Tu sais que je suis d'accord. Si Alexandra veut jouer avec nous, et avec toi, je ne te le refuserais surement pas. Tu serais d'accord Alex ?
• Euh ….. je n'ai jamais vraiment fait ça mais … je serais bien tentée …. Mais tu es sûre que ça ne te pose pas de problème ?
• J'aime Jean et j'ai confiance en lui. Et je suis sûr que tu lui plais même s'il tient à rester en accord avec moi. Pas vrai mon cœur ?
Jean comprenait Sabrina à mi- mots. Il venait de comprendre que, tout comme elle avait aimé qu'il la laisse libre de revenir vers lui, elle le voulait libre de revenir vers elle. Il venait seulement de comprendre quelque chose d'aussi évident. Cependant, cela allait un peu à l'encontre de ses intentions. Il décida donc de mettre un petit point sur les "i" de tous.
• Tu as raison ma chérie. J'avoue que je serais ravi de pouvoir profiter d'un baiser avec Alex sans chercher à l'interrompre cette fois mais il y a autre chose. Ne le prend pas mal Alex mais j'avais bien l'intention de passer la soirée à profiter de ma copine ce soir….. et je n'ai pas tellement envie d'abandonner l'idée. Mais j'ai peut-être une solution. D'accord pour la piscine mais je propose ceci. Un jeu. Que tous ceux qui se proposent de convoiter ma chérie viennent me défier dans la piscine. Seuls ceux qui parviendront à me maintenir la tête sous l'eau plus de 10 secondes sans que ce soit de ma propre initiative et en moins de 5 minutes pourront envisager de jouer avec elle. Ça vaut aussi pour les femmes. Si tu veux bien jouer le rôle de la récompense pour ce soir, ma puce, fit il à l'adresse de Sabrina qui acquiesça, visiblement ravie et curieuse de la tournure des évènements.
• Tu comptes rivaliser avec nous deux en même temps, demanda Nicolas en se pavanant, l'air sûr de lui. Avec Pascal on est volontaires.
• Parfait. Je vous promets de faire durer un peu le jeu, dit Jean, affichant une expression théâtrale de plaisir avant d'éclater de rire. Aucun d'entre eux ne se doutait des cartes que Jean avait gardé dans sa manche.
Moins de dix minutes plus tard, tous étaient arrivés à la piscine.
Bien évidemment, Nicolas et Pascal furent les premiers à vouloir tenter leur chance. Jean les attendait déjà. Ils vinrent vers lui chacun d'une direction opposée pour tenter de le surprendre. Lorsque Sabrina lança le début de la partie, le regard souriant de Jean changea subitement tandis que Nicolas arrivait vers lui en premier par sa gauche. Jean plongea et, à la grande surprise des deux hommes, n'eut aucune difficulté non seulement à déjouer leurs tentatives mais à les mettre sous l'eau. Les deux compères renouvelèrent leurs tentatives jusqu'à ce que Sabrina ne siffle la fin des cinq minutes mais ne purent se montrer capable de saisir Jean efficacement.
Chantal et Eve vinrent à leur tour mais n'eurent pas beaucoup plus de succès malgré la promesse de Jean de les ménager. Aucune d'entre elles ne put déséquilibrer Jean une seule fois en 5 minutes, lequel s'amusait et prenait plaisir à voir les regards manifestement impressionnés de Sabrina et d'Alexandra. Il fut néanmoins surpris de voir ensuite Sabrina et Alexandra se proposer.
• Et si jamais c'est moi qui gagne je pourrais décider de qui jouera avec moi, lui dit sa compagne avec un clin d'œil.
• Ce n'est pas du jeu ma puce. Je vais devoir jouer tout en te ménageant.
• Tu parles comme si tu avais déjà gagné, dit Alexandra. Mais je pourrais te surprendre. Tu vas voir. J'ai une revanche à prendre.
