Blanche (8)
Récit érotique écrit par Exorium [→ Accès à sa fiche auteur]
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 10-11-2021 dans la catégorie Dans la zone rouge
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Blanche (8)
Couchée sur le ventre dans l’obscurité, elle laisse le bien-être l’envahir. Ses fesses la lancinent, mais elle est bien. Si bien. Il est revenu. Il est à elle. Si passionné. Si ardent. Et elle est encore toute pleine de lui. Ouverte. Abandonnée. Gontran. Son Gontran. Elle sourit. Elle lui sourit.
Sylvain !
Elle réalise d’un coup.
Sylvain ! Il était là, Sylvain. Il ne s’est pas retiré après l’avoir fouettée. Elle n’y a pas, sur le moment, prêté attention, tout occupée qu’elle était de Gontran, de son bonheur d’être avec lui. Mais il est resté, maintenant elle en est sûre. Il l’a regardée se pâmer dans les bras de Gontran. Il l’a regardée se ruer éperdument contre lui, à la conquête de son plaisir.
La honte la submerge.
Quel méprisable petit personnage il fait !
Oui, mais enfin, si tu n’avais pas…Si je n’avais pas quoi ?
Non. Rien.
Il devait me fouetter. Et partir. S’en aller. Oh, mais il va avoir de mes nouvelles, alors là il peut s’y attendre…Tu vas faire quoi ?
Lui dire ma façon de penser.
Tu peux aussi ne t’être aperçue de rien, persuadée qu’il était parti.
Tu crois ?
D’autant que ce n’est pas si désagréable que ça au fond pour toi, avoue, que…Tais-toi ! Tais-toi ! Tu vas te taire ?
Sylvain ne desserre pas les dents. Ils ont contourné le bois de La Clanche, longé les prés de Mironnet, pris à droite à la fontaine de Saint-Urbain et il n’a toujours rien dit.
Il est absent, lointain, préoccupé.
– Eh bien, Sylvain, il y a quelque chose qui ne va pas ?
– Si, Mademoiselle, si ! Tout va bien.
Mais il soupire.
Ils chevauchent. La plaine de La Longerie. Le moulin de La Coinette.
– Mademoiselle…Il se tourne vers elle, l’air grave.
– Oui, Sylvain…– Il court des bruits. Au sujet de ce jeune homme. Il court des bruits.
Elle pâlit.
– On soupçonne quelque chose ?
– Oh, non, Mademoiselle, non ! Pas ça… Non. Il se dit qu’il serait parti.
– Parti ? Comment ça parti ? Où ça parti ?
– Il se serait enfui.
– Mais pourquoi ? C’est absurde.
– Sa classe est appelée sous les drapeaux. Il aurait fui à l’étranger pour échapper à l’incorporation. Et à la guerre.
– Sans m’en parler ? Sans me faire ses adieux ? C’est impossible. Complètement impossible.
Elle l’attend. Dans la grange. Ce sont des racontars. On cherche à lui nuire. Il va venir. Elle en est sûre.
Il se passe du temps. Deux heures. Trois heures. Elle ne sait pas. Elle ne sait plus. Mais elle l’attend.
Le jour tombe. Elle pleure. Mais pourquoi ? Pourquoi il m’a fait ça ? Pourquoi ?
On entre. Elle sursaute. C’est Sylvain.
– Il faut rentrer, Madame. Votre mari va s’inquiéter.
* * *
Pierre marche de long en large comme un furieux.
– Ah, vous voilà ! Vous savez la nouvelle ?
Elle feint l’étonnement.
– Non. Quoi donc, mon ami ? Quelle nouvelle ?
– Le fils De Fontvieille… Gontran… Il n’a pas rejoint son régiment. Déserteur. Hein ? Qu’est-ce que vous dites de ça ?
Ce qu’elle en dit, c’est que c’est une honte. C’est ce qu’il faut qu’elle dise. C’est ce qu’il veut entendre.
Il éructe.
– C’est un scandale ! Un véritable scandale.
Il ne décolère pas de tout le repas.
– Qu’on le rattrape ! Conseil de guerre. Qu’on le fusille ! Qu’on fasse un exemple ! S’enfuir lâchement quand la patrie est en danger… Une balle en plein cœur, c’est tout ce qu’il mérite ! Oui. Parfaitement. Une balle en plein cœur. Devant le front des troupes.
Elle l’écoute. Et elle ne l’écoute pas. Elle se sent étrangement vide. Comme absente d’elle-même. Plus grand-chose n’a d’importance. Plus rien n’a d’importance. Il est parti. Sans le lui dire. Sans un adieu. Elle le déteste. Elle le hait.
Elle l’aime. Comme elle l’aime !
