Les petites stagiaires: Leslie IV,3
Récit érotique écrit par Exorium [→ Accès à sa fiche auteur]
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 20-12-2022 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Les petites stagiaires: Leslie IV,3
À mon grand désespoir, Leslie ne se mettait plus jamais en situation de recevoir la fessée. Elle était, dans son travail, absolument irréprochable. Et je me perdais en conjectures. Est-ce que cette première expérience avec moi l’avait déçue ? Est-ce qu’elle avait rencontré, depuis, quelqu’un qui répondait mieux à ses attentes ? Est-ce que, persuadée qu’il ne fallait pas abuser des bonnes choses, elle attendait que lui revienne l’envie irrépressible d’une bonne claquée ? À moins encore, tout simplement, qu’elle n’ait tué son fantasme en le réalisant. J’étais sur le point, n’y tenant plus, de lui poser carrément la question quand enfin, ce vendredi matin-là, je l’ai vue apparaître en robe. Une robe vert émeraude avec des dégradés argentés. Je savais ce que ça signifiait. Enfin ! J’étais sur un petit nuage. Intérieurement, je chantonnais, je sifflotais. Et je la regardais discrètement, mais avec jubilation, me servir sa petite comédie de soupirs à fendre l’âme et de clics de souris excédés. Je me suis bien gardé d’intervenir. Je l’ai, au contraire, délibérément ignorée. Toute la journée.
À cinq heures, je ne suis même pas donné la peine d’aller me pencher sur ce qu’elle avait fait.
‒ C’est inutile. Nous savons aussi bien l’un que l’autre ce qu’il en est. Et nous savons pourquoi. Venez !
Elle m’a jeté un regard surpris, mais m’a suivi.
Le couloir. L’escalier. Le trottoir.
– On va où ?
– Oh, mais vous inquiétez pas ! Vous perdez rien pour attendre.
La Grande Brasserie. Avec ses banquettes de velours rouge, son décor années folles, ses serveurs stylés.
– Dites-moi, Leslie… Pourquoi aujourd’hui ?
– Hein ? Mais je sais pas. Comme ça.
– Il se passe quoi demain ?
– Demain ? Ah, oui ! Zonlier fête son départ à la retraite. Oh, mais ça n’a rien à voir, hein ! Strictement rien.
– Ben, voyons ! Il y aura tout le monde demain pour l’occasion. Toute la boîte. Ou presque. Et ce sera très agréable, pour la petite Leslie, de déambuler, toute une après-midi, les fesses brûlantes au milieu de ses collègues, sans qu’aucun n’en ait le moindre soupçon.
Elle a esquissé un demi-sourire.
– Si, vous !
– Et moi, tu sais où je vais te la flanquer ta fessée tout à l’heure ? Dans la salle de conférences que Zonlier est en train, en ce moment, de transformer en salle des fêtes. Là même où demain…
– Vous comprenez décidément tout.
– Mais on a le temps. Il y en a bien pour deux ou trois heures avant qu’il en ait terminé et ait libéré les lieux. Le temps de se commander un plateau de fruits de mer. Par exemple. Tu aimes ça ?
– J’adore.
Je l’ai regardée gober voluptueusement les huîtres, en aspirer le jus jusqu’à la dernière goutte.
‒ C’est bon, hein !
– Délicieux !
– Non, mais ce que je voulais dire… L’attente, comme ça, là, de ce qui va se passer tout à l’heure.
Elle a soutenu mon regard.
– Aussi, oui.
– Je peux te demander quelque chose, Leslie ?
– Allez-y ! Je m’y attendais n’importe comment. Alors allez-y !
– On te l’a fait souvent ?
– En vrai, vous êtes le premier.
– Non !
– Ben, si ! Parce que toute seule, alors là, à des éternités ça remonte. En m’imaginant que c’était quelqu’un d’autre qui me la donnait. Un prof souvent. J’aurais jamais eu mes examens sinon… Si je m’étais pas obligée de cette façon-là. Parce que vous savez quoi ? J’ai horreur de ça la fessée en réalité.