• Une revanche ? répéta Jean sans comprendre. Bah, peu importe. Venez.
Etonnamment, les deux jeunes femmes se montrèrent plus efficaces que leurs prédécesseurs et parvinrent presque à déséquilibrer Jean, dès le premier assaut. Il n'eut pas de mal à voir qu'Alexandra menait le jeu et comptait sur le soutien de Sabrina. Elles avaient sans doute eu le temps de préparer un plan pendant qu'elles l'observaient. Au bout de quelques secondes, Jean dut battre en retraite mais les deux sirènes ne le lâchaient pas. Il dut alors jouer plus sérieusement et passa à l'offensive. Il se jeta sur celle des deux jeunes femmes qui était la plus proche. Sabrina fut prise de court mais tenta malgré tout d'empoigner son ami qui ne vacilla même pas et la prit dans un bras pour la rendre inactive. Alexandra tenta de le déséquilibrer en passant sous lui mais son poids ajouté à celui de Sabrina qu'il portait désormais ne lui permettait pas ce genre d'initiative. Après quelques minutes de tentatives presque réussies, les deux jeunes femmes durent abandonner tandis qu'Eve siffla la fin de la partie.
Jean sourit, ravi d'être le vainqueur du jeu.
• Bon. Donc ma chérie tu es à ton homme ce soir. Pas trop déçue ? demande Chantal.
• Non, je me suis résignée, dit-elle en prenant Jean dans ses bras.
• Tu te doutais que tu allais gagner, pas vrai Jean ? demanda Nicolas.
• J'ai supposé que vous n'aviez jamais pratiqué d'arts martiaux. Et j'admets que j'ai compté sur la piscine. C'est encore plus facile de se battre dans l'eau, parce qu'on est plus léger dans l'eau. Si on connait quelques trucs on peut faire tomber qui on veut sans jamais être menacé. En tout cas mon ange, dit-il en la prenant dans ses bras, tu es ma princesse à moi ce soir.
• Et que fais-tu de ma liberté de femme, lui rétorqua-t-elle en souriant après qu'il l'eut embrassé. Monsieur veut me garder pour lui alors qu'il va jouer avec sa conquête d'un soir ?
• Oh merde !!!! j'avais oublié, fit Jean l'air volontairement étourdi. Je ne t'ai pas dit, ma belle petite captive, que je comptais t'affranchir. Fais tout ce que tu veux avec qui tu veux. Moi j'avais juste envie de jouer un peu. Et c'était amusant. Il prit Sabrina dans ses bras et lui murmura à l'oreille. Je suis sûr que tu aimerais beaucoup profiter du sourire d'Alex, pas vrai ?
• T'es vraiment un filou dans ton genre, lui souffla-t-elle. C'est pour ça que je t'aime. Elle l'embrassa, puis le poussa dans la piscine. Je méritais bien une petite revanche. Mais je t'envoie une consolation.
Elle prit Alexandra par la main, laquelle se laissa entrainée par Sabrina et sauta dans l'eau à côté de Jean. Ce dernier était encore en train d'enlever l'eau sur son visage lorsqu'il sentit les bras de la belle métisse se poser sur ses épaules avant de s'enrouler autour de son cou. Elle s'approcha de lui, lui sourit et lui murmura.
• Cette fois tes lèvres t'appartiennent en intégralité puisque Sabrina est d'accord.
Jean la regarda, lui caressa le visage. Elle était vraiment belle. Il sentit sa main lui caresser la nuque avant de la sentir l'attirer vers elle. Cette fois elle gouta ses lèvres, pleinement, entièrement, savourant ce baiser qu'elle avait attendu toute la soirée. Elle l'enlaça, se serrant contre lui, profitant d'un baiser langoureux, intense. Elle libéra ses lèvres pour lui embrasser le cou. Jean jeta un regard vers Sabrina, qui le regardait, allongée sur un transat au bord de la piscine, entourée par Eve et Chantal, elles aussi allongées mais dont les mains commençaient à se promener sur le corps de sa compagne. Sabrina lui sourit, profitant des sensations des douces caresses que lui prodiguaient les deux femmes. Elle plongea son regard dans celui de Jean. Il ressentit comme elle l'aimait et sentit qu'il l'en aimait encore davantage. Il n'allait pas tricher. Il allait aimer Alexandra le temps de leur étreinte avant de revenir vers elle, elle seule comptait.