Dans sa chambre, après, sur son lit, elle ferme les yeux. Ils sont pleins de larmes. Où est-il ? A-t-il quitté l’Europe ? Oui. Forcément. Elle l’imagine. Il vogue. Vers ailleurs. L’Afrique ? L’Amérique ? Les flots le bercent. Il est allongé sur le pont d’un navire, au soleil. Soulagé. Heureux ? Non. Pas heureux. Il se sent sale. Méprisable. Il s’efforce de n’y pas penser. De sourire à son avenir. Comment se le représente-t-il ? Est-ce qu’il lui y ménage une petite place ? Une toute petite place ? Est-ce qu’il voudra qu’elle le rejoigne quand il sera installé bien à l’aise dans sa nouvelle vie ? Quand tous ces bruits de guerre et de violence se seront estompés ? Oui, mais quand ? Dans un an ? Deux ? Trois ? Elle esquisse un sourire. Elle aussi, à son tour, elle vogue. Vers lui. Vers un pays où il fait toujours beau. Où il y a des arbres gigantesques. Des plantes aux fleurs improbables, aux senteurs enivrantes. Elle y débarque sur une plage de sable fin. On la conduit vers lui. Dans un village aux maisons blanches qui ruissellent de soleil. Il est là, entouré d’ouvriers, auxquels il donne des ordres. Il lève la tête. Il l’aperçoit. Il court vers elle. Elle se jette dans ses bras. Leurs lèvres se joignent. Ils sont heureux. Jusqu’à la fin des temps.
Elle se réveille en sursaut. Elle est en nage. Son cœur bat la chamade. Elle a rêvé qu’on l’avait pris. Gontran. Capturé. Juste au moment où il allait embarquer. On l’a battu. À coups de poing. À coups de pied. À coups de crosse. Il a le visage en sang. Une pommette éclatée. Il est couché à même le sol d’une cellule glaciale. Elle serre ses deux mains contre sa poitrine. Ce n’est qu’un méchant rêve. Un cauchemar. Elle ne sait pas. Elle a peur. Et si c’était vrai ? C’était tellement présent. Tellement réel.
Elle ne se rendort pas. Elle se tourne. Elle se retourne. Finit par se lever sans bruit. Il faut qu’elle bouge. Il faut qu’elle marche.
Ses pas la conduisent là-bas. À la grange. C’est là que… Gontran… L’odeur du foin. Elle s’y étend. À l’endroit même où, la dernière fois… Elles étaient si bonnes, ses caresses. Si pleines de passion. Et ses mains sont sur ses seins. Elle en caresse les pointes du bout du pouce. Elles descendent. Se font insistantes. Précises. De plus en plus précises. Il est là, avec elle. Ce sont ses doigts qui la guident vers le plaisir. Qui vont le faire éclater. Qui… Une brûlure intense, soudain, sur ses cuisses. Une autre…– Madame devrait avoir honte. Honte…Mais elle a honte. Oui, elle a honte. Comment elle a honte !
Et elle se tourne. Elle lui présente ses fesses. Qu’il cingle à tout-va.
– Plus fort, Sylvain ! Plus fort !
Et elle jouit dans un grand râle.
Sylvain !
Elle réalise d’un coup.
Sylvain ! Il était là, Sylvain. Il ne s’est pas retiré après l’avoir fouettée. Elle n’y a pas, sur le moment, prêté attention, tout occupée qu’elle était de Gontran, de son bonheur d’être avec lui. Mais il est resté, maintenant elle en est sûre. Il l’a regardée se pâmer dans les bras de Gontran. Il l’a regardée se ruer éperdument contre lui, à la conquête de son plaisir.
La honte la submerge.
Quel méprisable petit personnage il fait !
Oui, mais enfin, si tu n’avais pas…Si je n’avais pas quoi ?
Non. Rien.
Il devait me fouetter. Et partir. S’en aller. Oh, mais il va avoir de mes nouvelles, alors là il peut s’y attendre…Tu vas faire quoi ?
Lui dire ma façon de penser.
Tu peux aussi ne t’être aperçue de rien, persuadée qu’il était parti.
Tu crois ?
D’autant que ce n’est pas si désagréable que ça au fond pour toi, avoue, que…Tais-toi ! Tais-toi ! Tu vas te taire ?
Sylvain ne desserre pas les dents. Ils ont contourné le bois de La Clanche, longé les prés de Mironnet, pris à droite à la fontaine de Saint-Urbain et il n’a toujours rien dit.
Il est absent, lointain, préoccupé.
– Eh bien, Sylvain, il y a quelque chose qui ne va pas ?
– Si, Mademoiselle, si ! Tout va bien.
Mais il soupire.
Ils chevauchent. La plaine de La Longerie. Le moulin de La Coinette.
– Mademoiselle…Il se tourne vers elle, l’air grave.
– Oui, Sylvain…– Il court des bruits. Au sujet de ce jeune homme. Il court des bruits.
Elle pâlit.
– On soupçonne quelque chose ?
– Oh, non, Mademoiselle, non ! Pas ça… Non. Il se dit qu’il serait parti.
– Parti ? Comment ça parti ? Où ça parti ?
– Il se serait enfui.
– Mais pourquoi ? C’est absurde.
– Sa classe est appelée sous les drapeaux. Il aurait fui à l’étranger pour échapper à l’incorporation. Et à la guerre.