– J’ai du mal à y croire.
– Si, c’est vrai, hein ! Ce que j’aime en fait, c’est l’idée que je la reçois. Et la honte de la recevoir. C’est insupportable une fessée. Je donnerais n’importe quoi pour y échapper, mais, en même temps, je donnerais tout ce que j’ai pour en avoir. Je suis quand même une drôle de fille, hein, finalement !
Zonlier était parti. La salle était méconnaissable. Ballons multicolores, guirlandes, banderoles. Il avait installé un buffet gigantesque qui n’attendait que boissons et victuailles.
Je l’ai attirée à moi. Par les poignets.
‒ Elle va être punie pour quoi, la petite Leslie ?
– Ben, pour… Comme l’autre fois. Pour le boulot.
– Mais pas seulement. Pour quoi encore ?
– Je vois pas.
– Parce qu’elle aime aimer la fessée. Ça mérite bien aussi, non ?
– Oui.
– Et puis il y a encore une autre raison. La plus importante. Une raison secrète qu’elle est la seule à connaître. Qu’il ne faut surtout pas qu’elle révèle. À qui que ce soit.
– Comment vous savez ?
– Donne-moi ta culotte, Leslie.
Elle a marqué un bref temps d’hésitation et puis elle s’est exécutée, les deux mains passées sous la robe, en prenant bien soin de ne pas la faire remonter trop haut. Elle l’a fait glisser en se tortillant, en est sortie, une jambe après l’autre, s’est baissée, l’a ramassée, me l’a tendue. Une petite culotte couleur parme festonnée. Que j’ai enfouie dans ma poche.
J’ai tiré une chaise, y ai posé un pied, l’ai fait s’incliner sur mon genou. J’ai relevé la robe que j’ai maintenue d’une main et j’ai lancé l’autre, à toute volée, sur son postérieur à découvert. En grêle. À pleines fesses. Généreusement.
– Plus fort !
– Pardon ?
– Encore plus fort !
Dans ces conditions ! Et j’ai lâché les chevaux. De bon cœur. C’est tombé. Ça s’est abattu. Ça s’est inscrit en rouge profond sur sa jolie croupe. Agrippée des deux mains au rebord de la chaise, elle criait et battait des jambes, m’offrant une vue imprenable sur ses crénelures intimes. Je n’en ai été que plus déterminé à poursuivre imperturbablement ma tâche. Il a pourtant bien fallu finir par mettre un terme. À regret.
– Là ! Et que ça te serve de leçon !
On n’a pas bougé. Ni l’un ni l’autre. Je l’ai doucement massée. Sur toute la surface. Par petites touches successives. Elle s’est abandonnée, détendue.
– Ça fait du bien, hein ?
Elle n’a pas répondu. Ses reins se sont creusés. Je suis descendu. Plus bas. Encore plus bas. Elle s’est cabrée. Ma queue s’est dressée. Elle a appuyé sa hanche contre elle, a laissé échapper un gémissement. Encore plus bas. Je me suis faufilé de l’autre côté, noyé dans ses replis ruisselants. Sa main est, presque aussitôt, venue rejoindre la mienne. Et c’est ensemble qu’elles l’ont feuilletée, qu’elles se sont faites insistantes, précises. De plus en plus. Sa jouissance l’a submergée.
Le lendemain, discours. Applaudissements. Rediscours. Sourires. Champagne. Zonlier se démultipliait, la mine ravie. À croire qu’il n’avait jusque-là vécu que dans l’attente du jour où il partirait en retraite. Musique…
‒ S’il y en a qui veulent danser…
Il y en avait. Quelques-uns. De plus en plus.
J’ai dansé le premier slow avec Leslie.
– T’as pas de culotte…
Elle m’a jeté un regard affolé.
– Ça se voit ?