Il releva le visage d'Alexandra et l'embrassa. Elle sembla surprise de cette initiative mais s'abandonna à ce baiser étreignant son partenaire pour le sentir contre sa peau. Jean pouvait sentir l'excitation de la jeune métisse, la pointe de ses seins durcie se frottant contre sa poitrine, sa respiration s'accélérant. Elle pouvait sentir le désir de Jean contre son bas-ventre. Cette sensation l'affolait. Jean passa ses mains contre ses fesses, la souleva et l'entraina contre le bord tandis que sa partenaire referma ses jambes autour de ses hanches, comme pour le ressentir encore davantage serré contre elle. Lorsqu'il arriva contre le bord, il y appuya doucement la belle métisse et parcourut de ses lèvres le corps doré de sa partenaire. Il caressa ses seins et put sentir les tétons dressés entre ses doigts. Tout en continuant ses baisers, il fit rouler ce petit morceau de chair érigé entre ses doigts, ce qui la fit émettre des plaintes des soupirs de plaisir. De sa main il parcouru à nouveau son dos, ses fesses et promena ses doigts sur son entrejambe dont il sentit la chaleur malgré la température de l'eau. Il toucha le sexe ouvert d'Alexandra au travers du tissu. Alexandra émit un gémissement plaintif, rejetant sa tête en arrière avant de se pencher à nouveau vers Jean, se saisissant à nouveau de ses lèvres tandis que ce dernier faisait glisser ses doigts sous le tissu pour trouver le sexe chaud et ouvert de la jeune femme. Il se mit à caresser cette antre chaude, toujours glissante malgré l'eau qui la submergeait. Alexandra prit cette caresse comme un signal et sa main vint caresser le sexe bandé de Jean qu'elle extirpa de son maillot de bain et caressa à pleine main. Le simple contact de cette queue tendue pour elle excita Alexandra qui se jeta à nouveau sur Jean et l'embrassa cette fois avec fougue tandis qu'elle attira les hanches se Jean contre les siennes. Elle guida son gland à l'entrée de son vagin et attendit la poussée de son amant.
Jean la pénétra doucement, soucieux de ne pas s'y prendre trp violement. Alexandra sembla savourer cette lente pénétration mais gémit lorsque leurs pubis entrèrent en contact. Elle apprécia d'avoir enfin Jean en elle. Ce dernier se mit à aller venir d'abord avec lenteur, puis de plus en plus vite avant de ralentir à nouveau. Alexandra prenait plaisir à sentir ce sexe entrer et sortir d'elle. Elle le sentait coulissait, lui faire du bien, elle éprouvait cette pénétration comme un lien fort entre eux deux. Il l'attirait, sa façon de faire l'amour la transportait. Elle jouit une première fois, silencieusement, noyant ses gémissements dans le creu du cou de son partenaire. Dans son plaisir elle comprenait totalement les sentiments que Sabrina pouvait ressentir pour celui dont le sexe continuait de bouger en elle. Dans les bras de ce partenaire elle ne se sentait pas simplement attirante et désirable : elle se sentait belle, unique. Elle sentait dans ces caresses un véritable respect qui accentuait l'effet de chaque caresse, de chaque baiser, de chaque mouvement de sa queue dans sa grotte de plus en plus chaude. Elle sentait de l'amour dans cette étreinte. Jean appréciait de se sentir en elle, il aimait ses réactions, sa beauté, les regards enflammés qu'elle lui lançait pour l'encourager à continuer ses va-et-vient. Il la trouvait belle, désirable, séduisante. Il voulait la rendre heureuse, la faire jouir autant qu'il en serait capable. Il la hissa sur le bord de la piscine et vint sur elle. Elle le retenait contre elle, encourageait ses coups de reins. Elle jouit une seconde fois en attirant une nouvelle fois Jean contre elle, cherchant à le sentir au fond d'elle. Elle voulait qu'il lui donne tout.