– Sans m’en parler ? Sans me faire ses adieux ? C’est impossible. Complètement impossible.
Elle l’attend. Dans la grange. Ce sont des racontars. On cherche à lui nuire. Il va venir. Elle en est sûre.
Il se passe du temps. Deux heures. Trois heures. Elle ne sait pas. Elle ne sait plus. Mais elle l’attend.
Le jour tombe. Elle pleure. Mais pourquoi ? Pourquoi il m’a fait ça ? Pourquoi ?
On entre. Elle sursaute. C’est Sylvain.
– Il faut rentrer, Madame. Votre mari va s’inquiéter.
* * *
Pierre marche de long en large comme un furieux.
– Ah, vous voilà ! Vous savez la nouvelle ?
Elle feint l’étonnement.
– Non. Quoi donc, mon ami ? Quelle nouvelle ?
– Le fils De Fontvieille… Gontran… Il n’a pas rejoint son régiment. Déserteur. Hein ? Qu’est-ce que vous dites de ça ?
Ce qu’elle en dit, c’est que c’est une honte. C’est ce qu’il faut qu’elle dise. C’est ce qu’il veut entendre.
Il éructe.
– C’est un scandale ! Un véritable scandale.
Il ne décolère pas de tout le repas.
– Qu’on le rattrape ! Conseil de guerre. Qu’on le fusille ! Qu’on fasse un exemple ! S’enfuir lâchement quand la patrie est en danger… Une balle en plein cœur, c’est tout ce qu’il mérite ! Oui. Parfaitement. Une balle en plein cœur. Devant le front des troupes.
Elle l’écoute. Et elle ne l’écoute pas. Elle se sent étrangement vide. Comme absente d’elle-même. Plus grand-chose n’a d’importance. Plus rien n’a d’importance. Il est parti. Sans le lui dire. Sans un adieu. Elle le déteste. Elle le hait.
Elle l’aime. Comme elle l’aime !
Dans sa chambre, après, sur son lit, elle ferme les yeux. Ils sont pleins de larmes. Où est-il ? A-t-il quitté l’Europe ? Oui. Forcément. Elle l’imagine. Il vogue. Vers ailleurs. L’Afrique ? L’Amérique ? Les flots le bercent. Il est allongé sur le pont d’un navire, au soleil. Soulagé. Heureux ? Non. Pas heureux. Il se sent sale. Méprisable. Il s’efforce de n’y pas penser. De sourire à son avenir. Comment se le représente-t-il ? Est-ce qu’il lui y ménage une petite place ? Une toute petite place ? Est-ce qu’il voudra qu’elle le rejoigne quand il sera installé bien à l’aise dans sa nouvelle vie ? Quand tous ces bruits de guerre et de violence se seront estompés ? Oui, mais quand ? Dans un an ? Deux ? Trois ? Elle esquisse un sourire. Elle aussi, à son tour, elle vogue. Vers lui. Vers un pays où il fait toujours beau. Où il y a des arbres gigantesques. Des plantes aux fleurs improbables, aux senteurs enivrantes. Elle y débarque sur une plage de sable fin. On la conduit vers lui. Dans un village aux maisons blanches qui ruissellent de soleil. Il est là, entouré d’ouvriers, auxquels il donne des ordres. Il lève la tête. Il l’aperçoit. Il court vers elle. Elle se jette dans ses bras. Leurs lèvres se joignent. Ils sont heureux. Jusqu’à la fin des temps.
Elle se réveille en sursaut. Elle est en nage. Son cœur bat la chamade. Elle a rêvé qu’on l’avait pris. Gontran. Capturé. Juste au moment où il allait embarquer. On l’a battu. À coups de poing. À coups de pied. À coups de crosse. Il a le visage en sang. Une pommette éclatée. Il est couché à même le sol d’une cellule glaciale. Elle serre ses deux mains contre sa poitrine. Ce n’est qu’un méchant rêve. Un cauchemar. Elle ne sait pas. Elle a peur. Et si c’était vrai ? C’était tellement présent. Tellement réel.
Elle ne se rendort pas. Elle se tourne. Elle se retourne. Finit par se lever sans bruit. Il faut qu’elle bouge. Il faut qu’elle marche.
Ses pas la conduisent là-bas. À la grange. C’est là que… Gontran… L’odeur du foin. Elle s’y étend. À l’endroit même où, la dernière fois… Elles étaient si bonnes, ses caresses. Si pleines de passion. Et ses mains sont sur ses seins. Elle en caresse les pointes du bout du pouce. Elles descendent. Se font insistantes. Précises. De plus en plus précises. Il est là, avec elle. Ce sont ses doigts qui la guident vers le plaisir. Qui vont le faire éclater. Qui… Une brûlure intense, soudain, sur ses cuisses. Une autre…– Madame devrait avoir honte. Honte…Mais elle a honte. Oui, elle a honte. Comment elle a honte !
Et elle se tourne. Elle lui présente ses fesses. Qu’il cingle à tout-va.
– Plus fort, Sylvain ! Plus fort !
Et elle jouit dans un grand râle.
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