– Oh, non ! Rassure-toi ! Mais je suppose que tu n’as pas choisi de porter une jupe taillée dans un tissu aussi rugueux par hasard. Au lendemain d’une telle tannée, le contact avec la peau nue là-dedans ! Les sensations doivent être absolument délicieuses, non ? Sans compter que dans le contexte ici…
– Et sans compter non plus que vous n’y êtes pas allé de main morte.
– À qui la faute ?
– Ça vous a pas choqué au moins que je vous demande de taper plus fort ?
– Pas le moins du monde.
– Non, parce que, quand on se le fait à soi-même, on a beau décider d’y aller à fond, on se retient. C’est plus fort que soi. Tandis que quelqu’un d’autre, lui, il a pas ces scrupules.
– C’est excitant, hein ?
– Quoi donc ?
– De parler de ça ici. Avec tout le monde autour.
– Un peu. Mais heureusement qu’ils peuvent pas entendre.
– Heureusement… Ou malheureusement… Tu sais ce qu’il faudra qu’on fasse un jour ?
Javeau nous a interrompus.
– Vous croyez pas que vous exagérez Dumas ? Vous l’avez toute la journée et il faut encore que vous la monopolisiez ici. Allez, je vous la confisque !
J’ai rejoint les autres. Dont Elsa. Qui venait d’arriver.
– Dommage ! T’as loupé plein de choses.
– Mais pas tout ! Vous en aviez des choses à vous raconter avec ta petite stagiaire, dis donc ! Et ça avait l’air passionnant.
– Jalouse ?
– De cette gamine ? Ça va pas, non ? Et puis quoi encore ?
– Bon, mais à part ça, qu’est-ce tu deviens ?
– Tu m’en veux, hein !
– Absolument pas.
Elle m’a entraîné à l’écart.
– Tu serais en droit. Te laisser en plan, comme ça. Sans une explication. Tu dois t’imaginer je sais pas trop quoi.
– J’imagine rien du tout, mais je dois bien reconnaître que je me pose quand même quelques questions.
– T’y es pour rien. Rien du tout. Tout vient de moi. Je suis complètement nulle quand je m’y mets.
– V’là autre chose !
– Mais si ! Parce que j’en crève d’envie d’être avec toi, que tu me touches, que tu me caresses, que tu sois en moi, que tu y éclates. Seulement si tu savais comme je suis mal après. Je m’en veux à mort. Je culpabilise tant et plus. Ah, je les paie cher nos moments à nous. Très cher. Vingt fois par week-end je veux t’appeler. Je compose ton numéro, mais à l’idée de ce que je vais devoir endurer quand je t’aurai vu, je raccroche. Systématiquement. C’est idiot, je sais. Parce que mon mari me délaisse. Parce que je serais vraiment fondée à ne pas m’ensevelir sous les scrupules. Et à prendre du bon temps. Je peux pas. J’ai beau essayer de me raisonner. C’est plus fort que moi. Alors tu sais à quoi j’en suis réduite ? À me branler en pensant à toi. Parce que c’est pas la même chose. Parce que c’est le seul moyen que j’ai trouvé pour coucher avec toi sans le faire vraiment. Pour ne pas avoir à le payer au centuple après. C’est complètement idiot, hein ? Oh, tu peux le dire, va, puisque tu le penses. De toute façon…
– Oui ?
– C’est encore plus compliqué que ça.
– Ben, explique !
– C’est que… Oh, et puis zut ! Tu te souviens, la dernière fois, à l’hôtel, il y avait un couple qui baisait à côté.
– Si je me souviens !