Jean osa un regard vers Sabrina, laquelle s'offrait aux caresse cumulées de Pascal, Chantal et Eve tandis que Nicolas lui offrait son sexe qu'elle suçait avec plaisir, lançant parfois un regard vers son ami. Tout au plaisir dont elle était l'objet, elle croisa le regard de Jean et vit dans ses yeux toute sa tendresse, toute l'affection qui transpirait de lui et qui transportait Alexandra de nouveau à chaque geste que son compagnon lui prodiguait. Devant le nouvel orgasme de la jeune femme, elle comprit que Jean se réservait, s'économisait, mais cette fois non pour elle uniquement. Il voulait lui donner le maximum de plaisir. Il cherchait à la combler. Il lui montrait l'amour dont il était capable. Elle vit Jean prendre la belle métisse da façon plus soutenue cette fois, accélérant les mouvements de ses coups de rein. Alexandra gémit cette fois sous la force de cette pénétration. Jean la besognait cette fois sans ménagement, cherchant à lui donner toute la vigueur dont il était capable, la baisant profondément, caressant ses seins, les embrassant avant de gouter à ces douces lèvres. Chaque mouvement en elle amplifiait encore son plaisir. Il se sentait devenait plus gros et plus dur jusqu'à ce qu'enfin il jouisse, éjaculant de longues giclées de sperme qui arrosèrent le vagin de la jeune femme, qui se cambra et gémit une nouvelle fois en sentant la liqueur déposée par Jean se répandre en elle. Sabrina avait eu le temps d'être emportée par le plaisir provoqué par Chantal qui s'était occupé de lui lécher le sexe tandis que Pascal et Eve lui embrassaient la poitrine et le cou. Elle vit Jean entrainer Alexandra dans l'eau tandis que la jeune femme se blottit contre lui, tous deux appuyés contre le rebord de la piscine. Jean jeta un regard vers son amie qui comprit instantanément.
Sabrina se leva et entra à son tour dans l'eau. Tout doucement, elle se colla contre les deux amants et caressa le visage de son compagnon sans un mot tandis que ce dernier l'attira contre eux, posant sa main sur sa taille avant de poser sa tête contre son épaule et d'embrasser sa peau. Les yeux dans les yeux, ils échangèrent un sourire. Alexandra releva enfin la tête et contempla le regard que son amant jetait à sa compagne. Elle eut un sourire résigné.
• Je le sais bien tu sais, dit-elle à Jean. Mais comme je l'envie. Tu as vraiment beaucoup de chance Sabrina.
• Je le sais. Chéri, je pense qu'on devrait aller se coucher.
• Ou …. Oui, pardon. Je crois que je vais devoir partir ….
• Tu n'as pas compris Alex intervint Jean. Nous allons nous coucher …. Tous les trois. Si tu veux bien.
Sans un mot, ils sortirent tous de la piscine et saluèrent Eve, Pascal, Chantal et Nicolas qui étaient tous occupés à prendre leur plaisir les uns avec les autres.
Jean et Sabrina avaient pris chacun Alexandra par une main. Ils traversèrent ensemble le salon, prirent les escaliers avant d'entrer dans la chambre. Jean et Sabrina attirèrent Alexandra près de leur lit, se rapprochèrent d'elle et se déshabillèrent puis commencèrent à faire de même avec la belle métisse.