– Eh bien, tu peux pas savoir ce que je râlais à l’intérieur. Parce que t’étais là. Parce que je t’avais par les pieds. Bien sûr, que j’y ai trouvé mon compte. J’ai adoré ça les entendre, mais j’en aurais mille fois mieux profité si j’avais été toute seule. À ma main. Tu me gênais. Tu m’entravais. Pas parce que c’était toi. Va pas te mettre une idée pareille en tête. Ç’aurait été n’importe qui d’autre, ça aurait été la même chose. Et pas seulement parce qu’il y avait quelque chose à écouter. C’est toujours comme ça. Ça l’a toujours été. Je suis une solitaire. Mon plaisir, je me le pianote à mon rythme. Avec mes images. Et c’est bien meilleur. Beaucoup plus intense. Mon mari me délaisse ? Bien sûr ! J’ai tout fait pour. Je sais ce que tu vas me dire. Je sais. Et toi ? Et nous ? Pourquoi alors ? Parce que je continue à me bercer d’illusions. À me dire qu’il y aura peut-être quelqu’un, un jour, avec qui ce sera mieux que toute seule… Ça n’arrive pas. Ça n’arrive jamais.
À cinq heures, je ne suis même pas donné la peine d’aller me pencher sur ce qu’elle avait fait.
‒ C’est inutile. Nous savons aussi bien l’un que l’autre ce qu’il en est. Et nous savons pourquoi. Venez !
Elle m’a jeté un regard surpris, mais m’a suivi.
Le couloir. L’escalier. Le trottoir.
– On va où ?
– Oh, mais vous inquiétez pas ! Vous perdez rien pour attendre.
La Grande Brasserie. Avec ses banquettes de velours rouge, son décor années folles, ses serveurs stylés.
– Dites-moi, Leslie… Pourquoi aujourd’hui ?
– Hein ? Mais je sais pas. Comme ça.
– Il se passe quoi demain ?
– Demain ? Ah, oui ! Zonlier fête son départ à la retraite. Oh, mais ça n’a rien à voir, hein ! Strictement rien.
– Ben, voyons ! Il y aura tout le monde demain pour l’occasion. Toute la boîte. Ou presque. Et ce sera très agréable, pour la petite Leslie, de déambuler, toute une après-midi, les fesses brûlantes au milieu de ses collègues, sans qu’aucun n’en ait le moindre soupçon.
Elle a esquissé un demi-sourire.
– Si, vous !
– Et moi, tu sais où je vais te la flanquer ta fessée tout à l’heure ? Dans la salle de conférences que Zonlier est en train, en ce moment, de transformer en salle des fêtes. Là même où demain…
– Vous comprenez décidément tout.
– Mais on a le temps. Il y en a bien pour deux ou trois heures avant qu’il en ait terminé et ait libéré les lieux. Le temps de se commander un plateau de fruits de mer. Par exemple. Tu aimes ça ?
– J’adore.
Je l’ai regardée gober voluptueusement les huîtres, en aspirer le jus jusqu’à la dernière goutte.
‒ C’est bon, hein !
– Délicieux !
– Non, mais ce que je voulais dire… L’attente, comme ça, là, de ce qui va se passer tout à l’heure.
Elle a soutenu mon regard.
– Aussi, oui.
– Je peux te demander quelque chose, Leslie ?
– Allez-y ! Je m’y attendais n’importe comment. Alors allez-y !
– On te l’a fait souvent ?
– En vrai, vous êtes le premier.
– Non !
– Ben, si ! Parce que toute seule, alors là, à des éternités ça remonte. En m’imaginant que c’était quelqu’un d’autre qui me la donnait. Un prof souvent. J’aurais jamais eu mes examens sinon… Si je m’étais pas obligée de cette façon-là. Parce que vous savez quoi ? J’ai horreur de ça la fessée en réalité.
– J’ai du mal à y croire.
– Si, c’est vrai, hein ! Ce que j’aime en fait, c’est l’idée que je la reçois. Et la honte de la recevoir. C’est insupportable une fessée. Je donnerais n’importe quoi pour y échapper, mais, en même temps, je donnerais tout ce que j’ai pour en avoir. Je suis quand même une drôle de fille, hein, finalement !
Zonlier était parti. La salle était méconnaissable. Ballons multicolores, guirlandes, banderoles. Il avait installé un buffet gigantesque qui n’attendait que boissons et victuailles.
Je l’ai attirée à moi. Par les poignets.
‒ Elle va être punie pour quoi, la petite Leslie ?
– Ben, pour… Comme l’autre fois. Pour le boulot.