• Je ne sais pas si je devrais ……. Sabrina tu sais que…..
• Je sais. Tu craques pour Jean.
• Je ne veux pas souffrir. Avec ma rupture je suis un peu trop ……. J'ai besoin d'affection mais ce que Jean m'a donné c'est ….trop. Tu es une fille géniale et on aurait sans doute pu devenir amies mais … moi je ne veux pas tomber amoureuse de ton copain, dit Alexandra. Ce n'est bon pour aucun de nous.
• Alex, écoute moi. Jean t'a fait l'amour comme il l'aurait fait avec moi parce qu'il te trouve belle, séduisante et qu'il a eu envie de t'aimer comme tu le mérites. Mais cet amour-là est différent de ce qu'il y a entre nous. Il ne nous séparera pas. Je sens que je l'aime encore plus depuis que je l'ai vu avec toi et je sais qu'il ressent la même chose. Pas vrai mon cœur ?
• Bien sûr. Et cet amour-là ne te blessera pas, poursuivit Jean. Tu n'as pas à avoir peur. Ni pour toi, ni pour nous. J'aime Sabrina de tout mon cœur et je sais que ce sentiment est partagé. Et toi Alex, je t'aime très sincèrement et j'ai tenu à te le montrer tout à l'heure. Et nous allons te le montrer à nouveau cette nuit.
Sabrina s'approcha d'Alexandra et posa doucement ses lèvres sur celles, tremblantes, de son amie. Petit à petit, les baisers et les caresses de la jeune femme eurent raison de la résistance d'Alexandra. Elles firent l'amour tout doucement devant Jean qui les regardait, leur laissant le plaisir de cet instant. Sabrina et Alexandra échangèrent des nouvelles caresses, poussèrent de concert des soupirs de plaisir lorsque leurs mains et leurs lèvres parcoururent leurs corps échauffés par leur désir d'amour. Alexandra gémit bruyamment lorsque Sabrina posa ses premiers baisers vers son sexe ouvert, humidifié par l'attente de nouvelles tendresses. Sous les baisers intimes de la jeune blonde, Alexandra jouit bruyamment. Sabrina appela son compagnon d'une main tendue vers lui. Elle s'allongea près de sa partenaire qui reprenait son souffle puis attira son compagnon qui la pénétra avec douceur. Ils firent l'amour à côté de leur amie, longuement, tendrement, l'embrassant, lui parlant dans leur plaisir, faisant remonter encore le désir d'Alex. Sabrina lui offrit sa bouche tandis que Jean, de sa main caressait le sexe à nouveau trempé de leur amie.
Ils poursuivirent leur ballet amoureux jusqu'à ce que le plaisir les emporte une nouvelle fois. Epuisés, ils s'endormirent blottis les uns contre les autres.

Au petit matin, ils s'éveillèrent doucement, se câlinèrent puis se levèrent tous les trois. Alexandra prit congé et Nicolas la raccompagna après qu'elle eut partagé avec Sabrina ses coordonnées sur Paris et qu'elle les eut remerciés.
Jean et Sabrina firent également leurs sacs et chargèrent le nécessaire dans le camping-car sous la direction de Pascal tandis qu'Eve s'occupait de prévoir la route pour la journée avec Chantal.
Avant de partir, Sabrina et Jean remercièrent Nicolas pour son hospitalité mais surtout l'aide qu'il leur avait apporté dans leur projet de future vie commune. Chantal leur souhaita bon courage et leur fit promettre de les revoir.
Tous les quatre embarquèrent à nouveau dans le camping-car et reprirent la route. En regardant les premières centaines de mètres défiler, Jean se demanda ce qui les attendait tous deux dans les prochains jours. Il sentit la main de Sabrina chercher la sienne, la saisir et plongea son regard dans celui de sa belle. Après tout, la destination n'avait pas beaucoup d'importance.
A cet instant il voulait juste continuer de lui tenir la main.

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