– Mais pas seulement. Pour quoi encore ?
– Je vois pas.
– Parce qu’elle aime aimer la fessée. Ça mérite bien aussi, non ?
– Oui.
– Et puis il y a encore une autre raison. La plus importante. Une raison secrète qu’elle est la seule à connaître. Qu’il ne faut surtout pas qu’elle révèle. À qui que ce soit.
– Comment vous savez ?
– Donne-moi ta culotte, Leslie.
Elle a marqué un bref temps d’hésitation et puis elle s’est exécutée, les deux mains passées sous la robe, en prenant bien soin de ne pas la faire remonter trop haut. Elle l’a fait glisser en se tortillant, en est sortie, une jambe après l’autre, s’est baissée, l’a ramassée, me l’a tendue. Une petite culotte couleur parme festonnée. Que j’ai enfouie dans ma poche.
J’ai tiré une chaise, y ai posé un pied, l’ai fait s’incliner sur mon genou. J’ai relevé la robe que j’ai maintenue d’une main et j’ai lancé l’autre, à toute volée, sur son postérieur à découvert. En grêle. À pleines fesses. Généreusement.
– Plus fort !
– Pardon ?
– Encore plus fort !
Dans ces conditions ! Et j’ai lâché les chevaux. De bon cœur. C’est tombé. Ça s’est abattu. Ça s’est inscrit en rouge profond sur sa jolie croupe. Agrippée des deux mains au rebord de la chaise, elle criait et battait des jambes, m’offrant une vue imprenable sur ses crénelures intimes. Je n’en ai été que plus déterminé à poursuivre imperturbablement ma tâche. Il a pourtant bien fallu finir par mettre un terme. À regret.
– Là ! Et que ça te serve de leçon !
On n’a pas bougé. Ni l’un ni l’autre. Je l’ai doucement massée. Sur toute la surface. Par petites touches successives. Elle s’est abandonnée, détendue.
– Ça fait du bien, hein ?
Elle n’a pas répondu. Ses reins se sont creusés. Je suis descendu. Plus bas. Encore plus bas. Elle s’est cabrée. Ma queue s’est dressée. Elle a appuyé sa hanche contre elle, a laissé échapper un gémissement. Encore plus bas. Je me suis faufilé de l’autre côté, noyé dans ses replis ruisselants. Sa main est, presque aussitôt, venue rejoindre la mienne. Et c’est ensemble qu’elles l’ont feuilletée, qu’elles se sont faites insistantes, précises. De plus en plus. Sa jouissance l’a submergée.
Le lendemain, discours. Applaudissements. Rediscours. Sourires. Champagne. Zonlier se démultipliait, la mine ravie. À croire qu’il n’avait jusque-là vécu que dans l’attente du jour où il partirait en retraite. Musique…
‒ S’il y en a qui veulent danser…
Il y en avait. Quelques-uns. De plus en plus.
J’ai dansé le premier slow avec Leslie.
– T’as pas de culotte…
Elle m’a jeté un regard affolé.
– Ça se voit ?
– Oh, non ! Rassure-toi ! Mais je suppose que tu n’as pas choisi de porter une jupe taillée dans un tissu aussi rugueux par hasard. Au lendemain d’une telle tannée, le contact avec la peau nue là-dedans ! Les sensations doivent être absolument délicieuses, non ? Sans compter que dans le contexte ici…
– Et sans compter non plus que vous n’y êtes pas allé de main morte.
– À qui la faute ?
– Ça vous a pas choqué au moins que je vous demande de taper plus fort ?
– Pas le moins du monde.
– Non, parce que, quand on se le fait à soi-même, on a beau décider d’y aller à fond, on se retient. C’est plus fort que soi. Tandis que quelqu’un d’autre, lui, il a pas ces scrupules.
– C’est excitant, hein ?
– Quoi donc ?
– De parler de ça ici. Avec tout le monde autour.
– Un peu. Mais heureusement qu’ils peuvent pas entendre.
– Heureusement… Ou malheureusement… Tu sais ce qu’il faudra qu’on fasse un jour ?
Javeau nous a interrompus.
– Vous croyez pas que vous exagérez Dumas ? Vous l’avez toute la journée et il faut encore que vous la monopolisiez ici. Allez, je vous la confisque !
J’ai rejoint les autres. Dont Elsa. Qui venait d’arriver.
– Dommage ! T’as loupé plein de choses.
– Mais pas tout ! Vous en aviez des choses à vous raconter avec ta petite stagiaire, dis donc ! Et ça avait l’air passionnant.
– Jalouse ?
– De cette gamine ? Ça va pas, non ? Et puis quoi encore ?
– Bon, mais à part ça, qu’est-ce tu deviens ?
– Tu m’en veux, hein !
– Absolument pas.
Elle m’a entraîné à l’écart.
– Tu serais en droit. Te laisser en plan, comme ça. Sans une explication. Tu dois t’imaginer je sais pas trop quoi.
– J’imagine rien du tout, mais je dois bien reconnaître que je me pose quand même quelques questions.
– T’y es pour rien. Rien du tout. Tout vient de moi. Je suis complètement nulle quand je m’y mets.
– V’là autre chose !
– Mais si ! Parce que j’en crève d’envie d’être avec toi, que tu me touches, que tu me caresses, que tu sois en moi, que tu y éclates. Seulement si tu savais comme je suis mal après. Je m’en veux à mort. Je culpabilise tant et plus. Ah, je les paie cher nos moments à nous. Très cher. Vingt fois par week-end je veux t’appeler. Je compose ton numéro, mais à l’idée de ce que je vais devoir endurer quand je t’aurai vu, je raccroche. Systématiquement. C’est idiot, je sais. Parce que mon mari me délaisse. Parce que je serais vraiment fondée à ne pas m’ensevelir sous les scrupules. Et à prendre du bon temps. Je peux pas. J’ai beau essayer de me raisonner. C’est plus fort que moi. Alors tu sais à quoi j’en suis réduite ? À me branler en pensant à toi. Parce que c’est pas la même chose. Parce que c’est le seul moyen que j’ai trouvé pour coucher avec toi sans le faire vraiment. Pour ne pas avoir à le payer au centuple après. C’est complètement idiot, hein ? Oh, tu peux le dire, va, puisque tu le penses. De toute façon…
– Oui ?
– C’est encore plus compliqué que ça.
– Ben, explique !
– C’est que… Oh, et puis zut ! Tu te souviens, la dernière fois, à l’hôtel, il y avait un couple qui baisait à côté.
– Si je me souviens !
– Eh bien, tu peux pas savoir ce que je râlais à l’intérieur. Parce que t’étais là. Parce que je t’avais par les pieds. Bien sûr, que j’y ai trouvé mon compte. J’ai adoré ça les entendre, mais j’en aurais mille fois mieux profité si j’avais été toute seule. À ma main. Tu me gênais. Tu m’entravais. Pas parce que c’était toi. Va pas te mettre une idée pareille en tête. Ç’aurait été n’importe qui d’autre, ça aurait été la même chose. Et pas seulement parce qu’il y avait quelque chose à écouter. C’est toujours comme ça. Ça l’a toujours été. Je suis une solitaire. Mon plaisir, je me le pianote à mon rythme. Avec mes images. Et c’est bien meilleur. Beaucoup plus intense. Mon mari me délaisse ? Bien sûr ! J’ai tout fait pour. Je sais ce que tu vas me dire. Je sais. Et toi ? Et nous ? Pourquoi alors ? Parce que je continue à me bercer d’illusions. À me dire qu’il y aura peut-être quelqu’un, un jour, avec qui ce sera mieux que toute seule… Ça n’arrive pas. Ça n’arrive jamais.
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3 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Heureuse de revoir Exorium sur ce site!
Merci, Laetitia. Je m'efforce de retrouver mes marques. Ce n'est pas forcément simp!e
Bon retour Mister Exorium